21/02/2015
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Ici seront publiés les articles de presse indépendants concernant le Farisistan. Ce topic est en opposition à celui nommé "Presse nationale farisienne", principale organe de propagande de la République Chiite du Farisistan actuellement au pouvoir.
Les articles aborderont d'un point de vue neutre et extérieur les informations du Farisistan que la Presse nationale farisienne passera sous silence ou abordera de manière peu objective.
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Article de presse indépendant

Abdul-Bashit Hadad : génie incompris ou tyran écervelé ?



Pour les occidentaux, Abdul-Bashit Hadad est un dictateur sanguinaire faisant régner la peur sur le peuple farisi depuis plus de quatre décennies, pour d’autres, majoritairement afaréens et nazumi, il est le symbole de l’anti-impérialisme et du panafaréanisme. Quoi qu’il en soit, celui qui a commencé sa vie dans une tente du désert farisi ne laisse personne indifférent.
Nous tenterons ici d’esquisser un portrait neutre et objectif d’ABH, de ses origines jusqu’à l’adhésion prochaine du Farisistan au FCAN en passant par son accession au pouvoir et son idéologie.



ABH




I. Naissance et jeunesse
Abdul-Bashit Hadad voit donc le jour une nuit entre les années 1938 et 1939 au pied de la chaîne des Mortels. Sa famille, des bergers semi-nomades du sud du pays, ne tiennent pas de registre des naissances, on ne connaît donc pas la date de naissance exacte d’Hadad.
Troisième et dernier garçon d’une fratrie de sept enfants en tout, il est l’un des seuls à survivre aux différents problèmes inhérents à la vie très pauvre au Farisistan. Le jeune Habdul-Bashit résiste aux famines, aux épidémies et aux conflits très violents avec une de ses sœurs, Nurah, et un de ses frères, Nazim.
Il reçoit une éducation islamique. La famille d’ABH fait effectivement partie de la minorité alaouite qui compte pour environ moins de 5% de la population totale du pays. Il suit aussi une éducation scolaire classique, ce qui fait de lui une personne lettrée, chose rare à l’époque. Il apprend aussi le youslève et le farsi, lui qui ne connaissait que l’arabe, dans le but de faire carrière dans l’armée.


II. Du simple militaire au leader
Aux alentours de ses 20 ans, ABH rentre dans l’armée. Son intelligence tactique et politique ainsi que sa très bonne connaissance des terres désertiques du sud et de la chaîne des mortels, d’où il est originaire, ainsi que des populations locales lui font gagner très rapidement des échelons.
Au cours de cette ascension fulgurante, le jeune homme idéaliste est choqué par l’inaction sur tous les points des différents monarques farisi. En parallèle, il commence à lire des auteurs socialistes très connus comme Peyton J. William Smith qui vont immensément l’influencer. Il se nourrit aussi des discussions qu’il a avec des amis qu’il s’est fait dans son début de carrière et qui deviendront ensuite ses compagnons puis ses généraux.
Petit à petit, l’idée d’un renversement de ce régime monarchique jugé bidon car parachuté au pouvoir par les anciens colons youslèves au moment de leur départ devient de plus en plus populaire chez les seuls qui ont un peu de pouvoir dans le pays, les religieux et les militaires.
D’un côté, les membres de l’Assemblée de Préservation du Culte sont très favorables à un changement de régime, ils pourraient donc mettre en place un vrai régime islamique, chose impossible avec la présence d’un Roi pantin des youslèves. De l’autre, les militaires dissidents souhaitent établir un régime socialiste basé sur une démocratie directe.
Néanmoins, les ayatollahs ne souhaitent pas se mouiller mais assurent aux putschistes qu’ils ne s’opposeraient pas à un renversement armé.
La révolution étant impossible sans l’appuie formel des religieux, il ne reste plus que le coup d’Etat. Abdul-Bashit Hadad prend donc les choses en mains et le 15 décembre 1969 les blindés de l’armée farisi se mettent en marche vers le palais royal. Personne ne se met en travers de cette marche meurtrière et le Roi Amine IV est capturé dans la nuit avant d’être exécuté quelques jours plus tard. ABH, officier de haut rang déjà très populaire auprès des militaires mais aussi de la population voit son crédit exploser après cette initiative et devient donc l’homme providentiel.


III. Idéologie
Mais donc, quelles-sont les idées d’Abdul-Bashit Hadad ? Il y a d’abord un panafaraéanisme à toute épreuve ainsi qu’un panarabisme tout aussi vif, et ceux depuis sa prise pouvoir. Pour Hadad, l’occident, symbolisé par l’ONC et la Youslévie, n’est qu’oppression et est le responsable des difficultés du Farisistan. Il est donc vital de se tourner vers ceux qui sont plus proches et de tenter des unions. Celui qui est depuis 1970 le président du pays va tenter à de nombreuses reprises de s’allier avec ses voisins, ce qui s’avérera systématiquement être un échec, du moins jusqu’à la création du Forum de Coopération de l’Afarée du Nord (les enjeux et conséquences de la création du FCAN et de l’adhésion du Farisistan seront détaillés dans un prochain article). Abdul-Bashit Hadad est souvent accusé de prêter main forte aux différents mouvements révolutionnaires un peu partout dans le monde. Certains complotistes ont par exemple expliqués que l’assassinat de l’ex président socialiste milouxitan a été commandité par Hadad lui-même.
Comme expliqué un peu plus haut, Hadad est fier socialiste. En tant que socialiste arabe il va donc commencer par des réformes agraires et des nationalisations, mais pas que. Il va aussi abolir la propriété, le salariat et même les commerçants pendant un temps.
Il n’y a plus de loyers et chaque farisi peut s’emparer d’un logement, permettant à tous d’avoir un toit au dessus de la tête mais légalisant presque le squat. Il n’y maintenant plus que des associés qui se partagent les bénéfices et aussi les bazars et tout autre commerce sont abolis. Cette dernière mesure ne dure pas longtemps car ces petits magasins étaient un des pauvres poumons économique de ce pays, mais surtout car les protestations devenaient trop importantes.
Ces mesures n’ont pas rendus Hadad très populaire, spécialement auprès des patrons même si le farisi moyen valide ses mesures, sans doute grâce à un peu de propagande.

En bon socialiste, Hadad veut que le régime, auparavant monarchique, se change en une démocratie directe. Il considère en effet que les démocraties indirectes sont des dictatures déguisées car elles ne donnent pas vraiment le pouvoir au peuple. Cependant, comment faire pour mettre en place une démocratie directe dans un pays de 60 millions d’habitants avec aucun moyen éducatif ou financier ?
Il va donc mettre en place cette démocratie directe qui lui tient tant à cœur, mais avec un « garde fou ». Elle est composée d’Assemblées du Peuple, la partie législative, et des Comités du Peuple, le penchant exécutif, qui doivent élire des représentants de l’Assemblée Générale populaire qui élit ensuite un Secrétaire Général dont le rôle est minime.
Voyant le peu de résultats qu’obtient ce régime, pour des raisons allant du purement politique à des carences logistiques, il va en parallèle créer le Comité de Préservation de la Révolution dont-il est le Président. Miroir de l’Assemblée de Préservation du Culte, qui fera basculer le pays dans une véritable dictature. En effet le CPR, comme il est parfois écrit en abrégé, contrôle et encadre les Assemblées et les Comités du Peuple, remettant donc largement en cause le concept même de démocratie.
Mais donc, Abdul-Bashit Hadad est-il subitement devenu mégalomane et a voulu conserver le pouvoir, a-t-il souhaité garder les rênes du pays après son échec de démocratie directe ou alors est-il encore persuadé d’être en train de réaliser son rêve ? On ne sait pas, et on ne saura sans doute jamais ce que pense réellement le leader farisi. Quoi qu’il en soit, la seule chose qu’on peut affirmer, c’est qu’aujourd’hui la République Chiite du Farisistan n’est au moins plus une république. Mais, dans ce nom officiel, le second mot, chiite c’est-à-dire la religion de plus de 75% des Farisi, est aussi intéressant pour comprendre un peu mieux Hadad.


IV. Relation à l’Islam et à l’Assemblée de Préservation du Culte
La relation d’Abdul-Bashit Hadad à la religion est particulière. Déjà, et comme expliqué précédemment, ce dernier est alaouite, une branche assez éloignée du sunnisme pratiquée par une extrême minorité d’individu, la plupart étant dans le sud du pays.
De plus, ABH est socialiste, on pourrait donc croire, un peu de manière réductrice, qu’il est sans doute anti-religion, ça n’est pas le cas. Il veut en effet protéger les rôles traditionnels de la famille, du père, de la mère, de la femme, de l’homme etc… tel qu’ils sont inscrits dans l’Islam. Il veut aussi le répandre au monde et plus particulièrement aux mondes arabe, perse et plus généralement afaréen.
Il est pour la charia, et la fait appliquer sur beaucoup de points. Toutefois, il est contre la polygamie et souhaite autoriser le divorce, le tout afin de permettre l’émancipation de la femme.
Néanmoins, Hadad se retrouve rapidement avec un caillou dans sa chaussure, et pas des moindres car il s’agit de l’Assemblée de Préservation du Culte. Nous détaillerons l’origine et les principes fondamentaux de ce conseil dans un prochain article mais il faut surtout se souvenir ici que l’ACP contient sept hommes tous issus des sept mêmes familles, six chiites et un sunnite.
L’Assemblée de Préservation du Culte s’est taillée une solide réputation et une grande popularité auprès du peuple depuis leur création, des décennies auparavant. ABH ne peut donc pas les éjecter et doit donc composer avec. Il va donc devoir mettre de k’eau dans son vin, surtout au niveau religieux, lui qui avait une vision de la religion plutôt révolutionnaire et qui avait souvent tendance à défendre des thèses assez peu conventionnelles sur certaines interprétations de l’Islam, en expliquant notamment que la véracité des hadiths sont contestables.
Surtout, le principal désaccord entre l’ACP et le leader farisi réside dans l’intégration ou non des minorités non chiites à la société. D’un commun accord, les deux partis concèdent que les musulmans dans leur ensemble, aussi bien chiites qu’alaouites ou sunnites, ne seraient pas persécutés ou chassés, contrairement aux rares chrétiens catholans ou juifs. Toutefois, la langue officielle reste le farsi et il est bien plus facile pour un chiite d’accéder à un poste de fonctionnaire ou de gradé que les autres musulmans.
Enfin, afin de s’assurer totalement la fidélité de l’Assemblée de Préservation du Culte, il va aussi distribuer des pots de vins ici et là.

V. Méthode et moyens.
Mais du coup, Hadad, un oppresseur ou un révolutionnaire incompris ? Il faut déjà préciser qu’Hadad n’a jamais massacré son peuple, si on considère qu’un massacre est une exécution massive. Non, ABH se contente seulement de mettre de côté ceux qui se dressent sur son chemin et ne sont pas assez puissant pour lui résister. Par exemple, son propre frère, Nazim, a été pendu car il avait été reconnu coupable de complot et de haute trahison.
Pour s’assurer sa survie, Hadad se base sur une armée conquise à sa cause depuis longtemps. Néanmoins, est-ce qu’une révolte massive du peuple peut suffire à renverser le régime ? A l’heure actuelle, sans doute, surtout au vu des faibles moyens qu’à l’armée.
ABH va donc se reposer sur le pétrole, dormant depuis des années dans les sols farisi, afin de financer l’actualisation totale de son armée. Pour cela, il a déjà commencé à vendre de nombreux sites pétroliers à des Etats ou des entreprises d’origines diverses. Pour la main d’œuvre, pas de soucis, le pays regorge de jeunes hommes pauvres prêt à tout les métiers pour l’être un peu moins, y compris à être quasi-réduit en esclavage dans des exploitations pétrolières.
Justement, la pauvreté et le manque d’éducation du peuple sont deux choses qui inquiètent Hadad. D’abord car il sait pertinemment qu’un ventre vide et malade est plus à même de se révolter mais aussi car il ne faut pas oublier son objectif qui est d’affranchir le Farisistan du monde occidental, et ça commence évidemment par éduquer son peuple. Il va donc ouvrir des écoles, des hôpitaux, permettre aux femmes d’accéder à l’éducation si bien que le taux d’alphabétisation de la population est passé de 15% à presque 60% en seulement 40 ans.



Donc, Abdul-Bashit Hadad est-il un philanthrope panafaréen-socialiste, fervent démocrate seulement dépassé par sa propre création et une institution religieuse réductrice ? Ou alors est-ce un narcissique assoiffé de pouvoir et n’hésitant pas à tuer son frère et à corrompre allègrement ceux qui ne peuvent pas être tués pour arriver à ses fins ?
Aussi bizarre que cela puisse paraitre il est sans doute un peu des deux. Seulement il est impossible pour nous de savoir ou s’arrête le démocrate incompris et où commence le militaire sanguinaire.
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Article de presse indépendant

L'Assemblée de Préservation du Culte : les ayatollahs farisi


L’Assemblée de Préservation du Culte, l’institution la plus importante du monde chiite, est bien mystérieuse pour le commun des mortels. Qui sont vraiment ces hommes, des sages supposés être les garants de la foi mais ou des hommes cupides qui n’empêchent l’embrasement de la péninsule persane que grâce aux pots de vins généreusement distribués par Abdul-Bashit Hadad.
Dans cet article nous nous plongerons dans l’histoire de l’Assemblée de Préservation du Culte, nous étudierons aussi son rôle et son influence sur la société Farisi.


A
Neraman Farahani, le grand ayatollah


I. L’histoire de l’Assemblée de Préservation du Culte
On ne connaît pas exactement l’origine ni la date exacte de la création de l’Assemblée. Tout ce que l’on sait c’est qu’elle est sans doute apparue au début du règne alavide, au milieu du XVème siècle. L’objectif premier des ayatollahs était de permettre l’expansion du chiisme dans le sultanat alavide. Pour cela l’Assemblée pouvait légiférer via des fatwas, un avis juridique répondant à une question particulière sur la religion, mais aussi conseiller directement les différents sultans. Le tout depuis Khodaraku, et non la capitale Melatarabad, la ville sainte chiite. Khodaraku est d’ailleurs le siège de la grande hawza, la plus grande école islamique du monde.
Les premiers membres de cette Assemblée ont été choisis pour leur grande sagesse ainsi que leur connaissance parfaite du Coran. Depuis, ce sont ces mêmes familles qui se transmettent ce rôle de générations en générations.
Seulement, en 1789 débute la colonisation du Farisistan par la Youslévie, les ayatollahs sont donc contraints à l’exil mais restent tout de même très influents et ne sont pas étrangers à la guerre civile pour l’indépendance farisi en 1910 qui voit finalement l’indépendance du pays et le couronnement d’un descendant des Alavides, Anas II.
Seulement, la décision de propulser Anas II ne plaît pas à toutes les familles, surtout à celle des Kaviani qui fomente un coup d’Etat qui sera évité de justesse. Suite à cela les Kaviani sont remplacés par une famille sunnite afin de satisfaire cette minorité comptant pour près de 15% de la population du pays, les Reza.
Petit à petit, les sept familles prennent de plus en plus de place jusqu’à devenir même plus populaires et importantes que les sultans eux-mêmes qui seront de plus en plus faibles et décriés jusqu’au coup d’Etat d’Abdul-Bashit Hadad en 1969. A ce moment-là, l’Assemblée ne prend pas parti et attend de voir qui sortira vainqueur. Ce sont finalement les putschistes qui l’emportent et, menés par ABH, prennent le pouvoir au Farisistan.
Néanmoins, le nouveau leader farisi ne va pas évincer pour autant l’APC. En effet, cette dernière est bien trop importante dans le paysage religieux et social farisi et l’éviction des ayatollahs serait quasi-synonyme de guerre civile.
ABH va donc leur donner plus de pouvoirs, et, selon des rumeurs insistantes, n’hésiterait pas à offrir des cadeaux aux différentes familles.


II. Composition de l’assemblée de préservation
L’Assemblée de Préservation du Culte est composée de sept hommes, six chiites et un sunnite depuis la réforme d’Anas II, issus des sept mêmes familles depuis la création de cette institution.
Parmi ces sept hommes, un est désigné grand ayatollah. Il sera le représentant de l’APC jusqu’à sa mort et aura aussi un poids important dans les décisions des sept hommes.
Actuellement, le grand ayatollah est Neraman Farahani. Sa famille est très respectée et il semblerait que ce soit l’un des seuls ayatollahs à n’avoir jamais été corrompue par Abdul-Bashit Hadad, c’est donc le principal ennemi du Président.
On retrouve ensuite les familles Khamenhaa, Jalili, Soroush, Zadeh, Ebrahim et Reza, la famille sunnite. Un résumé détaillé de ces sept familles, de leurs membres et de leurs aspirations sera bientôt disponible.


III. Rôle et responsabilité
Les sept ayatollahs ont pour objectif le maintien de la cohésion religieuse dans le pays et le respect des lois islamiques. Ils sont considérés comme des experts de l’islam et peuvent aussi faire office de juge dans des affaires de mœurs.
Ils ont un rôle éducatif, ce sont eux qui édictent le programme à suivre dans les différentes hawza (écoles islamiques) et enseignent eux-mêmes dans la grande hawza de Khodaraku, la plus réputée de toutes.
Les membres de l’Assemblée de Préservation du Culte peuvent aussi émettre des fatwas. Dans l’islam, une fatwa est une "consultation juridique donnée par une autorité religieuse à propos d'un cas douteux ou d'une question nouvelle". Les sept ayatollahs statueront donc sur ce cas ou sur cette question en se basant sur la charia et leur décision fera office de jurisprudence.
Les fatwas les plus connues sont évidemment les fatwas de mort, où les ayatollahs estiment qu’un individu est trop dangereux pour être laissé en vie et invitent donc tous les musulmans à le chasser, mais il ne fat absolument pas les réduire à ça. Dans les faits, une fawa peut porter sur tout et n’importe quoi, et peut concerner énormément d’autres sujets.


IV. Importance dans la société et la politique farisi
L’Assemblée de Préservation du Culte est extrêmement populaire au Farisistan et dans la plupart du monde musulman, surtout chiite. Les ayatollahs sont vus comme les derniers garants de la foi musulmane dans le monde face à la dépravation capitaliste notamment. Chaque décès d’un ayatollah est relayé partout dans le pays et des journées de deuils sont organisées. Les décisions des ayatollahs sont très écoutées et suivis par la population.
Pour ce qui est de leur relation avec Abdul-Bashit Hadad et les autres hauts placés de l’organigramme politico-militaire farisi, tout est beaucoup plus tendu. ABH et les sept ayatollahs se détestent cordialement. Le premier défend une version révolutionnaire, socialise voir (toute proportion gardée) progressiste de l’islam, tout le contraire des seconds. De plus, Hadad comme les membres de l’Assemblée de Préservation voient d’un mauvais œil l’importance qu’à l’autre parti dans la société farisi.
La cohabitation est donc très difficile et ne tient qu’à un fil. Tout d’abord chacun des deux camps a dû faire des concessions, notamment sur l’intégration des minorités. D’un commun accord, les deux partis concèdent que les musulmans dans leur ensemble, aussi bien chiites qu’alaouites ou sunnites, ne seraient pas persécutés ou chassés, contrairement aux rares chrétiens catholans ou juifs. Toutefois, la langue officielle reste le farsi et il est bien plus facile pour un chiite d’accéder à un poste de fonctionnaire ou de gradé que les autres musulmans.
Ensuite, de très nombreuses sources et rumeurs font état d’arrangements entre Hadad et certains ayatollahs. Le leader de la révolution n’hésiterait en effet pas à dédommager grassement certains membres de l’Assemblée afin de mieux faire passer certaines décisions. Il semblerait aussi qu’Hadad n’hésiterait pas à « prêter » son harem personnel quand les petits coups de pouces pécunier ne suffisent pas.
L’une des raisons de la fragile stabilité de ce système bicéphale est aussi le statu quo régnant entre Hadad et les ayatollahs. D’un côté nous avons un général légendaire aux yeux de ses militaires et très populaire auprès des minorités religieuses car il leur a donné une (maigre) voix. De l’autre nous retrouvons les garants du culte adoré par près des trois quarts de la population.
Donc, ABH ne peut pas évincer l’Assemblée car il risque un soulèvement qui pourrait causer sa chute mais en même temps l’Assemblée ne peut pas renverser Hadad car ce dernier est soutenu par l’armée et le sera sans doute aussi par les minorités religieuses et une partie de la population fari (les Fari désignant les habitants du Farisistan chiite).


En somme, l’Assemblée de Préservation du Culte est une institution pluricentenaire destinée à légiférer sur le culte islamique tout en veillant à la sauvegarde et au respect de celui-ci. Très populaires au sein de la population, les sept ayatollahs ont cependant un rival de poids en la personne d’Abdul-Bashit Hadad, le leader militaire.
Néanmoins, le fragile équilibre entre une institution religieuse intransigeante et un général socialiste ne peut pas tenir éternellement et tout semble montrer une hausse significative de la tension entre les deux partis.
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