Voici quelques retranscriptions de ses pensées et débats...
La Volonté du Trône
Posté le : 16 mars 2022 à 22:49:07
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Voici quelques retranscriptions de ses pensées et débats...
Posté le : 10 août 2022 à 17:11:24
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-Eh bien trouvez-les ! Il est hors de question que le Trône soit bafoué ainsi par une floppée de dégénérés cosmopolites ! Si le Burujoa humilie notre pays avec ses manœuvres auprès de la frontière, tous nos ennemis nous sauteront dessus, tels les vils rapaces qu'ils sont. L'Empereur Karasu Misao s'énervait depuis le début de la journée sur son conseil impérial au fur et à mesure qu'il découvrait le laxisme de son administration.
-Vous ne pensez pas aux Sukaretto quand même ? Kure avait quasiment réussi à rattraper son suzerain alors que celui-ci marchait rapidement vers ses archives personnelles.
-Cette famille a beau moisir dans les bas-fonds de l'Eurysie, elle en reste bien vivante, mes rêves en attestent. Et qui sait quels moyens ils disposent. Là aussi nos projets de réseau d'espionnage ont échoué, et toujours pour les mêmes raisons. Pas de fonds, et toujours des trahisons, alors ne me resservez pas le même discours d'impuissance et innovez !
Voilà de quoi laisser le fonctionnaire pantois. Des fonds, oui mais comment ? Cela faisait des décennies que, depuis la montée en puissance des états de la région et l'attitude de gendarme international que certains avaient adopté un peu partout dans le monde, le Tahoku avait dû arrêter sa politique d'expansion qui fournissait des ressources pillées à même de financer les projets étatiques. Malgré ses ressources alimentaires suffisantes, du moins pour la population qui comptait réellement aux yeux du Trône, et la diversité de ses ressources, le Tahoku arrivait à peine à exploiter ses atouts. La faute à qui ? Les mille-feuilles administratifs ? La corruption ? Le retard technologique ? Les catastrophes naturelles ? La liste s'allongeait et avec elle celles des oui aux interrogations qu'elle soulevait mécaniquement, dressant un sombre portrait d'un pays en état de déliquescence avancée.
Mais après tout, l'Empire avait réussi à se relever et même à agrandir son territoire, à défaut de pouvoir réclamer ses terres légitimes à ceux qui l'en avaient dépossédé. L'occasion s'était présentée avec le Kanawa, une province de jure de l'Empire, prise par les forces coloniales listoniennes, mais l'impréparation de l'armée domaniale et la crainte d'une guerre totale de la Listonie avaient changé les plans de la couronne, une décision qui avait mal vieilli avec le réveil de Listonia après les événements du Pontarbello et du dit "printemps listonien".
Le pays restait donc encore à son état initial : fracturé et isolé, une proie parfaite pour les vautours régionaux comme internationaux.
-Reçu, votre Majesté. Nous trouverons quelque-chose, promis.
-Vous y avez intérêt. Encore une erreur, et c'est le pays qui tombe, et votre vie avec !"
Ne restait plus qu'à surfer sur les craintes et la peur des sujets pour en sortir une nouvelle forme d'impôt. Enfin, ils trouveraient quelque-chose. Ils le devaient.
Posté le : 29 août 2022 à 14:15:03
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Depuis la remontée des tensions avec le Burujoa, l'Empereur avait réalisé l'étendue de l'isolement diplomatique qui frappait son pays. Il s'agissait d'un isolationnisme voulu, doctrinal, mais la portée de ses amères conséquences avait désillusionné plus d'un au sein de l'administration impériale, l'Empereur en premier. C'était triste, révoltant presque, de devoir abandonner une si saine idée que celle de la protection pure et simple de la corruption étrangère, mais cette idée désormais se révélait plus digne d'une utopie que d'une réalité désirable : sans alliés, sans intérêt pour la communauté internationale, le Tahoku tomberait à la merci de quiconque d'assez puissant déciderait de le détruire ou de l'asservir. Le Burujoa ne voulait sûrement pas entacher sa réputation de pays fréquentable du Nazum, mais les derniers échanges et mouvements de son administration avaient fort bien illustré les sinistres perspectives qui attendaient ceux qui n'avaient personne pour les soutenir. Ainsi, après l'accalmie et l'issue diplomatique profitable aux deux parties que l'Empereur avait réussi à mettre sur la table des négociations, se jouait une toute nouvelle aventure pour l'Empire : désormais les institutions impériales seraient donc plus disposées à échanger des ambassades et tisser des liens, ce évidemment en respectant les règles de sécurité nécessaires à la sauvegarde du pays. L'ouverture de relations avec le Duché de Nouvelle-Fidès, un pays aleucien idéologiquement proche de l'Empire malgré ses différences religieuses, témoignait d'un avenir prometteur, et on imaginait aux quatre coins du monde l'établissement d'une alliance défensive à même de renforcer les multiples états frères d'armes dans la lutte contre l'impérialisme cosmopolite étranger.
Posté le : 05 mars 2025 à 12:07:55
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《Des essais balistiques en Poëtoscovie ? Voilà qui est inquiétant... Karasu Misao avait raison, mais en même temps, comme tout bon devin, il ne se mouillait jamais trop. Il laissait les élucubrations hasardeuses aux présentateurs télé eurysiens. Car oui, il fallait bien se tenir au courant des mœurs du continent malade : connaître son ennemi, c'est pouvoir le détruire, et s'il faut créer des émissions débiles, eh bien ainsi soit-il. À vrai dire, le service d'enquêtes culturelles du Ministère de l'Information Extérieure touchait à tout, mais là, c'était quelque-chose de plus sérieux.
- Oui, votre Majesté, des missiles. Nous n'avons jamais eu d'échanges diplomatiques significatifs avec ce pays, mais au vu de leur idéologie, ils ne doivent pas être très enclins à dialoguer avec nous.
Misao se frotta le menton, pensif. Quand on parle de missiles, il ne faut pas faire de faux-pas.
- Le Jashuria a répondu j'imagine ?
- Oui, Votre Majesté.
- Bien. Cela ne peut être une réponse suffisante, mais quand bien même l'Empire n'est pas un partenaire de la Troisième République, elle ne restera pas les bras croisés dans la perspective d'actions hostiles sur le continent. Cela fait partie intégrante de leur diplomatie.
L'Empereur fit une pause avant de continuer.
Continuez votre travail et priorisez ce projet. Nous devons en savoir le plus possible afin d'adapter notre réponse. Cela pourrait nous être utile in fine : un parapluie anti-aérien émanant de mon domaine imposera une emprise territoriale supplémentaire sur les terres vassales. L'intégration totale n'est pas loin, je vous le promets.》
Posté le : 21 avr. 2025 à 04:25:26
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《Parfait, parfait ! Le Tatsuya sera bientôt à moi ! Nous nous débarrasserons de ces incompétents qui nuisent à mon Empire, et nous serons enfin aussi puissants que nous le méritons. Plus de partage débile de ressources entre des familles qui ne travaillent que pour leurs propres intérêts, enfin de l'ordre, de l'organisation, de l'efficacité ! Un peu un but contre son camp celui-là, pensa le conseiller, gardant cette remarque pour lui-même.
- Il restera tout de même à convaincre le public des preuves avancées.
- C'est déjà acté, personne ne contestera. Zakaza est seul sur l'échiquier politique et l'opinion publique est contre lui. Le seul problème peut être qu'elle fasse le lien entre le procès et la reprise de contrôle du territoire.
- En effet, Votre Majesté. Il faut laisser les prétendants s'entre-déchirer et intervenir en tant que médiateur. Une fois qu'il y aura eu quelques morts, vous serez vus comme une solution pour résoudre le conflit sans prendre parti.
- Cela risque tout de même de les regrouper après coup. Nous devons nous assurer de leur faiblesse sitôt que nous prendrons possession des lieux.
En l'attente, poursuivons les démarches judiciaires. Nous prendrons la température lorsque les prétendants commenceront à se jauger les uns les autres. S'ils ne sont pas tendus, nous leur donnerons des raisons de l'être. Il suffit de peu de choses pour faire pencher la balance de notre côté. Après tout, qui est l'assassin le plus probable d'un Zakaza, à part un Zakaza ? 》
