Posté le : 17 déc. 2024 à 13:32:21
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L’éducation musicale au Jashuria
La musique au Jashuria, est considérée depuis des millénaires comme d’essence divine. Elle est le son par lequel le dieu Brahmâ a créé l’univers tandis que les autres divinités jouaient de leurs instruments. Elle est désignée, en Jashurien, comme la musique vocale, instrumentale et la danse. Parmi les traditions classiques du Jashuria, certains répertoires vocaux et instrumentaux se sont développés en intime relation avec les arts de la scène, donnant lieu à des styles et des règles de jeu propres. Elle sert principalement à construire et servir la narration du mouvement dansé. Un texte chanté peut conter par exemple des fresques mythologiques et épiques, tandis que la mélodie s’allie à la danse pour donner une véritable profondeur aux espaces rituels et aux scènes. Il n’est donc pas étonnant que la musique constitue un pan important de la culture jashurienne et que celle-ci soit enseignée dès le plus jeune âge.
L’éducation musicale des enfants jashuriens a été rendue obligatoire il y a plusieurs décennies et bien que cette pratique soit ancienne dans le pays, elle s’est largement généralisée jusqu’à devenir une obligation dans le cursus des jeunes jashuriens. L’éducation musicale, concrètement, est constituée d’une heure et demie de musique par semaine pour les enfants jashuriens. Les écoliers jashuriens sont exposés dès 6 ans à des notions de solfège, à la pratique de différents instruments, de l'orchestre, ou du choeur. Cette éducation musicale est dispensée par un professeur de musique attitré, généralement un enseignant venu de l’extérieur et formé au Conservatoire. Cette éducation musicale se poursuit jusqu’à la fin du lycée, dans des cours théoriques et des exercices pratiques. Les plus motivés ont la possibilité de rejoindre les orchestres des collèges et des lycées dès leur première année, mais la compétition y est rude pour obtenir les meilleures places. L'éducation musicale jashurienne, si elle est particulièrement présente dans les premières années de l'éducation des Jashuriens, vise à leur donner les bases d'une bonne pratique musicale et leur donner le goût des pratiques artistiques. Il est demandé aux Jashuriens de maintenir durant tout leur cursus une activité musicale ou artistique, ce qui fait que dès le collège, les moins motivés dans la pratique d'un instrument se tournent vers d'autres arts.
L’éducation musicale au Jashuria était avant la naissance de la Première République une musique de castes enseignée dans les écoles de musique financées par les seigneurs locaux. Chacune possédait son propre style musical. Par exemple, la caste des guerriers possédait ses instruments de prédilection et son style musical, réservé à des célébrations particulières. Si le théâtre de rue et les représentations musicales étaient particulièrement courantes dans le territoire, et encore plus sous l’Empire Yahudharma, les Jashuriens savaient reconnaître le style musical d’une caste à l’oreille et en admirant les instruments utilisés. L’unification du pays sous la Première République fut l’occasion d’unifier le pays autour de valeurs communes. L’abolition du système de castes, puis la consolidation du pays en un Etat moderne, fut l’occasion pour les décideurs de mettre en place un modèle d’éducation musical unifié pour que tous les Jashuriens aient accès à la musique de leur pays. Les premiers programmes modernes unifiés d'enseignement musical, bien que fortement imprégnés de l’influence fortunéenne, encore très influente jusqu’alors, furent l’occasion de définir les objectifs de l’éducation musicale dans la manière de façonner les citoyens jashuriens. Rendue obligatoire au début du XIXe siècle, l’éducation musicale continua à se diffuser dans tous les cercles de la société jashurienne de manière à ce que chaque enfant, du plus aisé au plus modeste, dispose d’un répertoire musical.
A ce titre, le piano a joué un rôle majeur dans la diffusion de l’éducation musicale jashurienne. Si les Jashuriens disposaient de leurs propres instruments, l’arrivée du piano par le biais des Fortunéens avait séduit les Jashuriens de la haute aristocratie, jusqu’à être totalement assimilé et intégré à la vie quotidienne de la bourgeoisie. Importés à grands frais d’Eurysie, les pianos se diffusèrent dans les grands centres urbains et les grands établissements d’éducation du Jashuria, jusqu’à l’ouverture et la formalisation du Conservatoire National.
Chaque école jashurienne dispose en principe d’une salle de musique dédiée à la pratique et à la théorie, ainsi que d’une réserve d’instruments. Ces derniers, prêtés d’années en années aux étudiants, permet d’alléger le coût que peuvent représenter les études dans le pays. Les instruments sont généralement des instruments d’études et sont entretenus par les étudiants eux-mêmes durant leur cursus, puis, une à deux fois par an, par des professionnels payés pour l’entretien et l’harmonie des instruments.