11/05/2017
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🎐 [TERRITOIRE] La gĂ©ographie du Jashuria

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La géographie du Jashuria


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« La géographie, cela ne sert pas seulement à faire la guerre »

SOMMAIRE

Introduction
1. Géographie du Jashuria
2. La Région des Perles
3. La Région des Lacs
4. La RĂ©gion d’Azur
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pays


Le Jashuria est un pays d’une superficie totale de 870 026 kmÂČ peuplĂ© de prĂšs de 50 000 000 d’habitants. La RĂ©publique des Deux OcĂ©ans est un territoire constituĂ© de jungles luxuriantes et de delta fertiles irriguĂ©s par le Grand Canal. SituĂ© dans la partie sud-est du Nazum, le Jashuria est une terre au climat tropical, qui bĂ©nĂ©ficie tout au long de l’annĂ©e des conditions favorables pour l’agriculture en riziĂšres et la culture de fruits exotiques. La gĂ©ographie du pays est dĂ©coupĂ©e en trois grandes rĂ©gions gĂ©ographiques : le delta des Perles dans la partie sud du pays, la rĂ©gion des lacs en son centre et la baie d’Azur au nord. Le delta des Perles et la baie d’Azur constituent les deux zones gĂ©ographiques oĂč le Jashuria empiĂšte sur l’ocĂ©an tandis que la rĂ©gion des lacs, montagneuse et couverte de jungles luxuriante, coupe le pays en deux.

Petit aperçu géographique du Jashuria par référence

Le territoire national du Jashuria occupe une superficie totale de 870 026kmÂČ hors territoires extĂ©rieurs. Sa largeur minimale est de 500km et sa longueur est de 3850km. A titre de comparaison, voici quelques indications :

  • Surface Jashuria : 870 026kmÂČ
  • Largeur minimale : 500km
  • Longueur maximale : 3850km

  • Surface France : 551 695 kmÂČ
  • Surface Allemagne : 357 592 kmÂČ
  • Distance Paris – Bordeaux : 500km
  • Distance Paris – Bakou (AzerbaĂŻdjan) : 3813km


1. Géographie du Jashuria

Géographie physique


Le Jashuria est un pays de la pĂ©ninsule sud-est du Nazum dont la dĂ©limitation est restĂ©e inchangĂ©e depuis la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle. Ce pays est frontalier de la Thidarie au sud-est, les enclaves listoniennes, fortunĂ©ennes et kah-tanaises, ainsi que par la LimĂ©sie au nord. Au nord et au sud, le pays est dĂ©limitĂ© par l’ocĂ©an aleuço-nazumi au nord et par l’ocĂ©an afaro-nazumi au sud. Si le pays est trĂšs largement ouvert sur les deux ocĂ©ans, il est dĂ©limitĂ© Ă  l’ouest par une immense chaĂźne de montagnes et des jungles luxuriantes Ă  l’est, allant vers l’extrĂ©mitĂ© sud-est de la pĂ©ninsule.

Le Jashuria bĂ©nĂ©ficie d’une situation unique dans le Nazum, car il est le seul pays avoir une frontiĂšre sur les deux ocĂ©ans, ce qui lui a d’ailleurs valu ce surnom de RĂ©publique des Deux OcĂ©ans. La longueur de sa cĂŽte maritime est de 1800km le long de la baie d’Azur au nord et 3200km le long du delta des Perles au sud. D’une superficie totale de 870 026 kmÂČ et peuplĂ© de prĂšs de 50 000 000 millions d’habitants lors du recensement de 2005, le pays est l’un des plus vastes du globe terrestre, bien que sa population soit essentiellement massĂ©e sur les cĂŽtes.

Le pays est communĂ©ment divisĂ© en trois rĂ©gions gĂ©ographiques, qui sont aussi la matrice de sa division territoriale. Au sud, nous trouvons la rĂ©gion des Perles, qui s’articule autour du delta des Perles dont la ville d’Agartha est la mĂ©galopole attitrĂ©e. Au centre du pays se trouve la rĂ©gion des Lacs, une contrĂ©e encore aux prises avec les forĂȘts vierges, les montages et d’immenses lacs aujourd’hui exploitĂ©s par les Jashuriens. Enfin, au nord se trouve la baie d’Azur, du nom de la ville Ă©ponyme, dont les eaux se jettent dans l’ocĂ©an.

Les frontiĂšres du Jashuria sont traversĂ©es d’ouest en est par des fleuves qui rendent le territoire particuliĂšrement fertile. Mais ce qui fait la particularitĂ© du pays, outre son rĂ©seau hydrographique important, c’est bel et bien la prĂ©sence du Grand Canal, l’une des plus grandes merveilles du monde connu, qui traverse le pays du nord au sud. Cet immense ouvrage d’art, fruit de siĂšcles d’amĂ©nagement du territoire et rĂ©sultat de milliers de sacrifices humains, est la plus grande fiertĂ© du Jashuria et son plus grand hĂ©ritage.

Topographie

Si les cĂŽtes du Jashuria sont d’agrĂ©ables plaines bordĂ©es de collines fertiles, propices Ă  l’agriculture, le cƓur du pays est constituĂ© de montagnes Ă©levĂ©es, essentiellement dans l’ouest de la rĂ©gion des Lacs et de hauts plateaux caractĂ©ristiques du centre de la pĂ©ninsule sud-est du Nazum. Au cƓur de la rĂ©gion des Lacs, le Grand Canal coupe les zones de collines.

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le Jashuria s’ouvre pleinement sur la pĂ©ninsule du sud-est, mais se ferme sur son cĂŽtĂ© nord-ouest. Les chaines de montagnes de granit et de calcaires forment Ă  l’ouest des plateaux rocheux pouvant atteindre des hauteurs imposantes, qui crĂšvent la canopĂ©e des jungles. Cette topographie Ă©levĂ©e Ă  la frontiĂšre ouest du pays rend possible l’exploitation miniĂšre Ă  haut rendement, malgrĂ© la prĂ©sence des jungles et la difficultĂ© d’accĂšs.

La topographie du Jashuria lui permet de disposer de nombreux lacs et d’étendues reculĂ©es encore peu touchĂ©es par l’urbanisation progressive du pays. C’est au cƓur de ces territoires oubliĂ©s que l’on peut trouver de nombreux temples et monastĂšres bouddhistes ou taoĂŻstes. Il est de notoriĂ©tĂ© commune que ces lieux isolĂ©s du reste du monde accueillent les lieux de mĂ©diation les plus paisibles de la PĂ©ninsule. AprĂšs tout, qui n’a jamais rĂȘvĂ© de mĂ©diter sur un aplomb rocheux devant une cascade ?

A considĂ©rer une carte, le Jashuria actuel apparait en comme une immense langue de terre dans une vaste cuvette alluviale oĂč le Grand Canal et les grands fleuves irriguent le territoire. Le pays est fermĂ© Ă  l’ouest grĂące aux montagnes et aux immenses plateaux montagneux et les accĂšs Ă  l’est sont contrĂŽlĂ©s par des vallĂ©es alluviales. Sa topographie est son principal atout, ses plaines fluviales Ă©tant propices au dĂ©veloppement de l’agriculture et des grandes villes tandis que ses zones montagneuses sous formes de plateaux permettent les exploitations miniĂšres et surtout, permettent au pays de se dĂ©fendre efficacement en cas d’attaque.

Hydrographie

Le rĂ©seau hydrographique du Jashuria est principalement organisĂ© autour de deux entitĂ©s : les fleuves naturels et les canaux. Les fleuves naturels du Jashuria traversent principalement le pays d’ouest en est, des montagnes du plateau pĂ©ninsulaire jusqu’à l’est. Les fleuves se jettent traditionnellement tout Ă  l’est en passant par la Thidarie ainsi que dans la baie d’Azur et dans le delta des Perles. A ce rĂ©seau hydrographique important, qui irrigue le pays, il faut ajouter la prĂ©sence des canaux d’irrigation et de dĂ©tournement des eaux, qui permettent aux Jashuriens d’assĂ©cher les terres, de crĂ©er des surfaces agricoles optimales, 
 Le pays dispose de barrages hydroĂ©lectriques lui permettant d’assurer une production continue en Ă©nergie. Ces barrages sont calibrĂ©s de telle sorte Ă  pouvoir absorber les surplus d’eau dans la saison des pluies.

Géologie et ressources

Le sous-sol du Jashuria est riche en Ă©tain, zinc, argent, pierres prĂ©cieuses et en terres rares. De par sa grande superficie, on peut y trouver du gaz naturel et du pĂ©trole, mais au sein de ce pays, la question n’est pas de savoir ce que l’on peut y trouver, mais comment il est possible de l’extraire. En effet, le Jashuria a ceci de particulier que la vĂ©gĂ©tation dense se rĂ©vĂšle ĂȘtre un problĂšme qui fait s’arracher les cheveux aux ingĂ©nieurs civils. Les strates gĂ©ologiques fertiles, notamment dans les bassins nord et sud du pays, permettent l’agriculture Ă  bon rendement, mais cette exploitation, essentiellement rizicole, se retrouve confrontĂ©e Ă  l’urbanisation des villes, qui manquent de place. Car au Jashuria, malgrĂ© la superficie gigantesque du pays, trouver de la place est un enjeu politique de premiĂšre importance.

La prĂ©dominance des jungles dans le pays a conduit Ă  d’importants travaux d’amĂ©nagements depuis des siĂšcles. Les Jashuriens sont devenus des personnes capables d’optimiser l’espace dans ses moindres recoins afin de maximiser le rendement des surfaces. Car dĂ©fricher la forĂȘt, c’est faire perdre au terrain sa stabilitĂ©, acquise par la lente sĂ©dimentation des terres et parachevĂ©e par le racinaire. Les glissements de terrain ont apportĂ© leurs lots de malheur et les Jashuriens ont du inventer des mĂ©thodes pour « jouer avec la nature » sans l’endommager de maniĂšre irrĂ©versible. Il en rĂ©sulte que les Jashuriens n’extraient du sol que ce qui est nĂ©cessaire et de maniĂšre trĂšs ciblĂ©e. Par consĂ©quent, le sol du Jashuria reste particuliĂšrement riche en ressources et le sol est rĂ©guliĂšrement prospectĂ© pour cartographier l’ensemble des ressources du territoire. L’institut de cartographie et de prospection du pays est peut-ĂȘtre l’un des organismes les plus efficaces quand il s’agit de dĂ©couper, d’analyser et de dĂ©limiter les concessions. Car au Jashuria, la maĂźtrise du territoire n’est pas qu’une science : c’est un art !

Climat

Le climat au Jashuria varie beaucoup d’un bout Ă  l’autre du pays, de par son Ă©talement en latitude. Si la baie d’Azur prĂ©sente un climat plutĂŽt tempĂ©rĂ©, le sud prĂ©sente un climat tropical et humide. Il est de notoriĂ©tĂ© commune que le Jashuria se visite au printemps et en automne, lĂ  oĂč les tempĂ©ratures sont acceptables. La saison des pluies y est particuliĂšrement courte, se dĂ©ployant surtout sur le mois de juin et le dĂ©but de juillet de maniĂšre quasi continue. Si les espaces cĂŽtiers sont agrĂ©ables aussi bien au nord qu’au sud, le centre du pays, de par des forĂȘts de mousson et ses forĂȘts tropicales, peut atteindre en certains endroits des tempĂ©ratures Ă©touffantes.

Les montagnes de la rĂ©gion des lacs restent dans cette partie du pays les points les plus frais au milieu des jungles Ă©touffantes. Si la prĂ©sence du Grand Canal apporte de la fraicheur lors des saisons chaudes et permet de crĂ©er des plaines aluviales, dĂšs lors que l’on s’éloigne des ilots de fraicheur, la prĂ©sence de la jungle a tĂŽt fait de rendre l’ambiance particuliĂšrement humide.

Les Jashuriens connaissent bien le problĂšme de la chaleur et de l’humiditĂ© et ont appris Ă  dĂ©velopper des techniques de construction leur permettant de se garder au frais et au sec. La sociĂ©tĂ© jashurienne ayant du composer avec des conditions climatiques parfois peu propices et avec un sol, certes fertile, mais aussi long Ă  maĂźtriser, il n’est donc pas Ă©tonnant que le peuple jashurien ait donnĂ© naissance Ă  de fabuleux ingĂ©nieur et bĂątisseurs.

Les moussons ont Ă©tĂ© l’un des sujets de prĂ©occupation des Jashuriens depuis des temps immĂ©moriaux. En effet, afin de pouvoir vivre sur ce territoire, les Jashuriens ont du apprendre Ă  composer avec l’hostilitĂ© des pluies diluviennes qui s’abattent annuellement sur le pays. Il en rĂ©sulte que le Jashuria est certes un pays verdoyant, mais aussi un pays qui doit compter sur la soliditĂ© et l’étanchĂ©itĂ© de ses ouvrages d’art pour assurer sa pleine efficacitĂ©. Les sĂ©cheresses y sont rares, mais les inondations courantes, si bien que les ingĂ©nieurs ont du construire les villes sur plusieurs Ă©tages afin de permettre aux habitants d’avoir les pieds au sec. La gestion de l’étanchĂ©itĂ© et des Ă©coulements des eaux est un sujet pris avec beaucoup de sĂ©rieux par les ingĂ©nieurs du Jashuria, si bien que leurs experts sont reconnus au sein du Nazum.

La neige est particuliĂšrement rare au Jashuria. Le dernier Ă©pisode neigeux connu date des annĂ©es 90 et s’est produit dans l’extrĂ©mitĂ© nord du pays. Les religieux bouddhistes de la rĂ©gion d’Azur ont pris ceci comme un mauvais prĂ©sage. Le pays est bien plus habituĂ© aux pluies diluviennes qu’aux chutes de neige et beaucoup de Jashuriens n’ont jamais pu apercevoir le moindre flocon de neige de leur vie. Autant dire que la notion mĂȘme de sport d’hiver est quelque chose d’assez cryptique pour un Jashurien.

Environnement

Le Jashuria a certes vu son lot de guerre il y a de cela presque un siĂšcle, mais fort heureusement pour le pays, les armes chimiques n’ont jamais Ă©tĂ© utilisĂ©es Ă  grande Ă©chelle. Si le napalm est bien connu des chercheurs en histoires jashurienne, il est un souvenir que plus aucun jashurien ne peut transmettre. Il en rĂ©sulte, avec le pragmatisme rationnel des Jashuriens en matiĂšre d’utilisation de l’espace, que la biodiversitĂ© est relativement bien prĂ©servĂ©e dans le territoire. Si la nature est maĂźtrisĂ©e dans les espaces cĂŽtiers et entiĂšrement sous contrĂŽle humain, la biodiversitĂ© reste foisonnante dans la rĂ©gion des lacs oĂč le manque d’emprise des ĂȘtres humains sur le secteur permet Ă  la nature d’abonder. Les chercheurs des universitĂ©s jashuriennes estiment que les espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales connues sont de l’ordre de respectivement 25 000 et de et 20 000. Et c’est sans compter les espĂšces que les chercheurs dĂ©couvrent encore. Le rĂ©cent engouement pour l’écologie Ă  l’international a conduit les chercheurs du monde entier Ă  s’intĂ©resser Ă  la pĂ©ninsule du Nazum. Le Jashuria accueille rĂ©guliĂšrement des Ă©quipes de chercheurs en botanique pour des expĂ©ditions dans les jungles et les montagnes. On les reconnait Ă  leurs chapeaux coloniaux.

L’artificialisation du sol reste un sujet politique de premiĂšre importance. Pourtant, le pays n’a pas dĂ©veloppĂ© une « conscience Ă©cologique » Ă  l’Eurysienne (comprendre : une approche romantique et personnifiĂ©e de la nature). La sociĂ©tĂ© jashurienne est pragmatique et a appris Ă  concilier urbanisation et protection de la nature. Les villes jashuriennes prĂ©sentent un aspect trĂšs Ă©loignĂ© des jungles de bĂ©ton et jouent harmonieusement avec la prĂ©sence de la forĂȘt. Le dĂ©veloppement de l’architecture Ă  la verticale conduit Ă  la crĂ©ation de villes trĂšs Ă©lancĂ©es et denses, qui fait aujourd’hui la caractĂ©ristique du pays. Les concepts comme l’émergence et l’extension du pavillonnaire restent trĂšs peu connus dans le territoire, dans la mesure oĂč la population a l’habitude de vivre dans des appartements.

La plante la plus populaire du Jashuria est l’orchidĂ©e. Si la flore est luxuriante dans le pays, on y recense plus de 1000 variĂ©tĂ©s d’orchidĂ©es. 27 000 espĂšces de plantes et de fleurs sont rĂ©pertoriĂ©es dans le pays et le Jashuria compte une bonne quantitĂ© de parcs nationaux visant Ă  prĂ©server la biodiversitĂ©. Le pays fait particuliĂšrement attention Ă  ce que son dĂ©veloppement urbain soit le plus prĂ©cis possible afin de ne pas dĂ©molir de maniĂšre inconsciente les Ă©cosystĂšmes existants.

Si les enjeux de prĂ©servation de l’environnement et leur hybridation avec l’urbanisation maĂźtrisĂ©e du territoire sont au cƓur de la rĂ©flexion urbanistique et architecturale jashurienne, le pays est aussi conscient que le dĂ©veloppement effrĂ©nĂ© de son modĂšle Ă©conomique est de nature Ă  perturber les Ă©cosystĂšmes existants, mais aussi Ă  augmenter la pollution de l’air. Depuis maintenant 20 ans, l’enjeu de la pollution urbaine a Ă©tĂ© pris Ă  bras-le-corps par les politiciens et les opĂ©rateurs de l’urbanisme afin de limiter l’impact de la population jashurienne sur l’environnement.

En matiĂšre de pratiques collectives, le recyclage a Ă©tĂ© instituĂ© en pratique institutionnalisĂ©e, ainsi que la valorisation des invendus. Les Jashuriens ayant l’habitude de recycler et de bricoler, le recyclage mis en place par les autoritĂ©s locales n’a fait que confirmer une tendance dĂ©jĂ  inscrite dans la sociĂ©tĂ© jashurienne. Le gaspillage est mal vu et les politiques locales imposent la valorisation des dĂ©chets et des invendus, notamment la redistribution aux plus pauvres. Le dĂ©veloppement des infrastructures de transport a certes permis de rĂ©duire la pollution gĂ©nĂ©rĂ©e par le trafic routier – en 2005, les Jashuriens utilisent peu la voiture – mais des efforts importants ont Ă©tĂ© faits dans les industries afin de limiter les dĂ©chets polluants.

Les documents nationaux du Jashuria ont actĂ© de longue date l’impact de l’homme sur la pollution de l’environnement. L’exode rural des Jashuriens vers les grandes villes a accentuĂ© la pression migratoire et la nĂ©cessitĂ© Ă  recourir Ă  des rĂ©seaux de transports propres. La question de la pollution de l’air, de l’eau et des sols est prise trĂšs au sĂ©rieux dans la mesure oĂč il s’agit de biens nationaux et qu’ils impactent directement sur la politique sanitaire et les risques environnementaux. La bonne gestion du processus d’urbanisation, anticipĂ© par les Jashuriens, a assurĂ© au pays l’émergence de transports efficaces et peu Ă©nergivores, d’industries de plus en plus propres (notamment par la tertiarisation de l’industrie), mais aussi la promotion de ressources renouvelables ou bas carbone.

Les Jashuriens Ă©tudient les impacts environnementaux de l’urbanisation depuis des dĂ©cennies. HabituĂ©s Ă  transformer leur environnement pour façonner des riziĂšres et des canaux, les ingĂ©nieurs et les paysans jashuriens ont Ă©levĂ©s le projet de paysage au rang d’art subtil et dĂ©licat, ce qui leur permet, avec l’appui de la bureaucratie jashurienne, de disposer de suffisamment de protections pour Ă©viter que l’action humaine ne soit trop nocive pour l’environnement.

Géographie humaine

La pĂ©ninsule sud-est du Nazum est peuplĂ©e depuis le nĂ©olithique, comme l’attestent les nombreux tombeaux retrouvĂ©s dans la rĂ©gion par les archĂ©ologues depuis le XIXe siĂšcle. On y dĂ©couvre une population essentiellement composĂ©e de pĂȘcheurs, vivant sur les cĂŽtes sud et manipulant la sagaie et l’art de la navigation. Les conditions climatiques Ă©tant relativement favorables, les foyers de peuplement du nĂ©olithique vont peu bouger au cours des siĂšcles, ce qui renforce l’idĂ©e que les villes actuelles sont plus ou moins fondĂ©es telles des palimpsestes sur des couches gĂ©ologiques remontant aux premiers Ă©tablissements humains du nĂ©olithique.

Le dĂ©placement d’une partie de la population vers les forĂȘts vierges va coĂŻncider avec le besoin de plus en plus pressant de se protĂ©ger des autres communautĂ©s. Les cĂŽtes devenant de moins en moins sĂ»res malgrĂ© l’attrait de la pĂȘche, les Ă©tablissements humains vont progressivement se dĂ©ployer de plus en plus Ă  l’intĂ©rieur des terres, dans des vallĂ©es certes isolĂ©es, mais fertiles, ou des villages vont pouvoir se dĂ©velopper sans risquer de subir des attaques tous les quatre matins.

Le tribalisme qui va ĂȘtre au cƓur des sociĂ©tĂ©s prĂ©historiques va donner naissance Ă  des communautĂ©s fermĂ©es, souvent isolĂ©es quand elles s’établissent Ă  l’intĂ©rieur des terres ou des villes particuliĂšrement bien fortifiĂ©es sur les cĂŽtes. Petit Ă  petit, ces villes et villages vont dĂ©velopper des rĂ©seaux de coexistence et d’échanges, qui vont permettre aux villes de bĂ©nĂ©ficier des produits des jungles et vice-versa, Ă©tendant ainsi l’éventail des ressources disponibles pour les populations.

Le Jashuria actuel est l’hĂ©ritier de cette dichotomie entre les jungles et les cĂŽtes et cette histoire se retrouve dans la rĂ©partition dĂ©mographique actuelle. En 2005, le Jashuria est un pays d’une superficie totale de 870 026 kmÂČ peuplĂ© de prĂšs de 50 000 000 d’habitants. (HRP : Cela correspond Ă  la taille de la France et de l'Allemagne rĂ©unies). Le Jashuria contemporain est constituĂ© de trois bassins de peuplement. La baie d’Azur prĂ©sente des foyers de peuplement s’étendant le long de la baie, sous une forme de croissant rayonnant autour d’Azur et de la sortie du Grand Canal. La population de la rĂ©gion des Lacs s’organise principalement autour du Grand Canal et profite de cette infrastructure gigantesque pour se connecter au reste du pays. La rĂ©gion du delta des Perles et quant Ă  elle peuplĂ©e le long des deux bras encerclant le delta, sous la forme d’une mĂ©galopole Ă©tirĂ©e autour du delta et autour de l’immense lac aux eaux scintillantes de la partie sud du pays.

L’espace exploitable constitue l’un des principaux freins au dĂ©veloppement de la rĂ©gion depuis des millĂ©naires avec lequel la sociĂ©tĂ© jashurienne a su jouer avec adresse (aprĂšs des dizaines de milliers d’échecs
). Les immenses jungles du Jashuria sont inhospitaliĂšres et peu propices aux installations humaines, ce qui a durant longtemps fait s’accumuler la population aux deux extrĂ©mitĂ©s du pays. Les forĂȘts sont denses, les prairies rares, sauf autour de la baie d’Azur et du delta des Perles. De plus, les inondations ont longtemps Ă©tĂ© un vĂ©ritable problĂšme, que les Jashuriens ont appris Ă  gĂ©rer par la crĂ©ation d’un impressionnant rĂ©seau de digues et de canaux venant crĂ©er l’armature de ses villes les plus emblĂ©matiques. La maĂźtrise du territoire, de ses infrastructures Ă  la maniĂšre d’utiliser l’espace, est au cƓur de la sociĂ©tĂ© jashurienne depuis des millĂ©naires, ce qui leur a permis de perfectionner la rationalisation Ă  outrance de l’espace. Donnez quelques hectares de terre Ă  un Jashurien et il saura y loger des centaines de personnes, tout en crĂ©ant les conditions pour les nourrir. Cette suroptimisation de la surface a permis l’édification de villes hautes et denses, tout en laissant une partie du paysage historique du Jashuria intouchĂ©.

Energie

Le rĂ©seau hydrographique du Jashuria lui permet de bĂ©nĂ©ficier en abondance de l’énergie hydroĂ©lectrique. Des barrages sont placĂ©s dans des endroits stratĂ©giques et alimentent les grandes mĂ©galopoles du pays. Pendant le siĂšcle dernier, le pays a essentiellement comptĂ© sur ses ressources en charbon et en gaz pour gĂ©rer la problĂ©matique de l’énergie. L’apparition des barrages hydroĂ©lectriques lui a permis de progressivement de sortir de sa dĂ©pendance au charbon. Aujourd’hui, l’essentiel de l’énergie est fourni par les barrages hydroĂ©lectriques, la gĂ©othermie et les quelques centrales au fioul encore en activitĂ©, mais dont le dĂ©mantĂšlement est pour bientĂŽt, le pays prĂ©fĂ©rant utiliser le gaz et le fioul pour d’autres usages.

Le pays dĂ©veloppe actuellement un nouveau programme de recherche sur le nuclĂ©aire civil et est en passe de pouvoir mettre en chantier une nouvelle gĂ©nĂ©ration de centrales dernier cri, en complĂ©ment de celles qui existent dĂ©jĂ . Contrairement Ă  d’autres pays, le Jashuria n’utilise pas d’éoliennes, sauf en offshore et n’utilise les panneaux solaires que pour de l’énergie d’appoint. Si les villes disposent d’énergie de premiĂšre qualitĂ© et propre, les zones rurales se chauffent encore au bois, au fioul et certaines maisons au charbon. Etant donnĂ© la chaleur en Ă©tĂ© au Jashuria, l’essentiel de l’énergie Ă©lectrique fournie par les centrales et les divers points de production sert Ă  alimenter des climatiseurs et Ă  allumer des Ă©quipements de cuisine.

Le gaz reste utilisé par les Jashuriens pour ce qui est des éléments de chaufferie. Le pays n'ayant pas établi de grandes opérations d'extraction de gaz dans son territoire, l'essentiel du gaz est importé du Banairah, partenaire essentiel du Jashuria. L'un des gros enjeux à l'international en matiÚre d'énergie pour le Jashuria est de finaliser avec le Banairah le projet de pipelines (gazoducs et oléoducs) au travers de l'océan séparant le Nazum et l'Afarée. Le développement récent de l'ßle de Destanh en territoire banairéen vise justement à faciliter les transferts de gazs au travers de l'océan des Perles.

Le Jashuria possĂšde un rĂ©seau de centrales gĂ©othermiques de derniĂšre gĂ©nĂ©ration, utilisant les impressionnants rĂ©seaux de chaleur situĂ©s dans les profondeurs. A l’aide de forages performants, las Jashuriens sont capables de gĂ©nĂ©rer de l’électricitĂ© et de chauffer l’eau depuis les profondeurs de la terre et d’alimenter les logements et les industries. Le pays possĂšde des centrales Ă  gĂ©othermie de trois ordres : des superficielles Ă  trĂšs basse tempĂ©rature (30°C), des centrales gĂ©othermiques Ă  basse tempĂ©rature (entre 30°C et 90°C) et des centrales gĂ©othermiques Ă  haute tempĂ©rature (avec des tempĂ©ratures souvent supĂ©rieures Ă  150°C). Les centrales gĂ©othermiques sont semblables aux turbines Ă  vapeur des centrales thermiques : la chaleur fournie par une source chaude (dans le cas de la gĂ©othermie, le cƓur de la Terre) est utilisĂ©e pour chauffer de l'eau ou un autre fluide. Ce fluide est ensuite utilisĂ© pour actionner une turbine d'un gĂ©nĂ©rateur, afin de produire l'Ă©lectricitĂ©. Le fluide est ensuite refroidi et renvoyĂ© Ă  la source chaude. On estime que le Jashuria produit aujourd’hui 20% de son Ă©lectricitĂ© grĂące Ă  la gĂ©othermie Ă©lectrique. L'Ă©lectricitĂ© gĂ©othermique ne requĂ©rant aucun combustible, elle n'est donc pas sensible aux fluctuations des prix des combustibles, ce qui la rend abordable pour les Jashuriens et leur permet de bĂ©nĂ©ficier d’une Ă©nergie peu chĂšre, idĂ©ale pour le dĂ©veloppement des entreprises sur le territoire.

Infrastructures

L’urbanisme Ă©tant une discipline des plus sĂ©rieuses au Jashuria, les habitants ont planifiĂ© le dĂ©veloppement du pays sur le temps long. Il en rĂ©sulte que les infrastructures du pays ont Ă©tĂ© pensĂ©es sur une dimension temporelle qui dĂ©passe trĂšs largement les temporalitĂ©s urbaines communĂ©ment admises. Les infrastructures jashuriennes, qu’il s’agisse du Grand Canal, des autoroutes ou du rĂ©seaux de chemins de fer, sont parmis les plus ponctuels et efficaces du monde. Les Jashuriens ont beau avoir le sens de l’humour, celui-ci tend Ă  se dĂ©grader de maniĂšre cataclysmique quand ils sont en retard. Par consĂ©quent, un effort considĂ©rable a Ă©tĂ© menĂ© sur la fiabilitĂ© des transports en communs et le maillage des infrastructures de transport Ă  l’intĂ©rieur du pays. De grands travaux sont rĂ©guliĂšrement lancĂ©s pour accommoder les nouvelles zones Ă  urbaniser, une fois les forĂȘts dĂ©frichĂ©es.

Les transports en commun au Jashuria coĂ»tent relativement peu chers. En raison du manque de place, la possession d’une voiture reste un luxe totalement accessoire dans les grandes villes. Etant donnĂ© que le rĂ©seau de transport urbain est efficace et particuliĂšrement bien pensĂ©, les Jashuriens prĂ©fĂšrent utiliser le vĂ©lo, le bus, le mĂ©tro et le train pour leurs dĂ©placements quotidiens. De toute façon, dans un pays oĂč chaque mĂštre carrĂ© est prĂ©cieux, le parking est un luxe que peut peuvent se permettre. A l’exception notable des villes de campagne, les Jashuriens des villes n’ont pas spĂ©cialement l’utilitĂ© de la voiture. Il n’en reste pas moins qu’en possĂ©der une est un symbole de rĂ©ussite sociale : possĂ©der une voiture, c’est avoir « de la place ». Et la place, au Jashuria, est un bien prĂ©cieux.

Si le pays parvient Ă  produire pour la grande majoritĂ© de la population des logements de bonne taille, Ă  proximitĂ© d’équipements publics et de services de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, la place de parking est une excentricitĂ© qui sert Ă  distinguer le nantis des gens du commun. Les gens prĂ©fĂšrent de maniĂšre gĂ©nĂ©rale possĂ©der un vĂ©lo et une carte d'abonnement pour les transports publics.

Le recyclage tient une part importante dans l’économie jashurienne. HabituĂ©s Ă  vivre avec peu pendant des dĂ©cennies, les Jashuriens ont appris Ă  faire feu de tout bois et Ă  utiliser, recycler, amĂ©liorer et bricoler ce qui leur tombait sous la main. Il n’est donc pas Ă©tonnant que le recyclage et la valorisation des dĂ©chets soit dans les prĂ©occupations quotidiennes des pouvoirs publics et des entrepreneurs privĂ©s. Dans les campagnes jashuriennes les plus reculĂ©es, il n’est pas rare de voir des moteurs de lave-vaisselle rĂ©utilisĂ©s pour crĂ©er des mobylettes ou encore des systĂšmes de rĂ©cupĂ©ration d’eau fabriquĂ©s avec des bĂąches de chantier rĂ©cupĂ©rĂ©es ça-et-lĂ .

Le taxi au Jashuria : le dernier kilomĂštre

Les villes jashuriennes disposent de transports en commun propres et exemplaires. Les lignes de mĂ©tro aĂ©riennes, les bus et les ferrys sont principalement dessinĂ©s pour absorber les dĂ©placements quotidiens dans les villes. Afin de rĂ©guler le problĂšme de la pollution, le pays a fait le choix assez rapidement de se tourner vers des transports en commun bien dispatchĂ©s dans son territoire pour limiter le recours Ă  la voiture. Dans un pays subissant la mousson, ainsi que le manque de place, l’usage et mĂȘme la possession d’une voiture est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Par consĂ©quent, le vĂ©lo et la trottinette constituent les modes de dĂ©placement privilĂ©giĂ©s des Jashuriens lorsqu’ils ne sont pas dans les transports en commun. La motocyclette Ă©lectrique est revenue en force ces derniĂšres annĂ©es et se dĂ©veloppe dans les foyers, constituant un marchĂ© florissant.

A ce titre, les taxis constituent au Jashuria une curiositĂ© qui mĂ©rite d’ĂȘtre analysĂ©e. Dans des villes oĂč la voiture est peu utilisĂ©e, un marchĂ© important s’est créé pour les compagnies privĂ©es de taxi. Les premiĂšres compagnies de taxis naissent dans le sillage de la fragmentation du pays au XXe siĂšcle. Le pays, divisĂ© en de multiples potentats locaux, ne peut assurer la sĂ©curitĂ© des routes. Les premiers taxis sont donc ceux qui pouvaient se permettre de faire traverser les frontiĂšres aux gens en toute sĂ©curitĂ©. C’est pourquoi les premiers taxis du Jashuria sont des voitures blindĂ©es, avec des pilotes armĂ©s Ă  l’intĂ©rieur. L’histoire de ces taxis armĂ©s a perdurĂ© au fil du temps. Ces rĂ©seaux de passeurs et de convoyeurs ayant bonne presse, le taxi jashurien put jouir d’une excellente rĂ©putation de fiabilitĂ© et de sĂ©curitĂ© durant les dĂ©cennies suivantes.

AprĂšs la rĂ©unification du pays, les compagnies de taxis troquĂšrent leurs fusils d’assaut et leurs gilets pare-balles pour la casquette bleu ciel de leur corporation et le brassard bleu. Les taxis jashuriens respectent cette tradition Ă  quelques exceptions prĂšs : le port de la casquette bleu ciel est le signe immĂ©diat de la prĂ©sence d’un taxi sĂ»r dans les environs. Sur ces casquettes se brodent diverses dĂ©corations, preuves des « haut-faits » de son porteur.

Dans les villes jashuriennes, la fiabilitĂ© des taxis n’est plus Ă  prouver et il en existe pour toutes les bourses. Le taxi fait figure d’alternative Ă  la voiture et aux transports en commun, surtout si vous en avez les moyens. Maillon indispensable de la mobilitĂ© des touristes dans le pays, la corporation des taxis aux casquettes bleu clair est indispensable au bon fonctionnement du tourisme dans le pays. Dans les villes les plus reculĂ©es du pays, le taxi bleu clair est souvent l’un des moyens de transports principaux pour les dĂ©placements domicile-travail. L’industrie du taxi bleu clair jashurien est donc situĂ© dans une niche particuliĂšrement intĂ©ressante. ComplĂ©mentant un rĂ©seau de dĂ©placement bien Ă©tabli, il vient proposer un service abordable, quand bien mĂȘme ces taxis sont privĂ©s depuis leur crĂ©ation.

Fait curieux pour un pays libĂ©ral comme le Jashuria, les licences de taxis ne sont pas dĂ©tenues par les individus mais par les compagnies les employant. Seuls deux statuts sont autorisĂ©s : le salariat ou la location d’une licence Ă  une compagnie. Dans les deux cas, la compagnie de taxi peut ainsi garantir le respect des rĂšgles et surtout Ă©viter que les taxis ne salissent leur image de marque. Au Jashuria, les compagnies de taxis les plus importantes ont renforcĂ© leur position sur le marchĂ© grĂące Ă  des partenariats juteux avec les grandes firmes, les hĂŽtels, les offices de tourisme, 
 Ce positionnement leur permet une visibilitĂ© accrue sur le marchĂ© et surtout de montrer leur fiabilitĂ© dans la rĂ©ponse aux problĂšmes de mobilitĂ©. Les licences de taxi n’étant attribuĂ©es qu’à des compagnies, celles-ci utilisent leurs centrales d’appel dĂ©diĂ©es pour rĂ©partir les courses entre les voitures, ce qui leur permet de garder une relation directe avec le client ainsi qu’avec le chauffeur, salariĂ© de la compagnie, et d’assurer un suivi de la course. Cela permet entre autre, d’éviter que les taxis ne soient pas payĂ©s ou ne se dĂ©placent pour une course qui n’existe pas.

Chaque compagnie de taxi utilise gĂ©nĂ©ralement un modĂšle de vĂ©hicule, peint aux couleurs de l’entreprise, mais disposant toujours de la pastille bleu clair caractĂ©ristique de son statut de taxi. Ceci leur permet d’ĂȘtre immĂ©diatement reconnus par les utilisateurs. Les voitures ne sont pas les seuls vĂ©hicules proposĂ©s par les compagnies. Certains d’entre elles ont dĂ©veloppĂ© la mototaxi, afin de slalomer dans les bouchons jashuriens. Ces mototaxis sont bien adaptĂ©es Ă  la forme des villes jashuriennes et opĂšrent plus rapidement que les voitures dans les villes verticales. Ils servent habituellement les besoins de mobilitĂ© de la partie la plus pauvre de la population locale, notamment des Ă©tudiants et des travailleurs Ă  faible revenu pour les loisirs et dĂ©placements domicile-travail

L’émergence rĂ©cent des technologies de communication et d’information sur les mobiles permet de repĂ©rer les taxis sur des applications Ă  distance et de commander une place. Le dĂ©veloppement rapide des smartphones est un mĂ©dium important pour mettre en relation les clients et les chauffeurs. Les entreprises de logiciels jashuriens, comme Bump ou Woho, sont Ă  la pointe de la technologie pour pouvoir identifier en quelques clics le taxi le plus proche, sa compagnie de rĂ©fĂ©rence et sa notation. La numĂ©risation via les applications permet de crĂ©er rapidement un lien avec les opĂ©rateurs chargĂ©s du suivi et de payer en direct un acompte avant mĂȘme que la course ne soit rĂ©alisĂ©e. Le dĂ©veloppement des applications permet une relation de client Ă  chauffeur sans passer nĂ©cessairement par les centrales d’appel et une coordination doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e encore entre les opĂ©rateurs et les services logiciels pour Ă©viter l’anarchie dans la gestion des crĂ©neaux et des disponibilitĂ©s.

Composant indispensable de la vie jashurienne, les taxis Ă  casquette bleu clair rĂ©pondent Ă  des besoins spĂ©cifiques pour les loisirs ou le travail en complĂ©mentant un rĂ©seau de transport public bien Ă©tabli. Cette thĂ©orie du dernier kilomĂštre, permet aux taxis jashuriens d’offrir ce petit confort moderne qu’est une place Ă  l’arriĂšre d’une voiture, loin de la population. Source d’emploi peu qualifiĂ©s, l’univers du taxi permet Ă  des jeunes en sortie du systĂšme scolaire de pouvoir bĂ©nĂ©ficier d’un emploi peu qualifiĂ©, mais dotĂ© d’une dimension sociale importante dans le quotidien des Jashuriens.

Les moussons au Jashuria : un enjeu crucial pour l’agriculture

Le mot mousson est Ă  l’origine un terme de navigation, servant Ă  dĂ©signer des vents alternants, utilisĂ©s par les marins pour longer les cĂŽtes de la PĂ©ninsule. Les marchands d’épices utilisaient ces vents pour remonter vers le nord de la pĂ©ninsule et inonder les marchĂ©s impĂ©riaux des sacs d’épices et d’herbes thĂ©rapeutiques fortement prisĂ©es par les aristocrates. Cette prĂ©dominance des vents alternants de saisons en saisons est ce qui fit de la PĂ©ninsule du Nazum une plaque tournante du commerce d’épices au Nazum, grĂące Ă  la facilitĂ© avec laquelle les navigateurs pouvaient remonter vers le nord et utiliser les vents favorables pour commercer. Mais de maniĂšre plus mystique, les PĂ©ninsulaires voyaient dans la mousson une alternance du rythme de l’univers, entre les pĂ©riodes sĂšches et les pĂ©riodes humides.

La mousson pĂ©ninsulaire est l’une des plus importantes moussons du monde et affecte la quasi-totalitĂ© des pays situĂ©s dans la partie sud de la pĂ©ninsule (le nord de la mer d’Azur Ă©tant assez Ă©pargnĂ©). Elle fait rĂ©fĂ©rence non seulement en termes de navigation, Ă  l’alternance des vents, mais s’exprime plus pragmatiquement dans le fait que le changement de sens du vent amĂšne de fortes prĂ©cipitations dans la rĂ©gion sud du Nazum entre les mois de juin et de septembre.

Cette pĂ©riode de mousson est causĂ©e par un phĂ©nomĂšne assez simple qui fait que la terre s’échauffe et se rafraĂźchit plus vite que les ocĂ©ans. Les tempĂ©ratures terrestres s’élĂšvent au printemps et l’air chaud terrestre s’élĂšve plus vite que celui de la mer, crĂ©ant une zone de basse pression qui appelle les vents de la mer, vers la terre, rabattant du mĂȘme coup les prĂ©cipitations. Cette circulation d’air – ou plutĂŽt cet appel d’air – dure plusieurs mois, le temps que l’ocĂ©an et la terre soit Ă  mĂȘme tempĂ©rature. Le problĂšme de cette boucle thermique est qu’elle ramĂšne des vents riches en humiditĂ© vers l’intĂ©rieur des terres, vont des cĂŽtes septentrionales aux hauts plateaux du centre de la PĂ©ninsule. A mesure que les vents ramĂšnent les nuages vers les hauts-plateaux, ces derniers s’élĂšvent dans l’atmosphĂšre, refroidissent, et crĂ©ent d’impressionnantes prĂ©cipitations dans les rĂ©gions pĂ©ninsulaires. Ces prĂ©cipitations ont pendant longtemps Ă©tĂ© un vecteur important de catastrophes naturelles au Jashuria. On ne compte plus les disparus dans les histoires jashuriennes, si bien que les crues des fleuves et des riviĂšres ont Ă©tĂ© identifiĂ©es dans les mythes et les lĂ©gendes populaires comme la colĂšre des esprits.

La mousson est un phĂ©nomĂšne parfaitement rĂ©pertoriĂ©, dĂ©crit et analysĂ© au Jashuria, via l’Agence Nationale de MĂ©tĂ©orologie. Il est attendu avec impatience et apprĂ©hension par les Jashuriens chaque annĂ©e car cet Ă©vĂšnement climatique est responsable de la fertilitĂ© des champs et de la vitalitĂ© de l’agriculture jashurienne 
 mais aussi un test grandeur nature de la soliditĂ© des installations jashuriennes (digues, canaux, 
). L’économie agricole jashurienne dĂ©pend fortement des pluies de mousson. Le dĂ©bordement des canaux et des rĂ©seaux hydrographiques vient alimenter les riziĂšres et les champs en sĂ©diments vitaux pour la fertilitĂ© des sols. Les Jashuriens ont appris Ă  composer avec cette mousson pour savoir comment maximiser les rendements tout en Ă©vitant que les champs ne soient complĂštement noyĂ©s.

Il en rĂ©sulte que les producteurs jashuriens des trois rĂ©gions rĂ©coltent leur production deux fois par an : en mars / avril, pour les semences plantĂ©es en octobre aprĂšs la mousson d’étĂ© ; en octobre / novembre pour les semences plantĂ©es en mai / juin, juste avant la mousson d’étĂ©. L’un des gros avantages de la mousson, malgrĂ© les risques qu’elle peut causer pour les individus, est capacitĂ© Ă  purifier l’air et Ă  nettoyer les rues et la vĂ©gĂ©tation. Les villes jashuriennes ont depuis longtemps rĂ©ussi Ă  palier aux remontĂ©es des Ă©gouts en prĂ©parant les rĂ©seaux d’évacuation et en rationalisant le rĂ©seau hydrographique.

L'urbanisation du Jashuria : de grandes conurbations polycentriques et verticales

L’urbanisation du Jashuria est un processus qui dĂ©bute vĂ©ritablement Ă  partir de la fin de la pĂ©riode coloniale et qui prend son essor aprĂšs la rĂ©unification du pays au milieu du XXe siĂšcle. Lorsque le pays est enfin rĂ©uni aprĂšs la fin du Ruban Ecarlate et de l’époque des seigneurs de guerre, le Jashuria est encore prisonnier, faute d’investissement Ă  cause de l’instabilitĂ© du pays, d’une image de « paysage gelĂ© ». Les rapports de l’époque et les cartes postales montrent clairement que le paysage jashurien peinait encore Ă  l’époque Ă  sortir de l’image des concessions fortunĂ©ennes, adossĂ©es aux villes traditionnelles du pays. RetardĂ©e dans les localitĂ©s les plus isolĂ©es, l’urbanisation grimpe cependant en flĂšche dans les annĂ©es 80, notamment en plein cƓur de l’envol Ă©conomique du pays. Les municipalitĂ©s jashuriennes, anticipant l’extension de l’urbanisation et l’accroissement des besoins, ont mis en place une sĂ©rie de stratĂ©gies nationales et territoriales pour profiler l’avenir urbain du pays Ă  l’horizon des annĂ©es 2000. Cette stratĂ©gie a Ă©tĂ© revue dans le cadre de l’émergence de la nouvelle rĂ©publique et s’est retrouvĂ©e confortĂ©e et confirmĂ©e en 2002, aprĂšs l’établissement de la nouvelle rĂ©publique du Jashuria. Le pays dispose aujourd’hui d’un arsenal complet en matiĂšre de lĂ©gislation et d’outils conceptuels et opĂ©rationnels pour mener des opĂ©rations d’architecture et d’urbanisme de la petite Ă  la grande Ă©chelle. Par le biais de schĂ©mas territoriaux, de plans locaux d’urbanisme et d’un savoir-faire de plusieurs siĂšcles en la matiĂšre, les Jashuriens sont capables d’optimiser chaque parcelle du territoire et d’anticiper les besoins Ă  venir.

NĂ©anmoins, malgrĂ© toute la science jashurienne en matiĂšre de cohĂ©sion et de cohĂ©rence territoriale, les enjeux que doit affronter le pays sont Ă  la hauteur de ses attentes. Le boom Ă©conomique du pays a fait naĂźtre de nouvelles aspirations et de nouveaux modes de vie. L’internationalisation du pays a créé une forte demande en nouveaux services, mais aussi espaces qui n’existaient pas auparavant au Jashuria, ainsi que l’extension et l’agrandissement des rĂ©seaux de transports, afin d’anticiper la hausse de la population.

Sur des villes comme Azur, les surfaces bĂąties construites restent relativement stables dans les annĂ©es 80, mais connaissent plusieurs pics de croissance dans les annĂ©es 90 avant de se stabiliser au dĂ©but des annĂ©es 2000. L’intensification des Ă©changes le long du Grand Canal et l’ouverture des aĂ©roports internationaux rend possible l’arrivĂ©e de nouvelles populations et renforce l’attractivitĂ© des grands centres urbains. Cette surdensification des grands centres urbains, permise par la capacitĂ© des Jashuriens Ă  construire haut et au sec, s’est doublĂ©e d’une extension des villes sur des modĂšles polycentriques. Sachant parfaitement qu’un rĂ©seau de transport urbain, mĂȘme optimisĂ©, ne tiendrait pas les cadences sur le long terme, les Jashuries ont adoptĂ© un modĂšle de dĂ©veloppement polycentrique, Ă  la fois dans le dĂ©veloppement des capitales rĂ©gionales et provinciales, mais aussi Ă  l’intĂ©rieur des grandes conurbations, avec une dispersion des Ă©quipements et des services selon un modĂšle polycentrique.

Ce modĂšle polycentrique s’adosse Ă  une refonte complĂšte du tissu urbain dans les proches pĂ©riphĂ©ries. Les cahutes et les anciens taudis sont dĂ©molis dans les annĂ©es 80 Ă  90 pour laisser place Ă  des quartiers de logements collectifs aux normes Ă©tagĂ©s afin de laisser libre l’espace au sol pour les forĂȘts et les possibles inondations. Les anciens sites industriels monofonctionnels situĂ©s trop loin des artĂšres de communication sont dĂ©construits et dĂ©placĂ©s vers le Grand Canal, la baie d’Azur et le DĂ©troit des Perles afin de concentrer les industries sur des secteurs gĂ©ographiques clefs, habilement planifiĂ©s.

La ville se construit ainsi Ă  la verticale et non Ă  l’horizontale, sur le modĂšle adaptĂ© des arcologies futuristes. Si le Jashuria et mĂȘme le monde sont encore Ă  des annĂ©es des projets d’arcologies, la construction en Ă©tages, avec de l’espace public sur plusieurs niveaux, permet aux Jashuriens des grandes villes de moins subir les affres des inondations lors de la mousson.

GrĂące aux outils de planification de l’urbanisation, l’étalement urbain est fortement contrĂŽlĂ© dans les grandes villes, afin d’éviter la consommation d’espaces naturels et surtout, des dĂ©penses incroyables en viabilisation des terrains. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, malgrĂ© l’extension et la densification des villes Ă  la verticale, des villes « traditionnelles » subsistent encore, notamment dans la rĂ©gion des Lacs, oĂč le poids de la tradition est plus fort, mais les contraintes moins prĂ©sentes au niveau de l’hydrographie et des risques d’inondation.

A ce titre, les schĂ©mas directeurs des villes jashuriennes constituent des Ă©lĂ©ments indispensables dans la conduite de l’amĂ©nagement du territoire. VĂ©ritables Ɠuvres d’art, particuliĂšrement dĂ©taillĂ©es Ă  la maniĂšre des mandalas, les schĂ©mas directeurs sont des outils Ă  la fois politiques et opĂ©rationnels, fruit d’une vision de l’avenir et d’une connaissance poussĂ©e de l’existant et d’une conscience du passĂ©. Ces grĂące Ă  ces grands plans que les faubourgs s’étoffent et s’organisent, que les taudis sont rĂ©sorbĂ©s et que les gratte-ciels flambants neufs poussent le long des grandes artĂšres de circulation. Mais plus que l’extension et la densification des villes, c’est aussi le rĂ©seau de transport urbain qui tient une part importante du dĂ©veloppement jashurien. Conçu dans le mĂȘme mouvement que le rĂ©seau polycentrique et vertical des villes, le rĂ©seau de transport jashurien est une merveille de prĂ©cision et de planification.

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2. La Région des Perles


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La rĂ©gion des Perles constitue la partie septentrionale du Jashuria. RĂ©gion la plus peuplĂ©e du pays, c’est ici que se concentrent les plus belles citĂ©s du dĂ©troit des Perles et du lac intĂ©rieur. OrganisĂ©e autour d’Agartha et du dĂ©troit, l’urbanisation s’enroule autour de ces Ă©lĂ©ments gĂ©ographiques pour former une mĂ©galopole continue, desservie par d’ingĂ©nieux rĂ©seaux de transports. Poumon Ă©conomique du pays avec la rĂ©gion d’Azur, la rĂ©gion des Perles jouit d’un climat plus tempĂ©rĂ© que le reste du Jashuria grĂące au microclimat gĂ©nĂ©rĂ© par le dĂ©troit, qui offre une certaine fraicheur lĂ  oĂč les autres rĂ©gions peuvent Ă©touffer lors de la mousson.

Dans la rĂ©gion des Perles, la mĂ©galopole d’Agartha contrĂŽle l’essentiel des flux monĂ©taires et marchands transitant par le Jashuria. VĂ©ritable plateforme du commerce international, la citĂ© tentaculaire est connue pour sa culture vibrante et son essor Ă©conomique sans prĂ©cĂ©dent, mais surtout pour la qualitĂ© de ses constructions et la rigueur de ses infrastructures. Les villes du dĂ©troit des Perles sont parmi les plus modernes de la PĂ©ninsule. Tentaculaires, elles se dĂ©ploient entre les bassins, les voies ferrĂ©es et les installations portuaires. Le long du dĂ©troit, les villes jashuriennes voient se dĂ©velopper les plus hauts gratte-ciels et les infrastructures les plus Ă  mĂȘme de supporter l’urbanisation effrĂ©nĂ©e du pays.

AGARTHA : Agartha est la capitale de la TroisiĂšme RĂ©publique du Jashuria. MĂ©galopole tentaculaire au bout du dĂ©troit des perles, et au dĂ©part du Grand Canal, la citĂ© d’Agartha est l’un des plus anciens Ă©tablissements du pays, mais aussi celui qui a subi le plus de transformations au fil des siĂšcles. De petite citĂ© portuaire Ă  mĂ©galopole en passant par siĂšge temporaire du pouvoir lors des siĂšcles passĂ©s, la ville a su s’arroger une place de choix dans l’économie mondiale et dans la politique nationale.

Agartha est une citĂ© gigantesque oĂč il est facile de se perdre. DressĂ©e Ă  la verticale sur de nombreux plateaux artificiels, la ville bĂ©nĂ©ficie d’une situation unique au monde et d’un climat favorable grĂące Ă  sa position dans la baie des perles. Ces avantages font d’elle un nƓud commercial important, mais aussi un endroit oĂč les capitaux du monde entier peuvent transiter sans aucun problĂšme. Des gratte-ciels s’y Ă©tendent Ă  perte de vue sur les plateaux artificiels tandis que la forĂȘt continue de pousser sur le plancher des vaches, crĂ©ant l’impression d’une ville Ă©tagĂ©e sur pilotis. Les plateaux d’Agartha, confortĂ©s par la prĂ©sence d’importantes collines, donnent Ă  la citĂ© tentaculaire un aspect particulier, comme si elle Ă©tait composĂ©e de montagnes urbanisĂ©es.

La ville dispose d'un rĂ©seau de transports urbain particuliĂšrement bien dĂ©veloppĂ© et moderne. A ses pieds se dĂ©roule l'imposante zone industrielle du Grand Canal, oĂč les transports de marchandises dĂ©chargent et chargent continuellement les biens de consommation du monde entier. La ville en elle-mĂȘme ne dort jamais et c'est ce qui fait son charme. Au milieu des enseignes publicitaires colorĂ©es et des spectacles de rue, il est facile d'avoir le tournis.

La mĂ©galopole d’Agartha est connue pour avoir cherchĂ© Ă  gagner du terrain sur la mer. Datant d’avant l’arrivĂ©e des FortunĂ©ens sur le sol jashurien, le processus de poldĂ©risation et de valorisation des terres maritimes dans le bassin des Perles a Ă©tĂ© menĂ© avec le plus grand soin par les Agarthiens. Comblant les anciens marĂ©cages dans la partie nord de la citĂ© dĂšs la construction du Grand Canal, le pouvoir central a accĂ©lĂ©rĂ© le processus de poldĂ©risation afin de rendre viable les territoires et ne plus subir la situation atypique de la citĂ©.

Si les polders et les avancĂ©es sur la mer sont connus des ingĂ©nieurs jashuriens avant l’arrivĂ©e des FortunĂ©ens, c’est bel et bien l’arrivĂ©e de l’administration fortunĂ©enne qui permet d’obtenir les finances nĂ©cessaires Ă  la transformation de la citĂ© portuaire en un hub de l’économie mondialisĂ©e. L’apport des militaires fortunĂ©ens et des compagnies marchandes fut, de ce point de vue, dĂ©cisif pour crĂ©er l’Agartha moderne. Divisant la ville en concessions et en rĂ©partissant les activitĂ©s selon des plans inspirĂ©s du tracĂ© originel de la ville, les FortunĂ©ens et les ingĂ©nieurs jashuriens sont parvenus Ă  crĂ©er un plan de dĂ©veloppement particuliĂšrement astucieux permettant l’extension de la ville sur plusieurs dĂ©cennies tout en anticipant les besoins futurs.

A ces plans de divisions militaires se sont progressivement substituĂ©s un dĂ©veloppement anarchique de la ville au dĂ©but du XXe siĂšcle avec le morcellement du pays. Les rĂ©fugiĂ©s d’Agartha formĂšrent des bidonvilles denses et surpeuplĂ©s, impossibles Ă  gĂ©rer pour la municipalitĂ© Ă  l’extĂ©rieur de la ville. MalgrĂ© l’extension de la ville, les plans fortunĂ©ens et jashuriens Ă©taient devenus obsolĂštes Ă  cause du poids de la situation politique et humanitaire catastrophique du morcellement du pays. Durant la pĂ©riode de la fracture, Agartha est devenue une citĂ© particuliĂšrement dense, mais impossible Ă  gĂ©rer, au dĂ©veloppement anarchique. Il fallut attendre la fin de la guerre et la rĂ©unification du pays pour que les bureaux d’urbanisme puissent Ă  nouveau planifier la ville non pas sur des questions de dĂ©fense territoriale, mais sur des principes territoriaux accordant une grande place Ă  la liaison entre la nature, la mer et la ville.

Les premiers plans d’occupation des sols modernes sont dĂ©veloppĂ©s dans le sillage de la rĂ©unification du pays et ont fait l’objet de nombreux commentaires de la part des observateurs Ă©trangers pour leur volontarisme et leur diagnostic prĂ©cis du territoire. Habitants sur un territoire oĂč le gaspillage d’espace Ă©tait vu comme une faute morale, les Agarthiens ont cherchĂ© Ă  optimiser les mĂštres carrĂ©s de surface tout en prĂ©servant l’originalitĂ© des villes jashuriennes. Mais ces plans s’avĂ©rĂšrent rapidement obsolĂštes Ă  cause du dĂ©veloppement frĂ©nĂ©tique du pays et il fallut changer radicalement de mĂ©thode.

C’est dans les annĂ©es 70 que ces plans, sous l’autoritĂ© de la mairie d’Agartha, furent rĂ©visĂ©s, avec le souci supplĂ©mentaire d’amĂ©liorer la qualitĂ© de vie. Depuis le Masterplan d’Agartha a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement rĂ©visĂ©, en consultation avec la population. Aujourd’hui, il y a deux niveaux de plan : un « concept-plan » Ă  40-50 ans qui est revu rĂ©guliĂšrement et qui couvre l’usage stratĂ©gique des sols et les transports de façon Ă  assurer suffisamment d’espace pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et dĂ©mographique, et un « master plan » Ă  10-15 ans, dĂ©taillant l’usage des sols Ă  un niveau assez fin, afin d’optimiser l’espace. Au concept-plan d’Agartha est adossĂ© une multitude de documents complĂ©mentaires, allant des diagnostics territoriaux aux fiches projets en passant par des Ă©tudes poussĂ©es sur les capacitĂ©s de transport de la ville et son potentiel Ă©conomique.

La derniĂšre mouture en date du concept-plan d’Agartha et les modifications de son master-plan ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es et validĂ©es entre 2004 et 2007. Un rapide coup d’Ɠil sur les occupations du sol montre que la mairie d’Agartha possĂšde une grande partie des terrains qui reste Ă  viabiliser et une rĂ©serve fonciĂšre particuliĂšrement confortable pour ses projets Ă  venir. La raison en est trĂšs simple : depuis la rĂ©unification du pays, la ville d’Agartha et le gouvernement central ont dĂ©cidĂ© de se doter de toutes les latitudes nĂ©cessaires pour pouvoir acquĂ©rir et viabiliser de vastes terrains Ă  des prix dĂ©fiant toute concurrence et de vendre l’usufruit de ces territoires Ă  des compagnies privĂ©es. La loi pour l’acquisition et la valorisation des terrains des annĂ©es 40 a permis Ă  l’Etat jashurien et ses administrations dĂ©concentrĂ©es de disposer d’une immense rĂ©serve fonciĂšre dans les grandes villes sur laquelle il exerce des baux emphyĂ©thotiques pour des durĂ©es de 50 Ă  100 ans. Le processus d’achat des terrains fait que la municipalitĂ© d’Agartha est propriĂ©taire Ă  70% du sol de la municipalitĂ©, 20% appartiennent Ă  l’Etat et 10% Ă  des propriĂ©taires privĂ©s.

Etant donnĂ© les enjeux de la planification et de l’optimisation des espaces, les propriĂ©taires privĂ©s restants sont en minoritĂ© lorsque l’Etat dĂ©cide de formaliser un projet de grande ampleur. NĂ©anmoins, en vertu du respect du droit Ă  la propriĂ©tĂ©, l’Etat jashurien rĂ©tribue grassement les propriĂ©taires vendant leurs parcelles (qui gĂ©nĂ©ralement, sont d’anciennes fermes de grandes tailles et domaines datant d’avant la rĂ©unification du pays). C’est dans ces 10% restants que l’on trouve aussi le plus de ruines et de bĂątiments abandonnĂ©s, l’Etat jashurien n’aimant pas le gaspillage. Certaines de ces propriĂ©tĂ©s sont encore possĂ©dĂ©es par des propriĂ©taires Ă©trangers, notamment par les pays voisins ou par les anciens dignitaires de Fortuna.

Cette situation, peu favorable Ă  la propriĂ©tĂ© privĂ©e du sol (nous parlons exclusivement du sol), a aussi des avantages. Cela donne les mains libres au gouvernement pour dĂ©velopper rapidement des infrastructures optimales. Cela limite aussi fortement la spĂ©culation fonciĂšre et immobiliĂšre, et permet ainsi Ă  la grande majoritĂ© de la population d’ĂȘtre propriĂ©taire d’un logement dĂ©cent. Au Jashuria, l’Etat et ses administrations dĂ©limitent les rĂšgles du jeu pour que la concurrence reste saine et loyale. Un autre avantage de ce systĂšme de propriĂ©tĂ© du sol par l’Etat dans un contexte urbainement et spatialement contraint, est qu’il existe trĂšs peu de terrains vagues ou d’immeubles en ruine, qui sont autant de gaspillages de la ressources rare que constitue le sol. Sur les 90% des terrains appartenant Ă  l’Etat, si un immeuble vieillit, il est dĂ©truit et temporairement remplacĂ© par un espace vert (grĂące Ă  la pousse rapide de la vĂ©gĂ©tation et des concours publics d’amĂ©nagements paysagers temporaires), en attendant un nouvel immeuble plus moderne ne voit le jour. Les terrains inoccupĂ©s appartenant Ă  l’Etat sont souvent entourĂ©s de clĂŽtures portant des Ă©criteaux proclamant la propriĂ©tĂ© d’Etat. Les pratiques de squat sont fortement dĂ©couragĂ©es et trĂšs mal vues par les autoritĂ©s locales.


PANTASEEHA : De toutes les mĂ©galopoles de la RĂ©publique des Deux OcĂ©ans, c'est l’une de celles qui incarne le mieux le "miracle Ă©conomique" jashurien. Avec ses millions d’habitants d’habitants, Pantaseeha, situĂ©e dans le sud du Jashuria dans la province Ă©ponyme, est l’une des mĂ©tropoles les plus vibrantes d’activitĂ© du pays. Notamment connue pour ses start-ups et ses nouvelles technologies, mais aussi pour son innovation et son design, Pantaseeha a le vent en poupe parmi la jeunesse jashurienne. Aujourd’hui, elle est l’une des premiĂšres villes du pays en termes de PIB et sa croissance Ă  deux chiffres en fait la locomotive du dĂ©veloppement fulgurant de la PĂ©ninsule du Nazum.

Pourtant, les dĂ©buts modestes de Pantaseeha auraient pu freiner son dĂ©veloppement. Il y a Ă  peine 60 ans, cette petite ville Ă©tait l’une des forteresses du Ruban Ecarlate, l’une des plus puissances organisations marxistes opĂ©rant avec les chefs de guerre de la rĂ©gion. C’était l’époque du Jashuria dĂ©suni, celui des chefs de guerre et de l’instabilitĂ©. Le Ruban Ecarlate avait Ă©tabli sa poigne de fer dans la province et Ă©tablit une Ă©conomie agricole et halieutique organisĂ©e selon un modĂšle collectiviĂ©. Pourtant, cette province isolĂ©e et Ă  couteaux tirĂ©s avec ses proches voisins est devenue, Ă  la rĂ©unification du pays, l’une des villes clefs du dĂ©veloppement jashurien.

A la fois suffisamment proche et suffisamment lointaine d’Agartha, Pantaseeha a longtemps reprĂ©sentĂ© un moyen pour le gouvernement jashurien de tester Ă  grande Ă©chelle de nombreux projets qui allaient se retrouver dans la capitale des annĂ©es plus tard. Il en rĂ©sulte que cette petite ville, irriguĂ©e par les capitaux nationaux, est devenue en quelques annĂ©es le fer-de-lance de l’innovation jashurienne et s’est mĂ©tamorphosĂ©e Ă  vitesse grand V, sans jamais s’arrĂȘter. C’est Ă  Pantaseeha que les modĂšles de test pour accueillir les capitaux Ă©trangers furent testĂ©s, dopant le dĂ©veloppement de la ville et faisant sortir de nombreuses usines de terre. En quelques annĂ©es, Pantaseeha est devenue l’une des mĂ©tropoles ouvriĂšres du Jashuria, transformant les matiĂšres premiĂšres en objets manufacturĂ©s de grande qualitĂ©.

Pantaseeha Ă©tant officiellement le lieu oĂč sont expĂ©rimentĂ©es les rĂ©formes jashuriennes, la ville se met Ă  capter les capitaux et accueille rapidement les entreprises spĂ©cialisĂ©es dans l’innovation technologiques. Le rapprochement gĂ©ographique avec Agartha via les transports ferroviaires Ă  grande vitesse lui ont permis d’ĂȘtre capable d’attirer la jeunesse jashurienne spĂ©cialisĂ©e dans les hautes technologies. Devenue l’une des vitrines du Jashuria contemporaine, la mĂ©tropole est dĂ©sormais Ă  la pointe en matiĂšre d’objets Ă©lectroniques et en systĂšme informatiques intĂ©grĂ©s. Le secteur est d’ailleurs en croissance et la ville ne cesse de dĂ©poser de nouveaux brevets d’annĂ©es en annĂ©es.


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3. La Région des Lacs



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La rĂ©gion des Lacs se caractĂ©rise par son relief marquĂ©, son rĂ©seau hydrographique et la prĂ©sence de la vallĂ©e du Grand Canal oĂč se dĂ©veloppe l’essentiel de l’urbanisation. OrganisĂ©e autour du Grand Canal, la rĂ©gion prĂ©sente une flore luxuriante et une vallĂ©e fertile oĂč s’implantent les industries autour des secteurs de Ko Laquyia, Majulia et d’Ankevran, la capitale rĂ©gionale. L’important relief du paysage Ă  l’ouest et Ă  l’est freine l’extension de l’urbanisation au-delĂ  des limites du Grand Canal et fait que les centres de district situĂ©s en-dehors de la plaine restent plutĂŽt isolĂ©es. Bien que le Jashuria ait dĂ©veloppĂ© un important rĂ©seau ferrĂ© dans la rĂ©gion afin de dĂ©senclaver les centres de districts, des bourgades Ă©parses subsistent toujours dans l’arriĂšre-pays et vivent avec peu de liens Ă©conomiques avec les citĂ©s du Grand Canal.

La rĂ©gion des Lacs fournit une grande partie de la production agricole et forestiĂšre du Jashuria. Si pendant des dĂ©cennies, l’essentiel de la production agricole Ă©tait prĂ©parĂ© dans les rĂ©gions d’Azur et des Perles, les derniĂšres annĂ©es du dĂ©veloppement urbain jashurien ont permis la relocalisation des activitĂ©s agricoles vers l’intĂ©rieur des terres. Les systĂšmes d’irrigation, patiemment construits durant les derniĂšres dĂ©cennies, augmentent de maniĂšre significative la production agricole de la rĂ©gion, mais surtout, ont sĂ©curisĂ© les rendements. La rĂ©gion d’AnkrĂ©vran fait partie des rĂ©gions agricoles les plus productives de la PĂ©ninsule et la proximitĂ© avec le Grand Canal fait que les excĂ©dents alimentaires peuvent ĂȘtre rapidement exportĂ©s vers l’extĂ©rieur du pays et les marchĂ©s internationaux.

ANKEVRAN : La mĂ©galopole d’Anh KĂ©vran – ou AnkĂ©vran pour les Ă©trangers – est la capitale rĂ©gionale de la rĂ©gion des Lacs au Jashuria. MĂ©tropole situĂ©e sur le Grand Canal et donnant sur les citĂ©s de Ko Laquyia au nord et de Majulia au sud, il s’agit d’un des plus anciens Ă©tablissements humains du Nazum, ce qui en fait un site historique de premiĂšre importance. Profitant d’un climat agrĂ©able et de la proximitĂ© avec les territoires alluviaux du Grand Canal et des riviĂšres avoisinantes, la citĂ© d’AnkrĂ©vran est irriguĂ©e par de nombreux canaux et jardins suspendus qui font sa renommĂ©e. Sa citĂ© antique, prĂ©servĂ©e des outrages du temps, est un site archĂ©ologique de premiĂšre importance, qui a durant longtemps Ă©tĂ© le siĂšge d’un Rayon de l’Empire Yahudharma. ImplantĂ©e sur des lacs, des collines et des canaux, la citĂ© jouit d’un cadre particuliĂšrement propice aux activitĂ©s touristiques traditionnelles. AnkrĂ©vran accueille les rĂ©unions des parlementaires jashuriens une grande partie de l'annĂ©e et possĂšde de nombreuses installations politiques qui dĂ©montrent son statut de capitale politique du pays, quand Agartha en est la vitrine ouverte sur le monde.


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4. La RĂ©gion d’Azur



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La rĂ©gion d'Azur occupe la partie septentrionale de la TroisiĂšme RĂ©publique du Jashuria. S'articulant autour de la baie du mĂȘme nom, la rĂ©gion est dominĂ©e Ă©conomiquement par la mĂ©galopole d'Azur, qui profite d'un climat plus clĂ©ment que la partie mĂ©ridionale du pays. Economiquement prospĂšre, la rĂ©gion d'Azur profite du dĂ©bouchĂ© du Grand Canal pour dĂ©velopper les activitĂ©s portuaires et d'importantes industries et zones agricoles dans le bassin. Les villes de la rĂ©gion d'Azur prospĂšrent trĂšs largement autour d'Azur, de Vijaya, de Medhannala et de Siriwadena. Les localitĂ©s n'Ă©tant situĂ©es ni le long de la baie, ni le long du Grand Canal sont beaucoup moins dĂ©veloppĂ©es et urbanisĂ©es que la mĂ©galopole d'Azur et accueillent essentiellement des villes portĂ©es sur l'agriculture.

La compétition de la région d'Azur avec la région des Perles est féroce. Rivalisant d'attractivité, les mégalopoles d'Agartha et d'Azur se livrent à une bataille sans merci pour le développement des infrastructures et organiser le développement économique de leurs régions respectives. Cette compétition impitoyable est savamment manipulée par les Pagodes du Cercle Extérieur, qui profitent de l'esprit d'émulation propre aux entreprises jashuriennes pour renforcer l'économie nationale.

Le secteur de la construction navale du Jashuria se dĂ©veloppe sur des centaines de chantiers et emploie presque 1 million de personnes (tous secteurs confondus). Jusqu’au dĂ©but des annĂ©es 2000, chaque districts et chaque rĂ©gion maritime disposait de ses propres chantiers navaux privatifs permettant de concevoir pour les plus modestes des navires Ă  prix cassĂ©s, mais aussi des navires de plus grande technicitĂ© pour les provinces les plus riches du Jashuria. C’est dans la rĂ©gion d’Azur et dans la baie des Perles que les plus grands chantiers sont aujourd’hui prĂ©sents.

La pĂ©riode des grandes fusions et acquisitions a permis Ă  la rĂ©gion d’Azur d’établir une traque des chantiers navaux zombies de la baie d’Azur afin de rationnaliser au maximum la production sur des navires de qualitĂ©. En l’espace de quelques annĂ©es, quelques armateurs gĂ©ants de la rĂ©gion parvinrent Ă  racheter non seulement les licences, mais aussi les brevets et les chantiers navaux occupĂ©s par d’anciennes firmes moins compĂ©titives. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le secteur naval a complĂštement redressĂ© la barre, expurgeant les Ă©lĂ©ments trop peu compĂ©titifs ou dĂ©fectueux.

La concurrence avec le Jinsei fut l’un des plus grands dĂ©fis du Jashuria dans les annĂ©es 80. A l’époque oĂč les navires du Jinsei s’arrachaient une grande partie des parts de marchĂ© Ă  l’international, les navires jashuriens peinaient Ă  l’export, avec seulement un tiers partant Ă  l’export. Le dĂ©veloppement effrĂ©nĂ© du pays et la recherche de la qualitĂ© et de la rationalitĂ© lui permit de reprendre position sur le marchĂ© international, notamment grĂące Ă  ses acquisitions dans le domaine militaire. Les chantiers navaux jashuriens, autrefois destinĂ©s Ă  la petite production privĂ©s, sont devenus des complexes gigantesques en trĂšs peu de temps, permettant aux Jashuriens de se dĂ©velopper sur la scĂšne internationale et d’affrĂ©ter de grandes flottes de navires pour ses firmes.

AZUR: La mĂ©galopole d'Azur est la capitale rĂ©gionale de la rĂ©gion du mĂȘme nom. Ville tentaculaire embrassant l'ensemble du bassin d'Azur, cette citĂ© est la seconde ville du Jashuria en terme de population et aussi l'un de ses principaux centres industriels. Accueillant les industries du Jashuria, Azur est fiĂšre de reprĂ©senter les forces manufacturiĂšres de la nation et une mĂ©tropole industrieuse quand sa rivale d'Agartha est plus tournĂ©e sur les services tertiaires et les hautes technologies. Pendant longtemps, cette rivalitĂ© a Ă©tĂ© stimulante dans le processus de modernisation du pays et aujourd'hui, Azur peut compter parmi les plus grandes villes de la PĂ©ninsule.

CitĂ© millĂ©naire, au mĂȘme titre qu’Agartha ou AnkĂ©vran, la mĂ©galopole d’Azur est aujourd’hui l’une des plus grandes place financiĂšres et industrielles de l’est du Nazum. La mĂ©galopole jouissant d’un climat un peu plus tempĂ©rĂ© qu’Agartha, elle est aussi un endroit oĂč la pression fonciĂšre est un peu plus relĂąchĂ©e par rapport aux autres villes du territoire. De l’espace, Azur en a, bien plus que les autres villes. Ceci a permis aux autoritĂ©s locales de moins subir la gĂ©ographie de la rĂ©gion d’Azur et de planifier un dĂ©veloppement urbain beaucoup moins contraint.

A l’instar d’Agartha, l’urbanisme et la planification du territoire joue un rĂŽle particuliĂšrement important dans la ville septentrionale. La planification du dĂ©veloppement urbain s’effectue Ă  la mĂȘme pĂ©riode qu’Agartha, du fait de la rude concurrence entre les deux villes et prend appui sur une urbanisation historique en forme de damiers. Ce principe de damier, hĂ©ritĂ© des siĂšcles prĂ©cĂ©dents, permet Ă  la ville de disposer de larges espaces verts et d’organiser le trafic de maniĂšre raisonnĂ©e, tout en gĂ©rant la question de la densitĂ© de population dans un territoire de plus en plus peuplĂ©. Le plan d’urbanisme et de planification territoriale d’Azur a Ă©tĂ© pour la derniĂšre fois approuvĂ© un an avant celui d’Agartha et prĂ©sente des orientations visant Ă  « dĂ©velopper un espace mieux organisĂ©, plus fonctionnel, oĂč l’on peut vivre et travailler agrĂ©ablement, tout en prĂ©servant les ressources naturelles du pays ». Si cet objectif peut sembler ambitieux, il est pris trĂšs au sĂ©rieux par les autoritĂ©s locales, qui visent l’excellence en matiĂšre de dĂ©veloppement urbain.

Point de passage obligĂ© entre Macao, le Fujiwa, Heong-Kuan et le Negara Strana, la mĂ©galopole d’Azur est une entitĂ© urbaine vibrante et particuliĂšrement bien insĂ©rĂ©e dans un rĂ©seau de villes Ă©conomiquement forte. Cette Golden Bell nazumĂ©enne est aujourd’hui l’un des principaux centres financiers du monde, ce qui a confortĂ© l’imposante Azur dans son rĂŽle de plateforme de commerce et d’industries. Se spĂ©cialisant progressivement dans le tertiaire via des grands centres de business, l’activitĂ© de la ville est dopĂ©e par le dĂ©bouchĂ© septentrional du Grand Canal et les nombreuses industries qui gravitent autour.

La ville est aussi connue pour ses importants centres de congrĂšs ainsi que ses installations dĂ©diĂ©es aux expositions et aux rencontres, capables d’accueillir des visiteurs du monde entier. Les grands quartiers, dont l’architecture contemporaine est faite de gratte-ciels et de grands complexes, sont largement au-dessus des standards eurysiens en la matiĂšre et font preuve d’un remarquable souci du dĂ©tail. La capitale du nord, non contente d’ĂȘtre un impressionnant centre culturel et tertiaire est un endroit oĂč il fait bon vivre avec des longues promenades plantĂ©es et son immense jardin maritime.
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