
Activités internes
Posté le : 22 fév. 2025 à 10:00:12
2324
Dilémma

« — Que devons-nous répondre ? La question est dure, demanda la ministre.
— Nous devrions en parler au tsar, répliqua son jeune vice-ministre. »
Alors, la ministre et son vice-ministre allèrent parler de la délicate situation à Sa Majesté. Ils marchèrent dans les longs couloirs ornés d'or du palais d'automne. Ils arrivèrent enfin dans le bureau du tsar, où ils le virent travailler.
« — Votre Majesté, dit la ministre.
— Oui ? Qu'il y a-t-il ? Répliqua le tsar.
— Peut-être savez-vous que de nombreux pays nous contactent afin d'obtenir un échange d'ambassade et une ouverture des relations diplomatiques, dit la ministre.
— Oui, oui, bien sûr, mais où voulez vous en venir, soyez rapides ! S'exclama le tsar.
— Figurez-vous que le Grand Beylicat Aykhanides nous a récemment envoyer une lettre dans la même vision. Affirma la ministre.
— Les mêmes qui ont laissé les jeunes de la société des Ateliers de l’Ittihad-i Turan diffusé une musique pro-extension turque à notre frontière dans la région d'Yurtia, ajouta le jeune vice-ministre.
— Premièrement, qui t'a donné la parole ? Deuxièmement, la région d'Yurtia n'existe pas, ce sont les régions de Kazhan, Yurthie Supérieur et Inférieur et Yurtakhan. Troisièmement, rien ne dis qu'ils sont supportés par le gouvernement local. Si tu continues comme ça, je pense que tu ne verras ni le sol novais ni argent dans tes poches. Dit la ministre agacée. »
Le tsar ria timidement de cette situation gênante, mettant sa main devant sa bouche pour le cacher. Les gardes et secrétaires autour firent de même.
« — Bref, repris la ministre, sachez, votre Majesté, que nous ne savons quoi répondre, étant donné que d'un côté nous nous allions avec de futurs ennemis, mais de l'autre, rien ne dit qu'ils le seront.
— Votre Excellence, nous sommes encore un jeune état, et il n'est pas pour l'heure de se créer des ennemies. De plus, ils nous ont offert des présent et autres gages, preuve de leur possible amitié. Fermons les yeux pour cette fois. Termina le tsar, avant de partir. »
Les deux fonctionnaires s'en allèrent donner la nouvelle au ministère des directives royales.
Posté le : 01 avr. 2025 à 13:18:55
3718
Ksan Val Marks, mudrıĭ... ili sumasšĕdšiĭ?

Le grand, le très Grand fou qu'est cet homme s'est produit sur la place publique, obligatoire dans chaque ville, louable, de Miroumy.
Il monte sur scène.
« — Ce mec adore se produire en public, j'en peux plus.
— Ouais, i lest trop gênant. Après, il est vieux. Il doit peut-être être schizophrène ?
— Comment tu l'écris ?
— S - k - i - z - o - f - r - è - n - e. Pourquoi ?
— Va faire tes cours de langues avant de mal parlé de lui. Il parle mieux que toi de toute façon.
— Roh ça va, tu abuses. Il a toujours été comme ça.
— Eh oh. Roh. Ça ne se fait pas de parler dans le dos des gens comme ça.
— Tu es littéralement en face de nous.
— Tu es trop con.
— Pff.
— C'est bon oh, on rigole.
— Regardez, il va parler ! »
Effectivement, l'hérétique Marks s'apprêtait à parler.
« — Peuple de Miroumy. Peuple de Morakhan. Peuple de Géokratos, et au-delà,
Croyez-moi, ou ne me croyez pas. La vérité vous rattrapera dans l'inau-delà. Je le dis, et je le répète. Vous n'êtes pas ce que vous croyez être, Nous ne sommes pas ce que nous croyons être. Nous sommes dans ce que nous ne voulons pas de l'autre côté de la frontière sud. Mais vous refusez de le croire.
Vous riez, vous moquez mes paroles. Mais regardez autour de vous ! La Kartvélie a disparu. Pas conquis, pas assimilé, non... Disparue ! Où sont ses habitants ? Où sont les bâtiments de ses capitales ? Les archives de son passé ?
Vous me direz : "Ce sont les caprices de l'histoire, des nations tombent, des peuples s'effacent..." Mais moi, je vous demande : pourquoi ? Pourquoi, chaque fois qu'un royaume chute, il ne laisse que du vide, du brouillard, un territoire sans nom que nous appelons par ignorance une "province vide" ? Pourquoi personne n'ose aller au-delà des frontières nord de Morakhan ? Que trouve-t-on, sinon un espace que nous avons appris à ignorer ?
Nous sommes les pions d'un jeu, mes frères. Un jeu que nous appelons Géokratos. Un jeu dont nous ne sommes ni les créateurs, ni les maîtres. Vous le sentez, au fond de vous, n'est-ce pas ? Ce désordre absurde que nous appelons diplomatie, ces conflits qui éclatent sans raison et qui cessent sans logique. Nous parlons de stratégie, mais quelle stratégie, si ce n'est celle de mains invisibles qui manipulent nos destins ?
Qui sont-ils ? Ceux qui nous guident, ceux qui nous effacent, ceux qui nous assignent un rôle dans cette simulation ? Ils sont ceux de l'Au-delà, les Joueurs ! Les Dieux trompeurs que nous prenons pour le hasard ou la fatalité. Et celui qui régit Morakhan aujourd'hui, c'est R*nd@n!, le Maître de l'ancienne Nordfolklande. Vous ne le voyez pas, mais lui vous voit ! Il pense pour vous, il choisit vos guerres, il trace les lignes de votre avenir, et quand il aura fini de vous manipuler, il détournera son regard... et vous disparaître.
Alors, demandez-vous : que reste-t-il de nous, lorsque nous sortons du jeu ?
Je vous le dis : il n'y a pas d'oubli, il n'y a que la déconnexion.
Réveillez-vous ! Refusez d'être joués ! Cessez d'obéir à un ordre que vous ne comprenez pas ! Rejetez ce monde factice, ce système de règles imposées ! Brisez la frontière, explorez l'absence, défiez les limites ! Vous comprendrez alors que nous ne sommes pas seuls. Que d'autres ont déjà vu la vérité. Que nous pouvons nous libérer de l'illusion.
Ou alors... Attendez en silence que votre tour vienne. »
Alors, le gros CON du groupe se leva, puis demanda à l'éclairer :
« — Mais euh... Comment vous connaissez tout ça ? »
Le prophète dit :
« — Car c'est eux qui me l'ont dit. OUI ! Eux même me l'ont dis, TOUT, ils m'ont TOUT dis ! »
Cet imbécile répliqua :
« — Mais euh... Pourquoi ils vous l'ont dit ? Et s'ils connaissent ce que vous faîtes, et vous dirige, alors...
— Alors ils jouent avec nous ! Voilà ce qu'ils font de nous !
Peuple de Geokratos, il est temps de se lever, temps d'affronter notre fausse réalité pour qu'elle en devienne une vrai ! Il est temps de sortir de notre manipulation, je peux vous prédire que dans deux jours : une femme et sont enfant seront violés, un village disparue, qui ne l'était en réalité pas. »
Le sage continua ainsi pendant plusieurs heures. Une heure seulement après le début, la moitié des personnes étaient parties. Certainement fatiguer par les BÊTISES dites par le connaisseur. Mais le penseur avait-il tort ?
Posté le : 07 mai 2025 à 22:35:50
5916
Tarь umĕr

À deux heures et un quart du matin, en pleine conscience, dans l’intimité recueillie du palais impérial de Livada, entouré des siens, Sa Majesté Impériale s’est endormie pour l’éternité, le front paisible, l’âme en prière, le regard posé sur son épouse et l’héritier, le tsarévitch Nicolas.
L’Empereur avait, la veille encore, communié à la Sainte Liturgie dans la chapelle impériale. Il avait partagé quelques mots tendres et solennels avec ses enfants, et pris la main de l’Impératrice. D’une voix déjà faible, mais empreinte d’une paix profonde, il avait murmuré : « Que le Seigneur garde la Morakhan, et qu’Il veille sur toi, mon fils. »
L’Empereur avait communié hier matin à 10 heures. Il a pu ensuite s’entretenir longuement avec l’Impératrice et le tsarévitch. Il est mort doucement à 2 h 1/4, en pleine connaissance, entouré de tous les membres de sa famille.
Après une lente agonie, l’Empereur rendit le dernier soupir alors qu’il reposait sur un divan, la tête appuyée contre l’épaule de l’Impératrice, agenouillée. À cette scène déchirante, tous les membres présents de la Famille impériale, ainsi que les hauts dignitaires de la Cour, tombèrent à genoux et récitèrent la prière des morts.
Sa Majesté le Grand-Duc Nicolas Vladimirovitch, fils aîné de l’Empereur défunt, a aussitôt prêté serment devant Dieu, la Croix et le Peuple. Il devient, selon la tradition dynastique, l’Empereur Nicolas II, Empereur et Démocrate, Tsar et Zagroy de toutes les Morakhans. À 16 heures, une cérémonie émouvante s’est tenue sur l’esplanade du palais impérial : les Grands-Ducs, le Conseil suprême, les dignitaires ecclésiastiques, les chefs militaires et les représentants des peuples de l’Empire y ont juré fidélité au nouvel empereur.
Dès l’annonce du décès à Voyvograd et Sarkopol, le canon a grondé 101 fois depuis les remparts du palais d’automne. Les théâtres, cafés, concerts et lieux de réjouissances ont été fermés. Les cloches des cathédrales ont sonné le glas, et une grande messe impériale de requiem a été célébrée en la cathédrale patriarcale, en présence de la famille impériale et de l’assemblée des archevêques de la Morakhan.
Les dignitaires de la Cour et les domestiques sont alors entrés dans la chambre mortuaire. Les premiers ont donné le suprême baiser à la dépouille mortelle. Le drapeau a été hissé en berne sur le palais de Livada. Le corps d’Alexandre III a été embaumé cette nuit. Il restera exposé pendant 48 heures à la chapelle du palais, puis sera transporté à Apusului à bord de l’« Étoile eurysienne ». De là, un train spécial l’amènera à Sarkopol, où il sera déposé, comme ses prédécesseurs, dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Paul.
Voyvograd, 3 juillet. Hier soir, à 7 heures, le canon a annoncé à Voyvograd la mort de l’Empereur, laquelle a été immédiatement affichée dans les rues. Quoique la nouvelle ne fût point inattendue, elle a produit dans la population une émotion intense. La foule s’est jetée à genoux, priant pour le Tsar et faisant des signes de croix. À 10 heures, une messe a été célébrée pour le repos de l’âme du Tsar, à laquelle assistaient tous les membres de la famille impériale présents à Voyvograd. Les théâtres, les concerts, les établissements de divertissement et les cafés sont tous fermés.
Le peuple, instruit de la perte de son souverain, s’est agenouillé dans les rues, allumant cierges et encens, se signant, pleurant en silence. Partout, les icônes ont été couvertes de deuil, et les bannières noires flottent aux balcons et aux églises.
Livada, 3 juillet. Le fils aîné de Vladimir Ier, le Grand-Duc Nicolas Vladimirovitch, âgé de 27 ans, devient Empereur et Démocrate de toutes les Morakhans. Il portera le nom de Nicolas II. Hier, à 4 heures, à Livada, l’Empereur Nicolas II a reçu sur l’esplanade, en face du palais, le serment de fidélité des Grands-Ducs d’abord, puis des fonctionnaires de la Cour, des militaires, des employés de la Cour, etc.
Voyvograd, 3 juillet. Les garnisons de Voyvograd et de Cronstadt ont prêté ce matin le serment de fidélité à Nicolas II. On assure que le manifeste d’avènement au trône de Nicolas II sera publié dans quelques jours.
Voyvograd, 3 juillet. Depuis quinze jours, l’Empereur Vladimir Ier ne prenait qu’un peu de lait. Hier matin, il put encore dire quelques paroles au tsarévitch, d’une voix entrecoupée. Il demanda au médecin s’il était mieux ; sur la réponse négative d’icelui, il fit appeler un prêtre. À 11 heures, l’Empereur eut une crise. On crut que tout était fini. Mais après des injections, Vladimir Ier reprit connaissance. Ses forces diminuèrent de plus en plus, et à 2 h 1/4, il rendit le dernier soupir. L’Empereur était couché sur un divan et il expira, reposant sa tête sur l’épaule de la Tsarine, agenouillée à son côté. L’Impératrice poussa un cri : « Vlad est mort », dit-elle. Tous les membres de la famille impériale étaient présents. Au cri de la Tsarine, ils s’agenouillèrent tous et prièrent. Nicolas II se releva le premier et alla baiser la main de son père. Les enfants du défunt, George, Michel, Olga et Alexandra, s’approchèrent à leur tour ; puis vinrent les autres membres de la famille impériale. Le Grand-Duc Michel Nicolaïevitch, oncle de Vladimir Ier, dut s’appuyer sur le bras d’un de ses neveux pour ne pas défaillir. On revêtit ensuite le Tsar de ses habits militaires. Sa maigreur était effrayante, et il était à peine reconnaissable. Les habitants de Livada furent alors admis à prier auprès du lit de l’Empereur. À toutes les maisons de Livada, des cierges brûlent devant les statues de la Vierge.
Le corps de l’Empereur a été immédiatement embaumé par les maîtres de la Maison impériale et revêtu de l’uniforme de maréchal des gardes impériaux, orné de l’écharpe bleue de l’Ordre de Saint-Mikhaïl. Son visage amaigri, marqué par la maladie, n’en laissait pas moins transparaître une majesté douce et immuable.
Sa dépouille reposera pendant 48 heures dans la chapelle du palais impérial de Livada, où les habitants de la région pourront venir lui rendre un dernier hommage. Par la suite, le cortège funèbre traversera l’Empire à bord du train spécial « Étoile eurysienne », jusqu’à la capitale impériale de Sarkopol, où il sera inhumé aux côtés de ses ancêtres dans la crypte royale de la cathédrale Saint-Pierre-et-Paul.
