Posté le : 16 mars 2023 à 22:48:04
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Le dernier grand ensemble géographique de la préfecture est l’archipel des Oki, alors composé de 4 îles principales et de 180 îlots non habités. Cet archipel est situé à près de 50 km des côtes, bénéficie d'une superficie d’environ 350 km2 pour un peu plus de 20.000 habitants. Les îles ne comptent aucune rivière, montagne ou île remarquable pour l'administration préfectorale, mais sont en revanche entièrement mises sous la protection du département de l’environnement et du comité des préfectures d’Ylma Jinu dans le cadre du “Parc Naturel National Okinokuni”.
Sur le plan administratif, les îles Oki bénéficient d’un statut particulier en détenant une “succursale préfectorale” depuis 1944. Cette succursale permet ainsi une meilleure administration de l’archipel en faisant notamment naître un système de délégation de tâches découlant directement de l'administration préfectorale. Sur les îles Oki, une délégation existe dans les domaines des pêches, des forêts, de l’agriculture et de l’aménagement du territoire ; de plus une co-délégation a lieu dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Le parc comprend logiquement les 4 îles dites "principales” et leurs 12 îlots connexes :
Dogo, île principale des Oki, avec ses 13.000 habitants répartis sur plus de 240 km 2. De caractère volcanique, l’île culmine à plus de 650 mètres d’altitude et comporte en outre de multiples péninsules. Elle comporte également un vaste réseau de sources chaudes, permises par la présence volcanique, dont une impressionnante cascade d’eau chaude. Dogo compte également de nombreuses rivières chaudes et même un lac volcanique d’une température constante de 35°C. Le lieu symbolique par excellence de Dogo ne se trouve pas sur l’île en elle-même puisqu’il s’agit de “l’île bougie”. En réalité, cette dernière n'est rien d'autre qu'une surélévation rocheuse de 20 mètres au-dessus de la mer pour quelques mètres de large tout au plus, et est donc un îlot éloigné de l'île principale de Dogo. Elle tient son nom de sa forme très élancée, mais également du soleil couchant qui sembler imiter une flamme. Simple curiosité locale pendant plusieurs siècles, elle acquiert une réputation internationale au cours de la grande ouverture dans les années 1990. Dorénavant, certaines compagnies maritimes organisent des excursions spéciales “île de la bougie”.
L’île est entièrement placée sous la juridiction de la municipalité d’Okinoshima, cœur économique de l’île. Le village accueille entre autres, l’aéroport principal de l’île, offrant des liaisons régulières vers Izumo et Souhoro, et en saison vers Karaimu. Mais il accueille également le port Saiko disposant de ferrys pour le continent, principalement vers Kikomoto et Ikeyong, mais également vers les autres îles des Oki. Elle accueille également le siège de la succursale préfectorale, l'hôpital, le commissariat et le tribunal principal ayant compétence en matière juridique sur tout l’archipel. La ville se fait également le centre religieux des archipels en rassemblant deux grands sanctuaires, le plus vaste construit en 872, et un de moindre importance, quelques années plus tôt, en 843. Comme dans toute la préfecture, la culture des fleurs est importante sur l'île ; sur cette dernière, c'est le rhododendron qui est particulièrement présent.
Chiburi est la plus petite des îles de l’archipel des Oki en dénombrant seulement 620 habitants pour 13 km2. Elle est principalement connue pour compter davantage de chiens sauvages que d'habitants ; en effet, on y recense plus de 2000 chiens viverrins. L'île est aussi connue pour ses hautes falaises, culminant à près de 200 mètres de haut, et dont la couleur rouge, tirant sur le bordeaux, renforce l'exception. L’île est sous l'administration de Chibumura, le seul muramura de la préfecture, et dispose donc de peu de services publics. On peut compter parmi ces derniers une délégation particulièrement sobre pour les standards, et regroupant aussi bien les bureaux du délégué que le commissariat de police, ainsi que le cabinet médical et des logements sociaux. Parmi les bâtiments administratifs, le seul n'étant pas situé dans la délégation n'est autre que le bureau de poste. L’école de l’île est purement réservée aux deux premiers niveaux ; ainsi les collégiens et lycéens doivent suivre leurs études sur les autres îles des Oki. Malgré la très faible taille de la municipalité, elle accueille tout de même un port pouvant accueillir entre une et deux rotations maritimes vers Kikomoto, via Okinoshima. Périodiquement, des navires rapides vers Indiga ou Souhoro desservent l’île pour permettre un développement du tourisme et favoriser les regroupements familiaux. Sur l’île, quatre minibus assurent un rudimentaire service de transport en commun.
Nishinoshima, île d'importance intermédiaire pour l'archipel, est grande de 58km2 pour 2.600 habitants. Contrairement aux îles de Chiburi ou de Dogo, considérées comme relativement banales, Nishino est plus riche géographiquement et culturellement parlant. Tout d’abord, sur le plan géographique Nishino est connue pour sa “côté Kunika”, une longue falaise étendue sur près de 13 kilomètres, d’une hauteur oscillant entre 200 et 250 mètres, et comptant plusieurs lieux particulièrement remarquables. L'on peut mentionner en premier lieu la présence notable d'un Torri (portique nippon) construit à flanc de falaise. Ensuite, il est à signaler l'existence des dites “falaises de Maten”, particulièrement abruptes, d'une verticalité presque parfaite, offrant une très large vue panoramique sur la mer Indigo, et ayant autrefois servi de point d’observation pour l’armée impériale. Enfin, il ne faudrait pas négliger d'indiquer la présence du “pont de Tsutenkyo”, une arche naturelle plongeant directement dans la mer.
Le reste du littoral de l’île est moins escarpé, et est même au contraire desservi par un chemin côtier particulièrement bien aménagé. L’île accueille également “la montagne ardente”, un volcan éteint, vieux de 5 millions d’années et haut de 472 mètres d’altitude. Nishinoshima compte également un canal, fait rare pour une île, mais cependant de taille modeste puisque ce dernier ne mesure que 300 mètres de long sur 12 mètres de large. Construit sur un petit isthme, celui-ci sépare Nishino en deux et facilite la circulation maritime dans tout l’archipel, améliorant grandement la desserte des ports de Nishino et Nakano.
Sur le plan culturel, l’île accueille deux sanctuaires particulièrement exceptionnels.
Le premier, le sanctuaire de Takuhi, est construit sur le flanc de la Montagne Ardente ; celui-ci est intégralement classé par le département impérial de la culture, ainsi que le wasen (bateau traditionnel), et le torri en bronze, symbole de sagesse, qui lui sont associés. Divers de ses biens culturels et objets cultuels sont protégés individuellement par l’administration préfectorale ou par la délégation. Dès sa construction en 1143, le sanctuaire est consacré à Amatera, déesse de la famille impériale. La plupart des autres temples qui lui sont consacrés sont généralement situés à Karaimu, Kurufunaru ou dans les résidences secondaires, dans les colonies de l'empire. Si la déesse Amatera est vénérée au sanctuaire Takuhi c’est parce qu'il fut construit, comme il l'est souvent raconté, sur l’ordre de l’empereur en exil, Goirimo qui, prit dans une tempête lors d’une ballade, pria si fort qu’une grande lumière apparut dans le noir et le guida jusqu’à une statuette d’Amatera.
Le sanctuaire en lui-même est construit sur le flanc sud/ouest de la Montagne Ardente. Comme la plupart des sanctuaires hanaoïstes, il fut réformé et reconstruit à de multiples reprises ; sa configuration actuelle date de 1902. Le hall principal fut construit à Souhoror, en bois de la région, avant d’être acheminé par bateau et d’être assemblé par des charpentiers locaux. Le tsuden, couloir religieux, relie le hall à la salle de prière et est également construit à flanc de montagne et fut construit en 1902 pour faciliter l’accès à ladite salle de prière. Son architecture suit la topographie des lieux. La salle de prière est, quant à elle, particulièrement luxueuse pour la période de construction ; elle se compose notamment d'un un toit en cuivre et d'un triple alignement de quatre poutres avec des décors intérieurs comme extérieurs extrêmement fournis.
En plus du classement de l'administration impériale, la préfecture a classé individuellement les deux cloches en bronze, les manuscrits médiévaux, ainsi que la forêt de chênes centenaires adjacente qui entoure complètement le sanctuaire. La délégation a quant à elle protégé divers statuettes en bois ainsi qu'une collection de livres manuscrits séculaires plus récente que la collection préfectorale.
L’autre grand sanctuaire de l’île est celui de Yurahime, dédié à la déesse Mikoto, protectrice de l’archipel des Oki. Comme beaucoup de sanctuaires il a été construit au IXe siècle, plus précisément en 842 avant un remaniement profond en 927. Après des siècles de presque abandon au profit du sanctuaire de la montagne ardente, le sanctuaire subit d’importants travaux de rénovation en 1773 poussé par la hausse importante de population de Nishino. Il est agrandi successivement en 1872 et 1889, notamment pour accueillir dans de meilleures conditions les représentations de théâtre traditionnel. Le sanctuaire accueille ainsi les représentations les plus importantes, du Kagura des Oki, le théâtre traditionnel des Oki, qui démarque des autres théâtres par une musique très rythmée et entrainante, la préservation des rituels hanoistes millénaires et par des costumes très colorés, caractéristique de Kikomoto. Ce théâtre est si réputé, qu’en 1977, l’empereur sous régence Tadashi IV s’y rend en visite officielle. Pour le reste, le sanctuaire est relativement simple : Torri en béton, enceinte simple en grosse pierre, salle de prière en bois avec toiture de chaume.
L’entièreté de l’île est sous la juridiction du Mashi de la ville de Nishinoshima. Cette dernière compte 2.651 habitants et accueille en permanence plus de touristes que de locaux en raison du nombre très important d’auberges, de pensions ou d'hôtels. Autrefois véritable village de pêcheurs, celui-ci a aujourd'hui perdu son statut puisque seule une poignée de ses habitants continuent à exercer des professions dans le domaine halieutique ; la plupart étant devenus commerçants dans des boutiques de souvenirs au cours des années 1990. Grâce à ce grand boom touristique, la population de l’île a plus que doublé depuis 1970, passant alors de 1.140 villageois à 2.600 aujourd’hui. De ce fait, l’île qui ne comptait autrefois qu’une simple école, ouverte en 1901 et reconstruite en 1997, dispose depuis 2003 d’un collège et d’une bibliothèque de 50.000 ouvrages depuis 2008. La ville compte, dans des bâtiments séparés : une délégation, un commissariat de police, une caserne de police, un hôpital de proximité, une salle de justice, un bureau de poste… Plusieurs projets d’amélioration des services publics sont en cours, dont notamment l’agrandissement de l'hôpital, la construction d’une nouvelle délégation, voire même la construction d'un lycée. Nishino compte également un port proposant des liaisons vers les 3 trois autres îles des Oki, vers Kikomoto mais également vers Ikyeong en navire classique, et Indiga et Souhoro en navire rapide. Enfin, la municipalité a répertorié 15 sanctuaires officiellement en service.
Nakanoshima est la troisième île des Oki, aussi bien en taille, puisqu’elle est grande de 32 km2 mais également en population puisqu’elle compte 2.200 habitants.
Nakanoshima est coupée en deux par une chaîne de montagnes allant du nord-est au sud-ouest, avec la partie sud-est appelée Uegata et la partie nord-ouest appelée Ama. Dans les montagnes de la partie centrale de Nakanoshima, on trouve le mont Konkoji avec une altitude de 168 m, le mont Yuidan avec une altitude de 227 m et un pic sans nom d’une altitude de 213m. Plus au Sud, se trouve le mont Kumano, qui mesure 147 m de haut et enfin du côté Ama, on retrouve le mont Kakuyama de 126 m et d'autres mont comme le Kamigata, qui fait face à la mer.
Le reste de Nakano a une topographie escarpée et peu de plaines avec un littoral complexe mais tout de même dotée de petites baies idéales pour y habiter des navires. Le côté Ama, qui fait face à l'Utsumi, est principalement plat et sert de grenier à blé pour la ville d'Ama.
L’île compte 2 “montagnes remarquables” : Kinkojisan : 168 m au-dessus du niveau de la mer. C'est une colline de rhyolite qui a éclaté d'un plateau de basalte, c’est à dire issue d’un volcan vieux de plus de 10 millions d’années. Au sommet de la montagne se trouve le sanctuaire “Kinkoji” qui a accueilli de nombreux nobles exilés Une allée mène au sommet, et de l'observatoire aménagé à cet endroit offre une belle vue sur tout l’archipel. À mi-hauteur de la colline se trouve le centre d'échange urbain et agricole d'Ama. Atodoyama : 246 m au-dessus du niveau de la mer, il s’agit du point culminant de l’île. C'est une colline de trachyte qui a éclaté sur un plateau de basalte, elle est très certainement issue du même volcan que le Kikojisan. À l'ère des voiliers, il est devenu un repère nautique naturel de grande importance. Le versant nord était autrefois utilisé comme champ de mûriers, mais c'est maintenant le site du nouveau lycée préfectoral, construit dans le cadre du projet Burujoa XXI .
Nakanoshima est riche en eaux souterraines et l'eau potable peut être obtenue sans dépendre des barrages. La source naturelle "Amakawa-no-mizu", qui produit environ 400 tonnes d'eau par jour, a été sélectionnée comme l'une des 100 meilleures eaux par le département de la santé. La rivière Suwa coule du mont Konkoji vers la baie de Suwa, et dans le bassin de la rivière Suwa se trouvent des hameaux tels que Higashi et Nakazato, où se concentrent les principales installations de la ville d'Ama. Si Nishinoshima et Chibushima n'ont pas de rizières, mais Nakanoshima compte environ 100 hectares de rizières et la quantité de riz produite est suffisamment importante pour couvrir la demande de l'ensemble de l'archipel.
Sur la côte est de Nakanoshima se trouve la côte d'Akiya, où des éjectas volcaniques appelés scories sont exposés. Au large de la côte nord de Nakanoshima, il y a Saburoiwa, trois rochers dominant la mer, et c'est l'une des destinations de l'Amanbo, un navire d'observation sous-marine qui part du port d'Hishiura. Nakanoshima, l'île principale de la ville d'Ama, est entourée par plusieurs îlots : Matsushima, qui est la limite nord de l'habitat burujois du corail vulpin et du corail réticulé, au nord-ouest, l'île de Futamata, qui possède un phare, et Komorishima, qui possède également un phare, et Higo au sud-est. Il y a également les îles de Kazura avec un lieu de crémation naturel au large de la baie de Suwa, l'île de Kamo avec un phare, Saburo Rock et Oishima au large de la côte d'Akiya.
Nakano compte 2 "sites remarquables" :
- Saburoiwa - Trois rochers : un grand, un moyen et un petit, dominant la mer. Le basalte a été érodé par la mer pour donner leurs formes actuelles. Ils sont appelés Taro, Jiro et Saburo par ordre de taille. C'est l'une des destinations de l'Amanbo, un navire d'observation sous-marine qui part du port d'Hishiura. Il peut également être vu à bord des ferry ou des bateau à grande vitesse qui relie les Oki à Dogo.
- Plage d'Akiya. On y voit a des falaises avec des éruptions volcaniques exposées appelées scories brun rougeâtre . En été, cela devient une plage pour la baignade, et il y a aussi un camping géré par la municipalité d'Ama.