02/06/2013
18:32:24
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Rencontre Banairah/Tibéralie à Abunaj

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Rencontre entre la République Directe de Banairah et l'État de Tibéralie

L'Ambē, ou Ministère des Affaires Extérieures, Abunaj
L'Ambē, ou Ministère des Affaires Extérieures au Banairah, surplombant Abunaj au milieu des jardins de l'époque des Grands Progrès.

Comme à l'habitude, l'administration de l'Ambē avait rendu le lieu absolument irréprochable : la piste d'atterrissage avait été vérifiée et réservée, le convoi diplomatique préparé et la Garde Républicaine déployée. À l'Ambē avaient été montés des drapeaux tibériens accompagnant les habituels drapeaux banairais, et le décor traditionnel des tapis rouges et ocres avait été disposé. L'ensemble faisait la fierté des missionnés (ndlr : les fonctionnaires) qui travaillaient au ministère, démontrant les savoirs des Banairais en tapisserie. C'était à nouveau le fidèle et discipliné général Venga qui était en charge de l'escorte. Accompagnant les 4 ministres -de l'économie et des transports, de la recherche et de l'éducation, de la culture ainsi que celle des affaires extérieures- et le Khasser, il discutait avec Siriam sur les derniers détails de préparation. Mais l'essentiel maintenant était d'attendre l'arrivée de l'équipe tibéralienne. Saroud s'animait de joie dans un échange particulièrement animé avec Ezroud : quelle joie d'enfin voir émerger dans la scène internationale une autre démocratie semi-directe ! Quel partenaire de choix ! Certes, les deux pays se différenciaient sur plusieurs points, mais réussir à rapprocher leurs intérêts et leurs peuples porterait de si beaux fruits ! Etc, etc. Ezroud, homme de culture, n'avait de cesse de rentrer dans les détails ethniques, artistiques et historiques des deux nations, tant et si bien qu'il avait attiré l'attention d'Er qui se contentait d'écouter, fort intéressé. Cette rencontre, en plus d'un rapprochement idéologique, ouvrirait peut-être le marché eurysien au Banairah, et serait également l'occasion de trouver un allié militaire fiable. La question de l'éducation et de la recherche se poserait : quelle coopération ? Quels savoirs à partager, améliorer ? Le gouvernement avait proposé des échanges culturels, dont entre les communautés francophones des états, proposition digne d'intérêt pour le tourisme, la culture et la promotion de la démocratie, la vraie, par l'entretien de relations amicales solides. Des sujets plus classiques, comme les ambassades, étaient aussi prévus. Une rencontre, somme toute, à forts enjeux et potentiels.
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CONTRÔLÉ ADMINISTRATIVEMENT (A)
29 Mars 2005

CLASSIFIÉ POUR DES RAISONS EXHIBITOIRES SEULEMENT


Lionel Blakes
Lionel Blakes avant embarquement à Daprime, le 5 avril au matin.


05/04/2005
Quelque part au dessus de l'Afarée
-0035 avant atterrissage

- Monsieur le Secrétaire.

Lionel Blakes était un homme relativement âgé, d'une quarantaine d'années, qui se considérait encore énergique malgré toutes les années, comme si, à partir de ses 30 ans, seul l'écart entre aujourd'hui et le jour de sa naissance se creusait, et non les rides qu'il risquait prochainement d'orner sur son front. Mine de rien, l'homme restait assez sportif malgré tout.
Couché devant lui se trouvait une série de documents de l'Agence Générale des Renseignements, déclassifiés; ils occupaient l'ensemble de la table dans une répartition hasardeuse, empilé à l'arrache. Le Secrétaire d'Etat avait occupé l'ensemble du vol à bouquiner; mieux valait se renseigner sur ses hôtes, comme s'était-il dit à de multiples reprises depuis le décollage en Eurysie comme pour se convaincre lui-même de s'atteler à la tâche.
Sortant de sa réflexion, il cligna de multiples fois à la suite, comme s'il était aveuglé par son retour sur Terre, comme arraché de sa bulle par le membre du personnel l'ayant apostrophé.
Il leva les yeux dans un premier temps, suivi de sa tête qui se décrocha de la main soutenue par le coude de l'homme politique posé sur la table. Juste après, c'est tout son corps qui se redressa sur le fauteuil où il était assis.
Son interlocutrice était une jeune femme aux cheveux bruns attachés en un strict chignon, le tout coiffé d'un calot aux allures militaires arborant une paire d'ailes autour d'un rameau d'olivier. Pour détendre l'atmosphère assez solennel, Mr. Blakes fit pousser un rictus sur son visage, soulevant toute cette masse de tissu lisse qui vint légèrement cacher sa paire d'yeux.

- Qu'il-y-a-t-il ? engagea L. Blakes.
- Nous arrivons dans 30 minutes, Monsieur.
- Très bien.

Après deux longues secondes de silence, la femme força un rictus avant de tourner les talons et de sortir de la cabine. Le Secrétaire était de nouveau seul avec lui-même, face à un paysage exotique lui rappelant le Sud aride de sa terre natale, la Tibéralie.


05/04/2005
Ambunaj, Banairah
Aux alentours de 1400

L'énorme oiseau de métal au fuselage blanchâtre parsemé de jaune venait d'atterrir sur la piste prévue à cet effet, en ce début d'après midi Banairais. Les documents de l'AGR avaient déjà retrouvé leur mallette quand l'on ouvrit la porte de l'appareil; sortirent en premier deux colosses vêtus tout de noir, en allant jusqu'aux lunettes et aux oreillettes, qui se placèrent de chaque côté de l'escalier pâle. Le Secrétaire leur emboîta le pas, sortant de l'appareil, lunettes de soleil sur le nez. Il était visiblement agressé par ce changement brutal d'éclairage, le soleil Afaréen n'ayant aucune clémence pour sa vue; ses sourcils étaient froncés.
Avec sa malette noirâtre au bout de sa main droite, et sa main gauche plongée dans la poche de son pantalon, il descendit calmement l'escalier, en prenant soin d'observer ses alentours ainsi que le cortège qui l'avait attendu.
Une fois arrivé sur la terre ferme, il confia sa mallette à l'un des deux gardes pour pouvoir saluer ses homologues. La main gauche sortit et la paire de lunettes tomba, finissant dans la poche intérieure du diplomate. Il aimait les poches intérieures. Les poches intérieures, si discrètes, si grandes, si pratiques... Les poches intérieu- Bref, ce n'est pas le sujet.
Il se frotta la paume de la main gauche à l'aide de son pouce droit comme si quelque chose le démangeait, avant de venir tendre la main aux hommes sur place, le Khasser en premier.
D'une voix grave à l'intonation moyennement rapide et amicale, il dit,

- C'est un plaisir de vous rencontrer, Monsieur le Khasser ! (Il se tourna vers le reste des individus présents) Ainsi que vous tous du Qambai... Du Qambē, excusez moi.

Sa poigne était ferme, et son allégresse était sincère. Quant aux deux gardes du corps, ils restaient tout à fait stoïques, attendant des instructions.
Après une tournée de poignées de mains, où il salua individuellement et chaleureusement chaque membre du gouvernement Banairais présent, il se mit à la pleine disposition des missionés. Derrière lui, du personnel de l'appareil semblait décharger quelque chose,


CONTRÔLÉ ADMINISTRATIVEMENT (A)

Classifié par : J.J. Roberts, Assistant Secrétaire, EUR, Raison E.O. 13526 1.5(B)
Déclassifier le : 05/04/2006


CLASSIFIÉ POUR DES RAISONS EXHIBITOIRES SEULEMENT
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Ces présentations faites, l'ensemble des diplomates prirent place dans les véhicules de l'escorte. Celui-ci s'engaga sur la Grande Arche, le plus grand axe routier de la capitale, réputé pour ses différentes œuvres architecturales et artistiques. Saroud Al'Tenhè, le Khasser, engagea la discussion :

《Voici la Grande Arche, dit-il alors que l'escorte passait en-dessous. C'est cette œuvre qui donne son nom à l'avenue. Nous y tiendrons l'Exposition Universelle de 2005 en contrebas, c'est une grande nouvelle pour notre pays et sachez que votre délégation y sera la bienvenue !》

On arriva bientôt à l'Ambē. Arrivés aux alentours des jardins, les passagers sentirent une rapide baisse de la température. L'ensemble de l'équipe descendit devant les portes du Ministère. Des gardes républicains encadraient l'allée sur toute sa longueur.

《Nous allons nous installer dans mon bureau, dit Siriam, la ministre des Affaires Extérieures.

Le bureau de l'Ambē était vaste et lumineux. Ses épais murs, vieux de maintenant plusieurs siècles, lui garantissaient une isolation irréprochable pour les plus secrets des échanges, en plus de donner un certain cachet à la pièce. Dans un des coins de la pièce se tenait une carte en relief du Banairah ainsi que de jolies figurines sculptées figurant ports, usines, troupes ou villes en fonction de l'usage de celle-ci. Le bureau lui-même, fait en bois de chêne, était imposant, mais chaleureux. Sa marquetterie, héritée des travaux d'un des prédecesseurs de Siriam il y a de ça plusieurs années et qui avait d'ailleurs lancé un engouement national, représentait les armoiries du Banairah, de la République ainsi que divers paysages, batailles historiques et découvertes botaniques. Cela faisait partie de ces petits détails qui rendaient l'atmosphère à la fois conviviale et sérieuse.

《Eh bien, maintenant que nous sommes installés, commençons, débuta Saroud. Nous avons beaucoup de sujets à aborder, ainsi permettez-moi de proposer celui de la culture. Il me paraît primordial d'ouvrir la discussion avec ce qui nous permettra de mieux nous connaître, et d'entretenir des relations amicales. Monsieur Erga, je vous prie.

-La culture regroupant notamment la langue, l'art et la vie sociale, c'est un plan à plusieurs niveaux que nous vous proposons. Sur le plan linguistique, l'établissement d'échanges linguistiques et culturels entre nos académies et la facilitation de l'échange d'œuvres littéraires, notamment au niveau des bibliothèques et des librairies, à des fins économiques, d'instruction ou de loisir. En particulier, cela aidera à coup sûr nos communautés francophones à se maintenir et ainsi préserver leur patrimoine, qui fait partie intégrante de celui de nos pays. Sur le plan artistique, la favorisation des collaborations artistiques entre nos deux nations qui apportera une plus grande visibilité internationale aux œuvres produites, cinématographiques, et feront ainsi connaître et reconnaître nos pays et, par ce biais, la democratie semi-directe. Nous avions pensé également à un plan touristique, via notamment une coopération au niveau des permis de séjour ou visas. Qu'en pensez-vous ?》
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