23/02/2015
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La Manche Silice - Bible

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Manche Silice en bref

Bienvenue en Manche Silice, une espace tampon où trois peuples ont appris à cohabiter jusqu'à former une nation. Il y a les Incarnados, d'ascendance celtibère et latine, un peuple autochtone façonné par son rapport intime à la nature. Il y a les Tchenkov, des slaves affranchis de leurs maîtres germaniques venus conquérir monts et bois. Il y a enfin les Landrins ou Léandrais, communauté d'exilés d'un thalasso-Etat déchu.

Il résulte de cet assemblage baroque des bizarreries institutionnelles pour contenter tout le monde. On peut ainsi citer la présence de 3 chefs d'Etats, l'alternance de capitale deux fois par an, la pratique de quatre langues, d'une multitude de religions. Par miracle, ça fonctionne puisque la péninsule d'Ostremont (une autre façon de nous désigner) figure parmi les puissances intermédiaires de ce monde.

I. Informations principales

Nom officiel : Trépublique silicienne
Nom courant : Manche Silice
Gentilé : les Siliquéens et siliquéennes
Population : 45 millions d’habitants (sous réserve du recensement en cours)
Capitale : Meulière et Rio de l’Estuaire, changement tous semestres

Langue(s) officielle(s) : Lingua francasilica
Autre(s) langue(s) officielle(s) : Salvonipe, Léandrais, Incarnew

Monnaie : couronne silice (Une couronne = 1$)
Devise officielle : Foedus Custodire / Sub umbra floreo

Drapeau :
test
Les trois couleurs dominantes sont le bleu (la mer), le blanc (la couleur de la sève des hévéas, arbre à caoutchouc qui fait la richesse de la Manche silicie) et le rouge (la couleur générique des minerais exploités dans le nord du pays). L'exploitation forestière, la navigation maritime et les mines sont également au centre du drapeau. A gauche sur fond bleu est représenté un motif de broderie ancien de la culture Tchenkov. A droite, sur fond rouge, matérialise les frontières séparant les groupes ethniques de leur terres d'origine.

Hymne officiel :
Paroles traduites :
Oh Manche Silice, te voilà enfin !
N'a-t-on pas trop croisé le fer pour prendre l'Ostremont
Que plane devant toi, au loin,
un aigle mythique ; pour guider les chefs à bonne destination
L'alliance des Coupe-Cimes nous a sauvé du chaos, en privant les tyrans de leurs oripeaux,
Comme l'a chanté le poête Hector, nous louons ce pays des songes
Où nos trois peuples enfin vivent paisiblement.

(Second couplet surtout usité par les militaires)
Et tout le sang versé pour cette terre n'est pas vain,
Les ancêtres combattants ont légué à leurs frères et leurs fils le devoir de défendre patrie.
Le juste équilibre chèrement acquis fait de nous les maîtres de l'Ostremont.
Mais face aux vents contraires, au courroux divin ou forces mystiques nous ne nous sommes à l'abri de rien
Courage peuple pluriel, hauts-les-coeurs. La paix précaire se défend sur nos hautes cimes et nos côtés maternelles.

***INDEX***
Construction ethnographique : les trois peuples
Politique et institutions
Economie
Géographie
Histoire
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Construction ethnographique

Longtemps cette vaste portion de la péninsule d’Ostremont est restée un espace tampon aux confins de la Lendavie, de la cité mythique de Léandre (Fortuna) et de l’île Evasie (Arcanie). Elle s’est peuplée au gré des diverses crises des siècles passés offrant des lieux de refuge aux exilés.

Dans la partie nord du pays, une minorité slave de Lendévie, les Tchenkov, chassée des Monts Eskild s’est installée et a fondé plusieurs villes. La toponymie de ces cités renvoie directement au salvonipe, la langue de ce groupe ethnique. Ainsi Vychod signifie sortir, Poludnie fait référence au sud, Ochrona à abri et Obrozeni à renaissance nationale. Environ 10 millions de personnes peuplent le Sewerin, le nom donné à cette région septentrionale. Les trois-quarts sont d’origine Tchenkov. Ils se sont finalement peu établis en dehors de la zone frontalière à l’exception de la ville de Matka (signifie mère) en lisière de la forêt de Brama-Zubr).

Dans le sud-est, là encore, une partie prépondérante de la population descend d’un groupe ethnique venu se réfugier. Les grandes familles de Podestats Léandrais, évincées du pouvoir lors de la conquête de la mythique Léandre par Fortuna se sont s’installées dans l’hinterland de l’ancienne cité-Etat. Le Pays Landrin a pour capitale, Podestavre. Les derniers recensements estiment que 7 millions de Léandrais peuplent la Manche Silice.

Un troisième groupe complète cette macédoine de peuples : les Incarnados. Longtemps, les ethnologues ont pensé que ces habitants provenaient de l’Arcanie voisine. Des fouilles archéologiques menées lors de grands travaux à La Tourocre ont permis de découvrir des sépultures similaires à celles plébiscitées aujourd’hui encore par les Incarnados (tombeaux ovoïdes dolomie décorés d’ornements en céramique de couleur). Il s’agit donc d’un peuple autochtone qui cohabite avec les Tchenkov et les Léandrais. Ils sont majoritaires sur la rive droite de l’Aguapa et la rive droite du Dogger.

Mentalité de la population :
Le siliquéen moyen est placide, se contente de petits plaisirs mais peut aussi se montrer jaloux ou chauvin.
Le type Tchenkov est perçu comme rustre, vaillant, franche, bon vivant, gardant son calme en toute épreuve.
Le type Incarnados est en perpétuelle ébullition, capable de passer du rire aux larmes en un clignement d'oeil.
Le type Landrin est discret, industrieux, malin mais pâti d'un complexe de supériorité maladif.
Le métissage et la standardisation des modes de vie a contribué à créer d'autres archétypes comme les habitants des grandes métropoles siliquéennes (exubérants, faux, radins, envieux), ou des campagnes (superstitieux, bavards, retors).

Les populations du bassin minier ont la réputation d’être durs au mal, vaillants et industrieux. Les habitants des alentours de la forêt de Brame-Zubr sont perçus par leurs voisins comme rustres. Ils ont développé des particularisme et un folklore régional qui les distingue et en sont fiers. Dans chaque communauté, des franges plus ou moins importantes sont opposées à la mixité et plaident pour un repli.

Place de la religion dans l'État et la société :
Les Incarnados et les Tchenkov sont polythéistes. Ils ont chacun un panthéon avec des divinités de forme animale ou humaine. Ils vénèrent des statues ou des runes. Les Léandrais sont catholiques. Ils ont emporté avec eux dans leur fuite de la cité de Léandre des reliquières et les conservent jalousement à Podestavre. . Tous les habitants de Manche Silice n'adhèrent pas à une religion. Il n'y a pas de religion d'Etat, ni de culte interdit.

Cosmogonie religion des Tchenkov :
Le monde est né du songe de Serdce, une constellation d'étoile visible dans le ciel et prenant la forme d'un cœur. Un amas de pierres en fusion et de gaz se sont regroupés et ont formé une planète sur laquelle océans, mers et continents se sont formés. Serdce a créé les hommes qui peuplent cette terre. Elle a confié aux Tchenkov la mission de miner de précieuses gemmes pour enrichir sa parure. Il vouent un culte à Serdce ainsi qu'à d'autres divinités célestes comme le Medovnik, un astre associé à un ours, pendant viril de la constellation cordiforme. Barbora, une comète observée par les premiers Tchenkov est également vénérée. Elle est visible tous les siècles et donne lieu à des processions et des actes de piété. Enfin, il y a Krtek, la taupe, animal déifié par les mineurs.
Au fil des siècles, le culte des Tchenkov s'est organisé avec la constitution d'un clergé composé d'un chamane suprême, le Rodno (signifie originel), et de chamanes seconds les rodniks. Lors de leur installation dans le Sewerin, le Rodno Michal, avait fait bâtir un ensemble ecclésial à Vychod. Des temples ont été construits dans toute la région. Les chefs spirituels sont parvenus à conserver une certaine autonomie en se détournant complètement de la politique.

Cosmogonie et religion incarnew :
Les fouilles archéologiques de Tourocle ont permis de retrouver un imposant catafalque sur lequel étaient représentées trois figures féminines à queue de poisson. Ce culte est parvenu aux contemporains Incarnados grâce à la transmission orale des moines, un groupe de femmes établies à Piedonne. Pour les premiers Incarnados, le fleuve nourricier de l'Aguapa, la mer Circula (connue sous le nom mer Leucytalée) et la Fria (le Dogger pour les Tchenkov) sont les trois déesses qui ont enfanté à trois le monde connu. Elles portent chacune un nom qui commence par Azul et ont chacune des spécificités : Azul-Guapa (agriculture, fertilité), Azul-Fria (santé, paix et sécurité) et Azul-Circula (commerce, pêche, succès). Les Incarnados sont très croyants et se rassemblent le 15 du mois pour sortir en procession les statues des trois Azules. Cette ferveur est plus forte dans les petites villes que dans les métropoles de l'Estuaire. Les institutions politiques du pays Incarnados sont marquées par la religion. Les conseils de village, conseils de ville et congrès incarnew prêtent serment sur les statues des Azules.

Cosmogonie et religion Léandrais :
Avec la conversion du Podestat Tiziano en 287, Léandre a adopté le catholicisme comme religion officielle. Auparavant, le peuple et ses dirigeants étaient polythéistes et priaient un panthéon de divinités responsables de la création du monde et de ses moindres soubresauts. Ces croyances anciennes vont perdurer de longues années. Les papes de Catholagne vont ordonner à plusieurs reprises des campagnes d'évangélisation, des conversions forcées, l'instauration d'un prélat inquisiteur pour traquer les hérétiques. Au IVe siècle, Magdaleandra, fille du Podestat Fabrizio, se distingue lors d'une dévastatrice épidémie de peste. Elle vient en aide aux malades, rend des visites et fini par contracter la maladie. Très pieuse, elle prie jusqu'à la mort. L'épidémie s'est arrêtée quelques temps après. Pour de nombreux habitants, c'est l'intercession de Marie qui a permis de stopper la peste. Des colonnes sont érigées dans toute la cité. Marie est révérée. Les Podestats entreprennent des démarches auprès du Saint-Siège pour demander sa béatification. Elle est obtenue en l'an 500. Elle devient sainte un siècle plus tard sous le nom de Sainte-Marie du Rocher. Sa dépouille repose dans une crypte sous l'autel de la cathédrale de Léandre qui devient en 600, la basilique Sainte-Marie du Rocher. Lors de la chute de Léandre en 1452, les Podestats vont récupérer les reliques et les transporter avec eux à Podestavre où ils vont bâtir une nouvel édifice religieux. Le pape de Catholagne va condamner cet acte qualifié de profanation et excommunier le Podestat.

Statistiques religieuses :

Pays théocratique : non
Pays monarchique et catholique : un tiers monarchique de droit divin catholique
Religion officielle : non
État laïque : oui

Polytéïsmes
Ecclesia Incarnados ≈ 9 300 000 (20,3%)
Ecclesia Rodneske ≈ 7 500 000 (14,38%)
Ecclesia Piedonne ≈ 5 700 000 (12,45%)

Monothéismes
Catholicisme ≈ 11 000 000 (24%) cultes catholan et volignin confondus
Orthodoxie ≈ 26 500
Protestantisme ≈ 25 000
Judaïsme ≈ 15 000
Islam ≈ 10 000

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Politique et institutions

Le Triumvirat :
I) Présentation
La Trépublique siliquéenne est un Etat fédéral gouverné par un triumvirat constitué de deux élus au suffrage universel qui prennent traditionnellement les titres de triumvirs Tchenkov et Incarnados (termes désuets depuis la suppression des collèges ethniques à la fin du XIXe siècle, on préfère aujourd'hui le terme de triumvir civil). Ils sont élus pour un mandat de huit ans renouvelable une fois.

Le trio est complété du souverain landrin, à savoir, le Podestat régnant (charge héréditaire en primogéniture). Il hérite de la charge à la mort ou à la renonciation du monarque et peut se voir retiré le titre sous des circonstances et dans des conditions particulières.

II) Compétences
Ils sont compétents en matière de diplomatie, de défense, de politique monétaire, des litiges inter-régionaux et de toute affaire confiée par les autorités régionales. Le siège de leur pouvoir alterne tous les six mois entre Meulière et Rio de l'Estuaire.

III) Elections
Lors d'une élection triumvirale, les candidats peuvent se présenter avec pour seule obligation d'avoir 25 ans, d'être citoyen de la Manche Silice et de ne pas avoir d'antécédent judiciaire. Le jour des élections, tous les citoyens de la Trépublique peuvent voter pour l'homme ou la femme de leur choix. Les deux personnalités arrivées en tête du scrutin sont élues et reçoivent le titre de Maior Incarnados et de Staroste Tchenkov. Les deux représentants peuvent s'entendre sur le titre choisi, en cas de désaccord, c'est le souverain Podestat qui décide (décision à pile ou face depuis l'an 2000).

IV) Administration triumvirale
Elle travaille au service du triumvirat et se compose d'environ 32 000 agents (budget approx. 8,5 million de $). La haute fonction publique bénéficie de pouvoir élargis (enquête, police, réglementation) et de protections (anonymat, immunité, rémunération intéressante) en contrepartie d'un dévouement et d'une éthique irréprochable au triumvir, en dépit des alternances politiques. Les grands corps d'Etat sont les suivants :
  • Questure diplomatique (affaires étrangères) : 2500 agents dont les attachés d'ambassade et consulaires
  • Etat-major (défense terrestre et maritime) : 5000 agents
  • Service protocolaire (secrétariat personnel du triumvirat) : 999 agents
  • Génie économique (stratégie, régulation, monnaie) : 10 500 agents
  • Gouvernorat des voies et transmissions (transports et communications) : 10 000 agents
  • Cour de Justice de Manche Silice : 2500 agents dont les hauts-magistrats, juges et greffiers
  • Corps des préfets : 100 agents (préfet, sous-préfet)
  • Logos des admin triumvirales
    Logox
    Logo
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    Les Régions autonomes :
    I) Présentation
    La Manche Silice est divisée en cinq régions administratives. Elle disposent chacune de leur propre mode de fonctionnement et assurent toutes les compétences que ne détient pas le Triumvirat (économie, social, éducation, santé,...).

    Sewerin (chef-lieu Poludnie)
    Pays Minier (chef-lieu Meulière)
    Coupes-Cimes (chef-lieu Castelisière)
    Pays Landrin (chef-lieu Podestavre)
    Bouches de l'Aguapa (chef-lieu Costa Tramposa)
    Logos des régionsLogo
    Logo
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    NB : Au plan local existent des échevins pour diriger les villes.

    II) Administration supra-régionale
    Une administration travaille au service des gouvernements régionaux élus sur la base des institutions politiques locales. Ils sont au nombre de 93 080 agents et sont financés par les budgets des régions autonomes. Elle dispose d'un budget de 8,9 millions $.

    III) Administrations régionales
    a- Bouche de l'Aguapa
    Assemblée régionale des Bouches de l'Aguapa : chaque ville organise des élections locales et dispose de sièges à l'assemblée régionale pondérés en fonction de la population (6 pour Rio de l'Estuaire, 2 pour Costa Tramposa, 1 pour Estuarial et 1 pour Aguapaqui). Les décisions se prennent ensuite à la majorité.
    Cette administration travaille au service de l'assemblée régionale du front intérieur :

    Effectif total : 18 400 agents
    Cadres et attachés du littoral : 5800 agents
    Administration de la capitale : 750 agents
    Gestion de l'Aguapa et du delta : 1500 agents
    Garde-côtière : 850 agents
    Education régionale : 3500 agents
    Viguerie économique et sociale : 4500 agents
    Sports et loisirs : 1500 agents

    b-Coupe Cimes
    L'élu du Piedonne : personnalité désignée tous les deux ans par un tirage au sort organisé à Piedonne parmi une liste de candidats proposés par les conseils de villes et villages (Belleselve, Castelisière, Garoloup, Piedonne, Fort-Réal et Aigues-Fauves).
    Cette administration travaille au service de l'élu du Piedonne :

    Effectif total : 17 700 agents
    Cadres et attachés de l'Ostremont (affaires courantes) : 4100 agents
    Office forestier du Brame-Zubr : 2500 agents
    Gestion de l'Aguapa : 1000 agents
    Education régionale : 5600 agents
    Viguerie économique et sociale : 2500 agents
    Pôle du vivre-ensemble (communautés et diasporas) : 500 agents
    Sports et loisirs : 1000 agents
    Corps frontalier : 500 agents

    c- Pays Landrin
    Président de la Guilde : personnalité élue pour une durée de cinq ans non-renouvelable parmi les membres de la guilde, vieille société réunissant l'élite bourgeoise de l'arrière-pays landrin basée à Podestavre.
    Cette administration travaille au service du président de la Guilde :

    Effectif total : 18 480
    Cadres et attachés de la couronne landrine (affaire courantes) : 2600 agents
    Université de La Bastide-Mandréas : 1500 agents
    Office forestier du Bosque Rebelde : 3000 agents
    Gestion de l'Aguapa : 2500 agents
    Education régionale : 4500 agents
    Viguerie économique et sociale : 3500 agents
    Sports et loisirs : 750 agents
    Corps des murailles de Léandre : 30 agents
    Surveillants maritimes : 100 agents

    d- Pays Minier
    Gouvernement collégial : chaque ville de la région (Villefranche, Valladou, Calepleine, La Source et Meulière) désigne un représentant pour une durée de mandat unique de 5 ans. Ils prennent des décisions de manière collégiale.

    Cette administration travaille au service du gouvernement collégial du Pays Minier :

    Effectif total : 23 500 agents
    Cadres et attachés aux clans (affaires courantes) : 4500 agents
    Education régionale : 7500 agents
    Viguerie économique et sociale : 8500 agents
    Port autonome de Meulière : 1500 agents
    Administration de la capitale : 500 agents
    Sports et loisirs : 1500 agents
    Corps frontalier : 1000 agents

    e- Sewerin
    Chef du Sewerin : élu par acclamation tous les deux ans, mandat renouvelable trois fois par une assemblée réunissant les représentants des conseils locaux de Matka, Nowe Miasto, Vychod, Poludnie, Ochrona et Obrozeni.
    Cette administration travaille au service du chef du Sewerin :

    Effectif total : 15 000 agents
    Cadres et attachés aux clans (affaires courantes) : 2000 agents
    Education régionale : 7500 agents
    Viguerie économique et sociale : 3000 agents
    Sports et loisirs : 500 agents
    Corps frontalier : 2000 agents

    IV) Calendrier électoral

    15 février 2009 Elections régionales en Pays Minier (tous les 5 ans)
    30 novembre 2009 Elections régionales du Seweryn (tous les deux ans)
    25 décembre 2009 Elections régionales des Coupes-Cimes (tous les deux ans)

    1er février 2010 Elections régionales du Pays Landrin (tous les cinq ans)

    7 septembre 2011 Elections régionales des Bouches de l'Aguapa (tous les six ans)
    1er décembre 2011 Elections régionales du Seweryn
    31 décembre 2011 Elections régionales des Coupes-Cimes

    30 novembre 2013 Elections régionales du Seweryn

    1er janvier 2014 Elections régionales des Coupes-Cimes
    18 février 2014 Elections régionales en Pays Minier

    12 septembre 2015 Elections régionales du Pays Landrin
    27 novembre 2015 Elections régionales des Coupes-Cimes

    2 janvier 2016 Elections régionales en Pays Minier

    10 septembre 2017 Elections régionales des Bouches de l'Aguapa

    26 février 2019 Elections régionales en Pays Minier


    A déplacer
    La citoyenneté s’acquiert par droit du sang et droit du sol (6 ans de résidence). Les siliquéens peuvent s’investir dans des partis politiques. Ils peuvent s’inscrire dans un collège ethnique pour désigner leur représentant (Tchenkov ou Incarnados). Il doivent prouver une ascendance d’au moins un parent.

    Principales dignitées et notabilités :
    Déléguée des Incarnados au triumvirat (actuellement : Carmenita Azafran), délégué des Tchenkov au triumvirat (Arkadi Ksiaz), suzerain Landrin du triumvirat (actuellement : Vittorio IV Podestat)
    Secrétaires confédéraux des syndicats forêt et mines (actuellement Oskar Witold) et du syndicat du fleuve (actuellement Letizia Belem)
    Foedus Custodire, journal aux 10 millions de lecteurs (actuelle directrice Daria Costa)

    Politique internationale :
    La Manche silicienne entretient des relations diplomatiques avec ses voisins immédiats. Elle tient à ce que les communautés descendantes des vagues migratoires successives puissent conserver des contacts avec leurs familles restées sur place. Cela dit, des ultras chez les Tchenkov souhaiteraient mettre la main sur le Mont Eskild, de même, les ultras landrins aimeraient restaurer le trône de la cité de Léandre
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    Economie A REFAIRE.... BÂCLE.... INDIGNE D'UN TOP 10

    DIAGRAMME DU PRODUIT INTERIEUR BRUT SILIQUEEN EN 2010 (750 milliards de $)
    91% du PIB est généré par l'économie civile soit près de 682 milliards $.
    Secteur primaire (agriculture et ressources géologiques et forestières) : 279,6 milliards d'euros (41%)
    Secteur secondaire (industries transformatives, BTP,...) : 259,1 milliards d'euros (38%)
    Secteur tertiaire (services, télécoms, grande distribution, artisanat,...) : 156,8 milliards d'euros (23%)

    4% du PIB est créé par la Défense
    4% du PIB est créé par la Recherche fondamentale et appliquée (brevets et licences d'exploitation)


    *Réalisé par les chambres d'agriculture, du commerce et d'industrie et de l'artisanat de Manche Silice

    Secteur primaire :
    La Manche Silice profite d'une diversité de climat et de sols pour produire une grande variété de cultures agricoles. Les vastes plaines de l'Aguapa, cernées par la mer, l'Ostremont et le Bosque Rebelde bénéficient d'une température modérée tout au long de l'année et de précipitations saisonnières qui permettent de recharger les nappes phréatiques. Les exploitations ont développé de grandes cultures de blé, de maïs, de soja particulièrement autour de Fort-Réal. Sur l'autre rive, les producteurs se sont spécialisés ces dernières décennies dans les légumières (haricots, épinards, endives, salades, courgettes, poivrons, aubergines et concombres) et les arbres fruitiers.
    Les céréales, fruits et légumes et légumineuses constituent la base de l'alimentation en Manche Silice. C'est un marché en croissance perpétuelle qui nourrit le pays et exporte aussi à l'étranger. Il est estimé à 10 milliards $ et trois entreprises coopératives se partagent ce secteur : Agropaga et frères (4,5 milliard $ de chiffre d'affaire), Les primeurs de Fort-Réal (4 milliards $ de chiffre d'affaire) et Tresoros del Bosque (1,5 milliard $ de chiffre d'affaire).
    Champsdeculture

    De la vigne est cultivée sur les coteaux d'Aguapaqui essentiellement pour produire des blancs secs et des rouges. Les habitants de l'arrière-pays landrin sont les plus grands consommateurs avec une moyenne de 10 litres par semaines et par ménage. Dans le Sewerin et le pays minier, c'est la bière qui a davantage la côté avec 20 litres par semaines et par ménage de breuvage. Des houblonnières réputées de Poludnie parfument les pils produites par les brasseries locales. Il y a un monopole d'Etat sur la production et la vente d'alcool après plusieurs scandales de frelatage ayant causé la mort d'une vingtaine de siliquéens. La société privée à capitaux publics, SA Spirit Mancha gère ce marché de 15 milliards d'euros.

    Vignoble

    La Manche Silice est également un grand producteur de viande avec un cheptel volumineux (13 millions de tête de porc, 12 millions de têtes de boeuf, 15 millions de volailles essentiellement des poulets, de la dinde et du canard dans la région de Valladou). Il y a trois abattoirs répartis dans le pays, un à Matka puisque le Sewerin est la région privilégie de la production porcine, un autre à Piedonne, plutôt spécialisée dans le boeuf et un dernier à Bourg-du-Golfe. Une entreprise réalise le quart du chiffre d'affaire du secteur (10 milliards d'euros) : Carnempresa.

    La filière piscicole est également bien développée avec les élevages au large de Calepleine (truites, saumon et esturgeon). Des pêcheries sont installées sur le littorial entre Rio et Costa Tramposa où se trouvent les ports d'attache des chalutiers et autres bateaux de pêche. Ils se spécialisent notamment dans la morue et le thon. Ce secteur pèse 20 milliards d'euros.

    Unvendeurdepoissonmontreunfiletdemoruesechée

    Les ressources naturelles de Manche-Silice font également la richesse du pays. Sur le versant siliquéen des Monts Urbas et l'Ostremont, les sols sont pauvres et peu propice pour l'agriculture. Longtemps recouvertes de forêts (on estime que le massif du Brame-Zubr atteignait cette zone), des filons d'ambre, puis d'argent ont entraîné une véritable ruée dans la région. Plusieurs siècles d'exploitation minière ont épuisé certains gisements mais ils sont encore nombreux à être exploités. Ainsi, les mines de Manche Silice produisent encore en quantité considérable de l'argent, de l'étain, du cuivre, du cobalt, du fer, du charbon ainsi que de l'uranium et du lithium. Cette activité a façonné le paysage et entraîné le peuplement et l'urbanisation de toute la région du Sewerin et du Pays Minier. La Source est la plaque-tournante du négoce. Une partie importante de ces ressources, brutes ou retravaillées, sont exportées par la voie maritime dans les ports de Meulière et de Calepleine.

    La prospection sous-marine de ces dernières années à révélée la présence au large de Meulière de pétrole et de gaz. L'exploitation off-shore est envisagée mais un débat interne témoigne de la division de la société sur ce sujet. La Lendavie voisine, a engagé une transition énergétique vers des sources plus propres ce qui questionne la Manche Silice sur sa dépendance économique à ces sources carbonées. Ce secteur rapporte à l'Etat chaque année 55 milliards d'euros. Difficile de se passer de cette manne !

    Une entreprise nationale gère l'exploitation extractive (le Mineryn) dont les salariés ont un statut assimilé à la fonction publique. Une second établissement public industriel et commercial, le Convoyeur de la Source, s'occupe de la partie négoce.

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    Secteur secondaire :

    Un tissu de petites et moyennes entreprises manufacturière couvre la Manche Silice. Ce secteur se nourrit d'abord des ressources naturelles du pays. Les acieries de Villeneuve comptent parmi les plus anciennes société de la péninsule d'Ostremont et produisent des barres d'acier, de fonte ainsi que de la ferraille utilisées par l'industrie sidérurgique, les ponts et chaussées ou l'armée. Elle génèrent un chiffre d'affaire annuel de 2,5 milliards de $.

    Energie Silica exerce le monopole de la production et distribution d'énergie dans le pays. Pour couvrir les besoins de la population nationale, elle a développé au cours de ces dernières années une stratégie de mix énergétique encore très dépendant du carbone malgré le déploiement d'un important parc d'éolienne sur les montages et au large des côtes. Cinq centrales hydroélectriques sont installées sur le cours de l'Aguapa, six sur le Dogger. Des centrales à charbon (10) fonctionnent encore dans le Seweryn, le Pays Minier et les Coupes-Cimes. Trois mini centrales atomiques ont été achevées et mises en fonctionnement en 2006 près de Bourg-du-Golfe et l'Estuarial. Ce secteur de l'énergétique siliquéenne pèse pour 1 milliard de $ dans l'économie nationale.

    Pour les ponts, chaussées et constructions civiles, de nombreuses entreprises se partagent ce secteur mais la Manche Silice compte trois majors. Yous TP, Tchenkov Solide et la Compagnie des paveurs de Fort-Réal. Le travail de ces entreprises est réputé au plan régional et ils interviennent à l'étranger. Parmi les grands chantiers de ces dix dernières années, on peut citer le viaduc de Aguapaqui, la percée de l'Ostremont pour relier La Source à Aigues-Fauves via une autoroute, le nouveau quai de cargos XXL du port autonome de Meulière, le Nouveau Castel, zone d'aménagement de Castelisière, cathédrale de Bourg-du-Golfe.

    L'artisanat verrier, la joaillerie et l'orfèvrerie siliquéenne font le renom de Manche Silice. La présence de carrières de sable dans le nord du pays et de forêts a permis l'émergence au Moyen-Âge des premiers verriers. Des ateliers se sont spécialisés dans la production d'ustensiles, d'objets décoratifs et d'apparat. La pharmacie et l'optique sont aujourd'hui les plus gros clients des verriers de l'Ostremont. Un label a été créé en 2002 pour protéger ce savoir-faire et le protéger des contrefaçons (Verre de l'Ostremont). L'utilisation de l'ambre en joaillerie est également une spécialité régionale du Sewerin et du Pays Minier. A noter que l'un des attributs du pouvoir royal Tchenkov était une pioche de mineur sertie de pierres précieuses, essentiellement de l'ambre. De nombreux ateliers de production de bijoux sont encore en activité. Là-encore, pour contrer la contrefaçon, le label Ambre de l'Ostremont a été créé.

    Depuis la découverte de flore aux vertus curatives dans le Bosque Rebelde et le développement d'une pharmacopée siliquéenne à la Renaissance, les jalons étaient posés pour la création d'une industrie pharmaceutique. La Manche Silice est l'un des leader mondial de la production d'analgésique et est leader dans le traitement de la douleur. Plusieurs sociétés commercialisent des médicaments dans le monde entier, la plus connue est Santitad, groupe au 2 milliards d'euros de chiffre d'affaire annuel, qui produit notamment des vaccins et thérapies géniques.

    Enfin, l'industrie textile en Manche Silice bénéficie d'une histoire ancestrale. Depuis les premières couturières et brodeuses ornant les vêtements des Tchenkov et des Incarnados de motifs décoratifs uniques aux imposants métiers à tisser des début de l'âge industriel à la production en masse d'articles diffusés dans le monde entier, il s'agit de l'un des secteurs les plus florissant du pays.

    Secteur tertiaire :

    Ce secteur a émergé au cours du dernier siècle quand la production agricole, minière et industrielle a plafonné et que de nouveaux besoins sont apparus à commencer par le commerce, les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

    Il existe cinq banques en Manche Silice qui proposent des produits équivalents (comptes courants, comptes professionnels, crédit, prêt, bourse, livrets, assurances,...) : la banque Podestine, la banque du Sewerin, la banque Pereire et fils, la société siliquéenne de l'écureuil et Manche Fiducial. Les transactions s'effectuent en couronne silice, une monnaie à parité avec le $.

    En matière de transport, les routes principales de Manche Silice sont gérées par la société Les pavées de Fort-Réal, titulaire d'une concession de dix ans pour laquelle elle se rétribue sur le paiement par les usagers de droits de péage (vignettes à acheter chez des buralistes). Les régions financent des réseaux de transport en commun locaux (en régie, en délégation de service public ou directement auprès de compagnies privées. Le chemin de fer tant pour le frêt que pour le transport de personnes est piloté par la Société des cheminots siliquéens - abrégé Sochesi - (exploitation et gestion du réseau). Les deux aéroports de Manche Silice (Rio et Meulière) sont administrés par Aéroports de Manche Silice (AMS). Ils proposent des vols de multiples compagnies. Il s'agit de l'aéroport d'attache de la compagnie nationale Air Silica. Enfin, les ports disposent d'une autonomie de gestion. Il existe deux compagnies sous pavillon siliquéen pour le transport de personnes : Leucytembarque et Silica Ferries. Une société détient un monopole sur les transports fluviaux et maritimes de marchandises : Voies navigable siliquéennes (VNS).

    Le secteur de la grande distribution et du commerce est très développé en Manche Silice avec la présence sur l'ensemble du territoire de trois groupes proposant des magasins de type hyper, super et mini-marché : Regadillos Empresas, Paon Retail et Kidl. Si la plupart des habitants du pays se rendent encore physiquement dans ces magasins, la pratique du drive ou de la livraison à domicile s'est considérablement développée, de même que le commerce en ligne.

    En matière de communication, la Manche Silice n'est pas dépourvue. Elle dispose d'un réseau téléphonique étendu à l'ensemble de la péninsule (avec quelques problèmes de réception en zone montagneuse et dans le delta de l'Aguapa). Le déploiement est effectué par la société Telefonicable et l'exploitation est confiée à trois entreprises fournisseurs d'accès : Libertas, Calafiore et Makina conversazione. Pour les médias, il existe le titre de presse Foedus Custodire, il en existe un second à diffusion plutôt régionale dans les régions Tchenkov (Gazetta Sewerin) et Incarnew (Folla Incarnew). Près de trente radio émettent sur la bande FM ainsi que dix chaînes de télévision, les plus populaires sont respectivement Voz de Estuarial, Rozhlas Sewerin et Echo de l'Ostremont pour les radios La Première, MSTV et Domino TV.

    Infrastructure routière et ferroviaire de Manche Silice

    Table des matières
    I. Introduction
    II. Voie routière
    III. Voie ferrovière
    IV. Voie maritime et fluviale
    V. Voie aérienne

    La Manche Silice est une péninsule cernées par deux façades maritimes (le gofle d'Arcanie l'ouest et le golfe Biscère dans la mer Leucytalées), un massif montagneux central, l'Ostremont, deux massifs forestiers (Le Bosque Rebelde et la forêt de Brame-Zubr) ainsi que deux fleuves et leurs affluents (Le Dogger et l'Aguapa).

    C'est un pays de 455 749 km2 (un peu plus grand que la Suède). A vol d'oiseau, il faut parcourir environ 1800 kilomètres pour aller du point le plus austral de la Manche Silice, à Rio de l'Estuaire jusqu'au septentrion du Sewerin à Vychod et Podunie. Il faut compter environ 700 kilomètres entre le point le plus à l'est (la digue de Calepleine) et le point le plus à l'ouest. Le littoral s'étend sur près de 2643 kilomètres (1062 kilomètres de côté entre pays minier et pays landrin, 1581 kilomètres entre les Bouches de l'Aguapa et les Coupes-Cimes).

    A partir du Moyen-Âge, des chemins de grand passage sont créés pour relier les principales villes de ce qui ne s'appelle pas encore la Manche Silice mais le pays Incarnados et le pays Tchenkov. Avec le développement des échanges commerciaux, des flux humains et l'évolution des moyens de locomotion (cheval, chaise portée, fiacre, hippomobiles,...), les routes sont élargies et pavées.

    Les chefs de clans du Sewerin ainsi que le congrès incarnew vont prendre des édits successifs pour instituer ces routes, lever des taxes pour assurer les entretiens et leur sécurité. Les routes les plus vieilles encore en activité se situent entre Nowe Miasto, Vychod et Poludnie. Elles appartiennent aujourd'hui au réseau secondaire. Une grande route relie également le littoral dans la partie du sud de l'Ostremont à la Renaissance entre Grand'Voile et Rio de l'Estuaire.

    Voie routière

    Avec l'apparition des voitures motorisées au milieu du XXe siècle et la démocratisation progressive de ce mode de transport, ainsi que l'utilisation des bus et camions, il devient nécessaire de créer un réseau de routes sûres et desservant la totalité du territoire national.

    Routes de catégorie 1

    Ce sont des routes en trois fois trois voies parfois quatre fois quatre voies. Elles nécessitent l'achat d'une vignette pour pouvoir y circuler. Les gros rouleurs paient la vignette à l'année quand les automobilistes occasionnels choisissent des paiements ponctuels. Cette vignette s'achète soit sur internet, soit dans les stations-services du réseau autoroutiers.

    Route Tchenkov (Nowe Miasto-Obrozeni-Villefrance-Valladou-Calepleine)
    La Percée (Villefrance - La Source - Aigues-Fauves - Fort-Réal - Aguapaqui)
    Le front du golfe ouest (Grand/Voile - Costa Tramposa - Estuarial - Rio de l'Estuaire)
    L'inter Incarnew-Landrin (Costa-Tramposa - Aguapaqui - Podestavre ou La Bastide Mandréas)


    Routes de catégorie 2

    Il s'agit de routes à double sens avec quelques tronçons de dépassement. Elles sont gratuites.

    Ligne Krtek (Belleselve - Matka- Nowe-Miasto- Vychod - Poludnie - Ochrona - Obrozeni)
    Ligne trans-Brame-Zubr (Castelisière - Garoloup - Villefranche)
    Ligne du golfe est (Calepleine ou Valladou - Meulière - Bourg-du-Golfe - Podestavre)
    La radiale sud (Grand'voile - Piedonne - Fort-Réal - La Tourocre - Bourg-du-Golfe)


    ReseauderoutesprimairesetsecondairesdeMancheSilice

    Voie ferroviaire

    En parallèle, au XIXe siècle s'est étendu autour de la cité pré-industrielle de La Source le premier réseau ferré en étoile qui a permis d'assurer la diffusion dans la plupart des coins de l'Ostremont des produits issus de l'industrie minière. A noter que l'arrière-pays landrin est négligé par ce réseau. Le chemin de fer tant pour le fret que pour le transport de personnes est piloté par la Société des cheminots siliquéens - abrégé Sochesi - (exploitation et gestion du réseau).

    Cinq faisceaux partent de La Source qui dispose de cinq gares. Ce nombre paraît aujourd'hui assez disproportionné compte tenu de la faible démographie et de la désindustrialisation.

    Détail des voies ferrées de Manche Silice

    Les voies ferrées sont numérotées par ordre chronologique de mise en service.
    N°1 La Source - Meulière via (Valladou-Calepleine) : frêt et passagers
    N°2 La Source - Poludnie (via Obrozeni, Ochrona, Villeneuve
    N°3 La Source - Vychod (via Nowe Miasto, Matka, Castelisière et Garoloup)
    N°4 La Source - Rio de l'Estuaire (via Piedonne, Costa Tramposa et Estuarial)
    N°5 La Source - Grand'Voile (via Tourocre, Aguapaqui, Fort-Real)

    Des réseaux secondaires ont été construits entre temps pour raccourcir certains trajets. Il a été décidé par ailleurs de créer une nouvelle polarité ferroviaire à Aguapaqui.


    ReseauferredeMancheSilice

    Voie maritime et fluviale

    Des cités portuaires se sont développées depuis plusieurs siècles en Manche Silice avec de fortes spécialisations.

    Transport de passagers

    Les deux fronts maritimes offrent chacun deux à trois ports pour le transport de passagers (Meulière, Bourg-du-Golfe et Podestavre sur la façade Biscère, Grand'Voile et Rio de l'Estuaire sur la façade arcane). Des lignes existent entre ses différents ports assurées par des compagnies privées. Elles peuvent également assurer des trajets internationaux (négociations en cours) ainsi que des croisières.

    Il est possible de se déplacer sur le fleuve Dogger puisque La Source, Valladou et Meulière ont les infrastructures pour les flux de passager. Même chose sur le fleuve Aguapa entre Aigues-Fauves, Fort-Réal, Aguapaqui et Rio de l'Estuaire ainsi que sur le canal entre l'Estuarial et La Bastide Mandréas.

    Il existe deux compagnies sous pavillon siliquéen pour le transport de personnes : Leucytembarque et Silica Ferries. La navigation est autorisée sur le littoral et les fleuves pour les embarcations sous pavillon étranger ayant des relations diplomatiques.


    carteportspersonnes

    Transport de marchandises

    Du fait de l'industrialisation plus importante du pays minier, les deux principaux ports de fret se trouver à Meulière et à Calepleine où viennent se charger des cargos en produits issus des industries extractives mais également des biens manufacturés ou des vivres. Un troisième a été créé sur l'autre côté à L'Estuarial.

    Il existe également un port spécialisé dans la pêche sur le golfe Biscère à Bourg-du-Golfe. De l'autre côté, sur le golfe d'Arcanie, il existe son pendant à Rio et Costa Tramposa.

    Enfin, quatre ports marchands majeurs se trouvent sur les fleuves : La Source, Valladou, Aguapaqui et Aigues-Fauves.

    Ces ports ont une autonomie de gestion. Une société détient un monopole sur les transports fluviaux et maritimes de marchandises : Voies navigable siliquéennes (VNS).


    capacitéportuairespuresmarchandises

    Voie aérienne

    La Manche Silice est membre de l'Organisation mondiale de l'aviation et dispose de deux aéroports internationaux
    Aéroport international de Rio de l'Estuaire (RDL)
    Aéroport international Meulière - Mines - Sewerin (MMS)

    Gestionnaire des plateformes : Aéroports de Manche Silice (AMS)
    Compagnie aérienne nationale : Air Silica

    Constructeur aéronautique civil: Non
    4680
    Géographie

    La Manche Silice est un État de 455 749 km² qui occupe la partie centrale de la péninsule d’Ostremont. Il est bordé par deux golfes de la mer de Leucytalée que sont les golfes Biscères et d'Evasie.

    Le pays compte, en mars 2011, trois pays limitrophes : la Lendavie (République) sur la façade nord-est, le Naveces (Monarchie constitutionnelle), à l'ouest et Fortuna (République) à l'extrémité sud-est de la péninsule, via la presqu'île de Léandre. Du fait de sa proximité de l'île d'Evasie, les géographes siliquéens complètent parfois la liste de l'Arcanie (République).

    carte

    Toponymie

    Le terme de Manche renvoie à la forme de étroite et allongée de la péninsule, rappelant la manche d'un vêtement. Cette métaphore gagne en popularité au XVIe siècle et est associée au mouvement d'unification contemporaine du pays. En 1834, avec le rattachement définitif du Sewerin et du Pays Minier, la Manche devient Manche Silice, du fait de la présence importante de roches siliceuses dans les sols des néo-régions.

    Topographie

    MapaTopo

    Le vaste massif montagneux des Coupes-Cimes, aussi appelé l'Ostremont est la colonne dorsale du pays. Elle forme une barrière naturelle qui scinde la péninsule en deux partie. Grossièrement, au nord, le Pays Tchenkov (ou Sewerin) et au sud, le Pays Incarnados. L'Ostremont comprend trois pics culminants à plus de 2 800 mètres d'altitude (le Mont Halte-Zubr et ses 2 837 mètres, le Mont des Clans atteignant 2 907 mètres et enfin le Mont Serdce Gory qui toise à 3015 mètres). Deux autres chaînes de montagne sont à cheval entre la Lendavie et la Manche Silice : les Monts Urbas et l'Assetto. Ce dernier en contact physique avec l'Ostremont. Certains géologues considèrent ainsi que l'Assetto et l'Ostremont ne font qu'un seul et même massif. Il n'y a pas de consensus scientifique sur ce sujet.

    De ces chaînes de montagne s'écoulent de grands fleuves qui ont creusé de vastes vallées. Au nord, la Kralostva et le Medvek qui prennent respectivement source dans les Monts Urbas et l'Assetto. L'Ostremont donne naissance à la Tepla, qui se jette dans le golfe d'Evasie, et de l'autre côté, au Dogger, qui termine son parcours dans le golfe Biscère. Un large bassin fluvial irrigue une bonne partie du sud du pays grâce aux circumvolution de l'Aguapa qui rejoint le golfe d'Evasie via un delta complexe et la région des Bouches. Les principales métropoles de Manche Silice sont construites au carrefour de ces grandes voies d'eau comme Meulière et Rio de l'Estuaire, les deux capitales, ou bien Aigues-Fauves, La Source, La Bastide-Mandréas ou Calepleine. Distance des cours d'eau à préciser après mesure.

    La Manche Silice bénéficie de deux massifs forestiers inhabités mais en partie exploités par la sylviculture et les loisirs (chasse, promenades,…). Dans la partie nord de Manche Silice, la forêt de Brame-Zubr est essentiellement constituée d’arbres feuillus et de sapins. Plusieurs villes se sont développées sur son pourtour (Garoloup, Matka, Belleselve et Castelisière). Dans la partie sud, le Bosque rebelde, traversé l’Aguapa, jouit d’une flore luxuriante. Il est beaucoup moins accessible à l’homme mais est exploitée pour la pharmacopée.

    Le climat varie énormément sur ce vaste territoire. Ainsi dans le bassin minier et sur la forêt de Brame-Zubr, les hivers sont rigoureux avec des neiges abondantes, à l’inverse, en été, les températures peuvent atteindre les 35 degrés. Dans le bassin landrin, les hivers sont doux (le mercure passe rarement sous les 10 degrés), l’été est chaud mais la présence des fronts maritimes adoucit l’air. Il y a un micro-climat tropical sur le Bosque Rebelde.

    Postale
    En haut à gauche, panorama sur la ville de Matka, en haut à droite, centre historique de Východ. En bas à gauche, vue sur la porte d'ambre de Meulière, en bas à droite, vue sur la forêt de Brame-Zubr.

    Postale1
    En haut à gauche, sentier de promenade à Tourocre, en haut à droite, vue aérienne sur le fleuve Aguapa traversant le Bosque Rebelde. En bas à gauche, vue sur des Moliceiros typiques mouillant dans le port de Rio de l'Estuaire, en bas à droite, l'ensemble palatial de Podestavre.

    Démographie
    La Manche Silice est peuplée d'environ 45 millions d'habitants vivant pour l'essentiel dans des zones urbaines. Presque la moitié de la population vit dans l'une des cinq premières agglomérations. La région la plus peuplée est le pays minier, à l'inverse, le Sewerin est le territoire le moins dense.

    Principales métropoles (aire urbaine)

    ≈ 6 500 000 hbts Meulière (Pays minier)
    ≈ 5 800 000 hbts Rio de l'Estuaire (Bouches de l'Aguapa)
    ≈ 3 125 000 hbts Aigues-Fauves (Coupe-Cimes)
    ≈ 2 997 000 hbts Podestavre (Arrière-Pays Landrin)
    ≈ 2 591 000 hbts Matka (Sewerin)

    Détail par régions (aire urbaine)

    ≈ 17 215 000 Pays Minier (38,03%)
    ≈ 6 500 000 Meulière
    ≈ 3 350 000 Calepleine
    ≈ 3 000 000 La Source
    ≈ 2 245 000 Villefranche
    ≈ 2 120 000 Valladou

    ≈ 8 889 000 Bouches de l'Aguapa (19,63%)
    ≈ 5 800 000 Rio de l'Estuaire
    ≈ 1 750 000 Costa Tramposa
    ≈ 860 000 Estuarial
    ≈ 479 000 Aguapaqui

    ≈ 7 775 000 Coupe-Cimes (17,17%)
    ≈ 3 125 000 Aigues-Fauves
    ≈ 1 110 000 Castelisière
    ≈ 980 000 Belleselve
    ≈ 750 000 Grand'voile
    ≈ 675 000 Garoloup
    ≈ 585 000 Piedonne
    ≈ 550 000 Fort Réal

    ≈ 6 397 000 Pays Landrin (14,13%)
    ≈ 2 997 000 Podestavre
    ≈ 1 500 000 Bourg-du-Golfe
    ≈ 1 150 000 La Bastide-Mandréas
    ≈ 750 000 La Tourocre

    ≈ 4 996 000 Sewerin (11,04%)
    ≈ 2 591 000 Matka
    ≈ 780 000 Ochrona
    ≈ 650 000 Nowe Miasto
    ≈ 430 000 Vychod
    ≈ 295 000 Poludnie
    ≈ 250 000 Obrozeni

    Carte
    30461
    Histoire

    Table des matières
    I. Installation des Tchenkov (-200)
    1) L'exode du Werinn
    2) Le mythe de l'aigle
    3) Les Incarnados, peuple autochtone et Léandre

    II. Rapports ambigus avec Léandre et rapprochement des deux ethnies (Entre 500 et 1200)
    1) Léandre commerce avec les Tchenkov, pas avec les Incarnados (500 à 900)
    2) Organisation des sociétés Tchenkov et Incarnados
    3) Traité de coopération (1055)

    III. Croissance des pays Tchenkov et Incarnados, exil de Léandre (1200 à 1500)
    1) Une nation siléquéenne
    2) Un positionnement pragmatique durant la guerre du Ponent
    3) Implantation des Podestats, d'abord en paix puis en maître

    IV. Velléités hégémoniques des Léandrais sur la péninsule (XVIème siècle)
    1) La guerre de l'Ostremont (1555-1559)
    2) L'alliance des Coupe-Cimes souveraine

    V. Le temps des grandes découvertes
    1) Progrès scientifiques et technologiques
    2) Percement du canal Aguapa-Tramposa (1601-1616)

    VI. Crise politique au Sewerin et retour des Léandrais dans le jeu politique
    1) De la privation des droits politiques des Léandrais
    2) La guerre civile du Sewerin (1611-1614)
    3) La guilde léandraise et la démocratie incarnew

    VII. L'avènement d'une puissance régionale
    1) Le Sewerin, province landave insoumise (1630-1703)
    2) La Manche Silice en germe (seconde moitié du XVIIe siècle)
    3) Institutionnalisation de la république de Manche Silice
    4) Expérience coloniale au Kotengis et dictature (fin XVIIIe - mi XIXe)
    A- Une société inégalitaire qui se caporalise
    B- La Sewerin mieux considéré par le confédération
    C- Le temps des cerises en Manche sera de courte durée
    D- Un regain de violence dans la société manchonne
    E- Les élections de 1794
    F- Expédition coloniale au Kotengis
    G- Coup d'État du 1814
    H - Dictature Pomerrigienne, rattachement du Sewerin et crise au Kotengis

    VIII. L'instauration d'un régime de compromis : la trépublique

    Installation des Tchenkov

    Les Tchenkov sont un peuple slave chassé au second siècle de notre ère des Werinn, une zone montagneuse du centre de l'Eurysie. Ils trouvent refuge dans le nord de la péninsule d'Ostremont, un territoire inoccupé constitué d'une vallée fluviale, de forêts, de montagnes. De l'autre côté de la chaîne de l'Ostremont (aussi appelée Coupe-Cimes) se trouvent les peuples latins Incarnados.
  • -500 présence des Incarnados à La Tourocre
  • 200 installation des Tchenkov chez les Dolentes au Werinn
  • Vers 200 exil des Tchenkov dans le nord Ostremont

  • 1) L'exode du Werinn

    En -200, les Dolentes, peuplade germanique s’installent dans la Chaîne des Werinn. Les sols sont si riches que du charbon et des roches de couleur affleurent. Au départ, les Dolentes n’ont qu’à se baisser pour récupérer ses ressources naturelles. Ils se rendent vite à l’évidence : le plus gros des gisements se trouve sous terre. Ils se lancent alors dans une proto-exploitation minière mais n’ont pas de technique suffisamment efficace pour travailler correctement. Les Tchenkov, peuple slave itinérant réputé pour fournir d’excellents mineurs, est alors invité à s’installer dans les Werinn et à rejoindre les compagnies minières des royaumes Dolentes. Ces deux ethnies vont cohabiter pendant quatre siècles prospères. Puis des guerres et les persécutions religieuses contre les païens vont pousser les Tchenkov vers l’ouest. Ils s’installent alors entre le versant sud des Monts Urbas et les contreforts de l’Ostremont.

    Extraits d'une chanson de geste écrite entre le IXe et XIe siècle a écrit :
    Peuple suivant le filon des roch' de couleurs
    Récuper' des entraill' de la terre son bonheur
    Peuple nomade, galerie épuisée
    Prend femm' enfants, vieillard tout r'commencé

    Serment Dolent'a peine contracté
    Que déjà les Werinn étaient minées
    Quat' siècl' durant parole respectée
    Peuple nomade, jamais s'éterniser

    Sueur et sang, versés pour les Werinn-e
    Tout oublié par les expiateurs
    Conversion ou départ, choisir, c'est l'heure
    Peuple nomade repartit sans heurts

    Mettant cap au sud vers Leucytalées
    Quête d'un havre, d'un nouveau départ
    Urbas, Ostremont leur tendent les bras
    Peuple nomade prêt à recommencer

    EarlySlavs
    Tableau du XIXe siècle, peintre non-identifié, représentation des Tchenkov au Werinn


    2) Le mythe de l'aigle

    Selon la légende, c’est en suivant le vol d’un aigle que Wojtek Górnik, chef de clan, a conduit les Tchenkov dans la péninsule. Le rapace se rendait à tire d'aile vers son nid bâti dans un rocher perlé d’éclats d’ambre. Aux pieds des Monts Urbas, ils ont fondé les villes de Východ et Południe. Des familles se sont aventurées jusqu’à la forêt de Brame-Zubr où elles ont bâti le bourg de Matka. Enfin, ceux qui se réclamaient de la descendance du chef de clan Górnik ont fait route vers l’Ostremont.

    Tapisserie
    Peinture du XVIe siècle représentant le mythe de l'aigle guidant les Tchenkov à travers l'Ostremont


    3) Les Incarnados, peuple autochtone et Léandre

    En parallèle, sur l’autre versant de l’Ostremont vivaient les Incarnados. Les fouilles archéologiques établissement la présence de sépultures incarnew dans la ville antique de Tourocre en -500. Lorsque les Tchenkov débarquent dans la péninsule, les Incarnados (peuple latin méridional) occupent déjà un espace considérable entre la rive droite de l’Aguapa et le Bosque Rebelde. Ils ont fondé la ville d’Aigues-Fauves. Quelques contacts entre Incarnados et Tchenkov sont relevés mais ils restent anecdotiques. Au bout de la péninsule, la cité de Léandre s’impose peu à peu comme une puissance maritime régionale mais se désintéresse de son hinterland (arrière-pays). (L'histoire de Léandre fait l'objet d'une publication indépendante ci-dessous).

    -200


    Des rapports ambigus avec Léandre et le rapprochement des deux ethnies (Entre 500 et 1200)

    A l'extrémité sud de la péninsule se trouve la cité-Etat de Léandre. Elle n'est plus au faite de sa puissance mais s'intéresse aux Tchenkov et aux Incarnados, qui constituent petit à petit des villes et zones tribales stables et relativement prospères.
  • 510 traité de La Source entre Tchenkov et Léandre
  • 520 paix des deux rives entre incarnados et Léandre
  • 1055 traité de coopération Tchenkov Incarnados

  • 1) Léandre commerce avec les Tchenkov, pas avec les Incarnados (500 à 900)

    Soucieuse de maintenir sa suprématie sur le commerce maritime des Leucytalées, Léandre va finalement s'intéresser à l'intérieur de la péninsule à la recherche de marchandises inédites à exploiter et à vendre. Plusieurs expéditions de prospection mènent les émissaires des Podestats Léandrais à La Source, plaque tournante du négoce de pierres précieuses (ambre, améthyste, quartz) et de pierres de construction (silice, granit, schiste, ardoise). Ils conviennent d’un traité commercial (traité de La source 510). Les compagnies minières Tchenkov approvisionnent les orfèvres et entreprises du bâtiment de Léandre contre rémunération, en sus, la cité entreprend la construction d’un port à Meulière pour faciliter le transport de marchandises.

    Liens
    Dessin du Xe siècle représentant la signature du traité de La Source

    Une tentative similaire a lieu avec les Incarnados qui exploitent les ressources forestières du Bosque Rebelde. La cité de Léandre lorgne sur les ipés, ces arbres fournissant des bois exotiques ultra-résistants, pour construire des bateaux d’apparat et de combat. Les relations sont plus compliquées et un conflit éclate. Si Léandre est redoutable sur mer, l’infanterie incarnew donne du fil à retordre au contingent levé par la cité mythique. Un traité de paix est rapidement signé (paix des deux rives 520), Léandre devant concentrer toutes ses forces dans la première guerre du Ponent (contre Fortuna). En conséquence, la rive gauche de l’Aguapa devient une zone tampon et reste très longtemps inoccupée et inexploitée.

    Tableau
    Ryszard Malejko, La Paix des deux rives, huile sur toile 1874, musée de Meulière


    2) Organisation des sociétés Tchenkov et Incarnados

    En 900, les Tchenkov ont conservé un mode d’organisation tribal. Le clan Granica règne sur le piémont Urbasien, les Zelenina autour de Brame-Zubr et les Górnik sur l’Ostremont. Ces derniers vont se démener tout au long du siècle pour obtenir la suprématie sur tout cet espace (conflits, tractations, mariages,…). Ils y parviennent autour de l’an mil. Le pouvoir est peu à peu centralisé autour de Meulière, port riche autour duquel s’est développé une métropole. La dignité de chef de clan Tchenkov tourne tous les trois ans entre Granica, Zelenina et Górnik.

    Les Incarnados s’organisent en conseil de village ou conseil de bourgade. Ils élisent un échevin qui prend les grandes décisions et rend compte de son action tous les mois devant un parlement local. Pour traiter les questions de politique extérieure (diplomatie, commerce, guerre,…), les échevins des villages et des bourgades se réunissent lors de congrès.

    Repres
    Magda Pisawa, Trois chefs de clan, 1912, musée de Meulière


    3) Traité de coopération (1055)

    En 1055, le congrès incarnew et le chef de clan Tchenkov, Jakub Zelenina, concluent un traité de coopération économique et militaire et autorisent mutuellement les peuples à circuler et à s’installer où ils le souhaitent. Ils instaurent également une tolérance religieuse. Après tout, les deux peuples sont païens à une époque où l'évangélisation est particulièrement agressive.

    Déclaration commune de Jakub Zelenina et du congrès incarnew a écrit : Nous, peuples de l'Ostremont, formons les deux faces d'une même pièce. Nos contrées sont suffisamment grandes pour que Tchenkov et Incanados cohabitent, dans la montagne, dans la forêt, sur les rives des fleuves et sur les côtes. Jamais le sang ne doit couler. Vérité en-deçà des Coupes-Cimes, vérité au-delà
    An mil


    Croissance des pays Tchenkov et Incarnados, exil de Léandre

    Tchenkov et Incarnados unis depuis 1055 et le traité de coopération s'entendent pour administrer toute la péninsule et profitent de l'affaiblissement puis de l'anéantissement de Léandre pour poursuivre leur croissance. Les Podestats n'ont pas dit leur dernier mot, ils s'installent à Podestavre après leur défaite.
  • 1175 liaison terrestre sécurisée entre pays Tchenkov et Incarnados
  • 1230 rencontre de Aigues-Fauves anticipant la défaite de Léandre
  • 1452 anéantissement de Léandre
  • 1502 fondation de Podestavre par les exilés de Léandre

  • 1) Une nation siliquéenne

    Durant le Haut Moyen-Âge, Tchenkov et Incarnados intensifient leurs relations qui deviennent symbiotique. Les slaves restent majoritaires dans le Sewerin (la partie nord de la péninsule), à l'inverse des latins qui préfèrent les contrées moins rigoureuses au sud de l'Ostremont. Après avoir développé l'industrie minière, l'agro-foresterie commence à prendre son essor à Brame-Zubr. Les chefs de clan Zelenina vont fonder la cité de Castelisière, une ville fortifiée destinée à protéger et exploiter ce vaste massif forestier. Des routes sont aménagées pour assurer des passages de part et d'autre de l'Ostremont. Ils décident d'utiliser une monnaie commune, la couronne silice du nom d'un des minerais les plus fréquemment extrait de la montagne.

    Les voies de communication permettent à partir de 1175 des passages quotidiens de marchandises et de personnes du pays Tchenkov au pays incarnew. Les slaves commencent à comprendre le parler incarnew, et inversement avec le salvonipe. À Meulière, un édit du chef de clan autorise les mariages mixtes et inter-religieux. Le congrès des Incarnados prend un décret similaire. De nombreux Incarnados s'installent autour de Meulière et obtiennent une charte du chef de clan pour créer Calepleine, à l'embouchure du Dogger. Les Incarnados se sont spécialisés dans l'agriculture et plusieurs dizaines de milliers de paysans cultivent l'immense plaine céréalière qui court le long de l'Aguapa et met en branle une kyrielle de moulins.

    Pfotki
    De gauche à droite : représentation d'un bucheron Tchenkov sur un ouvrage médiéval, moulin médiéval conservé à Aguapaqui et couronne silice frappée au XIIe siècle


    2) Un positionnement pragmatique durant la guerre du Ponent

    Pendant ce temps, Léandre poursuit ses guerres du Ponent contre la Sérénissime. Les Tchenkov tirent énormément profit du commerce avec la cité mythique. Au cours d'une rencontre diplomatique en 1230 à Aigues-Fauves, le chef de clan rencontre trois représentants du congrès incarnew. Anticipant la défaite de Léandre, il est décidé de soutenir en sous-main Fortuna avec qui le négoce s'étend peu à peu. C'est à cette époque que se développent les cités portuaires de la façade maritime ouest (Grand'Voile, Costa Tramposa, Estuarial et Rio de l'Estuaire). Cette dernière s'impose rapidement comme la capitale du pays incarnew.

    En 1452, Fortuna écrase l'armée léandraise. Grâce à l'accord secret passé au XIIIe siècle, la péninsule est épargnée par les manœuvres militaires. La cité passe sous contrôle fortunéen qui dépose le Podestat et sa cour. Pour faciliter la gestion de ce territoire assez éloigné de l'île mère et de la Terrafirma, Fortuna se limite à contrôler la cité intra-muros. Le traité de Grand'Voile voit la Sérénissime reconnaître la souveraineté du congrès incarnew sur la rive gauche de l'Aguapa et l'arrière-pays landrin.

    Défaite
    Tiziano Di Viaggio, La prise de Léandre, 1829, siège de la guilde de Podestavre


    3) Implantation des Podestats, d'abord en paix puis en maître

    Gianfranco Marinelli, dernier Podestat de Léandre se réfugie avec ses soutiens dans cette région encore relativement peu peuplée. Ils font alors profil bas. Les colons Incarnados établis sur la rive gauche de l'Aguapa acceptent cette cohabitation. Les Léandrais jouent le jeu des institutions démocratiques incarnew et se font élire au sein des conseils et parlements locaux. Cinquante ans à peine après la chute de Léandre, ils contrôlent de fait l'arrière-pays landrin et fondent la ville de Podestavre (1502) où la construction d'un ensemble palatial est ordonnée par Marinelli qui s'y fait couronner et nommer Gianfranco Ier.

    Gianfranco Ier discours de sacre a écrit : J'en fais le serment à Dieu et à Sainte-Marie du Rocher, jamais nous n'abandonnerons nos prétentions sur Léandre. Si nous portons encore les stigmates de la dépossession de notre cité, ce demi-siècle d'exil a renforcé notre détermination à reprendre notre ville-forteresse par la diplomatie ou la force. Après avoir pavoisé et paradé, Fortuna a tourné le dos à son ancienne rivale. Nous refusons de voir La Superbe sombrer dans l'oubli. Pour autant, la priorité reste le contrôle de ce morceau de terre sur lequel nous avons trouvé refuge. Avec le développement de la péninsule d'Ostremont, l'accroissement de la population non-Léandraise et leur captation vorace des ressources naturelles de notre arrière-pays, notre peuple est en danger. Nous devons saisir cette opportunité historique de contrôler la totalité de ces territoires
    Expansion


    Les velléités hégémoniques des Léandrais sur la péninsule (XVIème siècle)

    Les Léandrais n'ont pas accepté leur déclin et vont tenter, durant le XVIeme siècle, de soumettre la péninsule d'Ostremont. Ils vont s'attaquer aux peuples Incarnados installés sur la rive gauche de l'Aguapa, puis c'est au tour de la rive droite. La guerre de l'Ostremont éclate en 1555. Les Léandrais vont dominer les armées Tchenkov et Incarnados avant de subir une défaite, sous les murs de Léandre.
  • 1552 Compromis des Coupes-Cimes et déclenchement de la guerre
  • 16 décembre 1559 Victoire sous les murs de Léandre

  • 1) La guerre de l'Ostremont (1552-1559)

    Les Léandrais ont réduit les colons Incarnados de la rive gauche de l'Aguapa à une situation de quasi-esclavage. Pour le congrès incarnew, la situation est inacceptable. Réunis en 1552 à Matka, un émissaire incarnew vient demander au chef de clan Tchenkov une assistance militaire pour soumettre le Podestat. C'est ce que les historiens appellent, le compromis des Coupes-Cimes (l'autre nom de la chaîne de montagne de l'Ostremont). Une guerre éclate alors. Les Léandrais ont conservé une culture guerrière qui fait cruellement défaut à l'alliance des Coupes-Cimes vivant un véritable baptême du feu. En 1555, la bannière des Podestats Léandrais flotte sur l'hôtel de ville (Ratusz) de Meulière et sur le temple du congrès incarnew à Aigues-Fauves.

    Chronique de la guerre des Ostremonts par Izilda Pinto a écrit : Le 1er juin 1552, une armée de 60 000 fantasins Tchenkov et Incarnados part d'Aigues-Fauve et se dirige vers Podestavre. Un pont est construit pour l'occasion sur l'Aguapa et faciliter son franchissement, longtemps réalisé par un bac ou des embarcations. Peu de villes et de villages gouvernés par des Léandrais ne résistent au passage de l'armée, les colons Incarnados sont libérés. La plupart se joignent à la troupe, déterminés à affronter ceux qui les humilient depuis trop longtemps. Le 15 septembre 1552, l'infanterie encercle la cité fortifiée de Podestavre. Les généraux veulent assiéger la ville mais ignorent la présence de cavités souterraines permettant aux Léandrais de se ravitailler et de se fournir en armes de défense. A l'intérieur de la cité, vivent 90 000 habitants mais seulement 45 000 sont en capacité de se battre. Tchenkov et Incarnados disposent d'archers, de lourdes arquebuses et de bombardes en fer forgé peu mobiles. A l'inverse, de l'autre côté des remparts, la citadelle assiégée bénéficie de canons légers en bronze et les hommes en arme détiennent des mousquets autrement plus efficaces. Léandre se rend rapidement à l'évidence, certes elle est en infériorité numérique mais dispose d'une force de frappe supérieure. Au début du printemps 1553, le 30 mars, après six mois d'un siège qui ont davantage épuisé les Tchenkov et les Incarnados que les Léandrais, les portes de Podestavre s'ouvrent et les 45 000 hommes en arme se projettent sur l'armée des Coupes-Cimes qui bat en retraite et va se replier derrière l'Aguapa et l'Ostremont. En 1554, les Podestats contrôlent quasiment toute la rive gauche de l'Aguapa dont les villes de La Bastide Mandréas et Bourg-du-Golfe. Seule La Tourocre, berceau des Incarnados résiste. Ce verrou stratégique va finir par sauter après une année de lutte héroïque. La route pour Aigues-Fauves est ouverte. Meulière, de l'autre côté de la montagne, n'est plus très loin non plus. Fortuna qui entretient toujours d'excellentes relations avec les Incarnados commence à livrer des armes plus performantes comme les mousquets et les arbalètes légères. Les mines et les forges des Ostremonts contribuent à l'effort de guerre. Mais le 21 mai 1555, Aigues-Fauve tombe. Le congrès incarnew se déplace à Costa Tramposa. De nombreux autochtones sont incorporés de force dans l'armée de Léandre qui voit ainsi ses effectifs atteindre les 160 000 soldats. L'année 1556 est celle du contrôle total du pays incarnew. Tous les ports de la côte sont pris. Les Incarnados qui ne sont pas tombés aux mains des occupants gagnent le Sewerin. Durant deux longues années, les Léandrais vont infliger défaites sur défaites à l'armée des Coupe-Cimes. Ils vont également avoir recours à des mercenaires de la région. Meulière est aux mains des Podestats le 15 septembre 1559.
    Gianfranco III après avoir récupéré les insignes du congrès incarnew lors de la prise de Costa Tramposa obtient le pic d'Ambre, attribut du chef de clan Tchenkov. Ayant soumis des populations païennes et imposé par la force le catholicisme dans la péninsule, il demande à être sacré par le pape. Cette requête restera lettre morte. Qu'à cela ne tienne, régner à nouveau sur la cité de Léandre est la priorité. Le Podestat sait que l'hiver dans le Sewerin va être rude et qu'il ne pourra pas le soumettre complètement avant l'année suivante. Erreur fatale puisque l'armée des Coupe-Cimes est en train de se reformer dans le massif de Brame-Zubr. Gianfranco III décide pourtant de lancer toutes ses forces sur la cité de Léandre. Objectif : être maître de la cité-forteresse pour le nouvel an 1560. Ses généraux imposent une cadence harassante à ses soldats qui rejoignent l'arrière-pays landrin de tous les coins de la péninsule. Le 15 novembre 1559, l'armée léandraise bivouaque tout près de Léandre. Des sentinelles ont repéré des feux de camp. Pendant ce temps, l'armée des Coupes-Cimes fait route vers la cité mythique pour prendre l'ennemi à revers. A partir du 1er décembre, les combats démarrent devant les murs de la forteresse. Les troupes de défense fortunéenne résistent tant bien que mal. Tchenkov et Incarnados arrivent le 15 décembre devant Léandre. Mieux armés et expérimentés qu'au début de la guerre, ils prennent aisément le dessus sur les hommes du Podestat, affaiblis après quinze jours de rude bataille contre les défenseurs de la cité.

    Les Podestats pensent alors avoir soumis toute la péninsule et dirigent toutes leurs forces sur Léandre, aux mains de Fortuna depuis déjà 108 ans. L'armée des Coupes-Cimes, qui s'était réfugiée dans la forêt de Brame-Zubr et le bosque Rebelde déferle sur l'armée léandraise, alors qu'elle assiège l'ancienne cité mythique. Pris en étau, les Léandrais sont écrasés, le 16 décembre 1559. Gianfranco III, petit fils du restaurateur de Léandre, est contraint à la capitulation.


    2) L'alliance des Coupe-Cimes souveraine

    Incarnados et Tchenkov, passés prêts de l'anéantissement, sont plus proches que jamais. Ils décident de la création de l'union des Coupes-Cimes, un État fédérant le pays Incarnados et le Sewerin. Les Léandrais sont contraints de rendre leur liberté aux colons incarnews et sont interdits d'exercer le pouvoir pour une période de 50 ans renouvelable.

    Dans l'arrière-pays landrin, le contrecoup est terrible. Occupés à restaurer leur pouvoir, ni les Podestats ni le peuple léandrais n'avaient pleinement pris conscience de la déliquescence de Léandre. La cité ne pèse plus dans le jeu géopolitique. C'est un territoire d'outre-mer de Fortuna. Une place forte isolée, protégée par l'armée des Coupes-Cimes. Quelques garnisons sont postées dans des barbacanes bâties au pied des murailles de Léandre.

    Traité de coopération Coupe-Cime/Fortuna a écrit : Nous Doge de La Sérénissime, avons annihilé Léandre il y a plus d'un siècle. L'immonde razzia de sa cour déchue est venue nous rappeler combien le danger d'un retour des Podestats dans les affaires leucytaléennes serait dommageable pour la paix et la prospérité de notre région. Maîtres des mers, nous ne pouvons perdre notre énergie dans le contrôle permanent de cette caste traître et rancunière. Notre archipel républicain peut compter sur le soutien de ses alliés et l'alliance des Coupe-Cimes fait partie de ceux-là. A compter de ce jour, ils sont les gardiens des accès continentaux à la cité de Léandre et sont comptables de la sécurité de leurs abords. L'accès à la cité est interdit aux anciens Podestats et à leurs partisans. Par le présent traité, je remets les clés des trois portes concernées aux représentants de l'alliance.

    Congrès incarnew et clans Tchenkov acceptent la charge de gardiens des portes de Léandre. Garants de la paix et de la prospérité de l'Ostremont, l'armée des Coupes-Cimes veille sur la péninsule et se donne le droit d'utiliser la force contre toute tentative d'immixtion dans les affaires de la cité. Il est dans l'intérêt de nos deux nations de maintenir de bonnes relations diplomatiques et commerciales et nous ne saurions trahir ce pacte

    La dignité de Postestat est conservée mais ce n'est plus qu'un titre honorifique. A Podestavre, une cour sourde aux bouleversements du monde entoure l'ancien dignitaire. Interdits de carrières militaires et politiques, quelques léandrais vont déployer leur énergie dans les sciences et l'art.

    Guerreimage
    Fernando Santos De Esteves, La guerre de l'Ostremont, 1865, Complexe diplomatique de Rio de l'Estuaire



    Le temps des grandes découvertes

    La fin du XVIe siècle est marquée par des progrès dans de nombreux domaines.
  • 1575 Fondation de l'université de La Bastide-Mandréas
  • 1586 Création de l'école des mines en pays Tchenkov
  • 1601-1616 Percement du canal Aguapa-Tramposa

  • 1) Progrès scientifiques et technologiques

    Leonardo Tiziano et Antonella Virtuti, découvrent après des expéditions savantes dans le Bosque Rebelde plusieurs plantes aux vertus médicinales. Le cipo-d'Alho, une rose soignant l'arthrite, le rhume, les rhumatismes et la fièvre, ainsi que le phyllomedusa, un opioïde puissant sécrété par une grenouille vivant dans le massif forestier tropical. Les deux scientifiques vont élaborer les premiers médicaments rapidement utilisés dans toute la péninsule par les médecins. Ils participent à la création de l'université de La Bastide-Mandréas en 1575.

    Cipodalho
    Photographie du cipo-d'Alho (plante et fleur)


    2) Percement du canal Aguapa-Tramposa (1601-1616)

    Les Tchenkov ne sont pas en reste. L'industrie minière se développe. De nouvelles machines d'excavation sont inventées ainsi que des techniques de pompage des eaux souterraines, favorisant le creusement de galeries toujours plus profondes. En 1586, Arkadiusz Górnik, chef de clan, décide de la création d'une école des mines pour former les ingénieurs et entrepreneurs. Jusqu'alors, les minerais étaient essentiellement utilisés pour le bâtiment, les bijoux et comme combustible. A partir de cette époque, un saut technologique va être franchi avec la découverte du carbone. Le minerai peut à présent être transformé en un matériau incassable. D'énormes aciéries voient alors le jour, autour d'une nouvelle ville créée pour l'occasion, Villefranche. Elles vont permettre aux Tchenkov de faire de nets progrès dans l'armement, la construction, l'outillage. Ils vont rapidement faire profiter de leur savoir-faire les Incarnados qui vont utiliser ce nouveau matériau pour lancer un projet titanesque de canal reliant l'Aguapa à la façade maritime ouest (à Costa Tramposa). Une cinquantaine d'écluses sont construites. Des barrages ont également été installés en amont du fleuve pour alimenter les martinets de manufactures à Aigues-Fauve et Aguapaqui. Grâce à la domestication de la voie fluviale, une route marchande rapide reliant l'Ostremont au sud de la péninsule permet d'intensifier encore davantage les échanges entre pays Tchenkov et Incarnew.

    Syndicat de gestion du canal Aguapa-Tramposa a écrit : En l'an 1601, Nuno Chaves, au nom du congrès Incarnew, a officié la cérémonie de démarrage du chantier du canal. Plusieurs dizaines de milliers d'ouvriers ont creusé cette voie de deux cent cinquante kilomètres de long pour un dénivelé total de 1000 mètres. Les eaux de l'Aguapa ont inondé le canal quinze ans plus tard après moult rebondissements. Jorge Carvalho, maître d'ouvrage et négociant en vin et spiritueux de la région de Costa Tramposa a fini ruiné, et est mort avant de voir l'achèvement du canal.
    Panorama
    De gauche à droite : école des mines des Tchenkov à La Source, écluses sur le canal et grand hall de l'université mandréanne


    Crise politique au Sewerin et retour des Léandrais dans le jeu politique

    Tout au long du XVIIe siècle va se poser la question de l'intégration des Léandrais à la nation ostremontaise. Mais cette question va longtemps être mise entre parenthèse à cause de la guerre civile qui éclate en pays Tchenkov. Le modèle clanique a fait son temps et les chefs se livrent une lutte sanglante, quitte à aller chercher le soutien de souverains étrangers.
  • 1610 Mort suspecte de Kajetan Granica
  • 1611-1614 Guerre civile au Sewerin
  • 1618 Traité commercial avec le Tamaret
  • 1625 Mariage mixte entre Esteban Del Valle et Benedetta, petite-fille de Léonardo Tiziano

  • 1) De la privation des droits politiques des Léandrais

    En 1610, l'interdiction d'exercice du pouvoir pour les Léandrais arrive à échéance. Des administrateurs Coupe-Cimes gèrent Podestavre et sa région depuis 50 ans dans un calme relatif. Le représentant du congrès incarnew, Alfonso Vieira et le chef de clan, Kajetan Granica, doivent alors se réunir pour décider du renouvellement ou non de la tutelle. Réunis à Castelisière, les discussions entre les deux leaders achoppent. Pour les Incarnados, les traitements infligés au XVe et XVIe siècle aux colons incarnews par les Léandrais ne peuvent être pardonnés. Ils souhaitent reconduire l'interdiction. Kajetan Granica surprend son partenaire en se prononçant en faveur de la suspension de cette sanction.

    Mémoires de Kajetan Granica a écrit : Au cours de ce demi-siècle, beaucoup de choses ont changé dans l'arrière-pays landrin. Le peuple s'est émancipé du Podestat et de sa cour. A Podestavre, les commerçants et intellectuels de la ville se sont organisés en guilde pour affirmer leurs privilèges. Les décisions qu'ils ont pu prendre dans le cadre de cette organisation ont été acceptées par la population. Dans leurs rapports, les administrateurs Coupe-Cimes ont apporté à de multiples reprises les preuves de l'autonomie grandissante de la société civile sur son ancienne caste dirigeante. La population ne partage plus l'hubris des Podestats. Des colons incarnews sont revenus s'installer sur la rive gauche de l'Aguapa. Il faut créer les conditions d'un abandon définitif de l'absolutisme podestant pour aboutir à un régime constitutionnel, garantissant les droits fondamentaux des habitants de cette région, à commencer par l'égalité
    Sur le chemin du retour pour Meulière, le chef de clan fait une halte à La Source pour visiter une nouvelle mine de fer. Posté près du chevalement d'un puit, Kajetan Granica est mortellement frappé par un madrier. Pour la première fois depuis l'arrivée des Tchenkov dans la péninsule, un dirigeant en fonction meurt. Longtemps les autorités du Sewerin ont retenu la thèse de l'accident mais les péripéties qui suivent la tragique disparition font penser à un assassinat et à un projet de complot.

    Images
    Caveau clanique de Kajetan Granica et site du décès


    2) La guerre civile du Sewerin (1611-1614)

    Le clan Zelenina récupère la chefferie tournante malgré les protestations des Granica qui n'avaient pas terminé le mandat de trois ans. Szymon Zelenina a noué un pacte avec le clan Górnik pour évincer de manière définitive les Granica du pouvoir. Une grève éclate aux aciéries de Villefranche en soutien au clan déchu. Dans la région lendave voisine, le soulèvement nationaliste Biscère et l'union des cités sous l'autorité d'un comte inspire une part prépondérante de la population qui trouve le régime tribal à trois clans dépassé. Malgré la proposition du congrès incarnew d'arbitrer le conflit en proposant des alternatives, c'est un guerre civile que vont se livrer les Tchenkov pour déterminer le clan fondé de pouvoir dans le Sewerin.

    Chronique de la guerre civile du Sewerin par Euzebia Pinto a écrit :Le 12 mai 1612, un syndicat est créé pour coordonner l'action des grévistes de Villefranche. Les Granica veulent y placer des partisans car le mouvement est en train de leur échapper. Pour les travailleurs des hauts-fourneaux, cette mobilisation historique est l'occasion de réclamer des augmentations de salaires et de meilleures conditions. A cette époque, les journées sont longues et pénibles, il n'y a que des contrats d'usage à la journée, les enfants doivent travailler à partir de 8 ans. Les Górnik craignent que les Villefranchois inspirent les mineurs de l'Ostremont et les dockers de Meulière dont les conditions de vie sont tout aussi difficiles. Même inquiétude dans le massif de Brame-Zubr où les forestiers vivent chichement. Henryk Kumpel et Pavlina Gonciarz, deux des meneurs de la grève sont élus par acclamation à la tête de l'organisation syndicale. Les négociations durent jusqu'au mois de juillet 1612. La direction est prête à proposer des contrats au mois avec un doublement du salaire ainsi qu'une caisse de prévoyance. Insuffisant pour les leaders syndicaux qui réclament également la journée de 8 heures, un jour de repos et des travaux de sécurisation des infrastructures jugées dangereuses. Des tensions naissent au sein du mouvement social. Certains considèrent que le duo Kumpel-Gonciarz est trop gourmand et se satisfont de la dernière proposition du patronat. De violents affrontements éclatent à Villefranche le 15 juillet, les hommes d'arme du clan Granica font feu sur la foule faisant deux cent morts. La nouvelle se répand dans tout le Sewerin et des manifestations spontanées de soutien sont observées sans effusion de sang. Ne parvenant pas à reprendre la main sur la contestation sociale, les clans décident de faire monter les tensions communautaires. Ainsi à Meulière, une minorité Tchenkov convertie au catholicisme est promue à des postes à haute responsabilité dans les activités portuaires. A La Source, le même procédé est utilisé dans les compagnies minières avec un net avancement de carrière pour des Incarnados, des Biscères et Léandrais. A Belleselve, les postes d'administrateur forestier, très prisés, sont attribués à des étrangers (Arcaves, Youslèves). Les clans veillent à entretenir le ressentiment de la population et désignent des responsables dans les camps adverses. Pendant toute l'année 1663, des milices financées et armées par les Górnik mènent des actions de razzia sur les villes du nord Sewerin. Východ, Obrození et Villefranche sont régulièrement mises à sac avec des meurtres, des viols, des rapts et des confiscations de biens. Les Zelenina s'aperçoivent que leurs alliés ambitionnent de les supplanter, décident d'un retournement d'alliance et se liguent aux Granica. Le 1er septembre 1614 la bataille de Calepleine démarre. Elle va durer deux mois et s'achever par la victoire des Górnik. Le pays Tchenkov sort exsangue de ce conflit. Gustav Górnik se proclame chef de clan suprême, souverain du Sewerin. Pour tenter de satisfaire un peuple désireux de changer l'ordre établi, Gustav Górnik décide de la transformation du Sewerin en royaume. Exit l'autonomie des villes et des clans, la reprise en main est violente. Pendant un siècle, les rois successifs vont mener une politique absolutiste, avec un centralisme exacerbé du pouvoir autour de Meulière, de préfets zélés et un appareil répressif. Des réformes sociales vont permettre à ce nouveau régime de s'attirer les faveurs du peuple. Les relations avec les Incarnados se sont un peu distendues pendant ce conflit. L'union des Coupes-Cimes est suspendue, l'armée éponyme n'existe plus, seuls les échanges commerciaux sont maintenus.

    Images
    Gravures de la fin XVIe siècle, auteur inconnu, musée de Meulière


    3) La guilde léandraise et la démocratie incarnew

    Pendant la guerre civile au Sewerin, les Incarnados sont déstabilisés. Ils vivent ensemble depuis un millénaire. De nombreux Incarnados installés en pays Tchenkov vont s'impliquer dans la guerre civile, d'autres vont franchir les Coupe-Cimes pour aller se mettre à l'abri. Des réfugiés Tchenkov obtiennent refuge. C'est à cette époque que le congrès incarnew est déplacé d'Aigues-Fauves à Rio de l'Estuaire. Sans les Tchenkov, il est décidé de maintenir les Léandrais sous tutelle politique. Le congrès décide donc malgré tout de permettre aux représentants de la guilde de siéger au sein du congrès avec un rôle consultatif.

    Faute de pouvoir travailler avec leurs frères du nord, le pouvoir Incarnados va acter une bascule stratégique et se tourner vers l'Afarée, de l'autre côté de la mer Leucytalée. Des émissaires rencontrent la cour saaradites de Tamaret, en janvier 1618, et conviennent d'un traité commercial qui donne un accès réciproque aux zones de pêche et autorise un transfert de technologie : bois d'ipé et pharmacopée du Bosque Rebelde contre le savoir-faire du Tamaret en matière de construction de portuaire tant pour l'usage civil que militaire.

    Au départ, les Léandrais ne comprennent pas ce rapprochement avec les Afaréens. Armateurs de grandes croisades du IXe au XVe siècle, les Podestats ont longtemps exploité les richesses de Tamaret sans contrepartie. Ils ont contribué à l'évangélisation des Javates, une minorité chrétienne qui représente 10% de la population locale. Qu'importe le passé, la guilde de Podestavre sollicite les grands négociants de Rio de l'Estuaire, de Costa Tramposa et deviennent partie prenante de cette coopération économique.

    Les relations entre Incarnados et Léandrais se pacifient au fil des décennies et la concorde entre les deux rives de l'Aguapa se manifeste en 1625 avec la construction d'un nouveau pont. A noter la même année, le mariage retentissant d'un ancien représentant du congrès incarnew, Esteban Del Valle avec la petite-fille de Léonardo Tiziano, le co-fondateur de l'université de la Bastide-Mandréas, intellectuel Léandrais, membre émérite de la guilde. L'Incarnados a embrassé la foi catholique de sa femme.

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    Vue sur un port du Tamaret au XVIe siècle et gravure commémorative du mariage Del Valle Tiziano

    49172
    L'avènement d'une puissance régionale

    Dans le Sewerin, une guerre de succession aboutit à la vassalisation de la province au sein de la Principauté de Lendavie. Un mouvement indépendantiste se forme puis mène des actions violentes. Il est réprimé. En parallèle, dans le reste de la péninsule, un Etat-nation émerge, la Manche. Les tensions sociales et communautaires créent les conditions d'un durcissement du régime et l'établissement d'une dictature qui engage le pays dans une coûteuse expérience coloniale. La dictature se fracasse après trois décennies et débouche sur la création de la Trépublique.
  • 1630 Mort de Gustav Gornik
  • 1632 La garde Biscère entre à Meulière
  • 1635 La guilde de Podestavre demande, en vain, l'accès aux droits civiques
  • 1651-1653 Sewerin intégré à la Principauté de Lendavie
  • 1655 Les Landrins recouvrent leurs droits
  • 1712 Exécution des martyrs de Nowe Miasto
  • 1790 La Manche compte 25 millions d'habitants
  • 1795 Expédition coloniale au Kotengis
  • 1814 coup d'Etat de Pomeriggio
  • 1834 Annexion du Sewerin
  • 1842 Fin de la colonisation du Kotingis
  • 1845 Assemblée constituante d'Aigues-Fauves

  • 1) Le Sewerin, province landave insoumise (1630-1703)

    Gustav Gornik meurt en 1630 et laisse derrière lui deux fils. Janusz, l'aîné et Pavel, le cadet. La règle de la primogéniture s'applique et le premier doit normalement accéder au trône du Sewerin. Or, Janusz est perçu comme trop favorable au rétablissement de l'autonomie des clans. Par ailleurs, il a passé toute sa jeunesse à Matka auprès de la famille Zelenina. Pavel a grandi et vécu à Meulière et compte poursuivre l'oeuvre réformatrice du père. A deux cent kilomètres plus à l'est, la guerre fait rage dans le royaume Biscère voisin depuis que leur roi, Emmanuel Ier, a pris fait et cause pour Wilhelm von Weisman dans le guerre de succession du Trobenland (1620-1651). Janusz est partisan de la neutralité et ne souhaite pas mêler le Sewerin à ce conflit. Son cadet en revanche, considère que le royaume peut bénéficier de gains territoriaux. La garde royale Biscère accoste à Meulière le 17 février 1632. De violents combats ont lieu dans la vieille ville, de nombreux civils sont pris pour cible. Janusz Gornik est contraint d'abdiquer en faveur de son frère couronné roi du Sewerin.

    Quelques mois après, il lance une conscription pour constituer un corps expéditionnaire à destination des terres landaves. Ces troupes, sous l'autorité des Biscères, vont participer à de nombreuses batailles en territoire Korosque, dans le Trobenland et aux marges de l'empire Khaultique. Le 30 mai 1651 signe la défaite de la coalition du roi Biscère et de son prétendant au trône du Trobenland contre celui des empereurs Khaultes à la bataille de Poljanec. Karl I von Bischoffhausen prend alors le pouvoir sur le Trobenland, soumet le royaume Biscère ainsi que le Sewerin, bientôt intégrés au sein du royaume Lendave, qui est lui-même absorbé au sein de l'empire en 1653. Les Bischoffhausen fondent les couronnes des royaumes Biscères, Sewerin et du Trobenland. La dynastie Gornik n'a plus qu'un titre de pair landave.

    Le pouvoir central établi à Goriska ordonne la construction de routes et d'infrastructures pour arrimer le prospère Sewerin au reste du royaume landave. Les produits de l'industrie minière, des hauts-fourneaux et de la forêt de Brame-Zubr, profitent surtout à des non-Tchenkov. Les Bischoffhausen ont vent du ressentiment de la population locale et décident de lancer de grands travaux publics dans les principales villes. Les ports de Meulière et de Calepleine sont rénovés, de nouveaux quartiers sont construits à Matka et Castelisière pour faire face à la croissance démographique. En 1703, pour célébrer les 50 ans de la fondation du royaume lendave, Günther Ier, fils de Karl, entreprend une tournée à la rencontre du peuple. Il est accueilli dans la liesse à Vychod, Poludnie et Obrozeni. Les vivas sont beaucoup moins prononcés à mesure que le cortège s'enfonce dans le territoire Tchenkov. A Nowe Miasto, le convoi royal doit brusquement interrompre la parade après deux explosions de bombes artisanales. A Castelisière, des anonymes ont accroché des bannières du clan Zelenina au sommet de la forteresse pour provoquer la cour.

    A son retour à Goriska, Günther Ier ordonne le gel de plusieurs projets de développement dans le Sewerin notamment la création d'une université à Meulière ainsi que d'un vaste complexe dédié au thermalisme et aux sports d'hiver sur l'Ostremont. Des manifestations spontanées se forment dans les grands centres urbains. Aux mines de La Source, où les accidents sont de plus en plus nombreux du fait d'un sous-entretien des installations et de quotas toujours plus important de productivité, les travailleurs se mettent en grève. Même chose à Villefranche dans les aciéries. Les scieries du Brame-Zubr cessent la production.

    Bischoffhausen sait ses marges de manœuvres limitées et craint que la fronde du Sewerin ne fasse tâche d'huile. Il va alors tenter de remettre dans le jeu les dynasties claniques. Il est prêt à leur donner davantage d'autonomie sur la province. A charge pour eux de faire régner l'ordre, de lever l'impôt et de veiller au ronronnement de la machine industrielle régionale. Zelinina et Granica, privés du pouvoir depuis plus de cent ans acceptent. Les Gornik hésitent. La couronne appartient toujours à Günther Ier qui compte bien la transmettre à sa mort à son fils Karl troisième du nom.

    En 1710 des bombes artisanales et des assassinats ciblant des préfets royaux sont perpétrés dans les principales villes du royaume à Ascori, Pogena, Lamentina, Troben, Einzell et Goriska. Ils ne sont pas revendiqués mais tout porte à croire que le Sewerin est à la manœuvre. Le royaume déploie des forces dans l'ouest et la police royale arrête trois Tchenkov expatriés à Goriska, présentés comme les membres d'un groupuscule séparatiste. Przemyslaw Ksiadz, Malgorzata Kosciol et Marian Powiat étaient étudiants et militaient pacifiquement pour l'indépendance du Sewerin, coupables idéals, la justice biscère les condamne à mort au terme d'une parodie du procès. Günther Ier ordonne une exécution publique à Nowy Miasto, ville d'où le trio est originaire. Guillotinés à la hâche le 15 octobre 1712, ils deviennent des martyrs pour les Tchenkov. Une organisation secrète se met lentement en place. La diaspora Tchenkov du pays incarnew fournit de l'argent, des documents, des caches, des armes.


    2) La Manche Silice en germe (seconde moitié du XVIIe siècle)

    La seconde moitié du XVIIe siècle au sud de l'Ostremont est une période florissante. Léandrais et Incarnados ont définitivement mis leurs anciens contentieux de côté et travaillent main dans la main pour devenir une puissance marchande de la mer Leucytalée. Ils entretiennent de bonnes relations avec leurs voisins du golfe dont la monarchie constitutionnelle Youslève et l'actuelle Arcanie. Des Basques de Youslévie introduisent des brebis et apprennent aux locaux la fabrication de fromages. Les coteaux de l'Aguapa se couvrent de vignobles donnant des vins appréciés dans la région. L'agriculture céréalière se perfectionne notamment grâce aux progrès de l'irrigation. Le sud de l'Ostremont devient à cette époque auto-suffisant pour sa production alimentaire et exporte chez ses voisins. En 1635, la guilde représentée par la joaillière Margarita Pomeriggio, formule une demande officielle et réclame la restitution des droits civiques aux Léandrais. L'élite intellectuelle de la péninsule est progressivement gagnée par l'unionisme. Bilingues pour la plupart, les grands auteurs et artistes tressent des couronnes de lauriers à l'allégorie du destin commun des deux peuples. Réuni à Rio, le congrès doit délibérer sur la requête de la guilde. Le représentant du conseil de ville de La Bastide-Mandréas, Santos Torrao, est le héraut de la cause léandraise. Il va affronter dans de violentes joutes verbales Diego Ferreira, élu d'Aigues-Fauves, hostile à la guilde.

    Dans les villes de l'intérieur des terres, l'opinion est encore soupçonneuse vis-à-vis des Léandrais. Le vote est retoqué. Il va falloir attendre 1655 pour que la question soit à nouveau levée. Cette fois-ci la société a évolué, l’intelligentsia a amplifié ses campagnes de propagande. Hector, un célèbre poète issu d'une famille mixte incarnew et Tchenkov, publie un texte intitulé La Manche. Cette ode à un pays imaginé fédérant les trois peuples historiques de l'Ostremont connait un succès immédiat. La guilde soumet à nouveau une proposition pour le rétablissement des privilèges politiques. Cette fois-ci, le conseiller d'Aigues-Fauves, Felipe Ferreira, est seul pour défendre cet état de fait.

    Le congrès décide à la majorité de ses membres d'accorder à la guilde une place de plein droit. Les Léandrais recouvrent le droit de vote et d'administration et vont pouvoir participer à leurs premières élections de conseils de ville et de village à l'automne 1657. Des candidats ultras, partisans des Podestats ont tenté leur chance mais ont été balayés par la classe bourgeoise léandraise, satisfaite de l'entente. Durant le dernier quart du XVIIe siècle se pose la question de l'État moderne. La fin de la tutelle des Incarnados sur le pays landrin pose la question des institutions. Depuis le Moyen-Âge, l'Ostremont est peuplé de trois groupes ethniques majoritaires qui se sont organisés sur le mode tribal, royal ou avec des assemblées représentatives. Il y a eu l'expérience de l'Union des Coupes-Cimes, particulièrement appréciée malgré la distanciation du Sewerin. Les conflits successifs et les traités ont mixé cette population. Des mouvements artistiques, la diffusion de grandes idées et principes ont contribué au fil des siècles à constituer une identité nationale péninsulaire. Sans renier les héritages incarnew, léandrais et tchenkov, l'idée de fondre au sein d'un même pays l'Ostremont séduit de plus en plus la population qui veut se mesurer aux puissances voisines, des États-nations pleinement constitués. On sait le royaume du Sewerin traversé par des mouvements revendiquant l'indépendance du royaume de Biscère.


    3) Institutionnalisation de la république de Manche Silice

    En 1700, pour marquer l'entrée dans un nouveau siècle et dépasser les marqueurs sémantiques ethniques, il est décidé de renommer le congrès Incarnados en chambre des élus de l'Ostremont. L'État prend le nom de Manche, en référence au poème tant apprécié d'Hector. Ce régime parlementaire s'est longtemps passé de partis, les représentants défendant l'intérêt de leur ville ou de leur village voir celui de leur région. Plusieurs grands débats sociétaux vont faire émerger en ce début de XVIIIe siècle des clivages constitutifs de familles politiques. A cette époque, des entrepreneurs se constituent de véritables empires agricoles et industriels et les inégalités se creusent. Une frange prépondérante de la société se sécularise. La question de la politique extérieure et des liens avec le Sewerin est également un enjeu de division. Les hommes et femmes politiques de cette époque se distinguent en prenant publiquement position pour telle ou telle cause.

    Dans les villes de l'intérieur, sur les berges de l'Aguapa, sont élus des représentants proches de grands propriétaires fonciers. Rodrigue Santiago va être leur champion et s'imposer comme le chantre d'une doctrine éponyme, le Santiaguisme, établi sur de fortes aides de l'Etat, des barrières douanières contraignantes pour les produits importés et la conversion vers un modèle porté sur des produits alimentaires et manufacturés haut-de-gamme. Conscient de la richesse des sous-sols du Sewerin, il est également un fervent partisan du rattachement de la partie nord de l'Ostremont. Enfin, les partisans de Santiago considèrent que les religions, lorsqu'elles sont trop revendiquées, morcellent la cohésion de la Manche et se signalent par une défense acharnée d'une foi privée. Sur les côtés, beaucoup plus brassées et ouvertes à d'autres cultures et ses habitants se sont trouvés une porte-voix en la personne de Izilda Azafran. La représentante souhaite enlever autant que possible les barrières au commerce intérieur et extérieur. Elle demande une réforme agraire pour une meilleure distribution du foncier agricole, considérant les grands propriétaires comme des cartels nuisant au fonctionnement harmonieux du marché. Sur le plan religieux, cette catholique revendiquée défend le droit pour chaque habitant de vivre sa foi publiquement. Enfin, le Sewerin est un sujet sur lequel elle s'est peu exprimée. "Non pas que je ne m'y intéresse pas mais ce n'est pas à nous de nous impliquer dans leurs affaires intérieures".

    La division de la population au sujet du Sewerin s'efface le15 octobre 1712, avec l'exécution des martyrs de Nowe Miasto. De nombreux Santiaguistes demandent une intervention militaire pour aller secourir "[nos] frères et soeurs outre-Ostremont". Izilda Azafran sort de sa réserve et se prononce contre la répression des Bischoffhausen.

    Des figures parlementaires d'accord, mais qui gouverne ? a écrit : Dès la création des premières institutions politiques dans l'Ostremont, un embryon d'administration s'est développé au contact des érudits entourant les chefs de clans dans le Sewerin, les conseils de ville et de villages dans le pays incarnew ainsi qu'à la cour des Podestats. Ce corps de grands commis d'Etat bénéficie à partir du XVIe siècle d'une formation dispensée à l'université de Labastide-Mandréas. Ils sont chargés de l'application des édits et décrets, puis plus récemment, des textes de loi votés par la chambre des représentants de l'Ostremont. La Manche est donc un régime parlementaire bureaucratique

    4) Expérience coloniale au Kotengis et dictature (fin XVIIIe - mi XIXe)

    A- Une société inégalitaire qui se caporalise

    Le deuxième quart du XVIIIe siècle est marqué par une croissance économique phénoménale bénéficiant à quelques grandes familles bourgeoises au détriment d'une part importante de la population, condamnée à survivre dans des conditions de vie délétères. Les inégalités vont s'accroître énormément mais la question sociale va longtemps être occultée par la lutte d'influence dans le nord de l'Ostremont. Dans les établissements scolaires, les jeunes sont endoctrinés par une historiographie nationaliste. A la chambre des représentants de l'Ostremont, un groupe de plus en plus influent mené par Cesare Pomeriggio, issu d'une lignée de la guilde de Podestavre, impose un programme voué à la caporalisation de la société. "Rien ne doit faire obstacle à la reconquête du Sewerin", clame-t-il pour ponctuer chacune de ses prises de parole. Leur plan est implacable. Après avoir assuré aux grands capitaine d'industrie et aux propriétaires de foncier une main d'oeuvre docile, ils vont être financièrement incités à investir massivement dans le Sewerin.

    B- La Sewerin mieux considéré par le confédération

    En parallèle, la confédération khaultique est traversée par des mouvements démocratiques. La république de Korosquie, premier régime républicain de l'histoire de la confédération est proclamé en avril 1783. Le royaume Biscère connaît une période de domination militaire et accroît son territoire lors des guerres avec le grand-duché de Gebarten. Des contingents du Sewerin participent à ce conflit et s'illustrent dans plusieurs batailles. Ils obtiennent en contrepartie des nominations au sein de l'état-major Biscère. Une partie de la haute société Tchenkov est sensible à ces témoignages d'estime et se fait à l'idée d'appartenir à ce royaume montant en puissance.

    C- Le temps des cerises en Manche sera de courte durée

    En 1790, la Manche compte 25 millions d'habitants avec deux grandes villes : Rio de l'Estuaire et Podestavre. L'économie ronronne, le niveau de vie des habitants de la Manche s'accroît, les relations avec les puissances régionales sont bonnes, à l'exception de la Lendavie autour de la question du Sewerin.

    La société aspire à de nouveaux droits, à un confort de vie, au loisir. Dans les grandes manufactures, les mines, les scieries ou les usines textiles, les dirigeants acceptent de réduire le temps de travail à 7 heures par jour, la semaine de 6 jours et des assurances pour les risques, maladies et retraite. Le congrès vote un salaire minimum pour le secteur agricole. Un programme de construction d'équipements culturels est lancé (Opéra de Meulière, Théatre national de Rio de l'Estuaire, Grand Théatre d'Aigues-Fauves, Musée de la Manche à Podestavre, Pinacothèque de La Bastide-Mandréas,...). Les comités d'entreprises des employeurs les plus importants de la Manche vont acquérir une puissance financière importante en percevant les cotisations de leurs adhérents. Ils vont construire des logements partout dans le pays ainsi que des centres de vacances sur le littoral ainsi que dans l'Ostremont. C'est à cette époque qu'un tourisme de masse prend son envol avec un effet notable sur la croissance démographique de Bourg-du-Golfe, Grand'Voile, La Source ou La Tourocre.

    Ces investissements sont coûteux pour le budget de l'État qui s'est massivement endetté. L'émergence d'une classe moyenne s'accompagne d'une hausse générale des prix. En 1793, une météo exécrable anéanti les récoltes agricoles du pays. Le renchérissement des produits alimentaires (épargnés jusque-là par l'inflation) est une source croissante d'inquiétude.

    D- Un regain de violence dans la société manchonne

    Cette période rend les atteintes à la probibité relativement courantes, insupportables. Entre l'hiver 1793 et le printemps 1794, cinq représentants syndicaux sont tués par lynchage. Ezequiel Barollo, secrétaire général du syndicat des tissandiers de Manche, est battu à mort par des ouvriers des manufactures de Fort-Réal. Ils s'étaient aperçus que le dirigeant syndical vivait dans le luxe en prélevant depuis plusieurs années des sommes d'argent considérables sur les cotisations. Esperanza Gomes, puissante représentante des mariniers d'Aguapaqui, Gianluigi Costa, leader cheminot de La Source, Stepan Kurt, élu du personnel administratif de Manche et Fileas Krasny, ancien docker élu au congrès, subissent le même sort pour des faits similaires. Personne ne sera condamné pour ces meurtres faute d'avoir pu identifier les participants aux émeutes.

    E- Les élections de 1794

    C'est dans ce contexte que se déroulent le 15 mai 1794 les élections législatives. Trois courants s'affrontent alors.
      - Un parti de l'ordre réunissant des notables de toutes les villes de Manche avec un leadership bicéphale : Léon Del Valle issu de la haute bourgeoisie de La Bastide-Mandréas et Elvira Azafran, fille d'Izilda Azafran, figure politique tutélaire du début du siècle.
      - Un parti "mains propres" regroupant une nouvelle génération de représentants syndicaux militant pour un renforcement de la lutte contre les corruptions. Il est représenté par Anton Caceres, cheminot de Rio de l'Estuaire, Gabriella Sporro, dirigeante d'une coopérative de filature à La Tourocre et Bruno Ciapucci, docker à Bourg du Golfe.
      - Un parti dit guerrier poussant pour une annexion du Sewerin et une entreprise coloniale en Afarée avec un chef charismatique : Demitrius Pomeriggio, issu d'un clan ayant pris au fil des années mainmise sur la guilde de Podestavre
    Au terme de ces élections, le parti de l'ordre obtient 31 sièges, le parti mains propres en occupe 28 et le parti guerrier en compte 10. Les six derniers sièges ont été décrochés par des candidats indépendants.

    F- Expédition coloniale au Kotengis

    Durant les sept premières années de la législature, le parti de l'ordre parvient à imposer son agenda avec les voix des indépendants et des guerriers. Ils vont faire adopter toute une série de mesures répressives. Hausse des crédits sur la sécurité, création d'un corps de renseignement, limitation du droit de grève, création d'un délit de participation à l'émeute puni de 10 ans de prison. Ils vont également autoriser le lancement d'une expédition coloniale en Afarée centrale avec l'envoi d'un contingent de 250 000 soldats pour soumettre une bande côtière à plusieurs centaines de kilomètres à l'ouest de Tamaret. Le souverain Tijilmakides qui perpétue une tradition d'amitié séculaire avec la péninsule d'Ostremont voit cette intervention d'un bon œil. Il s'agit d'un territoire contrôlé par des peuplades touaregs de culture mongole qui opère des razzias sur le flan ouest du pays.

    Ce territoire de 152 500 km2 est peu aménagé. Il compte 2,3 millions d'habitants La population touareg, qui s'est sédentarisée au fil des siècle, vit essentiellement pour l'essentiel dans deux villes côtières Koboomt (850 000 habitants) et Moriny Tuslamj (800 000 habitants) ainsi qu'une ville à l'intérieur des terres, Baatruud (600 000 habitants). Le 25 septembre 1795, deux escadres de la marine de Manche bombardent les deux cités côtières et causent la mort de dizaines de milliers de civils. Quelques affrontements ont lieu lors du débarquement mais l'armée de l'Ostremont écrase ses adversaires. Koboomt et Moriny Tuslamj sont sous contrôle total de la Manche le 2 novembre. Les touaregs qui ont eu le temps de se replier sur Baatruud préparent une contre-attaque. Une bataille plus disputée se déroule du 15 décembre 1795 au 6 janvier 1796 et se solde par la victoire finale des Euryséens.

    Quelques mois plus tard, les premiers colons arrivent et accaparent des terres agricoles. La culture autochtone est effacée. Koboomt est renommée Léandrine, Moriny Tuslamj devient Incarnine et Baatruud est rebaptisée Victoria. Cette conquête est chroniquée. Les récits des combats sont enjolivés et le peuple oublie un peu les déboires domestiques en se passionnant pour ce que l'on présente alors comme une œuvre civilisatrice. Dans l'inconscient collectif, le rattachement du Kotengis compense la perte du Sewerin. Pourtant, au fil des mois, l'absence de ressources naturelles, l'enchaînement des mauvaises récoltes, les investissements à perte et la guérilla touareg commencent à poser question.

    Le 19 juin 1801, au congrès de l'Ostremont, Léon Del Valle et Elvira Azafran annoncent le gel des projets de développement du Kotengis, et le rapatriement de la moitié du contingent militaire local. La situation en métropole est tendue. A trois ans des prochaines élections, les classes populaires cachent de moins en moins leur volonté de changer de majorité. Amenuisement des libertés, aventure coloniale dispendieuse, situation sociale explosive, le parti de l'ordre a besoin de l'armée pour maintenir sa chape de plomb sur la société. Le vote est ultra-serré, le parti majoritaire mobilise tout ses élus et parvient à ravier les 6 indépendants (37 votes favorables). Les 10 membres du parti guerrier votent unanimement non. 25 membres du parti main propre votent également contre la motion mais trois élus dont Gabriella Sporro décident de s'abstenir.

    CarteKotengis

    G - Coup d'État du 1814

    Les officiers installés au Kotengis n'acceptent pas la décision du congrès et décident de prendre d'assaut les bureaux des administrateurs coloniaux. Ils instaurent une junte dirigée par le général Salvatore Ruggieri qui appelle l'état major métropolitain à marcher sur Rio de l'Estuaire et Podestavre. Del Valle et Azafran sont dépassés par les événements, ils sont mis en minorité et ne disposent d'aucun moyen constitutionnel pour enrayer cette crise. Il n'est pas possible d'organiser des élections anticipées. Le 1er août 1801, une coalition se met alors en place et porte à la tête du congrès Anton Caceres (parti mains propres) et Demitrius Pomeriggio (parti guerrier). Ils font immédiatement retirer la motion votée contestée et passent un marché avec la junte. Aucune poursuite engagée contre les putschistes, ils gardent leurs postes et restituent le pouvoir aux autorités civiles. Le deal est accepté.

    Durant les trois années suivantes, la situation est stabilisée au Kotengis. Le nombre de colons dépasse les 250 000 personnes. Des lignes maritimes réalisent des trajets hebdomadaires. La conjoncture économique s'améliore un peu.

    Les élections de 1804 se déroulent dans le calme mais les équilibres politiques ont bougé sur la décennie passée. Le parti "main propre" a été victime d'une scission. Gabriella Sporro dirige une coalition avec les indépendants simplement intitulé "République". Il conteste le poids prépondérant dans les dépenses publiques de l'armée, de l'appareil répressif et propose un nouveau contrat social basé sur un meilleur partage des richesses. La présence au Kotengis n'est pas remis en cause.

    Ce parti, particulièrement populaire doit affronter une coalition du parti de l'ordre, du parti guerrier et du parti mains propres. Ensemble ils raflent 45 sièges de députés (20 pour le parti guerrier, 17 pour le parti main propre et 8 pour le parti de l'ordre). Le parti de Sporro doit se contenter de 30 élus. Les sept première année de mandat se déroulent dans la stabilité. Le peuple vit sous la férule d'un régime fort qui laisse peu de libertés. Le 8 septembre 1810, Gabriella Sporro meurt subitement après l'aggravation brutale de son état de santé. Son médecin personnel attribue le décès à un empoisement par une substance nocive. Les partisans accusent le régime d'avoir fait disparaître la principale menace à son renversement.

    Quatre ans plus tard, le parti main propre dirigé par Bartholomej Noworyta, a réussi à faire l'union avec le parti orphelin de Gabriella Sporro. Ils sont en mesure de remporter les élections face à la coalition du parti guerrier et du parti de l'ordre. Les résultats sont très serrés. Main propre obtient 37 siège, la coalition rebaptisée Ordre et progrès, fait élire 38 députés, dont 23 pour le parti historique guerrier et 15 pour le parti de l'ordre. Ce dernier réclame veut contrecarrer l'influence grandissante et les ambitions de Demitrius Pomeriggio et s'allie avec quelques députés Mains Propre pour imposer ses vues. Le parti de l'ordre (dirigé par Desdemone Caravaca) accepte de desserrer la répression qui pèse sur le peuple et de donner plus d'autonomie aux régions, y compris au Kotengis.

    Demitrius Pomerrigio, épaulé par une majorité d'officiers de rang supérieur de la Manche organise le 14 octobre 1814, soit un mois après les élections, un coup d'état. Il place sous administration militaire les principales villes du pays.

    H - Dictature Pomerrigienne, rattachement du Sewerin et crise au Kotengis

    Dans les premiers temps de l'instauration de ce nouveau régime, le peuple ne perçoit pas véritablement de différence. Voilà une quarantaine d'année maintenant que la société manchonne subit les affres d'un pouvoir autoritaire (exception fête de la parenthèse 1790-1793). Pourtant, Demetrius Pomerrigio poursuit un dessein bien plus inquiétant. Lors de son intronisation en temps que primat de la Manche (titre créé pour l'occasion), il prononce un discours en forme de programme pour les dix années à venir.

    Discours d'intronisation de Demetrius Pomerrigio a écrit :Que de temps perdu ! Plus d'un siècle s'est écoulé depuis l'instauration d'un république en Manche et les résultats sont bien maigres. Le parlementarisme a échoué à donner à l'Ostremont un cap et à son peuple, des perspectives d'amélioration nette de ses conditions de vie. Sombrant dans un cynisme crasse, nos prédécesseurs ont surjoué la quête pour de nouveaux droits et libertés sans se soucier du désordre qui règne partout, sur notre territoire métropolitain et dans nos possessions du Kotengis. Il était de notre devoir de reprendre le pouvoir sur cette majorité parlementaire sourde et aveugle à la situation désastreuse de la Manche. Donnez-nous dix ans ! Une décennie pour renverser la table. Au-delà de cette période, je me soumettrais au plébiscite et serait comptable de l'action de mon gouvernement. Il n'y a plus de temps à perdre.
    Durant la première année de sa primature, Pomerrigio, affermit son pouvoir en exilant tout ce qui pourrait s'apparenter à une opposition politique dans des cantonnements au Kotengis, sous étroite surveillance. Les administrateurs militaires placés à la tête des villes depuis le coup d'Etat sont remplacés par des préfets fidèles au nouveau régime. Ils ont un pouvoir d'initiative limité et doivent se réunir une fois par mois à Podestavre (où siège le pouvoir manchon) pour prendre les ordres.

    En parallèle, la primature lance un système d'Etat-providence, permettant ainsi à la plupart du peuple manchon de bénéficier de services, réservés jusqu'à présent aux employés de grandes corporations et manufactures comme des assurance en cas d'accident de travail, des primes de naissance, l'école et les activités sportives gratuites pour les enfants, l'accès à des logements collectifs à loyer réduit ou encore des retraites. Mais ces annonces prometteuses ne se concrétiseront jamais vraiment faute de moyens financiers suffisants. En revanche Demetrius Pomerrigio profite de l'enthousiasme provoqué par ces propositions pour ordonner le lancement de l'opération "submersion".

    Il s'agit d'un vaste plan de déplacement forcé de population, de l'autre côté de l'Ostremont, au Sewerin et en Pays Minier. Profitant de la mainmise croissante du capitalisme-bourgeois manchon dans la zone frontalière, des opportunités d'emploi sont offertes à des dizaines de milliers d'habitants qui décident alors de s'installer de l'autre côté du massif montagneux. Entre 1815 et 1820, la primature recense l'émigration d'un demi million d'habitants. Cet afflux de population va profondément modifier l'équilibre politique dans le pays historique Tchenkov. Les pro-Biscères sont progressivement supplantés par les tenants de l'irrédentisme manchon.

    Le 17 février 1832 à l'occasion du bicentenaire de l'entrée de la garde royale Biscère dans Meulière, marquant le début de la domination lendave en pays Tchenkov, de grandes cérémonies sont organisées dans tout le Sewerin et le Pays Minier. Le peuple boycotte ostensiblement les manifestations fastueuses courues par l'élite locale et une insurrection armée est lancée, soutenue majoritairement par le peuple. Les principales villes (Matka, La Source, Calepleine, Meulière) tombent aux mains des insurgés qui demandent l'indépendance. Armés et conseillés en sous-main par la primature manchonne, le soulèvement du pays Tchenkov aboutit en 1834 à la sécession tant espérée. Le Sewerin et le Pays Minier, qui espéraient recouvrer leur souveraineté sont de fait, annexé par la Manche.

    Demetrius Pomerrigio compte sur ce gain territorial pour renforcer sa légitimité. Lors du plébiscité organisé en 1824, 88% de Manchons ont voté en faveur du primat, mais seulement 40% du corps électoral a participé. Lors du plébiscite organisé l'année du rattachement du Sewerin, le score plafonne à 75% pour 37% d'électeurs. Si ces chiffres traduisent une perte progressive de popularité du primat et de son régime, c'est que la situation du peuple ne s'est pas améliorée. Au Kotengis, les touaregs mènent razzia et autres manoeuvres de harcèlement contre les colons. Ils bénéficient de l'appui du Banairah. La Manche recours aux conscrits pour assurer une présence militaire outre-mer. En 1839, la moitié du territoire manchon en Afarée a été reprise par les autochtones. Les défections sont nombreuses dans les rangs de la Manche. Des dizaines de milliers de colons décident de prendre les armes aux côtés de touaregs. C'est à la fois une guerre décoloniale et une guerre civile qui va se solder en 1842 par la capitulation de Pomerrigio et le rapatriement en catastrophe des centaines de milliers de soldats et de colons restés loyaux.

    Le troisième plébiscite, en 1844 va être fatal à Demetrius Pomerrigio avec une participation de moins du quart du corps électoral. Le score est anecdotique (73% d'opinion favorable). L'état-major prend la décision de déposer le primat, qui, âgé de 78 ans, décède quelques semaines plus tard, sans enfant. Se pose alors la question de la succession.


    L'instauration d'un régime de compromis : la trépublique

    Au sortir de la dictature, l'infante Alessandra Marinelli propose et obtient l'instauration de la Trépublique, un régime de compromis en rupture avec le régime précédent. Quatre décennies durant, la Manche Silice tente de trouver un équilibre précaire entre le pouvoir triumviral, le congrès et les potentats locaux dans les régions. La deuxième trépublique voit la disparition du congrès et le réveil des autorités régionales.
  • 1845 Proclamation de la Trépublique
  • 1859 Insurrections régionales
  • 1865 Seconde constitution
  • 1877 La fronde des villes-libres
  • 1886 Seconde trépublique & mort de la reine Alessandra M.
  • 1920 Déposition de Tibère

  • 1) Transition démocratique

    Avec la mort de Demetrius Pomerrigio et la vacance du pouvoir, des tas de sujets mis sous le tapis durant les trois décennies de dictature ré-émergent petit à petit. On cherche alors une figure tutélaire pour traiter les affaires courantes et encadrer une administration aux pouvoirs étendus. Aucune personnalité n'émerge sur la scène politique nationale. Des élections sont organisées le 30 février 1845 pour élire une assemblée constituante. Coup de tonnerre à Podestavre avec les défaites des candidats associés à la guilde et le triomphe des candidats positionnés par la cour royale. Alessandra Marinelli, l'infante, fait partie de ses élus et entreprend une tournée à travers la péninsule pour gagner en notoriété.

    Le peuple est charmé par cette jeune femme qui s'accapare la chute de la dictature. De passage à Rio de l'Estuaire le 5 mars 1845, elle est acclamée par la foule et rencontre un groupe de députés d'ascendance incarnados, lui prête allégeance. Elle leur a promis une représentation à la tête de l'État. Un mois plus tard, il se passe la même chose à Meulière en Pays Tchenkov. Ainsi le 17 avril 1845, l'assemblée constituante réunie à Aigues-Fauves pour l'occasion, doit se prononcer sur le projet rédigé par l'entourage d'Alessandra Marinelli.

    Extraits de la proposition constitutionnelle d'Alessandra Marinelli a écrit :
    La Constitution de Manche Silice protège les institutions de notre Etat, les droits de ses citoyens et les privilèges du monarque landrin. La loi est l'expression de la volonté des peuples constitutifs de Manche Silice ainsi que les hommes et femmes vivant paisiblement dans la péninsule d'Ostremont. Elle s'applique à tous à l'exception des membres du triumvirat qui disposent d'une immunité dans le cadre de leurs fonctions ainsi que de certains privilèges. Le principe cardinal de l'ordre normatif siliquéen est l'équité au sens de juste proportion des choses. Entretenez des rapports humains honnêtes et sains et jamais vous n'aurez à sentir l'airain des bornes de notre droit.
    A noter que ce préambule figure aujourd'hui encore dans la constitution de la trépublique républicaine

    La paix et la prospérité qui ont prédominé au cours de ces deux derniers millénaires dans la péninsule d'Ostremont est à mettre au crédit des Podestats de Léandre, des chefs de clan Tchenkov et du congrès incarnew. Aussi, nous proposons l'instauration d'un régime exécutif tricéphale, composé du souverain landrin, d'un représentant du peuple Tchenkov et d'un représentant du peuple Incarnados. Ces deux derniers doivent être désignés selon les us et coutumes locales. L'exécutif prête serment devant le congrès de l'Ostremont tous les ans. Il peut faire des propositions de loi, émettre des interpellations ou des droits d'alerte ou se voir confier des missions d'enquête. Des élections au congrès sont organisées tous les 8 ans.

    L'assemblée constituante, qui est alors composée de 500 députés, vote le texte d'une courte marge (262 votes pour, 215 votes contre et 23 abstentions).

    2) Les tâtonnements institutionnels

    Cette constitution place entre les mains d'un triumvirat un pouvoir d'initiative des lois et de co-décision. Le monarque landrin est triumvir de droit et son héritier désigné lui succède. Deux corps électoraux sont créés pour déterminer les citoyens d'ascendance Tchenkov, qui peuvent voter pour élire le staroste (starosta si c'est une femme), i.e. le triumvir Tchenkov), même chose côté Incarnados avec le maior ou la maiora incarnew. Des critères d'appartenances ethniques stricts sont édictés. Des biologistes imprégnés de théories racialistes déterminent des profils physiques types et se basent sur les patronymes des parents.

    Conscients d'exclure de nombreux citoyens du mode de désignation des triumvirs, les constitutionnalistes maintiennent l'institution du congrès où sont élus des députés par l'ensemble des siliquéens majeurs. Au départ, cette chambre n'a qu'un rôle consultatif mais va profiter des balbutiements de la trépublique pour conquérir davantage d'autonomie. Enfin, les villes et communautés élisent leurs échevins et maires.

    Le 31 octobre 1845 sont organisées simultanément les élections triumvirales et celles du congrès. Au terme de ce scrutin, Alessandra Marinelli est proclamée triumvire royale Alessandra 1re. A ces côtés, Ulrich Ksiaz est élu staroste Tchenkov, et Pablo Sporro, maior incarnew. Les trois personnalités peinent à trouver un terrain d'entente. En parallèle, au congrès, les députés, pressés par leurs électeurs de lancer de nouveaux trains de réformes se mettent en ordre de bataille. Voici quelques grands textes imposés par les parlementaires lors de ce premier triumvirat de 10 ans (1845-1855).
  • Instruction scolaire obligatoire jusqu'à 10 ans
  • Impôt sur le revenu
  • Journée de travail de 8 heures effectives
  • Service militaire abaissé de 3 ans à 18 mois
  • Plan d'investissement pour la réintégration du Sewerin

  • Lors des élections de 1855, Ksiaz et Sporro sont réélus. Les rapports avec Marinelli se sont apaisés. Dans le même temps, la vie politique s'est fracturée et les députés souhaitent désormais obtenir des avantages pour leurs circonscriptions. Dans les travées du congrès se sont regroupés des élus dits "trépublicains", attachés à l'égalité territoriale avec pour figure de proue, Leonid Kratochvil. A eux, ils représentent 60% des sièges et trouvent face à eux les parlementaires de "la plateforme des régions", revendiquant le droit à "une part du gâteau" pour leur développement. Cette union est co-dirigée par Eder Ramapopi, membre de la guilde de Podestavre et l'échevin de Castelisière, Patxi Arbeloa.


    3) Les insurrections régionales

    Durant le nouveau décennat, Ksiaz, Sporro et Marinelli sont confrontés à l'hostilité croissante d'un congrès morcelé qui ne se retrouve que pour mettre le triumvirat en échec. Ils ne parviendront jamais à faire voter une grande réforme visant à taxer les industries, conditions sine qua non du financement des premières lignes de chemin de fer visant à désenclaver les régions encore très éloignées les unes des autres.

    En 1859, le Triumvirat décide de dissoudre le congrès mais les élections voient la plateforme des régions balayer les trépublicains. La fin du mandat marquée par la constitution de sous-groupes parlementaires qui défendent des projets non-plus dans l'intérêt national mais pour défendre des peuples, des territoires et des intérêts particuliers. Pour tenter de sortir de cet enlisement, Alessandra Marinelli (Ksiaz et Sporro ne pouvant candidater à un troisième mandat), propose à nouveau la tenue d'une nouvelle assemblée constituante.

    Des agitateurs s'activent un peu partout en Manche-Silice et provoquent des affrontements avec des partisans des autonomies régionales. Des barricades sont montées dans les rues de Castelisière, d'Aigues-Fauves, de Matka, de Poludnie, de L'Estuarial, de Podestavre ou de La Bastide-Mandréas. Les insurgés proclament des républiques autonomes. Dans la plupart des cas, l'ordre est rétabli rapidement et avec peu d'effusions de sang. La population s'est peu impliquée dans ces révoltes, exception faite de Castelisière et Podestavre où les forces loyalistes ne rétabliront l'autorité de l'Etat qu'au prix d'âpres combats de rue et de dures négociations. En parallèle, le nord du pays est destabilisé par la présence d'exilés Dolentes poussés hors des Werinn par une mouvement révolutionnaire.

    La nouvelle constitution (1865) consacre la création d'une deuxième chambre au congrès destinée à donner une plus forte représentation aux régions. Pendant quelques années, la sérénité est retrouvée mais cela ne dure pas longtemps. De véritables partis politiques se forment et le Parlement se heurte une nouvelle fois aux blocages institutionnels qui confient la prépondérance du pouvoir décisionnel au Triumvirat.

    Les tendances politiques représentées au Parlement 1865-1875
  • Loyalistes ultras (LU couleur bleu) : pouvoir triumviral fort et sans partage (9%)
  • Loyalistes modérés (LM couleur violet) : statu quo (pouvoir triumviral supérieur à celui du Parlement) (11%)
  • Autonomistes pragmatiques (AP couleur jaune) : pouvoir triumviral égal à celui du Parlement (26%)
  • Autonomistes complets (AC couleur orange) : décentralisation du pouvoir à des régions autonomes du pouvoir triumviral (24%)
  • Indépendantistes libéraux (IL couleur rose) : instauration d'une confédération de régions autonomes sans triumvirat (9%)
  • Indépendantistes sociaux (IS couleur rouge) : instauration d'une confédération de républiques sociales sans triumvirat (8%)
  • Indépendantistes autarciques (IA couleur noire) : instauration de républiques sociales autonomes sans triumvirat, ni confédération (3%)
  • Opportunistes (O couleur blanche) : non-inscrits (10%)


  • 4) A deux doigts de la sécession

    Après quelques tâtonnements, les premières coalitions se forment, d'abord au sein des tendances cousines, puis progressivement, au prix d'alliance de circonstances, coalitions baroques. Ainsi, pendant cinq ans, de 1866 à 1871, un attelage composé des LM, du AP, des O et des IL (baptisé la grandunion) dispose d'une solide majorité et parvient à travailler en bonne intelligence avec le Triumvirat (composé d'Alessandra Marinelli, du staroste Roderick Slivovice et du maior Bartolomeo Juarez). Des villes nouvelles sont créées et de grands chantiers publics sont lancés pour développer les territoires les plus reculés.

  • Spokojna Lodz, Morsky Dul, Siecov et Nowa Rzeka voient ainsi le jour dans le Sewerin
  • Oferol, Barcopaz et Sedento sont créées en Pays Incarnados
  • Stabile di Rei et Capodes reçoivent des chartes d'instauration en Pays Landrin

  • Ces nouvelles villes bénéficient alors de privilèges fiscaux qui attirent les habitants de grandes villes et des campagnes. Elles grossissent à une vitesse impressionnante et sont rapidement confrontées à des problèmes d'urbanisme. Or, les décisions sont prises par les autorités du Triumvirat, sans consulter la population locale. La grandunion se morcelle à nouveau sur le thème de la décentralisation avec le retour aux clivages institutionnels traditionnels. S'ensuit alors une période d'instabilité jusqu'aux élections de 1875 qui voit l'élection aux côtés d'Alessandra Marinelli du staroste Krzysztof Paragon et de la maiora Mathilda Costumbre).

    L'alternance de périodes d'entente et de conflit devient un sujet de plaisanterie (souvent), de frustration (parfois) et de colère (épisodiquement). Les élections donnent peu ou prou un résultat similaire à celles organisées 10 ans plus tôt mais cette fois-ci, pas de grandunion à l'horizon. A l'évidence, un nouveau pacte de stabilité politique doit être passé pour garantir le bon fonctionnement des institutions. Profitant de cette paralysie, les régions et les villes s'approprient des compétences, des savoir-faire et conquièrent progressivement leur autonomie. Or, les inégalités se creusent entre la Manche Silice de l'endroit et celle de l'envers, la partie de la péninsule disposant des ressources économiques et celle qui en est dépourvue. Le frêle équilibre sur lequel repose la Trépublique chancelle.

    Le 1er septembre 1877, Matka, Calepleine, Aigues-Fauves, Costa Tramposa et Bourg-du-Golfe s'auto-proclament "villes libres" dans un mouvement coordonné. C'est la stupeur à Rio de l'Estuaire, Meulière et Podestavre où des contingents de patriotes forment rapidement des groupes de milices qui s'arment. Les barricades de 1859 sont encore dans tous les esprits. Si le précédent mouvement insurrectionnel s'était émoussé sans nécessité de faire parler les armes, cette fois-ci, les rancunes et la détermination laissent envisager un sort funeste. Le Triumvirat donne ordre à l'armée d'intervenir pour maintenir l'ordre dans les "villes libres" mais dans de nombreuses situations, les lignards prêtent main forte aux miliciens qui abattent des centaines d'insurgés. Au bout de trois mois de guérillas urbaines, intensifiées par la propagande, l'impossibilité des groupes politiques de faire entendre un discours unanime d'apaisement, les rebelles sont mis hors d'état de nuire et les "villes libres" sont contraintes d'entrer dans le rang.

    Les tendances politiques représentées au Parlement 1865-1875
  • Loyalistes ultras (LU couleur bleu) : pouvoir triumviral fort et sans partage (12%) +3 points
  • Loyalistes modérés (LM couleur violet) : statu quo (pouvoir triumviral supérieur à celui du Parlement) (8%) -3 points
  • Autonomistes pragmatiques (AP couleur jaune) : pouvoir triumviral égal à celui du Parlement (17%) -9 points
  • Autonomistes complets (AC couleur orange) : décentralisation du pouvoir à des régions autonomes du pouvoir triumviral (34%) +10 points
  • Indépendantistes libéraux (IL couleur rose) : instauration d'une confédération de régions autonomes sans triumvirat (7%) -2 points
  • Indépendantistes sociaux (IS couleur rouge) : instauration d'une confédération de républiques sociales sans triumvirat (6%) -2 points
  • Indépendantistes autarciques (IA couleur noire) : instauration de républiques sociales autonomes sans triumvirat, ni confédération (1%) -2 points
  • Opportunistes (O couleur blanche) : non-inscrits (15%) +3 points


  • 5) Déconfiture du parlementarisme siliquéen au profit d'un régionalisme

    Le Triumvirat reconduit en 1875 décide alors d'en finir avec le congrès mais ses marges de manœuvres sont limitées. Il faut modifier la constitution, or, les parlementaires ne se laisseront pas faire. Les trio à la tête de l'Etat décide alors d'opter pour la stratégie du pourrissement. Avec leurs réseaux respectifs, ils sèment la zizanie entre les factions politiques, décrédibilisent les personnalités consensuelles, répandent des rumeurs destructrices sur des opposants, instrumentalisent la justice. Plusieurs scandales de probité jettent l'opprobre sur les élus. Pendant ce temps, le pays ne règle pas ses problèmes économiques et sociaux. C'est dans ce contexte que se profilent les élections de 1885. Alessandra Marinelli a créé une coalition inédite portant un projet de réforme constitutionnelle proposant le remplacement du congrès par des régions autonomes disposant de leurs propres gouvernements.

    Elle obtient satisfaction avec l'élection de deux triumvirs acquis à sa cause (le staroste Jan Ksiaz et la maiora Pilar Forteal) et une assemblée parlementaire nettement plus docile qu'au cours des deux précédentes décennies.

    Les tendances politiques représentées au Parlement élu en 1885
  • Loyalistes ultras (LU couleur bleu) : pouvoir triumviral fort et sans partage (28%) +16 points
  • Loyalistes modérés (LM couleur violet) : statu quo (pouvoir triumviral supérieur à celui du Parlement) (5%) -3 points
  • Autonomistes pragmatiques (AP couleur jaune) : pouvoir triumviral égal à celui du Parlement (13%) -4 points
  • Autonomistes complets (AC couleur orange) : décentralisation du pouvoir à des régions autonomes du pouvoir triumviral (31%) -3 points
  • Indépendantistes libéraux (IL couleur rose) : instauration d'une confédération de régions autonomes sans triumvirat (4%) -3 points
  • Indépendantistes sociaux (IS couleur rouge) : instauration d'une confédération de républiques sociales sans triumvirat (3%) -3 points
  • Indépendantistes autarciques (IA couleur noire) : instauration de républiques sociales autonomes sans triumvirat, ni confédération (1%) =
  • Opportunistes (O couleur blanche) : non-inscrits (15%) =

  • La seconde trépublique est proclamée le 1er janvier 1886, acte la disparition du congrès, la création de cinq régions autonomes et le partage des compétences.


    La grande consolidation ou le siècle de l'isolement

    La disparition de la reine Alessandra Marinelli secoue les fondations toute récente de la seconde trépublique. Son fils Tibère, inexpérimenté et corruptible va hâter un nouveau délitement institutionnel et l'acquisition de nouveaux pouvoirs et particularismes régionaux. Sur la seconde partie de son mandat, il va se muer en despote liberal-conservateur de plus en plus autoritaire qui sera déposé par une rébellion. Finalement déposé, les triumvirs élu vont retrouver du pouvoir sur le monarque landrin et appliquer pendant deux décennie une doctrine isolationniste et messianique, l'Autarqia.
  • 1886 Seconde trépublique & mort de la reine Alessandra M.
  • 1897 L'année terrible, la plus froide du siècle avec des émeutes de la faim et des expéditions punitives meurtrières
  • 1920 Déposition de Tibère et accession de Cosimo au pouvoir et mise en place de l'Autarqia
  • 1943 Poussée libertaire et fin de l'Autarqia
  • 1987 Mort de Cosimo et accession au pouvoir de Vittorio

  • 1) La mort de la reine Alessandra

    A peine le nouveau régime proclamé, Alessandra Marinelli meurt tragiquement d'une chute fatale lors d'un voyage en bateau pour la Youslévie. Aujourd'hui encore, le doute plane sur les circonstances réelles de cet événement. L'histoire officielle retient la thèse de l'accident mais des récits alternatifs entretiennent la piste d'un assassinat visant à mettre "hors jeu" la personnalité tutélaire du pays. Qui profite de cette disparition ? Tibère Marinelli, son fils, qui prend immédiatement la fonction de souverain landrin. Pour les régions, la situation est idéale. Débarrassés de l'encombrante reine, garante d'une certaine équité territoriale, elles vont corrompre les triumvirs civils pour obtenir davantage de pouvoir et de territoire.

    Les Coupes-Cimes obtiennent ainsi le plus vaste territoire à administrer, taillant des croupières au Sewerin et au Pays Minier grâce à de savantes tractations. Comment le staroste Jan Ksiaz a-t-il ainsi pu céder du terrain dans son fief du nord Ostremont ? Au moyen d'un système politique assurant à sa famille la propriété de la nouvelle autorité régionale du Sewerin. Le Pays Minier quant à lui obtient une autonomie totale sur la gestion de son complexe industriel. Dans le sud du pays, la guilde de Podestavre reprend de l'influence sur la monarchie landrine et s'adjuge le pouvoir régional. La maiora Forteal lutte quant à elle pour obtenir l'instauration dans les Bouches de l'Aguapa d'une "démocratie parlementaire".


    2) Autonomisme offensif et saignée de Tibère

    Entre 1886 et 1895, le pays connaît une nette amélioration. Paradoxalement, une saine compétition s'est instaurée entre les cinq régions instituées. L'Ostremont vit alors un retour du folklore et de la tradition. L'utilisation des langues salvonipe, incarnew et léandraise remonte. En parallèle, les communautés religieuses reprennent également vigueur. Au cours de cette décennie, les triumvirs ne se consacrent plus qu'à la diplomatie se voulant isolationniste. Pourquoi ? Parce que Tibère se désintéresse totalement de son mandat, préférant s'adonner aux plaisirs offerts à un jeune homme privilégié. Ksiaz et Forteal se mettent littéralement au service des collectivités pour leur faciliter la tâche, proposer des mutualisations, harmoniser les rapports.

    En 1895, les triumvirs civils terminent leur mandat. L'élection tourne au ridicule avec des candidats promettant de ficher une paix royale aux autorités régionales. Le staroste Lubomir Hirt et la maiora Leontina Costax deviennent alors les obligés des cinq exécutifs locaux.

    Petit à petit, les régions les moins biens dotées décrochent et se paupérisent entraînant un exode massif vers les métropoles dont la population explose. Pour nourrir toutes ces bouches et compenser la perte définitive de bras dans les campagnes, les autorités locales recourent massivement à des intrants mal calibrés qui épuisent les sols. L'année 1897 est le plus froide du siècle. C'est la disette. Le recours aux exportations de produits agricoles est possible en Pays Minier ou dans les Bouches de l'Aguapa prospèrent mais pas dans le Pays Landrin, les Coupes-Cimes et une partie du Sewerin. Des émeutes de la faim se déclarent. Une partie des militaires envoyés pour réprimer ces mouvements spontanés rompent les rangs.

    Tibère Marinelli condamne les frondeurs et prend la tête d'une armée lancée sur les cités retranchées de Confluencia, Barcopaz, Paços dos Barcos. Ces affrontements font entre 40 000 et 60 000 morts. L'ordre est rétabli dans les Coupes-Cimes. Alors, les bataillons toujours menés par le souverain landrin se lancent à l'assaut de Stabile du Rei, où ils font à nouveau un carnage. Les dernières poches de résistances finissent par rendre les armes. Auréolé de cette victoire, Tibère Marinelli éclipse les deux triumvirs civils et lors des élections de 1905, il parvient à faire élire deux proches, le staroste Till Gertran et le maior Danielle Veroes. Ensemble, ils vont hâter un rééquilibrage politique et économique du pays. Une nouvelle vague d'industrialisation s'étend aux cinq régions et le pays connaît un net essor.


    2) L'épidémie de Grasserie et déposition de Tibère

    Les manufactures textiles subissent dans les années 1920 plusieurs vagues de grasserie, une maladie virale des vers de soie anéantissant les productions. D'autres pays sont touchés dont la Youslévie voisine qui accuse la Manche Silice de ne pas avoir été suffisamment diligeante. Les tensions diplomatiques aboutissent à la rupture des relations. Principal partenaire extérieur de l'Ostremont, la Manche Silice se retrouve alors isolée.

    Des tensions sociales éclatent à nouveau avec l'arrêt de la croissance, le renchérissement des prix et l'appauvrissement des classes moyennes. Face à la rébellion, le Podestat Tibère qui a fêté ses 62 ans avec faste compte opposer une sévère répression. Plusieurs membres de haut rang de l'état major siliquéen lâchent le monarque. Un coup d'état, ou plutôt, un coup de palais se produit. Le 19 août 1920, quatre bataillons d'infanterie font feu sur la résidence d'été où se trouve Tibère à Paços dos Barcos. Il est contraint à l'exil et trouve refuge au Velsna.

    Un nouveau Podestat de sang Marinelli au profil plus pondéré est choisi. Il s'agit de Cosimo, un petit neveu de feu Alessandra. Il accède au trône à l'âge de 34 ans. Avec le soutien des exécutifs régionaux, il utilise la constitution pour déposer les deux triumvirs restés fidèles jusqu'au bout à Tibère, Till Gertran et Danielle Veroes. Le mandat est raccourci de deux mandats de 10 ans renouvelables deux fois à un mandat de 8 ans, tant la fonction a été dévoyée au cours des précédentes décennies.


    3) Autarqia : une utopie

    La campagne triuvmirale 1921 fait date avec des moyens de communication inédit comme l'utilisation d'un média naissant : la radio. Grâce aux progrès du chemin de fer et au maillage efficace de tout le territoire, les candidats ne négligent aucun foyer de population. Un binôme détonant va rapidement caracoler en tête des sondages : Mauricio Tacchinardi et Catalina Nebieski. Le premier est directeur de l'une des plus grandes acierie du Pays Minier, la deuxième est la porte-voix de Signal, un mouvement interreligieux qui fédère les courants millénaristes (cf : un fin du monde tel que nous le connaissions approche et nous devons nous repentir nous préparer à son avènement). Lors d'un congrès organisé le 2 février 1921 à Aigues-Fauves, retransmis à la radio, ils s'auto-adoubent et promettent ensemble d'appliquer un programme commun pour transformer la Manche Silice en "Ideal terrestre".

    "L'alliance de l'argent et du goupillon", comme l'ont surnommée ses détracteurs obtient la victoire et le Podestat Cosimo laisse le champs libre aux deux triumvirs. Pendant leurs 8 ans d'exercice, Tacchinardi et Nebieski vont façonner la société derrière le pentaptyque : piété, sacrifice, obéissance, reconnaissance et communautés. Cette expérience conservatrice se couple d'une révolution des organisations de travail et de vie avec l'instauration du modèle de la phalanstère. Difficilement applicable dans les métropoles, le modèle est adapté la mise en place dans les habitats collectifs d'amicales imposant un contrôle social de plus en plus contraignant.

    La croissance de la Manche Silice redémarre et satisfait les élites nationales et régionales qui modifient à nouveau la constitution pour autoriser finalement un nouveau mandat de 8 ans renouvelable une fois. Arrivés au bout de leur mandat, en 1936, Tacchinardi et Nebieski. De nouveaux triumvirs conservateurs aux idées similaires sont élus (Lazaro Ptakopisk et Paulo Contra). Le monarque landrin Cosimo, 50 ans, souhaite reprendre la main et augure une reprise des relations avec le voisin youslève. Une grave épidémie de grasserie touche le pays. L'Ostremont qui a bien connu ce problème offre une aide appréciée. Au contact de l'extérieur, le carquant sociétal qui enserrait la majorité de la population siliquéenne se rompt. La fin de l'autarcqia (le nom donné à postériori à cette période) est proche.

    Des manifestations libertaires secouent la Manche Silice durant tout le printemps 1943. L'année suivante, les candidats conservateurs sont balayés lors des élections triumvirales et des libéraux accèdent au pouvoir pour la première fois depuis vingt ans ! Le pays entre alors dans une nouvelle phase de développement industriel qui ne s'achèvera que 30 annnées plus tard avec la plus grande crise économique que n'ait connu le pays. Cosimo meurt à l'âge canonique de 101 ans en 1987, son fils Vittorio lui succède à 52 ans, un âge déjà avancé pour un homme qui doit ouvrir le pays sur le monde après des décennies de tatonnement.

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    Armée

    Les différentes forces armées de la Manche Silice :

    X) Marine de guerre siliquéenne
    Il s'agit de trois brigades de 30 000 marins (20 000 professionnels et 10 000 réservistes). Lors des crises et conflits, elles sont renforcées par la présence de 10 000 conscrits.
    La brigade côtière est chargée de la protection des eaux côtières et des frontières marines de la Manche Silice. Elle est divisée deux escadrons : l'escadron évasien (sur toute la façade occidentale correspondant au golfe d'Evasie), et l'escadron biscère (sur toute la façade orientale soit le golfe Biscère).
    La brigade de patrouille et d'intervention navigue dans les eaux internationales et effectue des missions de sécurisation des convois, de surveillance et de dissuasion.
    Enfin, il existe une brigade fluviale qui a juridiction exclusive sur les cours d'eau siliquéens.

    X) Armée de l'air siliquéenne
    Cette armée se constitue de 15 000 hommes (10 000 professionnels et 5 000 réservistes). En cas de crises ou conflit, ses effectifs sont portés à 20 000 hommes grâce à l'apport de 5 000 conscrits.
    Il s'agit des pilotes et de toutes les fonctions supports au combat aérien tourné exclusivement à ce jour à la protection de l'espace aérien en Manche Silice, voire des missions dans et vers des territoires alliés.

    X) Brigades des régions
    Près de 30 000 soldats sont répartis au sein de cinq brigades régionales. Chacune est composée de 4 000 professionnels et complétée de 2 000 réservistes. En cas de crise ou de conflit, elles peuvent incorporer 5 000 conscrits.
    Sur le plan hiérarchique, les brigades répondent à un commandement unique placé sous la coresponsabilité de l'administration triumvirale et régionale. En temps de paix, elles sont utilisées pour des missions de sécurité civile, de patrouille aux frontières extérieures ainsi que l'entretien des infrastructures liées à la défense. En temps de guerre, ces troupes n'ont pas vocation à sortir de leur territoire. Elles assurent la protection des institutions, la continuité des services publics, la protection des populations civiles et verrouillent les accès à des forces extérieures.

    X) Brigade des opérations extérieures
    Corps expéditionnaire de 10 000 soldats auxquels s'ajoutent 5 000 réservistes et 5 000 conscrits au besoin. Cette brigade est utilisée pour des missions de maintien de la paix, de la coopération militaire et rarement des opérations furtives et ponctuelles en territoires ennemis.

    Chiffres publiés par l'administration au 17/02/2011 03/05/2012 or données classées secret défense

    Troupes : 50 900 83 400 soldats professionnels, 13 800 25 000 réservistes et 10 000 25 000 conscrits.
    Cible à l'été 2014 : 200 000 soldats professionnels, 60 000 réservistes et 40 000 conscrits
    Arsenal :
    INFANTERIE
  • Fusils d'assaut de 5,56 mm modèle Para-Wojna
  • Para-Wojna 5 : 20 000 exemplaires
    Para-Wojna 4 : 30 000 exemplaires
    Para-Wojna 3 : 10 000 exemplaires
    Para-Wojna 2 : 3 000 exemplaires
    Para-Wojna 1 : 33 301 exemplaires
  • Mitrailleuses lourdes à tirs de munitions 12,7x99 mm modèle Gordita
  • Gordita 3 : 3 000 exemplaires
    Gordita 1 : 1 000 exemplaires
  • Lance-roquette modèle Razie
  • Razie 1 : 3 000 exemplaires
  • Lance-missile anti-char modèle Na razie
  • Na razie 1 : 5 000 exemplaires
  • Mines anti-char
  • 5000 exemplaires

    ARTILLERIE
  • Mortiers tractés 105 mm modèle Estilingue (frappe en proximité)
  • Estilingue 1 : 50 exemplaires
  • Canons tractés 120 mm modèle Canhoes (frappe en profondeur)
  • Canhoes : 62 exemplaires

    VEHICULES BLINDES
  • Char léger de type Tortuga (2 équipiers, 4 mètres de long, 4 tonnes)
  • Tortuga 1 : 20 exemplaires
  • Véhicule blindé léger de type Brouk (reconnaissance, infiltration, liaison)
  • Brouk 1 : 200 exemplaires
  • Transport de troupes blindé de type Medvědí máma (transport de 7 à 14 fantassins selon modèle)
  • Med-Ma 3 : 10 exemplaires
    Med-Ma 1 : 544 exemplaires

    AUTRES VEHICULES (TRAIN, GENIE ET LOGISTIQUE)
    100 véhicules légers tout-terrain (N1)
    10 bulldozer (N1)
    10 véhicules de déminage (N1)
    1 camion-citerne (N1)
    1 véhicule de transmission radio (N1)
    1 véhicule radar (N1)
    10 bus (N1)

    AVIATION
  • Hélicoptère d'attaque de type Vážka
  • Vážka 4 : 2 exemplaires
  • Hélicoptère de transport lourd Klokan
  • Klokan 5 : 2 exemplaires
  • Avions de chasse Zéphyr (fabrication youslève)
  • Zéphyr 1 : 4 exemplaire
  • Drone de reconnaissance Buho (fabrication alguarena pour la reconnaissance et la surveillance)
  • Buho 2 : 5 exemplaires
  • Avion de transport tactique Siostra
  • Siostra 1 : 1 exemplaire
  • Avion ravitailleur type Matka
  • Matka 1 : 1 exemplaire
  • Avions de ligne : 3 exemplaires

  • MARINE
    Patrouilleurs
  • Patrouilleur (veille en mer côtière) modèle Azul

  • Corvette
  • Corvette (protection de force navale) modèle Mucha

  • Destroyeur
  • Destroyeur (capacités anti-sous-marines, antinavire, anti-aérienne) modèle Girabranca

  • Fregate
  • Frégate (assaut) modèle Baïonetka

  • Vedettes (police en mer côtière) modèle Komar
  • Komar 2 : 7 exemplaires
    Komar 1 : 6 exemplaires

  • Sous-marin d'attaque modèle Krabice (submersible à propulsion conventionnelle épiqué de torpilles et de missiles mer-air, mer-sol et mer-mer selon le modèle)
  • Krabice 1 : 4 exemplaires

  • Mines navales
  • 2525 exemplaires (N1)
  • Porte-hélicoptère
  • 1 exemplaire (N1)
  • Pétrolier-ravitailleur
  • 2 exemplaires (N1)
  • Remorqueurs
  • 2 exemplaires (N1)
  • Dragueur de mines
  • 2 exemplaires (N1)
  • Cargos convertibles
  • 3 exemplaires (N1*3 et N3*1)
  • Chaland de débarquement
  • 2 exemplaires (N1*1 et N2*1)

    MISSILES
    Missile de croisière mer-sol
    Wodestruction 2 : 1 exemplaire
    Wodestruction 1 : 31 exemplaires
    Missile de croisière sol-mer
    Zemedestruction 2 : 1 exemplaire
    Zemedestruction 1 : 30 exemplaires
    Missile de croisière air-sol
    Ascentio 2 : 1 exemplaire
    Missile ballistique
    Magnascentio 1 : 1 exemplaire


    CORPS D'ARMEE ET COMMANDEMENT

    Armée de terre : 35 000 hommes répartis en 11 régiments
    Marine : 31 000 hommes répartis en 10 régiments
    Air : 8 700 hommes répartis en 5 régiments

    Principales casernes et officiers
    Castelisière :
    Colonel Ernesto Huevos : infanterie ; Colonelle Ula Contepomi : artillerie ; Colonel Ilario Prosinec : génie ; Colonel Federico Testa d'Aglio : train ; Major Sabien Di Piu : transmissions ;

    Piedonne :
    Major Sybilla Iacometti : aviation légère ; Major Cristian Panuzzi : génie ; Major Jan Listopad : train ;

    Bourg-du-Golfe :
    Amiral Mateusz Darek : marine ; Quartier-maître Gabriella Dubska : génie ;

    Casernes de Grand-Voile
    Amiral Artemis Spiridon : marine
    4262
    Les Podestats et la guilde

    En résumé :

    Léandros a été fondée au VIe siècle avant notre ère par Philëas. L'explorateur antique s'était lancé dans une expédition avec des colons noviriens pour prendre possession de terres sur les bords de la mer Leucytalées. Après une halte sur l'île de Rème, les navires reprennent leur périple et se retrouvent pris au piège d'une violente tempête. Ils trouvent refuge sur cette fine langue de terre à l'extrémité de la péninsule d'Ostremont. Les marins noviriens vont poursuivre leurs pérégrinations à travers les mers, mais des dizaines vont tomber sous le charme de Léandros, de ses eaux turquoises, et faire souche.

    Philëas le découvreur
    Philëas le découvreur, huile sur toile, Emmanuelle Zotta, XVIe siècle, collection personnelle de la famille Marinelli

    La cité va connaître par la suite une irrésistible ascension pour se hisser au rang de thalassocratie, dominant le bassin de la mer Leucytalée ouest. Dirigée par les Podestats (fonction élective devenue héréditaire avec le temps), Léandre va affronter Fortuna au cours d'un conflit pluriséculaire de batailles essentiellement maritimes, les guerres du Ponent. Malgré des batailles épiques, rien ne pourra enrayer l'anéantissement de La Superbe, qui tombe aux mains de La Sérénissime en 1452.

    MiniatureBatailleNavale
    La chute de Léandre, miniature, auteur non identifié, fin XVe siècle, collection personnelle de la famille Marinelli

    La cité-état de Léandre n'est plus qu'une province de second plan pour la métropole fortunéenne. La défaite de 1452 a entraîné un exode des Podestats, de fidèles et de populations civiles apeurées vers l'arrière-pays où ils ont fait souche. Piqués dans leur orgueil, ils se lancent alors dans la guerre de l'Ostremont pour soumettre toute la péninsule à leurs desseins mais échouent à reprendre Léandre au XVIe siècle. La population d'ascendance léandraise va s'émanciper de son souverain notamment avec la création de la guilde de Podestavre. Celle-ci va porter au pouvoir au XIXe siècle, Demitrius Pomerrigio, qui va imposer un régime dictatorial dur et régressif.

    BusteBronzeDP
    Demetrius Pomerrigio, buste en bronze, Erik Solenzano, 1821, musée d'histoire de Podestavre

    Les Podestats reviennent alors en grâce et obtiennent, avec l'instauration de la trépublique siliquéenne un siège de triumvir aux côtés de deux autres personnalités élues au suffrage universel. La région autonome du Pays Landrin est créée et dirigée par la guilde.

    Quelques grandes dates :

    542 avant notre ère
    Fondation de Léandre (Léandros)

    450 avant notre ère
    Premières conquêtes

    136 avant notre ère
    Léandre a triplé son territoire de volume

    172
    Léandre dispose de 12 possession ultra-marines y compris en Afarée

    520
    Apogée de Léandre qui quadrille la Terrafirma

    Carte

    510
    Traité de La source
    Accord commercial entre les Tchenkov et les émissaires des Podestats

    515-528
    Première guerre du Ponent et première pertes territoriales

    520
    Paix des Deux Rives
    Accord de paix après un conflit entre Léandre et les Incarnados

    881-1048
    Deuxième guerre du Ponent (perte de la moitié des territoires léandrais)

    1074-1452
    Troisième guerre du Ponent
    Fortuna triomphe de l’armée Léandraise. Déposition du Podestat Gianfranco Marinelli et fuite
    Les Avizio, famille de notables locaux, exerce le pouvoir au nom de la Sérénissime.
    Traité de Grand’Voile : reconnaissance par Fortuna de la souveraineté du congrès incarnados sur la rive droite de l’Aguapa et l’arrière-pays landrin.

    chronodeclin

    1502
    Gianfranco Marinelli et ses soutiens s’imposent dans l’arrière-pays landrin, fondent Podestavre. Il se fait couronner roi, Gianfranco Ier. Soumission progressive des populations locales incarnados.

    1552-1559
    Guerre de l’Ostremont
    Pendant sept ans, l’armée de Gianfranco III, inflige des défaites à une coalition tchenkov-incarnew et conquiert petit à petit des pans entiers de territoire dans la péninsule d’Ostremont. L’armée des Coupes-Cimes profite de l’assaut donné contre Léandre pour se remobiliser et prendre l’armée du Podestat en étau, scellant son sort.
    Traité de coopération Coupe-Cime/Fortuna : Incarnados et Tchenkov contrôlent les accès terrestres à Léandre et dominent l’arrière-pays landrin dont les habitants sont privés de leurs droits civiques. Le Podestat et sa suite sont assignés à résidence.

    1575
    Création de l'université mandréanne

    1612
    Durant la guerre civile au Sewerin, le guilde de Podestavre (association formée par des notables et commerçants locaux voulant tourner la page des Podestats) gagne en influence au sein des institutions incarnados (rôle consultatif au sein du congrès incarnew).

    1657
    Les habitants d’origine léandraise recouvrent leurs pleins droits civiques.

    1814-1827
    Dictature de Demitrius Pomerrigio, héritier d’une famille de la guilde de Podestavre.

    1845
    L'infante Alessandra Marinelli est à l'origine de l'instauration de la Trépublique
    1520
    Sport
    La pratique du sport s'est considérablement organisée et institutionnalisée au cours de ces dernières décennies en Manche Silice. Il existe dans l'histoire de la péninsule des olympiades organisées entre villes et villages (jeux d'adresse comme le lancer de hache, le tir à l'arc et les fléchettes, compétitions de chasse, jeux de ballons).

    Il existe aujourd'hui autant de clubs omnisports que la Manche Silice compte de villes. Elles proposent à leurs adhérents (amateurs comme professionnels) un large choix de disciplines. Longtemps absentes des grandes compétitions internationales, le pays s'est engagé à compter de 2007 avec le biathlon et a depuis accru les subventionnements aux clubs pour développer la pratique du haut-niveau.

    Dans un décret paru le 17 octobre 2007, le triumvirat a déterminé deux catégories de sports avec des objectifs ambitieux au plan régional et mondial, à la fois chez les hommes et les femmes.
    Classe excelsior : aviron, biathlon, canoë, cyclisme, football, patinage et volley-ball
    Classe meritor : hockey sur gazon, rugby, tennis, tir à l'arc et tir sportif.

    Grandes dates du sport en Manche Silice :

    Septembre 2007 Championnats du monde de tir à l'arc à Ciardhai (Damanie)
    Tir 3D Albertina Monteiro médaille d'or

    Septembre-Octobre 2008 Coupe du monde de football féminin Burujuoa et Kah
    Victoire de l'équipe de Manche Silice féminine football

    Janvier-Février 2008 Championnats du monde de biathlon à Layek (Antégrie)
    Marcelinho Araújo médaille d'or en poursuite (12,5 kms)
    Alexandr Hlaváč médaille d'or en mass start
    Patrícia Čierna médaille d'or en mass start
    Médaille d'argent du relais mixte(2 x 7.5 km H + 2 x 7.5 km F)
    Monika Bártová médaille de bronze en individuel (15 kms)
    Esmeralda Fonseca médaille de bronze sur sprint (7,5 kms)
    2370
    Le bassin fluvial aguapan

    Le bassin de l'Aguapa est l'un des deux grands bassins versant situés en Manche Silice, qui comprend le système hydrologique de son fleuve principal, l'Aguapa.

    Caractéristiques

    Le bassin de l'Aguapa s'étend sur près de 96 700 km², soit 20 % du territoire national. Il se situe exclusivement en Manche Silice.

    Le bassin comprend un fleuve principal, l'Aguapa, mesurant 1 262 km. L'Aguapa possède 5 affluents principaux : la Sado (83 km), la Sangre (130 km), le Corto (167 km), la Virgula (192 km) et le Vinculo (266 km). Le canal de l'Estuarial s'étend sur une distance de 99 km.

    Son débit moyen calculé à La Bastide Mandréas est de 1023 m³/s avec des variations saisonnières importantes. L'été, grâce au soutien d'étiage permis par les barrages et lacs réservoirs, il avoisine les 315 m³/s pour atteindre 1400 m³/s l'hiver.

    Bassin

    De nombreuses villes se sont développées le long du cours de l'Aguapa et de ses affluents. 11,7 millions d'habitants vivent à proximité du bassin fluviale, soit le quart de la population totale.

    Bassinbis

    Milieux naturels

    Le bassin fluvial de l'Aguapa offre plusieurs écosystèmes riches en biodiversité. Sur son lit aval que l'on délimite généralement à la portion avant Aigues-Fauves (incluant la Sado), il s'agit d'un milieu massivement alimenté par les précipitations tombant sur le sud Ostremont. Ce massif montagneux abrite de nombreuses sources alimentant le fleuve originel. On y trouve des poissons migrateurs tels le saumon, la grande alose ou la lamproie marine. Des barrages et centrales hydroélectriques constituent des obstacles.

    D'Aigues-Fauves à Aguapaqui s'étendant la viagua, un tronçon propice à la navigation fluviale du fait de la largeur du lit, du faible courant et de la présence régulière de berges facilement accostables. Les poissons apprécient peu ces eaux fortement impactées par l'activité humaine, mais les pêcheurs trouvent leur bonheur avec des silures, des ablettes, des bouvières ou des brochets.

    D'Aguapaqui à Guarda, le bassin est organisé autour du grand méandre, créé par la nature et savamment entretenu par l'homme. Un double mécanisme d'érosion et de dépôt modifie le paysage en permanence et la présence de berges de sable est caractéristique de ce milieu.

    Enfin, de Guarda à l'embouchure de Rio de l'Estuaire, le fleuve traverse le poumon vert du Bosque Rebelde où les eaux se réchauffent considérablement avec pour conséquence, la présence d'algues qui ne se trouvent nulle part ailleurs. De grands oiseaux échassiers vivent sur place une bonne partie de l'année. Le milieu a été colonisé ces dix dernières années par une espèce de tortue aux morsures dangereuses.

    Intervention de l'homme

    Quelques ponts et barrages notables

    Bassin fluvial du Dogger

    Dogger

    Bassin fluvial teplan

    Tepla
    10105
    Histoire des idées politiques en Manche Silice

    Présentation pour chacun des trois groupes constitutifs de l'actuelle Manche Silice des courants et tendances nourrissant le paysage politique contemporain.

    I) Tchenkov

    Dans les pays à domination Tchenkov, c’est un système clanique qui s’impose avec l’essentiel du pouvoir détenu par des chefs de famille. En moins d’un siècle de guerres de territoires et d’union interpersonnelles, trois clans finissent par dominer cet espace politique. Les Zelenina à l’ouest, les Gornik au cœur de l’Ostremont et les Granica sur le flan est. Ethniquement très homogènes, ces sociétés sont semblables et les rapports de pouvoir sont quasiment identiques. Les clans régissent la vie civile, militaire et religieuse, à l’exception des affaires dites domestiques, laissées au chef de famille, un homme. Un chef de clan, qui unit les trois sous-ensembles, fait progressivement office de chef d’État et obtient bientôt un monopole en matière diplomatique et militaire.

    Schema

    À l’évidence, au sein des trois clans constitutifs se trouvent les tenants de la préférence tribale, partisans de l’hégémonie, et les unionistes, soucieux d’unir les Tchenkov. En 1055 lorsqu’ils signent le traité de coopération avec les Incarnados, les unionistes dominent. Les intérêts tribaux se renouvellent en teintant leurs discours de xénophobie.

    Au XIIIe siècle, les Tchenkov tirent énormément profit du commerce avec Léandre qui est pourtant en train de péricliter. Le modèle léandrais (sorte de monarchie absolue de droit divin) séduit une partie des élites qui juge le système des clans vieilli. Mais ce courant reste minoritaire de nombreuses années, parce que les Podestats Marinelli perdent définitivement pied à Léandre (1454), défaits par Fortuna, puis livreront une guerre aux Tchenkov et aux Incarnados (1552-1559).

    Au début du XVIIIe siècle, le chef de clan Kajetan Granica fait la synthèse entre plusieurs familles politiques : l’unionisme déjà décrit, mais aussi l’ostremontisme, à savoir, le projet fédéral tchenko-incarnew, et les futurs manchons (partisans d’un État réunissant les trois peuples de la péninsule). Enfin, Granica défendait la mise en place d’une constitution pour mettre des garde-fou à l’arbitraire.

    Toutes ces valeurs défendues par le chef de clan lui ont attiré beaucoup d’ennemis et il fait peu de doute aujourd’hui sur l’origine criminelle de sa mort brutale intervenue en 1610. S’ensuit une guerre civile puis la prise de pouvoir de Gustave Gornik, autocrate nationaliste tchenkov qui se libéralise décennies après décennies pour contrer les premiers mouvements de contestations dans les classes laborieuses reprimées par la force et des réformes.

    Entre 1632 et 1834, les Tchenkov passent sous souveraineté Biscère puis Lendave. Durant ces deux siècles, la mentalité de la société évolue au fil des événements. La bourgeoisie Tchenkov profite de ce nouveau pouvoir pour écarter les dynasties claniques. Elle va tirer profit de cette période en accroissant ses richesses. Le Sewerin bénéficie d’un statut d’autonomie envié. Or, le mécontentement des classes populaires paupérisées ne sera jamais véritablement contenu. Longtemps, les perdants de ce système se diviseront en trois camps : les partisans d’une indépendance du Sewerin et le retour au régime instauré par Gustave Gornik (Les Gornikines), les partisans d’un rattachement à la Manche (les Manchons) et les partisans d’un système d’autogestion du peuple du sewerin (Les Sewerinois). L’exécution des martyrs de Nowe Miasto le 15 octobre 1712 soude les trois branches de l’opposition qui œuvreront ensemble au détachement du Sewerin en 1834.

    En 1845, une majorité de Tchenkov se rallie à Alessandra Marinelli, fondatrice de la Trépublique, un régime de compromis qui satisfait beaucoup d’habitants du Sewerin en attribuant une dignité suprême de triumvir à un staroste. Mais ce système frustre rapidement une partie importante des citoyens qui réclament un meilleur partage du pouvoir, une organisation moins verticale, respectueuses des particularismes régionaux et locaux.

    II) Incarnados

    Les travaux archéologiques sur le site proto-incarnew de La Tourocre montrent une organisation collégiale dès -500. Elle se manifeste par la présence au centre de l'archéosite d'une vaste salle dans laquelle où les grandes décisions de la vie communautaire étaient prises. Des documents écrits ont été récemment déchiffrés et attestent, par exemple, de votes sur des projets, de la levée des impôts ou de greffes d'enregistrement des propriétés.

    Avec la progression démographique et la colonisation de la rive droite de l'Aguapa au cours des cinq siècles suivants, les communautés villageoises et villes émergentes répliquent le système de gouvernance collégiale avec des parlements locaux qui prennent des décisions. Pour des raisons pratiques, l'élection d'un échevin, autorité décisionnaire responsable de ses actions devant les assemblées, est élu. Les Incarnados sont historiquement des démocrates.

    Au Ve siècle, les différentes communautés incarnew organisent une fois par an une grande réunion de leurs élus pour prendre des décisions impliquant tout le peuple. Ce fut notamment le cas lorsqu'il fallut lever une armée pour défaire Léandre. L'institution de cette grande réunion a rapidement pris le nom de Congrès incarnew et s'est finalement doté de la personnalité juridique nécessaire pour ratifier des traités, voter les guerres et prendre des décisions dans les domaines régaliens (monnaie, frontières,...).

    Au XVIe siècle, la guerre de l'Ostremont est si violente et la domination landrine est telle que le modèle de la démocratie incarnew chancèle. Quelques décennies plus tard, se met lentement en place le caciquisme. De grandes familles ont amassé suffisamment de pouvoir économique et politique pour s'attirer les faveurs du peuple qui les reconduit systématiquement à la tête des institutions locales. Les siècles suivants, les inégalités croissantes participent de l'émergence d'une conscience de classe chez les couches paupérisées réclamant davantage de justice sociale et un meilleur partage des richesses.

    Depuis, les Incarnados oscillent entre le traditionnel idéal démocrate et localiste, les revendications égalitaires et les tentations de confiscation de pouvoir au profit de caciques.

    III) Landrins[/b]




    Paysage politique siliquéen

    Logo

    Le Liber-Wolnosc est une plateforme civique créée en 2011 à l'initiative du triumvir Firmino Costa. Élu avec environ 17 % des suffrages lors des élections triumvirales de mai 2010, il avait fait main basse sur le vote des classes populaires en prônant la démocratie directe, davantage d'intervention de l'État pour diminuer les inégalités sociales et territoriales et sur le plan international, une adhésion au Liberalintern.

    Rapidement, le sexagénaire, originaire d'Aguapaqui et réalisateur de film, s'est rendu compte que les deux autres triumvirs allaient lui barrer la route. Isolé, il a décidé de lancer ce mouvement politique pour que ses idées bénéficient de relais dans la population, conforter sa position dominante chez les électeurs révoltés par les injustices d'un modèle siliquéen de trépublique semi-autoritaire ou semi-démocratique selon les opinions.

    Cette organisation politique est clandestine et dispose de quelques cellules locales rodées. La percée du mouvement anti-caciquisme Fora lors des dernières élections régionales dans les Bouches de l'Aguapa en octobre 2011 peut être partiellement mise à leur actif. Ils ont mené une campagne de désinformation massive contre les élus sortants via des moyens technologiques encore jamais utilisés en Manche Silice. Plus récemment, lors des élections régionales du Sewerin, ils ont animé la campagne de Karolina Pupek, candidate issue de la société civile ayant pris des voix au clan Ksiaz.

    Liber-Wolnosc qui est la contraction de liberté en langue salvonipe et incarnew, s'appuierait massivement sur les cadres syndicaux des grands employeurs du pays avec une prépondérance marquée de la sidérurgie villeneuvoise, de la batellerie aguapane et des mines du Sewerin.

    Pays Landrin Indépendant (Pli)

    Logo

    Pays Landrin Indépendant est un parti politique fondé en 1920 par l'intellectuel Chilpérico Tedesco lors de la déposition de Tibère Marinelli. Il théorise alors l'inévitable déclin de la monarchie landrine et le déclassement du Pays Landrin dans les équilibres du pouvoir en Manche Silice.

    Ce mouvement politique reste de longues décennies dans l'ombre et fait relativement peu parler de lui. Il recrute ses adhérents parmi les ultra-landrins, des contempteurs de la dynastie Marinelli. Lors des révoltes libertaires de 1943, les dirigeants prennent conscience de la nécessité de dépasser les marges nébuleuses du paysage politique landrin.

    Le parti tâche alors de gagner en respectabilité et parvient à nouer des alliances avec des membres de la guilde de Podestavre. Cette stratégie est couronnée de succès puisqu'ils parviennent dès 1956, soit 36 ans après leur création, à obtenir la nomination de deux adhérents dans la guilde : Roberto Cinnemona et Rogerio Contratura.

    Le mouvement reste alors un parti des élites et il faut attendre l'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants, au tournant des années 70 pour que l'on transforme le Pli en formation politique de masse. Sebastiano Pagliuca, Stella Vitamone et Fia Savoldelli, tous trois issus de la bourgeoisie mandréanne, vont émerger lors de manifestations étudiantes et entamer une ascension politique qui les mènera, eux-aussi au sein d'une guilde de Podestavre où ils feront du Pli le parti majoritaire.

    Détenteurs de la plupart des leviers de pouvoir dans la région, ils vont développer des politiques publiques dites de préférence landrine dans l'emploi, le logement et des services publics. Ils vont imposer un certain nombre de simplifications administratives qui aboutissent à des baisses importantes de la dépense publique. Ces gains permettent alors de muscler le système de prévoyance régional et fait du Pays Landrin, la région où les frais de santé et les pensions de retraites sont les plus avantageuses de Manche Silice (hormis les professions protégées). Les deux pieds de cette politique sont identitarisme et social.

    Mais ces succès régionaux s'accompagnent d'une perte d'influence au plan national. Paradoxalement, le Pli, qui avait été fondé sur la crainte d'un déclin landrin y a contribué. Les velléités anti-Marinelli historiques du mouvement l'ont empêché d'émerger au-delà du Pays Landrin et d'avoir une voix qui porte. En témoignent les nombreux échecs des candidats du Pli aux élections triumvirales, incapables de se hisser au second tour.

    Vittorio Marinelli, qui nourrit une haine de ce parti majoritaire, fait tout ce qui est en son possible pour discréditer le mouvement et humilier ses représentants.

    L'avènement des Chevaliers de Léandre, groupe paramilitaire d'irrédentistes landrins va avoir des conséquences sur le Pli. Certains membres des Chevaliers de Léandre ont fait leurs classes au sein de Pays Landrin Indépendant avant de s'en détacher, le jugeant trop installé et bénéficiaire du status quo.

    De fait, les Chevaliers parviennent à vampiriser une partie de la base militante frustrée de ne pas obtenir davantage de pouvoir dans le système institutionnel de la Trépublique. Cependant, l'engagement net dans la lutte armée sur le territoire national et à l'étranger des Chevaliers, condamné nettement par les dirigeants du Pli a eu tendance à les re-crédibiliser.

    On dit que le dauphin Marinelli, Ettore, entretiendrait des liens avec cette nouvelle gouvernance du Pli et augurerait une alliance inédite.
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