🏰 Première session d'inscription au Patrimoine mondial (2006-2009) - Novigrad C.F.

Session d'inscription au Patrimoine mondial




Modalités de la session d'inscription


L'Organisation du Patrimoine mondial (OPM) est une institution chargée de valoriser et protéger le patrimoine d'exception, qu'il soit naturel, matériel ou immatériel. Financée par des mécènes, voire même par des Etats volontaires, l'organisation alloue les crédits nécessaires à la bonne réussite de ses missions. L'organisation en appelle aux pays du monde entier pour établir une première liste du patrimoine mondial, qui sera actualisée tous les trois ans. La première édition a lieu à Novigrad, Capitale Fédérale Novigrad.

Les pays peuvent inscrire leurs propositions dans les quatre catégories suivantes :

• Patrimoine naturel - Sites obligatoirement d'origine naturelle mais qui peuvent avoir été préservés ou valorisés par l'homme : réserve naturelle, forêt primaire, formation géologique, site fossilifère, etc.


• Patrimoine matériel culturel - Sites obligatoirement d'origine humaine ayant une importance artistique et/ou historique certaine : paysages construits, réalisations architecturales, sites archéologiques, sites religieux, dolmens, etc.


• Patrimoine mixte - Sites qui sont le produit combiné de la nature et de l’adaptation de l’homme dans cette nature (par exemple, le Mont Athos).


• Patrimoine immatériel - Pratiques, traditions, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire : arts du spectacle, artisanat, langues, chants, gastronomie, etc.

Comment participer ?


Tous les joueurs validés de Geokratos peuvent inscrire leurs propositions à la suite de ce message, via un formulaire ci-dessous. En outre quelques règles sont à respecter :

• Chaque joueur peut proposer, toutes catégories confondues, jusqu’à 10 formulaires. Pour plus de lisibilité, ne postez qu'un seul formulaire par message.


• Votre proposition doit être le fruit de votre imagination. Si vous pouvez vous inspirer de l’existant, vous devez absolument y apporter votre propre plume. L'originalité est appréciée : si vous reprenez un site existant, vous devez en changer l'histoire par exemple. De plus, il est plus intéressant de sortir des sentiers battus, en proposant des sites qui ne sont pas déjà inscrits au patrimoine mondial IRL.


• Une proposition (site ou patrimoine immatériel) peut exister dans plusieurs pays. Le formulaire comptera alors pour 1 proposition sur les 10 autorisées pour chacun des pays mentionnés.


• Vous pouvez contribuer jusqu’au 30 mai 2022, 20 heures. Les formulaires envoyés après cette date ne seront pas comptabilisés. Vous n'êtes donc pas obligé de poster vos propositions les unes après les autres, vous pouvez le faire tout au long du laps de temps qui vous est donné.


• Le vote interviendra à partir du 31 mai 2022. Les propositions les plus appréciées seront inscrites au patrimoine mondial, avec des quotas pour chacune des catégories. Ces quotas seront décidés en fonction du nombre de participants.


• Enfin, de manière facultative, il est possible de financer l'Organisation du Patrimoine mondial et les missions qui lui sont dévolues. Il faut en faire la demande dans le sujet Transfert de points de développement.

Formulaire à remplir


[b]Pays :[/b]
[b]Catégorie :[/b] À choisir entre : Patrimoine naturel / Patrimoine matériel culturel / Patrimoine mixte / Patrimoine immatériel

[b]Nom de la proposition :[/b]
[b]Photo :[/b] Au moins une, obligatoire pour les sites naturels et culturels.

[b]Description :[/b]

[b]Etat de conservation :[/b] Le site ou le patrimoine immatériel est-il menacé ou non ?


Vous pouvez aménager ce formulaire à votre convenance et lui donner une esthétique particulière, tant que tous les critères obligatoires y figurent.


Vous avez jusqu’au 30 mai 2022. Bonne chance !

Pays : Pharois Syndikaali – région des stations libres
Catégorie : Patrimoine mixte

Nom de la proposition : Complexe pergélisolien
Photo :





Description :
Le Complexe Pergélisolien, ou Complexe pergélisol dans son nom originel, est le nom donné à l’immense réseau de cavernes souterraines servant de base aux habitants des stations libres. A de telles latitudes, en particulier dans la région de Merirosvo qui se trouve à l’intérieur du cercle polaire, la forte activité sismique survenue plusieurs millénaires avant notre ère a provoqué des fractures profondes au niveau de la troisième couche de permafrost (à plus d'une vingtaine de mètres sous la surface du sol, et pouvant descendre jusqu'à plusieurs centaines de mètres) et la création de cavernes naturelles gelées. Préservées des intempéries, elles fonctionnent comme des igloos et fortes de quelques aménagements, peuvent accueillir une population humaine conséquente. A l'intérieur, la température y est relativement supportable et préserve du blizzard ainsi que de la plupart des intempéries qui s'abattent régulièrement sur ce territoire côtier. Situées sous les couches de pergélisol dites "actives", les cavernes sont préservées des variations de températures saisonnières et ne dégèlent jamais.

C’est donc logiquement dans ces espaces stables que les premiers pionniers du Syndikaali ont installé leurs bases, à l’entrée des grottes auxquelles il était possible d’accéder par des ascenseurs.

Si les cavernes furent totalement sous-exploitées pendant plusieurs décennies, la Nouvelle Doctrine et la militarisation rapide du nord à laquelle succéda la révolution d’hiver et l’autonomie des stations libres (voir l’histoire de la région pour plus de détails) poussa les populations sur place à s’étendre dans les sous-sols afin de conquérir un territoire au climat particulièrement inhospitalier. Le Complexe pergélisol, littéralement un réseau de galeries de glaces creusées afin de relier les cavernes entre-elles, vu le jour au milieu des années 50 et ne cessa de s’étendre depuis.

A l’heure actuelle, les stations libres, pour des raisons politiques et militaires – tenant d’un communisme orthodoxe et perpétuellement révolutionnaires, celles-ci perçoivent leurs abris souterrains comme un havre de paix et un bastion sécurisé contre les forces hostiles fascistes et capitalistes – ont continué d’aménager le Complexe, le dotant d’infrastructures adaptées à la vie en communauté et capables d’accueillir les centaines de milliers d’habitants qui y résident à l’année.

S’il est logiquement difficile de visiter les Complexes pergélisoliens aujourd’hui, les stations libres laissent ouverts certaines cavernes pour le tourisme, heureuses de vanter les conditions de vie et le « miracle socialiste » qui a su triompher du cercle polaire pour le rendre habitable, grâce au génie humain. Certains observateurs dénoncent tout de même l'effet "caverne Potemkine" et des témoignages d'ex-habitants du Complexe laissent entendre que la vie y serait moins douce que ne le laissent entrevoir les quelques lieux ouverts au public.

Spectacle à couper le souffle, mêlant industrie lourde, paysages d’esthétique post-punk semblant figés dans les années 70 et formations naturelles millénaires, les galeries gelées sont indiscutablement une curiosité architecturale et politique comme seules des conditions extrêmes et des projets radicaux savent en produire.





Etat de conservation : Il est difficile d’estimer l’état actuel du Complexe, celui-ci étant en permanence en restauration et en travaux afin de s’étendre. De nouvelles cavernes sont découvertes régulièrement mais le Collège parlementaire des Stations Libres communiquent très peu sur ce sujet qu’il estime relever du secret défense.
Néanmoins, le Complexe Pergélisolien étant le lieu de vie d’un grand nombre de gens, ceux-ci sont très attentifs à la bonne conservation du site, tout en faisant l’objet de modifications définitives et d’aménagements pour des raisons de praticité, ce qui est dommageable pour l’état originel des lieux.

Pays : République de Saint-Marquise (Région Grandlake, Comté de Volcanside)
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : Le Mont-Vargas
Photo :


Le Mont-Vargas avant (en haut) et après (en bas) son éruption
Description :
Le Mont-Vargas est un volcan qui était supposé être éteint, mais ce statut a changé après sa récente éruption qui avait eu lieu du mois de juin 2006, il est désormais le volcan le plus actif du pays.
Malgré son activité incessante, le volcan est le plus haut sommet de la chaîne de montagne de Wallval dans la Région Grandlake, en culminant à 3254 mètres.
Se situant dans la partie nord de Wallval, le Mont-Vargas était très prisé pour les promenades de plein air, mais à cause de son éruption du 14 juin de l'année dernière, le volcan ainsi que le parc partiellement détruit sont dorénavant interdits au public sauf pour les scientifiques qui le surveillent en permanence.
État de conservation :
Après son éruption, le Mont-Vargas fascine encore et toujours, il est la preuve formelle de la puissance extraordinaire mais dangereuse de la nature.
En permanence surveillé pour éviter qu'une nouvelle catastrophe ne se produise à nouveau, le Mont-Vargas restera le volcan qui aura façonné le paysage saint-marquois pour de longs moments à venir.

Pays : Pharois Syndikaali
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : Marécages de Suo
Photo :





Description :

Recouvrant plus de 21 000km², les marécages de Suo – aussi appelé marécage pharois – recouvrent presque 60% des terres émergées du nord-est de la péninsule d’Albi, ce qui en fait l’une des zones marécageuses les plus vastes du monde.
Largement inhabitable, et inhabité, le marécage de Suo est considéré comme un espace naturel « primaire », tant la présence des êtres humains y a toujours été discrète et marginale. Selon de nombreux anthropologues et géographes, la difficulté à apprivoiser ce territoire hostile explique en partie la culture très maritime de cette région de la péninsule d’Albi et l’implantation des Pharois quasi exclusivement sur les côtes du pays.

Le marécage de Suo se caractérise par la coexistence de deux biomes symbiotiques : les forêts marécageuses et la tourbière.

Fragmenté en un grand nombres de petits lacs reliés les uns aux autres par des bras d’eau stagnante, on estime à environ 100km3 d’eau douce la contenance de la région, pour un demi-milliard de tonnes de tourbe. Formé il y a environ dix mille ans lors de la dernière glaciation, il s’est largement étendu sur le territoire pharois, formant une sorte de cuvette encerclée de côtes rocheuses et escarpées.
Point de rencontre entre les climats continental au sud et subarctique au nord, les marais de Suo malgré leur inhospitalité pour l’homme sont un véritable réservoir de biodiversité, que ce soit en termes de faune ou de flore. La taïga nordique bordant la ville d’Helmi se transforme progressivement en forêts mixtes de feuillus (dominées par les bouleaux et le tremble) au niveau de Kanavaportti et d’Albigärk.
On trouve dans cette région quantité de poissons et d’insectes qui habitent et se reproduisent dans les tourbières, en particulier les moustiques qui ont longtemps été la hantise des habitants de la péninsule. Les forêts, elles, accueillent une faune caractéristique des régions nordiques et notamment plusieurs espèces protégées propres à ce milieu, des mammifères aquatiques (gloutons, castors, martres, belettes et quelques rares spécimens d'ursidés) ainsi que de grands prédateurs félins tels que le lynx et le tigre de Suo, espèce unique à ce territoire. De nombreux oiseaux nichent également dans les conifères en profitant de l’éloignement des zones urbaines et du faible nombre de carnassiers dont la prolifération est rendue difficile par le milieu largement aquatique ou humide.

Gelé de novembre à mars, le marécage de Suo devient paradoxalement plus praticable que pendant l’été où la circulation ne peut alors se faire qu’en barque.

Bien que difficilement accessible, le marécage est tout de même habité par quelques communautés humaines dont les activités tournent historiquement autour de l’exploitation forestière et des scieries, les Pharois ayant toujours été de grands consommateurs de bois pour la construction de leurs navires. L’isolement géographique de ces populations a toutefois contribué à l’émergence de cultures spécifiques à l’intérieur des terres, se distinguant des habitants des régions côtières largement tournées vers la mer.
Considérés comme rustres mais également un peu mystérieux, les quelques dizaines de milliers d’habitants que compte le vaste marécage de Suo font encore aujourd’hui l’objet de fantasmes mais également de discriminations venant des marins.

S’il est considéré par le Syndikaali comme une réserve naturelle depuis 1992 et soumis à des lois de protection de l’environnement afin d’en préserver la biodiversité, le marécage de Suo a eut encore récemment des fonctions militaires puisqu’il gêne la progression d’armées motorisées par l’intérieur des terres pharoises, obligeant à prendre les chemins côtiers. Dès les années 1850, vingt ans après la révolution de 1830, le gouvernement de la République Pharoise demande une cartographie complète et détaillée des marais dans le but d’en faire un pivot de sa stratégie de défense territoriale.
Si la représentation spatiale du marécage reste complexe du fait d’un territoire changeant d’années en années et selon les niveaux de précipitations, cette première tentative donne lieu à la réalisation de cartes immenses aujourd’hui conservées au musée nationale des armées, en tant qu’objet de curiosité historiques.

Étalement géographique des marécages de Suo
C’est finalement la projection satellite qui permet au Syndikaali de prendre toute la mesure de la complexité de ce territoire. Ouvrant la porte à de nouvelles perspectives, la vision d’ensemble permet l’établissement en 2005 d’une première ligne de train traversant le marais grâce à un pont à arches de plusieurs dizaines de kilomètres de long pensé pour ne pas couper en deux le territoire et laisser la faune en paix.
La construction de cette ligne de chemin de fer permet toutefois un désenclavement des populations locales, jusqu’alors dépendantes de routes complexes ou de leurs navires pour circuler à l’intérieur de ce territoire.




Etat de conservation : Le site n’est pas menacé à l’heure actuelle, bien que certaines prévisions de climatologues alertent contre les effets négatifs que pourraient avoir un réchauffement des températures sur le fragile écosystème de la région.

Pays : La République Populaire du Meinstreng

Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : Le savoir-faire de l'ébénisterie Meinstrengeoise




Photo :



Description :

Depuis des siècles, l'art de créer et de rénover des meubles en bois est enseigné d'une génération à l'autre, des grands-parents jusqu'au petits enfants. Le Meinstreng est un pays reconnu mondialement dans sa rigueur et sa précision lorsqu'il s'agit de faire du mobilier traditionnel. De grandes marques ont vu le jour dans les années 20 et sont aujourd'hui très réputées et appréciées par les amateurs de luxe ancien, partout autour du globe. Par exemple la célèbre enseigne Woodstreng ® à su faire ses preuves dans son pays premièrement, et est aujourd'hui exportée sur plusieurs continents. Les majestueux meubles sont taillés dans un seul et même type d'arbre : le Nyable. Les ébénistes Meinstrengeois utilise tous, sans exceptions, le "Fugilet" comme outil de travail depuis toujours.



Etat de conservation :

Depuis l'industrialisation massive qui touche de nombreux pays sur le continent, le travail des ébénistes se fait petit à petit remplacer par celui des usines et des machines qui proposent à présent la même qualité mais à des prix bien moindres. Malgré leur grande réputation et leur travail d'orfèvre, les petits ébénistes Meinstrengeois ont du mal à vivre de leur artisanat.

Pays : République fédérale de Novigrad
Catégorie : Patrimoine mixte

Nom de la proposition : Vallée du Prince (κοιλάδα του πρίγκιπα)
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Description : Située à seulement 50km de la capitale provinciale d’Élassa, la vallée princière d’Helladēs, aussi dit « vallée du Prince » accueille des formations géologiques détritiques flanquées de monastères orthodoxes qui font partie des plus belles curiosités du pays. Le paysage semble ainsi se découper en vertigineux pains de sucre plantés sur une vaste étendue de verdure, formant un décor étonnant et fantastique. Plusieurs Monastères datant du 11ème et du 13ème siècle viennent surplomber la vallée du haut des pitons rocheux, trois d'entre eux sont d'ailleurs toujours en activité aujourd'hui. On trouve sur le site plusieurs traces d'occupation remontant à l'Antiquité. Il est probable que les grottes naturelles incrustées dans les parois rocheuses aient pu servir de lieu spirituel hellénique pour les tribus locales qui s’installèrent plus tard vers la cité d’Helladēs. Pendant le Moyen-Âge l’endroit est devenu une véritable attraction pour les pèlerins chrétiens orthodoxes qui firent ériger les monastères du fait d’une prétendue apparition de la Vierge-Marie. La vallée prend le titre « princier » pendant le 14ème siècle, en cause le Grand-Prince Ivan Ier le Pieux qui tomba tellement amoureux des lieux qu’il décida de s’en attribuer la possession pleine malgré les contestations de l’évêché. Depuis la vallée reste un symbole fort du lien entre l’église novigradienne et la monarchie autrefois dominante dans le pays.

• Monastère de Stefanos : 13ème siècle – sous location auprès de l'Ordre des Tlacuiloque.
• Monastère de Julianos : 12ème siècle – occupé par l’église orthodoxe novigradienne.
• Monastère de Ivanos : 13ème siècle – occupé par l’église orthodoxe novigradienne.
• Monastère de Konstantinos : 12ème siècle – inoccupé (ruines).
• Monastère de la Sainte-Vierge : 11ème siècle – Plus grand monastère, il accueille les pèlerins et les touristes puisqu’il abrite notamment la grotte où la Vierge aurait fait une apparition. Il est encore aujourd’hui occupé par l’église orthodoxe novigradienne.
• Monastère d’Helios : 11ème siècle – Plus ancien monastère, érigé probablement sur les ruines d’un temple hellénique antique, inoccupé (ruines).

Etat de conservation : Sur les six monastères présents au cœur de la vallée, seulement quatre sont actuellement entretenus par l’état fédéral. Véritable attraction touristique, la vallée accueille aujourd’hui un petit village à vocation hôtelière afin de faciliter l’accès au site. Néanmoins deux monastères demandent des rénovations ambitieuses chiffrées à plusieurs centaines de millions de florins novigradiens, un budget dont ne dispose pas actuellement l’office en charge du maintien de la vallée.

Pays : République fédérale de Novigrad
Catégorie : Patrimoine matériel culturel

Nom de la proposition : Mont de l’Oracle – Ruines d’Aros-la-Vieille
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Description : Plus ancienne cité urbanisée de l’histoire eurysienne, les ruines d’Aros-la-Vieille symbolisent l’un des foyers de la civilisation eurysienne et le cœur-fondateur de l’hellénisme antique. Les historiens estiment actuellement la fondation de cette cité à environ -6700 avant notre ère. Selon le mythe, la cité aurait été fondée lors de la rencontre entre deux frères nomades et le dieu Minös se cachant sous la forme d’un immense taureau rouge. Après s’être lié d’amitié avec les deux jeunes hommes, la divinité brava l’interdiction de Kràtos, le roi des dieux, en enseignant l’agriculture et l’élevage à ces jeunes garçons qui fondèrent plus tard la cité d’Aros près des terres noires qui bordent cette partie du fleuve bayrön. Pour se venger, Kràtos provoqua la création de la cité de Novir quelques siècles plus tard et prophétisa la destruction d’Aros par ses enfants noviriens.

De son nom contemporain « Aros-la-Vieille », Aros était une cité antique prédominante dans la région novirienne dont l’origine remonterait au néolithique. Aussi surnommée la Splendide ou encore la Vieille ou l’Originelle, la ville était une place majeure dans la culture hellénique primitive. La cité s’inscrivait dans le culte des Hellènes comme un lieu de pèlerinage important grâce à la présence d’un Oracle hellénique qui vivait dans un Grand-Temple surplombant la ville antique. Célèbre pour avoir organisée l’un des premiers systèmes d’éducation militaire publique primitive (ἀγωγή), la cité d’Aros fut l’antagoniste principal de la cité de Novir (actuelle Novigrad C.F) pendant près d’un demi-millénaire et notamment pendant la première Guerre du Bayrön ainsi que pendant la Guerre des Quatre Cités. La ville antique fut finalement détruite par les forces noviriennes au dénouement de cette dernière guerre. Le temple restera néanmoins fonctionnel jusqu’à l’arrivée du christianisme pendant l’ère rémienne.

C’est en 1631 que la ville d’Aros-la-Jeune fut construite à quelques dizaines de kilomètres des ruines du site antique. Cette reconstruction fut le fruit de la passion du Grand-Prince Léopold II pour l’histoire hellénique du pays, ce dernier souhaitait alors redonner un élan de dynamisme à la région afin de permettre l’entretien des ruines qu’il affectionnait tant. La commune d’Aros-la-Jeune est encore aujourd’hui une ville moyenne de plus de cent mille habitants, c’est d’ailleurs la troisième ville de la province fédérale de Novir. Le complexe touristique se divise en deux lieux distincts, tout d’abord les ruines antique d’Aros en contrebas du mont et près du fleuve bayrön. Ensuite les ruines du Temple de l’Oracle qui surplombent le fleuve depuis le mont. Bien évidemment le site accueille un musée archéologique ouvert toute l’année.

Etat de conservation : Le site profite d’une subvention fédérale spéciale et est donc entretenu par les services de l’État. C’est un lieu qui fait la fierté des novigradiens du fait de son ancienneté, c’est donc un patrimoine régulièrement mis en avant par les autorités.

Pays : République fédérale de Novigrad
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : Chaîne de montagnes de l'Olympus (Όλυμπος)
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Description : L’Olympus (Όλυμπος) constitue un massif montagneux méridional qui s'élève au nord de la province de Sova, à part environ égale avec la province de l’Ourak. Il culmine à 3 522 mètres d'altitude au sommet des monts. Massif à géomorphologie bigarrée, il est caractérisé par une abondance de dolomie, une roche sédimentaire carbonatée. Le massif surplombe le Lac de Valinor (валинор) dont le courant s’alimente directement depuis le fleuve bayrön.

Sa forme unique alimente depuis toujours les mythes et les légendes locales, durant l’hellénisme antique c’était par exemple le domaine des divinités. Aujourd’hui les experts estiment que c’était un point de passage majeur pendant les vagues migratoires du néolithique, le site accueille d’ailleurs quelques ruines primitives, preuve irréfutable de la présence de tribus humaines dans les environs dès le néolithique. De nos jours, l’Olympus est un lieu touristique de premier ordre dans le pays novigradien. Il attire les amateurs d’alpinisme et de randonnée. Un complexe touristique s’est construit autour du lac et propose aujourd’hui des sports nautiques.

Etat de conservation : Très bon.

Pays : Grand Kah
Catégorie : Patrimoine matériel culturel

Nom de la proposition : Tepetontli ihtlacauhpiloa (La Butte enceinte).
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Description :

Battit en -9600 avant notre ère, la Butte enceinte est peut-être le plus vieux site monumental jamais construit. En tout cas c'est le plus vieux découvert à ce jour. Son existence relève sur de nombreux aspects d'un authentique mystère archéologique.

Une première expédition menée en 1961 par un archéologue du Walserreich, Franz Hornberger, attribua la colline à un royaume paltoterrien qui s’étendait dans la région au sixième siècle. Pour lui, il s’agissait d’un cimetière militaire ou des fondations d’un avant-poste frontalier. La réhabilitation du site ne fut possible que grâce au passage d'Azor Molina, alors tout jeune doctorant, dans la région. Spécialisé dans le néolithique et les premiers outils, il remarqua que le sol était jonché de pierres taillées. En 1984, il fit entamer des fouilles avec l’aide de l'université Cuetlachquiauhco. Ce furent durant ces fouilles que l'on mis à jour le site monumental, composé de différents cercles de pierres renfoncés dans le sol, comme des petites arènes ou salles communes, cerclées de piliers couverts de gravures représentants des formes animales et humaines, et sur lesquels ont parfois été accrochées des sculptures représentants des mains, des yeux ou des visages. On estime que les cercles était peut-être couverts de toit rudimentaires en branchages. Celui situé au sommet de la colline est le plus ancien. D’autres cercles plus récents le bordent, ceux-là sont eux-mêmes bordés par des cercles plus récents et d’autres plus récents encore sur les pentes de la colline. Contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, les structures les plus récentes – séparées de leurs aînées par plusieurs siècles voir millénaires selon les estimations actuelles – sont moins bien réalisées. Les sculptures ornant les piliers sont moins précises, les structures en elle-même sont moins stables. Il y a une nette perte de connaissance entre la réalisation des différents édifices du site.

En 9000 l'humanité en était encore à un stade nomade. La sédentarisation, l'élevage et l'agriculture arrivèrent presque un demi-siècle après la fondation du site dans les régions du globe où l'on estime qu'elles émergèrent en premier. Les fouilles archéologiques n'ont pour le moment pas mis à jouer de traces témoignant d’une forme d’agriculture ou de sédentarisation dans la région. Il n’y avait pas non-plus d’irrigation ou de puits – la source d’eau fraîche la plus proche est à huit kilomètres, quoi que les changements du lit de la rivière en question a changé de telle manière qu'on estime qu'elle était à l'époque située à seulement cinq kilomètres de la Butte enceinte.

Cette structure est donc issue de civilisations parfaitement nomades. Des peuples qui n’avaient ni société sédentaire, ni poterie, ni agriculture. Qui ont mis en commun leur nourriture (issue de la chasse et de la récolte), sont allés chercher de l’eau et se sont rassemblés pour mettre en place un chantier d'envergure. Un tel degrés d'organisation est d'autant plus intéressant que le défi logistique devait être d'envergure pour ces peuples. Faute de traces écrites, on ne peut que spéculer sur le réel but de la Butte enceinte. Plusieurs hypothèses demeurent : lieu de culte, lieu de rassemblement, lieu de vie. Pour l'heure la question reste entière.

Etat de conservation : Depuis sa mise à jour le site jouit d'une attention toute particulière de la part du monde archéologique Kah-tanais. Il n'est pas menacé.

Pays : Pharois Syndikaali
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : mois des Républiques
Photo :








Description :

Le mois des Républiques est le nom donné au Syndikaali à la quinzaine de jours situés entre fin avril et début mai, au cœur du printemps. A cette période, la banquise qui scelle l’océan gelé au nord commence à se fracturer et laisse dériver des morceaux de glace le long de la côte pharoise, emportés par les courants sous-marins du Détroit. Les mers se réchauffant à son embouchure, les iceberg finissent généralement par fondre au large du Norstalkien sans perturber outre-mesure le trafic maritime.

trajectoire des icebergs
Ce phénomène, bien connu des garde-côtes qui guident les navires au milieu de ce petit archipel de glaces éphémères, a donné lieu à une tradition pour les habitants de la côte nord. A cette période, enfants et adolescents se regroupent en petites bandes et, partis sur des canaux de fortunes, s’installent sur les iceberg qui dérivent et dont ils se proclament princes, rois ou chefs d’Etat. S’il était autrefois plus chaotique, ce jeu consistant à devenir provisoirement le souverain d'un morceau de mer gelée est un peu mieux encadré depuis quelques décennies : les enfants partent de Pharot, la capitale, et se laissent dériver jusqu’à Helmi où ils sont finalement récupérés par les garde-côtes.

Ce périple dure en moyenne un jour et demi, le temps pour les icebergs de voguer sur les cent-cinquante kilomètres séparant les deux métropoles pharoises. Poursuivre l’aventure est ensuite jugé trop dangereux en raison de la tendance des iceberg à fondre, parfois en s’effondrant sur eux même. Le maire d’Helmi mobilise donc ses forces pour « filtrer » les blocs de glace et y récupérer les petits pharois. Ceux-ci se verront remettre une couronne en carton ou une écharpe de président, un chocolat chaud et une part de gâteau, avant d’être placés dans un train pour rentrer retrouver leurs parents à Pharot.

Bien que la sécurité ait été largement renforcé avec l’encadrement de l’évènement par les autorités locales, et au vu de la popularité de ce court voyage que beaucoup de parents perçoivent comme une forme initiatique d’apprentissage de l’aventure pour leurs enfants, plusieurs mesures et recommandations ont pour but d’éviter les accidents. Les enfants doivent être habillés chaudement et pour la plupart équipés de petites balises GPS, il est également demandé de les équiper d’un gilet de sauvetage pour les plus petits, ainsi que de sifflets de détresse. Même s’ils essayent de se faire discrets, les garde-côtes ne sont de toute façon jamais loin, sillonnant le bras de mer séparant Pharot et Helmi pour éviter les accidents.

Ceux-ci sont d’ailleurs moins souvent dû à la météo qu’à l’imprudence des petits pharois, la banquise gelée pouvant s’avérer glissante mais plus généralement les occupants des icebergs simulant des abordages dont l’objectif est de prendre possession du bloc de glace du voisin. Si les plus jeunes voient dans cette coutume l’occasion de se construire une cabane et de dormir à la belle étoile, les adolescents préféreront l’adrénaline de l’aventure, se rêvant explorateurs et pirates l’espace de quelques jours.

L’origine du mois des Républiques n’est pas complètement certaine et plusieurs théories s’affrontent pour expliquer d’où vient cette étrange coutume qui remonte tout de même à plusieurs siècles. Le Citoyen Juuno, professeur émérite à l’Université d’Histoire Cohérente d’Albigärk la ferait débuter par la geste d’Heikki Osku, l’un des explorateurs du grand nord dépêché par la Couronne d’Albi afin de revendiquer la banquise. L’expédition d’Heikki tourne malheureusement au désastre, entrainant la mort de la plupart de ses co-équipiers. L’Albien, qu’on soupçonne d'être devenu dément, se déclare alors « roi des banquises », nomme les survivants de son expédition ministres, et revendique en plus de la banquise chaque bloc de glace qui se détache de celle-ci.

Le « roi de la banquise » ne tardera toutefois pas à virer au tyran et fera exécuter plusieurs de ses subordonnés qu’il accuse de comploter contre-lui. Récupéré par une expédition de sauvetage, Heikki est ramené à Albigärk où ses hommes témoignent contre lui. Le procès fait grand bruits et l’homme finira pendu mais son histoire marque l’imaginaire pharois, au point de produire des comptines encore aujourd’hui bien connues :

« Heikki Heikki dans les glaces perdues
Tu gouvernes à ta guise
Mais quittes ta banquise
Tu finiras pendu ! »
Une autre origine potentielle, plus ancienne, fait remonter la tradition à l’exil d’Usko Ier, roi d’Albi, évincé du trône par son frère cadet Lassi III, au moment de la mort de leur père. Alors qu'Usko était placé en détention dans une geôle, ses partisans se massèrent toutefois aux portes du palais d’Albigärk pour réclamer qu’Usko soit couronné en vertu du droit de primogéniture. Lassi III annonce qu’il couronnera son frère et lors d’un voyage à Pharot – qui n’est alors pas la capitale – fait enchaîner celui-ci à un iceberg qu’il laissera dériver.

« Te voici roi ! » déclare-t-il à son frère qui s’éloignait à l’horizon, et de conclure dans une phrase passée à la postérité : « Et le roi se doit de couler avec son royaume. »

Plus probable toutefois semble être l’hypothèse qui fait remonter le mois des Républiques à la fin du XVIème siècle, période des grandes découvertes où les Pharois quittèrent massivement le nord de l’Eurysie pour tirer profit des richesses massives circulant alors dans les océans. Il n’est pas rare à cette époque marquée par le colonialisme que des capitaines ambitieux se proclament rois, reines ou chef d’Etat de petits lopins de terres paraissant inhabités sur les vastes continents paltoterrien et aleucien. Une brève ambition coloniale pharoise dont il ne reste pas de trace aujourd’hui, n’ayant jamais dépassée le stade du rêve de quelques idéalistes, mais la mode des micros-nations infuse jusque dans la métropole d’Albi où, de manière plus ou moins sérieuse, des marchands et pirates commencèrent à se déclarer souverain sur les icebergs.

Si cette tendance restera bien souvent du domaine de la farce, il n’est pas anodin qu’à l’époque certains ambitieux se soient servi de ces morceaux de glace sans souveraineté pour établir d’éphémères marchés noirs et pays sans lois où le commerce ne souffrait d’aucune réglementations. Devant le phénomène, la Couronne réagit toutefois rapidement en légiférant sur le fait que les icebergs étant composés d’eau de mer, ils relevaient naturellement du domaine maritime souverain d’Albi et de fait ne pouvaient être revendiqués sans que soit porté atteindre à l’intégrité territoriale du royaume.
Reste que la farce resta, donnant progressivement forme à cette plaisanterie potache qui consistait à se couronner roi d’un morceau de glace, voué à fondre, emportant titre et ambitions pérennes avec lui.





Adolescents pharois à la conquête des icebergs.

Etat de conservation : Le phénomène est saisonnier.

Pays : Pharois Syndikaali
Catégorie : Patrimoine mixte

Nom de la proposition : Maailmanloppu - le cap de la fin du monde
Photo :


Description :

Maailmanloppu, le cap de la fin du monde, correspond à l'avancée rocheuse au nord-est du Pharois Syndikaali, au dessus de la capitale Pharot. Lieu emblématique du territoire pharois, il a durant des centaines d'années été un passage obligé pour les navires longeant la péninsule et souhaitant passer de la côte nord à la côte sud. Escarpé et hérissé de récifs, les marins de la région ont, dès le troisième siècle avant notre ère, choisi d’y ériger une tour à feu afin de permettre aux navires de passer au large sans risquer de s’embrocher de nuit ou par temps de brouillard sur un bas-fond traitre.

Le cap de la fin du monde tire son nom des techniques de navigation historiquement pratiquées pendant les derniers millénaires, ce jusqu’à l’invention de méthode de navigation en haute mer. Jusqu’alors, les marins pharois devaient, pour éviter de se perdre dans l’océan gelé du nord, trianguler leur position à l’aide du paysage et des étoiles, ce qui impliquait de garder la côte dans son champ de vision. A ce titre, le cap de la fin du monde était à la fois la fin des terres limitant l’expansion pharoise vers le nord mais également un moment crucial pour les navigateurs côtiers puisque manquer le cap revenait à prendre le risque de perdre la terre de vue.

Si la construction de la tour à feu permit rapidement de guider les navires, y compris ceux de fort tonnage navigant un peu plus au large, pendant longtemps l’absence de repère lumineux angoissait les marins qui, à l’approche de Maailmanloppu, se relayaient sans relâche à la vigie pour ne pas se laisser éloigner par des courants traitres lors d’une période d’inattention. Le cap est en effet particulièrement fin sur sa pointe et comme la prudence oblige à garder ses distances des côtes rocheuses, il est facile de le dépasser sans s’en rendre compte.

La tour à feu connut plusieurs changements au cours du temps, étant un point stratégique pour le commerce maritime de la couronne d’Albi, elle fut régulièrement détruite et reconstruite pour rester à la pointe de la technologie du moment. A plusieurs reprises sa destruction fut toutefois décidé pour des raisons malignes, lors de la tristement célèbre ère des naufrageurs où, le capitaine pirate Eelki s’étant installé directement dans la tour, la marine royale choisit d’y mettre le feu. La dernière reconstruction en date est celle de 1878, seul l’éclairage qui fonctionnait à l’huile de baleine a été remplacé par une installation électrique.
En vérité, un second phare plus moderne a été construit en 1923 sur la falaise surplombant Maailmanloppu, celui-ci offrant plus de visibilité aux navires, plus de confort pour les garde-côtes qui y résident, et une installation radar et radio permettant de communiquer avec les navires passant dans la région. Le phare de Maailmanloppu continue toutefois de fonctionner encore, par tradition, bien qu’il soit désormais considéré comme un monument historique plutôt qu’une véritable installation stratégique.

Si le territoire pharois est connu pour sa platitude marécageuse, les côtes, elles, sont escarpées et rocheuses. Bien qu’il existe des plages, les falaises dominent, justifiant d’ailleurs l’abondance de phares dans la région pour éviter aux navires qui circulent autour de la péninsule de s’approcher trop près des rochers quand la visibilité est mauvaise. Le cap de la fin du monde est caractéristique de cette spécificité géographique et n’offre aucun accès par voie de terre tant celle-ci est dangereuse. Véritable fer de lance de la péninsule, des siècles d’érosion et de roches dévorées par les vagues ont sculpté un paysage anguleux et abrupte. Gratté à sa base par la mer, la falaise s’avance à pic au-dessus de l’eau, faisant d’ailleurs régulièrement craindre aux autorités locales des effondrements de pierre. Heureusement, la difficulté pour atteindre la pointe du cap est telle que les accidents sont rares et les navires savent bien qu’il vaut mieux éviter de circuler directement à flanc de falaise. Il arrive toutefois que certains le fassent, notamment dans le but d’explorer les nombreuses cavernes et grottes marines qui parcellent cette côte, par curiosité, loisirs spéléologiques, ou pour la contrebande.

La base des garde-côtes installée sur les hauteurs veillent néanmoins à la protection du lieu. Occupée par six militaires, ces-derniers se relaient en permanence pour assurer une communication ininterrompue avec les navires circulant dans la région qu’ils guident sur des trajets sécurisés. Les courants de Maailmanloppu sont connus pour être traitres, en particulier parce qu’ils dépendent de la saison, la fonte périodique des glaces et les variations météorologiques venues du Sud et de l’Est impactent d’un mois à l’autre la carte des courants sous-marins, pouvant provoquer des trombes et tourbillons à certaines périodes de l’année.

Du fait de sa difficulté d’accès pour les êtres humains, le cap de la fin du monde est toutefois devenu une réserve ornithologique de première importance dans la région, lieu de ponte et étape de migration pour les espèces d’oiseaux marins souhaitant passer de l’Eurysie de l’Est à l’Eurysie du l’Ouest et inversement. On trouve également des phoques et des morses en grand nombre qui profitent des rochers pour se reposer entre deux séances de chasse. Comme les êtres humains, les poissons doivent eux aussi contourner Maailmanloppu lors des périodes de migrations, ce qui en fait une zone particulièrement riche en biodiversité marine et un point de rencontre parfait entre proies et prédateurs.

Si c’est bien évidement Pharot, la capitale du Syndikaali, qui attire à elle le principal de l’activité économique de la région – certains préférant d’ailleurs transiter leurs marchandises par voie de terre en profitant des deux ports de la ville – à quelques cinquantes kilomètres au sud de Maailmanloppu se trouve la petite ville de Suuretaallot, forte d’un peu plus de deux-cents milles habitants. Il s’agit d’une ancienne garnison militaire fondée par la monarchie albienne et censée protéger le cap. Ville garnison, elle fut pensée pour être capable d’accueillir les familles des soldats et ne se cantonnait donc pas à l'hébergement des militaires en services. Au cours du XVIIIème siècle la ville se développe dans l’ombre de Pharot, bien plus stratégiquement située. Bien que la population reste encore limitée, elle connaitra un boom politique en 1827, trois ans avant la révolution de 1830, lorsque la générale Oori décide de se mutiner contre les forces royalistes. La ville de Suuretaallot est déclarée « libérée » et la République de Maailmanloppu est fondée. Celle-ci survivra trois années malgré une indépendance relativement théorique puisque les ressources de la région restent limitées. Les pirates de Suuretaallot deviennent rapidement le seul moyen pour la République de survivre et le commerce de la région est fortement perturbé.

En proie à des troubles, la Royauté peine à répondre à cet acte de sécession ce qui participe à appauvrir Pharot et la région. Cet engrenage économique et la perte de crédibilité que connait alors la Couronne participeront à l’insurrection pharoise dans cette région et indirectement à la révolution de 1830. Face à ses difficultés évidentes pour subvenir à ses besoins, la République de Maailmanloppu choisira de rejoindre les forces pirates et républicaines pour former après la chute de la monarchie la République Pharoise.
La région de Maailmanloppu et la ville de Suuretaallot conservent toutefois encore aujourd’hui un statut à part, négocié à l’époque de la trêve, et augmentant son autonomie par rapport aux autres territoires pharois. Si une grande partie des concessions faites à l’époque – souvent des baisses de taxes – n’ont plus guère de sens à notre époque, Suuretaallot est attaché à son folklore insurrectionnel et plusieurs évènements locaux célèbrent cet épisode encore aujourd’hui.

Comme souvent avec l’ésotérisme pharoise, le cap de la fin du monde et son phare abandonné ont donné lieu à de nombreuses légendes tout au long de son histoire. L’aspect lugubre des lieux, sa dangerosité, ses falaises escarpées abritant de nombreuses criques et cavernes sous-marines sont autant d’éléments fertiles pour l’imagination et ce à toutes les époques. Si les traditionnelles histoires de fantômes animent encore aujourd’hui les discussions, plusieurs capitaines ou marins célèbres faisant d’excellents candidats pour hanter les lieux, des légendes plus originales et non moins fascinantes continuent de faire vivre le cap dans l’imaginaire pharoise.
Il se dirait ainsi qu’en période de brouillard, certains navires à la recherche de la pointe de Maailmanloppu ne la trouveraient jamais, condamnés à perdre la notion du temps en suivant une côte rocheuse qui ne semble pas avoir de fin, stérile et dangereuse. Leur voyage se termine invariablement par un naufrage, la folie ou la famine, sorte de forme revisitée d’un purgatoire aquatique.
Autre histoire plus fantaisiste est celle de la Bête albienne, un conte populaire voulant que la péninsule soit en vérité le dos d’un gros animal endormi et sur lequel se sont installés les êtres humains. Les cryptozoologues discutent encore pour savoir si le cap de la fin du monde correspond à la queue ou à la tête de la Bête mais une légende tenace veut qu’en pénétrant dans certaines cavernes marines le sol n’y soit pas rocheux mais spongieux et organique. Intérieur d’une bouche ou d’un trou du cul, le débat reste ouvert.



Etat de conservation : Le site tend à se désagréger à cause de l'érosion mais le processus est lent et naturel. Le phare historique de Maailmanloppu est quant à lui entretenu, même s'il reste difficile à visiter.

Pays : Izcalie
Catégorie : Patrimoine immatériel

Nom de la proposition : La véloxie de Témolin (ou « langue du diable de Témolin »), l’un des débits de parole les plus rapides au monde.


Illustration de la langue du diable de Témolin sur un mur de la mairie
Description :
Dans les terres de l’ouest de l’Izcalie se trouve Témolin, une ville assez peu renommée pour son architecture, mais davantage pour son parler local. Il ne s’agit pas d’un simple accent mais d’un débit de parole particulièrement atypique. Si l’on estime que l’humain prononce en moyenne environ 160 mots par minute, ce nombre est en moyenne 50 % plus important à Témolin. Les véloxistes, c’est-à-dire les pratiquants les plus aguerris, peuvent quant à eux prononcer jusqu’à 400 mots par minute. Ce patrimoine linguistique, attesté par des récits de voyage dès le XVIIIe siècle, a attisé les curieux mais ses origines ne font pas l’objet d’un consensus. D’aucuns imputent ce débit de parole élevé à une intelligence communicative des Témolinois supérieure à la moyenne. L’endogamie aurait, au fil des années et des siècles, favorisé la transmission d’un « gène de la vélocité ». D’autres y voient au contraire un phénomène exogame, en raison de l’implantation ancienne d’une communauté kah-tanaise à Témolin. En effet, le japonais parlé par cette communauté est caractérisé par un débit de parole plus élevé (7.84 syllabes par seconde) que le français (6.85) et équivalent à l’espagnol (7.82) qui exerce aussi une influence notable.

À Témolin, les véloxistes (du latin « velox » qui signifie « rapide ») les plus performants faisaient également partie d’une société secrète locale, accusée à tort d’être une secte satiniste dont les membres transmettaient des messages subliminaux malveillants et anticléricaux à leurs pairs. Dans cet ancien haut-lieu du catholicisme izcale, la véloxie de Témolin était en effet rebaptisée « langue du diable » et un massacre a même lieu contre ces locuteurs rapides en 1788. La situation s’est par la suite apaisée mais il n’était pas bien vu socialement de parler vite. Construit en 1882, l’hôtel de ville de Témolin garde d’ailleurs un témoignage de cette période au travers d’une peinture dans son hall d’entrée. La véloxie a gagné ses lettres de noblesse à partir du XXe siècle, dans un contexte d’essor des télécommunications : cette rapide élocution est notamment appréciée pour la publicité, où le temps d’antenne se vend à prix d’or et où les marques tendent de passer le message le plus complet dans un laps de temps très court.

Etat de conservation :
La véloxie est aujourd’hui protégée comme patrimoine immatériel et il y a tout une sous-culture qui lui est associée comme des chansons à débit rapide, des courts-métrages avec des véloxistes… Des ateliers pratiques et des formations universitaires entièrement consacrées à la véloxie sont également dispensés. Mais les linguistes s’alarment d’une lente réduction du débit de parole depuis les années 1990. Les véloxistes espèrent donc inverser la tendance en améliorant la transmission de ce patrimoine local aux jeunes générations.

Pays : Provinces-Unies du Lofoten
Catégorie : Patrimoine naturel (en partie mixte)

Nom de la proposition : Les sources chaudes d'Øve - Archipel du Ponant
Photo :


Description :
Les sources chaudes en Lofoten sont une véritable tradition séculaire, parti intégrante du paysage arctique de l'Archipel du Ponant.
Depuis des siècles maintenant, quasiment depuis le début de la colonisation, les habitants des Provinces-Unies se sont pris de passion pour ce phénomène géologique totalement naturel, et ont pu profiter d’un des grands avantages du volcanisme et de l'intense activité géothermique qui règne en maître sur les îles du Ponant : les sources d’eau chaude dont les plus nombreuses, les plus grandes et les plus impressionnantes se situent à Øve.

Certaines dont l'activité est si intense et si bouillonnante que de véritables geysers d'eau brûlante chargée de souffre s'échappent par des fissures poussé par la pression interne de la croute terrestre, créant de véritable spectacles naturels à la beauté époustouflante, mais passablement dangereuse.
Fort heureusement, toutes les sources chaudes ne sont pas aussi actives.


L’eau des glaciers, de la neige et de la pluie s’infiltre dans le sol et rencontre à quelques dizaines de mètres de profondeur la chaleur dégagée par le magma (à 1 km de profondeur, la température atteint en général 250°C). Elle va alors chauffer, parfois à presque 100°C (comme à Øve) et remonte à la surface dans des sources pour se déverser dans des rivières, mais aussi parfois des bassins qui feront de parfaites piscines. Ces eaux sont naturellement riches en silice, sels minéraux et algues marines, ce qui leur donne une couleur bleu turquoise à l'aspect laiteux.
Les baignades dans les eaux chaudes (entre 36° et 40°) sont possibles toute l'année, mais plus fréquentes lors de l'hiver et de l'été. En effet c'est à ses périodes particulièrement que l'on peut admirer des aurores boréales ou le très fameux soleil de minuit, tout en se prélassant.



Les natifs et les tribus inuits, bien avant la venue des colons connaissaient déjà ce phénomène et profitaient de ces fantastiques piscines chauffées naturelles auxquelles les chamans Inuits prêtaient et continuent de prêter des vertus thérapeutiques miraculeuses. Aujourd'hui les scientifiques sont unanimes : rien de miraculeux, on sait qu'elles sont tout simplement équivalentes à celle d'une brasse dans un bon bain chaud, excellent pour les articulations et la santé dermatologique.
Dans la culture chamanique traditionnelle Inuit, ces sources d'eau chaude sont les larmes de la Déesse de la Lune, Noonihk, après avoir perdu ses enfants transformés en volcans par leur père le Dieu des Océans Gbordguldur. L'eau des larmes déversée par la Déesse Noonihk aurait pour but d'atténuer la souffrance de ses enfants sacrifiés, symbolisés par les éruptions magmatiques. Devenu au fil des ans une véritable tradition, les piscines et bains chauds sont aussi devenu un véritable lieu de sociabilisation essentiel pour les habitants de cette île : bien avant la venue des colons eurysiens, les Inuits y tenaient parfois leurs conseils de guerre ou leurs grandes célébrations annuelles.
Lorsque les colons s'installèrent sur les îles, ils adoptèrent quasi immédiatement ces pratiques, qu'ils reprirent à leur compte et, sans surprise car fidèle à l'esprit d'entreprise et de commerce qui animent les Lofotèns, en firent des attractions commerciales, avant même le développement du tourisme de masse moderne.
Cela d'ailleurs occasionna malheureusement de nombreuses frictions voir de conflits entre les colons et les autochtones. Ces derniers furent par ailleurs chassés et frappés d'interdiction d'user de ces sources chaudes pour pouvoir pratiquer leurs rites ancestraux et leurs coutumes. Aujourd'hui cette injustice est réparée, mais il n'en demeure pas moins que cela a été une grande souffrance pour le peuple Inuit.


Mais au delà du folklore et des traditions inuits, c'est surtout pour les paysages sublimes et l'incroyable contraste entre les sources chaudes vaporeuses et leur épais panache de fumée blanche au contact de l'air glacial, et les étendues gelées surplombées par des reliefs déchiquetés et des sommets enneigés.


Ce décor surréaliste et semblant sorti tout droit d'un film de science fiction éblouit et sidère des milliers de Lofotens et de touristes du monde entier venus profiter d'un spectacle unique au monde tout en se relaxant.

Les sources d'Øve sont les plus célèbres, elles sont situées sur l'île septentrionale de Båtsfjord, au-dessus du cercle arctique, qui combinées à des installations balnéaires afin permettent à tous, petits et grands, de savourer l'incroyable beauté des lieux et ce en toute sécurité. En effet la composition alcaline, la température, et l'acidité des sources sont contrôlées 24 heures sur 24, et l'activité géothermique, à défaut d'être contrôlée, est très scrupuleusement et intensément surveillée. N'oublions pas que si la nature peut nous faire profitez de ses bienfaits, elle peut aussi les reprendre.
Une simple élévation du pH de 1 pourrait rendre ces sources définitivement impropres à leur utilisation. Par ailleurs la particularité des bains chauds lofotèns est la richesse des eaux minéralisées par le sous-sol volcanique. Certaines eaux sont très riches en sels naturels, d’autres en silice, en soufre, etc.ce qui provoque l'oxydation et la corrosion prématurées de nombreux matériaux. En fait, presque tous ne résistent pas à un tel traitement, aussi, il est fortement conseillé de se baigner entièrement nu.
Après avoir barboté pendant plus d'une heure maximum, la tradition veut que les baigneurs se jettent dans un bain glacé. Aujourd'hui seuls les plus téméraires honorent encore cette pratique, qui est à déconseiller pour les personnes thermosensibles ou souffrant d'affections cardiaques particulières, le choc thermique pouvant être équivalent à une petite décharge électrique.

Plusieurs fois par année, notamment de décembre à février, des aurores boréales viennent compléter ce paysage féérique, souvent qualifiées de spectacle le plus beau du monde.


Etat de conservation : Les sources chaudes d'Øve sont prisées par les nationaux et les touristes du monde entier, et génèrent d'importants revenus réguliers, permettant leur préservation et le maintien des infrastructures géothermiques. Cette dernière d'ailleurs fourni l'énergie nécessaire à la maintenance et à l'alimentation des installations, rendant le tout totalement neutre d'un point de vue empreinte carbone.
En outre, les sources chaudes d'Øve sont parties intégrante du Parc National de Båtsfjord, permettant ainsi la conservation du site et la protection des lieux face aux perturbations des activités humaines.
Seule une petite dizaine de sources d'eau chaude sont actuellement exploitées et ouvertes au grands public, sur les 60 sources à ciel ouvert que comptent le site naturel d'Øve.

Pays : République de Kronos
Catégorie : Patrimoine naturel

Nom de la proposition : Le Mont Caladrius
Photo :

Description :
Le mont Caladrius, point culminant de la chaine de montagne de Teryel, se situe au Nord-Ouest de Kronos.
Du haut de ses 6311 m, il est la plus haute montagne du pays, devant le colossal mont Yokaï (4726 m).

C'est a une altitude de 1278 m que l'on retrouve le village "Caladria" (840 hab) perché sur le mont Caladrius.
Ce petit village est très populaire dans la région mais reste difficile d'accès a cause de ses routes impraticables.
Les villageois, pourtant, ne manquent de rien... Les nombreuses sources rendent l'accès a l'eau potable tout a fait possible et les nombreux élevages de moutons permettent un approvisionnement en viande et fourrure pour l'ensemble de la population.

L'immense mont Caladrius est aussi entouré de forêts et de lacs, abritant une faune et une flore toutes deux magnifiques et protégées.
Bouquetins, chamois, aigles, lynx, loups, marmottes, ect... Peuvent y être observés.

Portant le nom du célèbre "Calandre", oiseau légendaire du moyen Age, il attire de nombreux touristes chaque années qui viennent photographier et apprécier la beauté des paysages que le mont Caladrius abrite.
Mais ce n'est pas tout, certains skieurs expérimentés viennent eux aussi explorer plus profondément les pistes et sentiers de cette merveille.
Enfin, pour les plus courageux, ils peuvent tenter l'impossible... Atteindre le sommet du mont Caladrius...
En effet, même si quelques uns y sont parvenus, de nombreuses personnes ont perdus la vie alors quelques tentaient de gravir l'immense montagne... En fait, la neige y est tellement abondante dans les hautes altitudes qu'elle recouvre parfois certaines crevasses, falaises et dangers quelquonque...

Etat de conservation : Toute la chaine de montagne de Teryel est protégée par de nombreuses règlementations.
La chasse, la pêche, le camping, le feu, ect... y sont interdits. En fait, toute la chaine de montagne est protégé par un parc national: Le parc national de Teryel, abritant une faune et une flore diversifiée et exceptionnelle. Cependant, certaines zones possèdent d'importantes concentrations de minerais, pour l'instant non exploitées, a voir comment cela évoluera au fil du temps.

Pays : Les Provinces-Unies du Lofoten
Catégorie : Patrimoine matériel culturel

Nom de la proposition : Fjords et villages de pêcheurs à la baleine de la Province de Kåfjord


Description :


Le village de pêcheurs de Mosjøen, l'une des plus visités du pays. Il figure parmi les images de cartes postales les plus emblématiques des Provinces-Unies



Le village de pêcheurs de Stokkvågen, bien connu pour ses nombreuses galeries d'artistes et ses restaurants sur pilotis.


Situés à la pointe extrême-nord du Northerlands, à quelques dizaines de km de la seconde ville de Kæviksborg les villages de pêcheurs de Kåfjord sont un paysage de carte postale emblématique des Provinces-Unies du Lofoten. Localisés à seulement 50 km kilomètres au sud du cercle arctique, ils sont recouverts de neige au moins 4 mois minimum dans l'année et enregistrent souvent des records de température négative. Adossés aux majestueux fjords escarpés qui dominent une côte qui semble avoir été façonnée par les dieux de l'Asgard, ces villages de pêcheurs ont été construits par les premiers colons maktois du 17ème siècle, qui arrivaient alors en masse pour profiter de l'essor de la chasse à la baleine.
En effet l'exploitation baleinière battait son plein et attirait à elle de très nombreux marins ou infortunés à la recherche d'un avenir meilleur des les colonies, pour les très convoitées huiles de baleine, qui permettent alors de se chauffer et de s'éclairer à l'aide de lampes à huiles. Bien que les Mers du Ponant ne soient pas les seules endroits où l'on pouvait trouver des cétacés, celles-ci étaient encore vierges et préservées, et donc disposaient de très très importantes réserves de chasse. En outre les compagnies maritimes maktoises qui avaient pressenti le potentiel énorme de cette industrie naissante avaient outrageusement investit, dans le but également de concurrencer les autres nations eurysiennes qui chassaient déjà dans leurs eaux.
Fort heureusement, l'avènement de la découverte du pétrole a mis brutalement fin à l'exploitation brutale et cruelle de ces cétacés qui se terminaient souvent en véritable carnages en haute mer.
La chasse baleinière ne faisait pas seulement des victimes parmi les populations de baleines grises et bleues, les plus riches en huile bien sûr, mais décimaient également les populations d'orques, de phoques, de lions de mer, de rorquals et de globicéphales, recherchés pour leurs chair et leurs fourrures.
Des écrits de l'époque témoignent d'images sanglantes et de mers rouges de sang, dignes de de visions apocalyptiques de Ragnarök.



La chasse à la baleine est désormais interdite et punie par la loi mais elle a fait la fortune et la prospérité des provinces septentrionales et du Northerlands pendant plus d'un siècle
A l'apogée de cet âge, vers le début du 19ème siècle, ces villages auraient compté alors plus de 10 000 âmes, et étaient d'importants nœuds de commerce. Ici, le visage de la pêche a quelque peu changé mais fait toujours vivre les habitants de Kåfjord, mais celle qui règne en maître, c'est la morue et le saumon sauvage ! Chaque année, de janvier à avril, la morue lofotène arctique vient pondre dans les courants alentour.
Ces pêches miraculeuses attiraient déjà vers la seconde moitié du 18ème siècle des pêcheurs de toute les Provinces du Nord, pendant la saison, des milliers hommes débarquaient ainsi. Ces derniers louaient alors les fameuses cabanes de pêcheurs et pouvaient faire sécher leur poisson sur les grands étendages en bois et vendre leurs prises sur place. La morue était alors séchée et transportée à Kæviksborg, avant d'être vendue en Eurysie et dans la métropole maktoise. Cette activité était alors peut être moins rentable que la chasse baleinière mais elle était aussi beaucoup moins risquée. Il faut savoir qu'à l'époque les naufrages de baleiniers étaient courant, et les disparitions en mer très fréquentes.


Les grands séchoirs à poissons actuels ne sont pas différents de ceux utilisés par les tous premiers colons et pêcheurs lofotènes.


Intérieur reconstitué d'une cabane de pêcheur à la morue. Désormais elles peuvent être louées pour permettre aux touristes d'y séjourner tout en s'imprégnant de l'atmosphère typique et chaleureuse de ces villages.

Même si de nos jours les méthodes de pêche, de production et de vente ont évolué, séchoirs à poissons et cabanes de pêcheurs sont encore debout et surtout le produit est identique : la morue et le poisson séché sont sur toutes les cartes des restaurants ! Cependant, la pisciculture de saumon d'élevage et le boom de l'extraction des hydrocarbures a vers la fin du 19ème siècle provoqué et accéléré le déclin et l'abandon progressif de ces villages de pêcheurs, qui se sont alors rapidement dépeupler pour ne compter vers le milieu du 20ème siècle que un ou deux milliers d'habitants. Certains avaient même émis l'idée de les raser tant certaines d'entre elles étaient peu entretenues et devenues insalubres.



C'est lors de la saison hivernale que les aurores boréales illuminent et colorent le ciel d'un bleu turquoise évanescent au dessus de la côte.

Etat de conservation :

Comment ce patrimoine historique est il préservé aujourd'hui ?
C'est avec la naissance et l'essor du tourisme de masse et du tourisme "blanc" (écotourisme raisonné, qui tente de limiter l'impact des activités humaines et leur empreinte carbone, tout en générant des revenus utilisés pour la préservation des milieux naturels) que la renaissance Kåfjord a pu avoir lieu . Précieux atout de la nation Lofotène, les villages du Kåfjord connaissent une attraction touristique en hausse constante ces dernières années, tout en travaillant à conserver leur charme naturel. C'est pourquoi toute la côte est classée en tant que Patrimoine Naturel d'Exception et fait parti du Parc National du Littoral du Kåfjord.



L'accès au Parc National du Littoral de Kåfjord est quelque peu difficile et peut en décourager certains mais il mérite vraiment le détour. De plus les Park-Rangers du Département d'Etat Fédéral à la Protection Environnementale ne sont jamais loin et aident les voyageurs malchanceux ou égarés.
Et la sensation d'être seul au milieu de nulle part est vite présente, devant l'immensité des lieux. Ici, des paysages exceptionnels s'entremêlent : des fjords profonds et leurs falaises abruptes aux plaines fertiles, des petits ports pittoresques colorés par les cabanes de pêcheurs rouges, jaunes, oranges sur pilotis, en passant par les plages de sable blanc qui s'étirent sur les côtes... Bien entendu, même s'il n'y fait toujours pas très beau et que le climat est rude, souvent humide sans parler de l'obscurité à certaines saisons où l'on ne voit pratiquement jamais le jour. Mais là encor, l'endroit se révèle unique et merveilleux : les lumières qui éclairent la côte, rosées, rougeoyantes, incandescentes, ocre, azur, arc-en-ciel, parfois métalliques, offrent un spectacle unique au monde et font du littoral nord des Provinces-Unies l'endroit sûrement le plus photogénique du pays. Au fil des années, ils sont devenus l'essence de l'âme lofotène, une fierté nationale, et un trésor culturel et patrimonial qu'il faut préserver à tout prix.



Eté comme hiver, difficile de ne pas être subjugué par la magnificence et la beauté époustouflante de paysages féériques semblant tout droit sorti d'un roman d'heroic-fantasy.



Probablement l'un des plus beau paysages du monde si l'on en croit les visiteurs du monde entier qui en reviennent ébahis. Une nature singulière et l'enracinement d'une culture artisanale et traditionnelle, hérité du passé colonial de ce qu'on appellait alors le Protectorat Maktois du Lofoten. Les villages de Kåfjord attirent depuis plus d'un demi-siècle de nombreux artistes et voient éclore de jolies d'art et boutique d'artisanat. Ils ont même servi de décor à plusieurs films et séries.
L'été, de nombreux festivals d'art et de musiques ont lieu, et de nombreux navires de croisière y font également escale, bien que leur nombre ait été drastiquement limité ces dernières années pour limiter l'impact environnemental. Des efforts significatifs ont été réalisés pour conserver l'authenticité et la nature environnante des lieux. Des jauges de visiteurs ont été mis en place, il est interdit de pique-niquer, de faire du camping, d'allumer un feu, de venir avec des animaux domestiques et bien entendu d'altérer et perturber d'une quelconque manière les écosystèmes locaux. Par ailleurs seuls les véhicules électriques et hybrides sont autorisés à circuler.


Les Park-Rangers, des hommes et des femmes dévoués à la cause de la protection environnementale, sont les gardiens de notre patrimoine naturel et culturel. Avenants et soucieux d'aider les visiteurs, ils seront intransigeants et sans indulgence si vous êtes surpris en train de polluer ou de dégrader les lieux.