Posté le : 22 août 2022 à 23:05:40
11183
Que boit-on au Jashuria ?
đ§ Lâeau potable
Lâeau potable est considĂ©rĂ©e par le Jashuria comme un bien de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et sa gestion est extrĂȘmement surveillĂ©e par le biais de rĂ©gies publiques. On dit dâailleurs que pour concevoir un Jashurien adulte, il faut du riz et de lâeau. Suite Ă ce constat, lâeau potable au Jashuria est lâun des rares biens dont la gestion est assurĂ©e par lâEtat, qui pourvoit au raccordement et sâassure de la qualitĂ© de lâeau. Le pilotage de la gestion des ressources en eau potable est assurĂ© historiquement par le ministĂšre de lâAgriculture. Cette compĂ©tence a Ă©tĂ© rĂ©attribuĂ©e au MinistĂšre de lâEcologie en 2003, suite une redistribution des compĂ©tences en interne. Le MinistĂšre de lâEcologie dĂ©lĂšgue la gestion de lâeau Ă une rĂ©gie nationale contrĂŽlĂ©e par une commission indĂ©pendante constituĂ©e de dĂ©putĂ©s et de fonctionnaires rĂ©gionaux. Les importantes campagnes dâaccĂšs lâeau potable au cours du XXe siĂšcle ont achevĂ© de faire du pays un territoire oĂč lâaccĂšs Ă lâeau potable est garanti pour presque 99% de la population. Le pourcentage restant est malheureusement le lot des rares villages trop isolĂ©s pour ĂȘtre raccordĂ©s Ă des rĂ©seaux dâeau potable garantis par lâEtat et dont les composants sont surveillĂ©s par les rĂ©gies publiques.
LâEtat doit le raccordement en eau des parcelles. Etant donnĂ© la proactivitĂ© des Jashuriens sur la viabilisation des terres, le raccordement au rĂ©seau dâeau potable est un sujet pris trĂšs au sĂ©rieux. Chaque appartement nouvellement construit doit disposer dâun accĂšs Ă lâeau potable et dâĂ©vacuation des eaux usĂ©es. Lâeau potable est collectĂ©e au robinet dans les appartements. Lâeau ne se vend pas en bouteille au Jashuria. Les personnes dĂ©sirant de lâeau potable en supermarchĂ© « font le plein » avec des bidons de plastique sur des robinets au fond des magasins et sont facturĂ©es Ă la pesĂ©e en caisse. Ceci permet dâĂ©viter les bouteilles en plastique et la surconsommation dâeau potable. Des entreprises ont fait fortune en vendant des gourdes au Jashuria et il existe un vĂ©ritable engouement pour la dĂ©coration et la personnalisation des gourdes dâeau dans le pays. Avec le dĂ©veloppement des technologies de partage et des rĂ©seaux sociaux, la gourde est devenue un instrument de valorisation sociale. Si vous nâavez pas votre gourde signĂ©e par un artiste cĂ©lĂšbre Ă 40 ans, vous avez ratĂ© votre vie.
Le Jashuria tient Ă son eau et nâaccepte pas de lâexporter. Les importations dâeau potable ne peuvent se faire, Ă©tant donnĂ© lâisolationnisme de ses voisins. Par consĂ©quent, peu dâactions ont Ă©tĂ© entreprises pour lâexportation de lâeau potable et le pays rechigne Ă se dĂ©velopper dans cette direction. Il faut savoir quâau Jashuria, lâeau fait lâobjet dâun contrĂŽle particulier Ă©tant donnĂ© lâenjeu autour des riziĂšres et des accĂšs Ă lâeau potable. Les rapports concernant les substances contenues dans lâeau sont publiĂ©s quotidiennement et consultables par le public Ă lâenvie.
đ„ Lait
Au Jashuria, la consommation annuelle de lait par personne est de lâordre de 50kg par an. On boit essentiellement du lait de soja, de vache et de chĂšvre. Le Jashuria Ă©tant une terre assez chaude et humide, la conservation du lait est une problĂ©matique assez compliquĂ©e Ă gĂ©rer. Il en ressort que les produits laitiers restent surtout utilisĂ©s en cuisine, mais quâils sont trĂšs peu consommĂ©s en-dehors de la maison. Le scandale du lait frelatĂ© dâEurysie en 1997 a créé une mĂ©fiance Ă lâĂ©gard des produits laitiers eurysiens, qui a pendant longtemps freinĂ© lâimportation de lait de vache. Cette tendance tend Ă se rĂ©sorber ces derniĂšres annĂ©es, notamment avec le rĂ©cent engouement de la jeunesse jashurienne pour le fromage eurysien. Le problĂšme reste que lâabsence dâalimentation basĂ©e sur la consommation rĂ©guliĂšre de produits laitiers issus du monde animal a créé une population trĂšs largement intolĂ©rante au lactose. Afin de remĂ©dier au problĂšme, les autoritĂ©s de santĂ© jashuriennes ont recommandĂ© Ă la population une plus grande consommation de produits laitiers durant lâenfance afin de rĂ©sorber la problĂ©matique de lâintolĂ©rance au lactose. En parallĂšle, des firmes sont en train de mettre au point des laits sans lactose afin de sâancrer dans un marchĂ© en pleine expansion. Le lait de soja reste cependant le principal lait consommĂ© par les Jashuriens au petit dĂ©jeuner, bien quâil ne soit pas un lait Ă proprement parler. ConsommĂ© tel quel ou transformĂ© en yahourt ou en tofu, ou accompagnant les Ćufs et les lĂ©gumes, il reste le produit laitier le plus consommĂ© et le plus facilement produit au Jashuria en ce qui concerne les produits laitiers car il est un excellent produit de substitution. Il nâen reste pas moins que son appellation de « lait de soja » reste controversĂ©e sur les marchĂ©s Ă©trangers, certains pays le considĂ©rant comme un simple « jus de soja » car ne provenant pas de sĂ©crĂ©tions mammaires dâanimaux.
Le Jashuria nâest cependant pas un grand producteur de lait. La seule production notable de lait est celui de soja, qui sert aux besoins quotidiens. Cette production est peu exportĂ©e dans le monde et dĂ©passe rarement les limites de la PĂ©ninsule du Nazum. Les Jashuriens produisent essentiellement des laits vĂ©gĂ©taux et leur intolĂ©rance au lait fait que les produits laitiers peinent Ă trouver leur public. Il faut savoir que la population du Jashuria est intolĂ©rante au lactose Ă 85%. Lâabsence dâalimentation basĂ©e sur la consommation de produits laitiers issus du monde animal a fait que les Jashuriens sont pour la plupart intolĂ©rants au lactose, ce sucre qui ne peut ĂȘtre digĂ©rĂ© que par lâaddition de la lactase, une enzyme prĂ©sente chez le nourrisson (et qui diminue au fil du temps). Cette intolĂ©rance au lactose nâest cependant pas totale, les Jashuriens pouvant consommer une petite portion de lactose par jour (entre 7 et 8 g). Les cas dâintolĂ©rance totale existent cependant, comme dans toutes populations.
đ„Ž Alcools
Le Jashuria fait partie de ces pays qui produisent un alcool local Ă base de plantes et de riz. Ces alcools, trĂšs forts, sont consommĂ©s dans les grandes occasions principalement, et pour des usages privĂ©s â quand ils ne sont pas utilisĂ©s comme dĂ©sinfectants de secours. La consommation dâalcool est lĂ©gale Ă partir de la majoritĂ© et tolĂ©rĂ©e dans le cadre privĂ©. La production privĂ©e dâalcool est soumise Ă rĂ©glementation dĂšs lors que lâon cherche Ă en faire commerce. Le Jashuria vend une partie de sa production Ă lâinternational, oĂč la qualitĂ© de ses alcools forts est rĂ©putĂ©e.
La consommation dâalcool est traditionnellement rĂ©servĂ©e au domaine de lâhospitalitĂ©. Il est dâusage dâaccueillir les invitĂ©s de marque avec du thĂ©, et les amis avec de lâalcool fort pour le diner. Cependant, la consommation reste du domaine du privĂ©, ou doit se tenir dans des bars. LâĂ©briĂ©tĂ© sur la voie publique est signe dâirrespect et de dĂ©cadence de lâesprit et du corps. Le Jashuria ayant la tradition chevillĂ©e au corps, lâalcoolisme est vu comme un Ă©chec personnel et socialement dĂ©considĂ©rĂ©, sauf dans des lieux bien spĂ©cifiques comme les bars. Il est dâusage de faire des offrandes dâalcool de riz ou de diverses plantes aux dieux locaux. On retrouve cette pratique dans le Thanisme et dans le TaoĂŻsme des rĂ©gions du centre et du nord du pays. Pourtant, malgrĂ© son cĂŽtĂ© privĂ© et rĂ©glementĂ© socialement, lâalcool est considĂ©rĂ© comme la « reine des panacĂ©es » et une source de sociabilitĂ©, liĂ©e au sens esthĂ©tique et Ă lâexpression des sentiments ⊠tant que ceux-ci restent dans la sphĂšre policĂ©e du privĂ©. Les dĂ©bats ont longtemps agitĂ©s les moines et les philosophes sur la primautĂ© de lâalcool ou du thĂ© et force est de constater que le Jashuria nâa jamais voulu vĂ©ritablement trancher sur cette question ⊠Question qui fait naturellement couler beaucoup de thĂ© et dâalcool, faisant les caisses pleines des distributeurs de boisson.
Les Jashuriens produisent de lâalcool Ă partir de plantes diverses, mais surtout des alcools de riz, dont le secret sâest transmis entre les nations du Fujiwa, du YokaĂŻ, du Burujoa et du Jashuria. Les liqueurs sont prisĂ©es, comme les liqueurs de ginseng, de roses ou encore des whiskys. Si le Jashuria produit quelques biĂšres, celles-ci restent trĂšs en-deçà des standards eurysiens et aleuciens en matiĂšre de qualitĂ© et sont peu alcoolisĂ©es, si bien quâelles ont une rĂ©putation de « biĂšres pour enfants ». Les sakĂ©s et alcools de prunes umeshu sont beaucoup plus connus Ă lâinternational et font la fiertĂ© des distilleries jashuriennes. Les Jashuriens produisent aussi du Baiju, une liqueur trĂšs forte (60°) qui Ă©tait traditionnellement rĂ©servĂ©e aux grands officiers de lâarmĂ©e jashuriens et aux notables. Le demi-litre de Baiju se monnaie particuliĂšrement cher et les Jashuriens nâencouragent pas sa diffusion et sa standardisation afin de maintenir la raretĂ© et la prĂ©ciositĂ© du produit.
La mondialisation a nĂ©cessairement eu un impact dĂ©cisif sur le monde jashurien, notamment dans les habitudes de consommation dâalcools. Les Jashuriens consomment essentiellement des alcools forts, des liqueurs et des whiskys de qualitĂ© lors des grandes occasions ou tout simplement pour se dĂ©tendre dans le confort feutrĂ© des bars. Si les Jashuriens avaient une large prĂ©fĂ©rence pour les alcools locaux, la mondialisation a apportĂ© sur le marchĂ© de nouveaux produits de luxe, notamment des vins et des liqueurs eurysiennes, qui font le rĂ©gal des riches jashuriens. Les vins et les liqueurs de la ConfĂ©dĂ©ration Kaulthique ont le vent en poupe au Jashuria et ces produits dâimportation sont devenus des biens positionnels, des marques de distinction, au sein mĂȘme de lâĂ©lite du pays. Sortir un « bon vin eurysien » est devenu un signe de richesse et dâattention. Les classes moyennes, quant Ă elles, se contentent de biĂšres peu alcoolisĂ©es ou de sakĂ©s. Les cocktails ont de plus en plus le vent en poupe auprĂšs de la nouvelle gĂ©nĂ©ration.
Les derniĂšres Ă©tudes ont montĂ© que les Jashuriens consomment au total environ 5,5 L dâalcool par personne par an. Dans ce chiffre sont rĂ©partis le vin (10%), la biĂšre (25%), les spiritueux (30%) et les autres alcools (35%).
đ§ Autres boissons
- â CafĂ©
Un Jashurien moyen consomme environ 1Kg de cafĂ© par an. Le cafĂ© nâa jamais vĂ©ritablement fait concurrence au thĂ© jashurien jusquâĂ trĂšs rĂ©cemment. Les grains de cafĂ© produits au Jashuria sont gĂ©nĂ©ralement du cafĂ© vert et destinĂ© Ă lâexportation. Ils profitent de conditions exceptionnelles pour leur croissance Ă©tant donnĂ© le climat subtropical du Jashuria. Les productions destinĂ©es Ă la vente locale sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©es comme trop amĂšres pour les Jashuriens, qui prĂ©fĂšrent largement le thĂ©. Le cafĂ© jashurien est cependant vendu en AfarĂ©e et en Eurysie , ainsi quâen Aleucie oĂč il est apprĂ©ciĂ©. Pourtant, la consommation de cafĂ© a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 10 en moins de 20 ans au Jashuria. Ce phĂ©nomĂšne est dĂ» Ă la recherche de la distinction sociale. Les grains de cafĂ© ont gagnĂ© en qualitĂ© ces derniĂšres annĂ©es et ont commencĂ© Ă sĂ©duire une partie aisĂ©e de la population, soucieuse de se distinguer du commun des mortels.
- đ” ThĂ©
Si le cafĂ© est un produit dâexportation au Jashuria, le thĂ©, lui, est une institution. Le Jashuria est lâun des plus grands producteurs de thĂ© au monde et de loin, mais aussi lâun de ses principaux consommateurs, le Jashurien moyen buvant 2,5kg de thĂ© par an. Cultivant de nombreuses variĂ©tĂ©s de thĂ© depuis des millĂ©naires, les Jashuriens ont dĂ©veloppĂ© autour du thĂ© une vĂ©ritable culture qui relĂšve de lâart le plus pur. Quâil sâagisse des cĂ©rĂ©monies du thĂ©, ou de rituels plus quotidiens, le thĂ© reste la boisson prĂ©fĂ©rĂ©e des Jashuriens et sa consommation, un signe de bonne Ă©ducation. Le thĂ© du Jashuria est exportĂ© dans le monde entier et est rĂ©putĂ© pour sa qualitĂ© exceptionnelle.
- đ„€ Sodas :
Boisson prĂ©fĂ©rĂ©e des jeunes et des jeunes cadres dynamiques, le soda a fait son entrĂ©e au Jashuria relativement tĂŽt dans lâhistoire, par le biais des FortunĂ©ens. La consommation de soda au Jashuria reste surveillĂ©e par les autoritĂ©s de santĂ©, au vu des dĂ©gĂąts que peuvent causer ces boissons sur la santĂ© de la population. Pourtant, les sodas restent populaires, notamment dans les universitĂ©s, oĂč lâaddiction au cafĂ© et au thĂ© sont remplacĂ©es par les boissons sucrĂ©es .
- đŸ Laits vĂ©gĂ©taux :
Etant donnĂ© lâintolĂ©rance des Jashuriens au lactose, les laits vĂ©gĂ©taux ont le vent en poupe au Jashuria et remplacent efficacement les laits dâorigine animale. Le lait de soja et de noix de coco est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©, mais les Jashuriens dĂ©veloppent dans les laboratoires dâautres types de laits. Etant donnĂ© la proactivitĂ© des Jashuriens sur les OGM, les recherches vont bon train pour palier Ă lâintolĂ©rance au lactose de la population. Les Jashuriens consomment beaucoup de laits vĂ©gĂ©taux, notamment celui de soja, qui sert Ă crĂ©er des yahourts et du tofu.