Introduction : Proclamation d’unité (2017–2018)
En décembre de l’année 2017 du calendrier grégorien, les différents clans de Kabalie se réunirent dans l’urgence. Deux sentiments dominaient et donnaient à la rencontre sa gravité : la peur, peur de mourir, de voir disparaître sa famille, d’assister impuissant à un génocide et la colère, colère d’avoir un territoire volé, pillé, annihilé. Malgré les appels lancés à l’ensemble de la nation, seuls purent siéger les représentants de la Kabalie de l’Ouest, dite « libre » : l’Est était alors massacré, assassiné, tenu sous la botte d’un pseudo-État terroriste et criminel, la Cramoisie@, érigée sur les corps des Kabaliens de l’Est, instrumentalisée et soutenue par l’État Carnavale. C’est dans ce contexte infâme et criminel que les chefs de clans kabaliens se retrouvèrent, déterminés à transformer la détresse en ordre politique.
La première décision fut de mettre fin à la « République des Trois Lunes ». De l’aveu de tous, cette entité n’avait jamais véritablement existé : absence d’unité effective, aucun gouvernement réel, aucun programme socialisé, aucune capacité régalienne minimale. Cette vacance d’État avait directement facilité la mise en place du génocide et l’occupation de l’Est. L’assemblée constata juridiquement la nullité de ce précédent et proclama, à sa place, un État opérationnel, assumé, responsable.
Le nouvel État fut alors nommé : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est, abrégé en RUPK-OE, plus couramment appelée République Unie de Kabalie (RUK) ou simplement Kabalie. Le débat s’ouvrit aussitôt sur la portée territoriale de la revendication. Devait-on réclamer l’aire culturelle kabalienne tout entière ? Le territoire des « Trois Lunes » ? La Grande Kabalie (incluant des possessions coloniales historiques) ? Ou la Petite Kabalie (le cœur géographique Ouest + Est) ? Une seule option fut d’emblée écartée : se limiter à l’Ouest. Une telle renonciation aurait entériné la conquête par la terreur et abandonné les vivants de l’Est.
L’option de l’aire culturelle fut rejetée avec clarté : elle empiéterait sur des territoires de l’Empire Afaréen Kémimide, choix impensable moralement et diplomatiquement. Le périmètre des « Trois Lunes » fut également écarté en raison de la présence et des intérêts de l’État Bajusid, dont l’implication potentielle rendrait tout règlement explosif. Quant à la Grande Kabalie, elle inclut des colonies établies de longue date ; si des négociations futures peuvent être envisagées, leur revendication immédiate provoquerait une rupture diplomatique avec des partenaires essentiels dans la conjoncture : Fortuna, Velsna et le Grand Kah. Or la jeune République a besoin d’alliés, de relais humanitaires et de garanties de sécurité.
Le choix de la « Petite Kabalie » s’imposa donc, à la fois par réalisme stratégique et par fidélité morale. Il couvre la Kabalie de l’Ouest, non occupée, et la Kabalie de l’Est, génocidée et occupée, réaffirmant que de l’Ouest jusqu’à l’Est, il n’existe qu’une seule Kabalie. Au terme de trois semaines de tractations, la proclamation du 6 janvier 2018 fut rendue publique : non pas une « indépendance » nouvelle, l’indépendance existait déjà de facto, mais l’Unité juridique et politique de la Kabalie, la réaffirmation de sa continuité étatique et du droit de retour de ses citoyens de l’Est.
Dans l’immédiateté de la proclamation, la République unie de Kabalie adressa à la communauté internationale un triptyque de demandes claires :
Reconnaissance de l’État indépendant qu’est la République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est (RUPK-OE) ;
Reconnaissance de la revendication territoriale dite « Petite Kabalie » (Ouest + Est) comme périmètre légitime de souveraineté ;
Refus de toute reconnaissance de la prétendue « Cramoisie », entité d’occupation illégale de la Kabalie de l’Est (environ 440 000 km²) et instrument d’un génocide orchestré, sous soutien de Carnavale.
Pour donner force à cette position, la Kabalie annonça l’ouverture de canaux diplomatiques avec l’OND (Organisation des Nations Démocratiques), avec les organisations régionales afaréennes et avec des nations communistes à doctrine anti-coloniale. L’objectif, assumé et public, est d’isoler diplomatiquement la Cramoisie, d’obtenir sanctions ciblées, embargos sur les armes, missions d’établissement des faits, et d’arracher des couloirs humanitaires sécurisés pour les survivants de l’Est.
Reste alors à fonder le gouvernement. Les clans retinrent un modèle antique réadapté, pensé pour éviter la concentration du pouvoir et épouser la sociologie kabalienne :
- Un Sénat Patricien, élu par le patriciat pour 12 ans (noblesse des clans, le Sénat est uniquement composé de Patriciens), vote et impose les lois et les réglements au Consul ;
- Un Patriciat (corps civique de rang noble), qui élit les sénateurs ;
- Un Conseil de la Plèbe, élu par la plèbe et exclusivement plébéien, garant des intérêts populaires élu pour 6 ans ;
- Un Trio de Tribuns, élus pour 6 ans par le Conseil de la Plèbe, renouvelé tous les 6 ans, dotés d’un veto tribunicien sur les mesures attentatoires aux libertés et également uniquement plébéien;
- Deux Consuls, têtes de l’exécutif ordinaire, élus par le Conseil des Clans (voir ci-dessous) pour 1 ans non-renouvelable. Le Premier Consul est élu 1 ans avant son mandat executif, et investis par le Sénat, responsables de la conduite gouvernementale courante (diplomatie comprise), il est également responsable de l'armée, de l'exécution des lois et de la direction de l'Ordre des Chevaliers ; + le second Consul, lui doit préparer son mandat durant l'année en court en plus d'exercer des prérogatives régaliennes tel que, présider le Sénat, et suggérer des lois tout en écoutant les lois proposé par les Tribuns et le Conseil des Chefs de Clans ;
- Un Conseil des Clans, collège des chefs de clans, qui élit les consuls, tranche les arbitrages inter-clans majeurs et peut convoquer des assemblées communes en cas de crise ;
- Un Ordre des Chevaliers (ordo equester), chargé du commerce, des marchés et des tribunaux consulaires ; les plus fortunés ou méritants peuvent y être admis après validation conjointe du Sénat et des Tribuns afin d’éviter l’oligarchie fermée ;
- Enfin, en cas de péril extrême, un Dictateur civil peut être nommé pour six mois maximum, sur double clé (Sénat + Tribuns), avec contrôle a posteriori et impossibilité de prorogation automatique.
Cette architecture, collégiale et équilibrée, est conçue pour répondre à la situation de la Kabalie : unité politique sans hégémonie d’un clan, mémoire des crimes sans esprit de revanche, veto populaire contre l’arbitraire, souplesse exécutive sous contrôle, et outil d’exception strictement borné pour les crises. Elle s’adosse à une affirmation simple qui scelle le moment fondateur : « Plusieurs clans kabaliens, une seule Kabalie. »
Création de pays : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est
Généralités :
Nom officiel : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est
Nom courant : République Unie de Kabalie
Gentilé : Kabalien, Kabalienne (pluriel : Kabaliens)
Inspirations culturelles : Socles maghrébins (au sens large) ; système politique romain.
Situation géographique :
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Kémi (diasporas), Syncrelangue (minoritaire, héritage colonial), Velsnien (minoritaire, héritage colonial), Italien (minoritaire, héritage colonial), français (minoritaire, héritage colonial), langues dérivées claniques (reconnaissance locale)
Drapeau :

Hymne officiel :
Capitale : Azour (Ouest), siège provisoire ; capitale constitutionnelle : Azour (jusqu’à réunification effective)
Population : 13 000 000 habitants (total revendiqué en janvier 2018)
En 2015 avant l’intensification du conflit à l’Est
• Ouest : 12 500 000
• Est (Cramoisie@ non prèsente alors) : 2 000 000
• Total revendiqué 2015 : 14 500 000
En 2017 durant la fin d’année
• Ouest : 12 703 000 (déduit du total)
• Est (Cramoisie@) : 297 000
• Total revendiqué 2017 : 13 000 000
En janvier 2018 à la suite de la proclamation d’unité
• Total revendiqué : 13 000 000 (continuité démographique ; la proclamation acte l’unité, pas une variation de population)
Lecture : la chute de l’Est (2,0 M → 297 k) résulte des bombardements, massacres, famines organisées et déplacements forcés, combinée à l’absence de couloirs humanitaires. L’Ouest absorbe des flux de déplacés mais subit aussi l’exode rural vers Azour et la côte dorsale ouest.
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
La Kabalie est d’abord une aire culturelle avant d’être un État : un croissant de terres bordé par la mer au nord, à l’ouest et au sud, refermé à l’est par l’Empire Kémimide. Ce cadre géographique a façonné deux constantes qui définissent l’ère kabalienne : la division persistante en clans et la centralité des mobilités nomades. Ici, les cités n’ont jamais cherché à immobiliser les populations ; elles les accueillent. Les quartiers temporaires, les caravansérails, l’arbitrage coutumier des anciens et la manière dont les marchés se déploient au rythme des saisons disent assez qu’en Kabalie, même l’urbanité reste « amie des nomades ». Cette société mouvante s’est fédérée au fil des siècles en confédérations claniques éphémères, qui se scindent et se recomposent autour des sources, des pâturages et des routes de sel et de dattes.
La langue commune, le Kabalien, n’est ni eurysien ni indo-européenne : ses racines renvoient à un substrat plus méridional et son émergence comme koinè est tardive. L’écriture, d’abord syllabique-consonantique, a été réformée au contact de l’arabe, dont elle a adopté des ductus et des ligatures, au point qu’une diglossie s’est installée : à côté du kabalien vernaculaire, un « arabe kabalien » s’emploie dans les registres élevés tel que la liturgie, le droit, ou encore la chancellerie, sans jamais effacer la matrice non-eurysienne de la langue. Cette histoire explique la diversité onomastique et les variantes graphiques des toponymes à travers l’aire kabalienne.
Avant l’État, la Kabalie fut une mosaïque de petits royaumes et de chefferies. À l’est, une frange a vécu durablement sous influence kémimide : relais, protecteurs spirituels, perception de tributs, mais sans annexion franche ni guerre formelle prolongée. L’Empire Kémimide n’a pas poussé sa frontière au-delà ; l’on y a connu des raids, des escarmouches, jamais une conquête de longue durée. À l’ouest, le littoral a vu émerger, par agrégations successives, une culture urbaine et marchande structurée, qui a laissé ports, institutions et élites commerçantes. Cette façade fut aussi le théâtre d’implantations extérieures. Bien avant notre ère, depuis le XIIe siècle puis par vagues au XIXe siècle, Fortuna, Velsna et le grand Kah ont obtenu des points d’appui par traités, protectorats ponctuels, concessions et comptoirs. L’impulsion est souvent venue des rois locaux eux-mêmes : solliciter la protection d’une puissance eurysienne ou aleucienne pour contrebalancer un rival, sécuriser une route, ou consolider une dynastie. De là sont nées des enclaves et des couloirs d’influence, missions, factoreries devenues ports francs, gares-dépôts, qui compliqueront plus tard toute unification politique.
Sur cette façade occidentale s’est aussi implanté l’État de Kronos, qui a étendu un maillage administratif, colonial et fiscal. En 2010, une opération de l’ONC a réorganisé le dispositif : l’ensemble est devenu Bajusid, héritant des ancrages de Kronos et de ses réseaux, ce qui a figé au seuil de la Kabalie une présence étatique extérieure solide. Parallèlement, au cœur de l’aire kabalienne, l’idée d’un État républicain a surgi très tôt : dès le XVe siècle, des lettrés, fascinés par les puissances eurysiennes et par la solidité de l'Empire Kémimide, ont proclamé la « République des Trois Lunes ». À intervalles, une centralisation réelle a existé, une fiscalité commune, une garde, une chancellerie bilingue mais la réalité sociale est restée clanique ; des pans entiers du pays ignoraient même appartenir à cette république nominale. Le nom a survécu, l’État, lui, ne gouvernait pas, et ceux durant presque toute son existence.
L'électrochoc vint de l’est. En 2015, l’invasion de Carnavale fit émerger la Cramoisie, pseudo-État d’occupation bâti sur l’effondrement de l’ordre local. La catastrophe humaine fut immédiate : les Kabaliens de l’est furent massacrés, déplacés, bombardés, affamés, et la démographie, en deux ans, s’effondra. La frontière se ferma, les couloirs disparurent, la diaspora grossit, et la fiction des Trois Lunes s’éteignit. C’est cet électrochoc qui a transformé la mémoire partagée en volonté politique. En décembre 2017, sur la partie libre, les chefs de clans de la Kabalie de l’ouest se réunirent. Peur et colère servaient d’aiguillon : peur de voir périr familles et lignages, colère devant le saccage et l’anéantissement. Ils actèrent juridiquement la fin de la « République des Trois Lunes », entité non fonctionnelle, et décidèrent de fonder un État opérant, ancré dans la sociologie réelle de la Kabalie.
Le 6 janvier 2018, après trois semaines de tractations, fut proclamée l’unité : non pas une « indépendance » nouvelle, de facto acquise, mais la continuité étatique de l’ensemble kabalien. La République unie des peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est déclara qu’il n’existait, de l’ouest jusqu’à l’est, qu’une seule Kabalie, et qu’à ce titre l’option retenue serait la « Petite Kabalie » : le cœur historique Ouest + Est. Revendiquer l’aire culturelle eût été heurter l’Empire Kémimide ; viser la « Grande Kabalie », avec ses anciennes possessions et colonies, aurait rompu des équilibres diplomatiques vitaux avec Fortuna, Velsna et le Grand Kah, dont les établissements précèdent 1900 et dont l’appui technique et humanitaire reste crucial. Le choix fut donc moral et stratégique : la Petite Kabalie inclut la partie non occupée et la partie génocidée ; elle fixe une frontière de droit que la République s’engage à défendre par la diplomatie, la documentation des crimes et la protection des populations.
Les institutions ont été pensées pour épouser ce pays en mouvement. Le Sénat des patriciens (noblesses claniques) donne de l’inertie à la mémoire et garde les lois ; le Conseil de la Plèbe, exclusivement plébéien, exprime la nation populaire ; trois tribuns élus par la plèbe disposent d’un veto protecteur des libertés ; deux consuls conduisent l’exécutif ordinaire, élus par le Conseil des Clans qui arbitre les grandes questions entre lignages ; l’Ordre des Chevaliers régule commerce et tribunaux économiques, avec des admissions contrôlées pour éviter l’oligarchie fermée ; enfin, un dictateur civil, strictement borné à six mois et nommé à double clé (Sénat et Tribuns), ne peut être déclenché qu’en cas de péril extrême. Cette mécanique collégiale interdit l’hégémonie d’un clan, protège la liberté concrète, et donne au gouvernement l’élasticité requise par l’urgence.
L’économie, elle, assume la continuité nomade : élevage transhumant, cultures d’oasis, artisanat et marchés périodiques structurent les revenus, tandis qu’à l’ouest les centres urbains se densifient et que l’État déploie des micro-réseaux solaires, des forages, des écoles et dispensaires mobiles le long des « chemins des clans ». La gendarmerie, la garde des marches et un corps de protection civile assurent police, secours et évacuations ; au plan extérieur, la République réclame la non-reconnaissance de la Cramoisie, la reconnaissance internationale de la Petite Kabalie, des sanctions ciblées, une mission d’observation et, pour l’est, un statut transitoire DDR (désarmement, démobilisation, réintégration) avec une administration neutre et des élections vérifiables. Avec Fortuna, Velsna et le grand Kah, présents de longue date, la coopération est recherchée sur des bases techniques (eau, santé, énergie) et transparentes.
Mentalité de la population :
L’édification d’un État suscite une ambivalence nette. Une partie de la population redoute un « méta-État » trop centralisateur qui abîmerait l’équilibre clanique. À l’inverse, les milieux urbains et marchands (et, plus largement, ceux en prise avec les circuits coloniaux voisins) voient d’un bon œil l’apparition d’un interlocuteur public stable avec qui commercer et centraliser les règles, à condition expresse de préserver l’armature clanique. C’est précisément ce compromis qui inspire un système politique “clan-compatible”.
Les littoraux ajoutent une couche de diversité morale sans l’unifier : autour d’Azour l’expression religieuse est plutôt islamique, le Sud conserve des traditions plus chrétiennes ; certaines façades, au contact ancien de Velsna et de Fortuna, diffusent des habitudes démocratiques et marchandes, quand d’autres segments, au voisinage du grand Kah, portent des tonalités sociales/communautaires. Mais ces « moralités » restent d’abord celles de chaque clan : elles coexistent plus qu’elles ne se contaminent.
Enfin, il n’existe pas de partis politiques trans-claniques. On rencontre des positions (soutiens au patriciat, à la plèbe, aux chevaliers) et des loyautés, mais aucune force n’agrège durablement au-delà des frontières claniques. La vie d’opinion demeure, par structure, segmentée et locale : c’est tout à la fois sa limite et sa cohésion.
Place de la religion dans l'État et la société :
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le Sénat patricial comprend six cents membres et incarne la continuité délibérative du patriciat. Le mandat sénatorial est fixé à douze ans, ce qui assure une inertie réfléchie et une mémoire institutionnelle longue. En vis-à-vis, le Conseil de la Plèbe réunit deux cent treize sièges à l’origine, trois représentants par clan pour soixante et onze clans, ce qui porte le total à deux cent treize. À l’intérieur de ce Conseil, un scrutin interne désigne les trois personnalités arrivées en tête, qui deviennent tribuns de la plèbe ; ces trois élus quittent aussitôt leurs fauteuils ordinaires et l’assemblée fonctionne alors à deux cent dix membres. Le mandat des conseillers plébéiens est de six ans et la temporalité des tribuns court à compter de leur élection. Le Conseil des Chefs de clan, qui rassemble soixante et onze chefs selon les règles propres à chaque clan, parfois dynastiques, parfois électives, tient la clef de voûte du système en raison de sa compétence de désignation consulaire et de son rôle d’arbitre lorsque l’équilibre interclanique est engagé.
Le consulat fonctionne en binôme et selon une rotation réglée. Le second consul est élu par le Conseil des Chefs de clan pour un mandat d’un an. Il préside le Sénat, fixe l’ordre du jour législatif et prépare son passage à l’exécutif. Au terme de son année, il devient premier consul. Le premier consul concentre l’exécutif, la diplomatie et la conduite de l’armée ; il peut suggérer des textes au Sénat, sans que ce dernier soit tenu de les inscrire, là où les propositions du second consul doivent être impérativement étudié. Chaque premier janvier, le Conseil des Chefs de clan élit un nouveau second consul, ce qui alimente la boucle institutionnelle et évite les à-coups dans la transition entre délibération et exécution. Cette mécanique oblige les deux consuls à penser leurs décisions à l’échelle du cycle, le second en organisateur du débat et le premier en garant de l’action. Une fois le mandat exécutif terminé, le consul doit attendre deux ans avant de se représenté, ce qui permet alors une certaine mouvance politque, on centralise le pouvoir mais on refuse que ce dernier ne reste trop longtemps. Durant les années qui suivent, ce dernier devient membre du conseil des Consuls (à vie), où il peut apporter ses conseils au Sénat par le biais de discours.
Le circuit législatif articule l’initiative du peuple organisé, le filtre tribunicien et l’impulsion consulaire. Le Conseil de la Plèbe peut formuler et voter des propositions. Lorsqu’un texte rassemble plus de cent quatre-vingts voix, les tribuns se trouvent liés ; ils doivent approuver cette proposition et la transmettre au second consul qui a l’obligation de la présenter au Sénat. En deçà de ce seuil, les tribuns délibèrent à trois et statuent à la majorité des deux tiers ; si deux voix s’expriment pour et une contre, le second consul conserve la liberté d’inscrire ou non la proposition à l’agenda du Sénat. Si les trois tribuns se prononcent à l’unanimité, l’inscription devient impérative. Le Sénat peut également prendre l’initiative de textes, il délibère et vote les lois et règlements. Une fois adoptées, les normes lient l’exécutif qui doit les mettre en œuvre. Les tribuns disposent d’un veto sur les lois adoptées et prêtes à exécution ; deux tribuns concordants suffisent pour bloquer l’entrée en vigueur. Ce pouvoir protège les libertés populaires et évite les emballements normatifs au détriment de l’équilibre social.
L’Ordre des Chevaliers forme un collège de dix membres, composé exclusivement d’équestres. Le mandat individuel est de douze ans avec un échelonnement régulier afin d’assurer la continuité du collège. Les chevaliers élisent en leur sein un Grand Chevalier pour une durée de deux ans. Le Grand Chevalier préside les délibérations, dispose d’une voix décisive en cas d’égalité et peut convoquer des conseils d’urgence. Le collège tient la barre de l’économie, du commerce et de la justice dans leur coordination d’ensemble ; il arrête les financements annuels et veille à l’unité des procédures, ce qui confère à l’État stabilité matérielle et prévisibilité juridique. La composition du collège résulte d’une répartition équilibrée des nominations. Les consuls désignent deux chevaliers. Le Sénat en désigne trois. Chaque tribun nomme un membre, ce qui porte à trois la part tribunicienne. Le Conseil de la Plèbe en nomme deux. L’addition conduit à dix sièges. Cette clé garantit une légitimité croisée, patricienne, plébéienne, tribunicienne et consulaire, et évite l’accaparement par un seul corps.
Enfin, la vie d’opinion irrigue les institutions sans se figer en partis de masse. Trois familles dominent l’espace public. Les homptistes soutiennent la noblesse et la grammaire traditionnelle du pouvoir, qu’ils perçoivent comme un facteur d’ordre. Les populaires privilégient les intérêts et les libertés de la plèbe et portent l’exigence d’un contrôle civique effectif. Les neutraltes, qui sont minoritaires, recherchent un milieu stable entre ces deux pôles et pèsent dans les compromis lorsque les équilibres se tendent. Ces sensibilités traversent le Sénat, le Conseil de la Plèbe, le Conseil des Chefs et l’Ordre des Chevaliers ; elles orientent les votes et les coalitions, tout en laissant entière la primauté des loyautés claniques qui demeure la matrice première des carrières publiques. L’ensemble compose un régime de délibération et de rotation où la souveraineté de la Kabalie s’organise sans rompre les attaches des clans, où les pouvoirs se surveillent sans se neutraliser, et où la loi circule de la base au sommet avant de revenir vers l’exécution sous le regard des tribuns et des chevaliers. Les premières élections auront lieu dans l'année, le consul législatif sera nominé dans l'année, enfin les prochaines élections de consuls auront lieu le 31 décembre 2018, et toute les élections d’État se tiendront en novembre-décembre, pour un début de mandature le 1er janvier.
Principaux personnages :
Politique internationale :
La politique internationale de la République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est repose sur trois piliers indissociables : (1) la reconnaissance pleine et entière de l’indépendance sous l’appellation officielle arrêtée ; (2) la reconnaissance du périmètre souverain dit « Petite Kabalie » (Ouest + Est), incluant la Kabalie orientale aujourd’hui occupée ; (3) la non-reconnaissance et l’isolement diplomatique de l’entité d’occupation Cramoisie, instrumentée par Carnavale, avec seuls échanges limités à des canaux humanitaires/techniques strictement encadrés. L’action est séquencée. D’abord, chercher une double onction multilatérale : l’OND (Organisation des Nations Démocratiques) et l’organisation communiste dont est membre le grand Kah (Union Internationale du Communisme et du Socialisme, ainsi que le Liberalintern/Internationale Libertaire). Une fois ces multiples reconnaissances acquises, élargir au cadre continental, en adhérents au PAC (Pacte Afaréen de Sécurité) afin d’ancrer la Kabalie dans le concert Afaréen autour des trois points précités. Dans le même mouvement, solliciter l’Organisation des Nations commerçantes (ONC) et le Bloc Nationaliste Eurysien (BNE), afin de déclencher des reconnaissances en cascade par les États membres. L’effet recherché est double : retirer la légitimité internationale de la Cramoisie et assécher ses soutiens, jusqu’à obtenir des défections d’États qui l’avaient reconnue. Parallèlement, la Kabalie déploie une diplomatie à focale bilatérale : écrits et missions auprès d’un large cercle d’États (priorité aux États communistes, souvent porteurs d’une doctrine anti-impérialiste, et aux peuples Afaréen), avec un paquet normatif constant : droit de retour, couloirs humanitaires, mission d’établissement des faits, DDR (désarmement, démobilisation, réintégration) pour l’Est après retrait de la Cramoisie, et élections vérifiables sous supervision. Un volet spécifique traite des clans kabaliens en diaspora dans les territoires de Velsna, de Grizolia et du grand Kah. La Kabalie proposera un statut coutumier : sans préjudice de la souveraineté des États hôtes, chaque clan d’origine kabalienne pourrait déléguer son chef originaire au Conseil des Clans et donc participé à la nomination des consuls successifs, afin de préserver les filiations, fluidifier les affaires civiles et ouvrir un canal d’influence légitime pour les partenaires. Les États hôtes y gagnent une interface stable ; la Kabalie y gagne un pont institutionnel avec sa diaspora (droit de cité kabalien, droit de retour, coopération culturelle). Sur le plan sécuritaire, la doctrine privilégie la dissuasion proportionnée et les alliances, non la course aux armements. Pas d’ADM, pas de grande manœuvre de masse ; à la place : pactes de protection mutuelle (OND/ONC/Afaréen), investissements ciblés dans un parapluie défensif (missiles/anti-aériens), renforcement du renseignement, du déminage et de la protection civile. L’objectif est de sécuriser la Kabalie sans devenir une puissance menaçante, en cohérence avec la ligne de non-belligérance formelle et la fermeté sur l’intégrité territoriale. Calendrier indicatif : 0–6 mois → obtention de relais et dépôts officiels (OND, org. communiste du grand Kah) + lancement de la mission d’établissement des faits ; 6–15 mois → élargissement (organisation afharienne du Nord, ONC), premiers retraits de reconnaissances accordées à la Cramoisie ; >18 mois → négociation structurée de retrait de la Cramoisie sous pression combinée (isolement diplomatique + garanties humanitaires) et déploiement d’un statut transitoire à l’Est (DDR, administration neutre, calendrier électoral). En un mot : reconnaître la Kabalie, dé-reconnaître la Cramoisie, resserrer les alliances. Plusieurs clans kabaliens, une seule Kabalie.
Aires de revendication & périmètres : Cartes de référence
Principe directeur : « Plusieurs clans kabaliens, une seule Kabalie ».
Les différentes aires de Kabalie :
• Kabalie Ouest (contrôle effectif) = 778 746 km²
• Kabalie Est / Cramoisie (occupé, non reconnu) = 440 241 km²
• Petite Kabalie = 1 218 991 km²
• Grande Kabalie = 1 339 746 km²
• Territoire des Trois Lunes = 1 477 988 km²
• Aire culturelle (hors revendication étatique) = 1 689 318 km²
Statut : Revendié officiellement : Proclamation d’Unité du 6 janvier 2018.
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Statut : Non revendiqué à court terme : référentiel historique/analytique, incompatible avec la ligne diplomatique actuelle (préserver Velsna, Grizolia, Grand Kah et Fortuna).
Carte :
Statut : Contrôlé et administré
Capitale : Azour (siège provisoire & constitutionnelle).
Population (référence) : 2015 : 12 500 000 → 2017 : ≈ 12 703 000 (incluse dans le total revendiqué 2017, a prendre en compte quand la population sera définie).
Carte :
Statut : Occupé / pseudo-État d’occupation non reconnu : instrumenté par Carnavale.
Population (référence) : 2015 : 2 000 000 → 2017 : 297 000 survivants (Carnavalois non-comptés).
Carte :
Statut : Référence historique : entité non fonctionnelle (aucun gouvernement effectif, aucun programme), dont l’inexistence pratique a facilité l’occupation de l’Est.
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Statut : Aire culturelle : cartographie socio-historique, non revendicative (évite d’empiéter sur l’Empire Afaréen Kémimide, etc.).
Carte :