[Presse] Actualités gondolaises

Actualités au Gondo
Les extraits les plus pertinents de la presse gondolaise, recoupant la radio, la presse écrite papier et en ligne, ainsi que la télévision.
La liberté de la presse au Gondo n'est absolument pas garantie. Ce topic présente ainsi des articles rédigés clandestinement par des forces révolutionnaires et diffusées localement, ainsi que des médias gondolais expatriés. Toute la vie publique gondolaise n'est que propagande et défense d'opinion. Il est donc peux probable qu'aucune des informations que vous trouverez ci-dessous soit impartiale et objective.

Les principaux médias :


Gondo Info Télévison est le service de presse le plus largement diffusé au Gondo, et le seul à l'être sur tout le territoire. Il s'agit de la télévision d'État, régie directement par le Ministère de l'Information. C'est sans conteste le média le plus puissant du pays.


Le Courrier Gondolais est le plus vieil organe de presse du Gondo. Créé en 1896 par et pour l'élite coloniale, le quotidien papier n'a eu de cesse se plier aux directives des différents gouvernements. Son impact reste néanmoins modéré sur le pays, du fait d'un taux d'alphabétisation dramatiquement bas. Il est surtout diffusé en ville auprès de la petite bourgeoisie.


Le Vrai et le Citoyen est un feuillet à parution irrégulière diffusé dans l'Ouest et dans le Nord du Gondo. Créé en 1989 par des militants démocrates, il a disparu et reparu de multiple fois, avant de devenir la forme que l'on connaît aujourd'hui. Il diffuses les idées démocrates et communistes, inébranlable soutient de l'Armée Démocratique. Son assise progresse de façon exponentielle grâce au soutient des kah-tanais.



La célèbre institution Journal International de l'Agence Générale de la Presse est peut-être le seul moyen de s'informer sans biais sur la situation au Gondo. Il n'est pas vraiment lu dans le pays, si ce n'est par les dirigeants des différentes factions, le gouvernement et les grands patrons. Il concerne surtout les étrangers voulant s'informer sur la situation chaotique de la RDLG.

GondoInfo TV, 17h-20h : l'info en continu.



Présentateur : Flash Info spécial, une information vient de tomber sur l'incident qui s'est produit autour de 17h à Porzh-Erwan. Une attaque à la bombe a survenu, il y aurait eu des morts, nous retrouvons notre correspondante Anne sur les lieux de l'explosion. Anne vous m'entendez ?

correspondant : Oui tout à fait Djoëlle, je me trouve actuellement place de la Libération à Porzh-Erwan dans l'est du pays, où un engin infernal vient d'exploser, juste à quelques mètres de l'endroit où je me trouve, à la terrasse de ce café. Vous le voyez derrière moi, les dégâts sont plutôt importants, tout est détruit dans un rayon de six mètres autour de l'explosion. La police est actuellement sur les lieux, ainsi que les services de secours. Trois personnes viennent d'êtres évacués par ambulance malgré les premiers soins prodigués par l'Autorité Civile, ils seraient dans un état critique selon le porte-parole de la police. Déjà six décès sont à déplorer ici, trois heures et demi après l'incident, dont quatre sur le coup de l'attaque. Parmi eux, le député Caleb Owui du Parti National-Démocrate, ainsi que sa fille de sept ans. Selon les dernières informations dont nous disposons, la police n'aurait pas identifié les composants de la bombe ni le client qui aurait pu la déposer ici. Le patron du café ainsi que tous ses employés et les passants qui n'ont pas été touchés ont été immédiatement placés en garde-à-vue, mais nous n'avons pas plus d'informations pour le moment. Enfin, dernière information dont nous disposons : Mohamed Gadiel, porte-parole tristement célèbre du MLL, mouvement terroriste, a annoncé dans une vidéo postée il y a quelques minutes sur les réseaux sociaux que le Mouvement criminel revendiquait l'attentat.

Les habitants sont sous le choc. Je me dirige actuellement vers un attroupement de curieux et de riverains. Je vais essayer... excusez-moi monsieur ? C'est pour GondoInfo TV, acceptez-vous de répondre à nos questions ? Merci beaucoup. Vous habitez ici ?

passant : Oui absolument. Juste derrière la place, là-bas...

correspondant : Vous avez été témoin de l'explosion ?

passant : Là où j'étais je n'ai rein vu, mais j'a entendu un grand bruit vers 17h. Et puis il y a eu les sirènes et la police après, donc je suis venu pour voir. Le café était encore fumant et ils évacuaient les blessés. C'est un peu inquiétant pour la sécurité du quartier, on n'avait encore jamais vu ça ici. Je pense que tous les habitants sont comme moi, un peu sous le choc.

correspondant : Des habitants traumatisés donc. Les autorités font actuellement un gros travail pour rassurer la population et on la situation bien en main.

Présentateur : Très bien, merci Anne, nous revenons vers vous dès qu'il y a du nouveau.Il est désormais 20 heures moins cinq, c'est la fin de l'information en continu. Merci de nous avoir suivi, et tout de suite retrouvez les journal de 20h, juste après une coutre page de publicité.


Présentateur : Bonjour à tous, il est 20 heures, c'est l'heure du journal sur GondoInfo. Générique.

[🎶 tatata 🎶 tatataaaaa 🎶]

Les titres, ce soir :

Le directeur de Loclatovy annonce la revente prochaine de la firme minière par un appel d'offres à l'étranger. Les employés s'inquiètent des répercussions sur leur salaires qui pourraient descendre à moins de 0,20 chèques carnavalais par mois. Le ministère de l'économie et du commerce se réjouit quant à lui d'une décision "prise dans l'intérêt du pays".

Retour sur l'explosion d'une bombe à Porzh-Erwan, la police confirme qu'il s'agit d'un attentat revendiqué par la MLL qui a déjà fait six mort. Le Président s'est exprimé sur la disparition de monsieur Owui, parlant "d'un terrible chagrin" et promet des "conséquences exemplaires". Le bilan a été confirmé par l'Autorité Civile et s'élève à 24 blessés.

Affrontements près de Togubele, des tirs ont été entendus, il s'agirait d'un mouvement rebelle selon les autorités. Le capitaine de la région s'émeut de "la rupture de la trève", une opération militaire est attendue dans la ville dans quelques semaines.

Déclaration du Président de la République, Monsieur Flavier-Bolwou, qui revient sur les accusations venues des traîtres de l'étranger sur ses comptes au Carnavale. Il confirme que tout ceci sont bien des rumeurs diffamatoires.

Nouveau projet annoncé par le gouvernement, une autoroute géante devrait traverser la jungle de Sainte-Loublance à Port-en-Truite, elle est prévue à l'horizon 2010. La charge du projet et des travaux à dors et déjà été confiée à une entreprise lofotène.

L'ALLIÉ CLOVANIEN REMPORTE SA PREMIÈRE VICTOIRE !


Face aux odieux sécessionnistes du Mouvement de Libération Likra, l'armée impériale de Clovanie, alliée à notre République, a remporté sa première victoire dans la région de Kesswa et a ainsi libéré la pointe de Kergouël des risques de blocus.


Le Président Désiré Flavier-Bolwou se rend à Porzh-Erwan (pointe de Kergouël) par l'autoroute qui n'est plus menacée.
Les images sont captivante. Notre bon président Désiré Flavier-Bolwou roule au pas en arrivant à Porzh-Erwan par l'Autoroute Nationale, dans une voiture militaire escortée par la garde nationale. Il a fait le trajet depuis la capitale par la même route, qui traverse la province de Kesswa, aux mains des rebelles depuis 2008. Comment cela est-il possible ? Par quel miracle le Président du Gondo a-t-il pu traverser la fine bande de terre entre deux territoires du Mouvement de Libération Likra (MLL) ? On le sait pourtant, cette autoroute était un point chaud du conflit interne qui déchire notre pays. L'accès terrestre à Porzh-Erwan était régulièrement coupé par les rebelles qui tentaient des raids pour faire la jonction avec leurs troupes et ravitailler cette "tenaille". Désormais, "la voie est claire" selon les mots du ministre de l'intérieur Jean-Claude Mbihan, originaire de la région.

Depuis le début du mois, l'armée alliée de la République Impériale Pétroléonienne, c'est-à-dire la Clovanie, a œuvré dans la région dans le cadre de l'Opération Chrysope, en liaison étroite avec les gondolais et toujours dans le respect des habitants et des populations. L'officier supérieur du cinquième régiment Joffrin, qui commandait l'opération, a accepté de répondre à nos questions. Selon lui, l'aide des locaux a été primordiale pour déloger le MLL de cette région cruciale. "Par ici, les habitants ont beaucoup souffert de la guerre. Ils étaient ravis de voir une armée organisée qui faisait en sorte de les sortir de cette situation désastreuse avec un minimum de dégâts. [...] Ils nous ont renseignés sur les agissements ennemis, ce qui nous a permis de les prendre par surprise. L'ennemi a fuit en quelques heures sans trop de pertes. On pense qu'ils ont reçu la consigne de se replier. Mais il a fallu pacifier quelques guérilleros qui sont restés pour nous ralentir. [...] Ils opèrent par groupe de trois, quatre, cinq soldats embusqués et posent des bombes artisanale ou des pièges contre nos véhicules".

Les sécessionnistes likras ont en effet miné le terrain avant de le quitter, mais pas l'autoroute, qui a de nouveau été classifiée comme sûre par les autorités. Les équipes de l'armée républicaine libre du Gondo sont en opération dans la province de Kesswa pour s'assurer de sa viabilité. Le gouvernement déconseille à tous les citoyens de s'y rendre pour le moment. Les locaux doivent limiter leurs déplacements recevront des rations alimentaires pour compenser le manque occasionné. La rédaction en profite pour leur apporter tout son soutient dans cette période difficile. De fait, les habitants de la région occupée ont eu sans cesse à faire à des attaques et contre-attaques, non pas de deux armées rangées, mais de forces spéciales camouflée, en tout lieu, à tout instant. Lucie, 37 ans, raconte. "Tout les mois, ont avait des échanges de coups de feu ou l'explosion d'une mine (antipersonnelle). Ça arrivait sans crier gare, dans un champ, une ferme, un village, une route. Que des attaques surprises, tout le temps. J'ai une amie qui a perdu son mari, et un cousin qui a laissé sa vie suite à une fusillade entre l'armée et les rebelles."

Le Président Flavier-Bolwou, arrivé à Porzh-Erwan a fait l'inspection de la garnison locale, a rencontré le maire et le préfet, puis est allé à la rencontre des habitants. Ceux-ci sont grandement soulagés de cette opération. C'est la fin de plusieurs années de doutes, et d'une vie excessivement chère les semaines où l'approvisionnement devait se faire par voie maritime. Cependant, l'anxiété demeure, car rien n'est fait. Repliés dans leurs camps, les guérilleros du MLL sont toujours à 50 kilomètres de là.

APRÈS CINQ MOIS DE COMBAT, BILAN MITIGÉ POUR L'ARL GONDOLAISE EN KWANGO


Dans cette région de l'arrière-pays gondolais, les forces de l'Armée Républicaine Libre du Gondo ont peiné en tentant de capturer définitivement les positions du Groupement Armée Légitimiste Kwandaoui. Mais c'est le corps expéditionnaire clovanien, meneur de l'opération, qui est le principal contrarié par cette déconvenue. Deux centaines de rebelles auraient été neutralisées dans les combats.


Le porte-parole du corps expéditionnaire clovanien, dans sa base de la Nouvelle-Sphornes, a annoncé aujourd'hui l'existence d'ne opération de ratissage dans la région sylvestre du Kwango, dans l'arrière-pays Kwandaoui. Une action militaire de concert avec l'Armée Démocratique Libre (ARL) du gouvernement gondolais a débuté le 9 avril dernier, elle avait pour but de neutraliser le Groupement Armé Légitimiste Kwandaoui (GALK), supposément basé dans ces environs, toujours d'après ce même porte-parole, qui a confirmé qu'aucun des chefs présumés de l'organisation n'avait été capturé mais que plusieurs "combattants aguerris" avaient rendus les armes. On retrouverais parmi eux les déserteurs de la Section Dubois, des soldats des forces spéciales de l'ARL qui ont rejoint le GALK en 2009. Selon les chiffres du ministère de l'intérieur et des armées, corroborés par plusieurs experts indépendants en Alguerena ou au pharois, environs deux dizaines de combattants auraient été abattus, pour aucunes pertes sur les 300 gondolais engagés, et plus de 150 guérilleros auraient déposés les armes. L'armée clovanienne a quant à elle annoncé la neutralisation de 5 de ses soldats. Des honneurs devraient être rendus aux tués.

L'AGP a eu accès aux informations d'une source militaire gondolaise, qui évoque un échec de l'opération. Premièrement parce que les chefs kwandaoui n'ont pu ni être neutralisés ni même identifiés et que le camp de base du GALK n'est toujours pas identifié. Deuxièmement parce qu'il semblerait que le gros du GALK soit toujours sur le terrain. Ensuite parce que cette opération devait être fondée, selon la source, sur l'effet de surprise, que la coalition n'a finalement pas eu du fait d'un enlisement généralisé de la manoeuvre. Enfin, parce qu'il semble que l'ARL et la Clovanie ne soient pas capable de tenir toutes les régions traversées, à moins d'y investir des moyens supplémentaires qui manquerons nécessairement sur d'autres fronts.

Il semble bel et bien que dans ce conflit, le corps expéditionnaire clovanien ait la primeur sur l'Armée régulière du Gondo dans la direction des opérations. En effet, tout dans cette opération tend à montrer que l'initiative, la tactique, jusqu'aux moyens mobilisés dépendent de la République Impériale Pétroléonienne. Ce facteur limite la capacité des forces pro-gouvernementales, qui se sont heurtés pendant cinq mois à un accueil méfiant voire hostile de la population locale. Les reporters de guerre dépêchés sur place pour l'AGP ont été témoins des difficultés liées à une population isolée de la métropole, d'ethnie kwandaoui, qui soutenait pour la plupart le GALK. L'accès à la nourriture, l'effet de surprise ou même la gestion des blessés à été un problème récurrent de cette campagne, qui s'est embourbée dans la jungle profonde au bout de trois mois.

La coalition militaire pro-gouvernementale, que l'on suppose à l'initiative du corps expéditionnaire clovanien, n'a pas encore annoncé si les hostilités seraient poursuivies contre le GALK dans la région du Kwango.

LES NOUVEAUX COLONISATEURS VOLENT NOTRE JEUNESSE !

Une entreprise infâme viens de naître entre les serres griffues de l’Empire du Mal, la Clovanie.

Un centre de propagande du nom de NOUVELLE ÉCOLE GONDOLAISE
Kidnappe vos enfants en vendant une scolarisation et des fournitures gratuites
Enseigne la culture clovanienne et la soumission à la chair de votre chair

IL S’AGIT D’UNE ENTREPRISE DE DESTRUCTION MÉTHODIQUE DU GONDO

Les programmes concernent l’apprentissage du français exclusivement, consacrent le bannissement du Gomdoua, ne concernent que les arts, lettres et histoire clovaniens, ceux de la " métropole"

Le gouvernement n’a pas reconnu l’école, mais il ne peut plus rien contre son nouveau maître…

Chassez les Parasites ! Soutenez le M.L.L. !

VIVE LE GONDO LIBRE !!

Camarades citoyens, la libération, la vraie libération est en marche ! Les forces de l'Armée Démocratiques ont mis le siège autour Port-en-Truite et vont prendre pays Pitsi d'où la révolte pourra enfin gronder sur tout le pays et permettre notre émancipation. Le système que nous avons tous expérimenté ses derniers temps ont prouvé que la démocratie est possible, sans corruption, par et pour le peuple. Les urbains de Port-en-Truite ne vont pas tarder à le réaliser, et le germe planté en 1991 par le général Sangaré portera ses fruits. Mais cette victoire prochaine accélère la tenue d'un débat auquel chaque citoyen a déjà eu l'occasion de prendre part, j'en suis sûr, au cours de l'année écoulée. Notre régime sera-t-il une Démocratie directe ou une démocratie représentative ? En l'écrivant plus lisiblement : République Socialiste ou Démocratie Populaire du Gondo ?

Dans une démarche pédagogique, nous expliquons bien sûr ce que signifient ces termes compliqués. Instituer sur les pas de l'Armée Démocratique une République Socialiste reviendrait à choisir une démocratie représentative. Il ne s'agit pas bien sûr de reproduire les erreurs de la République Socialiste du Gondo, les plus anciens s'en souviennent encore, qui a échoué à se démocratiser entre 1951 et 1974. Démocratie représentative signifie que les citoyens au niveau local ne prennent pas eux-même des décisions mais désignent ensemble des représentants qui prendront les décisions pour tout le pays en se concertant. Ce format permet à des gens compétents sur les sujets pointus de prendre les bonnes décisions là où les citoyens pourraient être perdus par la complexité des choses et laisser le pouvoir à un tyran malavisé. Mais rien ne garantit qu'un tel scénario se produira ! De nombreux pays, et même des puissances de par le Monde ont adopté un système direct, et ça marche ! Le système direct, c'est celui où tous ensemble, nous décidons de la marche à suivre. Il peut être compliqué à mettre en place sur un territoire de plusieurs millions d'habitant comme le Gondo, mais garantit que la voix de tous est entendue.

On peut accorder à la Démocratie représentative que le Gondo en sortira plus fort, permettant des décisions rapides, même pour les plus difficiles d’entre elles. Elle pourra s'appuyer sur des organes locaux pour faire vivre le débat, cette merveilleuse effervescence à laquelle nous avons goûté dernièrement. L'appui sur un Parti Communiste est par exemple ce qui sert de modèles aux démocraties communistes eurysiennes comme le Kronos ou la Loduarie. Il y aura bien sûr aussi des institutions, probablement une assemblée législative, c'est-à-dire qui fait les lois, des bureaux exécutifs, c'est-à-dire qui décident comment s'organiser avec les biens collectivisés. Tour cela régi par le débat public. On peut opposer à ce système que de nombreux exemples sont le preuve du risque de confiscation de pouvoir. Vous avez tous entendu la propagande de Désiré Flavier-Bolwou, l'ignoble vermine, qui proclame que le Gondo républicain est libre et démocratique. Eh bien, c'est vrai en principe. Et en pratique, vous voyez comment ce système peut dériver pour nous emmener là où nous en sommes aujourd'hui. C'est cette critique qui est le point névralgique de la fondation de l'Armée Démocratique par le camarde citoyen Sangaré, alors visionnaire.

Dans l'autre système, le débat publique conduirait directement à des votes, et donc à chaque fois à une décision. Tous pourrons prendre la parole au moment-clé ou la loi sera écrite. Personne ne pourra être laissé de côté. En revanche, il faudra beaucoup investir dans la rééducation des camardes citoyens, qu'il apprennent à lire et à se forger un avis. Cela demandera un travail permanent pour chaque commerçant, chaque éleveur, chaque agriculteur, afin d'exercer à la fois leur métier et leur droit de gouvernance : nous seront tous président, et ça demandera du travail. De plus, il faudra réduire le débat à une petite échelle, découper le pays en petites collectivisations, tout en luttant pour que cela ne divise pas le peuple. Comme l'a dit le camarde citoyen Sangaré en quittant le gouvernement en 1991 : « la démocratie directe c'est un combat, c'est s'efforcer tous les jours d'être libre. »

Voilà des racines pour votre réflexion, camarades citoyens. Cet article est fini et c'est maintenant que tout commence ! Faites germer vos idées sur ces bases factuelles ! Discutez ensembles, débattez-en autour de vous !
Avant de refermer cette édition, camarade citoyen, je ne peut que t'encourager, toi qui sait lire, à faire profiter de ton savoir tes frères qui ne le peuvent pas : il n'y a que comme ça que la démocratie peut triompher. Rends-toi vite sur la place publique de ta commune et ameute la population ; organise une lecture publique des nouvelles. DIFFUSE L'INFORMATION CITOYEN !

REDDITION DE LA VILLE DE PORT-EN-TRUITE EN R.D.L. DU GONDO


Le commandement militaire de Port-en-Truite, ville francophone du pays Pitsi, dans le Nord de la République Democratique Libre du Gondo, a annoncé le retrait de l’ARL de la région. Dans les faits, il s’agit donc de la reddition de la cité en réponse à l’ultimatum de l’Armée Démocratique. C’est un événement historique dans le conflit gondolais.


- Maria Cruz, reporter de guerre - À 10h33, ce lundi 17 décembre 2011, les camions militaires poussiéreux de l’Armée Républicaine Libre du Gondo quittent la ville de Port-en-Truite. Il s’agit d’un tournant majeur de la guerre civile gondolaise, ou plutôt de sa phase récente (depuis 2010). La ville était encerclée depuis quelques jours par les rebelles communistes et démocrates réunis au sein de l’Armée Démocratique du Général Sangaré, qui avaient lancé un ultimatum aux autorités : se rendre dans les 24 heures. Le délai n’a pas été respecté, mais le résultat est le même pour la force rebelle qui connaît un développement exponentiel depuis plusieurs mois.

Port-en-Truite est la capitale de la région du Truitin et de la Province Autonome de Port-en-Truite, ce qui en fait une ville-clef de la région. Métropole de 185 000 habitants, c’est le seul port commercial du Gondo sur le Golfe d’Emeraude. Avec une telle prise, l’Armée Démocratique réalise un succès jamais atteint par les rebelles depuis une décennie : ils rejoignent le MLL au rang des factions contrôlant une métropole (ceux-ci tiennent Togubele depuis quelques années, au prix d’une guerre dure avec l’ARL) et semblent de plus priver la RDLG de sa côte nord. Le tout sans aucunes pertes : débordé, le Gondo républicain s’est retiré sans combattre.

La ville était dirigée depuis plusieurs semaines par un commandant militaire, le général de corps Loïc Rongiet-Kolo, en vertu d’un état de siège permanent. C’est lui qui, de concert avec le Premier Ministre de la RDLG Oscar Dwâ, a décidé de replier les forces gouvernementales au Sud du fleuve Gonda. Les habitants sont donc abandonnés à leur sort, entre les forces de l’AD qui devraient investir Port-en-Truite dans les heures à venir, et le mouvement rebelle pitsi (MIPL) qui n’attend que de prendre sa revanche. La présidence n’a quant à elle toujours pas pris la parole. Un court communiqué est prévu dans la nuit. Fêtnat Ongalolu, opposant politique en exil au Banairah, a dénoncé la « politique de l’autruche » du Président Désiré Flavier-Bolwou, qui « n’assume pas sa responsabilité » dans la défaite.

Le maire de la ville Aimé Beaujours, du Parti National-Démocrate (le parti du président Flavier-Bolwou), a annoncé qu’il resterait sur place avec sa famille. Son sort est incertain. Globalement, peu de migrations ont été observées. Le gouvernement a estimé qu’environ 1 000 personnes avaient pris la route du Sud aux côtés de l’Armée. « Faute de moyens, le Gondo ne fera pas évacuer Port-en-Truite », a annoncé monsieur Dwâ hier. Enfin, l’équipe journalistique de l’AGP est fière de vous annoncer qu’elle restera sur place, pour l’information libre. Un certain nombre de défections ont été constatées dans les rangs de l’armée républicaine, mais leur nombre n’est pas encore connu.

Désormais, le conflit gondolais semble avoir définitivement repris ses tournures d’antan, réveillant de vieilles plaies comme le génocide pitsi des années ‘70. L’Armée Démocratique est en position de créer un nouvel État dans l’État, et de relancer un conflit de haute intensité sur le sol du Gondo. L’armée clovanienne enfin, qui n’est pas déployée dans la région de Port-en-Truite, a beaucoup été pointée du doigt pour avoir laissé faire une « résurgence du bolchevisme » sur le territoire qu’ils devaient protéger contre la sédition. Leurs efforts se concentrent actuellement contre le GALK qui menace la capitale Sainte-Loublance, et le MLL à l’Est du pays.

LE GÉNÉRAL SANGARÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS À CAP-FRANC


Le commandeur de l'armée démocratique qui a conquis la ville avec l'aide de volontaires internationaux communaliste s'est affiché, lundi, aux côtés de Fêtnat Ongalolu, opposant politique du PND exilé au Banairah. C'est la première fois que M.Ongalolu revient au Gondo depuis 2006.


- Maria Cruz, reporter de guerre - Le général Yahnik Sangaré a effectué, ce lundi, son premier déplacement à Cap-Franc, la ville récemment conquise par les forces rebelles de l'Armée Démocratique dans l'ouest du Gondo. Ce petit État post-colonial d'Afarée équatoriale est en proie depuis 2010 à la résurgence d'une guerre civile vieille de plus de 80 ans. L'armée démocratique est une faction s'opposant au gouvernement légitime internationalement reconnu de la République démocratique libre du Gondo (RDLG), dans le but d'établir un régime communiste ou communaliste. M.Sangaré s'est rendu populaire dans toute l'Afarée par se conflit, et incarne désormais les espoirs du communisme afaréen.

Ce fut donc chose assez perturbante que de le voir sur la grand place de la ville, célébrant la victoire aux côtés de l'un de ses plus farouches opposants, Fêtnat Ongalolu. Président du Parti du renouveau afaréen (Pareaf), M.Ongalolu est un panafaréen républicain opposé à la politique du président gondolais Désiré Flavier-Bolwou. Exilé au Banairah après sa condamnation à perpétuité par la cour d'appel de Sainte-Loublance en 2006, Fêtnat Ongalolu reste toutefois un partisan de la RDLG dans la guerre civile en cours, et s'est notoirement opposé aux factions communistes et à Patience Anihilé-Sangwa, la principale opposante politique gondolaise dans les années 2000. Lors de la prise de Port-en-Truite par l'armée démocratique en 2012, M.Ongalolu avait qualifié ce événement de « défaite pour le Gondo ». Il avait aussi critiqué l'inaction de Flavier-Bolwou et de ses alliés clovaniens.

Le général Sangaré semble donc avoir autorisé le retour d'Ongalolu au Gondo. Pour beaucoup, cela présage l'établissement d'un nouvel État gondolais au Gondo du Nord, qui est désormais face à une question fondamentale : celle de choisir un novau régime politique. L'arrivée d'Ongalolu pourrait être vue comme un moyen pour Sangaré de s'assurer l'établissement d'une république, car le chef du Pareaf ne cache pas son intention de faire basculer la légitimité du pays du Sud vers le Nord. Cela a de quoi surprendre en tout cas quand on connait l'engagement de M.Ongalolu contre le communisme.

Le général Sangaré a reçu monsieur Ongalolu à la descente de son avion, le matin même. Les deux hommes se sont parlés en privé avant de se séparer. Cela a quand même laissé le temps au service de communication du leader communiste de prendre un photo des deux hommes, l'un en treillis, l'autre en tenue traditionnelle. Plus tard dans la journée, Sangaré s'est adressé aux habitants de Cap-Franc, et a notamment justifié son choix. Selon lui, les rebelles sont « venus apporter la démocratie au cap-franconniens, et la démocratie nécessite le pluralisme », avant d'ajouter « tous les opposants au PND sont les bienvenus au Gondo démocratique ! ». Il n'a toutefois pas convié Patience Anihilé-Sangwa, l'opposante politique la plus populaire du pays, à le rencontrer. Dans la suite de son discours, le général issu des forces spéciales républicaines s'est aussi gardé de mentionner l'avenir de l'État au nord du fleuve Gonda.