Les premières publications sont censurées, ce qui lui vaut paradoxalement un franc succès. L'Eglise Réformée Protestante obtient cependant l'arrêt complet de son impression en 1818.
Edmond de Bertignac mets fin à ses jours 2 ans plus tard, sans jamais avoir renié son athéisme farouchement chevillé au corps. Le Journal du Citoyen Medlandais renaît de ses cendres en 1840, sous un nouveau nom : le Journal du Citoyen de Port-Saint-Anne, grâce aux financements de deux généreux mécènes de la capitale du Midlands, Arlette Colignon et Guilbert Berthiaume, respectivement l'une des plus grandes propriétaires foncière du Fylke de Montcalm pour la première, et grand bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Midlands pour le second.
Ces nouveaux propriétaires s'attèlent alors à polisser l'image impertinente du journal et à atténuer sa ligne éditoriale antireligieuse, tout en défendant la promotion de la langue française, qui régresse et devient un sujet d'inquiétude à mesure que les anglo-lofotènes gagnent du terrain dans le Landsdeler du Midlands.
Guilbert Berthiaume, abandonne définitivement la robe de l'homme de loi pour se consacrer entièrement au journal, et devient le dirigeant du périodique en 1879. Son journal dépasse bientôt les quotidiens nationaux en tirage. Il donne une tendance libérale au journal, bien que que ses journalistes et responsables de presse continuent à publier des articles clairement orientés à gauche.
Le 12 octobre 1894, peu avant sa mort, Berthiaume vend à la hâte le Journal du Citoyen de Port-Saint-Anne au financier et magnat de l'immobilier Bertrand G. Russell.
Berthiaume regrette la transaction et au cours des mois suivants, il supplie le Jarl de Montcalm, puis le Conseiller d'Etat fédéral à la justice d'intercéder auprès des nouveaux propriétaires afin qu'ils consentent à annuler la transaction et à lui remettre son journal. En vain.
Le changement de direction fait prendre un tout autre virage au Journal du Citoyen de Port-Saint-Anne, dont les visuels sont repensés et une restructuration massive du personnel qui conduit au licenciement de nombreux journalistes jugés trop "rebelles". Malgré un mouvement de protestation populaire, soutenu par la population locale de Port-Saint-Anne, l'équipe journalistique est entièrement remaniée, le titre est simplifié et prends tout simplement le nom qu'on lui connaît aujourd'hui de Journal de Port-Saint-Annne. Il devient moins politique et plus généraliste
En 1926, le journal est racheté par la famille Duchesnay-Lagarde, qui a fait fortune dans l'exploitation et le commerce du sirop d'érable. Afin de conserver le lectorat actuel de la publication, les propriétaires déclarent dans le premier numéro suite au rachat que le Journal de Port-Saint-Anne « sera à l'avenir ce qu'il a été depuis sa fondation, c'est-à-dire un journal entièrement indépendant de tous les partis politiques, de toutes les factions, de tous les groupes ». De fait, la famille Duchesnay-Lagarde se désengage totalement de la responsabilité de la ligne éditoriale, et chose inédite, propose l'élection du rédacteur en chef par l'ensemble des pigistes et journalistes de la publication.
Robert-Louis Stefersøn, un Anglo-norrois est élu par ses pairs à la tête du journal en 1927.
Depuis, l'obédience du journal est demeuré la même, une ligne centriste, plutôt sociale-démocrate, mais s'efforçant de ne jamais prendre parti.
La Licorne, l'un des symboles du blason du Landsdeler du Midlands, devient le logotype du journal. Un choix qui a été vivement critiqué par certains, eu égard au fait que la Licorne étant par essence l'une des symboliques usitées par l'Eglise Réformée Protestante, clairement en contradiction avec les valeurs initiales du journal véhiculés par son mythique fondateur, le révolutionnaire Edmond de Bertignac.
A partir de 1957, il est publié dans les trois langues nationales, l'anglais et le norrois en plus du français, et devient donc à ce titre le journal qui est tiré au plus grand nombre d'exemplaires dans le Midlands.
Relativement récent car créé en 1972 à l'Anse-du-Loup dans le Fylke d'Isengard, l'Arlequin est édité par Pierre Deschanel, un romancier, auteur de polars noirs à succès, que vient d'acquérir son oncle Paul Deschanel, le Jarl du Fylke d'Isengard.
Pierre Deschanel, a ensuite dirigé le journal pendant près de vingt ans, d'abord littéraire, le journal prends une tournure davantage politique vers la fin des années 80, avec des publications d'articles d'opinions, largement en faveur des partis et idées conservatrices. Le journal connaît une grève de sept mois à partir d'octobre 1989 jusqu'en 1990. Pierre Deschanel est contraint à la démission.
La présentation et le contenu du journal change beaucoup au cours des années 90. Elle subit un remodelage graphique complet en novembre 1996, puis un autre en 1999. Raymond Guérin-Canotier, chroniqueur humoristique, en devient le rédacteur en chef. Exit la politique, le journal se tourne résolument vers les infos locales, les chroniques culturelles, voir le sensationnalisme parfois.
Depuis 1994, l'Arlequin honore une personnalité de l'année, et publie même des rétrospectives historiques de certains évènements ou faits marquants qui ont impacté et influencé la société moderne actuelle.
L'Arlequin prends fait et cause pour la promotion de la culture francophone et autochtone, qui lui vaut la sympathie des communautés dites des premières nations.
La ligne éditoriale appuie de manière implicite et humoristique la grève étudiante de 2004 pour l'abolition de la dette étudiante ainsi que le mariage homosexuel.
À partir de 2004, avec l'arrivée en poste de l'éditeur norrois Gus Ernstroëm, le quotidien a entrepris une refonte : modernisation de sa maquette, création de nouveaux cahiers thématiques, suppression de la couverture internationale, etc. Il a aussi pris un virage relève en faisant de la place à de jeunes collaborateurs. Ces changements ont eu comme résultat une augmentation sensible de la qualité du journal et, ultimement, du nombre de lecteurs. Par ailleurs, de nombreux chroniqueurs décident de publier sur la société lofotène et le quotidien des gens.
En 2005, la stratégie de marque est repensé, et le comité de direction de l'Arlequin annonce qu'il sera le premier grand quotidien à abandonner l'édition papier. Si l'abandon de l'édition papier en semaine provoqua la perte de 43 postes à la salle de rédaction, le virage définitif vers le numérique s'accompagne d'une indéniable réussite avec des abonnements à bas prix, et une déclinaison de publications thématiques qui font le succès du titre de presse.