Cette section est à but informatif sur l'histoire de la Morakhan, et, parfois, plus généralement de l'Eurysie de l'Est. Elle permet de répertorier les événements passés et d'avoir une base d'harmonisation avec les nations et pays voisins. Les états qui ont influé sur l'histoire more sont : L'Estalie, La Pokême et la Pal Ponantaise, le Drovolski, la Translaya, les membres de la CSN, la Yurtie, la Bozyurtie, Slaviensk.
1584. Le Zagroj Wladislaw III le terrible meurt. Pendant son long règne il a réformé et étendu l'immense domaine que ces ancêtres lui avaient laissé. Cette Principauté de Morakhan, soumise aux tatares, est devenue, au fil des siècle, un grand empire indépendant, et un des grands état orthodoxe : la troisième Rhême. Pourtant, à sa mort, l'État est exsangue. La population s'est appauvrie ou a fuit dans des régions plus calmes. Le commerce est anéanti, et le trésors vide. Pendant des années il a fait Reigner la terreur sur l'aristocratie : les bojards ; a multiplié les exécutions sommaires, arraché leurs domaines, incendié ses propres villes, pire, il ne laisse derrière lui aucun fils à même de Reigner. Ce qui mène la Principauté de Morakhan, à tomber dans des troubles encore plus terrible après sa mort. Les bojards prennent la tête de l'Etat, les Zagrojs et les guerres civiles se multiplient. On amène sur le trône imposteurs et souverains étrangers sans parvenir à arranger la situation. Et les puissances alentours en profite pour s'étendre au dépends des mors. Il faut attendre 1613 pour que les représentants des provinces et des villes mores se regroupent en une assemblée exceptionnelle : le Sobor, et choisissent par eux même un nouveau Zagroj. Ce sera Michajl Bizanow (Michel Bizanov), le cousin du dernier fils de Wladislaw III. Le jeune souverain se fait couronner à Sarkopol en Juillet 1613. Michajl est doux, influençable, et il ne profite pas de l'aura du terrible, née d'une dynastie qu'on pensait descendre de Lucius Quintus César Auguste, et figure par excellence du monarque absolue. Michel, lui, doit son pouvoir au Sobor, et icelui tiendra une place importante dans la gouvernance du pays pendant toute la durée de son règne, sans pour autant que le Zagroj ne suivent toujours ses demandes. « Dans certaines circonstances, d'habitude pendant des périodes de crise nationale, lorsque la monarchie avait besoin du soutien de la "terre", la Douma était élargie et devenait une Assemblée (le Sobor), de plus, des invitations étaient envoyés en province, pour enjoindre les hommes de service et les contribuables du tiaglo à y missionner des représentants. Mais aucune modalité élective ne fut mise au point ; de même pour les quotas de représentations. Parfois, les instructions stipulaient simplement que les représentants pouvaient venir aussi nombreux qu'ils le voulaient. En 1613, une Assemblée composée d'un nombre particulièrement important de représentants (elle incluait des paysans noirs) élut Michajl, le premier des Bizanow, sur le trône mor. Elle se réunit par la suite en une session presque continue jusqu'en 1622, aidant la bureaucratie à rétablir l'ordre dans un pays déchiré par la guerre. À mesure que la nouvelle dynastie consolidait sa position, les Assemblées furent réunies moins souvent. En 1648-1649, périodre de troubles urbains intenses, une Assemblée fut invité à ratifier le nouveau Code de lois. La dernière se réunit en 1633, après quoi elle disparut pour de bon du paysage politique mor. »
Mots du Docteur Iwan Borisowicz Kalenkoff dans son livre Perenin sortit en 2017.
De toute façon, la priorité est de rétablir l'ordre, d'abord contre les ennemies intérieur, les bandes de brigands qui terrorises parfois des régions entières, puis contre les ennemies extérieurs, les tatares qui occupent tous le littoral de la mer Blême et les polks, qui en profite pour occuper l'Est de la Morakhan, sans grande résistance. En effet les mors ont une armée en lambeau et un pays ruiné. Pas de quoi repousser les troupes expérimentés qui occupent leur territoire. Pire, il est presque impossible d'imposer la population. La majorité des revenues proviennent alors tes taxes qui pèsent sur les marchands et de la vente d'alcool, qui est un privilège du Zagroj. Sans autre choix les mors signent la paix avec les tatars, et perdent tout accès à la mer Blême, tandis que les cavaliers polks atteignent Sarkopol en 1618, sans parvenir à s'en emparer. La paix est signée quelques temps plus tard, et entérine la perte de Podany-Wostok. La Morakhan s'est faite dépecé, mais au moins la paix est de retour, et avec elle, le père du Zagroj Michel, qui était retenu captif en Polkême. Icelui est vite lié au pouvoir par son fils. Il reçois la dignité de Gossoudar, Grand Souverain, et règne de fait avec son fils. Ce qui arrange bien ce dernier qui n'a pas autant d'ambition et d'autorité que son paternel.
Dans les années qui suivent, Sarkopol réorganise son territoire, augmente les impôts, et les monopoles d'Etat pour remplir ses caisses ; prend des mesures pour lutter contre le brigandage et la fuite des paysans dont une bonne partie sont morts des guerres et des famines où on fuit vers la steppe, plus tranquille ; on force alors iceux à rester sur les terres qu'ils cultivent : c'est un grand pas en avant vers la mise en place du servage, qui était déjà en cours depuis plusieurs décennies, mais qui va complètement à contre-courant de la coutume more qui défend la liberté de se déplacer des paysans. « Le servage émergea en Eurysie après la disparition de l'autorité publique, au début du Moyen Âge. Au cours des XIIIe et XIVe siècles, avec la disparition de l'ordre féodal, le servage disparut également dans la majeure partie de l'Eurysie, et d'anciens serfs devinrent des propriétaires fonciers. En Morakhan, au contraire, la majorité de la population rurale cessa d'être propriétaire et devint serve autour des années 1550-1650, au moment même où la monarchie, libérée des derniers vestiges de la période des apanages, s'érigeait en maître absolu du pays. Le servage est désormais compris comme un processus long, s'étalant sur un siècle, voire davantage. Une stratégie pour y arriver fut d'attacher les paysans des communautés "noires", et marchandes aux domaines privés. Le Code de 1649 supprima toute idée de prescription. Il interdit de donner asile au paysan, ordonnant de renvoyer les paysans dans leurs villages ; ceux qui les avaient aidés étaient désormais débiteurs des propriétaires lésés. On considère traditionnellement que le servage fut définitivement installé dans les faits à partir de ce Code, mais en pratique il était déjà en place au moins un demi-siècle plus tôt. »
Mots du Docteur Iwan Borisowicz Kalenkoff dans son livre Perenin sortit en 2017.
L'armée aussi reprend du poil de la bête, on se prépare à une nouvelle guerre contre les tatars, et pour ça on fait appel à plusieurs milliers de mercenaires et d'officiers étrangers, les seuls à même de former les arquebusiers sarkopolites, les strelcy, à l'usage des armes à feu et aux techniques modernes qui ont cours en occident. En 1632, lorsque le khan de Letvigur meurt et que Sarkopol lui déclare la guerre, son armée compte 158 canons et 32 000 hommes, dont plus de 4 000 mercenaires étrangers, tous protestants ou musulmans, parce que les mors refusent d'engager des catholiques qui sont vues comme des grands ennemies, et entretiennent pour cette raison de bonnes relations avec les pays musulmans du Nazum. La campagne échoue sous les murs de Letysa, et l'armée more finie par capituler. Sarkopol est en parallèle menacé un énième raid des branns. Avec la paix signée en 1635, on réaffirme les droits du Khanat Letvigour sur Letysa.
Le Zagroj Michel Ier (Michajl I) meurt en 1645. Son règne n'aura pas été de tout repos mais la Morakhan commence peu à peu à sortir de la crise pendant icelui. Si elle perd des territoires, sa bureaucratie, son armée, et son industrie commencent à se moderniser. Sur ses dix enfants, un seul fils lui survit : Fjodor Michajlowicz Bizanow (Fédor II). Il succède à son père et entrera dans l'histoire comme Fédor « le très paisible ».
2. Fédor « le très paisible »
Le surnom du nouveau Zagroj dénote beaucoup avec son règne, plus qu'agité. La pression fiscale est alors très lourde, c'est pourquoi la population sarkopolite se révolte sans cesse pendant le règne d'Fiodor. Elles touchent d'abord les grands centres urbains, mais finissent par prendre la forme de véritables guerres paysannes au fil du temps. Ces soulèvements sont dirigés contre les élites, les bojards, les conseillers, les administrateurs, mais très rarement contre le Zagroj, choisit par Dieu. Au contraire c'est auprès de lui qu'on cherche de l'aide, de la protection, de la justice. Ces révoltes sont encouragés en plus par un schisme qui divise l'église orthodoxe more pendant le règne d'Fiodor : icelui apporte son soutiens à un nouveau patriarche, Nikon, qui s'atèle à rétablir l'orthodoxie originelle, à supprimer les altercations et les erreurs de traductions que les textes mors avaient subit, et à supprimer les originalités et les traditions mors, en revenant aux origines rhêmiennes de la foi et des rites. Ce qui lui attire de nombreux opposants dans l'Eglise et dans la population. « Le 25 juillet 1632, Nikon est fait patriarche. Dès 1653, il se brouille avec ses anciens compagnons en introduisant un certain nombre de réformes du rite qu'il affirme être un retour à la tradition rhêmienne la plus pure. Il n'a pas tort sur le fond, mais pèche par formalisme et ne mesure pas le choc que ces décisions peuvent provoquer. Corriger le nom de Jésus, en l'écrivant Iisus au lieu de Isus, selon l'usage mor établi, n'est-ce-pas substituer l'Antéchrist au Christ ? Si l'on proclame wo weki wekow, et non wo weki wekom, cela veut-il toujours dire "dans les siècles des siècles", ou est-ce une diablerie ? Et pourquoi changer la façon de faire le signe de croix (deux doigts levés [dwoeperstie] et trois recourbés et joints) en se mettant à lever trois doigts (troeperstie) ? Tout cela, ce sont les usages des Rhêmiens, qui ont transmis la foi orthodoxe à Saint Vladimir, mais qui, depuis, ont trahi l'orthodoxie. Pour les défenseurs du vieux rite, la traduction more est la seule qui vaille, celle des saints nationaux, comme Serge de Jagogène, et des pères du Stoglav. »
Histoire de la Morakhan , par Sergej M. Sogonin, 2003.
Nikon souhaite rendre l'église more universelle, attirer à elle ceux qui suivent une autre voie. Ses opposants, au contraire, veulent en sauvegarder son caractère national, isolé du monde extérieur, des menaces qui pourrait la transformer. C'est deux visions du concept de la troisième Rhême qui s'affrontent. l'Eglise persécute violement les vieux croyants, ceux qui suivent les anciens rites et textes mors, plutôt que les versions corrigés d'iceux ; libère beaucoup en influence, autant auprès des croyant qu'en politique. Cet affaiblissement permettra à l'Etat mor d'enfin la soumettre pour les décennies suivantes tandis que le schisme ne prendra jamais fin. Les vieux croyants vont toujours, pendant toute l'histoire de l'Empire mor, des fidèles, certains s'exilent à l'étranger, d'autres vivent en exil dans leur propre pays, suivant leurs propres règles et fondant des monastères clandestins : ils seront les premiers à prendre part aux révoltes contre le pouvoir. D'un autre côté, si les impôts augmentent grandement, la bureaucratie, elle, reste très limitée. L'administration centrale n'engage que 2 000 personnes. Alors, pour que le pays puisse tourner, que les lois et les impôts soient respectés, se mettent en place de lourds mécanismes de contrôle et de répression. Les frontières d'abord sont solidement gardés pour éviter que n'importe qui entre dans le territoire, bien sûr, mais surtout pour éviter que quiconque en sorte. L'Etat a peur de perdre des serviteurs et des revenues, ce qui était si simple dans le passé quand les paysans et les bojards étaient libres de voyager de principauté en principauté, et d'offrir leurs services aux princes qui souhaitaient. « Personne n'était autorisé à fuir le système. Les frontières de l'Etat mor restaient hermétiquement closes. Chaque route principale menant à l'extérieur était surveiller à la frontière par des gardes qui renvoyaient chez eux les voyageurs démunis des papiers nécessaires, dont un document appelé proezjanaja gramota, que seul le souverain pouvait accorder sur demande de l'intéressé. Un marchand qui réussissait malgré tout à franchir la frontière sans ces documents risquait de voir ses biens confisqués. Ses proches étaient soumis à la torture pour connaître les raisons de son départ (à partir de 1722, ils seront aussi exilés au Nazum du Nord, ou "Nouvelle Morakhan"). Le Code de 1649 affirmait dans son chapitre 6, articles 3 et 4, que les Mors qui s'étaient rendus à l'étranger sans autorisation et qui, à leur retour avaient été dénoncés, devaient être interrogés sur leurs motifs. S'ils étaient convaincus de trahison, ils devaient être exécutés, mais, s'ils étaient partis pour gagner de l'argent, ils devaient être punis par le knout. Ces mesures draconiennes s'expliquaient par la crainte de perdre des serviteurs et des revenus. »
Histoire de la Morakhan , par Sergej M. Sogonin, 2003.
Désormais, si quelqu'un quitte le territoire sans autorisation, sa famille est torturée (et à partir de la colonisation more du Nazum du Nord, exilée sur les îles de la mer de Nouvelle Morakhan), et s'il a le malheur de revenir, il est soit exécuté, soit soumis à la torture en guise de punition. Et de fait, les mors qui gouttent à l'étranger n'ont aucun désirs de rentrer en Morakhan – le pays est pauvre et peu accueillant ; en comparaison, la Polkême fait rêver. Sur la douzaine de jeunes nobles que le gouvernement avait envoyé étudié en Altrecht après le règne de Vladislav III, pas un seul n'a fait le choix de rentrer à Sarkopol. l'État encourage aussi la délation : quiconque cherche à cacher des revenus doit être dénoncé, que ce soit un seigneur par ses paysans, ou un roturier par ses pairs. Si un crime économique est découvert sans avoir été dénoncé, les familles coupables de non-délation sont exécutés, enfants compris. Et de toute façon, les paysans sont naturellement enclins à dénoncer ce genre de choses, parce que la responsabilité économique repose sur la communauté. « La délation n'aurait pas été aussi efficace si elle n'avait reposé sur le principe de responsabilité collective, inhérent au tiaglo. Dans la mesure où les taxes et les services en nature de celui qui avait fui sa communauté fiscale retombait sur les épaules des membres restants (du moins jusqu'au cadastre suivant), l'État se sentait en droit de penser que les contribuables du tiaglo se surveilleraient les uns les autres. Les commerçants et les artisans furent particulièrement enclins à noter et à dénoncer toute tentative entreprise par leurs voisins pour dissimuler des revenus. Ainsi, l'État surveillait ses sujets, et ses sujets se surveillaient mutuellement. L'effet de cette surveillance sur la mentalité collective des Mors est facile à imaginer. Personne ne pouvait laisser un membre de son groupe ou de sa caste améliorer son sort, car cela aurait dans la plupart des cas été fait aux dépends d'autrui. L'intérêt de chacun exigeait un nivellement social. Le Mor fut contraint de dénoncer et il fut prompt à le faire. Ainsi, au début du XVIIIe siècle, le seul moyen légal pour un serf d'obtenir sa liberté était de dénoncer un seigneur qui cachait ses paysans aux autorités fiscales. »
Histoire de la Morakhan , par Sergej M. Sogonin, 2003.
Si quelqu'un est dénoncé, il est immédiatement arrêté et soumis à la torture. Mais en général, l'accusateur est lui-même torturé à son tour, parce qu'on le suspecte de dissimuler des informations. Une autre raison de la colère populaire et des impôts élevés ce sont les nombreuses guerres qui ont cours pendant le règne de Fédor II. Il entre, en 1654 en conflit avec les tatares. Cette fois l'objectif est avant tout de reprendre la Petite-Morakhan. En effet, la région est en révolte ouverte contre les tatars, les locaux ont mené les cosaques a entrer en rébellion, avec succès. Ces cosaques, ils sont apparus au siècle dernier pour répondre aux raids tatares, trop nombreux, et à leur installation dans la région. Ils se sont organisés localement, et sont devenus d'excellent cavaliers en menant eux-mêmes des raids contre les khanats tatars et les beylicats turkiyes. De fait, ils ont attirés vers eux beaucoup de paysans qui n'en pouvaient plus de leurs conditions de serf. Si bien, que lorsqu'ils entrent en révolte contre Anapol, leur armée compte plus de 100 000 hommes. Les cosaque, dirigés par un hetman, c'est-à-dire un commandant en chef, ont fini par proposer au Zagroj de devenir ses sujets, cherchant un soutiens dans leur lutte contre leur souverain tatars, ce que Fédor II le Très-Paisible accepte une fois sûr de pouvoir supporter une guerre contre son voisin. Et pour une fois, son entreprise chez les tatars se passe bien, très bien même : les villes tombent les unes après les autres, la victoire est totale. Pourtant, avec la paix signée en 1656 les sarkopolites sauvegardent la région de Voïvograd et la Molblêmie, mais rendent toutes leurs conquêtes en échange de la promesse que le Zagroj soit élu khan de Letvigour à la mort du souverain actuel, l’hetman cosaque n’est pas convié aux négociations malgré ses demandes, en devenant sujet de Sarkopol, il devient un esclave du Zagroj comme un autre. Et puis les cosaques supportent mal la présence more, le Zagroj ne compte pas leur laisser une grande autonomie et ses administrateurs reçoivent un pouvoir très important dans les villes côtières. Alors l’armée cosaque change de camp, en 1658 l’hetman passe un traité avec les tatars : la Petite-Morakhan devient une nouvelle composante du Khanat de Letvigour, cette nouvelle entitée autonome prend le nom de Grande-Voïvodie More, d’un coup les petits-mors gagnent tous les privilèges dont ils rêvaient, bien plus que tout ce qu’ils n’auraient jamais pu espérer en devenant sujets du Zagroj. Les cosaques se sont mis sous la protection de celui-ci parce qu’ils cherchaient un allié, pas parce qu’ils se sentaient proches de la Morakhan et de son peuple, et de fait pendant un siècle encore ils n’hésiteront pas à se rapprocher des Tatars ou des Turkiyes pour se libérer du joug russe. Et justement, l’année suivante, les cosaques aidés par les Tatars mettent en pièces l’armée sarkopolite envoyée pour les mettre au pas. Sarkopol repart alors en guerre contre la Pologne qui a brisé le traité de paix, mais subit cette fois défaite sur défaite, ce qui ne l’empêche pas de réaffirmer son autorité sur les Petits-mors en attisant les désaccords entre cosaques. De son côté, le khan de Letvigour fait face à une grave révolte de la noblesse, tandis que les Turkiyes profitent du conflit pour mettre la main sur tout le Nord de la Petite-Morakhan.
Sarkopolites et Tatars cherchent alors une solution pacifique au conflit qui commence à leur couter cher, les deux camps aimeraient se réconcilier et pouvoir se concentrer sur leurs véritables ennemis – le Beylicatde Turkistan, ressemant unifié – s’engagent alors des pourparlers qui mènent finalement à un traité en 1667 : avec icelui Sarkopol récupère (à nouveau) Voïvograd, la Petite-Morakhan, la Voïvodie de Molblêmie, Kriiv comprise.
3. Fédor « le maudit »
Fédor II le Très-Paisible lui meurt en 1676, lui succède son fils ainé Fédor Fiodorovitch, qui est très malade. Il ne règne que six ans, mais subit malgré tout de nouvelles guerres alors que les troupes du bey turkiye, qui occupent la moitié septentrionale de la Petite-Morakhan, s’apprête à conquérir la partie More. Une trêve de 13 ans est signée avec les khanats tatars en 1680, et une autre de 20 ans avec le Beylicat de Turkistan en 1681.
4. après Fédor III
Fédor meurt déjà l’année suivante, il a alors deux parents qui pourraient prétendre à lui succéder : son frère Ivan, âgé de seize ans, qui a lui aussi la santé très fragile, et son demi-frère Pierre, âgé de dix ans, qui lui se porte très bien. C’est Pierre qui est choisi par le Sobor, mais la sœur d’Ivan, Sophie, refuse cette décision, excite le peuple de Sarkopol et s’attire le soutien des streltsys, les arquebusiers qui font la police dans la ville. La capitale tombe entre leurs mains pendant trois jours, plusieurs personnalités du gouvernement sont exécutées et leurs maisons pillées, jusqu’à ce que les arquebusiers soient grandement récompensés par Sophie pour ce service. On décrète finalement que la Morakhan aura deux zagroys : Ivan et Pierre régneront ensemble, et évidemment le pouvoir réel reste entre les mains de la régente, Sophie. Mais les streltsys ont gouté au pouvoir, ils se rebellent encore à deux reprises et s’emparent du Kremlin, forçant le gouvernement à fuir la capitale. L’évènement prend fin alors que les streltsys se rendent par eux-mêmes à Sophie et par l’exécution de quelques meneurs. Cette régence est aussi marquée par la signature d’un traité de paix perpétuelle avec les tatars en 1686, une alliance dirigée contre le Beylicat de Turkistan et le Khanat de Khvitchstan. S’ensuit une campagne contre le Khanat Khvitchstan qui est un fiasco où plusieurs dizaines de milliers de mors perdent la vie. La régente Sophie est affaiblie par cet échec, tandis le zagroy Pierre épouse sa première femme en 1689 ; or, selon la coutume russe, un homme marié est majeur, et un zagroy majeur est prêt à régner.