Posté le : 07 jui. 2023 à 19:35:38
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De la nécessité de contrôler un territoire immense et divers
Des mers aux déserts en passant par les montagnes et les forêts d'outremer, le Banairah s'étend sur plus de deux millions de kilomètres-carrés. Ses frontières, maritimes comme terrestres sont exceptionnellement longues et ne disposent pas forcément de barrière géographique protectrice autre que l'hostilité de l'environnement dans lesquelles elles sont plongées : températures élevées, tempêtes de sable venant du Sah'ra, faible maillage logistique fortement contrôlé par les forces de défense, terrain changeant et regorgeant de petites formations rocheuses fourbes propres au camouflage d'hélicoptères et de véhicules légers... Si les traits de côte fournissent une première ligne de défense face aux agresseurs et que les massifs montagneux de la chaîne des Mortels endiguent d'éventuels ennemis de l'Ouest comme de l'Est, le Sud du Banairah ne possède pas de tels avantages et doit donc se reposer sur des défenses plus sournoises malgré tout amplement suffisantes pour mettre en défaut n'importe quelle armée non préparée à ce type d'environnement qui ne fait que désavantager encore plus ceux qui ne connaissent pas le terrain. Modèles non adaptés à la chaleur étouffante qui assaille les blindés, fusils qui s'enrayent avec le sable, châssis et moteurs peu aventureux sur les terrains instables, matériel trop demandeur en logistique... Les erreurs possibles sont diverses et variées et toutes extrêmement nocives et dangereuses pour l'assaillant. Néanmoins, l'armée en défense se doit tout de même d'utiliser pleinement son avantage de connaissance du terrain et des techniques et technologies adaptées à ses besoins régionaux et nationaux pour s'assurer de la victoire, résultant en un besoin d'effectifs importants pour la protection de frontières titanesques et le développement de technologies de pointe pour garder constamment l'avantage sur l'ennemi. Aussi, les stratèges banairais ont l'habitude de prévoir des moyens logistiques importants afin de pouvoir réagir rapidement sur un front, et ce peu importe sa localisation au sein du pays. Cela se traduit par une capacité de projection aérienne, maritime et terrestre grandissante afin de déplacer des effectifs suffisants en temps et en heure, mais aussi la locomotion de pièces de rechange, d'armes, de nourriture et de matériel de première nécessité partout dans le pays. En ce qui concerne les effectifs, l'état-major banairais se doit de jongler en multidisciplinarité de l'armée et massification relative des équipements, ce afin de pouvoir couvrir le territoire de façon raisonnable, quitte à délaisser des zones peu faciles à prendre ou ne possédant qu'un avantage stratégique dérisoire.
Contrôler la mer pour contrôler les arrivées
A moins de posséder une armée de l'air démentielle, un pays en guerre avec le Banairah ne pourrait se permettre d'effectuer une invasion de grande ampleur depuis les airs. Les avions de transport de troupe, aux capacités fortement limitées, sont le plus souvent utilisés pour envoyer des commandos aux effectifs faibles de mille à quelques milliers et ont besoin d'une couverture aérienne efficace et dense. Disposant d'un nombre important de systèmes de défense anti-aérien (autrement appelés DCA), le Banairah peut aisément parer les attaques venant du ciel, l'avantage revenant toujours au défenseur. De plus, un tel débarquement, même préparé après l'envoi de missiles sur la côte, se heurterait à la puissance de l'armée de défense qui aurait à sa disposition des moyens matériels bien supérieurs en nombre : en effet, il est fort difficile avec les moyens technologiques de notre époque d'acheminer des armes lourdes via les voies aériennes, et ce d'autant plus si ces armes sont nécessaires en masse afin de réussir l'attaque. On peut donc conclure que la stratégie la plus efficace consisterait à envoyer des cortèges aériens très importants et à surpasser la couverture DCA via des bombardiers, ou à mettre en défaut les communications afin de dérégler les moyens au sol et de les faire baisser en efficacité.
Dans tous les cas, il est nécessaire d'apporter un nombre astronomique d'appareils, et donc, à moins que l'attaquant soit d'une région fort proche, de posséder un porte-avions et de son escorte de navires de guerre, de support et de sous-marins afin d'espérer envoyer un nombre d'appareils a minima du même ordre de grandeur souhaité. Par ailleurs, un tel scénario rend les troupes aéroportées dérisoires et tend plutôt à favoriser les transporteurs de chaland de débarquement qui peuvent, eux, envoyer des véhicules de combat d'infanterie et d'autres blindés destinés à appuyer les forces terrestres. Un assaut doit donc pouvoir compter sur l'appui maritime, qui est lui également menacé par l'armée banairaise. En effet, celle-ci peut compter sur ses sous-marins patrouillant régulièrement en mer ainsi que ses navires de guerre, lourds comme légers, pour intercepter et si nécessaire mettre toute menace hors d'état de nuire. Les navires de grande taille pourront se mesurer aux bâtiments similaires tandis que les plus petits pourront user de leur plus grande maniabilité et rapidité pour se jouer des attaques des plus grands, comme la bataille de Leucytalée a pu le montrer.
La suprématie sur la mer des Bohrins répond donc à un double besoin : parer les débarquements ennemis et conserver la continuité territoriale du pays. Néanmoins, dans un cas de débarquement réussi, l'armée de terre n'est pas en reste et dispose de moyens importants afin de repousser l'ennemi.
De l'utilisation de la connaissance du terrain et de ses fortifications afin de parer les attaques ennemies
Dans le cas de la présence d'ennemis sur le sol national, l'armée peut compter sur une motorisation croissante de son armée de terre afin de contrer l'attaque, mais aussi sur sa connaissance du terrain qui offre, pour qui le connait, des abris ou se replier pour mieux contre-attaquer ou simplement des terrains peu adaptés aux forces d'invasion. En ce début d'année 2011, le Banairah compte dans les 500 blindés tous types confondus ainsi que d'une artillerie honorable et d'une infanterie équipée pour la lutte anti-char, ce qui donne à l'armée les capacités nécessaires à rompre les formations ennemies et à détruire ses effectifs. L'utilisation d'hélicopères polyvalents, de transport et d'avions d'attaque au sol ouvre un nouveau champ de bataille et donne un avantage décisif en détruisant par les airs les blindés ennemis. En effet, il est possible de détruire de tels engins en ciblant les points faibles de leur blindage avec des mitrailleuses embarquées ou avec des lance-roquettes manipulés par des soldats aéroportés.