24/02/2015
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Rencontre entre la Youslévie et la Manche-Silice à Sedjan

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Rencontre entre la Youslévie et la Manche-Silice à Sedjan


Contexte youslève :

Nul besoin de rappeler la situation entre Kronos et la Youslévie, depuis maintenant un an et demi les deux pays se toisent et alors que les tensions étaient un peu retombée avec une reprise du dialogue entre les deux dirigeants, Baldassare Calabraise et Heran Romeretegui, le début du mandat de Leone Vaillancour a complètement enterré les espoirs de désescalade.
En même temps, et alors que la Youslévie commence à émerger de la masse des pays afin de s'affirmer petit à petit dans un cercle de plus en plus fermé de nations, la Manche-Silice entame des relations avec Kronos alors que quelques temps auparavant les siliquéens avaient fait un grand pas vers les youslèves.
Ce mouvement diplomatique n'a évidemment pas plus au Conseil qui a prestement envoyé une missive assassine au triumvirat de la Manche-Silice en proposant une rencontre afin de mettre les choses au clair, et aussi pourquoi pas pour faire affaire, les libéraux restant avant tout des commerçants.

Nous voilà donc le 14 décembre sur le perron du Palais de l'Union avec une Leone Vaillancour qui attend l'arrivée de la délégation siliquéenne tout en se remémorant les différents angles d'attaque et les arguments qu'elle pourrait utiliser.

La Directrice du Conseil était perdue dans ses pensées quand le grand portail du palais s'ouvre et laisse passer une fois de plus un cortège de berline noire et de motos de la police youslève.
Profitant de la lente ouverture du portail d'accès au palais et du redémarrage du convoi pour parcourir les derniers mètres avant l'accueil protocolaire, Carmenita Azafran et Arkadi Ksiaz, qui partagent le même véhicule, se mettent d'accord sur quelques points à aborder. Les deux élus triumvirs ont une vision opposée de la stratégie diplomatique. "Tu n'imagines pas le bordel avec les Youzos du Sewerin si jamais Vallancour veut nous mener la vue dure", lâche le Tchenkov. "Arrête de tout ramener à ton fief, tu crois que le reste du pays serait épargné par un conflit ? Et puis, on en serait pas là si on s'était contenté de nouer des partenariats avec le golfe d'Arcanie", lui répond la triumvire. "Maintenant c'est fait, ça marche, le volume des échanges est satisfaisant, je vois pas où est le problème. Ça s'arrête là. C'est du réalisme. Je sais déjà que je trouverais cette rencontre plus agréable que la dernière avec Z'yeux de braise". Carmenita Azafran glousse. "Ne refait pas le coup de Pendragon hein, pas de tentative de flirt. Je ne sais pas si cette agressivité était du bluff".

Dans la voiture suivante, le roi Vittorio IV termine une conversation téléphonique avec Ettore, le dauphin, par un soupir. Contrairement à la rencontre de Pendragon où il s'est fait porter pâle, il a fait cette fois le déplacement pour témoigner à Leone Vallancour de la loyauté de la Manche Silice à l'accord régional.

Les portières s'ouvrent et les triumvirs suivis des attachés de la questure diplomatiques viennent à la rencontre de la délégation youslève sur le perron.
Leone Vaillancour attendit que les trois officiels sortent des voitures, les salua longuement afin de permettre aux photographes de prendre quelques clichés du moment puis les invita à la suivre au sein du Palais.
Ces derniers se retrouvèrent tous les quatre quelques instants plus tard autour d'une table dans une salle de réunion accompagnés d'un interprète qui s'occupera de traduire, tantôt en en siliquéen tantôt en youslève, les paroles des cheffes d'Etat.

"Chers amis triumvirs, commença la Directrice du Conseil, tout d'abord laissez moi vous dire combien je suis heureuse de vous recevoir ici, à Sedjan. Il me semble que avez déjà eux affaire à mon prédécesseur, Monsieur Heran Romeretegui, mais nous ne nous sommes jamais rencontrés, et je suis bien heureuse de remédier à cela.
De plus veuillez excuser la missive qui vous est parvenue, cette dernière était peut-être trop agressive mais comprenez. Nous les youslèves sommes pleins de valeurs et de principes, nous en avons parfois trop hélas et c'est ce qui causa notre énervement quand nous avons appris que vous commerciez avec Kronos.
En effet nous cherchons encore à comprendre quelle mouche vous à piquer pour que vous fassiez affaire avec cet odieux Calabraise et sa bande alors que nous étions en train de développer une amitié de plus en plus solide. Car savez vous seulement à quoi servira l'acier que vous échangez au Kronos contre du ciment et des fruits ? Je vous le donne en mille il sera utilisé pour faire des fusils et ces mêmes fusils tueront des youslèves une fois que Calabraise aura décider de passer la frontière à laquelle est postée son armée depuis un an !
Vaillancour avait haussée le ton crescendo et avait presque finit par crié, elle marqua ensuite une petite pause afin de reprendre son souffle et de se calmer et de faire redescendre la tension.Mais pour l'instant ses fusils servent justes à exterminer des civils qui tentent soit de fuir le pays soit de tant bien que mal résister aux dangereux psychopathes qui font voler en éclat tout futur pour eux leurs enfants. Je passe évidemment le sentiment de trahison que nous avons ressenti quand nous avons appris la nouvelle, nous pensions la Manche-Silice et la Youslévie amies, or le fait d'armer un ennemi déclaré de notre nation n'est pas exactement ce que nous pouvons considérer comme un acte d'amitié, du moins en Youslévie.
Maintenant vous comprenez la légère agressivité dont a pu faire preuve Madame Aviles dans le message qu'elle vous a envoyé. Nous sommes très circonspect et attendons de votre part une explication claire car je dois vous avouer que nous sommes perdus.
Avant de vous laisser la parole j'aimerais aussi être rassuré sur un certain point. Des éléments diplomatiques concernant des accords entre le Jashuria et la Manche-Silicie ont dernièrement fuités dans les pages d'un journal siliquéen. J'aimerais donc avoir la confirmation que rien de tel ne se passera concernant notre petite rencontre. Je dois vous avouer que nous aimons faire affaire dans la discrétion et qu'une fuite comme avec le Jashuria serait très fâcheux n'est-ce pas ?

Vaillancour s'était, au fur et à mesure de son discours, penchée sur la table. Elle s'en rendit compte et attendit que le traducteur finisse son travail afin que les triumvirs répondent et calment ses interrogations. Elle avait ajouté la petite phrase sur l'histoire du Foedus Custodire afin de mettre encore un peu plus la pression à ses trois homologues siliquéens et en tentant de conforter le rapport de force dans lequel se trouvait la Youslévie et la Manche-Silice.
Durant l'intervention de Leone Vallancour, Arkadi Ksiaz et Carmentia Azafran se concentraient sur les envolées verbales et le langage corporel. Des trois triumvirs, seul Vittorio IV, pouvait comprendre sans l'aide de l'interprète. La Directrice, qui semblait dans un premier temps, faire redescendre la tension, a finalement justifiée l'agressivité employée dans le courrier d'invitation à Sedjan. Les sourcils froncés, le monarque landrin, encaissait les griefs. À l'évocation des craintes de fuites dans la presse, Vittorio IV, a laissé un échapper un soupir d'exaspération.

Azafran et Ksiaz ont patiemment écouté l'interprète de Vallancour traduire ses propos circonstanciés. A l'issue de la prise de parole, les triumvirs se sont jaugés du regard pour savoir qui prendrait la parole. Carmenita Azafran a adressé un hochement de tête aux deux autres représentants pour leur signaler qu'elle allait s'exprimer en premier.

"Bien que cultivant de très bonnes relations avec Héran, le directeur Romeretegui, votre prédécesseur, celui-ci ne nous avait jamais invité à Sedjan. Nous apprécions donc l'invitation et mesurons la reconnaissance qui nous est faite. Cela dit, l'objet de cette visite nous met très mal à l'aise.

Jamais nous ne permettrions de vous dire avec qui commercer, quand bien même, s'agirait-il d'un État hostile à La Manche Silice ! C'est la prérogative d'un État souverain.

La RFY est certainement l'État avec lequel nos relations diplomatiques sont les plus développées. Nous avons énormément de points communs, nous abritons une dispora Youslève qui s'épanouit dans le nord de la péninsule. Nous sommes admiratifs du football youslève. Pour autant, il a été plus simple et plus rapide de travailler à un accord économique avec le Kronos qu'avec vous.

Je sais que Héran était pieds et poings liés par la fin de son mandat et le "standby" de la vie parlementaire en attendant les élections. Nous respectons vos institutions et comprenons qu'il vous faille du temps pour valider des traités bilatéraux. Malheureusement, notre économie ne peut se caler sur le rythme de la vie politique youslève. Comprenez-vous notre point de vue ?"
, a demandé Carmenita Azafran.

Pendant que l'interprète reformulait l'intervention de la triumvire, Vittorio IV tentait maladroitement en youslève d'ajouter un élément. "Allons droit au but, c'est uniquement l'acier siliquéen qui pose problème ?". La spontanéité avec laquelle le monarque était intervenu avait fait sourire Arkadi Ksiaz, beaucoup moins Carmenita Azafran qui craignait de ne perdre l'attention de Leone Vallancour.
La Directrice du Conseil, qui écoutait attentivement le traducteur, fût quelque peu décontenancée d'entendre Vittorio IV parler youslève, certes de manière hésitante et avec un accent siliquéen fortement reconnaissable mais quand même suffisamment bien pour la surprendre.
"Euh...oui...entre autre...c'est le fait global que vous commerciez avec un pays autoritariste et hostile à notre égard qui pose problème. De plus,la cheffe d’État se tourna alors vers son homologue siliquéenne Carmenita Azafran, et si j'ai bien compris vous avez fait affaire avec les premiers arrivés en dépit de toute logique démocratique. Je comprends... mais ça n'en reste pas moins une erreur.
Mais rassurez vous, je ne vous mets pas pied au mur en vous disant cela. Chaque problème a sa solution et le nôtre ne fait pas exception. C'est pourquoi je vous propose de cesser votre commerce avec Kronos et de le remplacer par des échanges avec la Youslévie.
Nous avions pensé aux mêmes matériaux et ressources de notre côté pour la même chose du vôtre aussi. Je rajouterais à cela un accord militaire. Notre industrie de l'armement se développe en effet à grande allure et nous sommes en train de remplacer certaines armes par d'autres, ayant un meilleur rendement. Or nous voulons éviter que armes pourrissent au fond de caisses dans nos entrepôts et donc pourquoi pas vous les vendre à des prix avantageux.
Par exemple nous commençons à avoir un excès de mitrailleuses lourdes et d'armes d'infanterie légères de premier niveau, quant à vous, vous possédez de nombreuses vedettes qui manquent cruellement à notre flotte. Je pense qu'il y a donc moyen de faire de bonnes affaires.
Ah et j'oubliais, si vous acceptez toutes les propositions que je viens de vous faire, Calabraise risquera d'être colère. Ne vous inquiétez pas il n'est pas dangereux, il aboie beaucoup mais ne mord jamais, c'est d'ailleurs pourquoi ici nous l'appelons le caniche ahahah...
Vaillancour était très fière de son trait d'esprit et se mit à rire mais compris rapidement son bide et continua, un peu vexé,cependant lui et ses amis de l'UNCS pourraient vous mener la vie dure c'est pourquoi je vous propose aussi de réfléchir à un accord d'amitié entre nos deux pays afin que nous puissions continuer à nous serrer les coudes et par conséquent cultiver notre amitié naissante entre nos deux beaux pays. Car sachez que nous, youslèves, sommes aussi très admiratifs de la Manche-Silice. Comme ce fût le cas d'Ezio Arnages en son temps qui unifia la Youslévie, vous avez sût associer vos peuples afin de ne former qu'un. Vous parliez de la diaspora et du football, la première est constitué de vasques que malheureusement je ne côtoie pas assez dans mon entourage mais pour ce qui est du football je suis une fervente supportrice des lions et des lionnes youslèves qui ont brillé au mondial, et je dois reconnaître que votre sélection féminine m'a aussi époustouflé. Je suis aussi une grande admiratrice du RC Sedjan, club de ma ville natale dans lequel évoluent et brillent pas mal de joueurs siliquéens.
En parlant, et en me perdant dans mes pensées d'ailleurs, je me rend compte à quel point nos pays se ressemblent et en même temps je vois aussi les bénéfices qu'ils pourraient s'apporter mutuellement. Mais cela ne tient qu'à vous.
L'évocation de la passion de Leone Vallancour pour le football poursuivait le soucis de l'apaisement mais les triumvirs restaient focalisés sur la demande initiale à savoir, l'arrêt pur et simple des échanges avec le Kronos et la dénonciation des engagements de Pendragon.

Vittorio IV fouilla la poche pectorale de son trench-coat pour en sortir une montre à gousset qu'il fit glisser sur la table en marbre jusqu'à la dirigeante. "Vous voyez ce monogramme ? Ce sont mes initiales et celles de ma famille qui a longtemps régné sur Léandre, une petite excroissance de notre péninsule d'Ostremont qui appartient aujourd'hui à Fortuna. Permettez-moi de savourer la joie que me prodiguent vos efforts pour nous soudoyer. Vous avez accueilli le doge en compagnie de la reine Graziella il y a quelques jours seulement dans ce même Palais et je pense ne pas me tromper quand je suppute que la Sérénissime n'envisage aucune action contre le Kronos. Vous tentez donc de nous faire renoncer à un traité sur la base d'un conflit hypothétique. L'accord signé entre le Triumvirat et Baldasarre Calabraise nous engage pour une période d'un an avec une clause de revoyure. La rupture pure et simple de la convention porterait durement crédit à la légitimité de la Manche Silice au plan international.

Je n'apprécie pas particulièrement cet individu qui dirige le Kronos d'une main de fer. Toujours est-il que Mancuso reste à ce jour associé à la violente répression d'août 2007, le terreau sur lequel Calabraise a capitalisé pour son accession au pouvoir. Heran Romeretegui a pris parti dans cette guerre civile. Vous avez la possibilité de changer de paradigme et d'acter une désescalade".


Carmenita Azafran se leva et s'approcha de la place où était assise Leone Vallancour pour récupérer la montre à gousset et s'excuser pour le geste d'humeur du monarque landrin. En retournant à sa place, elle croisa le regard interrogatif de Vittorio IV. Après avoir secoué la tête pour manifester sa désapprobation, elle fit glisser sur la marbre dans sa direction la montre qu'il s'empressa de remettre à sa place. La triumvire incarnew repris la parole. "Nous sommes entre libéraux. Y a-t-il vraiment besoin de passer par le rapport de force ? Ce que dit Vittorio sur le respect de la parole donnée est très important. Il vous faut l'entendre et accepter le fait que ce traité a été passé. Jouons à cartes sur table. Nous ne pouvons pas vous assurer que l'acier vendu à Calabraise ne serve pas à la conception d'armes. En revanche, nous avons demandé aux forges de Villeneuve de nous communiquer les caractéristiques des produits vendus pour être parfaitement transparents avec vous".

Elle sortit alors d'un porte-document une liste de références avant de poursuivre son propos.

Notenoncommunicable


"Ce sont plusieurs centaines de tonnes de billes et bobines d'acier de première qualité. Les propriétés de ces matériaux sont particulièrement recherchées par les secteurs de la construction civile, de l'industrie de précision, je vois mal le complexe militaire kronien utiliser des produits aussi élaborés et coûteux. Quoi qu'il en soit, nous parlons d'un flux financier de 645 000 euros hebdomadaire, un peu moins de 3 millions d'euros par mois, et sans aucune barrière douanière, ce n'est pas négligeable pour notre économie. Avez-vous de tels besoins ? Pourriez-vous vous substituer à cet important client ?"

Arkadi Ksiaz, stupéfait par cet excès de franchise préférait rester silencieux. Pour cet homme porté par les électeurs du Sewerin et du Pays Minier, jouer ainsi avec le carnet de commande des industries siliquéennes était insensé, dangereux. "Pourquoi leur donner des éléments sur le deal commercial ?", se demandait-il. La conversation donnait du fil à retordre aux interprètes, hésitant à traduire littéralement certaines tournures de phrases abruptes.
Leone Vaillancour se racla la gorge et employa son meilleur ton sarcastique afin de répondre à Vittorio IV
"Bien Monsieur Vittorio, premièrement ce qu'il s'est dit entre la Sérénissime, le RSFYE et la Youslévie ne regarde que les trois autorités des pays que je viens de citer. De plus je vous ferai remarquer qu'aucun de ces mêmes pays ne contribuent au développement économique d'un pays tuant des civils et menaçant ses voisins à tours de bras.
Ensuite mon cher ami veuillez alors m'expliquer quelle est l'image de la Manche-Silice à l'étranger actuellement. Ne vous donnez pas la peine de me répondre, je vais le faire maintenant afin de ne plus vous laissez vous reposer dans votre berceau d'illusions : vous êtes vu comme un ami et un allié commercial du pire tortionnaire que ce monde porte.

La Directrice du Conseil commençait à hausser le ton et à devenir de plus en plus rouge au fur et à mesure qu'elle avançait son propos.

Pour ce qui est de feu Edmundo Mancuso, le régime de Baldassare Calabraise tente de le faire passer pour un dangereux et sanguinaire tueur de peuple. Sauf que de un les hommes dans le genre de ceux qui sont au pouvoir de l'autre côté de la frontière kronienne ont souvent la main très lourde sur les chiffres qui les arrangent et beaucoup moins sur ceux qui ne sont pas à leurs avantages, quid des morts en déportations, des centaines de morts à seulement quelques mètres de nos frontières et j'en passe. De deux !Vaillancour commençait vraiment à perdre son calme, elle devenait quasiment cramoisie et hurlait presque sur le monarque siliquéen Les 20 000 morts dont on parle tant sont dans la très grande majorité des sbires de Calabraise, donc s'ils n'avaient pas voulu renverser un État républicain et démocrate pour y installer à la place une dictature avec à sa tête un dangereux psychopathe ils ne seraient pas mort !
Se rendant compte de son emportement la soixantenaire aux cheveux blancs se reprit et finit de répondre à Vittorio IV.
Enfin Monsieur vos problèmes avec Fortuna ne regardent visiblement que votre famille, vous comprendrez bien que ce n'est pas avec moi qu'il faut traiter de cela.

Elle se tourna ensuite vers Carmenita Azafran :
"Qui a parlé de rapport de force ? Nous détestons être pris de haut et par conséquent nous n'appliquons pas cela à nos interlocuteurs, aussi faibles soient-ils. Et quand bien même nous utiliserions cette arme peut convenable, jamais, et je dis bien au grand jamais, nous n'en ferions l'emploi pour traiter avec un pays ami, car oui nous vous considérons comme des amis et nous tenons à ce que cette relation perdure contrairement à ce que vous croyez.
Et oui c'est vrai que nous sommes entre libéraux Madame Azafran, et en bonne libérale je sais ce que vous essayez de faire. Vous tenter de faire monter les enchères. Or je sais aussi que vous aussi vous échangez des biens avec Kronos n'est-ce pas ? Et bien sachez une chose, tout ce que possède et peut offrir Kronos nous l'avons aussi, nous vous avons aussi mit sur la table des échanges militaires, nous avons aussi une relation beaucoup plus amicale qu'économique à vous proposer, nous souhaitons non seulement faire commerce avec vous mais, à terme, court terme, devenir pourquoi pas alliés avec la Manche-Silice. Qui vous a offert cela par le passé Madame ?

Maintenant la balle est dans votre camp, je vous ai écouté, entendu, expliqué, proposé au moins on ne pourra pas dire que la République Fédératrice de Youslévie aura été de mauvaise foi dans cette affaire. Mais bon, si après tout votre souhait le plus cher est de faire ami-ami avec les pires nations de ce continent alors c'est aux portes de la Loduarie ou de la Clovanie, après celle du Kronos, qu'il faut aller toquer. Mais il ne faudra surtout pas venir près de la nôtre quand vos mauvaises fréquentations vous péteront à la gueule.
Le traducteur marqua une pause, il avala sa salive et dû traduire quelque chose de plus lisse car aucun des trois siliquéens ne tiquaSi vous avez besoin de temps pour peser le pour et le contre vous pouvez prendre congé, retourner de l'autre côté du tout juste baptisé Golfe d'Evasie et nous faire part de votre décision une fois que celle-ci sera prise"

En disant cela la Directrice du Conseil se massait le haut du nez, cette discussion commençait à lui faire sacrément mal à la tête.
Était-ce la colère, une méconnaissance du protocole ou une volonté manifeste de manquer de respect ? Leone Vallancour avait donné du "Monsieur" par deux fois à Vittorio IV. Pour le monarque, l'invitation de la dirigeante à clore la séance tombait à point nommé. "Vous l'ignorez peut être mais ironiquement, la dernière personnalité à m'avoir ainsi manqué de respect, c'est Baldasarre Calabraise ! Vous voyez bien que ce triste sire ne se distingue pas tellement de vous. Je ne sais pas ce que vont faire les deux autres triumvirs mais je préfère vous quitter. Cette discussion prend un tour pénible qui me déplaît fortement et je ne pense pas qu'un temps de réflexion n'aboutisse à autre chose". Carmenita Azafran fusillait le monarque du regard et le regardait quitter la salle de réception sans mot dire alors que Arkadi Ksiaz tentait mollement de le retenir.

Ce n'est pas tant le manquement au protocole qui avait heurté le souverain landrin. Après tout, il savait qu'en dehors de son palais de Podestavre, les marques de déférence à son égard se faisaient bien plus rares. La saillie de Vallancour l'avait profondément heurté. Certes, il avait abordé le premier la rencontre avec Fortuna mais pas pour régler un vieux contentieux opposant Podestats aux Doges.

La triumvire a alors repris la conversation. "Quoi que vous nous proposiez, il faudra de toute façon que nous prenions le temps de la réflexion. Plutôt que de faire un nouvel aller-retour entre Sedjan et Rio de l'Estuaire, nous pourrions passer la nuit à l'ambassade de Manche Silice. Laissez-nous tenter de convaincre Vittorio IV de rester".

Arkadi Ksiaz, qui s'était tenu silencieux depuis le début de la discussion s'adressa à l'interprète. "J'ai bien conscience que ça n'a pas été de tout repos pour vous mais j'aimerais poser une question à Madame Vallancour", glissait-il avant de se tourner vers la directrice pour la dévisager. "Vous n'êtes pas sans savoir que la situation de l'Arcanie voisine est proche de insurrection avec des factions politiques pratiquant le terrorisme. Selon toute vraisemblance, la stratégie semble payer puisque les élections législatives sont imminentes et donneraient la majorité du congrès à l'extrême-gauche. Quel que soit le résultat de cette échéance politique, la Manche Silice restera fidèle à sa promesse d'union économique. Comme vous positionnerez vous si d'aventure, un des pays du golfe d'Evasie tournait le dos au libéralisme ?" La question était un peu éloignée des propos précédents mais le triumvir Tchenkov, par un raisonnement binaire un peu basique, voulait déterminer si Leone Vallancour était à ranger dans la catégorie des chefs d'Etats idéalistes ou réalistes.
La Directrice du Conseil était satisfaite d'avoir réussi a énervé ce monarque arrogant qu'était Vittorio IV. Comme tout bon youslève, Leone Vaillancour ne porte pas forcément les Rois ou les Reines de n'importe quel pays dans son cœur, au mieux elle les trouve drôles et un peu ringards et au pire imbus d'eux mêmes alors que leur légitimité à gouverner ne tient que du fait qu'ils soient sortis de la bonne mère.
Elle savait aussi qu'au fond ce n'est pas le fait d'avoir omis, sans doute volontairement, les titres de noblesse de Vittorio IV qui l'a fait sortir de ses gonds, ce dernier devait avoir l'habitude, mais c'est sa petite phrase sur Léandre qui a dû faire mouche. Elle s'adressa à Azafran:
"Pas de soucis vous pouvez résider autant de temps que vous voulez à Sedjan. Si par chance vous prenez votre décision, vous savez où me trouver. Quant à Vittorio IV, essayer de le convaincre semble compliqué, les gens dans son genre sont assez fières voir orgueilleux pour certains même si je ne pense pas que ce soit le cas de cet homme."

Elle se tourna ensuite vers Arkadi Ksiaz, elle voyait dans son regard que le siliquéen essayait de la piéger mais elle répondit sans se débiner:
Monsieur Ksiaz, tout d'abord nous sommes au courant de la situation en Arcanie et nous prévoyons des accords concernant cette situation qui ne peut plus durer. Pour ce qui est des élections, nous accepterons et féliciterons de la même manière n'importe quel nouveau Directeur du moment que celui-ci aura été propulsé à ce poste par le peuple. Enfin si ce Directeur décide de tourner le dos au libéralisme, alors nous respecterons ce choix. Mais je vous retourne donc la question, que se passera-t-il de votre côté si le nouveau gouvernement arcan décide de tourner le dos au libéralisme, donc aussi bien à la Youslévie qu'à la Manche-Silice, et rompt aussi votre union économique ?"
Arkadi Ksiaz avait entendu ce qu'il souhaitait. La Youslévie était légaliste et respecterait le verdict des urnes. Elle ne considèrerait pas non plus son voisin comme hostile pour la seule raison que son peuple choisirait de mettre le cap à l'extrême-gauche. Du moins, c'est ce que le triumvir Tchenkov avait déduit de la réplique de Leone Vallancour.

La directrice de la République avait répliqué et il fallait lui répondre pour ne pas perdre la face. Il n'y avait aucune velléité de conflit chez Ksiaz. "Si l'Arcanie tournait le dos à notre union économique se serait triste mais devrions faire avec, il faut être deux pour danser le tango", rétorqua-t-il en se imitant avec ses épaule des mouvements de danse sensuels.

Devant cette prise d'initative audacieuse, Carmenita Azafran ne put s'empêcher de laisser s'échapper un rire étouffé. "Excusez-moi. Pour Vittorio IV je vous prie de croire qu'il n'est pas fait du même bois que ces figures monarchiques surannées. Ce n'est pas un mauvais bougre et il est fort probable que nous ayons pu lui faire entendre raison après quelques heures d'échange. Nous prenons congé et reprendrons la conversation dès que possible"
Leone Vaillancour raccompagna ses interlocuteurs siliquéens qui n'étaient plus que deux, il invoquèrent une urgence imprévue afin de justifier l'absence de Vittorio IV aux journalises. Les trois diplomates se montrèrent rassurants quant aux avancées des discussions et avant de partir la Directrice du Conseil de la RFY se pencha vers Carmenita Azafran et lui glissa à l'oreille : "Faites le bon choix, oubliez les avantages que pourraient en tirer les uns et les autres et pensez aux valeurs qui sont les vôtres en Manche-Silice, ne perdez pas de vue qui sont les mauvais dans l'histoire."

Après que le convoi soit sortie du Palais de l'Union, Vaillancour retourna dans son bureau, prit un médicament pour calmer son mal de crâne, se fit un maté et écouta le message vocal d'Hermione Aviles. L'actuelle Secrétaire aux Affaires Etrangères était bien plus qu'une compagne de partie, c'était aussi une amie parmi les plus fidèles et discuter avec elle l'apaisait. Aviles lui laissait ce message pour la mettre au courant de la discussion qu'elle avait eu avec Lorenzo, le dictateur loduarien. Les dires lunaires du communiste et les réponses cinglantes et sarcastiques de son amie au premier finirent de lui faire oublier, pour un court instant seulement, la difficile négociation qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt. Quand Hermione Aviles lui posa la question qui fâche "comment ça s'est passé de ton côté ?", la Directrice tourna court et éteignit son téléphone pour aller prendre un bain en attendant la réponse des triumvirs qu'elle espérait de tout coeur être positive, il en allait de la réputation de la Youslévie sur la scène internationale mais surtout de sa propre réputation auprès des observateurs étrangers.
Après quelques jours de réflexion à l'ambassade de Manche Silice de Sedjan, entrecoupés d'un retour dans la péninsule d'Ostremont pour les cérémonies de déménagement de la capitale de Rio de l'Estuaire à Meulière, le triumvirat se prépare à un retour à la table des négociations avec Leone Vallancour.

"Selon des sources locales, Baldassare Calabraise envoie des signaux contradictoires. Officiellement, il se dit prêt à démilitariser la frontière avec la Youslévie mais l'affaire n'est pas menée avec une volonté manifeste de mettre fin à cette situation. On m'a parlé d'une intervention lunaire de la Loduarie en leur faveur. Pourquoi impliquer un autre Etat là-dedans", s'interrogea Carmenita Azafran.

"Si Vallancour et Arviles utilisent la même rhétorique guerrière, la situation n'est pas prête à se désamorcer et puis eux aussi ont cherché du soutien auprès d'une puissance extérieure", répondit Arkadi Ksiaz.

Le monarque Vittorio IV prêtait à peine attention à l'échange. Il était préoccupé par son fils qui avait enchaîné en une dizaine de jours une rixe sur le parking d'une boîte de nuit et une excursion en montagne qui avait failli lui être fatale. "Abrégez Carmenita, où voulez-vous en venir ?".

"Rien ne vous obligez à revenir de Podestavre", lâcha-t-elle, provoquant un rire gras d'Arkadi Ksiaz. "La situation peut potentiellement s'améliorer entre ces deux Etats. Il ne faut pas nous laisser dicter le tempo de cette rencontre par un risque de plus en plus hypothétique de conflit. Les grandes puissances pèsent de tout leur poids pour éviter l'éclatement d'une guerre. Il faut saisir cette main tendue de la Youslévie. C'est l'alliance de nos deux locomotive qui pourra tirer cette région de l'Eurysie vers le haut. Mais il faut manœuvrer intelligemment et garder des contacts stratégiques avec le Kronos".

Les triumvirs étaient enfin prêts à retourner au palais de Sedjan. Ils attendaient le signal de l'entourage de la directrice.
De son côté, l'équipe de Leone Vaillancour était confiante, elle venait de recevoir des nouvelles satisfaisantes quant à un sondage sur l'opinion des gens vis-à-vis d'une potentielle candidature à l'ONC. De plus, Hermione Aviles avait renvoyé Lorenzo à ses verres de vodka, ce qui avait permit de conforter tout le monde dans l'idée que la Youslévie ne se laisserait pas mener par le bout du nez, et enfin le triumvirat de la Manche-Silice était prêt à revenir à la table des négociations.

C'est donc au même endroit que se retrouvèrent les quatre antagonistes de la première rencontre accompagnés cette fois par Hermione Aviles, la Secrétaire aux Affaires Etrangères de la RFY. Sa présence permettra de peser plus dans les négociations, en effet être à un contre toi est parfois compliqué, et surtout elle pourra aussi calmer la Directrice du Conseil, son amie de longue date.
Une fois que tout le monde fût installé, Vaillancour se racla la gorge et commença :

"Bonjour à tous et toutes. Pour commencer laissez moi vous remerciez chaleureusement d'être revenu parlementer, nous sommes très heureux, ici en Youslévie, de savoir que nos voisins savent êtres contredits, bousculés mêmes, sans trop se braquer et qu'ils sont capables d'avoir une discussion sérieuse qui ne parte sans que ça déclenche une guerre.
Par la même occasion, je vous présente Hermione Aviles, Secrétaire aux Affaires Etrangères de la République Fédératrice de Youslévie, vous avez déjà eu a faire à elle. Avant d'entendre votre verdict quant à ma proposition de notre dernière petite rencontre, je lui laisse la parole afin de mettre un petit détail au clair."[/b]

Tout les regards se portèrent sur la femme approchant la soixantaine qui se tenait aux côtés de Vaillancour, elle s'éclaircit la gorge et commença:
"Madame messieurs les triumvirs. Je rejoint totalement ma supérieur hiérarchique sur ce qui vient d'être dit, nous aimons la Manche-Silice car vous êtes doués de raison, ce qui n'est pas le cas de tout le monde en Eurysie.
Cependant, j'avais une question pour vous. Depuis quelques jours, nous voyons fleurir des éditos, des prises de positions ou toute autre sorte de choses en Manche-Silice. Ces choses expliquent que nous avons été belliqueux, menaçant ou que-sais-je. J'aimerai donc savoir à quel moment nous avons fait preuve d'intimidation ? Vous devez savoir autant que nous que les mots que nous devons choisir en tant que dirigeants d’États sont très importants, or nous aimerions savoir si certains termes sont trop choquants pour être employés.
Nous avons aussi appris pour les émeutes concernant Matka, nous en sommes désolés mais comme on dit en Youslévie, la voix du peuple a toujours raison. De plus vous comprendrez notre inquiétude par rapport à la dure répression de cette manifestation.
Bref, je vous laisse la parole en espérant que vous lèverez la brume qui sont devant nos esprits."
En dépit des apparences et de la mine détendue de Leone Vallancour, la conversation reprenait un tour polémique et la présence de la ministre des affaires étrangères, Hermione Arviles, n'arrangeait pas la situation. Le roi Vittorio IV se demandait pourquoi était-il revenu à Sedjan si c'était pour se livrer à un second round ? Il avait pour consigne de rester calme et de garder ses remarques pour la fin de la rencontre. Le souverain avait accepté le serment passé avec les deux autres triumvirs. Ils feraient la conversation avec Vallancour et il s'exprimerait en dernier.

Carmenita Azafran a immédiatement répondu à la cheffe de la diplomatie youslève. "Madame Arviles, puis-je vous appeler par votre prénom ? Nous l'avons déjà exposé à la directrice Vallancour. Vous avez signé le courrier qui nous sommait de venir à Sedjan pour nous expliquer, en des termes menaçants". Elle citait de tête des extraits. "J'ai bien compris lors de la première partie de notre conversation, à laquelle vous ne participiez pas, que ces mots n'étaient pas seulement les vôtres mais qu'ils reflétaient une colère ressentie de manière générale par le gouvernement youslève. Et qu'en dépit de leur teneur, il ne fallait pas les prendre au pied de la lettre. Pour nous l'incident est clos. Les médias et la société siliquéenne ont un léger temps de retard sur l'état de nos relations diplomatiques. Contrairement à ce qu'il se dit sur la presse de Manche Silice, nous n'avons aucun problème de fuite. La situation va se calmer. Il s'agissait simplement de manifestations d'humeur mais le peuple de l'Ostremont considère toujours les Youslèves, le Youslève, comme un voisin agréable".

Arkadi Ksiaz voulait donner des explications sur la situation à Matka. Son frère, Wojtek, était le chef du Sewerin, l'autorité régionale. Il évitait de faire référence à ce lien filial. "De tels incidents sont rares dans la région. Ma compréhension des événements c'est que des membres de la communauté youslève, relativement importante dans cette ville, se sont réunis devant votre consulat pour manifester leur désaccord sur l'accord commercial avec le Kronos. C'est ce que l'on pouvait lire sur les pancartes brandies par certains participants. Les forces de sécurité ont dispersé les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogènes seulement. Il y a eu des mouvements de foule qui ont fait quelques blessés, immédiatement pris en charge par les secours. Le gouverneur régional a reconnu un usage disproportionné de la force et reçu au siège de Poludnie des représentants de la communauté youslève pour leur faire part de ses excuses. Je pense que ce fâcheux incident est clôt. Il nous met, en particulier à nous autres Tchenkov, dans l'embarras. Matka est une ville du vivre-ensemble". Le triumvir semblait affecté par cet événement et évitait de croiser le regard de ses deux interlocutrices en évoquant l'incident.
C'est Aviles qui répondit la première à Azafran:
"Si vous le voulez bien je préférerai que nous gardions les formes les plus strictes de courtoisie pendant cette rencontre, une fois ce débat terminé nous pourrons faire plus ample connaissance et bien que vous me sembliez tout à fait sympathique je préférerais garder le vouvoiement et l'appellation par les patronymes pour le moment.
Pour ce qui est de la missive que nous avons envoyé, les termes étaient certes forts mais pas menaçants, et nous sommes désolés que vous ayez pris ces paroles pour des agressions. De plus nous n'avons convoqué personne ici, nous vous avons juste proposer une rencontre pour tirer les choses au clair voilà tout.
La Secrétaire de la RFY avait remarqué la gène des triumvirs quand ils avaient abordés le sujet des dérapages à Matka, et elle comptait appuyer un peu plus dessusPour ce qui est des accidents de Matka l'affaire est close. Vous nous avez expliqués les tenants et les aboutissants de cette affaire. Mais comme vous pourrez le comprendre, il est vrai que nous avons été quelque peu interloqué au premier abord, les nouvelles que nous avions sur place étant aussi peut-être un peu exagéré"

Vaillancour reprit directement le relai, le but était de ne pas laisser les triumvirs respirer, il fallait profiter de la quasi égalité numérique entre youslèves et siliquéens ainsi que du mutisme de Vittorio IV. Le silence du monarque ne présageait rien de bon, Vittorio IV était en effet un volcan qui pouvait exploser à tout moment, mais la Directrice du Conseil avait plus d'un tour dans son sac pour décontenancer le Roi et aussi se rabibocher avec lui après leur déboire de la dernière entrevue:
"Voilà les mises au point faites. Juste avant de continuer sur le fond du sujet je voulais souhaiter un prompt rétablissement à votre fils, le prince Ettore, après son accident de ski. Il paraît que vous lui cherchez un successeur ? Nous aurions été heureux de vous aider mais malheureusement si vous cherchez un noble, je craint ne pouvoir vous être d'aucune aide.Les deux représentantes youslèves rirent de manière entendue, en Youslévie les nobles avaient mal finis, soient exilés, emprisonnés, exécutés ou, au mieux, privés de leurs avantages à la Révolution. Mais les triumvirs ne savaient peut-être qu'une partie de l'histoire car les trois eurent un sourire à l'évocation de cet épisode et de l'accident d'Ettore.
Soit maintenant que tout cela est réglé, parlons des sujets qui fâchent voulez-vous ?
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