Posté le : 29 juin 2025 à 12:33:11
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Le Bharatanatyam
OĂč va la main, va lâĆil ; oĂč va lâĆil va l'esprit ;
OĂč va l'esprit, le sentiment s'Ă©veille et,
lorsque le sentiment s'éveille, naßt le goût.
Les Jashuriens sont Ă©pris de traditions et la danse fait partie de ces hĂ©ritages qui se perpĂ©tuent de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. Au mĂȘme titre que la littĂ©rature, la musique ou encore le théùtre, les Jashuriens ont eu Ă cĆur de conserver dans leur patrimoine immatĂ©riel la danse, comme moyen de rendre grĂące aux milliers de divinitĂ©s qui peuplent la cosmogonie hindoue. C'est en 2016 que le Bharatanatyam, l'une des danses les plus anciennes et les plus codifiĂ©es du Jashuria, a Ă©tĂ© proposĂ©e pour faire partie du patrimoine immatĂ©riel de l'humanitĂ©.
Le Bharatanatyam est un ensemble de danses religieuses issues du Jashuria, particuliĂšrement liĂ© Ă lâHindouisme. Selon les historiens, lorsque les Jashuriens sâinstallĂšrent dans la rĂ©gion qui allait devenir la Jashurie, il y a de cela des millĂ©naires, ils nâapportĂšrent avec eux que les traditions orales, lâĂ©crit Ă©tant rĂ©servĂ© Ă lâĂ©lite. Afin de faire perdurer la mythologie hindoue et dâhonorer leurs divinitĂ©s, les Jashuriens firent de la danse et du chant un moyen de renouer la connexion avec le sacrĂ© et dâincarner leur prĂ©sence dans le monde des mortels. Les techniques de danse furent par la suite ajoutĂ©es Ă la littĂ©rature jashurienne dans divers textes qui constituent aujourdâhui les bases de lâapprentissage de cette danse. Pour les Jashuriens plus romantiques et Ă©pris de folklore, le Bharatanatyam est bien plus quâun ensemble de danses religieuses transmises de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations : il sâagit ni plus ni moins que de reproduire le rythme de la crĂ©ation du monde et des mouvements infinis des divinitĂ©s et de dĂ©finir par le corps et la voix, lâespace du sacrĂ©.
Le Bharatanatyam est avant tout une danse sacrĂ©e, souvent constituĂ©e sous la forme dâun spectacle se tenant dans lâenceinte des temples. La danse est extrĂȘmement ritualisĂ©e et est accompagnĂ©e dâun orchestre, qui rythme la danse et créé avec le danseur lâespace du sacrĂ©. Si dans le Jashuria contemporain, des formes modernes de Bharatanatyam se tiennent hors des temples et ne font plus rĂ©fĂ©rences Ă des concepts hindous, câest parce que cette tradition, bien vivante, sâest adaptĂ©e Ă lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ© jashurienne, tout en retenant ses principes fondateurs : la crĂ©ation dâune histoire par la danse, le chant et la musique. Le Bharatanatyam introduit une sĂ©paration nette entre les chanteurs â qui content lâĂ©popĂ©e ou chantent les louanges Ă la divinitĂ© â les danseurs â qui incarnent le mouvement de la divinitĂ© â et les musiciens â qui rythment le mouvement. Un spectacle de Bharatanatyam va gĂ©nĂ©ralement se composer de sept Ă huit danses, que lâon nomme un Margam. Ces danses vont traditionnellement traduire une sĂ©quence dâoffrandes aux divinitĂ©s, dâinvocations, de rĂ©vĂ©rences et dâexpressions libres qui vont construire lâespace du sacrĂ© et permettre la connexion entre les divinitĂ©s et les spectateurs.
Le Bharatanatyam est gĂ©nĂ©ralement dansĂ© par des femmes (les hommes sont plus rares dans la discipline), portant des saris colorĂ©s, dont les motifs accompagnent la rythmique et la chorĂ©graphie. Si les reprĂ©sentations se font dans les temples, les danseurs portent sur eux des bracelets sacrĂ©s offerts par le temple. La symbolique du port des reliques est importante car aux yeux des Jashuriens, elle permet de montrer que les reliques des temples sâinscrivent dans les mouvements de lâunivers et nâen sont pas sĂ©parĂ©es. Lâunivers symbolique du Bharatanatyam fait la part belle Ă des techniques de danse composĂ©es de postures, de mudra et dâexpressions faciales qui enrichissent et accompagnent la narration et la musique de sorte Ă crĂ©er un art mĂȘlant Ă la fois la danse, le chant et le théùtre.
La codification des danses dans le Bharatanatyam est le fruit dâune longue sĂ©dimentation, Ă la fois des pratiques jashuriennes en la matiĂšre, mais aussi dâun important travail littĂ©raire. En effet, le Bharatanatyam nâest pas un art isolĂ© du reste de la sociĂ©tĂ© jashurienne. En tant que reprĂ©sentation artistique des Ă©popĂ©es hindoues, il a accompagnĂ© de maniĂšre vivante la transformation de la sociĂ©tĂ© jashurienne et aujourdâhui, nâest plus cantonnĂ© dans les enceintes sacrĂ©es des temples. Sâil continue de raconter la cosmogonie hindoue et de chanter les louanges des divinitĂ©s, le Bharatanatyam a aussi touchĂ© dâautres thĂšmes plus sĂ©culaires, comme lâamour, la fidĂ©litĂ©, lâamitiĂ©, ⊠de sorte quâil ne sâagit plus simplement dâun art religieux, mais dâun art sĂ©culaire. Apprendre le Bharatanatyam et ses milles facettes est un travail exigeant, qui nâa rien Ă envier aux danses contemporaines et sâils sont peu nombreux en-dehors du Jashuria, les danseurs de Bharatanatyam sont rĂ©putĂ©s pour leur capacitĂ© Ă travailler en totale coordination avec dâautres danseurs issus de formations diffĂ©rentes.
Le Bharata Natyam est une tradition millĂ©naire qui perdure aujourdâhui dans les Ă©coles de danse jashuriennes. Il nâest pas menacĂ© en tant que tel, mais se transforme lentement au fil des siĂšcles, incarnant un patrimoine vivant qui vise Ă recrĂ©er la connexion entre lâhomme et les innombrables divinitĂ©s du Jashuria. Aujourdâhui, les thĂšmes du Bharatanatyam se sont diversifiĂ©s et Ă©largies, les auteurs prenant un plaisir certain Ă composer de nouvelles Ă©popĂ©es ou louanges sur des thĂ©matiques plus contemporaines, mais qui font Ă©cho aux mutations de la sociĂ©tĂ© jashurienne et de son attachement Ă des milliers de divinitĂ©s.
Chaque annĂ©e, lors des grandes processions et des grandes cĂ©lĂ©brations hindoues, les groupes de danseurs de Bharatanatyam mĂšnent des reprĂ©sentations dans les cours des temples ou directement dans l'espace public, crĂ©ant dans les grandes villes du pays des ambiances sonores particuliĂšrement riches, qui Ă©merveillent les touristes. Il est dit qu'au Jashuria, la musique et les chants emplissent l'air au mĂȘme titre que les odeurs de curry. Ceci est particuliĂšrement vrai lors des grands festivals dĂ©diĂ©s aux divinitĂ©s locales.