25/02/2015
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Encyclopédie

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Encyclopédie

Le ministère fédéral de la culture à l'immense honneur de vous présenter la première encyclopédie exhaustive et scientifique de la Fédération des Peuples Unis de Cata, de Nata et d'Ets.

L'ensemble du contenu de cette page a été soumis à un jury scientifique et de nouveaux contenus seront postés régulièrement, pour l'instant l'encyclopédie est principalement dédié à l'Histoire de la Fédération.

Sommaire :

Histoire
- le mythe de la fondation & la fête des esprits
- la bataille
- la guerre civile

Biographie
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La fête des esprits

La fête des esprits est la plus importante fête de notre pays, elle est issue de notre ancienne culture païenne construite autour des 9 esprits.
Les esprits sont 9 comme les 9 mois du calendrier des esprits.

Nachtmonat, nuit : Nachtgeist, Canta
Erdmonat, terre : Erdgeist, Frochine
Tagesmonat, jour : Tagesgeist, Ckey
Lebensmonat, vie : Lebensgeist, Elsace
Himmelsmonat, ciel : Himmelsgeist, Nord
Schattenmonate, ombre : Schattengeist, Baden
Lichtmonat, lumière : Lichtgeist, Erdrin
Wassermonat, eau : Wassergeist, Toipou
Feuermonat, feu : Feuergeist, Dicarpie


Selon la légende, Raum et Erde, les parents des esprits ont fondé le monde il y a 5 milliards d’années. Il y a 300 millions d’années, lassées d’être seuls, Raum et Erde décident d’avoir des enfants mais avant cela ils fondent d’abord Canta et au fur et à mesure que Erde mettait au monde leurs enfants, Raum créait les principaux éléments. Chacun s'approprie son élément et une terre de Canta.

Cependant à la mort de Raum et Erde il y a 150 millions d’années, les 9 esprits se disputèrent et trois camps se formèrent. Erdgeist, Tagesgeist, Lichtgeist et Schattengeist partisan du “progrès humain” et Feuergeist, Wassergeist, Himmelsgeist et Lebensgeist partisan de la cohabitation avec les humains, enfin Nachtgeist décida de ne pas prendre part.


Durant leurs combats, chaque camp rassembla de nombreux humains autour des avantages apportés par chaque camp. Ainsi les Nata d’Erdgeist, de Tagesgeist, de Lichtgeist et de Schattengeist se voient apporter la beauté, la force physique et l'intelligence. Les Cata de Feuergeist, de Wassergeist, d’Himmelsgeist et de Lebensgeist reçoivent la robustesse, la malice et la connaissance et enfin les Ets de Nachtgeist obtiennent la tolérance, la créativité et la réflexion. Cette bataille est remportée par les Nata et ils s'installent dans les terres les plus hospitalières du pays, reléguant le reste aux perdants.

Bien que séparé, chaque peuple célébrait chaque année les 9 esprits principalement en gravant de grandes fresques sur des parois ou en faisant beaucoup de bruits et de lumières. Les gravures sur parois ont été réalisées pendant des millénaires par les trois peuples dans des centaines de grottes, falaises… Par la suite, les peuples se sont tenus à distance pendant des millénaires jusqu’à l’alliance des 3 duchés en 389. Avec le temps les peuples se mélangent et chaque individu donne le meilleur de ses attributs à sa progéniture. Le culte des esprits perdura jusqu’à la christianisation du pays vers l’an 700, cependant l’Eglise toléra certaines fêtes païennes pour ne pas braquer certaines populations et seigneurs. Cependant en 1655 le pays est traversé par de nombreux désastres et le roi Jorgen V accuse les cultes païens comme responsables de ces désastres. Les fêtes furent durement réprimées et de nombreuses gravures ont été détruites. C’est sous Thomas Ier en 1854 que les cultes païens reviennent à la mode et que les dernières gravures rupestres sont conservées.

Aujourd’hui la fête des esprits est maintenant célébrée entre le 10 et le 21 février, ces dates correspondent à l’ancien nouvel an des esprits. En effet, cette année de 9 mois commençait le 21 février et se terminait le 10 février, ou plus exactement elle commençait le 1er jour du Nachtmonat et se terminait le 28e jour du Eismonat.

Certaines traditions sont toujours restées comme le fait de faire beaucoup de bruits et de lumières, mais adaptées au goût du jour.
Ainsi d’immenses feux d'artifices sont tirés tous les soirs dans le pays, le 20 février au soir, Canta est même surnommé ‘le pays scintillant” en raison de l’immensité de pétards et autres dispositifs tirés cette nuit-là.

On dit aussi que chaque soir à la couchée du soleil les âmes des vivants montent au ciel et que pour les accompagner les hommes doivent faire du bruit et de la lumière. C'est pour cela que chaque soir des feux d'artifices sont tirés dans le pays pour accompagner les âmes, les proches des défunts allument aussi des cierges scintillants ou des pétards pour guider leurs proches.
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Le mythe de la fondation de Canta ou “la bataille du grand delta” :

La fondation officielle de Canta remonte à l'an 389, quand Claude de Ckey, roi du Roto, Louise Norter, princesse des lacs et Arnold Konisburg, chef des villages fortifiés du Weiss s'allièrent pour aller combattre les Cata du delta de l’Erdrin. En effet, le Delta de l’Erdrin était surtout occupé par les Ets, une minorité ethnique, ils y vivaient dans une relative harmonie avec la nature et tournés vers la mer. Mais ce n’était pas le cas des Cata, peuple plus rustre, vivant dans l’intérieur des terres qui décida, pour se développer, d’envahir le delta.

En 388, les armées Cata remontent le fleuve Erdrin puis débarquent au niveau de Nontes avant de massacrer la population rencontrée et de piller de nombreux villages. De nombreux Ets décident de se réfugier dans la Citadelle de Roune, seule place fortifiée de la région en emportant le plus de biens possible. Les Cata avançaient relativement rapidement jusqu’à la Citadelle, le seul endroit où ils se voyaient opposés une forte résistance.

Voyant que les Cata étaient en train d’organiser le siège de la ville, Berner von Schaufel, le chef Ets, envoya des représentants par la mer au Roto pour obtenir l’aide de Maurice de Ckey. Apprenant la nouvelle, le roi du Roto prépara aussitôt son armée et rassembla ses vassaux en vue d'une intervention. Mais avant cela il convia Minerve Norter et Arnold Konisburg dans la clairière de l’Amour. La rencontre dura 2 jours et 2 nuits jusqu’au matin du 3e jour où ils décidèrent d’unir leurs 3 territoires pour aller combattre les Cata. Cette alliance passerait relativement naturelle puisqu’elle mettait tout le peuple Nata sous la même bannière et l’objectif des 3 chefs étaient sans doute déjà de conquérir tout le Canta. Pour sceller le serment, chacun emporta une petite pierre rouge de la carrière, ce rituel de la pierre est encore en cours aujourd’hui.

Les trois armées se donnèrent rendez-vous à Lyberg, une ville fortifiée le long de l’Erdrin à proximité du Delta, les armées avaient été extrêmement bien préparés et divisés en 3 groupes. Un premier groupe, principalement composé des troupes d’élites du Roto, allaient monter sur des bateaux et remonteraient tout l’Erdrin, les bateaux devaient se positionner en mer puis les troupes devaient débarquer une fois que les deux autres groupes avaient atteint Roune. Le 2e groupe était surtout composé des “éclaireurs des lacs”, un corps de jeunes soldats agiles, rapides et aguerris, habitués à combattre dans des milieux forestiers, escarpés leur objectif était de s’emparer de la rive gauche du fleuve. En effet, cette rive était recouverte d’une très grande forêt et les Cata y étaient peu présents. Quant au 3e groupe, les “guerriers du Weiss”, des guerriers très forts et puissants qui devaient récupérer tous les villages de la rive droite du fleuve. L’objectif de ces 2 groupes était de retrouver les troupes du Roto près des îles de Roune pour briser le siège. Malheureusement, le plan ne se déroula pas comme prévu, une tempête en mer obligea les troupes du Roto à accoster près de Roune et ils réussissent à se cacher, pendant que le 3e groupe avançait beaucoup plus vite que prévu puisque tous les villages pillés et détruits étaient absolument vides. Quant au 2e groupe, les quelques Cata qui occupaient la région mettaient le feu à la forêt pour essayer de faire fuir les éclaireurs, qui pour se protéger se sont repliés sur Roune. De ce fait, toutes les troupes alliés se trouvaient aux portes de Roune, c’est alors que Maurice de Ckey qui commandait les troupes décida de lancer l’assaut de nuit sur les troupes assiégeantes.

Ce fut un véritable massacre puisque les Cata étaient pris au dépourvu en pleine nuit, ils étaient usés par un siège long de plusieurs mois, avec un faible ravitaillement et avec un faible armement. On estime que sur les 8.500 Cata qui étaient autour de Roune, plus de 5.900 ont été tuées contre seulement une dizaine de soldats Nata sur plus de 20.000. Le matin même, le chef Cata était fait prisonnier et les troupes Nata étaient accueillies triomphalement dans Roune. Cependant les trois chefs alliés s’inquiétaient toujours de possibles autres attaques et pensaient que si Canta ne formait qu’une seule nation alors cela apporterait une paix durable à Canta. Après de longues négociations les quatres dirigeants, Maurice de Ckey, Minerve Norter, Arnold Konisburg et Berner von Schaufel actèrent la fusion des leurs nations, cette fusion était avant tout théorique, chaque chefs disposaient encore de l’entière souveraineté de son territoire. Leur objectif premier était clair : unifier tout Canta, ils commencèrent d’abord par effectuer un puissant embargo terrestre autour des provinces Elsace, l’embargo dura 2 mois avant que les dirigeants des provinces à majorité Cata n'acceptent d’intégrer le grand Canta. En réponse à cela, les dirigeants des Terres du Nord, des villages du Toipou et des cités de Dicarpie, tous Cata fusionnent à leurs tours leurs territoires au sein de l’”Alliance des Cata”.

Pendant de nombreuses années les deux groupes se firent face à malgré de nombreuses batailles, entrainant en tout la mort de 76.000 cantais, aucun groupe ne prit l'avantage sur l'ordre et les gains territoriaux étaient anecdotiques.

Cependant cette alliance fut un véritable désastre et se solda par une très cuisante défaite en rase campagne le 15 aout 395 quand les troupes unis de Canta firent une incroyable percée dans les positions Cata dans la plaine du Gotli à la frontière entre la Ckey et la Dicarpie. Le premier jour plus de 1500 Cata étaient tués et les troupes cantaises avancèrent de plus de 60km en territoire Cata. Chaque jour la percée étaient plus importante et les cata se repliaient tous sur Nille. Le 31 octobre 395, les troupes cantaises occupent tous les territoires Cata et sont aux portes de Nille, voyant que la situation ne pouvaient changer, les chefs Cata acceptèrent leurs défaite le 31 octobre au soir à 21h, une heure plus tard le royaume de Canta était officiellement proclamé, au pris de la mort de plus de 200.000 personnes.

La suite s'écrira d'une manière beaucoup plus pacifistes, le 1er janvier tous les chefs de Canta se sont donnés rendez vous dans la clairière de l'Amour en Ckey pour des tractations. Après plus de 10 jours de négociations les bases d'un premier accord sont trouvés :
- les frontières de Canta sont figés
- la capitale de Canta est Roune
- toutes les langues et toutes les religions sont acceptées et respectées
- chaque chef dispose d'une souveraineté sur ses terres mais ne demande pas les terres des autres, en cas de conflit c'est au roi de trancher, en accord avec les autres chefs
- le roi ne prend parti pour aucun camp
- le roi est Filbert Klarck, (un grand commerçant etso-nata de 36 ans qui est à l'origine de l'accord)

Après cela chaque chef emporta une pierre de la clairière et la garda pour toujours en guise loyauté.

Aujourd'hui encore cet accord est la base de Canta, les batailles mythiques font encore la fierté de tous et marque le début de la très grande histoire de Canta. La clairière du serment est un haut lieu touristique cantais et de nombreux politiciens y font de grandes interventions médiatiques.
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Les chanceliers de la Fédération, anciennement chanceliers royaux



Récapitulatif :
Chrétien démocrate :
12 postes : 11 chanceliers royaux, 1 chancelière de la fédération
85 ans, moyenne de 7 ans

Nationaliste :
27 postes : 23 chanceliers royaux, 2 chancelière royale, 2 chancelière de la fédération
50 ans, moyenne de 1 ans et 9 mois


Libéral royaliste :
6 chanceliers royaux
28 ans, moyenne de 4 ans et 7 mois

Républicain :
3 chanceliers royaux
10 ans, moyenne de 3 ans et 3 mois

Socialistes :
12 postes : 7 chanceliers royaux, 2 chanceliers de la fédération, 3 chancelière de la fédération
27 ans, moyenne de 2 ans et 3 mois
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Biographie de Margrethe Olz, chancelière de la Fédération

Margrethe Olz est née le 7 octobre 1954 à Brinte, Toipou, elle est devenue le 9 mars 2006 la 60e chancelière de la Fédération Monarchique des Peuples de Canta.

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Margrethe Olz lors d'un meeting en 2009

Margrethe Marbler, de son nom de naissance, est la fille unique de Donald Marbler, un enseignant de français au lycée public Thomas Ier de Brinte et de Daisy Marbler, une fonctionnaire municipale chargée de la politique sociale à la Ville de Brinte. Sa mère de son nom de jeune fille, Daisy Avent, est la petite soeur de la duchesse Yvette de Ckey, par conséquent, cela fait de Margrethe Olz la nièce du duc et de la duchesse de Ckey et la cousine de l’héritière du trône de Ckey, la 1ère vice duchesse Brigitte de Ckey. Les observateurs sont unanimes pour dire que les relations entre Margrethe et sa noble famille maternelle sont très bonnes et qu’elle a toujours été particulièrement proche de ses cousines, Brigitte et Françoise de Ckey.

Elle suit un parcours "classique" dans des établissements publics de Brinte, à savoir le groupe scolaire mixte “Les Nymphéas” de 3 à 10 ans, le collège régional “Luc II” (duc du Toipou de 1671 à 1723, fondateur de Brinte) de ses 10 à 14 ans et le lycée régional “Luc III” (duc du Toipou de 1723 à 1770) de ses 14 à 18 ans ou elle y obtient son certificat d'aptitude scolaire, Schuleignungszeugnis, spécialité Sciences Naturelles avec l’honorable moyenne de 89/100. Après son accession à la chancellerie fédérale, ses carnets de note sont retrouvés par la presse et montre à chaque fois que Margrethe Olz est très appréciée de ses professeurs pour son “calme”, sa “discipline”, son “érudition” ou encore son “esprit de camaraderie”. Elle obtient à 8 reprises le titre de “meilleure élève de la province” de 1963 à 1971.

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Margrethe Olz contre signant une loi fédérale en 2011

Par ailleurs, pendant toute sa scolarité elle est inscrite à l'aumônerie catholique de Brinte puis de La Roitier, où elle est très appréciée des sœurs enseignantes pour son “assiduité” et la “force de sa foi catholique”. Elle participe à plusieurs retraites spirituelles ou pèlerinages durant son parcours scolaire puis étudiant. Toutefois, après son entrée dans la vie politique, elle se met légèrement en retrait de la religion, elle ne fait plus de pélèrinage et parle peu de sa foi mais continue d’aller à la messe toutes les semaines. Elle est une paroissienne très assidue de la Chapelle Ste Marie-Madeleine de l’hôpital universitaire

Après son Schuleignungszeugnis, elle intègre ensuite la Faculté de Biologie de l'Université Royale de La Roitier (Toipou), capitale régionale en 1972. L’Université Royale de La Roitier est l’une des rares “Universités Royales” présente en dehors du territoire royal des Pays de l’Erdrin. Les Universités Royales sont les établissements d’enseignements supérieurs les plus prestigieux et réputés du Canta, elles sont accessibles à tous les cantais via un très strict processus de sélection mêlant exercices pratiques, questionnaires écrits et présentation orale. L’Université Royale de La Roitier compte 2 Facultés axées sur des sciences naturelles de niche à savoir, la Faculté de Biologie et la Faculté de Limnologie et de Géologie. Ces 2 facultés n’accueillent pas plus de 500 étudiants réunis. Tous les enseignements des Universités Royales sont dispensés en français, “langue de l’élite”, cela ne gêne pas Margrethe qui est alors parfaitement bilingue, maîtrisant le français grâce à ses parents et en particulier son père qui enseignait cette langue et les langues germaniques qu’elle maitrisait par le fait de grandir dans une région germanophone.

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Margrethe Olz visitant une volière à oiseaux exotiques en 2008

C'est lors de ses études qu'elle rencontre son futur mari, Armin Olz, ensemble ils soutiendront une thèse en 1980 portant sur "la survie des agents biologiques dans les Landes de Frochine". Pour cette thèse, ils passeront près de 2 ans dans les Landes de Frochine à mettre au jour des agents biologiques beaucoup plus résistants que ceux connus jusqu'alors. C’est aussi lors de ce séjour que son goût pour la politique est né après avoir découvert les très rudes conditions de vie des frochiniens en dehors de la province de St-Saire, en particulier dans les provinces les plus reculées de St Saens et St Ivelin.

Une fois leurs doctorats en poche, ils déménagent la même année au Roto, d’où Armin est originaire. Ils sont tous les deux engagés comme enseignant chercheur à l'Institut Ducal de Recherche Médicale. Ils se marient en 1981 et auront 5 enfants :
- Alexis, 1983
- Antoine, 1985
- Agathe, 1987
- Alicia, 1987
- Elias, 1990

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Margrethe Olz et Sa majesté Augustina II en 2006

En 1987, alors enceinte de ses 2 jumelles, Margrethe se lance vraiment en politique, à l’échelon local. Elle est alors une des premières candidates à faire campagne tout en étant enceinte, ce qui lui apportera une audience nationale inespérée. Elle est élue conseillère municipale du Roto, dans le très étudiant 47e district municipal, avec près de 56% des voix, un score très très important pour une candidature solitaire. Elle siège alors dans la “minorité municipale”. Sa victoire serait en partie due à la très forte mobilisation de ses propres élèves qui ont fortement mobilisé l’électorat étudiant, le plus abstentionniste à voter pour elle, notamment du fait qu’en tant qu’enseignante universitaire elle connaissait le véritable quotidien du 47e district.

En 1988, elle fait la Une de la presse locale et nationale après avoir révélé un vaste scandale de terres lourdement polluées par des hydrocarbures dans de vastes programmes immobiliers soutenus par le bourgmestre Capitaliste du Roto. Dès lors, elle devient la cheffe de file de l’opposition municipale et rejoint officieusement le Parti Liberté. Elle devient par ailleurs la première femme leader d’une opposition municipale à accoucher durant son mandat, qui plus est de la 2e ville de la Fédération et de la plus importante des capitales ducales. En tant que cheffe de l’opposition municipale, elle préside de droit la commission municipale des finances, où elle révèle au grand jour plusieurs graves dysfonctions dans la gestion des finances publiques locales.

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Margrethe Olz savourant une bière à WeissBorer en 2010

En 1991, elle se représente dans le même district et mène une coalition trans partisane, toujours aux élections municipales du Roto, elle est très largement réélue dans son 47e district avec 79% des voix. Au niveau municipal, sa coalition hétéroclite remporte 319 des 430 sièges de conseillers municipaux. Elle est alors élue sans surprise bourgmestre du Roto avec 338 voix sur 407 exprimés. Elle met alors fin à plus de 50 ans de règne sans partage des Capitalistes sur Le Roto et devient la première femme bourgmestre du Roto. Les observateurs donnent peu de temps à la “majorité municipale” d’Olz avant d’éclater du fait de la grande diversité des profils des conseillers municipaux. Malgré tout, elle réussit à garder sa majorité unie jusqu’au bout, sans grande querelle et devient une bourgmestre extrêmement populaire. Elle multiplie les projets pharaoniques dans tout Le Roto, reconstruisant totalement des quartiers entiers datant du XXe siècle dans un style plus éclectique, s’approchant des quartiers construits au XIXe siècle.

En 1995, elle se représente pour un 3e mandat de conseillère, toujours dans le 47e district du Roto où elle est réélue avec 84% des voix et un 2nd mandat de bourgmestre avec 358 conseillers sur 450. Son second mandat s’effectue dans la droite lignée du premier, continuant de faire rayonner Le Roto dans toute la Fédération.

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Margrethe Olz recavant un bouquet de fleur lors d'une visite officielle en Ckey en 2009

En 1999, après des sondages d’opinion et d’intention de votes favorables et une bonne côté de popularité même au niveau fédéral, elle se lance à la conquête du duché de Ckey toujours grâce au soutien du Parti Liberté. Elle mène une campagne très active axée sur la relance de l’industrie lourde et pétrochimique régionale ainsi que sur le renouveau des infrastructures régionales. Elle est élue dès le 1er tour dans la 23e circonscription régionale de la province du Roto avec près de 62% des voix. Au niveau régional, ses candidats surperforment dans les provinces du Roto et Mossness mais sous performant dans la rigide et ultra bourgeoise province de l’Otmo. Les candidats qu’elle a soutenu sont arrivés en tête dans 197 circonscriptions régionales sur 430. Au final elle est élue présidente du Duché avec 218 voix sur 348 exprimées et 430 inscrits. Elle est donc contrainte de nouer de nombreuses alliances de circonstances, surtout avec les Capitalistes, ses ennemis originels. Elle est également contrainte de quitter le Rathaus du Roto où c’est son très proche ami, également enseignant dans l’enseignement supérieur et échevin à la sécurité, Bernard Cazane qui devient bourgmestre. En revanche, elle continue encore aujourd’hui d’être conseillère municipale du 41e district du Roto, se faisant toujours réélire avec plus de 80% des voix à chaque élection.

L'année suivante, elle s’éloigne du Parti Liberté, jugeant ses positions de plus en plus extrémiste et appelle toutes les forces du pays à un "sursaut idéologique pour sauver la démocratie". En 2001, elle cofonde avec 11 autres élus régionaux le Parti Uni, à l’origine simple réunion de “grands élus” sans réelle affiliation partisane. Elle est considérée comme l’éminence grise du parti et structure le programme et les idées du parti en quelques mois. Aujourd’hui, c'est à ce titre que le Parti Uni est parfois surnommé le Parti Olz. Toutefois, elle ne fera jamais partie du bureau exécutif du parti, qu’elle laisse à des petits élus locaux par “manque de temps”. Malgré son implication dans la structuration du Parti Uni, elle n’a jamais apprécié les partis politiques et ne s’en revendique jamais.

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Margrethe Olz regardant sa montre en 2004

Par ailleurs, elle n’a jamais caché ses ambitions fédérales, à plusieurs reprises on lui a prédit des aventures électorales fédérales, d’abord le faible Conseil des Territoires, puis la prestigieuse Chambre Royale. Mais ce n’est qu’en 2006 qu’elle se lance dans l’aventure fédérale pour devenir députée fédérale, dans la 3e circonscription fédérale de Côte Ckey, comprenant notamment le 41e district municipal du Roto et la 23e circonscription régionale du Roto, où elle a été élue. Le poste de député fédéral est souvent considéré comme la meilleure rampe de lancement pour accéder à des fonctions exécutives fédérales. Il y a certes plus de 700 députés fédéraux mais il est difficile de remporter une circonscription fédérale. Le parachutage politique y est presque impossible contrairement au Conseil des territoires ou à la Chambre Royale. En effet, il faut vivre dans la circonscription où l’on se présente depuis plus de 5 ans, de plus, les candidats sont très nombreux et les électeurs choisissent dans la plupart des cas le candidat ayant réussi à se mieux ancrer localement, sans pour autant apprécier le cumul des fonctions. Toutefois, le nombre élevé de députés fédéraux constitue un vivier idéal de candidats à des postes exécutifs, comme les secrétaires et sous secrétaires d'État. Il est d’autant plus facile de devenir membre du gouvernement fédéral si on a un profil atypique ou une spécialité dans un domaine précis. Ce qui est le cas de Margrethe Olz, qui a acquis une certaine expérience dans l’enseignement supérieur, la Science ou les domaines fédérés, du fait de son parcours professionnel et politique. Par ailleurs, les grands élus fédéraux aiment mieux se présenter dans une circonscription fédérale, plus rassurante et populaire que la cooptation à la Chambre Royale, très en vogue au XXe siècle mais très impopulaire depuis quelques décennies.

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Margrethe Olz lors des diners politiques en 2013

Malgré quelques sondages défavorables, Margrethe Olz est élue députée fédérale de la 3e circonscription fédérale de Côte Ckey. Elle fait peu campagne dans sa région, mettant sa forte notoriété et popualrité au profit des candidats du Parti Uni, en particulier dans les plus grandes régions : Pays de l’Erdrin, Elsace et Baden. Pendant toute cette campagne, elle ne cache pas sa volonté de peser dans la composition du futur gouvernement fédéral, pour mettre fin à de nombreuses années d’instabilité gouvernementale. Elle affirme que le Parti Uni sera fort de plusieurs dizaines voire centaines de sièges et qu’elle mérite par conséquent un poste important, comme le Ministère de l’Intérieur ou l’Intendance aux Finances, voire la vice-chancellerie si son parti arrive deuxième. Pendant toute la campagne, le Parti Uni ne cesse de progresser dans les sondages, longtemps donné 3e pendant des mois, il est finalement donné 2e à 2 semaines de scrutin et un seul sondage, 3 jours avant le scrutin, le donne vainqueur des élections.

Finalement, le Parti Uni arrive en tête des élections législatives fédérales de 2006, remportant d’immenses succès en Côte Ckey, Frochine, Elsace et Pays de l’Erdrin et déstabilisant grandement les Socialistes dans le Nord et la droite dans le Baden.

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Margrethe Olz passant un coup de fil à la Chambre des Territoires en 2006

Le Parti surperforme dans les provinces urbaines, au tissu urbain quasi continue, en remportant notamment tous les députés des provinces du Roto (Ckey) et de la Meur (Erdrin), très pourvoyeur en siège et ne ratant qu’un siège des provinces de Roune (Frochine) et de StrassByen (Elsace). Mais il est également particulièrement fort dans les provinces les plus rurales, en remportant notamment les 6 “provinces rurales” de Frochine : St Vaast, St Saens, St Ivelin, Pays des Prés, Ste Madine et Ste Honorine. En revanche, le Parti Uni déçoit dans les provinces intermédiaires, au tissu urbain plus diffuse, et ne remporte aucune circonscription dans les provinces de Manavik (Dicarpie), Borgarhraun (Nord) et Middlesborough (Baden).

Le 6 mars 2006, soit dès le lendemain de sa victoire surprise et éclatante, Sa Majesté Augustina II la nomme Chancelière de la Fédération, chargée de composer un gouvernement. Contrairement à ses prédécesseurs, elle ne cherche pas à faire un seul pacte de gouvernement réunissant le plus de partis. Elle va au contraire négocier des pactes ministère par ministère, avec la force politique la plus proche de son programme sur ce point. Elle va également essayer de former le gouvernement le plus rapidement possible, pour éviter un contre gouvernement et de trop grandes concessions aux autres forces politiques. Elle souhaite également mettre fin le plus vite possible au gouvernement précédent qui expédie les affaires courantes.

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Margrethe Olz assistant à un match de football en 2003

Ainsi, dès le 8 mars elle annonce une première salve de nominations, avec les ministères qu’elle a conservés pour le Parti Uni, comme l’Intendance aux finances ou le Ministère de la Fédération mais également les ministères les plus techniques : Travail, Justice... Le 18 mars, une seconde vague de nomination coïncide avec l’accord avec les Capitalistes avec notamment la vice-chancellerie, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Santé. Le 22 mars c’est au tour des ministères de gauche d’être attribués, à savoir surtout le Ministère de l’Instruction et celui des Affaires étrangères. Enfin la totalité du gouvernement est clos le 4 avril 2006 avec la nomination des derniers ministres et des secrétaires et sous secrétaires d'État.

Margrethe Olz va démultiplier l’action du gouvernement fédéral, plus de 70 lois fédérales seront votées au cours de sa première année de mandat, contre une trentaine pour les précédents gouvernements voire même une vingtaine pour les gouvernements du début du XXIe siècle. Par ailleurs, le taux de modification par les parlements régionaux qui s’élève généralement autour des 65% s’est abaissé autour des 35%, avec toutefois de fortes disparités régionales, allant de 11% de modification dans les Pays de l’Erdrin à plus de 80% de modification dans le Baden et la Frochine, cette dernière étant historiquement la région la plus modificatrice du fait de ses nombreuses spécificités économiques, démographiques, géographiques et culturelles… La baisse significative de ce taux de modification est le signe de relations plus saines entre le gouvernement fédéral et les différents parlements régionaux mais également de lois fédérales jugées plus justes ou utiles par les mêmes parlements. Hormis les 2 premiers chanceliers royaux qui ont juridiquement bâti le pays, elle est une des plus grandes législatrices cantaises, puisqu’elle comptabilise plus de 500 lois adoptées.

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Margrethe Olz dubitative lors d'un discours d'un président de région en 2012

Sous son mandat, la démographie repart en flèche, après de longues années de stagnation la Fédération a gagné près de 2 millions d’habitants en 7 ans, passant de 9,2 à 11,3 millions soit plus de 18% de hausse. Dans de nombreux pays, une telle hausse aurait été difficilement supportable mais toutes les infrastructures, en particulier en termes de santé et d’instruction ont suivi et continuent de doper la croissance démographique. Les embauches de professeur, d’assitante maternelle, de puericultrice ou encore de sage-femme ont été plus que massive pour absorber la hausse démographique. Mais cela a également des conséquences dans le logement, ou le Canta bat chaque année son nombre de logements construits. Cela augmente donc la demande en services publics de base : eau, électricité… avec des Provinces, dotée d’une compétence exclusive dans les eaux et déchets, en première ligne sur ces questions. Pour éviter d’importants désagréments, Margrethe Olz a fait adopter des hausses massives des crédits fédéraux alloués aux Provinces pour supporter la hausse de la consommation d’eau ou de production des déchets et eaux usées.

Cette hausse démographique n’est pas venue de nulle part, le gouvernement Olz a déployé un plan colossal d’aides à la natalité couvrant tous les domaines. Ainsi les traitements contre l’infertilité ont été massifiés, la fécondation in-vitro, déconseillé par l'Église a été légalisée et son usage est dorénavant courant. Après plusieurs années de controverse entre les autorités fédérales et l’Eglise Catholique de Roune, les enfants nés d’une FIV peuvent maintenant être baptisés, ce qui a grandement accentué le recours à cette pratique dans un pays où plus de 97% des gens se revendiquent catholique. Les allocations familiales ont été multipliées par 10, grâce aux colossaux revenus du pétrole et sont dorénavant versées dès le premier enfant.

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Margrethe Olz se grattant la tête lors d'une séance à la Chambre des Territoires en 2007

Tous les services publics ou domaines d’activités en lien avec la maïeutique, la natalité et la petite enfance ont été grandement aidés, intensifiés, pour permettre aux parents et plus particulièrement aux femmes de pouvoir poursuivre leur vie, leurs carrières professionnelles, sans que leur enfant ne pèse trop dans la journée. Le gouvernement fédéral a également imposé un congé maternité obligatoire de 1 mois pour les parents suivis d’un congé parental de 180 jours, à poser comme le parent le souhaite jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Avant cela, le congé matérnité et parental relèvent des régions, le gouvernement s’est aligné sur la région la plus favorable, les Terres du Nord, seul le Baden n'imposent aucun congé.

L’économie est aussi en très bonne forme, le PIB a augmenté de plus de 300 milliards de dollars, confirmant le Canta comme un des pays les plus riches du monde, avec un PIB/hab supérieur à 75.000$. La Fédération et plus particulièrement ses eaux territoriales dans le Golfe de Ckey sont très riches en pétrole, lors de sa prise de fonction à la tête du duché de Ckey, il n’y avait que 6 plateformes pétrolières dans le Golfe, tout juste de quoi atteindre l’autonomie énergétique. Aujourd’hui, il existe près de 100 plateformes dans le Golfe, parmi les plus grandes du monde comme le colossal complexe “Dragon” porté par PétroCanta et Tillium et de nouveaux projets d’installation sont en cours. En dehors du Golfe, de nombreux puits terrestres ont été creusés en particulier dans le Nord de la Fédération, dans le Toipou et les Terres du Nord. Cela s’est également accompagnée d’une “depetrolisation” de toute l’économie, tous les plus gros postes d’usage de pétrole comme le chauffage, les transports collectifs, l’industrie ou la production d’électricité ont été réduits au minimum par une électrification massive des usines, des chauffages ou des transports urbains, avec notamment de nombreuses nouvelles lignes de tramway. Pour accompagner cela, plusieurs réacteurs nucléaires ont dû être mis en service, surtout dans les centrales de Ckey. Par ailleurs, une centrale nucléaire à ouvert en Frochine, dans la Province de St-Vaast pour accompagner le démantèlement des parcs d’éoliennes offshore du Golfe de Ckey. Les centaines d’éoliennes en mer ont été démontées pour permettre l’agrandissement ou l'aménagement de plateformes d’hydrocarbures supplémentaires.

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Margrethe Olz assistant à une messe en 2011

Cette depetrolisation de l’économie est une volonté politique personnelle de la chancelière, Margrethe Olz a affirmé à plusieurs reprises que le pétrole consommé au Canta est du pétrole qui ne sera pas vendu à l’étranger et qui est donc “perdu”, au contraire de l’électricité produite par le nucléaire, où quelques kilos d'uranium produit localement équivaut à des millions de barils de pétrole vendus à l’étranger.

L’extraction pétrolière n’est pas le seul domaine économique en grande croissance, il en est de même pour les industries lourdes comme la mécanique, le Canta s’impose de nouveau comme l’un des plus grands exportateurs de voiture du monde. L’industrie des transports dans sa globalité est en essor avec une hausse régulière des productions d’avions, de rames de train ou de métro par les spécialistes du secteur. Il y a également la métallurgie avec une spécialisation dans les alliages les plus perfectionnés mixant de nombreux matériaux de nature diverses comme les fibres de carbone, le travail du silicium ou de l’or pour les équipements informatiques ou encore les alliages des moteurs à réaction.

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Margrethe Olz se rendant à un gala royal en 2009

Il en est de même pour l’industrie manufacturière, grandement spécialisée dans les produits les plus luxueux. Les Terres du Nord ont rapidement retrouvé leurs lettres de noblesse dans le domaine de l’habillement en particulier dans le prêt à porter haut de gamme voir le sur mesure “de masse”, dont la fabrication est concentrée dans les provinces de Nille, Borgarhraun et Kollavik. Mais il en est également de même pour d’autres domaines plus pointus du vêtement comme la gentellerie de Hloovik, la chapellerie et le modisme de Holar ou encore la cordonnerie d’Arkjfall.

Toujours dans le domaine du luxe, il est possible de citer la maroquinerie en Dicarpie, produisant parmi les sacs en cuir de divers animaux les plus chers du monde, la haute joaillerie en Ckey, créant les pièces en pierre précieuse les plus prestigieuses du monde ou encore l’horlogerie en Elsace dont la réputation n’est plus à refaire.

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Que demande le peuple ?

Les Infrastructures sont depuis l’accession à la Chancellerie Fédérale de Margrethe Olz le plus gros poste de dépense du budget fédéral, dépassant aujourd’hui les 65 milliards de dollars de budget fédéral annuel, représentant 7,5% du PIB et plus de 15% de la dépense publique. Tous les domaines des infrastructures ont été concernés, à commencer par les aéroports dont plusieurs ont été entièrement rénovés, voire reconstruits, au cours de l’AéroPlan. C’est notamment le cas de le cas du plus grand aéroport du pays et parmi les plus grands du monde, l’aéroport de Roune - Thomas Ier, sans doute l’un des plus beaux modernes du monde, qui constitue une destination touristique à lui tout seul avec notamment son terminal tropical comprenant des milliers de plantes tropicales et un impressionnant “vortex de pluie”. Toujours dans la même optique de démesure, peuvent être cité les différents agrandissements du port de Roune avec le dernier en date, MondoPoorte, les portes du monde qui fait du port de Roune l’un des plus importants du monde en termes de superficie, du nombre de marchandises traitées et de mouvements de navires. Les infrastructures terrestres ne sont pas non plus en reste avec un véritable "renouveau" du réseau routier géré par la Fédération, à savoir toutes les routes ayant un point de départ et un point d'arrivée situés dans 2 régions différentes, ce qui correspond surtout aux autoroutes fédérales. Sous son impulsion, la plupart des autoroutes de la fédération font l'objet d'importants travaux de rénovation de la bande de roulement, d'élargissement des voies, dorénavant la plupart des autoroutes fédérales comptent 2x4 voies, avec un pic à 2x9 voies aux alentours de Roune et du Roto. De très nombreux ponts, construits dans les années 1950-1960 ont été entièrement reconstruit.

Margrethe Olz a également considérablement renforcé les forces armées du domaine fédéral, faisant de l’Armée Royale Cantaise une des plus puissantes armées d’Eurysie, voire du monde. La puissance de l’Armée Royale Cantaise est d’autant plus importante au vu de la très modeste taille de la Fédération, tout juste 36.000km2 et de la situation géopolitique très stable de l’Eurysie du Nord et de la Manche Blanche.

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Margrethe Olz agacé en 2012

Dans le détails, la Marine Royale compte plus d’une vingtaine de navires, dont un certain nombre de patrouilleurs de très haute technologie, ainsi que de quelques sous-marins adaptés à la principale mission de la Marine : surveiller le trafic maritime de la Manche Blanche et protéger les plateformes pétrolières du Golfe. Toutefois, elle est également dotée de quelques navires prestigieux, de projection de force comme un porte hélicoptère ou un transporteur de chaland au cas où le besoin s’en ferait sentir. La plupart de ces navires ont été produits localement par les chantiers de Nazer, en Ckey.

L’Armée de l’Air n’est pas non plus en reste avec de nombreux avions de combat : avions de chasse de pointe, chasseur bombardier dotés de missiles de dernière génération mais également de nombreux bombardiers, dont quelques bombardiers furtifs pouvant permettre la destruction totale d’une grande ville de 2 millions d’habitants en moins de 24 heures.

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Margrethe Olz et sa majesté Augustina II en 2013


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Histoire du Delta de l’Erdrin de la préhistoire à la fondation du Royaume du Canta

Depuis des millénaires, le fleuve Erdrin se jette en un vaste delta dans la Manche Blanche, si l’Erdrin forme alors des centaines de branches, ramifications et canaux naturels, le temps a formé 3 grands chenaux : la Meur, l’Escrot lui même divisé en deux sous chenaux : occidental et oriental et le Rate.

Depuis près de 2.500 ans, les hommes, plus particulièrement ceux de la tribu des Ets, se sont définitivement établis sur les îlots les plus hauts du Delta, au Nord de ce dernier qui regroupe aujourd’hui des villes telles que Roune, Bois Hardi, A’Rosay ou encore Defort. Ces îlots étaient non seulement les seuls épargnés par les crues printanières consécutives à la fonte des neiges de Frochine mais aussi par les plus importantes tempêtes, très courantes en automne et en hiver dans le Golfe de Ckey. Les îlots sont en outre protégés de toute invasion grâce au système naturellement complexe de navigation entre les îlots due à des marées très importantes et rapides avec parmi les plus gros retraits de marée de l’Eurysie. Mais aussi de très nombreux guets qui enlisent plus d’un navire dirigé par un capitaine inexpérimenté mais aussi des courants très changeants…

Grâce à cela, la civilisation Ets a pu se développer plus rapidement que les autres civilisations régionales en établissant un certain nombre de villes et villages sur les plus hauts îlots du delta, en particulier autour de ce qui n’est alors qu’une petite place fortifiée : Roune. Ces villes naturellement protégées par l’eau ont vu rapidement se développer l’artisanat du cuir ou du bois, source de grandes richesses pour les Ets. Ce n’est que vers le IIe siècle avant Jésus Christ que la petite place forte de Roune s’imposa comme la “capitale” de la civilisation Ets. Roune s’est détaché du lot grâce à deux phénomènes, tout d’abord un phénomène naturel de sédimentation de nombreux bras d’eaux qui ont réduit l’accessibilité de nombreux villages couplés à l’augmentation de la taille des navires de commerce, qui ne pouvait s’arrêter que dans les îlots donnant directement sur le Golfe, à l’instar de Roune, Donestal et St Agnan.

Plusieurs siècles plus tard, vers l’an 300, le développement plus tardif des civilisations Cata et Nata amènent la venue de ces premiers dans le delta qui vont profiter de la faible puissance militaire des Ets pour piller la région. Alors que les Cata et les Nata développent des civilisations assez structurées et aristocrates tournés vers le travail de la terre au service des combattants, à pied pour les Cata et à cheval pour les Nata. Les Ets vont conserver un mode de vie plus archaïques et se rapprochant d’une forme de démocratie presque exclusivement tournés vers l’eau dans toutes ses dimensions. Les Ets vont durant plusieurs siècles artificialiser le delta pour le rendre plus agréable à vivre en multipliant les rigoles pour irriguer leurs champs, mieux maîtriser le niveau des principaux chenaux et en construisant de nombreuses digues.

Il existe de très nombreux fantasmes autour des premiers systèmes de maîtrise des eaux inventés par les Ets. Tombés dans l’oubli à la suite de la fondation du Royaume du Canta, les premières traces de ces systèmes sont retrouvées dans quelques écrits primitifs en langue Ets retrouvés dans plusieurs bibliothèques cantaise au XVIe siècle, consécutivement aux travaux massifs de maîtrise du delta entamés à cette date. Longtemps tombés dans l’oubli, la langue Ets ne sera redécouverte qu’au XIXe siècle, en même temps que la jeune Fédération du Canta se passionne pour sa riche histoire ancienne. Les premiers historiens- conteurs imaginent rapidement à partir de ces écrits, un système de maîtrise des eaux jusqu’alors inconnu et d’une rare perfection où les Ets, grâce à des technologies difficiles à comprendre à cette époque serait capable de faire baisser en quelques heures le niveau de l’Erdrin dans le delta et ainsi d’éviter complètement les inondations. Ces “découvertes” sont rendues encore plus impressionnantes par les très influents activistes de l’identité Ets qui y voient la preuve de leur supériorité sur les autres peuples du Canta. Toutefois, la prodigiosité de ces technologies sera remise en cause au début du XXe siècle avec les progrès de la connaissance du passé et de l’archéologie qui vont certes mettre au jour quelques ouvrages rudimentaires Ets composés de digue et de vannes, mais permettant tout au plus grâce à un système de barrage sommaire de retarder une inondation ou d’en accélérer la décrue, de manière très relative. Au moment de la mise en place du Plan Erdrin à partir de 1949, les ingénieurs cantais vont essayer de reproduire des mécanismes décrits par les Ets, sans grand succès. Toutefois, depuis quelques années, avec l’avènement d’internet, de nombreuses thèses complotistes développées dans des pays étrangers viennent affirmer toute sorte de fantasmes, souvent extra terrestres, en lien avec ce fameux système hydraulique Ets.

Durant le IIIe siècle, la plupart des villes du delta seront pillées et incendiées par les Cata, en particulier celles les plus éloignées du Golfe. Les Cata, peuples habitant les actuels duchés de Toipou, du Nord, de Dicarpie et d’Elsace est un peuple de montagne et de marais, en opposition aux Nata, peuple de plaine et de forêt habitant actuellement la Ckey, la Frochine et le Baden. Les échanges entre ces 3 cultures sont relativement ambivalents, les échanges commerciaux sont importants mais les frictions sont également assez nombreuses, les chevaliers de Ckey et de Frochine faisant régulièrement face, avec succès, à une masse de guerriers à pied dicarpiens, elsaciens ou toipouvins. Après de nombreuses défaites Cata face aux souverains Nata, ces premiers vont chercher un adversaire plus à leur taille en la personne des Ets, peuples faiblement armés et habitant des terres bien moins hostiles que les leurs.

Après une succession de nombreux saccages, les Cata vont progressivement s’installer dans la région du delta de l’Erdrin et avancer, avec une certaine difficulté vers le bout du delta. Les Cata, peuple de la terre, ne connaissent pas la maîtrise relative des eaux du delta par les Ets et vont presque immédiatement abandonner l’entretien de leurs ouvrages, à commencer par les digues. Faute d’entretien constant, les digues et vannes vont rapidement être détruites par les plus puissantes tempêtes hivernales, détruisant presque totalement certaines îles du delta, habité par les Cata. La “conquête” du delta par les Cata est alors totalement stoppée et les Ets peuvent accélérer leur repli vers les îles plus protégées du Nord, en premier lieu Roune. Cependant, avec le temps, les Cata apprendront de leurs erreurs et feront plus attention aux ouvrages hydrauliques qui les entourent, en reconstituant avant tout de nombreuses digues.

Grâce à des conditions météorologiques globalement plus clémentes et à une plus grande maîtrise des ouvrages hydrauliques construits par les Ets, les Cata peuvent reprendre leur conquête du delta vers l’an 359. En revanche, elle s’avère beaucoup plus compliquée qu’initialement, comme dit précédemment, les Ets ont profité des péripéties des Cata pour se replier et renforcer leurs principales villes en imaginant plusieurs lignes de défense aquatique mais également en érigeant d’importantes murailles en pierre, en remplacement des clôtures en bois. Les Cata peuvent donc moins piller les villages Ets, complètement désert et vide et engagent alors de longs sièges des principales villes. La première à tomber sera Defort en 366, suivi l’année d’après par Donestal, se sera ensuite le tour d’A’Rosay en 369, de Bois Hardy en 370 et enfin de St Agnan en 373. Le siège est extrêmement compliqué puisque les Ets sont massivement soutenus par les souverains Nata, en particulier le roi de Ckey qui assure la quasi-totalité de l’approvisionnement de ces villes par la mer, depuis les ports ckeyois de Nazer et Le Roto. Cela va pousser les Cata à construire de véritables navires de combat en mer pour essayer de stopper l’approvisionnement des villes Ets.

La dernière île Ets résistante à la conquête des Cata est la plus importante de toute : Roune. Le siège qui la touche est extrêmement important puisqu’au fur et à mesure de la levée des sièges, les combattants Cata sont positionnés autour de Roune et l'approvisionnement par la mer est extrêmement difficile face à la montée en puissance de la marine des Cata. En 374, de très nombreux navires ckeyois, environ une cinquantaine, sont coulés en l’espace de quelques semaines au large de Roune par les Cata. Par ailleurs, la pression sur l’enceinte de la ville est de plus en plus forte et la famine touche toute la ville et toutes les classes sociales. Les dirigeants Ets se résoudent alors à implorer l’aide du roi de Ckey pour déloger les Cata des alentours de Roune. Le roi de Ckey va immédiatement entendre son appel, tout en voulant venger l’affront de la destruction d’une partie de sa flotte, il va alors lever une gigantesque armée avec l’aide de ses puissants alliés, le Koenisbourg, souverain du Baden et les Norter, duc de Frochine.

En quelques semaines, les armées ckeyoises, badenois et frochiniennes délogent les Cata d’une grande partie du sud du delta, là où ils étaient pourtant implantés depuis plus de deux décennies. Leur remontée vers le Nord est fulgurante et grandement aidée par l’alliance des deux puissantes marines du Baden et de Ckey qui vont libérer toutes les grandes villes en l’espace d’un été. Vient enfin le moment fatidique de forcer la levée du siège de Roune, les Nata installent alors un second siège, encore plus important, pour empêcher toute aide des souverains Cata envers leurs guerriers. Les escarmouches sont nombreuses et dégénèrent rapidement en bataille importante au pied de la muraille de Roune. Finalement, le siège ets totalement levée le 4 septembre 375 après l’assassinat, 2 jours plus tôt, du roi de Dicarpie, Alastor III par la duchesse de Frochine, Clothilde Norter. Cette bataille bien plus longue, ayant notamment pour origine le “serment de la clairière” est aujourd’hui le mythe fondateur de la naissance du royaume du Canta, le 6 septembre 375 par les rois Sirius de Koenisbourg (Baden), Merlin de Ckey et Clothilde Norter (Frochine) auquel viendront s’ajouter très rapidement les représentants Ets et Cata d’Elsace, du Nord, du Toipou et de Dicarpie.

La capitale du royaume est alors fixée, de manière consensuelle, à Roune, ville relativement petite mais très riche et extrêmement belle. Elle est en outre située à un emplacement idéal, dotée d’un grand port au bord de la Manche Blanche permettant des liaisons rapides vers les anciennes grandes capitales royales du Roto et de WeissBorer mais également au bout du chenal de l’Escrot occidental, permettant une liaison rapide vers l’Erdrin, fleuve qui irrigue une grande partie du territoire du jeune royaume. Dans les décennies suivants la fondation du royaume, les Ets vont avant tout concentrer leurs efforts sur les ouvrages permettant l’accès et la protection de Roune, au détriment du reste du delta qui va progressivement se couvrir de tourbes.
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