25/09/2017
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Canta est une monarchie fédérale divisée en 8 duchés. Chaque duché jouit d'une certaine indépendance mais cependant d'importantes fractures existent entre les duchés, ainsi les Pays de l'Erdrin et la Côte Ckey, très peuplé, aux grandes villes dynamiques et aux industries de pointes dominent les autres duchés comme le Toipou, les Terres du Nord ou la Dicarpie, dont l'économie principalement ouvrière tourné vers le textile et l'industrie lourde a du mal à se renouveler. Deux duchés sont classés comme "intermédiaire", l'Elsace et le Baden, en effet ils représentent la puissance agricole du pays avec près de 75% de la production du pays mais leur relief parfois difficile crée un certain nombre d'endroits reculés et pauvres. Enfin le dernier duché, la Frochine, ne compte que quelques milliers d'habitants puisqu'il est presque essentiellement composé d'un massif escarpé vivant grâce à la sylviculture, cependant c'est ici que se trouve Totyves, véritable capitale commerciale du pays où se trouve d'immenses centres commerciaux et accueillant des touristes du monde entier. Roune la capitale du pays accueille toutes les institutions du pays (palais royal, parlement, ministère…), elle se trouve sur le delta du fleuve Erdrin dans les Pays de l'Erdrin. Le pays doit ainsi faire face à ces fractures territoriales mais également à sa dépendance aux importations de matière première : pétrole, métaux… et à la relative faiblesse de son agriculture composé de petites fermes faiblement mécanisées et à la quasi majorité bio. Géographiquement le pays est coupé en deux par le fleuve Erdrin et son climat est relativement clément sauf en Frochine et dans certains coins reculés du Baden.

Mentalité de la population :
La population cantaise est un mélange de soumission au pouvoir mais également d’un dégagisme constant de la classe politique. En effet, le souverain et les familles ducales sont extrêmement respectés par toute la population mais les élus nationaux sont très mal vus et des manifestations ont régulièrement lieu contre le chancelier dans les grandes villes du pays. Cependant les cantais sont accueillants, chaleureux mais également râleur sur le coût de la vie, un dicton dit ainsi “le commerçant lui donnerait de l’argent qu’il trouvera toujours ça trop cher”. Quelques tensions peuvent émerger ponctuellement entre les habitants dits “Nata” des Pays de l’Erdrin de la Côte Ckey, de la Frochine et de Baden majoritairement francophones et aux traits physiques particuliers : grands, peau très blanches, yeux très bleus, beau et ceux dits “Cata” situés dans les autres duchés aux langues plus variées : allemand et suisse allemand, italien… et généralement de petites tailles. En effet, les lieux de pouvoir et le cœur économique sont situés en territoire Nata et les Cata aimeraient une meilleure répartition territoriale de l’activité économique.

Place de la religion au sein de l'État :
Canta possède une religion d'État : le catholicisme rounnais qui est pratiqué par plus de 85% des habitants du pays, les églises, les monastères sont construits et financés par l’Etat fédéral, le clergé est payé par les duchés. Cependant la culture est encore imprégnée par les anciens cultes polythéistes.

Principaux personnages :
Thomas Ier, 1795-1901, premier roi de la VIe dynastie, jeune général à la beauté légendaire à l'origine de la Révolution Politique de 1817, il est fait roi la même année et est à l'origine des institutions encore en place dans le pays. Chaque ville du pays comporte une statue à son effigie, souvent représenté debout regardant au loin en costume de général à l’âge de 25-30 ans. Il est le plus long souverain à avoir régné de 1817 à 1899 soit 82 ans.
Maurice de Ckey, Minerve Norter et Arnold Konisburg, fondateurs du royaume en 389 quand ils effectuent l'alliance de leurs 3 duchés (Ckey, Frochine et Baden) pour récupérer le delta de l’Erdrin, cette alliance victorieuse dite “de Daden” du nom ou elle a été faite effectuera la conquête totale du pays tel qu’il est aujourd’hui en 404. Leurs descendants sont toujours au pouvoir dans les 3 duchés et tous les élus prêtent serment sur un caillou provenant de la clairière de Daden ou a été fait le serment.
Augustine II, actuelle souveraine du pays, réconcilie définitivement le peuple et la famille royale en favorisant de grandes réformes sociales comme la retraite à 60 ans, les 6 semaines de congés payés, la semaine de 4 jours…


Politique internationale :
Canta se veut comme un pays “neutre” voulant établir des relations amicales et sereines avec tous les pays du globe. Son principal but est de maximiser son commerce extérieur cependant elle veut privilégier des relations avec des pays prônant la démocratie et la liberté.

Géographie :
carte

Cette carte présente les principaux cours d'eau du pays, en bleu clair et traversant toute la Fédération se trouve l'Erdrin. En bleu foncé sont représentés les 3 autres grands cours d'eau du pays, en Ckey, vous trouverez la Tulebule, dans le Baden l'Erbre et le plus grand affluent de l'Erdrin, l'Anvague.

Duchés :
- Erdrin, 1,8 millions d'habitants
- Ckey, 1.5 millions d'habitants
- Baden 1.3 millions d'habitants
- Elsace 1.2 millions d'habitants
- Toipou 1.1 millions d'habitants
- Nord 1.1 =millions d'habitants
- Dicarpie 1 millions d'habitants
- Frochine, 234.000 habitants

Les capitales ducales :
- Roune, Erdrin, 26630, 756.000h
- WeissBorer, Baden. 26829, 345.000h
- Le Roto, Ckey. 26824, 420.000h
- StrassByen, Elsace 27023, 180.000h
- La Roitier, Toipou 27214,156.000h
- Nille, Nord 27411, 111.000h
- Minia, Dicarpie 27414, 99.000h
- Totyves, Frochine 27219, 180.000h
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[color=#FFFFFF][/color]Nos Droits de l'Hommes

Législation d'identité et âge

Majorité civile : 18, droit de vote à 16 ans
La majorité civile est fixée à 18 ans pour le permis de conduire, le droit de travailler, se marier, d’acheter un bien immobilier… mais le droit de vote, pour toutes les élections est fixé à 1- ans.

Majorité judiciaire : 15
Tout citoyen est jugé pénalement responsable à partir de ses 15 ans et de ce fait il doit répondre de ses actes pénalement répréhensibles devant n’importe quel tribunal compétent.

Majorité sexuelle : 14
Tout citoyen peut vivre librement sa vie sexuelle à partir de ses 14 ans, cependant de 14 à 18 ans seul les relations avec un écart d’âge supérieur ou inférieur à 5 ans sont légal.

Service militaire : Universel, homme & femme, 6 mois de service à l’âge 19 ans
Tout homme ou femme agé de 19 est appelé sous les drapeaux 3 mois jour pour jour après son anniversaire et intègre pour une durée de 6 mois un des quatres corps d’armées selon ses spécialités ou la police fédéral. En Côte Ckey, ils peuvent également être enrôlés dans les forces de l'ordre locales.

Droit de nationalité : Droit du sang
Seuls les enfants de cantais peuvent recevoir automatiquement la nationalité. pour intégrer la nationalité cantaise, un permis à point est mis en place. Sur 100 points, il faut avoir 75 points pour recevoir la nationalité, parmi les critères il y a : maîtrise d’une des langues officielles (10 points), marié à un citoyen (5 points), diplômé d’un métier en tension (10 points)...

Laïcité : non, religion d’état Catholicisme rounnais
La religion est sous l’autorité du souverain et toute personne est automatiquement considérée comme catholique.

Droits fondamentaux

Liberté d'expression : garantie
La liberté d’expression est garantie par la constitution de 1817 et suit le principe de “ma liberté s’arrête là ou commence celle des autres”. De ce fait, certaines censures peuvent être appliqués à certaines expressions, notamment sur internet.

Liberté de culte : partiellement garantie
Etant donné que les citoyens se voient automatiquement attribuer une religion, cette liberté ne peut être que partiellement garantie. Il est cependant possible de se déclarer d’une autre religion ou athée.

Liberté de rassemblement : garantie
Liberté d'association : garantie
Droit de grève : garantie
Ces libertés sont garanties par la constitution de 1817 et certaines interdictions ou réquisitions royales peuvent être prises, cependant ces dispositions sont très peu appliquées.

Droit d'entreprendre : garantie
Quiconque est libre de créer une entreprise dans la fédération.

Droits des femmes : garantie
Les femmes bénéficient depuis 1817 des mêmes droits que les hommes dans tous les domaines.

Droits des enfants : garantie
Les enfants bénéficient d’un certain nombre de droits, disposent de leur propre code et un certain nombre de dispositions législatives existent pour sanctionner les atteintes à ce droit.

Droits des animaux : garantie
Les animaux bénéficient d’un certain nombre de droits, disposent de leur propre code et un certain nombre de dispositions législatives existent pour sanctionner les atteintes à ce droit.

Droit d'héritage : garantie
N’importe quel enfant à la droit de toucher la part qui lui revient de l’héritage de ses parents sans prélèvement de l’Etat.

Double nationalité : garantie
La double nationalité est autorisée avec la plupart des pays de la planète.

Esclavage : illégale
Tout acte d’esclavage est passible de la peine de mort.

Législations morales et civils :

Divorce : autorisé
Le divorce est autorisée uniquement pour les mariages civiles de plus de 10 ans (sauf cas de force majeure) et pour des critères recevables.

Relation sexuelle hors-majorité sexuelle : très partiellement autorisé
Seulement un écart d’âge de 5 ans est autorisé pour les relations entre mineurs.

Relation sexuelle hors-mariage : autorisé
Les relations sont autorisées mais uniquement dans un cadre de consentement mutuelle et que les deux parties soient célibataires.

Relation extra-conjugale : illégal
Les relations extra conjugales sont interdites, cependant les législations sont très diverses selon les régions.

Relation et mariage consanguin : autorisé
Les relations sont autorisées mais uniquement dans un cadre de consentement mutuelle et respectant les autres règles en vigueur : écart d’âge, célibataire…

Polygamie : illégal
La polygamie est interdite, cependant les “trouples” non mariés et consentent sont tolérés.

Contraception : autorisé
Toutes les formes de contraception sont autorisées.

Adoption : autorisé sous conditions
L’adoption est autorisée uniquement aux couples mariés depuis plus de 7 ans et stériles.

Avortement : autorisé
L’avortement est autorisée sans conditions jusqu’à 17 semaines de grossesse.

Euthanasie : autorisé
L’euthanasie est autorisé après une demande éclairée du patient.
Homosexualité : autorisé
Les relations homosexuelles sont autorisées dans le respect de la législation en vigueur.

Mariage homosexuel : non autorisé
Le mariage homosexuel est interdit mais certains mariages effectués à l’étranger et correspodant à la légilstaion peuvent être accepté.

Adoption homosexuelle : illégal
L’adoption étant réservée aux couples mariés, les personnes homosexuelles ne peuvent donc pas adopter.

Transgenrisme : non autorisé
Seuls les sexes masculin et féminin sont reconnus.

Prostitution : illégal
La prostituion et le proxénétisme sont interdits et passibles de poursuites judiciaires.

Pornographie : autorisé
La pornopgraphie est autorisée à partir de 14 ans et paradoxe de la fédération, bien que la prostituion soit interdite, le pays est un très gros producteur de films et contenus pornographiques.

Sectarisme : illégal
Toute organisation à caractère sectaire est interdite et ses membres peuvent être poursuivis.

Législations sur la sécurité :

Possession d'arme à feu : partiellement autorisé
Seules certaines armes sont autorisées pour les titulaires d’un permis d’arme, automatiquement attribué après le service militaire.

Espionnage domestique : illégal
L’espionnage est interdit.

Torture : illégal
La torture est passible de la peine de mort.

Peine capitale : seulement sur décret royal
Le souverain peut décider de tuer n’importe quel détenu condamné.

Législations supplémentaires :

Clonage : autorisé
Recherche génétique : autorisé
Organismes génétiquement modifiés : autorisé
Toutes les recherches autour de l’ADN sont autorisées, voire encouragées et subventionnées.

Jeux de hasards : autorisé
Les jeux de hasard et d'argent sont autorisés.

Consommation d'alcool : autorisé
La consommation d’alcool est autorisée.

Consommation de tabac : partiellement autorisé
La consommation de tabac est autorisée mais de plus en plus interdite dans certains espaces : clos, parc, jardins, marché, denses…

Consommation de Cannabis : illégal
Consommation de stupéfiants : illégal
La consommation de toutes formes de drogues est interdite, cependant les régions "traditionnalistes" ont une législation plus souple (souvent une simple amende) contre une législation très dure pour les régions "progressistes".
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Bundesbahngesellschaft, Société fédérale des chemins de fer ou CanTrain


CanTrain est la société nationale ferroviaire. Créée en 1928, elle n’a jamais eu le monopole de l’exploitation des trains. Cependant elle a toujours bénéficié de certains avantages : première locomotive électrique, première ligne à grandes vitesses… Aujourd’hui elle exploite ses trains en propre sous les marques TEMPO (Grande vitesse), REGULO (grandes lignes) et PROXO (petites lignes). Elle exploite également en intégralité les trains régionaux de Frochine et de Ckey ainsi que des lignes locales sous contrat dans tous les autres duchés.

CanTrain est également chargé de la construction, de l’entretien et de l’exploitation des gares et des voies ferrées de toute la fédération.

Sa flotte de trains, en propre, est globalement récente et majoritairement composée de rames automotrices. Sa qualité de service est souvent mise en avant : connexion internet, restauration à la place… De même que tous ses trains TEMPO et REGULO sont déclinés en 4 classes :
- The First, classe très haut de gamme avec fauteuil en cuir en mousse à mémoire de forme fait main, configuration en 1+1, salon en gare, presse et restauration offerte, accueil personnalisé, portage de bagages…
- Business, classe haut de gamme avec fauteuil en similicuir avec une cabine 1+2, presse et boisson offerte
- Standard, classe la plus répandue avec un service standard, des sièges au confort convenable aménagé en 2+2, presse et restauration payante
- The Eco, classe low cost avec sièges bon marché, cabine 2+3 voir 3+3, aucun service particulier

Principales liaisons ferroviaires :

TEMPO, Ligne à Grande Vitesse (lignes grises) à 340 km/h :
T1 : Roune <> StrassByen <> Le Roto, LGV Canta
T2 : Roune <> WeissBorer, LGV Baden
T3 : Roune <> Le Roto <> La Roitier, LGV Canta 2
T4 : Roune <> Le Roto <> Minia, LGV Nothern

REGULO, lignes classiques (lignes marron) à 160-200 km/h et partiellement électrifiée :
R1 : WeissBorer <> StrassByen, Weinberglinie
R2 : Roune <> Totyves, Ligne de Frochine
R3 : Roune <> Totyves <> Minia <> Nille, Große Bundeslinie
R4 : La Roitier <> Nille, Hochlandlinie
R5 : StrassByen <> Totyves <> Minia, Ostlinie
R6 : Le Roto <> Roune, Geschichtszeile
R7 : Minia <> Nille, Kohlelinie

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Quelques trains :
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MDT 340, automotrice grande vitesse à 7 voitures circulant sur les lignes T3 et T4

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MDT 1000, automotrice grande densité destinée aux réseaux de banlieue de Roune et Le Roto

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MDT 160.2, automotrice moyenne distance pouvant atteindre 160 km/h, destinée aux REGULO "secondaires"

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MDT 160.D, automotrice moyenne distance bi-mode pouvant atteindre 160 km/h, destinée aux lignes R1 et R7
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Bundeselektrizitätsgesellschaft, Société fédérale d'électricité ou Cant’Elec

Histoire de la compagnie :

1931–1952 : La fondation de la Bundeselektrizitätsgesellschaft

Au début des années 1930, le Canta entre dans ce que les historiens appellent aujourd’hui « le grand tournant industriel ». Si les duchés les plus prospères comme la Ckey, le Baden ou l’Elsace s’électrifient déjà à grands pas grâce à des initiatives privées et locales, d’autres régions restent largement en marge de cette révolution silencieuse. En Frochine, les lampes à huile illuminent encore les soirées, et dans les hautes vallées du Nord ou de Dicarpie, l’électricité reste une curiosité rare, réservée aux bâtiments administratifs et aux gares.

C’est dans ce contexte de forte inégalité énergétique qu’émerge, non pas depuis le gouvernement fédéral, dont les pouvoirs restent limités, mais depuis la Conférence des Duchés, aujourd’hui Territoires de Canta, l’idée d’une société publique commune pour organiser la production et la distribution de l’électricité. Le compromis est délicat : chaque duché tient à sa souveraineté, notamment en matière de ressources naturelles et d'infrastructures, mais tous reconnaissent qu’un réseau énergétique fragmenté ne peut accompagner la modernisation du pays.

En 1931, après plusieurs mois de tractations menées principalement par les riches duchés fondateurs du Baden et de Ckey, est signée aux Ports-Saint-Martin, riche station balnéaire de la banlieue de Roune, la Erklärung zur Energie Vereinigung (Déclaration d’unification énergétique), donnant naissance à une entité nouvelle : la Bundeselektrizitätsgesellschaft, ou Société Fédérale d’Electricité, souvent abrégée en BEG. La BEG est une structure inédite, pensée comme une coopération inter ducale permanente, dotée de son propre budget avec une direction indépendante des influences des Régions.

Heinrich Kastner, le premier bâtisseur (1931–1941)

Le premier directeur général de la BEG est Heinrich Kastner, ingénieur en chef originaire du Duché de Ckey, formé à l’école polytechnique du Roto. Kastner n’est pas un bureaucrate : il vient du terrain, il a supervisé la mise en service de la centrale thermique de la vallée de l’Otmo, dans son duché natal, et participé à la toute première interconnexion entre deux duchés : la Ckey et l’Elsace. Ce qu’il apporte à la jeune société fédérale, est avant tout une vision : l’unification sans centralisation.

Sous sa direction, la BEG établit rapidement un plan décennal ambitieux. Kastner propose de diviser le pays en huit zones de coordination énergétique, équivalente aux duchés, chacune dotée d’une agence régionale, chargée de dialoguer avec les autorités ducales tout en mettant en œuvre les normes fédérales. Il instaure également les premiers standards techniques communs : une fréquence unifiée à 50 Hz, une tension domestique normalisée à 220V et des schémas de distribution identiques. Ces décisions, techniques en apparence, sont en réalité profondément politiques. Elles signent l’entrée du Canta dans une ère d’infrastructure partagée entre les régions, qui sera ensuite reproduite dans d’autres domaines comme les gazoducs (CantaGaz), les voies ferrées (CanTrain) ou la télécommunication (CanTel).

En 1935, Kastner inaugure, entre WeissBorer et Le Roto, la première ligne haute tension à dimension nationale, capable de transporter l’électricité sur plus de 250 kilomètres. En moins de 5 ans, l’ensemble de la Fédération sera recouverte de ces “rubans de cuivre” propulsant les grandes villes cantaises dans l’ère de l'abondance énergétique.

Quelques citations :
« Un réseau ne vaut rien sans confiance entre ceux qui le partagent. »
– Heinrich Kastner, Discours de fondation de la BEG, 1931

« Kastner parle d’unifier les réseaux, mais il oublie qu’on ne tire pas une ligne électrique sans tirer d’abord une ligne politique. »
– Albrecht Miesner, député Socialistes de l’Elsace, 1933

« Il a relié WeissBorer au Roto, soit. Mais qu’on vienne relier la Frochine au reste du pays, là on l’applaudira vraiment. »
– Éditorial du Courrier de Totyves, avril 1935

Maria von Laufenberg, la diplomate de l’énergie (1941–1950)
En 1941, Heinrich Kastner prend sa retraite à presque 79 ans, remplacé par Maria von Laufenberg, juriste de formation et fine connaisseuse des relations entre duchés pour avoir travaillé pour plusieurs d’entre eux. Son profil étonne, mais sa nomination est stratégique : dans un pays où les compétences en matière énergétique restent fortement ancrées dans les Régions, la BEG a désormais besoin d’une figure de dialogue plus que d’un ingénieur en chef.

Dès le début de son mandat, Maria von Laufenberg comprend qu’il ne suffit pas d’étendre les réseaux depuis les centres urbains, qui ont été massivement électrifiés sous Kastner, il faut désormais penser à une approche territoriale différenciée. Elle lance en 1943 le programme « Lumière dans les vallées », un vaste chantier d’électrification rurale soutenu par des équipes mobiles, capables de raccorder des hameaux isolés aux postes de transformation les plus proches. En cinq ans, près de 200 municipalités sont raccordées au réseau, souvent pour la première fois.

En 1946, 99% des foyers cantais sont connectés au réseau électrique de la BEG, faisant alors de la Fédération un des pays les plus électrifiés au monde, les derniers foyers étant alors, pour la plupart, des maisons isolées des montagnes de Frochine.

Elle développe également une nouvelle génération de petites centrales hydroélectriques, cofinancées avec les duchés de Frochine et de Dicaprie, capables de fournir une énergie abondante et adaptée aux besoins locaux, sans construire de longues et coûteuses lignes électriques. Ces installations, modestes mais robustes, deviendront les piliers de la résilience énergétique des régions isolées dans les décennies à venir.

Sous sa direction, la BEG publie le Livre blanc pour l’électricité fédérale (1948), premier document stratégique définissant la vocation de l’électricité comme bien commun et non simple commodité. Ce texte, adopté ensuite par l’ensemble des parlements régionaux, inscrit l’électricité dans une logique de solidarité entre les Duchés, ne devant faire l’objet d’aucune compétition. Ce livre blanc sera par la suite amendé pour devenir le Livre blanc pour l’Energie, lors de la création de CantaGaz, affirmant une solidarité “parfaite” entre les Régions sur les sujets énergétiques.

Quelques citations :

« L’électricité ne doit pas seulement atteindre les villes, elle doit éclairer les derniers chemins de terre et les maisons les plus isolées. »
– Maria von Laufenberg, Discours de lancement du programme “Lumière dans les vallées”, 1943

« On disait qu’elle n’y connaissait rien en énergie. Elle nous a appris qu’en électricité, ce n’est pas le courant qu’il faut d’abord faire circuler, c’est la confiance. »
— Egon Haffner, ingénieur-chef de chantier, 1946

« Von Laufenberg est trop douce, trop lente. Le monde avance. La BEG piétine avec ses petits barrages et ses vallées obscures. »
— Kurt Brenner, éditorialiste du Journal industriel de Minia, 1949

Gustave Marnot et la naissance de Cant’Elec (1950–1952)
La nomination de Gustave Marnot, en 1950, marque une inflexion culturelle. Industriel et communicant, il estime que la Bundeselektrizitätsgesellschaft, avec son nom long et administratif, ne reflète plus l’ambition du projet actuel. Projet est d’ailleurs atteint depuis quelques années, maintenant il ne faut plus établir le service et produire l'électricité mais désormais la vendre, d’autant plus face à un pétrole de plus en plus abondant et peu coûteux, grâce aux gisements découverts dans le pays.

Il propose alors une refonte de l’identité publique de l’entreprise. Le nom Cant’Elec est adopté en 1952, simple contraction de “Canta” et “électricité”, conçu pour marquer la proximité avec les citoyens.

Ce changement n’est pas que symbolique. Marnot initie une refonte complète des communications institutionnelles : campagnes dans les gares, affiches dans les écoles, émissions de radio. L’électricité cesse d’être perçue comme un service lointain et technique, elle doit devenir un emblème du progrès collectif, d’une nouvelle puissance cantaise face aux pays non électrifiés.

Gustave Marnot poursuit son œuvre après le changement de nom de 1952. Durant les premières années de la décennie, il fait de Cant’Elec un nom connu, familier, à travers une politique de communication inédite. On voit apparaître les premiers spots publicitaires à la radio puis à la télé, les camions Cant’Elec sillonnent les routes et les brochures d’information sont distribuées dans toutes les écoles, toutes les boîtes aux lettres.

Mais sous cette couche de communication, Marnot engage surtout la modernisation du réseau de moyenne tension, encore très hétérogène entre les duchés. Il incite le gouvernement fédéral à légiférer pour faciliter les grands chantiers transrégionaux et centralisé partiellement les achats d’équipements, donnant naissance aux premiers appels d'offres fédéraux. Il sera rapidement suivi par les autres entreprises publiques comme la MDT ou CDA. Cela lui vaudra cependant son poste, les Régions appréciant très peu de se faire forcer la main de cette manière.

Quelques citations :

« Cant’Elec, c’est l’énergie de tous, au nom de chacun. »
– Gustave Marmot, Annonce du changement de nom, 1952

« Changer un nom, ça ne change pas un réseau. Il aurait mieux fait de changer les lignes de moyenne tension dans le Nord plutôt que les slogans. »
— Gisèle Kreutzer, secrétaire de la Fédération syndicale de l’énergie, 1953

« Il a fait de l’électricité une affaire de communication. Et peut-être que c’était ce qu’il fallait. Après tout, les gens ne veulent pas seulement de la lumière : ils veulent savoir d’où elle vient. »
— Marcel Althaus, rédacteur en chef du Nille Quotidien, 1954

1956–1974 : L’âge d’or énergétique

Dans les années 1950 et 60, alors que nombre de pays connaissent la destruction, la guerre ou les luttes sociales, le Canta prospère en silence. Sa neutralité politique, sa structure fédérale stable et surtout sa position de producteur majeur de pétrole le long de l’Erdrin et en Manche Blanche en font un acteur énergétique aussi discret que puissant.

Cette abondance transforme la vision de l’énergie. Le pétrole devient une richesse et l’électricité une évidence quotidienne. Cant’Elec, entreprise publique désormais solidement implantée, devient l’instrument privilégié de cette modernisation, inscrite dans une logique d’aménagement du territoire et de confort social. On n’y parle ni de pénurie, ni de transition. On parle d’extension, on parle même d’abondance énergétique, reprenant la promesse de Kastner en son temps.

Louis Dervillier (1956–1964) — Le technocrate du pétrole
Ingénieur pétrolier de formation, Louis Dervillier est issu du Services aux Énergies du Duché du Toipou. À son arrivée à la tête de Cant’Elec, il s’attèle à un projet audacieux : réconcilier l’électricité et le pétrole. Dans un pays producteur, le coût du fioul est faible et Dervillier fait construire une série de centrales thermiques modernes, en particulier dans les zones à forte croissance industrielle, comme le golfe de Ckey ou le delta de l’Erdrin.

Sous son mandat, Cant’Elec devient productrice directe d’électricité à partir d’hydrocarbures, sans abandonner pour autant l’hydroélectricité qui a construit sa prospérité et sa réputation. Il fonde également le Centre fédéral de recherches énergétiques, qui regroupe ingénieurs et chercheurs en combustion et stockage, afin de produire toujours plus.

Quelques citations :
« Le pétrole est notre chance, l’électricité notre devoir. »
— Louis Dervillier, allocution inaugurale de la centrale du Delta, 1959

« Il transforme Cant’Elec en raffinerie électrique. Et demain ? Faudra-t-il prier pour que le pétrole coule toujours ? »
— Joachim Lüser, député Républicains du duché de Dicarpie, 1962

« Dervillier vend de l'électricité comme on vend du savon. Mais derrière les affiches, les postes de transformation peinent encore à suivre. »
— Clémence Hertner, représentante syndicale des Pays de l’Erdrin, 1960

Irène Kovaltz (1964–1974) — L’aménageuse du territoire
Deuxième femme à diriger Cant’Elec depuis Maria von Laufenberg, Irène Kovaltz apporte un souffle nouveau. Urbaniste de formation, elle voit l’énergie comme un levier d’organisation spatiale. Elle initie une vaste politique d’implantation énergétique planifiée : les centrales, barrages et postes de répartition sont pensés non plus seulement en fonction de la consommation actuelle, mais en anticipation des besoins futurs, en particulier dans les zones de croissance urbaine. Cant’Elec a trop longtemps donné l’impression de courir après la demande, surdimensionnant alors son offre, au lieu de prendre le temps d’imaginer ses investissements sur le temps long.

Sous sa direction, Cant’Elec lance les premiers « pôles énergie-urbanisme » dans les grandes villes, où urbanistes et ingénieurs collaborent pour mieux imaginer les investissements futurs et surtout, travailler sur une meilleure intégration des centrales dans un environnement de plus en plus urbain. Pour cela, elle favorise la création de réseaux de chauffage collectif, en coopération avec les Municipalités, souvent alimentées par les surplus des centrales thermiques.

Elle renouvelle totalement la planification énergétique cantaise, nombre de centrales ayant été construites plus rapidement que les habitations et les usines, le Canta se trouve alors à la fin des années 1960 en surproduction d’électricité, Cant’Elec devient lourdement déficitaire et plusieurs centrales à peine inaugurées sont fermées, faute de consommation.

Elle fait également débuter les premières études exploratoires sur l’énergie nucléaire. Bien que les réacteurs ne verront le jour qu’après son mandat, elle est aujourd’hui considérée comme la “mère” de l’industrie nucléaire cantaise, tout en n’ayant aucune formation scientifique en la matière.

« L’énergie ne suit plus la ville. Elle la devance. »
— Irène Kovaltz, Conférence fédérale sur l’aménagement du territoire, 1966

« Madame Kovaltz construit l’avenir. Mais pendant ce temps-là, le présent chauffe encore au fuel. »
— Pierre-Elric Danzer, chroniqueur dans L’Écho technique, 1968

« Le confort commence au bouton. Encore faut-il qu’il allume quelque chose. »
— Didier Burkaltère, journaliste au quotidien L’Echo du Nord, 1971

1974–1986 : Électrifier pour exporter

Au tournant des années 1970, le Canta ne connaît ni crise économique, ni bouleversements sociaux. Mieux : ses exportations de pétrole vers le monde entier lui assurent une place privilégiée dans les négociations internationales, sans pour autant être une puissance diplomatique incontournable.

Mais une idée nouvelle émerge dans les milieux fédéraux : et si le pétrole, au lieu d’être consommé à domicile, servait à financer et influencer l’étranger ? Pour cela, le Canta doit changer de matrice énergétique interne : basculer vers une économie entièrement électrique. Cant’Elec devient l’instrument central de cette transition silencieuse mais décisive.

Otto Flier (1974–1986) – Le stratège du nucléaire

Nommé en 1974, Otto Flier, physicien de formation et ancien directeur du Centre de Recherche Énergétique de La Roitier, arrive avec une conviction : le nucléaire est la clef de l’autonomie énergétique, et donc de l’indépendance diplomatique.

Son mandat est marqué par un effort titanesque : le lancement et la construction des trois centrales nucléaires qui feront la force de Cant’Elec jusqu’au XXIe siècle. Il sera également le seul directeur général de Cant’Elec à rester plus de 10 ans à la tête de l’entreprise publique, régulièrement reconduit par les duchés pour mener à bien l'ambitieux plan de développement du nucléaire.

Flier simplifie les prises de décision, impose une réorganisation interne de Cant’Elec, et développe un corps d’ingénieurs nucléaires fédéraux, avec des écoles techniques co-financées par l’État.

Le plan fédéral “Canta2030”, lancé dès 1975 sous l’impulsion du ministère de la Fédération, impose plusieurs grandes réformes appuyées par Cant’Elec :
- Conversion de l’industrie lourde : subventions pour le passage des hauts-fourneaux et chaînes de montage à l’alimentation électrique.
- Réseau ferroviaire : électrification complète du réseau de la MDT entamée en 1976.
- Logement : primes pour l’installation de chauffage électrique dans les zones urbaines.
- Agriculture : développement de machines et systèmes d’irrigation électrifiés.
- Administration publique : bâtiments publics convertis à l’électricité dès 1978.

Cant’Elec gère directement ou indirectement près de 70 % de ces chantiers, devenant le plus grand employeur technique du pays, avec plus de 90 000 salariés à son apogée en 1981.

Si la population soutient globalement le mouvement d’électrification, les débuts du nucléaire suscitent des craintes. Des collectifs citoyens se forment autour des sites du Nord et de Dicarpie qui organisent une manifestation de 20 000 personnes à Minia en 1983 demandant une “pause nucléaire”, sans grands effets, c’est alors une des plus grandes manifestations du pays. L’année suivante, le Comité fédéral de sûreté nucléaire est créé pour contrôler, mais surtout rassurer.

À la fin du mandat de Flier en 1984, et plus encore après l’entrée en service de la Centrale du Baden en 1986, le Canta devient une puissance électrique plus qu’auto-suffisante, et ses exportations pétrolières atteignent des sommets. Cant’Elec devient non seulement un géant technique, mais un symbole géopolitique discret : l’entreprise qui permet au pays de parler bas… mais d’agir fort.

Quelques citations :
« Chaque kilowatt produit ici, c’est un baril de pétrole qu’on vend là-bas. »
— Otto Flier, Discours devant le Parlement fédéral, 1979

« Flier construit vite, parfois trop vite. On ne lance pas six réacteurs comme on plante des fleurs. »
— Annalisa Roeder, députée Verts d’Elsace, 1982

« Les duchés paient les centrales. La Fédération vend le pétrole. Qui gagne vraiment ? »
— Editorial du Das Kleine Nagetier, mars 1980

« Je ne suis pas contre l’électricité. Je veux juste que mes enfants grandissent le plus loin possible d’un dôme gris. »
— Lettre ouverte de Céleste Rohr, mère de famille du Baden, 1983

1986–2006 : Du sommet nucléaire à la crise majeure

En 1986, la mise en service complète de la Centrale du Baden, avec ses six réacteurs à 1450 MW, fait du Canta l’un des pays les plus électrifiés d’Eurysie, avec plus de 85 % de son électricité produite par le nucléaire.

L’économie est toujours tirée par les exportations pétrolières, mais dès le début des années 1990, plusieurs facteurs convergent : les cours du pétrole de la Manche Blanche baissent fortement ; la montée des contestations régionales autour du rôle de l’État fédéral ; la crise bancaire provoquée par l’effondrement d’un fonds spéculatif basé au Baden ; les scandales de corruption liés à des appels d’offres truqués dans de nombreuses entreprises publiques comme la MDT et Cant’Elec et enfin le ralentissement des investissements dans l’infrastructure qui s’ensuit.

Résultat : une crise politique majeure, marquée par les démissions successives des gouvernements fédéraux et une stagnation économique durable jusqu’au début des années 2000. Cant’Elec, comme les autres grands groupes publics, est accusée d’immobilisme, d’opacité et de centralisme technocratique, en rupture avec sa ligne historique de coopération inter ducales.

Émile Sartoris (1983–1995) — Le dernier des planificateurs

Successeur du mythique Otto Flier, Émile Sartoris, haut fonctionnaire fédéral, poursuit la consolidation du parc nucléaire, mais avec une approche plus prudente. Il supervise notamment la mise en chantier de la Centrale de Dicarpie, plus moderne et mieux acceptée localement, qui entrera en service en 2003. Son mandat sera marqué par d’autres réalisations comme la fermeture progressive des centrales thermiques des Pays de l’Erdrin et de Ckey, la création du Service Fédéral d’Anticipation Energétique (SFAE) et le début des études sur l’éolien offshore au large du Baden.

Mais Sartoris est aussi fragilisé par les scandales politiques et la crise économique. Sa gestion, perçue comme distante et bureaucratique, cristallise les critiques. Il sera sèchement remercié en 1995 après plusieurs scandales de marchés publics truqués concernant la centrale nucléaire de Dicarpie. Il aura également mis fin à la guerre juridique entre l’entreprise et le gouvernement fédéral (voir plus bas).

Quelques citations :
« Nous avons bâti un système stable. Peut-être trop stable. »
— Émile Sartoris, devant la Commission sur l'Économie de l’Assemblée Fédérale, 1994

« Cant’Elec est un éléphant nucléaire qui s’étonne que le vent tourne. »
— Karin Deltman, députée Cata du Nord, 1994

« Il faut déverrouiller l’énergie. L’électricité ne doit plus être une affaire d’État, mais une affaire de générations. »
— Editorial dans Das Kleine Nagetier, 1995

Hubert Lorenz (1995–2006), le directeur de l’entre-soi
Hubert Lorenz n’a rien d’un visionnaire. Fonctionnaire formé dans les arcanes du Ministère Fédéral du Cadre de Vie, il est nommé à la tête de Cant’Elec précisément parce qu’il ne fera pas de vagues. Son mandat est simple : assurer la continuité.

Sous son autorité, l’entreprise réduit ses effectifs, notamment dans la maintenance. Il fige les grands investissements nucléaires. Il refuse la fermeture des dernières centrales thermiques encore fonctionnelles, jugées “stratégiques”. Il résiste à toute décentralisation et fait de Cant’Elec un bastion clos, hiérarchisé à l’extrême, replié sur ses centrales et ses habitudes, produisant toujours comme il faut, mais sans dynamique.

Et pourtant, deux projets viennent troubler cet immobilisme apparent. Sous la pression des duchés côtiers et d’une nouvelle politique de coercition fédérale sur l’ouverture aux énergies renouvelables, le gouvernement contraint Cant’Elec à expérimenter l’éolien en mer. Lorenz, peu convaincu, parle d’un “cadeau aux politiques”, mais accepte de construire les parcs éoliens du Baden et de Ckey.

Ces deux parcs sont salués par les élus locaux et les diplomaties étrangères, mais Cant’Elec les considère comme des éléments à part, mal intégrés au réseau principal, isolés du cœur stratégique de l’entreprise. Mais après 11 ans au pouvoir, il sera sèchement mis à la porte de l’entreprise en 2006, moins de 3 jours après la prise de fonction de Margrethe Olz, grande défenseure du fédéralisme, en totale opposition à la gestion de Lorenz.

Quelques citations :

« Ce n’est pas le moment d’innover. C’est le moment de tenir. »
— Hubert Lorenz, note interne, 1998

« L’électricité ne se rêve pas, elle se fournit. »
— Hubert Lorenz, audition au Conseil des Territoires, 2002

2006–aujourd’hui : Renaissance énergétique

L’année 2006 marque un tournant politique majeur. Après plus d’une décennie de crise politique et de stagnation économique, une coalition libérale, emmenée par le Parti UNI, accède au pouvoir sur un mot d’ordre simple : relancer la machine.

Portée par une conjoncture internationale favorable, une démographie en pleine reprise et une industrie qui retrouve confiance, la Fédération entre dans une période de croissance inédite dans son Histoire. L’État fédéral ouvre grand les vannes de l’investissement public. Le pétrole, toujours exporté en masse, alimente les finances publiques, mais les dirigeants veulent encore plus électrifier le pays pour réserver toujours plus d’hydrocarbures à l’exportation.

Clémence Ravachol (2006– ), l’ingénieure conquérante
À la tête de Cant’Elec, le nouveau gouvernement place rapidement Clémence Ravachol, une jeune ingénieure flamboyante et charismatique, très proche de certains ministres. Elle incarne cette nouvelle génération de dirigeants : visionnaire, ambitieuse et déterminée à réintégrer le Canta dans la modernité. Mais elle incarne également la première prise en main de l’entreprise par le monde politique, puisqu’il s’agit de la première directrice de Cant’Elec à être membre d’un parti politique, UNI.

Dès son arrivée, Ravachol lance un plan décennal d’investissement massif, la rénovation complète du réseau électrique, la restructuration des ressources humaines pour attirer de jeunes ingénieurs et surtout, la réactivation des études nucléaires. Elle fait immédiatement relancer les études sur l’agrandissement de la centrale de Dicarpie et entame un vaste débat sur la construction d’une quatrième centrale nucléaire en Elsace. Elle s’appuie sur les besoins croissants de l’industrie et des zones urbaines en expansion rapide.

Sous sa direction, les deux parcs éoliens en mer sont modernisés et mieux intégrés au réseau principal. Un troisième projet, au large du Delta de l’Erdrin, est mis à l’étude dès 2011, en prévision des élections fédérales organisées la même année, les Socialistes posant cette étude comme un préalable à la reconduction de la coalition. En partenariat avec plusieurs duchés montagnards, Cant’Elec lance la rénovation complète des barrages des Lacs de Frochine, qui redeviennent une pièce maîtresse de la gestion des pics de consommation.

Tout s'accélère après les élections fédérales de 2011, la 4e centrale du nucléaire du pays est mise en construction en 2012 et le gouvernement fédéral, dont la coalition s’est renforcée, repousse les investissements dans l’éolien au profit d’une politique encore plus nucléaire. On parle ainsi d’une 5e centrale en Ckey et de nouveaux réacteurs dans les 3 centrales existantes.

En lien avec le gouvernement et le parlement fédéral ainsi que les régions actionnaires, elle mène à bien la réforme de la gouvernance de Cant’Elec, initiée par Emile Sartoris en 1990.

Quelques citations :
« L’énergie n’est pas un coût. C’est une promesse. Une puissance. Une liberté. »
— Clémence Ravachol, discours inaugural, 2006

Direction de Cant’Elec :

Répartition du capital :

Baden : 24,24 %
Nord : 17,86 %
Erdrin : 13,65 %
Ckey : 12,40 %
Dicarpie : 12,36 %
Elsace : 9,45 %
Toipou : 8,33 %
Frochine : 1,71 %

Cette répartition a été imaginée en prenant en compte à 70% la population du duché et à 30% sa production électrique. Avant cela, la répartition du capital ne prenait en compte que la production électrique, mais la Ckey et l'Erdrin ont toujours voulu augmenter leurs parts.

Conseil d’administration :

Le Conseil d’administration de Cant’Elec est l’organe souverain de la stratégie de l’entreprise. Il définit les grandes orientations énergétiques, valide les investissements majeurs et nomme les membres du directoire sur proposition des duchés.

Il est composé de 20 administrateurs, désignés par les duchés en fonction de leur part dans le capital de l’entreprise, pour une durée de 4 ans, renouvelable 2 fois. Plus une région détient de parts dans Cant’Elec, plus elle dispose de représentants. Toutes les décisions sont approuvées à un système de double majorité : 11 voix favorables, d’au moins 5 régions différentes. Le conseil se réunit au moins quatre fois par an dans le duché d’origine du Président de Cant’Elec.

Répartition géographique des sièges :

Baden : 5 sièges
Nord : 4 sièges
Dicarpie : 3 sièges
Erdrin, Ckey et Elsace : 2 sièges chacun
Toipou et Frochine : 1 siège chacun

Composition du Conseil d’Administration, en 2017 :

Baden :
Théo Menzinger – Président du Conseil, Industriel
Industriel influent dans le domaine chimique, fervent défenseur du nucléaire. Originaire de WeissBorer.

Carla Laufenstein – Députée fédérale UNI
Élue centriste, proche des milieux agricoles, très engagée sur la sécurité des installations et le recyclage des déchets nucléaires. Originaire de Mossley.

Helmut Gross – PDG de BadenGas (entreprise régionale de distribution de gaz)
Représente les intérêts de l’écosystème gazier et veut repositionner le gaz comme soutien aux renouvelables. Originaire de Ruthoram.

Sabine Weller – Professeure à l’université de WeissBorer
Spécialiste du droit énergétique cantais, elle milite pour un nouveau droit énergétique cantais davantage régionalisé. Originaire de WeissBorer.

Jonas Kühl – Syndicaliste (Force Cantaise)
Issu des petites centrales hydroélectriques du Sud, il défend le personnel technique et l’emploi local. Originaire de Middlesborough.

Nord :
Benoît Marlier – Ancien ministre Socialistes Nordiste de l’énergie
Stratège visionnaire, connu pour avoir lancé le programme nucléaire Nord 2010. Paganiste pratiquant et humaniste. Originaire de Holar.

Lucile Van der Meersch – Maire UNI de Nille
Représentante des collectivités, vice-présidente de Territoire de Canta, très présente dans les questions de transport et de financement des infrastructures. Originaire de Nille.

Stanislas Krim – PDG de Final, cluster industriel de raffinage
Défenseur d’une énergie compétitive et peu coûteuse pour l’industrie lourde. Originaire de Borgarhraun.

Marthe Rié – Président de ConsoCanta
Milite pour les droits des consommateurs, qu’elle représente, connue pour ses prises de parole franches et populaires. Originaire d’Akrfjall.

Dicarpie :
Irène Hochfeld – Géologue et ancienne rectrice d’université
Défenseure de l’hydroélectricité et du patrimoine industriel. Originaire de Minia.

Klemens Von Reuter – Grand propriétaire forestier
Promoteur de la biomasse et des réseaux de chaleur à bois. Originaire de Manavik.

Victor Ziegler – Haut fonctionnaire de la cour de Dicarpie
Représentant des familles ducales aux convictions conservatrices, attentif à une intervention fédérale limitée. Originaire d’Ingolfshofoi.

Erdrin :
Christine Dumay – Directrice du Service Pétrole, Gaz et Energie des Pays de l’Erdrin
Figure technocratique, influente dans l’arbitrage des investissements nationaux, souvent en faveur de Roune. Originaire de l’Escrot.

Antoine Robiard – Entrepreneur dans l’éolien marin
Porte-voix des nouvelles technologies vertes, souhaite accélérer la décarbonation. Originaire de la Meur.

Ckey :
Monique Séraline – Vice présidente UNI du Sénat du Peuple de Ckey
Figure politique centriste, sensible à la place des territoires ruraux dans les grands programmes. Originaire de Carden.

Dominik Faas – Jeune ingénieur et startupeur
Ambassadeur de la filière solaire locale, il représente la jeune et riche nouvelle génération de Ckey. Originaire du Roto.

Elsace :
Jean-Loup Meyer – Directeur du Conservatoire du patrimoine électrique
Voix symbolique et mémorielle d’un modèle énergétique enraciné dans la tradition. Originaire de Skjaldabjarnarvik.

Valérie Rausch – Directrice d’un promoteur immobilier
Présidente du réseau des PME d’Elsace, prône une gouvernance plus souple, favorable aux initiatives privées. Originaire de Grjotvallarmuli.

Toipou :
Léandre Chastenet – Économiste à l'université de Brinte
Enseignant, chercheur spécialisé dans les tarifs de l'électricité, porte l’enjeu de la justice tarifaire pour les populations rurales et pauvres. Originaire de Merkigil.

Frochine :
Agathe Clervaux – Abbesse
Figure atypique, ingénieure avant de rentrer au couvent, elle dirige une communauté religieuse autonome, défend l’indépendance locale et les communautés reculées. Originaire de Saint Ivelin.

Directoire :
Le Directoire est l’organe exécutif de Cant’Elec. Il met en œuvre les décisions du Conseil d’administration, assure la direction opérationnelle de l’entreprise et répond des résultats de l’entreprise devant les duchés. Il est composé de 8 membres, chacun nommé pour un mandat de 8 ans renouvelable, selon une clé de répartition territoriale stricte : un membre par grand duché. Un membre est remplacé ou renouvelé chaque année. Puisque la présidence du directoire change chaque année, la coutume veut que la dernière année de mandat d’un directeur lui octroie le titre de Président du Directoire pour un an.

Composition du Directoire, en 2016 :

Directrice générale - Clémence Ravachol (Fédération)

Présidente du Directoire – Elfriede Mannhart (Baden)
Ingénieure spécialiste du nucléaire, elle incarne l’ambition industrielle de la nouvelle génération badenoise.

Vice-président chargé de la production nucléaire – Jean-Baptiste Lechenet (Nord)
Ancien directeur de site, réputé pour sa gestion des centrales thermiques puis nucléaires.

Directeur des infrastructures et réseaux – Dominik Roth (Dicarpie)
Ingénieur reconnu, chargé de la modernisation du réseau haute tension et des interconnexions.

Directrice des énergies renouvelables – Adèle Wörner (Elsace)
Technicienne de terrain, proche des milieux agricoles et des projets de microcentrales.

Directeur du développement territorial – Léo Vernet (Ckey)
Urbaniste, il supervise les projets régionaux d’électrification et de coopération avec les duchés.

Directrice financière – Magdalena Frölich (Erdrin)
Figure clé du redressement de l’entreprise dans les années 2010.

Directeur des ressources humaines – Gerard Tovier (Toipou)
Réformateur, défenseur d’un management « à la cantaise » : discipline, efficacité, sérénité.

Directrice de la sécurité et des risques – Isaline Brennwald (Frochine)
Ingénieure, spécialisée dans les procédures d’alerte nucléaire, la cybersécurité et la gestion des crises.

Le directoire se réunit au moins une fois par semaine, la plupart du temps au siège de Cant'Elec, à Roune.

Chaque membre est responsable d’un grand secteur opérationnel, mais les décisions stratégiques sont prises collectivement, dans la plupart des cas à la majorité qualifiée, approuvés par au moins 5 membres sur 8. Certaines décisions doivent être prises à l'unanimité.

Le directoire rend compte régulièrement aux parlements fédéraux et régionaux. Une fois par an l'ensemble du Directoire est collectivement auditionné par des élus chargés des questions énergétiques des 3 chambres fédérales et des 8 parlements régionaux.

Représentation de la Fédération :

Depuis plusieurs décennies, le gouvernement fédéral a toujours cherché à être représenté au capital de Cant’Elec et donc dans ses instances dirigeantes.

Des années 1950 à 1995, le gouvernement fédéral n'avait aucun pouvoir direct sur Cant'Elec, si ce n'est par le biais des lois fédérales, de plus en plus coercitives à son encontre. Cant'Elec et le gouvernement Fédéral se livrent une véritable bataille juridique entre 1993 et 1995 où chaque décision d'une partie est attaquée devant les juges fédéraux par l'autre. Le 9 mars 1993, la Cour Royale refuse de statuer sur tout nouveau recours et ordonne une médiation entre les deux parties.

Cette médiation aboutira plus de 2 ans plus tard, ce qui est particulièrement long pour une telle procédure, impliquant le gouvernement fédéral qui essaye au contraire d'aller vite dans ce genre de procédure. En échange du droit de nommer le PDG, le gouvernement fédéral s'engage à ne pas entrer au capital de Cant’Elec.

Les premières années, toutes les motions soumises par le représentant du gouvernement fédéral étaient relatives à la révision du fonctionnement de Cant’Elec, pour davantage la centraliser. En 2006, le gouvernement Olz arrête d’être représenté et privilégie une reprise du dialogue avec les régions, via Territoires de Canta, afin de réformer la gouvernance de l’entreprise.

Réseaux électriques :

Le réseau électrique cantais compte 4 tensions différentes :
400 kV, haute tension pour les grandes liaisons fédérales
220 kV, haute tension pour les petites liaisons fédérales
110 kV, haute tension pour les liaisons intra régionales
20kV, moyenne tension, distribution en ville
230V, basse tension, utilisation par les particuliers

Le réseau électrique cantais est long d’environ 308.000 km, comporte plus de 18.000 transformateurs. L’ensemble de ce réseau est supervisé depuis une seule salle de contrôle située à Roune, au siège social de Cant’Elec, qui dispose d’un poste dit redondant à la centrale du Baden et d’une salle de crise à la centrale de Dicarpie.

La Fédération compte 6 grands corridors électriques à 400 kV long de plus 3.200 km.
- Arc du Couchant : centrale du Baden - Erdrin - Ckey - Toipou - centrale du Nord
- Corridor maritime : parcs du Baden - Erdrin - parcs de Ckey
- Trident Sud : centrale du Baden - Elsace - Ckey
- Arc des barrages : barrages de Frochine - Elsace / Dicarpie
- Arc du Levant: centrale du Nord - centrale de Dicarpie - Frochine - Elsace
- Ligne Centrale : centrale de Dicarpie - Ckey - Erdrin

Ils relient entre eux 12 grands nœuds de distribution permettant de relier les grands centres de productions électriques aux différentes régions du pays. Ces corridors répartissent ensuite l’électricité en se reposant sur deux réseaux à haute tension. Un premier réseau de 220 kV, long de 5.000 km et servant avant tout à l'approvisionnement des grandes villes, en premier lieu Roune et les capitales régionales avec 38 postes électriques. Il sert aussi à desservir les grands pôles industriels de Ckey, Elsace et Erdrin. Le second réseau de 110 kV, long de 9.000 km, sert à distribuer l’électricité dans les zones périurbaines et d’importants consommateurs au moyen de 520 transformateurs. Enfin, tout cela est distribué par un réseau basse tension à 220V, sa longueur totale est estimée à 290.000 km et comporte pas moins de 17.500 postes de transformation.

Cant’Elec se vante régulièrement d’être l’une des entreprises de distribution électrique les plus efficaces du monde. Son taux de perte en ligne, autour de 6%, est un des plus bas au monde. Le réseau est majoritairement enterré, 80% dans les milieux urbains et 45% en milieu rural. D’après les calculs réalisés entre 2010 et 2015, les cantais ont eu en moyenne 0,5 coupure d'électricité par an, d’une durée inférieure à 40 min dans plus de 90% des cas. Les prévisions les plus pessimistes prévoient qu’en cas de black out complet du pays, l’ensemble des clients sera de nouveau alimenté en moins de 6 heures.

Ces chiffres assez exceptionnels s’expliquent par un effort d'investissement considérable de l’Etat fédéral entre 2007 et 2013 qui se chiffre en dizaines de milliards de dollars pour rénover l’ensemble du système électrique, du transformateur de quartier aux immenses centres de réparation.

Production électrique :

Cant’Elec est le principal producteur d’électricité du Canta avec une puissance installée de 20,3 GW réparti comme suit :
- Centrale du Nord : 3,8 GW
- Centrale du Baden : 8,7 GW
- Centrale de Dicarpie : 3,3 GW
- Parcs éoliens : 3 GW
- Barrages : 0,3 GW
- Centrales thermiques : 1,2 GW

L’ensemble de ces moyens de production ont permis de générer 76,1 TWh d'électricité en 2016.

Centrale du Nord :

La centrale du Nord a été inaugurée en 1977 après 6 ans de travaux. Elle compte initialement 2 réacteurs de 900 MW chacun, complété 3 ans par deux réacteurs identiques. Elle est située à Nyrstar, dans la province de Borgarhraun.

Elle compte donc aujourd’hui 4 réacteurs nucléaires d’une puissance totale de 3.800 MW, pouvant produire jusqu’à 31,5 TWh par an. Avec un facteur de charge de 75%, elle a produit en 2016 plus de 24 TWh. Sa production est principalement destinée au Nord, ainsi qu’à l’Arc du Couchant vers la Ckey et le Toipou.

Centrale du Baden :

La centrale du Baden a été inaugurée en 1986, après 8 ans de travaux, elle a comporté dès son ouverture 4 réacteurs de 1.450 MW, complétée 7 ans plus tard par deux autres réacteurs. Elle est située dans la commune de Brenz, dans la province de Middlesborough.

Elle compte aujourd’hui 6 réacteurs nucléaires d’une puissance totale de 8.700 MW, pouvant produire jusqu’à 76,2 TWh par an. Avec un facteur de charge de seulement 42%, elle a produit en 2016 un peu plus de 36 TWh. Sa production est principalement destinée au Baden, à l’Elsace et à l’Erdrin, ainsi qu’au réseau ferré. Son utilisation assez faible s'explique par d'importants travaux de rénovation en 2016. La centrale du Nord a assuré l’essentiel des compensations de production.

Centrale de Dicarpie :

La centrale de Dicarpie est la plus récente des 3 centrales, puisqu’elle a été inaugurée en 2003 après 10 ans de travaux. Elle comporte seulement 2 réacteurs de 1.650 MW chacun.

Elle peut ainsi produire chaque année jusqu’à 29 TWh mais avec un facteur de charge de seulement 41%, elle n’en n’a produit que 12. Plus récente, elle est aussi beaucoup plus flexible et module énormément sa production électrique en fonction de la demande. Sa production est majoritairement destinée à la Dicarpie et à la Frochine mais peut alimenter d’autres régions du pays en cas de besoin.

Parcs éoliens :

Cant’Elec exploite un parc éolien comprenant plus de 1.000 machines, 870 en mer et 340 sur terre.

Alors qu’avec plus de 3.000 MW de puissance installée le millier d’éoliennes cantaises pourraient produire jusqu’à 28 TWh d’électricité chaque année, elles ne fonctionnent en réalité que 10% du temps, atteignant tout juste une faible production électrique de 3,4 TWh par an. Cela est grandement dû à la nouvelle doctrine de priorité qui place désormais les centrales nucléaires et les barrages avant les éoliennes dans la file d’attente de production. Cette doctrine a été très critiquée par les promoteurs des énergies renouvelables, dénonçant une programmation de la mise à l’arrêt des champs éoliens, au profit du nucléaire.

Barrages :

Les Barrages des lacs de Frochine sont les plus anciennes installations encore en service, les plus anciens d’entre eux ayant été inaugurés dans les années 1940, les plus récents datant des années 1970, leur développement ayant été totalement stoppé par l’expansion du nucléaire.

Ils représentent tous ensemble une capacité installée d’environ 228 MW, avec un facteur de charge moyen de 30%, ils ont produit en 2016 0,6 TWh d'électricité. Il faut remarquer que leur électricité sert avant tout à alimenter la Frochine et que plusieurs d’entre eux alimentent des réseaux fermés, ne disposant pas de contact avec le réseau fédéral unifié.

Centrales thermiques :

Cant’Elec continue de garder plusieurs centrales thermiques en cas de défaillance ou d'indisponibilité d’un réacteur nucléaire lors des heures de pointe hivernales. Elles totalisent une puissance installée totale de 1.239MW. Respectivement 765 MW à la centrale au gaz de l’Erdrin, située à Donestal, dans la province de la Meur et 464 MW à la centrale à charbon du plateau de Frochine, situé à Skiltar, dans la province de St Saire.

Elles servent surtout en dernier recours quand la consommation électrique s’envole en plein hiver, particulièrement sur Roune pour suivre la consommation d’une aire urbaine de 2 millions d’habitants et en Frochine ou le froid particulièrement intense entraîne une envolée de la consommation électrique en chauffage.

Ressources humaines :

Nombres d’employés :

Cant’Elec est un des plus grands employeurs de la Fédération avec pas moins de 49.490 employés répartis comme suit :
- Production nucléaire : 18.370 employés
- Hydraulique : 2.210 employés
- Eolien : 1.870 employés
- Réseau haute tension : 7.820 employés
- Distribution régionale et relations clients : 8.910 employés
- R&D : 1.870 employés
- Services numériques et pilotage : 2.340 employés
- Support : 4.900 employés
- Formation et écoles internes : 1.200 employés

Formation :

La formation a toujours été un pilier de Cant’Elec, au point que l’entreprise a développé son propre réseau d’écoles et de centres techniques, en partenariat étroit avec les duchés. Ainsi, elle possède 3 grandes écoles de formations : l’Institut Fédéral de l’Energie, l'Académie des Métiers de l’Electricité et l’Ecole Maritime et Eolienne.

Institut Fédéral de l’Énergie (IFE), à Roune : créé en 1948, il forme des ingénieurs qui seront obligés de travailler au moins 5 ans pour Cant’Elec. Son cursus de cinq ans mêle sciences de l’énergie, génie nucléaire et gestion de réseaux. Chaque promotion porte le nom d’une collectivité locale cantaise. Il accueille un peu plus de 1.250 étudiants par an, encadré par 200 professeurs permanents et 510 intervenants extérieurs.

Académie des Métiers de l’Électricité (AME), à StrassByen : fondée en 1963, elle est spécialisée dans les métiers techniques : maintenance des réacteurs, conduite de postes de transformation, électricité industrielle. Les élèves y suivent un cursus en alternance en centrale, barrage ou poste haute tension. Elle accueille plus de 2.800 élèves encadrés par 300 professeurs sur le site et plus de 400 maîtres d'apprentissage dans les sites de production.

École Maritime de l’Éolien (EME), au Roto : ouverte en 1998, elle forme les spécialistes des parcs offshore du Baden et du Golfe de Ckey. On y apprend autant la sécurité en mer que l’électrotechnique. Toutefois, elle perd ses crédits fédéraux en 2015, remettant en cause l’avenir de l’école. Elle accueille un peu moins de 120 étudiants pour une trentaine d'encadrants.

En plus de ces trois grandes écoles, Cant’Elec a développé des centres de formations continus dans ces 3 centrales nucléaires afin de poursuivre la montée en compétences de son personnel. Plus de 130 formateurs assurent la formation de plus de 3.500 employés par an.

Représentation du personnel :

Cant’Elec, dans la grande tradition du dialogue social à la cantaise comporte 3 grandes instances de représentation du personnel : les conseils de centrale, les comités régionaux et le Grand Conseil.

Les conseils d'ateliers et de centrales : ils sont présents sur chaque site de production ou grands postes de transformation. Le nombre de membres varient en fonction de la taille du site mais ils sont élus pour 3 ans et traitent des sujets relatifs aux conditions de travail et de sécurité ou des plannings.

Les comités régionaux du personnel : ils sont au nombre de 8, un par région. Ils réunissent des représentants des conseils d’ateliers et de centrales ainsi que des délégués élus pour 4 ans, en alternance avec leurs collègues des conseils. Ils servent à représenter le personnel auprès des régions, les actionnaires.

Le Grand Conseil du Personnel : composé de 60 membres, 30 nommés dans les comités régionaux et 30 élus en même temps que ces derniers. C’est l’interlocuteur direct du conseil d’administration et du directoire, notamment en ce qui concerne la convention collective, des ressources humaines ou de la stratégie industrielle.

Le président du Grand Conseil est élu pour 4 ans, renouvelable, depuis 2012 il s’agit d’Ida Sunstrom, 52 ans, technicienne supérieure à la centrale du Nord depuis 27 ans, membre de l’UTCC depuis plus de 35 ans.

Syndicats :

Cant’Elec comporte 3 grands syndicats majoritaires ainsi que de très nombreux petits syndicats locaux.

Le plus grand d’entre eux est l’UTCC, l’Union des Travailleurs Chrétiens du Canta - Energie, 1er syndicat de la Fédération, il remporte généralement 45% des voix aux élections. Très proche de l'Église catholique dont il suit la “doctrine sociale”, se veut “radicalement modéré” et s’avère généralement assez ouvert aux compromis. Ses principales revendications portent sur la dignité du travail et la sécurité des ouvriers, chez qui il s’avère particulièrement puissant. Il dirige entre autres les conseils d’ateliers des centrales du Baden et de Dicarpie, 6 comités régionaux sur 8 et dispose de 13 sièges sur 30 au Grand Conseil, dont il assure la présidence.

Ensuite, on trouve la FP, la Fédération Progressiste - Électricité, issue des partis dits de “gauche”, il est souvent considéré comme la cheville ouvrière des Socialistes. C’est pour cela qu’il s’avère particulièrement fort dans le Nord, dont il dirige le comité régional. Par ailleurs, il est bien plus ouvert aux énergies renouvelables, en lien avec le programme politique des Socialistes. Aux dernières élections, il a remporté 30% des voix, avec une part non négligeable de cadres du siège. Il dirige malgré tout un seul comité régional et dispose de 9 sièges au Grand Conseil. Toutefois, jugé trop virulent par les médias et en particulier CDA, il a tendance à régresser au fil des élections.

Enfin, le plus petit des 3 syndicats dits majoritaires est l’ATI, l’Alliance Technique Indépendante, syndicat résolument corporatiste réunissant principalement des ingénieurs et techniciens supérieurs, surtout dans le nucléaire et les écoles. Il n’est pas forcément très bien vu des autres syndicats puisque l’essentiel de ses revendications portent sur l’évolution des carrières. Au niveau global, il totalise 15% des voix mais s’avère bien plus puissant dans les écoles, dont il dirige tous les conseils, il dispose en outre de 4 sièges au Grand Conseil.

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