三 : CULTURE
A- Religions & Philosophies
Lien vers le sommaire généralA- 0. Général
Recensement présumé des croyances en Maronhi de novembre 2007 :
(Contesté par le gouvernement de la République Nationale-Socialiste de Maronhi.)
Ōkinakishintō (Animisme maronhien) : 59,8%
Bouddhisme Mahāyāna : 12,7%
Hanaoïsme : 6%
Shintoïsme : 3%
Taoïsme : 4,2%
Chamanisme : 2,7%
Animisme maronhos : 5,2%
Christianisme : 4,7%
Irréligieux : 1,7 %Recensement présumé des éthiques en Maronhi de novembre 2007 :(Contesté par le gouvernement de la République Nationale-Socialiste de Maronhi.)
A- 1. L'ôkinakishintō [i](animisme maronhien) "La voie du divin grand bois" La Maronhi baigne dans une forme de religiosité à tendance animiste doublée d’un culte des ancêtres, découlant tous deux de la période pré-coloniale. Cette spiritualité omniprésente imprègne la vie quotidienne, transcende les différentes écoles philosophiques existantes, sous la forme d’une culture qui tend à devenir commune, d’un attachement aux traditions et sert de référent à l’identité collective. Il n’existe ni livre saint, ni messe, ni institution religieuse, mais des sanctuaires où la population a pour coutume de remercier les esprits. Depuis l'instauration du régime socialiste en 1962, le Gran Man est considéré comme “gardien des valeurs” : rôle symbolique consistant généralement à organiser les grandes fêtes païennes, ainsi qu’à financer l'entretien des sanctuaires. À noter que ces fêtes païennes se manifestent par des grands défilés mêlant soldats, moines et civils où les esprits sont mis à l’honneur. Le sort des religions extérieures est quant à lui peu envieux en raison de la fermeture des frontières et de l’interdiction stricte de toute forme de prosélytisme qui viserait à promouvoir une religion étrangère.
Cet animisme maronhien est une forme de religion syncrétique née d'un mélange de traditions nazuméennes comme le shintoïsme, le taoïsme, le chamanisme et les différents cultes des ancêtres avec les traditions maronhos de l'animisme et du polythéisme. Peu à peu, tous les petits cultes et vénérations se sont amalgamés et codifiés pour former l'animisme maronhien. Avec la Première république fondé en 1852, l'animisme devient peu à peu une religion d'État : l'animisme maronhien, plus codifié. Dès 1962, tous les chamans devinrent des employés de l'État, et chaque citoyen devait s'enregistrer comme membre de son sanctuaire local. Ce culte prit peu à peu une importance primordiale dans la vie courante des citoyens. Il ne pose aucun problème aux Maronhiens d'intégrer des divinités locales étrangères à leur religion ; à l'étranger un Maronhien pourrait donc prier la divinité, le saint ou l'esprit local.
Organisation sociale et rites sont, dans les différentes communes, exprimés et résumés par le mythe, lequel est constamment actualisé par un personnage dominant, le chaman. Presque toujours de sexe masculin, le chaman est tout à tout guérisseur, voyant, jeteur de sorts et guide spirituel. Il encadre les fêtes religieuses, les rites de naissance, de mariage et de mort, et accompagne spirituellement sa communauté par la méditation et la prière. Pour rejoindre le monde spirituel où il retrouvera son esprit protecteur, afin de solliciter son aide pour remédier à un problème, il arrive, dans de rares cas, au chaman d'absorber un adjuvant favorisant sa transe. Il s'agit souvent de tabac roulé tassé dans une longue pipe dont il aspire profondément la fumée. Il peut s'agir quelquefois d'autres produits, tel que l'infusion psychotrope de la liane appelée "ayahuasca" qui suscite des visions puissantes et colorées, censées annoncer l'avenir et dicter les actions du consommateur. Il arrive aussi que cette drogue soit absorbée par d'autres personnes en même temps que le chaman, provoquant alors des transes collectives, parfois non sans conséquences.
Cérémonie de l'esprit solaire, photographie, 2007.La recherche de l'harmonie est un élément central de l'animisme maronhien ayant absorbé les coutumes de Paltoterra et du Nazum. D'après cette philosophie animiste, l'harmonie se trouve en plaçant son cœur et son esprit dans la Voie, c’est-à-dire dans la même voie que la nature. En retournant à l’authenticité primordiale et naturelle, en imitant la passivité féconde de la nature, l’homme peut se libérer des contraintes et son esprit.
Porteuse d'une conception de la création comme un chaos harmonieux, la vision animiste maronhienne donne à penser une approche globale de la crise écologique que traverse l'humanité, en suggérant que la question de la protection de la Nature n'est pas dissociable de celles de la culture et de l'attention portée à la vie humaine en ses formes les plus fragiles. Les concepts religieux maronhiens s'emboîtent ainsi parfaitement avec certains des idéaux socialistes florissants dans le pays au début du XXème siècle et à la direction prise par l'Alliance.
Contrairement à beaucoup de religions polythéistes, l'Ōkinakishintō (animisme maronhien) ne dispose pas d'un panthéon tel quel, mais plutôt de dieux peuvent exister à tous les niveaux de l'univers, et aller des simples esprits d'un rocher ou d'un fleuve aux grandes divinités commandant aux éléments et à des territoires entiers.
Divinités principales du syncrétisme maronhien :
Urawa : Déesse tutélaire de l'Ukabumachi et de toute l'île d'Urawa, à laquelle elle a donné son nom. Urawa est une divinité du vent, qui, selon la légende, écarte les tempêtes du plateau maronhien et de son golfe.
Jagābao : Le jaguar mystique est le protecteur de l'ancienne famille shogunale Susano de Maronhi, et qui passait, selon la légende, une nuit seule dans son sanctuaire d'Akaza à chaque nouvelle accession au pouvoir absolu, en communion avec le dieu.
Masutāuddo : Littéralement le "maître du bois", il est le dieu des forêts et divinité tutélaire de nombreuses communes de l'arrière-pays. Adoptant souvent la forme d'un vieillard arborant des bois de cerf sur sa tête, il est révéré par les conseils coutumiers et les chamans comme le protecteur de leur terre et du Grand Bois de Maronhi.
Agwala : Divinité protectrice de la Péninsule du Couchant. Fille du légendaire prince maronhos Siwa de l'ancienne chefferie du même nom, elle aurait enseigné l'art de la pêche aux hommes pour les sauver de la famine, avant d'être exilée sur l'île de Waji, dont elle devint la déesse tutélaire à sa mort pour les quelques communautés de pêcheurs installées.
Kamemi : Dieu du golfe de Biwa. On le dit habitant dans les profondeurs, entre les îles maronhiennes, adoptant la forme d'une tortue biwa (tortue luth hors Maronhi). Il est honoré par les marins, et les habitants du golfe.
Denteī : Dieu du saké et de ses producteurs, très honoré sur toute la côte maronhienne. Il est généralement représenté comme un homme gras, au front dégarni, appartenant au groupe des divinités de la Chance.
Principaux lieux saints de l'ōkinakishintō en Maronhi :
( De gauche à droite : Les Roches Conjointes, La Voie Harmonieuse, La Porte de la Grande Salée, Le Mont Émeraude, Le Sanctuaire d'Akaza.)
Les Roches Conjointes sont un couple de petits rochers situés dans les eaux de Maronhi au large de l'embouchure de Lawao. Ils sont liés par une corde sacrée et sont considérés comme saints par les animistes maronhiens. Les rochers représentent l'union entre l'homme et la femme dans le mariage. La corde, qui pèse plus d'une tonne, doit être remplacée plusieurs fois dans l'année lors d'une cérémonie particulière.
La Voie Harmonieuse est le nom usuel donné à la forêt de bambous géants de Fujiao, située près du pont Getsuguya au sud-ouest de la ville. Sur près d'un kilomètre se trouve une véritable forêt de bambous atteignant plusieurs dizaines de mètres de haut.
La Porte de la Grande Salée est un portail traditionnel nippon qui se trouve à l'entrée du sanctuaire de Mizuchi, grotte immergée où sont déposées les offrandes destinées à implorer la clémence des flots. Cette entrée est symbolique, il s'agit de passer du monde réel au monde sacré. Dans l'animisme maronhien il faut obligatoirement repasser par le portail en quittant le sanctuaire, pour retourner dans le monde réel. Celui-ci est situé à quelques centaines de mètres de la côte, au large d'Uminomon.
Le Mont Émeraude est le plus haut sommet de la chaîne de montagnes des Lances du Ciel. Les Maronhiens considèrent le Mont Émeraude comme une montagne sacrée si bien qu’ils y ont érigé au sommet, à 1 834 mètres d’altitude, deux temples : le temple de Kuyuliki et le temple de Mopoto ; deux héros mythiques à l'origine des plantes, animaux, champignons, montagnes, fleuves et tout ce qui est sous le ciel de Paltoterra.
Le Sanctuaire d'Akaza désigne un complexe consacré aux voyageurs et aventuriers, et regroupé autour du pavillon d'Akaza. Le sanctuaire est l'un des plus anciens et les plus importanst des sanctuaires de Maronhi, et constitue le centre du culte officiel Ōkinakishintō (animisme maronhien). Il est situé directement à l'est de Siwa, la capitale, sur les pentes de la falaise des Urubus. Il est principalement consacré au dieu Jagābao, divinité jaguar et protecteur traditionnel de la Maronhi et de l'ancienne famille shogunale Susano.Les parties centrales, les plus anciennes remontent pour certaines des premières années de la colonisation. Les plus récentes, sur les bords extérieurs, sont en style plus récent, et datent de la période shogunale ou du début de la Première république. Le centre d'accueil des visiteurs, placé à la bordure extérieure du périmètre sacré, date quant à lui de 1976. Le temple est géré par chamans, mais aussi des apprentis ou des laïcs de la province.A- 3. Le shintoïsme (Shintō) "La voie du divin"Le shintoïsme ou shinto, est l'une des plus anciennes religions de l'extrême est du Nazum. La foi n'a ni fondateur ni prophètes et aucun texte majeur n'expose ses principales croyances. La souplesse de définition qui en résulte pourrait bien être l'une des raisons de la longévité du shinto, et il s'est, par conséquent, tellement imbriqué dans la culture nippone en général qu'il en est presque inséparable en tant que corps de pensée indépendant. Ainsi, les concepts clés du shinto, à savoir la pureté, l'harmonie, le respect de la famille et la subordination de l'individu au groupe, sont devenus des éléments du caractère nippon, que l'individu revendique ou non une affiliation religieuse.
A- 4. Le taoïsme (Dàojiào) "Enseignement de la voie"Le taoïsme est une philosophie née d'une observance du monde naturel, et la religion se développa à partir d'une croyance en l'équilibre cosmique. La croyance originale peut avoir inclus ou non des pratiques telles que le culte des ancêtres et des esprits, mais ces deux principes sont observés par de nombreux taoïstes aujourd'hui et l'ont été depuis des siècles. Le taoïsme eut une grande influence au sud-est du Nazum. Le taoïsme tomba cependant en disgrâce dans bon nombre de régions et déclina ; il fut remplacé par le confucianisme et le bouddhisme, mais la religion est encore très fortement pratiquée dans l'Empire Xin et dans d'autres régions du monde aujourd'hui, comme dans la province de Jingyu, dans le sud de la Maronhi.
L'éthique du taoïsme repose sur les principes fondamentaux du Tao, qui peut être traduit par "la Voie" ou "le Chemin". Le taoïsme est à la fois philosophie et religion, cherchant à harmoniser l'individu avec la nature et à cultiver la sagesse et la simplicité. Au cœur de l'éthique taoïste se trouve le concept de non-agir ou de non-action. Il s'agit de laisser les choses suivre leur cours naturel, sans intervention ou résistance excessive. Le taoïsme encourage les individus à s'aligner sur les mouvements spontanés de la nature plutôt que de lutter contre eux. Un autre principe clé est l'harmonie et l'équilibre entre les forces opposées du yin et du yang. Le yin représente le féminin, l'obscurité et la passivité, tandis que le yang représente le masculin, la lumière et l'activité. L'éthique taoïste cherche à maintenir un équilibre dynamique entre ces forces complémentaires dans tous les aspects de la vie. L'éthique taoïste encourage également la spontanéité et la simplicité. Elle met l'accent sur le détachement des désirs matériels et l'appréciation des plaisirs simples de la vie. Les taoïstes cherchent à trouver l'harmonie intérieure en se dégageant des attachements inutiles et en cultivant un état de tranquillité et de calme. Le respect de la nature est également un aspect important de l'éthique taoïste. Les taoïstes considèrent que la nature est un modèle à suivre et trouvent inspiration dans ses cycles et sa régénération. Ils prônent une relation harmonieuse avec l'environnement, respectant les ressources naturelles et évitant la destruction excessive. Enfin, l'éthique taoïste met l'accent sur la recherche de l'immortalité spirituelle et de l'union avec le Tao. Les taoïstes cherchent à transcender les limites de l'ego et à atteindre un état d'unité avec le cosmos.
A- 5. L'hanaoïsme (Hanaō)(Voir Hanaoïsme, Les religions au Burujoa)(Contenu à venir.)
A- 6. Le Bouddhisme Mahāyāna (Daijō Bukkyō) "La voie du Grand Véhicule"Le Grand Véhicule renvoie à des enseignements du Bouddha historique qui auraient été tenus secrets durant plusieurs siècles avant d'être diffusés au plus grand nombre aux environs du début de notre ère. Ces enseignements insistent beaucoup sur le fait que tous les phénomènes sont vides de nature propre, ce dont on peut faire l'expérience grâce à la connaissance pénétrante ; mais mettent aussi beaucoup l'accent sur la motivation altruiste et ont développé, en plus des pratiques centrées sur la connaissance, de nombreuses pratiques de dévotion.
Dans les enseignements du Mahâyâna, le Bouddha historique n'est pas un être humain ordinaire, mais la manifestation d'un Bouddha transcendant, depuis toujours éveillé, qui est apparu aux humains afin de pouvoir les libérer.
Le Mahâyâna considère la voie du Petit Véhicule ou Hīnayāna, acceptable seulement comme un prélude à la seule voie méritant d'être empruntée, celle du Grand Véhicule qui mène, non seulement à la Libération mais aussi à l'Éveil parfait et complet. S'il propose cette voie à tous c'est parce qu'il affirme aussi que de nombreuses incarnations de Bouddha transcendants ne cessent d'enseigner, sous d'autres formes ou dans d'autres univers, à tous ceux qui s'y engagent.
Le Mahāyāna met l'accent sur la compassion universelle et l'éveil pour le bien de tous les êtres, et son éthique est étroitement liée à ces valeurs. Au cœur de l'éthique du Mahāyāna se trouve l'idée de bodhicitta, qui se réfère à l'intention de réaliser l'éveil pour le bénéfice de tous les êtres. L'éthique Mahāyāna encourage les pratiquants à développer et à cultiver cette compassion et cette bienveillance envers tous les êtres, sans distinction. Un autre aspect important de l'éthique Mahāyāna est la pratique des paramitas, qui sont des vertus ou des perfections. Les six paramitas sont la générosité, l'éthique, la patience, la persévérance, la concentration et la sagesse. Ces qualités sont considérées comme essentielles pour progresser sur le chemin de l'éveil et pour aider les autres à atteindre également l'éveil. L'éthique Mahāyāna souligne également l'importance de la non-violence et du respect de toute forme de vie. Les pratiquants sont encouragés à adopter un mode de vie qui minimise la souffrance des êtres sensibles et à s'abstenir de nuire aux autres. En outre, l'éthique Mahāyāna met l'accent sur l'idée de la vacuité, qui enseigne que tous les phénomènes sont interdépendants et dépourvus de nature propre. Cette compréhension profonde de la vacuité est étroitement liée à l'éthique Mahāyāna, car elle conduit à la dissolution des concepts dualistes de soi et des autres, favorisant ainsi une attitude de non-attachement et de compassion.
A- 7. Le christianismeÀ la fin du XVIIe siècle, une masse de missionnaires catholiques eurysiens arrivent sur le plateau maronhien. Les missionnaires ont rapidement gagné des convertis dans les régions les moins développées et les moins soumises à l'autorité des seigneurs locaux, mais leur influence a rapidement été limitée lorsque récent gouvernement de Maronhi commence à percevoir au milieu du XVIIIe siècle les missionnaires comme une menace à la stabilité des provinces côtières récemment unifiées.
La persécution des chrétiens commence avec l'interdiction de la pratique de la religion chrétienne et la mise en place de mesures pour éradiquer le christianisme de Maronhi. Les chrétiens ont été contraints de pratiquer leur foi en secret, se cachant dans des lieux isolés dans la forêt vierge, dans des grottes, sur des îles, ou même sous terre. Ces chrétiens cachés de Maronhi ont vécu dans la clandestinité pendant des générations, transmettant leur foi de manière orale et en pratiquant des cérémonies secrètes. Ils ont dû faire face à de nombreuses difficultés pour survivre, notamment la peur des dénonciations, des arrestations et des exécutions.
Malgré les difficultés, les chrétiens cachés de Maronhi, bien que peu nombreux, ont réussi à préserver leur foi chrétienne et leur culture unique, développant leur propre rituel et priant dans leur propre langue. Ils ont également créé des réseaux de soutien pour s'entraider et préserver leur communauté. Aujourd'hui, les chrétiens cachés de Maronhi continuent de pratiquer leur foi en secret, tout en travaillant pour préserver leur culture et leur identité unique. Ils sont un témoignage vivant de la résilience humaine face à l'oppression et un symbole de la force de la foi dans les moments les plus difficiles.
A- 8. Le confucianisme (Mawonio jukyô) "Enseignement des lettrés maronhien"Le premier but capital du confucianisme est de privilégier le bien et l’intérêt collectif, plutôt que l’intérêt personnel. Elle regroupe 5 vertus principales qui guident une personne au niveau personnel, au niveau de ses relations et dans son rapport avec sa famille. Les 5 vertus sont la fidélité, la sagesse, la bienséance, la droiture et la bienveillance. L'autre point clef du confucianisme est dans l'équilibre des relations entre les individus ; il est en effet très important que tout le monde joue son rôle, selon sa position dans la société, et respecte les limites de cette position afin qu’aucun problème ne survienne. La piété filiale est un troisième élément clef du confucianisme. Il est important que le fils respecte son père et sa volonté. Il ne doit en aucun cas lui désobéir. Cette idée est d’autant plus importante à respecter pour le serviteur lorsqu’il sert son maître. D'après cette école philosophique, il y a toujours une autodiscipline à avoir et un respect mutuel à entretenir. De plus dans toutes les situations il faut agir avec modération et compromis.
Le
ren ou "bienveillance" est un concept essentiel de l'éthique du confucianisme. Il se manifeste avant tout dans la relation à autrui et au premier chef dans la relation du fils au père. C'est elle qui sert de modèle à toute relation : relation du prince et du sujet, du frère aîné et du frère cadet, du mari et de la femme et entre amis. L'ensemble est appelé « Cinq Relations » ou « Cinq Constantes ». Leur respect induit confiance et bienveillance. De la cellule familiale, le
ren peut ainsi s'étendre à l'humanité entière. Cette partie de la pensée confucéenne s'est largement développée en Maronhi, et cela dans toutes ces philosophies, jusqu'à être considérée comme une vertu clé dans la culture maronhienne. Elle est ainsi le sujet principal d'un grand nombre d'histoires classiques de sa littérature.
A- 9. Le néoconfucianisme (Mawonio neojukyô) "Nouvel enseignement des lettrés maronhien"Le néoconfucianisme est un des principaux courants depuis le début du XXème siècle, comprenant un système métaphysique, sous diverses variantes. C’est une réponse à la domination philosophique bouddhiste, dont les confucianistes considéraient certaines notions et pratiques comme malfaisantes et étrangères à la société maronhienne, mais aussi à la domination étrangère dans les coulisses du pouvoir et à l'occidentalisation du pays. Rien de plus évident alors pour ces confucianistes de renouer avec l'essence même de leur philosophie pour résister. Ils souhaitaient réaffirmer la prééminence des vertus confucéennes (humanité, droiture, correction, sagesse, fidélité, sincérité). La pensée de
Tetsuga (penseur confucianiste, 1867-1934) qui affirme que la nature humaine est fondamentalement bonne, donc partie intégrante de l’ordre cosmique, fut particulièrement mise en avant. Malgré le désir de se démarquer des autres courants de pensée, les métaphysiques néoconfucéennes se sont tout de même formées sur la base des systèmes existants, les influences des courants comme le bouddhisme, le taoïsme ainsi que des anciens concepts shintoïstes et animistes n'en sont donc pas absentes. Ces emprunts sont parfois même délibérés, car les néoconfucianistes reconnaissaient aussi des qualités aux systèmes qu’ils voulaient contrer. Ainsi Zhu Xi admirait-il le haut niveau moral des moines bouddhistes, et les penseurs du courant comptaient souvent des moines chan ou taoïstes parmi leurs amis. « Tous les enseignements sont un. » devint le slogan de l’époque de Khoro Kouyouri à la charge de Gran Man, lancé par les confucéens qui voulaient dire par là que les aspects positifs des autres pensées de Maronhi étaient aussi présents dans le confucianisme.
A- 10. L'École de Siwa (Shiwa-ryū)En plus de l'Ōkinakishintō, les Maronhiens sont surtout influencés par divers courants philosophiques dont le plus influent est l'École de Siwa. La philosophie développée par l'École de Siwa au début du XXème siècle complète la maîtrise eurysienne, rationnelle, conceptuelle du monde par une recherche de la vérité des choses et du monde, et l'agir authentique au sein de ce monde. Au-delà du rapport objectifiant, du retrait hors du monde par la philosophie eurysienne, l'École de Siwa propose une immersion, un rapport immédiat au réel à travers un sentiment esthétique et religieux, ainsi que par une action volitive et morale.
L'une des thématique essentiel de cette philosophie est de prévenir les maux causés à la société par l'introduction de pensées étrangères ; et le meilleur moyen serait alors de créer des principes à la portée universelle tirés des profondeurs de la tradition maronhienne. En réponse à l'idéal eurysien de maîtrise et possession de la nature, l'École de Siwa propose de reprendre contact avec la réalité naturelle pour éviter à l'Homme de devenir étranger au monde qu'il habite. La vision maronhienne est celle d'un individu en relation avec un environnement à la fois naturel et culturel, à la fois écologique et symbolique. Contrairement à d'autres pays, le "je" en Maronhi ne se réfère pas d'abord à un individu conscient de soi, il est avant tout en relation personnelle avec autrui, conscience individuelle et fusion dans la communauté dans un rapport dialectique.
A- 11. Le pérennialisme (Tanen shugi) "La tradition primordiale"Le pérennialisme est un ensemble de postures philosophiques qui s'appuie sur la métaphysique, les mystiques, les doctrines ésotériques et la gnose
(doctrine philosophico-religieuse selon laquelle le salut de l'âme passe par une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi). Ce courant se distingue notamment par une critique affirmée de la pensée moderne, à laquelle il reproche de s'être écartée du divin, du sacré, du traditionnel, pour aboutir à une vision des choses essentiellement rationaliste, matérialiste et progressiste.
Cette philosophie s'appuie essentiellement sur la théorie de la « Tradition Primordiale », l'idée qu'une unique vérité métaphysique relie intrinsèquement l'ensemble des traditions sacrées à une révélation originelle, dont la cause est non-humaine, et donc divine. Cette vérité intrinsèque aux traditions constitue l'unique « Tradition universelle et unanime », qui se laisse découvrir à travers les multiples correspondances symboliques, mythiques et rituelles qu'ont en commun les différentes traditions sacrées de l'humanité.