Crise inédite du logement en Sutherlands : les étudiants face au fléau du manque de résidences spécialiséesDes inégalités croissantes et une tension locative qui explose : Le National Housing for Students (NHS), une organisation étudiante semi-privée qui bénéficie de subventions publiques est un organisme spécifique qui gère plus de 175 000 logements étudiants à travers tout le pays, et sensé compléter un dispositif public de mise à dispositions de logements sur les campus universitaires, largement sous-doté et qui vit uniquement sur des fonds privés et donations de généreux mécènes, la plupart du temps d’anciens étudiants qui ont réussi.
Alors que les étudiants se retrouvent face à un parc locatif privé totalement engorgé, plusieurs associations estudiantines pointent le manque criant de résidences dédiées sur le territoire du Sutherlands. En cause, une pénurie de foncier et un manque d’investissements publics et privés.
Se loger quand on est un étudiant relève du parcours du combattant. Et c’est dans la capitale, Pembertøn qu’il est évidemment le plus difficile pour un étudiant d’avoir un toit sur la tête. Selon le site spécialisé de petites annonces immobilières Chris Dover’s List, pour les studios, la tension locative, c’est-à-dire la différence entre l’offre et la demande de logements, a augmenté de 63% à Lübeck, de 70% à Øst-Fårö et même de 114% à Pembertøn entre janvier 2013 et juin 2014. Une situation qui nuit aux presque 1,93 millions d’étudiants nationaux et étrangers, dont beaucoup doivent quitter le domicile familial pour poursuivre leur cursus universitaire.
C’est d’ailleurs pour permettre aux plus modestes d’entre eux de se loger qu’ont été construites les Maisons d’Etudiants. Ces dernières représentent 380.000 places, dont 175.000 gérées par le NHS, qui affirme loger 16% des étudiants totaux, et 60.000 par des bailleurs sociaux spécialisés dans les petites surfaces et les studios.
En plus d’éviter aux étudiants de se retrouver à la rue,
« les Maisons d’Etudiants du NHS permettent aux étudiants des facultés de faire des économies sur ce qui est leur premier poste de dépense, puisque ces chambres coûtent entre 1500 et 2600 Dråkks par mois », selon Arturo Fernandes, secrétaire général du syndicat des jeunes étudiants le BOYS (Bureau Of Young Students). En comparaison, le loyer moyen à l’échelle nationale est de 1713 Dråkks, et même de 2636 euros à Pembertøn , selon la dernière enquête de l’Observatoire Universitaire du Lofoten (OUL). Une différence notable à l’heure où le coût de la vie a flambé pour les étudiants : +27,76% depuis 2011, selon le BOYS.
La très prestigieuse Université d'Oxenfurt, confrontée elle aussi à une pénurie du logement étudiant qui affecte le taux d'admission des futurs candidatsUn rattrapage qui prend du temps et qui ne sera certainement pas sufisant:Pourtant, malgré l’utilité évidente de structures dédiées, il manque encore plus de 250.000 logements pour répondre à la demande de tous les étudiants, évalue la Commission des Enquêtes et Etudes du Département d’Etat Fédéral à l’Education et aux Etudes Supérieures . Rien que pour les Maisons d’Etudiants , le NHS fait un constant sans appel
« pour 24 places, nous avons 100 demandes d’étudiants, donc il y a clairement un manque de logements », reconnaît Chantal Dufresnoy, Directrice Provinciale du NHS pour le Fylke de Brokilone.
Comment en est-on arrivé là ?
« La situation des étudiants entre dans la grande crise du logement global causée par le manque de constructions et la flambée du coût des matières premières », répond le président de la National Real Estate Association (NREA), Douglas O’Brian.
La pénurie de cette catégorie de biens a été amplifiée, car
« la croissance du nombre de résidences et chambres n’a pas suivi la croissance du nombre d’étudiants, et notamment ceux venus de l’étranger. Une croissance exponentielle d’étudiants aleuciens, Occidaliens, St-Marquois, Miridians et Nordistes. C’est culturel et assez spécifique aux Provinces-Unies qui comptent beaucoup sur le parc locatif privé, sensé avoir une offre de logements pléthoriques pour tous les budgets. Or ce que nous avons pu observer c’est que les propriétaires ont orienté le marché locatif vers le meublé touristique et le saisonnier. D’abord nous créons des programmes et cursus universitaires, de grande qualité il faut le dire, puis, seulement ensuite, nous pensons aux logements et infrastructures d'accueil. Ce n’est pas forcément un problème d’argent, le système de délivrance de bourses basées sur les ressources fonctionne assez bien, non le problème c’est que même avec un budget conséquent, il n’y a tout simplement pas de surface locative disponible. », complète la Directrice Provinciale Chantal Dufresnoy . Cette dernière rappelle néanmoins que
« nous faisons face à des situations très hétérogènes entre les territoires et les Fylke. Là où la Nouvelle-Arco et le Ljösalfheim parviennent à peu près à absorber la demande, le NHS de Pembertøn n’arrive tout simplement pas à répondre à toutes les demandes d’étudiants, car ces derniers sont très nombreux à se tourner vers nous à cause des loyers inabordables du privé dû à la raréfaction des logements disponibles dans la capitale fédérale ».Reste que les 100.000 logements étudiants en cinq ans, promis par l’ancienne administration social-démocrate du Cabinet Fjörgyn ont pris beaucoup de retard, et notamment à cause de la baisse de crédits alloués à ce secteur, par la nouvelle administration dominée par le Køenig Halfgård pour qui ce n’est clairement pas la priorité . A peine moins de la moitié est sortie de terre, selon le NHS et le gouvernement a dû revoir à la baisse, en décembre dernier, la promesse de 55.000 logements supplémentaires d’ici la fin de l’année, dont 20.000 créés par les NHS.
« c’est clairement insuffisant », selon le secrétaire général du BOYS Arturo Fernandes.
Manque de foncier :Cette difficulté croissante à augmenter la cadence de construction vient de plusieurs facteurs, parmi lesquels figure également le manque de terrains constructibles. Nombre de promoteurs immobiliers tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, les réglementations écologiques mises en place par la précédente administration qui ont mis un coup d’arrêt au développement et à l’expansion de projets immobiliers créent une raréfaction du foncier et surtout une concurrence accrue entre les projets aux dépens des étudiants.
Un constat partagé par de nombreux acteurs :
« C’est un vrai problème depuis des dizaines d’années, mais les Jarls et les mairies sont en train de changer d’avis depuis 4 ou 5 ans, car ils prennent petit à petit conscience du problème du manque de logements étudiants », nuance Douglas O’Brian. Surtout,
« les situations sont très variables et dépendent de chaque Fylke et de chaque stratégie locale dépendant du maire », ajoute la directrice du NHS Chantal Dufresnoy , qui cite en exemple les villes d’Östersund ou encore de Riverdell
« qui sont très engagées sur la question étudiante mais qui ne concentrent malheureusement pas le gros des effectifs et des demandes localisées ».La piste de la réhabilitation largement envisagée :D’autant que la filière du bâtiment s’organise progressivement pour pallier le manque de nouveaux terrains.
« Nous constatons un travail très approfondi des Fylker et de l’Etat Fédéral pour identifier du foncier mobilisable ou des bâtiments à réhabiliter pour créer de nouvelles résidences et maisons d’étudiants », salue Douglas O’Brian.
Une piste aussi envisagée par les acteurs privés du secteur.
« l’Etat Fédéral a beaucoup de foncier dont il ne se sert pas, des bâtiments abandonnés qui pourraient être mis à notre disposition pour y développer des programmes de réhabilitation et en faire des résidences ou des espaces de co-living pour étudiants », d’après Chantal Dufresnoy.
“Il y a des bases et casernes militaires désaffectées, un ancien centre d’entrainement du FSD, un centre d’expérimentation de la Thylacine Corporation voir même un hôpital psychiatrique abandonné depuis des années."En attendant de trouver des biens à se réapproprier, le NHS appelle, lui, les acteurs ayant un rôle dans le développement dans la construction de logements (Etat, Fylkers, Landsdelers, Jarls, mairies, promoteurs...) à « s’aligner » et à simplifier les démarches « comme les modalités de passation des appels d’offres publiques, pour aller plus vite. »
Des investisseurs privés toujours frileux“ Les acteurs publics ne pourront pas répondre seuls à la demande », affirme Douglas O’Brian les acteurs privés sont indispensables à la résolution de la crise du logement étudiant. Or, ces derniers sont en proie à un manque d’investissements qui paralyse le marché du neuf.
Si les acteurs de l’immobilier espèrent voir les investisseurs revenir progressivement avec la baisse des taux directeurs enclenché par la Réserve Fédérale du Lofoten qui devrait diminuer le coût du crédit dans les années à venir, ils comptent aussi et surtout sur les investisseurs institutionnels, à savoir les fonds d’investissements, les banques et les assureurs.
La rectrice de la prestigieuse Université d’Oxenfurt, près de Lübeck, Winona Sheridan, prévient :
“ Chaque année, on dénombre un nombre croissant de demande de dossiers pour venir étudier dans notre Université alors qu’on sait que le parc du logement étudiant est complètement saturé. Nous envisageons sérieusement de devoir très prochainement refuser les dossiers d’admissions, même ceux qui sont bons, sur la base de critères de disponibilité du logement, sur lesquels les étudiants déjà admis et inscrits seront prioritaires afin de poursuivre leur cursus universitaire”