25/02/2015
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[CULTURE]Les modes de vie au Jashuria

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Les modes de vie au Jashuria

« Et puis quoi, qu’importe la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand ? Non. »

SOMMAIRE

  • L’art et la manière des manières
  • Le mariage et ses symboliques
  • La famille au Jashuria
  • Habitudes de consommation et vie économique quotidienne
  • Les affaires de mœurs au Jashuria
  • L'hygiène au Jashuria
  • La mort au Jashuria : le cas des Hindous
  • Beep : la messagerie instantanée du Jashuria
  • La monnaie du Jashuria
  • La peine de mort

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L’art et la manière des manières

Le Jashuria est une terre de coutumes et de formalités où les étrangers ont parfois du mal à se repérer sur ce qui est socialement acceptable ou non. Les Jashuriens considèrent que les étrangers ne sont pas nécessairement obligés de respecter toutes leurs coutumes, surtout les plus étranges, si bien qu’il existe une certaine tolérance à l’égard des éventuels écarts de conduite.

Les Jashuriens se saluent en disant « namaste », ce qui en Jashurien veut dire traditionnellement « La lumière divine qui est en moi s’incline devant la lumière divine qui est en vous ». Les Jashuriens disent « namaste » en joignant les mains, centrées au niveau du thorax et en s’inclinant très légèrement. Ce geste exprime, pour celui qui le réalise, un sens de la gratitude envers la présence de son interlocuteur et créé une connexion avec lui. On compte environ une vingtaine de manière d’effectuer ce salut, avec des variations religieuses, d’autres plus séculaires. S’il existe d’autres formules de gratitude et de bienvenue avec quelques variations locales, la constance dans le salut jashurien est bel et bien le fait de joindre les mains et de s’incliner légèrement vers l’avant. Avant l’abolition du système de castes il y a plus d’un siècle, le degré d’inclinaison de la personne révélait son statut.

Les Jashuriens ne se serrent pas la main, sauf si le protocole international l’oblige. Il est d’usage, lorsque l’on s’adresse à une autre personne au Jashuria, de s’adresser à elle en utilisant son nom de famille et un titre honorifique ou positionnel. Le prénom est réservé aux amis et aux proches est reste du domaine familier. Ainsi, s’il est attendu que les membres d’une même famille s’appellent par leurs prénoms, ils utilisent souvent le titre positionnel qui va avec comme « Tante Kalima » ou « Sœur Jaïna ». A l’extérieur, notamment dans le monde de l’entreprise, on se réfère à la personne en utilisant son nom de famille et son métier, comme par exemple « Policier Jansanayong »

Les Jashuriens ne regardent pas fixement les gens dans les yeux et ne se mouchent pas en public. Le port du masque est une constante dans cette société dès qu’une maladie est déclarée. Bailler ostensiblement ou manger bruyamment du chewing-gum n’est pas considéré comme plaisant. Les Jashuriens vivant dans des lieux très denses, il est attendu de la population qu’elle préserve le calme et l’intimité de chacun et respecte ses ainés. Les cris dans l’espace public sont vus avec un froncement de sourcil et il est attendu que les gens se comportent décemment.

Les démonstrations d’affection et d’amitié en public sont bien acceptées au sein de la société jashurienne, sans que cela n’émeuve qui que ce soit. Se tenir la main entre personnes du même sexe n’est pas vu comme une hérésie et les Jashuriens considèrent que les démonstrations d’affection et d’amitié ont tendance à embellir la vie. Les rires sont très largement acceptés car ils permettent de détendre l’atmosphère dans des villes peuplées et parfois soumises à de grandes périodes de stress. Le rire jashurien est aussi parfois utilisé comme une manière de s’excuser ou de montrer son embarras, pour se sortir d’une situation inconfortable. Rire en retour d’un rire d’excuse est une forme d’acceptation de l’excuse.

Les Jashuriens considèrent qu’il est impoli de dire « non » directement. Les bonnes manières veulent que l’on dise « je suis occupé » ou « je n’ai pas le temps » afin de ne pas perdre la face. Les Jashuriens disent « oui » de la tête en la secouant de gauche à droite, contrairement aux Eurysiens qui la secouent de haut en bas. Il est considéré comme de mauvais gout de critiquer une personne en public mais il est en revanche particulièrement bien considéré de régler ses différents en privé de manière diplomatique. Contrairement aux apparences, les Jashuriens pratiquent ce qu’ils appellent la « tombée des masques », une méthode de discussion à bâtons rompus qui permet à deux personnes d’exposer clairement leurs griefs et de tendre vers la concorde et des manières de s’améliorer conjointement.

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Le mariage et ses symboliques

L’institution du mariage au Jashuria est inscrite dans la société jashurienne depuis des millénaires et présente une remarquable stabilité. Le mariage reste une institution complexe, qui implique de larges dépenses, tant en festivités qu’en nourriture. Un mariage typique au Jashuria doit durer entre trois et sept jours, selon les moyens des deux familles, et peuvent rassembler plus de 100 personnes. Il est aussi le lieu où les familles peuvent montrer sans retenue leurs richesses respectives et montrer leur attachement à la communauté.

Le mariage est un moment important de la société jashurienne, qui fait l’objet d’intenses négociations entre les familles. En effet, au-delà de la simple union de deux êtres, le mariage jashurien – et c’est une acceptation partagée au sein des différentes religions présentes – est le lieu de la négociation du nom de famille. Les noms de famille revêtent un sens particulier au Jashuria car lorsqu’un foyer marital se forme, il est attendu que l'un des conjoints abandonne son nom de famille. Si dans la loi, la désignation du nom du foyer est laissée à l’initiative du couple, dans les faits, les familles ont un rôle important et décisif dans le choix du nom de cette union.

D’importantes négociations peuvent avoir lieu pour le nom, allant jusqu’au paiement de frais de mariage, mais aussi de services particuliers. Cet enjeu du nom de famille est important. Au sein de la société jashurienne, un nom est le résultat d’une agrégation de symboles et d’auspices qui bénissent la famille à venir. Les Jashuriens ayant des régimes de croyances variant d’une région à l’autre, les auspices sous lesquels les familles veulent placer leurs enfants. Généralement, les noms de famille comportent le nom du marié ou de la marié et un suffixe qui désigne l'auspice sous lequel leur union a été consacrée. Il n'est donc pas rare que le nom de famille revienne à l'une des familles et que le choix de la bénédiction revienne à l'autre. Comme dans toutes sociétés, les mariages sont des affaires d'amour, mais aussi des consensus.

Il en résulte qu’au Jashuria, les mariages ne sont pas pris à la légère par les familles. Un auspice bâclé, une négociation mal menée, et c’est un couple qui ne sera pas béni par les divinités qui peuplent le pays et les ancêtres. Si les Jashuriens les plus athées voient cette pratique avec beaucoup d’amusement, la plupart jouent le jeu pour éviter que leurs familles en prennent ombrage et ne maudissent le couple avec un nom de famille portant un mauvais auspice.

Les négociations peuvent prendre des mois et des années, mais c’est nécessairement un acte officiel délivré par l’Etat, qui fera foi aux yeux de la loi. Les mariages débutent toujours par une préparation séparant les deux conjoints, qui vont être bichonnés et rendus présentables. S’ensuit alors un rituel de purification, qui diffère selon les religions, avant de donner lieu à une grande procession jusqu’au lieu désigné du mariage. Le lieu du mariage est généralement un enjeu pour les deux familles, car si une divinité est supposément décrite pour habiter le lieu en question, de grands préparatifs sont faits pour assurer sa bénédiction.

Les prêtres, qu’ils soient hindous, bouddhistes ou taoïstes, assurent la purification du lieu et les prières. Les cérémonies ont le plus souvent lieu à la tombée du jour et les mariés n’arrivent pas en même temps sur le lieu. Selon les négociations des familles, c’est alternativement le premier ou le second conjoint qui arrive en premier et se positionne sur le cercle d’union. Le second conjoint, qu’il soit un homme ou une femme, est supposé dramatiser son entrer pour ajouter du sel à la cérémonie. Pour les hommes, c’est généralement une entrée dramatique à cheval, qui doit l’amener à déposer le sabre aux pieds de son épouse avant d’entrer dans le cercle de purification. Pour les femmes, c’est généralement un palanquin recouvert de multiples voiles couleur safran, d’où le mari doit extraire sa dulcinée avec délicatesse.

La cérémonie d’union se déroule toujours atour d’un cercle de purification, tracé au sel et arrosé d’alcool. Les prêtres chantent les prières en vieux jashurien tandis que les futurs mariés font le tour du cercle, main dans la main. A chaque tour de cercle, les futurs époux se parent de guirlandes de fleurs, qui remplacent symboliquement les alliances chrétiennes et prononcent leurs vœux. Sept tours sont nécessaires autour du cercle de purification. Il est attendu que les mariés fassent le tour sept fois, chaque tour représentant une bénédiction particulière :

  • La bénédiction de la nourriture
  • La bénédiction de la force
  • La bénédiction de la richesse
  • La bénédiction du bonheur
  • La bénédiction des enfants
  • La bénédiction du foyer
  • La bénédiction de la dévotion.

Une fois les vœux prononcés, les mariés entrent dans le cercle de purification et le prêtre met le feu au cercle, symbolisant l’union et la purification sous les auspices divins. Les deux mariés terminent la cérémonie en prononçant ces mots, qui n’ont pas varié depuis plusieurs millénaires et qui peuvent se traduire par :

« Je suis les paroles et tu es la mélodie. Je suis la mélodie et tu es les paroles »

Les festivités commencent dès la fin de cette cérémonie, généralement par de la musique jouée par un orchestre. Les Jashuriens nouvellement mariés doivent s’attendre à ne pas dormir beaucoup jusqu’à ce que les festivités se terminent. Une fois ces festivités terminées, les mariés sont accompagnés par leurs familles respectives jusqu’à leur nouveau domicile, que les mariés se doivent de bénir selon le protocole consacré. Si la plupart du temps, les couples existent et vivent ensemble avant le mariage, ce n’est qu’une formalité. Les Jashuriens n’ont aucun problème avec le fait de vivre en couple avant le mariage. Il est cependant attendu par les familles qu’à partir d’un certain nombre d’années de vie commune, les deux concubins se marient, même s’ils ne désirent pas d’enfants.

Contrairement à une croyance populaire, les mariages arrangés sont très mal vus au Jashuria. Les Jashuriens considèrent qu’un couple uni par autre chose que l’amour n’a aucune vitalité et c’est considéré comme un déshonneur pour ceux qui interfèrent dans cet amour. Si les mariages arrangés ont existé durant les années de l’Empire Yahurdharma pour sécuriser des positions au sein de l’administration impériale, l’abolition du système de castes et la sécularisation de la société jashurienne a coïncidé avec un changement dans les mœurs liées au mariage. Les mariages d’amour sont désormais la norme et il est attendu des familles des époux qu’elles restent dans leur rôle, à savoir la négociation des contours du mariage, du nom de famille, ... Mais tout ce qui a trait à la création et à l’officialisation du couple est laissée à l’initiative des concubins. Un mariage pérenne est un mariage consenti et si de l’extérieur, les négociations autour des mariages et les démarches peuvent être longues et compliquées pour les deux familles, il n’en reste pas moins que les mariages restent à l’initiative des futurs mariés. Il est considéré comme poli de demander l'autorisation d'épouser son conjoint à la belle-famille au complet, et pas simplement au beau-père ou à la belle-mère.

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La famille au Jashuria

La famille est paradoxalement l’une des formes les plus élémentaires et les plus complexes de la société jashurienne. Elle plonge ses racines dans les conditions de vie difficile du temps des premiers empires. La famille est le lieu de l’apprentissage de la vie en société, des traditions et de la vie en communauté. C’est dans le creuset familial que les enfants grandissent et apprennent à se comporter comme des enfants, puis comme de futurs adultes, avant de voler de leurs propres ailes. Les Jashuriens tendent à vivre dans des familles qui peuvent regrouper plusieurs générations et plusieurs branches dans une seule maisonnée, dont les espaces sont savamment séparés pour que chacun dispose de son intimité. Dans un territoire aussi dense que le Jashuria, toute la sagesse des Jashuriens est de pouvoir parvenir à vivre ensemble tout en se ménageant des espaces capables de créer la soupape de sécurité nécessaire pour éviter les engueulades familiales. Les familles élargies sont des foyers multigénérationnels où grands-parents, enfants – mariés ou non –, et petits-enfants vivent sous le même toit. Dans la tradition hindoue, les enfants restent à l’âge adulte avec leurs parents et leur époux ou épouse rejoint le foyer familial. Mais dans les autres communautés religieuses aussi, ces familles multigénérationnelles sont très courantes. Selon le nombre d’enfants, la famille élargie peut donc être plus ou moins nombreuse.

La famille traditionnelle jashurienne tend à regrouper dans un même espace plusieurs générations, voir les cousins et les cousines dans des branches familiales cadettes vivant dans le même lieu, mais dans des bâtiments séparés. Si cette stratégie de regroupement a eu un effet positif sur le développement de la société jashurienne dans les périodes de famine et dans les communautés les plus sujettes aux crises, la modernisation du Jashuria a coïncidé avec une évolution des valeurs liées à la proximité familiale. Si une large partie des Jashuriens continue, surtout dans les familles les plus traditionnalistes, à vivre dans des enceintes regroupant plusieurs générations et familles du même sang ; de nombreuses familles modernes se contentent d’une famille peu élargie, avec les parents et leurs enfants – et souvent l’un des anciens à charge. Dans un récent article du Mandala News publié en 2011, les familles élargies auraient cependant progressé de 25% dans les villes jashuriennes, contre seulement 5% dans les villes rurales. Des chiffres qui battent en brèche l’idée qu’avec l’urbanisation et la modernisation de l’économie, les familles jashuriennes adopteraient massivement le modèle nucléaire – qui a tout de même été choisi par près de 52% des foyers jashuriens.

Au sein des familles jashuriennes, l’accent est mis sur l’utilité de chacun. L’oisiveté est particulièrement mal vue, même au plus jeune âge et très vite, les enfants sont mis à contribution pour garder la maisonnée propre et effectuer des tâches dimensionnées à leur expertise d’enfant. La coopération, le soin apporté aux autres et la création d’un réseau social élaboré est au cœur des préoccupations familiales des Jashuriens dans l’éducation de la jeunesse, si bien que parvenus à l’âge adulte, les Jashuriens savent parfaitement où se situent leurs responsabilités. Les familles jashuriennes mettant l’accent sur la cohésion et le sentiment d’appartenance, l’héritage et les responsabilités sont réparties équitablement entre les différents enfants. Le partage de l’héritage est assuré par un Acquitteur, qui certifie que le partage est équitable et donne à chacun ses responsabilités.

Il est intéressant de constater que la famille jashurienne donne un même poids aux deux éléments du couple. A l’image des vœux prononcés lors du mariage, les décisions prises au sein d’une famille jashurienne se font à minima entre les deux membres du couple, de même que la répartition des tâches domestiques. Ce qui s’apparenterait à une égalité des rôles est due à l’histoire particulière du Jashuria. Durant les millénaires précédents, entre famines et désastres, les femmes et les hommes des campagnes ont dû charbonner et coopérer de manière à survivre. La mort prématurée d’hommes ou de femmes dans les villages a amené les communautés à agir avec pragmatisme et à laisser les femmes prendre les commandes à maintes reprises. Si le sexe ne joue pas un rôle structurant dans la famille, l’âge oui : il est demandé aux plus jeunes d’obéir à leurs ainés et de prendre conseil auprès d’eux.

Au sein des familles les plus élargies, les grandes décisions sont prises par un conseil familial composé des représentants de chaque branche de la famille et des anciens. Si les disputes sont monnaie courante, l’accent reste mis sur l’harmonie et sur la recherche du bien commun. Les décisions s’y prennent généralement à la majorité, mais des variations existent selon les régions. Les unions au sein des familles traditionnelles jashuriennes sont exogames. L’endogamie est strictement interdite depuis des générations et la capacité des Jashuriens à tenir des arbres généalogiques précis a grandement limité les risques d’endogamie et les problématiques liées à la consanguinité.

Les raisons de la persistance de la famille élargie à la jashurienne sont plurielles. Tout d’abord, le facteur démographique a son importance : l’espérance de vie au Jashuria s’est considérablement allongée au cours des dernières décennies (comme confirmé par la récente étude de Carnavale). Les plus de 60 ans d’aujourd’hui ont donc vécu peu de temps avec leurs propres parents et sont passés à la famille nucléaire après le décès de ces derniers. Par contraste, un jeune de 30 ans en 2010 a de fortes chances de voir vieillir ses parents et donc de cohabiter avec eux sur une durée plus prolongée.

On pourrait expliquer la persistance de la famille élargie traditionnelle au Jashuria par la dépendance des personnes âgées. Bien que le Jashuria prenne soin de ses ainés, les personnes âgées n’ont pas nécessairement les moyens de vivre seules et les pensions ne sont pas nécessairement suffisantes pour survivre. Le fait de vivre ensemble limite alors considérablement les frais. Cela dit, cette approche reste profondément jashurienne. Dans beaucoup d’autres pays, les enfants envoient de l’argent à leurs parents mais la dépendance financière n’implique pas de corésidence. Aux yeux des Jashuriens, vivre en famille élargie reste de bon ton, un gage de respectabilité. Le respect pour les aînés que l’on témoigne en s’occupant d’eux et en vivant selon leurs principes, et la primauté de l’appartenance au groupe sur l’individualité sont certainement deux autres valeurs cardinales qui permettent de comprendre l’étonnante persistance du modèle. Si l'appartenance au groupe a été largement battue en brèche depuis l'époque moderne, permettant l'expression d'individus libres et affirmés, il n'en reste pas moins que les Jashuriens continuent de voir dans la famille un cocon important.

Mais comme à peu près tout au Jashuria, les schémas familiaux sont complexes et ils évoluent. Le modèle nucléaire n’est pas rejeté d’emblée, certains le pratiquent un moment, par exemple au début de leur mariage, puis choisissent de reprendre la cohabitation avec leurs parents à la naissance du premier enfant. D’autres alternent entre plusieurs modèles, notamment pour s’installer à l’étranger. Parfois, ce sont les grands-parents qui habitent quelques années avec l’un de leurs enfants, puis quelques années avec un autre.

L’une des principales problématiques du pays est de pouvoir tenir compte de la recomposition des familles. En effet, chaque nouveau couple changeant de nom, il devient difficile de tenir des registres sur la parentalité et les liens familiaux. Les grands-parents n’ayant pas les mêmes noms que leurs enfants après le mariage, l’enjeu de tenir des registres détaillés est monnaie courante dans le pays depuis des millénaires. Il en résulte que les Jashuriens sont devenus des experts dans la constitution d’arbres généalogiques complexes et détaillés, permettant de rendre compte des transformations des familles, mais aussi des titres de propriétés, des mariages et des naissances. Si ces registres étaient traditionnellement détenus par les familles et certifiées par les Acquitteurs, la modernisation du pays a rendu possible l’établissement de bases de données spéciales gérées par les Acquitteurs eux-mêmes.

Sous l’Empire Yahudharma, la famille jashurienne fait prévaloir le rôle du père et de la mère de famille à part égale, étant les deux facettes d’une même unité familiale. Si cette répartition des rôles s’est préservée au fil des temps, il faut comprendre que la famille jashurienne antique est beaucoup plus élargie que maintenant. Elle comprenait les parents, les enfants, les petits-enfants, les oncles et tantes et descendants, ainsi que les divers collatéraux, comme les enfants adoptés (qui n’étaient pas rares à l’époque des guerres claniques) ainsi que les serviteurs, les éventuels esclaves et les clients. Certaines familles des castes lettrées pouvaient aussi accueillir en leur sein des étudiants, qui étaient considérés durant leur formation comme des membres de la famille (bien que cette pratique se soit éteinte avec la formation des grandes écoles provinciales).

La polygamie a été très vite interdite sous l’Empire Yahudharma pour des raisons évidentes : impossible de maintenir l’équilibre sacré dans un couple … s’il s’agit d’un trouple. La famille étant considérée comme l’unité de la sphère sociale, les anciens Jashuriens estimaient qu’il fallait à tout prix en préserver la fonctionnalité et la polygamie ou la polyandrie étaient mal vus. Dans les temps médiévaux, l’unité familiale élargie était scellée par un rite de commémoration des anciens nommé le Drannhà. Ce rituel consistait en une commémoration régulière des ancêtres de la famille par le biais d’une offrande de boulettes de riz et de bâtonnets d’encens. Lors de funérailles, il était d’usage de perpétuer ce rituel en liant symboliquement par une offrande les membres disparus d’une famille avec ceux encore vivant. Les morts et les vivants étaient ainsi liés par ce rituel, qui constituait un signe d’appartenance fort à la famille, car seuls les membres de la famille ou considérés comme tels y participaient. Le rituel est encore pratiqué de nos jours.

Ce sentiment aigu de la piété et de la fidélité familiale pouvait conduire au népotisme et à d’autres abus. Tout n’était pas rose dans la société jashurienne et les abus étaient fréquents, notamment lors que l’unité familiale se doublait de structures de pouvoir fortes. Bien que le système ait connu ses abus, il permettait une certaine protection sociale, un individu perdant sa fortune pouvant se retourner vers sa famille en cas de besoin.

L’influence des deux membres principaux de la famille était consolidée dans le droit et dans les lois sacrées. Les juristes de l’époque font état de cas de divorce où les biens sont partagés à parts égales entre les deux membres de la famille, ce qui aujourd’hui, paraitrait étonnamment progressiste. Les biens revenant au dernier vivant, en commençant par le membre le plus proche de la famille, le droit empêchait, sauf signature testamentaire, de priver une femme ou un homme de ses biens à la suite d’un revers malheureux de fortune suite au décès de son conjoint.

Bien que le système familial tendait à la création de familles nombreuses et élargies, vient un moment où l’espace devient trop petit et où une famille doit essaimer, comme le veut la coutume du mariage hindou. Les législateurs de l’Empire Yahudharma étaient clair sur ce point : il était recommandé d’essaimer et de partitionner les foyers. La raison était simple … et religieuse : plus les foyers étaient nombreux et plus les dieux étaient honorés, et donc heureux.

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Habitudes de consommation et vie économique quotidienne

Au Jashuria, les paiements quotidiens se font en monnaie sonnante et trébuchante. Le Dollar jashurien s’échange à tous les coins de rue, et l’usage de la carte bleue n’est pas aussi développée qu’ailleurs. Il en va de même pour les chèques. Ceci est dû à une vieille tradition jashurienne de négociation. Il est attendu, lors d’échanges commerciaux, que des négociations sur le prix se fassent. Les Jashuriens privilégiant la qualité à la quantité, et désirant avoir les choses au meilleur prix, les négociations autour d’un sachet de tomates peuvent être le lieu de bien des arguments rhétoriques.

Les Jashuriens privilégient la fraicheur et la qualité des aliments à leur quantité. Le réflexe hindou de rechercher la pureté des aliments a été durant longtemps un moyen d’éviter les épidémies, mais n’a pas empêché les Jashuriens de devenir des experts dans la valorisation des produits les moins qualitatifs. Qu’il s’agisse des soupes, ou d’autres produits réalisés à partir d’invendus, les Jashuriens, bien qu’attentifs à la qualité, détestent le gaspillage et feront tout pour valoriser les produits du quotidien. L’adage le plus populaire reste le suivant : « il est plus intéressant d’acheter une bonne chose au bon prix plutôt que des choses de moindre qualité. »

Les marchés jashuriens sont des lieux de négoce par excellence. Tenus tous les jours dans les grandes villes et périodiquement dans les villages, les marchés disposent de leurs propres lieux institués, où se vendent les produits de première fraicheur. L’ambiance des marchés, particulièrement électrique, est due au fait que le négoce et le marchandage font partie de la vie quotidienne des Jashuriens, pour qui la recherche du juste prix est primordiale. A l’image des souks d’Afarée, les Jashuriens passent d nombreuses minutes à négocier avec les vendeurs, quitte à passer au troc quand l’argent ne suffit plus.

Les Jashuriens épargent et c’est une qualité qu’ils estiment. Un citoyen est sensé montrer une certaine réserve quant à la dépense de son argent : les dispendieux sont mal considérés et il est attendu que l’on fasse attention à ce que l’on dépense. Les Jashuriens qui vivent au-dessus de leurs moyens sont généralement regardés avec dédain par leurs pairs. Toutefois, l’argent n’est pas, comme dans certaines sociétés, un tabou. Les Jashuriens n’ont aucun souci à parler d’argent et à négocier sur les prix, mais se montreront très réservés à l’idée de dépenser sans compter. Il s’agit là d’une forme de restriction et de discipline auto-imposée au sein de la société jashurienne : les hommes honnêtes et gagnant bien leur vie n’ont pas besoin de le montrer ostentiblement car ils prennent soin des autres avant tout.

Etrangement, les jeux d’argent ne sont pas interdits au Jashuria et sont plutôt bien tolérés au sein de la population. Casinos et établissements de jeux ne sont pas interdits et drainent chaque année de nombreux touristes et locaux. Pourtant, même si les Jashuriens aiment à diriger des casinos et à s’adonner à quelques parties de pokers, ils sont rares à participer à des jeux d’argent particulièrement dangereux. L’endettement étant un signe de déchéance sociale et un marqueur d’opprobre, les citoyens font attention à ne pas se retrouver dans des situations d’endettement majeur. Les autorités de prévention jashuriennes sont régulièrement sur le qui-vive pour asséner à la population que les jeux d’argent doivent être consommés avec modération.

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Les affaires de mœurs au Jashuria

La vie sexuelle des Jashuriens est plutôt libérale si on la compare à différents pays du Nazum. S’il est tout à fait convenable pour un homme et une femme d’avoir des relations sexuelles avant le mariage, l’adultère, lui, n’est pas non plus puni par la loi. Les Jashuriens considèrent que ce qui relève de la chambre à coucher est du ressort du couple et non de la loi, sauf dans des cas extrêmes, mettant en danger la vie d’un des partenaires. Si les Jashuriens s’expriment peu sur leur vie sexuelle, il est de notoriété commune que les citoyens affichent une certaine indifférence quant aux affaires de mœurs liées à l’infidélité. L’infidélité et l’adultère ne créent pas de scandales particuliers dans le pays et il est attendu que l’ensemble des parties présentent leurs excuses, non pas pour l’acte en lui-même, mais pour avoir laissé leur vie privée s’étaler sur la place publique. Les Jashuriens considèrent que la personne qui commet l’adultère ne trahit pas ses proches, mais bel et bien ses engagements auprès de son conjoint et que donc, ce dernier est le seul à pouvoir s’estimer lésé. Le divorce est largement bien encadré au Jashuria et fait l’objet de procédures éprouvées. Il en résulte que les citoyens sont généralement peu lésés par les affaires de divorce et que les choses se règlent paisiblement. Si l’adultère n’est pas puni au Jashuria, le viol l’est sévèrement. Condamné socialement et juridiquement, le viol est considéré comme une déchéance sociale et morale par la personne qui l’effectue. A ce titre, les tribunaux sont particulièrement sévères si les faits sont prouvés. Toutefois, si la présomption d’innocence existe au Jashuria, il convient de dire que la diffamation est particulièrement punie. L’atteinte à l’honneur d’une personne sur des accusations de viol est particulièrement réprouvée si les faits montrent que la personne a menti.

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L’hygiène au Jashuria

L’hygiène constitue un des points clefs de la vie en société au Jashuria. Il est attendu que tous les citoyens respectent les normes d’hygiène édictées par les différentes institutions afin de limiter les risques sanitaires sur la population. Cet enjeu, stratégique dans un pays densément peuplé et proche de jungles primordiales, a constitué pendant des siècles une préoccupation pour les élus jashuriens.

Les chercheurs ont prouvé que les premiers modèles de brosses à dent ont été produits dans le pays à la fin du XVe siècle. Il est de notoriété commune que les Jashuriens mettent un point d’honneur à ce que leurs villes et leurs maisons soient d’une propreté exemplaire. Les villes mettent de gros efforts dans la propreté et passent des années à optimiser aussi bien le ramassage des ordures que les réseaux d’assainissement tandis que les citoyens sont régulièrement encouragés à participer à des opérations de nettoyage. Afin de limiter les risques de propagation de maladies dans des environnements urbains denses, le pays a mis en place des mesures draconiennes pour s’assurer qu’aucun foyer d’épidémie ne se déclenche.

Cet effort constant de la société jashurienne pour des rues propres se retrouve dans la maison, avec la traditionnelle séparation du pur et de l’impur. Les maisons sont aérées et se doivent d’avoir accès à une eau propre et potable. Un grand soin est apporté dans leur conception pour être certain que tout soit optimal et respecte les standards de propreté. Du point de vue de l’habitant, les mœurs jashuriennes font que les maisons sont régulièrement entretenues et surtout, tenues propres. Il est un adage au Jashuria qui veut que les maisons soient le reflet de l’âme des gens : par conséquent, la propreté est le reflet d’une âme apaisée et sûre d’elle. Ce standard de propreté est si présent dans la culture jashurienne que des émissions spécialisées dans le nettoyage existent. De même, les entreprises de nettoyage du Jashuria sont particulièrement réputées : les blanchisseries sont de grandes institutions dans le pays et ont su se développer pour accueillir des activités de nettoyage qui vont au-delà du soin apporté aux vêtements.

Les Jashuriens cherchent à être propres, du matin jusqu’au soir. Un aspect négligé est un signe d’impolitesse envers soi-même et envers les autres, de même que la transpiration dans les transports. Il est inculqué aux enfants dès leur plus jeune âge comment prendre soin de leur apparence pour être d’une propreté impeccable. S’il est bien entendu normal que les enfants se salissent quand ils sont petits, on leur demande de faire attention à leurs vêtements et à se laver le visage et les mains avec application.

L’odeur d’une maison doit refléter l’état d’esprit de ses occupants. L’encens revêt une symbolique particulière chez les Jashuriens, chaque odeur étant associée à une ambiance spécifique pour la journée ou les activités. Les maisons jashuriennes sont régulièrement parfumées à l’encens pour couvrir les odeurs de cuisine qui peuvent survenir des foyers.

Le rapport à l’eau est l’un des piliers de la culture jashurienne. L’eau, chez les Hindous et les Bouddhistes, est vue comme un élément purificateur qui doit être respecté et utilisé avec soin. Servant aussi bien aux ablutions rituelles que pour le quotidien, l’eau et sa pureté est un sujet sérieux. Les Jashuriens ont tout fait jusqu’à présent pour préserver la pureté des eaux fluviales de leur pays. Les industries qui tentent de polluer les eaux sont sévèrement punies et se voient frappées de lourdes amendes. L’eau étant considérée comme une ressource commune, elle se doit d’être parfaite pour tous les citoyens. Ceci a amené à la création d’institutions spécialisées dont le seul but est de mesurer, qualifier, quantifier et agir sur la propreté des eaux. L'eau étant considérée comme un bien de première importante, l'emphase est mise sur sa préservation, sa conservation et son utilisation raisonnée dès le plus jeune âge chez les petits jashuriens.

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Les rites et infrastructures funéraires au Jashuria


🌐 La culture funéraire au Jashuria


⚰️ Cérémonies Funéraires :

➥ Méthodes funéraires pratiquées selon la quantité d'individus attestée de 1900 à aujourd'hui (en %)

Une cérémonie/méthode funéraire est un rite qui implique le traitement VOLONTAIRE du corps d'un défunt.

  • ❌ Aucune/Abandon du défunt : 0% / L’abandon du défunt ou l’absence de traitement du corps sont des pratiques interdites au Jashuria. Les différents Codes Funéraires établis durant les différentes administrations jashuriennes sont formels sur ce point : l’absence de traitement des corps est punie par la loi. Selon les traditions jashuriennes, les corps doivent être brûlés pour permettre à l’âme de rejoindre les sphères supérieures. L’abandon d’un corps était donc réservé aux pires félons et aux individus frappés d’infâmie nationale et donc, réservé à un nombre infinitésimal de personne. Même les meurtriers ont le droit à la crémation. De manière générale, les corps abandonnés sont par la suite brûlés. Le Jashuria ayant déjà eu son lot d'épidémies, les corps sont brûlés par précaution.

  • 🔥 Crémation : 90% / Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de créer des conditions optimales permettant à l’âme du défunt d’être purifiée, afin de se préparer à sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement à travers le cycle des incarnations. A ce titre, le rite funéraire de la crémation est le rite funéraire le plus commun au Jashuria car elle est réputée pour permettre l’élévation de l’âme en la détachant de son support matériel. Les bûchers funéraires ont été progressivement remplacés par des fours crématoires modernes, mais la pratique du bûcher funéraire reste encore présente dans les campagnes. Les Jashuriens, qu’ils soient Athées, Bouddhistes, Hindouistes ou même Musulmans respectent pour la quasi-totalité d’entre eux l’idée et la pratique de la crémation. Il n’y a que dans l’usage des cendres que les applications diffèrent. Les institutions jashuriennes sont prévues de telles sortes à ce que la crémation des défunts soit la norme et le Code Funéraire actuel est assez explicite à ce sujet. En l’absence d’une décision explicite de la famille, un corps sera brûlé.

  • 🪦 Inhumation terrestre : 2% / L’inhumation terrestre est une pratique réservée à une très petite minorité de Jashuriens et ne constitue en aucun cas la norme des rites funéraires. Ayant plutôt le vent en poupe du côté des Chrétiens, l’inhumation terrestre reste peu pratiquée pour des raisons purement spatiales. Le Jashuria étant une terre densément peuplée, les cimetières prennent de la place et ne sont pas les bienvenus en ville : les corps sont par essence considérés comme impurs et donc relégués aux marges des villes. L’inhumation reste donc marginale et bien que des cimetières soient présents dans les mégalopoles, les campagnes n’en possèdent pas. Les rares cimetières présents restent cependant des bijoux d’architecture et d’urbanisme, car ils sont suffisamment atypiques pour être considérés comme des ouvrages d’art.

  • 💧 Inhumation aquatique : 1% / L’inhumation aquatique est réservée à deux types de personnes au Jashuria : les ascètes et les gens de la mer. Les ascètes étant considérés comme purs par essence suite à leurs pratiques intensives de la méditation et de l’ascèse, leurs corps n’ont pas à être purifiés à leur mort et leurs corps sont laissés dans à flotter dans les fleuves, généralement dans des jonques que l’on laisse dériver vers l’océan. Les ascètes étant relativement rares, les rites funéraires qui les entourent sont suivis par la population, de sorte à ce que tout le monde puisse ne pas être surpris de voir une jonque enveloppée de fleurs dériver vers Azur ou Agartha. Les gens de la mer ont aussi droit à une inhumation dans une jonque, par tradition, bien que leur inhumation soit moins fêtée.

  • 🦅 Exposition des restes : 1% / L’exposition des restes est réservée à des moines particulièrement saints dont on expose les reliques et les restes momifiés dans les temples bouddhistes. C’est une pratique millénaire, qui n’est encore présente que par pure tradition religieuse. Les gens du commun ne procèdent pas à de tels rites et le pouvoir central l’interdit. Cette pratique d’exposition des reliques saintes et momifiées des moines n’est conservée que par les religieux et attire un public conséquent chaque année. Le bouddhisme pratique le culte des reliques depuis des millénaires, notamment les très nombreuses reliques attribuées au Bouddha Shakayamuni. A défaut d’avoir des cimetières conséquents pour y inhumer les corps complets, le Jashuria contient de très nombreux reliquaires institués depuis des centaines d’années. Ces sites sacrés n’ont que très peu bougé au fil des siècles et constituent des symboles et des repères dans l’espace urbain.

  • 🌱 Humusation/Terramation : 6% / Le cycle des réincarnations et des renaissances est pris très au sérieux au Jashuria, mais la question du corps du défunt reste un sujet brûlant. Doit-on nécessairement brûler les corps pour les purifier ? Le processus de terramation est une pratique connue au Jashuria pour une raison très simple : les corps peuvent servir à alimenter la vie. Des sites sacrés sont connus pour accueillir les corps purifiés des morts, qui, une fois mis en bière, sont enterrés sous des arbres et commencent leur lente transformation en humus pour les arbres. Les bosquets sacrés du Jashuria forment aujourd'hui encore des espaces de recueillement inédits pour qui veut vouer un culte aux ancêtres. Si la pratique de la crémation et de la dispersion des cendres dans les bosquets sacrés est préférée, il arrive que certaines familles préfèrent mettre le corps directement en terre sous les arbres.

  • 🧊 Promession/Cryomation : 0% / La promession est impossible au Jashuria en raison des conditions climatiques tropicales du pays. Le seul cas de cryomation répertorié fut celui d'un milliardaire jashurien, mais une panne de courant dans son sanctuaire liée au branchement d'une glacière et d'un grille-pain a fait capoter sa cryomation.

  • Autre (précisez) :
Le Code Funéraire jashurien est suffisamment solide pour ne pas autoriser n'importe quoi en matière de rites funéraires. Les pratiques les plus barbares issues des millénaires passés ont été éradiquées durant la période faste de l'Empire Yahudharma et constituent aujourd'hui des sujets de recherches pour doctorants plutôt que des réalités vécues et des coutumes encore en vigueur.

❗Dans le cas d'une séparation de restes humains, vous pouvez dépasser les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs méthodes funéraires pour un même individu. Veuillez indiquer cette séparation des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.

Existent-ils des coutumes et pratiques visant à altérer les restes du défunt ou sa sépulture ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles méthodes ? À quels groupes sont-elles attachées ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : excarnation, embaumement, disposition du corps, dépôt d'objets, etc.) Au Jashuria, les restes des défunts ne sont pratiquement pas altérés avant la crémation. On procède simplement à la restauration partielle des corps trop dégradés avant la mise en bière. La thanatopraxie, si elle est autorisée et effectuée dans certains cas, n’est pas la norme. Les corps des défunts étant considérés comme impurs, il n’est pas dans les habitudes des Jashuriens de mettre autant de soin dans la préservation des corps que d’autres cultures. La seule exception est le cas des ascètes qui seront momifiés et transformés en reliques chez les Bouddhistes. Chez les Jashuriens, le don d’organes est totalement accepté ainsi que le don du corps à la science.

Existent-ils d'autres coutumes et pratiques spécifiques accompagnant ces cérémonies funéraires ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles méthodes ? À quels groupes sont-elles attachées ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : rituels, chants, danses, prières, etc.) Au Jashuria, la mort est considérée comme le passage de l’âme vers les sphères supérieures. L’âme doit être donc séparée du corps matériel afin qu’elle puisse rejoindre l’Au-Delà et être “pesée” pour ses actions. La coutume veut qu’à la mort d’une personne, une bougie soit allumée au-dessus de sa tête, afin de guider l’âme. Le corps, considéré comme impur et souillé par la mort, est alors lavé, désinfecté et mis en bière dans un linceul blanc. Dans les rites funéraires jashuriens, les corps trop abimés sont réparés pour présenter un état adéquat, mais sans aller dans l’idée de créer une image parfaite du défunt d’avant sa mort. Le corps mort étant impur, il n’est pas dans les traditions jashuriennes de mettre un effort particulier dans sa préservation. Les corps sont simplement enveloppés dans un linceul et veillés par les membres de la famille ou les autorités compétentes avant la crémation. La crémation est toujours précédée d'une procession du domicile de la victime jusqu'au lieu de crémation où son incinération est supervisée par un officier assermenté au rythme des chants funéraires destinés à accompagner l'élévation de l'âme. Au cours de la procession, des fleurs et de petites sucreries sont disposées autour du corps par les proches de la famille afin de rassurer l’âme du défunt. Les cendres sont par la suite récoltées puis mises en urne. Les cendres sont généralement dispersées dans les cours d'eau ou les bosquets sacrés après une période de 7 jours durant laquelle la famille procède à une période de deuil en veillant l'urne funéraire rapatriée à la maison. Durant cette période, la famille observe généralement un régime frugal fait de riz et de nourriture blanche afin de se purifier et de respecter le passage du défunt vers le cycle des réincarnations. Durant cette période, des rites sont effectués auprès des autels des dieux en signe de remerciement pour avoir accueilli l’âme dans les hautes sphères. Le nom de la personne décédée rejoint par la suite les archives ancestrales ou les archives de la mémoire publiques, d’immenses complexes où sont consignés la vie des Jashuriens.

Des méthodes, coutumes et pratiques funéraires sont-elles réservées à des cas précis ? Si oui, lesquelles ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: décès spécifiques, statuts sociaux particuliers, etc.)
Si les rites funéraires jashuriens sont privés, il arrive que les personnes publiques particulièrement appréciées soient célébrées publiquement lors des processions. Les cérémonies publiques ne sont pas des scènes de liesse, mais de recueillement, où les Jashuriens jettent des pétales de fleurs sur le passage du défunt, qui sera incinéré dans un lieu public par un officiel assermenté. La cérémonie de dispersion des cendres est effectuée dans les mêmes conditions, après une période de deuil de 7 jours.

Des méthodes funéraires ont-elles disparu ou commencé à disparaître entre 1900 et aujourd'hui, voire antérieurement à cette date ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiéniques, financières, etc.) La pratique funéraire aujourd’hui disparue des satis a commencé à se résorber à l’apogée de l’Empire Yahudharma. La mort volontaire des veufs et des veuves sur le bûcher funéraire a été durant longtemps une pratique funéraire appartenant à l’Hindouisme jashurien des premiers siècles. Cette tragédie sociologique avait un sens dans la vie conjugale des époux, ces derniers se jurant fidélité par-delà le trépas. Le sati, aussi bien masculin que féminin, était celui ou celle qui “était vrai à sa parole”, incarnant dans son sacrifice crématoire la fidélité à ses vœux de mariage. Bien que le suicide soit fortement réprouvé dans la société hindoue, la crémation des veuves et des veufs était considérée comme une exception à la règle, au titre que les voeux prononcés et la parole donnée étaient plus forts qu’une règle sociétale tacite. Les veufs devenant des satis étaient considérés comme des parangons de vertu et célébrés en tant que tels. Mais l’envers de cette pratique était qu’il existait de véritables pressions sociales pour faire du conjoint restant un sati et l’amener progressivement à focaliser son deuil vers cette pratique auto-sacrificielle. Véritable extrémité de l’amour dans une société réglée par le Dharma, la pratique du sati s’est progressivement résorbée à mesure que les Jashuriens prenaient le chemin de la modernité et mettaient à distance la religion et ses archaïsmes. Autrefois vue comme la conjonction d’une forme de mort héroïque et orientée vers le salut de l’âme, la pratique de la crémation des veufs et des veuves a totalement disparu lors de la période de l’administration fortunéenne. Bien que extrêmement tragique et violente, la pratique des satis a eu ses heures de gloire dans la société jashurienne du premier millénaire et s’explique par l'extrême prégnance des rituels hindous, que cette même société a mis du temps à remettre en question. Aujourd’hui encore, les cas de satis sont extrêmement rares et les phénomènes de pression sociale sont si bien connus que les Jashuriens font très attention à ce que cette pratique reste de l’ordre du folklore local.

🏛️ Infrastructures Funéraires :

➥ Types de dépôts funéraires selon la quantité d'individus déposés de 1900 à aujourd'hui (en %)

Un dépôt funéraire (sépulture/tombe) est un lieu où des restes humains ont été VOLONTAIREMENT déposés.
⚠️ Sépulture primaire/ Sépulture secondaire : les sépultures primaires demeurent non altérées ou non volontairement altérées par des voies anthropiques après leur dépôt initial tandis que les sépultures secondaires ont été altérées volontairement par des voies anthropiques, par des voies humaines, une seconde fois après leur dépôt initial.


  • ❌ Aucune/Abandon du défunt : 0% / Le Code Funéraire jashurien interdit l’abandon des corps dans la nature. Tous les corps trouvés finissent incinérés et dispersés dans un cours d’eau ou dans un bosquet sacré.
  • ♻️ Réemploi des restes (réef artificiel, décoration, terreau) : 25% / Les restes qui ne sont pas dispersés sont systématiquement réutilisés pour être utiles à la société jashurienne, notamment pour alimenter les bosquets sacrés. Le reste du temps, les restes sont dispersés dans l’eau des fleuves.
  • 🦅 Terrain d'exposition (tour du silence, inhumation céleste, sépulture aérienne) : 0% / Il n’existe plus de sépulture aérienne au Jashuria depuis des millénaires. Les raisons sont multiples, mais on peut citer principalement le fait qu’au niveau hygiénique, il s’agit d’une véritable catastrophe.
  • 🪦 Terrain d'inhumation terrestre aménagé (cimetière urbain ou rural) : 1% Les cimetières jashuriens sont rares, dans la mesure où l’inhumation terrestre n’est que très peu pratiquée. Les morts sont traditionnellement enterrés à la verticale, afin que l’âme, nichée dans le haut du corps, puisse s’élever, quand bien même le corps n’est pas incinéré. Les cimetières urbains du Jashuria sont petits et de plus en plus, ils sont placés dans les campagnes, dans des territoires plutôt éloignés. Les cimetières, bien que discrets, n’en restent pas moins particulièrement bien soignés et entretenus. Un soin particulier est porté à l’architecture funéraire et à l’aménagement paysager des cimetières.
  • 💧 Terrain d'inhumation aquatique aménagé (caveau ou cimetière sous-marin) : 0% / La pratique de l’inhumation aquatique n’est pas pratiquée au Jashuria. Elle demande tellement d’aménagements qu’elle est contre-productive et incohérente avec la culture de disparition des corps.
  • 🏞️ Terrain d'inhumation sauvage (cimetière sauvage, dans la nature) : 0% / L’inhumation sauvage reste insultante pour un Jashurien. Les corps, s’ils ne sont pas incinérés, doivent être placés en priorité dans des bosquets sacrés et servir à nourrir les arbres. En raison des normes sanitaires en vigueur, toute famille surprise à enterrer un corps dans un lieu non autorisé est passible d’une amende très lourde.
  • 🚮 Dépôt commun ou collectif grossier (fosse commune, charnier) : 0% / Il reste des charniers au Jashuria, les restes des atrocités menées par le Ruban Rouge et les Seigneurs de Guerre au cours du XXe siècle. Ces charniers sont perçus comme de véritables insultes à la mémoire des morts et la Troisième République du Jashuria met un point d’honneur à incinérer les corps avec les honneurs et le respect qui leur sont dus dès qu’une fosse est découverte. Jeter un corps jashurien dans une fosse commune est l’une des pires insultes que l’on puisse faire à la famille d’un Jashurien, bien avant le fait d’abandonner son corps à l’air libre car il est dit que l’enterrement sans rites ne permet pas à l’âme de s’élever.
  • 🏛️ Dépôt commun ou collectif primaire (tombeau familial, mausolée) : 1% Les tombeaux familiaux et les mausolées n’accueillent pas de corps à proprement parler, mais les noms des disparus, assortis de leurs effets personnels. Il s’agit principalement de lieux bien définis dans la ville, généralement des temples ou des lieux publics, qui répertorient l’ensemble des décès et des naissances au sein du Jashuria et tiennent les arbres généalogiques. Ces lieux de mémoire ont pour mission de consigner la vie des Jashuriens et leur généalogie au travers des âges. Ils conservent des archives et des éléments détaillés sur la vie des membres qui y sont répertoriés. Lorsqu’une personne meurt, son nom est apporté dans ces lieux de mémoire et inscrit dans la généalogie familiale. Il est d’usage d’y déposer une photo ou des objets ayant appartenu à la personne et tout ce qui pourrait rendre compte de sa vie. Ces immenses archives forment la prunelle des yeux des Jashuriens car elles entretiennent leur rapport à l’histoire et à la mémoire. Si les familles les plus riches disposent de leurs propres reliquaire de mémoire entretenus par des officiers assermentés, les gens du commun envoient généralement les effets de leurs proches et leur histoire dans les lieux de mémoire publics. Il en résulte que le peuple jashurien peut se targuer d’avoir la mémoire longue et un individu est capable de remonter son histoire sur plusieurs siècles. Si les Jashuriens accordent peu d’importance au corps, considéré comme impur, ils attachent une grande importance à l’entretien du souvenir et à la consignation de l’histoire. Il est dit qu’une âme réincarnée peut ainsi en apprendre plus sur ses vies passées … mais les scientifiques s’en servent surtout pour leur valeur scientifique inégalée.
  • ⛏️ Dépôt commun ou collectif secondaire (ossuaire, dépôt nomade) : 0% / Les ossuaires ont été utilisés par les civilisations pré-jashuriennes il y a de celà des millénaires, mais cette pratique n’a pas été conservée. L’incinération reste la technique par excellence avec la dispersion des cendres.
  • 👑 Sépulture individuelle ou commune/collective monumentale (tombe princière, tumulus, pyramide) : 0% Les tombes princières, les tumulus et les pyramides à degrés ne sont plus construites depuis des centaines d’années au Jashuria. Si cette pratique avait lieu dans les temps anciens, il était de notoriété commune qu’il s’agissait surtout de monuments aux morts, mais qui ne contenaient pas les restes de la dépouille - outre les éventuelles reliques religieuses, qui elles, étaient exposées dans les temples. Ces caveaux forment aujourd’hui des architectures grandioses au Jashuria, mais servent surtout de mémoriaux du souvenir. Elles ne contiennent pas de restes à proprement parler. Aujourd’hui, la pratique du monument aux morts perdure, mais celle d’enterrer les corps dans ces caveaux n’est plus pratiquées.
  • ⚱️ Zone close de dépôt des restes (colombarium, cavurne, urne) : 1% / Les urnes funéraires sont conservées dans les demeures familiales jusqu’à ce qu’elles soient vidées dans les fleuves ou dispersées aux quatre vents. Si les colombariums ont pu exister dans les temps anciens, il ne s’agit pas d’une pratique courante chez les Jashuriens, qui préfèrent faire totalement disparaître les corps plutôt que de les entreposer. Quelques colombariums existent encore au Jashuria, généralement dans les mêmes enceintes que les cimetières publics. Ils présentent les mêmes qualités architecturales et paysagères que les cimetières.
  • 🥀 Zone particulière de dépôt des restes à l'air libre (jardin du souvenir) : 25% / Les bosquets sacrés du Jashuria sont des zones boisées situées dans des endroits stratégiques des villes. On y disperse les cendres des individus et on y entretient des espèces végétales parfois plusieurs fois centenaires. Les jardins du souvenir sont des lieux prisés au Jashuria parce qu’ils sont de véritables respiration dans les villes. Leur protection est assurée directement par l’Etat et les autorités locales, qui ont sanctuarisé des territoires entiers pour laisser aux Jashuriens la possibilité de communier avec la nature.
  • 🌊 Dispersion des restes (mer, vent) : 47% / La dispersion des restes est la pratique la plus courante chez les Jashuriens. Réalisée après l’incinération, la dispersion des cendres se fait essentiellement dans les cours d’eau, là où les restes pourront être purifiés par le caractère sacré de l’eau.
  • Autre (précisez) :

Il est préférable que vous remplaciez les exemples ici donnés entre parenthèses par des exemples ayant cours dans votre pays.
❗Dans le cas d'une séparation de restes humains, vous pouvez dépasser les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs types de dépôts funéraires pour un même individu. Veuillez indiquer cette séparation des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.


Sur quel(s) financement(s) se reposent ces différents types de dépôts/infrastructures funéraires ? (Ex : État, collectivités locales, organisations religieuses, privées, etc.) Les infrastructures funéraires jashuriennes sont pilotées par l’Etat et les collectivités territoriales. Si les rites peuvent être religieux, les archives de la mémoire dans lesquelles sont consignées le souvenir des Jashuriens disparus sont contrôlées par l’Etat. Il en résulte que si les rites peuvent être religieux ou non, en définitive, les infrastructures funéraires sont gérées par la puissance publique. Etant donné que les Jashuriens n’usent que peu de l’inhumation terrestre, l’investissement monétaire se situe surtout dans la création de monuments pour les grandes funérailles, l’entretien des jardins du souvenir, et l’entretien des archives de la mémoire.
Des types de dépôts sont-ils réservés à des cas précis ? Si oui, lesquels ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: décès spécifiques, statuts sociaux particuliers, etc.) Il n’existe plus de dépôt spécialisés mis à part le cas des ascètes hindous et bouddhistes, dont les corps sont transformés en relique. Les funérailles publiques pour les personnalités de grande importance ne donnent pas lieu à un enterrement dans un lieu particulier. Tout le monde voit son nom terminer dans les archives de la mémoire.
Des types de dépôts ont-ils disparu ou commencé à disparaître des habitudes funéraires entre 1900 et aujourd'hui, voire antérieurement à cette date ? Si oui, lesquels ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiéniques, financières, etc.) Fort heureusement pour les Jashuriens et leurs familles, les charniers du Ruban Rouge ont totalement disparu. Il ne reste aujourd’hui que des corps enterrés dans des fosses communes dans les forêts jashuriennes. Des récompenses sont offertes à ceux qui trouveront un charnier et permettront d’offrir le repos aux morts, dont les esprits sont réputés hanter les forêts jashuriennes.

⚖️ Législation Funéraire :

Existe-t-il au moins un code funéraire ? OUI. Le Code a été inventé durant l’époque de l’Empire Yahudharma à la suite de la compilation des pratiques usuelles. Il a par la suite été conservé sous l’administration fortunéenne et a longuement évolué au fil des siècles jusqu’à être entièrement relu, purgé et réécrit à l’occasion de la promulgation de la Constitution du Nouveau Millénaire.
Si oui, à quelle échelle s’applique ce ou ces code(s) ? (Nationale, fédérale, communale, autres.) Le Code Funéraire est un texte de loi dont la portée est nationale. Il est appliqué de la même manière partout sur le territoire, sans exception.
Que contient ou contiennent ce(s) code(s) ? (Gestion des cimetières, règlements sur la crémation, etc.) Le Code Funéraire contient les réglementations nécessaires à la gestion des crémations, des inhumations, mais aussi légifère sur la tenue des cimetières ainsi que sur le fonctionnement des archives de la mémoire. Il légifère aussi sur les procédures à entamer en cas de découverte d’un corps non enterré. Il définit aussi les peines pour ceux qui n’auraient pas respecté le Code en question.
Existe-t-il d’autres législations spécifiques ? (Traitements post-mortem, transport des corps, etc.) Les règles professionnelles de l’Ordre Funéraire s’appliquent à toute personne qui désire faire profession dans les pompes funèbres. L’Ordre définit avec les organismes étatiques les règles professionnelles et les bonnes pratiques dans le traitement des corps, leur transport, leur prise en charge et leur inhumation.
L'activité d'opérateur funéraire est-elle encadrée (même dans un cadre privé) et si oui, dans quelles conditions ? (Si nécessaire, conditions d'obtention d'une autorisation de pratiquer.) L’activité d’opérateur funéraire est encadrée par des règles professionnelles assorties d’un Ordre Funéraire qui définit les bonnes pratiques ainsi que les codes de déontologie de ses adhérents. Sans la carte de membre de l’Ordre Funéraire, il n’est pas possible d’exercer dans les pompes funèbres au Jashuria. Pour y entrer, il convient de présenter les diplômes nécessaires ainsi que de prêter serment. Une contribution monétaire est demandée pour gérer les activités de l’Ordre.

💀 Statistiques globales et décès particuliers :

Décès à l'étranger (en %) : 0.2% des décès de Jashuriens surviennent à l’étranger
Règles pour rapatrier un corps : OUI / Les corps des Jashuriens morts sur un sol étranger doivent être rapatriés tels quel au pays pour pouvoir y être incinéré selon les rites familiaux en place. Des mesures doivent être prises pour faire en sorte que le corps ne soit pas trop dégradé. Dans le cas où la conservation du corps ne pourrait être assurée, la crémation peut être réalisée en territoire étranger, mais les cendres doivent obligatoirement revenir à la famille du défunt ainsi que ses effets personnels.
Décès inexpliqués (en %) : (Selon la capacité de la science dans votre pays.) Insignifiant / Les Jashuriens ont une connaissance poussée de la médecine. Mis à part quelques rares cas, les décès sont tous explicables.
Procédures spéciales pour les cas de disparitions ou décès inexpliqués : OUI / Si un décès est inexpliqué, le corps est placé dans une cellule d’observation jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les causes de sa mort. Un consensus doit se dégager entre au moins trois médecins et le corps devra avoir passé une batterie de tests, notamment épidémiologiques, afin d’être assuré qu’il ne présente pas un risque pour la santé publique.

➥ Établissez une liste des dix principales causes de décès des dix dernières années dans votre pays :

Afin de vous guider, voici les 10 principales causes de mortalité dans le monde selon l'OMS.

  • 1ère : Cardiopathies ischémiques
  • 2ème : Alzheimer et autres démences
  • 3ème : AVC
  • 4ème : Cancer de la trachée, cancer bronchique et cancer du poumon
  • 5ème : Bronchopneumopathie chronique obstructive
  • 6ème : Infections des voies respiratoires basses
  • 7ème : Cancer du côlon et du rectum
  • 8ème : Maladies rénales
  • 9ème : Cardiopathie hypertensive
  • 10ème : Diabète sucré

➥ Taux bruts de mortalité (en ‰ - pour mille) pour les années suivantes :

  • 2010 : 5 ‰
  • 2000 : 6.5 ‰
  • 1990 : 7 ‰
  • 1980 : 6 ‰
  • 1970 : 10 ‰
  • 1960 : 12 ‰
  • 1950 : 20 ‰
La mortalité de la population jashurienne était élevée dans les années 50, mais le décollage économique du pays, allié à un système de santé de plus en plus performant a permis la diminution progressive du taux de mortalité, qui est aujourd’hui à un tiers de ce qu’il était auparavant. L’explosion démographique de ces dernières années et plus particulièrement depuis l’entrée du pays dans le XXIe siècle fait que l’accroissement naturel est particulièrement élevé au Jashuria.

🪦 Monuments Funéraires Remarquables :

Accompagner les présentations de monuments funéraires d'une photographie ou illustration pourrait être la bienvenue.

Cimetière(s) célèbre(s) : Le cimetière le plus célèbre du Jashuria se trouve dans la Région des Lacs. Il s’agit du cimetière du Kojuno, situé sur le mont Komachikri. Il s’agit d’un des rares cimetières à inhumation terrestre jashurien ayant survécu au passage du temps. Les tombes, disposées le long de la montagne, forment un lieu quasi-onirique au milieu des cèdres centenaires. Avec ses nombreux autels qui parsèment le paysage, le site est à la fois un bosquet sacré et un lieu d’inhumation particulièrement prisé. Il est dit que l’on peut entendre les dieux et les esprits murmurer entre les branches des cèdres. Les lumières nocturnes y sont du plus bel effet et constituent un spectacle des plus étranges. Le site est considéré comme sacré par les Bouddhistes et les Hindous, ainsi que les Shintoïstes.
Monument(s) commémoratif(s) célèbre(s) : (Ex : statues, plaques commémoratives, etc.) Le Jashuria est parsemé de nombreuses pagodes de bois et de pierre qui servent à commémorer des évènements symboliques ou réels qui tissent l’histoire du pays. Ces pagodes sont des monuments historiques particulièrement bien entretenus qui attirent souvent des touristes et des célébrations variées.
Architecture funéraire remarquable : (Ex : mausolées, tombeaux célèbres, etc.) Les immenses archives de la mémoire du Jashuria constituent des architectures funéraires remarquables les plus identifiables dans le paysage jashurien. Véritables complexes de la taille d’un quartier pour les plus vastes, les archives de la mémoire accueillent les souvenirs des Jashuriens depuis des générations. Y sont consignés les noms et les généalogies, ainsi que les histoires des citoyens morts au cours des siècles passés. Ces palais de la mémoire sont des architectures sacrées qui ont grandement profité de la numérisation des données pour cesser de s’étendre. Des officiers assermentés compilent nuit et jour les immenses banques de données et trient, épurent et consolident les archives avec un soin peu commun.

Cette architecture funéraire remarquable peut aussi bien être une construction récente ou ancienne, un ensemble commun/collectif ou une sépulture individuelle.

🚻 Perspectives Anthropologiques :

Quel(s) rôle(s) culturel(s) les funérailles jouent-elles dans les diverses traditions funéraires et pour les groupes qui les pratiquent ? (Ex : impact sur la société, importance rituelle, relation avec le divin/ avec la nature, conservation de la mémoire, etc.) Qu’ils soient athées ou croyants, les traditions funéraires sont particulièrement importantes aux yeux des Jashuriens car elles les ancrent dans la société. Elles sont considérées comme faisant partie de la vie de l’individu et de son passage vers le cycle des réincarnations. Offrir à son prochain une “belle mort” est un honneur pour un Jashurien et une attention de tous les instants, si bien que les aînés sont bien traités jusqu’à leur disparition. L’importance des traditions funéraires fait que les Jashuriens sont habitués à la mort et composent avec durant toute leur existence. Il n’y a pas de tabou autour de celle-ci et elle permet aux citoyens d’entretenir le souvenir des disparus au travers d’un réseau bien institué d’archives de la mémoire, qui maille tout le territoire.
Quelle place tient actuellement la mort dans la représentation artistique ?
Au Jashuria, la mort fait partie des représentations artistiques depuis des siècles. Sur la terre du Bouddhisme et de l’Hindouisme, les réflexions sur la mort, la réincarnation et le passage du temps ont été des sujets philosophiques centraux. Ces derniers ont inspiré, avec le passage des saisons, des légions d’artistes, d’écrivains et de poètes. La littérature jashurienne et ses traditions philosophiques sont particulièrement friandes de ces thèmes, tant et si bien que l’on peut considérer qu’il s’agit d’une partie à part entière de la culture jashurienne.


Un bref historique de cette place de la mort dans la représentation artistique peut aider à faire comprendre la situation actuelle.

🔮 Futur des Funérailles :

Les rites et pratiques funéraires de votre pays connaissent-elles des évolutions récentes ? Si oui, lesquelles ? Sont-elles issues d'influences spécifiques ou globales ? (Ex : mondialisation, influence culturelle particulière, etc.) Les rites funéraires jashuriens n’ont connu que très peu d’évolution depuis ce dernier siècle et conservent une remarquable stabilité. Les Jashuriens se contentent de perfectionner les processus de crémation et d’archivage de la vie du défunt.
Quelle place l'innovation technologique joue-t-elle actuellement sur la culture funéraire ?L’innovation technologique se réalise surtout au niveau architectural dans le design des cimetières et des colombariums. Elle se réalise aussi dans les banques de données numériques des archives de mémoire des Jashuriens. La numérisation de centaines de générations de Jashuriens prend du temps et de l’énergie, mais constitue un ouvrage de première importance aux yeux de l’Etat. C’est dans le domaine de la sauvegarde de la mémoire du peuple jashurien que les choses ont le plus évolué. La technologie de la crémation, quant à elle, a été perfectionné pour éviter les bûchers traditionnels.
Existent-ils des discussions éthiques en cours concernant le statut du défunt au sein de la société ? (Ex : questions liées à la conservation des restes, disposition des organes, clonage post-mortem, etc.) Au Jashuria, c’est l’âme du défunt et la conservation de sa mémoire que l’on vise en priorité. Le sujet du corps est un troisième domaine qui est traité par l’incinération pure et simple. Il n’y a pas de discussions éthiques à ce sujet.
Plus généralement, existent-ils des discussions visant à reconsidérer l’approche de la société sur la mort ? (Ex : euthanasie, etc.) L’euthanasie est totalement acceptée au Jashuria. Il n’y a pas de discussions visant à reconsidérer l’approche de la mort dans le pays.
Enfin, existent-ils des tendances funéraires émergentes et quelles sont-elles ? (Ex : nouveaux rites funéraires, pratiques alternatives, etc.) La transformation des restes des défunts en diamants de crémation est de plus en plus populaire au Jashuria dans la tranche la plus riche de la population. Cela reste un luxe de riche, mais c'est probablement la manière la plus lucrative de transformer son défunt. Mais cela reste particulièrement minoritaire comme pratique.

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Beep : La messagerie instantanée

Ce n’est pas un secret, les applications de messagerie instantanée ont connu une croissance explosive au cours des dernières années. Offrant aux utilisateurs de Smartphones la possibilité de communiquer instantanément avec leurs amis et leur famille, que ce soit par texte, voix ou vidéo, ces applications sont devenues quotidiennes. Il n’est pas un seul citoyen du monde qui ne connait pas ces nouvelles applications et leur impact sur la vie quotidienne. Parmi ces applications qui prolifèrent sur la place publique, Beep a émergé comme l'un des leaders du secteur, se distinguant par sa solide protection de la vie privée, sa polyvalence et ses fonctionnalités innovantes. C’est en tout cas ce qui est largement vendu par ses concepteurs, une firme jashurienne spécialisée dans les hautes technologies : la firme JaFuCom (pour Jashurian Future Communication).

L’application Beep a été créée au sein des laboratoires de la JaFuCom en 2005. La principale caractéristique qui la distingue des autres applications du même type réside dans l’engagement déterminant de la JaFuCom en matière de sécurité des données et de protection des usagers. La messagerie Beep repose sur un protocole de chiffrement de bout en bout, qui garantit que seuls l'expéditeur et le destinataire peuvent accéder au contenu des messages. En outre, Beep propose des conversations secrètes qui utilisent un cryptage de bout en bout renforcé, permettant aux utilisateurs de définir une durée de vie pour les messages et d'activer l'auto-destruction des messages. Une aubaine dans un milieu où la conservation des données et leur destruction devient un enjeu de plus en plus prépondérant. Elle n’était dans les premiers temps disponibles que sur des plateformes locales, mais devant le succès de l’application en interne, elle fut largement adaptée pour les différents systèmes d’exploitation.

Beep permet également de créer des groupes de discussion, où jusqu'à 200 000 membres peuvent échanger des messages, des fichiers et même des appels vocaux, bien que selon les récents éléments statistiques venus de la JaFuCom, la très large majorité des groupes ne dépasse que rarement les 40 personnes en simultané. Cette fonctionnalité a été largement utilisée pour créer des communautés en ligne, des forums de discussion, ou pour coordonner des groupes d'amis et de collègues.

Les canaux sont une autre fonctionnalité distinctive de Beep. Ils permettent aux utilisateurs de diffuser des messages à un public illimité. Ces canaux peuvent être publics ou privés, offrant une grande flexibilité pour les entreprises, les médias, ou toute personne souhaitant diffuser des informations à grande échelle. Les entreprises jashuriennes n’ont pas hésité, ces dernières années, à largement utiliser ces canaux de diffusion pour développer la publicité en ligne et offrir du contenu spécialisé pour les abonnés, créant des communautés d’intérêts. Avec le développement des ChatBots, l’application s’est aussi dotée de « bots » spécialisés qui effectuent diverses tâches, comme par exemple fournir des informations et des bulletins météo par abonnement sur des flux RSS spécialisés.

Beep offre également des fonctionnalités avancées pour les développeurs et les utilisateurs avancés, tels que des API ouvertes et des outils de développement qui permettent de créer des extensions et des applications tierces. Si pour l’instant ce marché est resté très sectorisé au sein du Jashuria, le développement à l’international de l’application a réussi à rassembler autour de l’application une communauté de développeurs intéressés par la flexibilité de cette messagerie inédite.

Les Jashuriens utilisent quotidiennement Beep pour les facilités que l'application offre. Parfaitement adaptée à la vie jashurienne, l'application est aujourd'hui si commune dans le quotidien qu'elle est entrée dans le langage de tous les jours. Le verbe "beeper" est devenu commun au Jashuria pour signifier que l'on passe sur messagerie.

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La monnaie du Jashuria

La péninsule du Nazum est l’une des premières régions du monde où l’on a utilisé de façon précoce la monnaie fiduciaire à grande échelle pour effectuer les échanges. Si l’Empire Xin peut se targuer de cette invention sans que le consensus scientifique ne remette trop en cause cette affirmation, la monnaie remplace le troc et fait la part belle à la confiance dans les échanges commerciaux. Les premières monnaies de bronze se diffusent dans la péninsule durant l’Antiquité et ce n’est que bien plus tard que la monnaie de papier se démocratise dans les échanges courants. Billets monétaires et papiers monnaie n’ont aucune valeur intrinsèque en soi, mais leur valeur repose sur la confiance entre les acteurs économiques.

Si la péninsule sud-est du Nazum se distingue par la multiplicité des monnaies utilisées, des rouleaux de soie aux monnaies de bronze en passant par les lingots d’or et d’argent, c’est bel et bien le billet de papier qui s’est imposé sur la scène nationale jashurienne.

Si la Péninsule du Nazum a laissé la part belle au troc pendant des siècles, l’évolution des échanges marchands a conduit à la création d’une monnaie dont la valeur n’est pas intrinsèque, mais repose sur le degré de confiance entre les différents participants.

Les Jashuriens importèrent le concept de la sapèque des Nazuméens du Médian. Cette petite pièce de bronze ou de cuivre était trouée en son centre, afin de les lier par des cordons. Bien que la sapèque fut une « petite monnaie », des ligatures de ces petites pièces commencèrent à circuler dans la Péninsule il y a plusieurs millénaires. Plusieurs formes (couteaux, bèches, circulaires) se diffusèrent dans le Nazum, sans pour autant prendre l’ascendant. En revanche, ces pièces, contrairement aux pièces eurysiennes, n’étaient pas constituées de métaux particulièrement précieux et étaient non pas frappées, mais coulées dans des moules.

Au Jashuria et dans la région, la production des pièces était autrefois un processus qui n’était pas centralisé, ce qui fit que de nombreuses régions disposèrent de leurs propres monnaies en circulation pendant des siècles. Les premiers empires qui évoluèrent dans la région se contentèrent le plus souvent d’accompagner cet état de fait en surimposant une monnaie dite « impériale » capable de s’appliquer dans toutes les régions conquises, sans supplanter les monnaies locales. Ce n’est qu’aux débuts du Moyen-Âge que la production des pièces commença à se centraliser afin de rester dans le domaine des castes dominantes et surtout de l’Etat.

La monnaie de papier commença à se diffuser au Nazum méridional vers le IXe siècle avant notre ère. S’il s’agissait au début de simples lettres de change ou de crédit marquées du sceau des marchands, elle n’était pas, à ses débuts, une monnaie. Le billet, dans sa forme contemporaine, n’est véritablement imprimé qu’à partir du Xe siècle et fait l’objet d’un monopole d’Etat, à l’époque où celui-ci disposait de la puissance et du prestige nécessaire pour imposer un tel dispositif.

Les billets frappés par les royaumes précurseurs de la République du Jashuria sont à l’origine des langues de papier assez épaisses, imprimées et frappées d’un sceau officiel. Ces billets ont été à la base de l’évolution du système monétaire jashurien vers des devises basées sur la confiance plutôt que sur des matériaux précieux. Ces billets pouvaient être des lettres de change, ou encore des lettres décrivant la jouissance d’un domaine ou d’un bien particulier, enregistré auprès des administrations centrales. S’ils servaient à payer aussi bien les ouvriers des grands chantiers officiels qu’à marquer la propriété d’un bien ou d’un territoire, ces billets ont eu cours jusqu’à l’arrivée des Fortunéens dans la région et l’harmonisation progressive des administrations de l’Empire Yahudharma. Dès lors que l’administration centrale possédait les droits de propriété et enregistrait l’intégralité des biens au nom des personnes, le billet symbolisant la propriété de terres n’eut plus qu’un rôle symbolique, tandis que se généralisait le billet à valeur monétaire.

La monnaie jashurienne actuelle est liée à l’évolution des contacts avec les Eurysiens et plus particulièrement les Fortunéens. Les rapprochements diplomatiques et commerciaux entre les deux entités politiques et les deux sociétés ont largement contribué à faire basculer le modèle monétaire jashurien vers un système fortement lié à celui des marchands fortunéens, réputé plus stable pour les affaires. Aujourd’hui, la monnaie jashurienne est la Maht. Composée à la fois de pièces et de billets de banque, la Maht est reconnue comme une monnaie d’échange sur plusieurs territoires du Nazum et utilisée dans les échanges internationaux. Le Jashuria possède plusieurs ateliers monétaires sur son territoire et contrôle en propre la production des pièces et des billets de banque.

La Math est constituée d’une série de pièces en acier inoxydable, et de billets de banques de plusieurs couleurs. Elle est notée ரூ et peut être utilisée chez n’importe quel commerçant sur le territoire jashurien. La monnaie jashurienne comprend :

  • Des pièces de 1 Mathaï (1/100e de Math)
  • Des pièces de 5 Mathaïs (5/100e de Math)
  • Des pièces de 10 Mathaïs (10/100e de Math)
  • Des pièces de 20 Mathaïs (20/100e de Math)
  • Des pièces de 25 Mathaïs (25/100e de Math)
  • Des pièces de 50 Mathaïs (50/100e de Math)
  • Des pièces de 1 Math
  • Des pièces de 2 Maths
  • Des pièces de 5 Maths
  • Des billets de 10 Maths (couleur brune)
  • Des billets de 20 Maths (couleur jaune)
  • Des billets de 50 Maths (couleur cyan)
  • Des billets de 100 Maths (couleur lavande)
  • Des billets de 200 Maths (couleur jaune et orange)
  • Des billets de 500 Maths (couleur grise)

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La peine de mort en Troisième République du Jashuria

1 – Le statut de la peine de mort
La peine de mort est abolie depuis 1961 en Troisième République du Jashuria. Le pays l’a acté depuis les années 60, après avoir jugé les derniers criminels de guerre de l’époque sombre du pays. Malgré l’abolition de la peine de mort, la justice jashurienne se montre dure et exemplaire dans ses sanctions et certaines prisons feraient passer la peine de mort pour une synécure.

2 – Position de la société sur la peine de mort
La société jashurienne n’est pas favorable à la peine de mort en général. Les derniers sondages montrent que seulement 20%, ce qui est étonnamment bas comparativement à d’autres pays. Les Jashuriens ont intériorisé le fait que les criminels et les délinquants doivent être punis et recadrés, mais que la mise à mort n’est pas la bonne solution pour résoudre les cas les plus graves. Il en résulte que les Jashuriens et plus particulièrement la justice, met un point d’honneur à créer les conditions en amont pour consolider et maintenir la paix sociale. La prévention des crimes est le meilleur moyen pour éviter que le sujet de la peine de mort ne revienne sur la table un jour ou l’autre.

3 – Histoire de la peine de mort
La peine de mort était pratiquée dans la zone d’influence jashurienne depuis des milliers d’années. L’Empire Yahurdharma s’y est allègrement adonné pendant des siècles et cette pratique a été conservée, dans une moindre mesure, du temps de l’administration fortunéenne. A la décolonisation, la peine de mort a été conservée, notamment parce que le pays ne disposait pas des institutions pénitentiaires nécessaires pour accueillir les grands criminels. La peine de mort permettait alors d’éviter la surpopulation carcérale, dans une moindre mesure. Lors de la fragmentation du pays, la peine de mort a été largement pratiquée pour évincer les différents adversaires politiques. L’absence de procès véritable et la présence de charniers transforma la peine de mort, jusqu’alors encadrée par des lois, en véritable abattage. La réunification du pays permet de juger les criminels de guerre et de mettre fin à l’application systématique de la peine de mort dans les “procès spectacles”. Le dernier criminel de guerre jashurien est jugé en 1955 après de longs débats et exécuté par décapitation. Mais concrètement, la peine de mort n’a plus été appliquée pour les crimes communs depuis la décennie qui a suivi la réunification. Ceci s’explique par l’effet de sidération provoquée par les massacres continus effectués dans le pays pendant les années noires. Le choc produit par ces années noires fait que cela a coupé toute volonté aux Jashuriens de massacrer leur prochain …

4 – La peine de mort automatique
La peine de mort est abolie depuis 1961 dans le droit jashurien. Cette disposition a été confirmée suite à la publication de la Constitution du Nouveau Millénaire qui a proclamé l’édification de la Troisième République du Jashuria. Aucun politique jashurien ne prône aujourd’hui activement son retour.

5 – Méthode d’exécution de la peine
La peine de mort est traditionnellement exécutée par décapitation au sabre au Jashuria dans le cadre des exécutions de notables, de soldats ou d’aristocrates. Elle était exécutée par un bourreau assermenté portant le sabre. Pour les gens du commun, l’exécution était réalisée par pendaison ou par fusillade dans le cadre d'exécutions communes. Les corps étaient ensuite enterrés selon les rites coutumiers. Au Jashuria, les corps, même ceux des criminels, sont traités avec respect. Il est considéré que c’est l’âme qui est fautive, mais le corps, souillé, doit être purifié selon les rites en vigueur et brûlé comme le veulent les traditions.

6 – Les conditions de détention avant exécution
Les peines capitales étaient exécutées dans un temps record, généralement le lendemain de la prononciation de la sentence. Les prisons jashuriennes du début du XXe siècle n’étant pas spécialement sécurisées, il existait un véritable risque d’évasion, ce qui faisait que l’on mettait rapidement à l'œuvre l’exécution du condamné pour éviter qu’il ne puisse s’échapper. Le condamné avait dans la plupart des cas le droit de voir ses proches une dernière fois. La justice jashurienne de l’époque n’avait que peu de temps à perdre avec les condamnés à mort et expédiait rapidement l’affaire.

7 – Les crimes capitaux, les crimes passibles de peine de mort : théorie et pratique
Aucun crime n’est passible de peine de mort au Jashuria. Ceci étant dit, les prisons jashuriennes de haute sécurité ne sont pas réputées pour être des endroits particulièrement accueillants avec les grands criminels.

8 – Conditions éventuelles concernant les personnes mineures, les femmes enceintes, les personnes âgées et autres particularités
Sans objet. Le Jashuria n’ayant plus de peine de mort, le sujet des spécificités des condamnés n’entre pas en ligne de compte.

9 – Statistiques de la peine de mort
Le nombre de personnes subissant la peine de mort au Jashuria au XXIe siècle est à zéro. L'absence d'archives solides dans les périodes précédentes rend tout travail statistique particulièrement compliqué pour les années noires, mais les choses sont relativement bien documentées pour l'Empire Yahudharma. Au sein des ères précédentes, la méthode principale d'exécution restait la décapitation.
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🛣️ Infrastructures routières :

Nombre total de kilomètres de routes goudronnées : 1 500 000km

Part des types de voirie et financement
Voiries urbaines : 50%
Voiries rurales : 50%
Voies routières secondaires : 500 000km
Voies principales : 400 000km
Voies “rapides” : 20000km
Autoroute : 20000 km
Autres : 560 000km

Au Jashuria, les routes sont entretenues par le pouvoir central et les Etats fédérés. Chaque échelon possède ses propres attributions. Les autoroutes et les voies rapides sont gérées en priorité par le pouvoir central, tandis que les voies principales sont gérées par les Etats fédérés du Jashuria. Les infrastructures étant des biens publics, les institutions en place font en sorte de maintenir au mieux les infrastructures routières. Il n’est pas envisagé de transformer les infrastructures routières en concessions public-privé, quand bien même les entreprises privées peuvent se voir confier ponctuellement l’entretien de ces routes.

Ouvrage d’art le plus remarquable :
L’ouvrage d’art le plus remarquable du Jashuria reste avant tout le Grand Canal. Véritable merveille d’infrastructure fluviale et d’architecture ancienne, le Grand Canal est le trésor national du pays. Cette infrastructure fluviale traverse l’intégralité du pays et permet aux navires de rejoindre la côte sud et la côte nord du pays.

⚖️ Législation :
Existe-t-il un code de la route ?
Il existe un Code de la Route au Jashuria. Celui-ci date des années 20 et a été progressivement amélioré et modifié depuis sa création et à mesure que les nouveaux modes de transports évoluaient.

Existe-t-il d’autres législations spécifiques aux mobilités ? (code de la rue, code vélo…) Les mobilités douces sont inscrites dans le Code de la Route depuis plusieurs décennies. Le Code de la Rue, bien que récent dans l’histoire du Jashuria, est lui-aussi inscrit dans le Code de la Route dans une rubrique spéciale, qui note notamment les réglementations applicables dans les zones piétonnes. L’ensemble est censé former un tout cohérent, qui est évalué lors du permis de conduire, en partie théorique.

Existe-t-il un permis de conduire ? Le permis de conduire existe depuis les années 20. Il a été maintenu depuis lors, avec une forme ayant progressivement évolué. Les récentes réformes du permis de conduire ont permis d’introduire dans le permis de conduire la règle du contrôle tous les 10 ans, décision qui n’a pas fait que des heureux dans la population, mais qui est très appréciée des écoles automobiles.

Si oui a t-il un système de points ?Le permis est constitué d’un système de 10 points, qui sont enlevés au fur et à mesure des infractions. Le nombre de points enlevés dépend de la gravité de l’infraction. Un citoyen récupère ses points au fur et à mesure du temps.

Quel est l’âge limite pour obtenir le permis de conduire ? Le permis de conduire peut-être obtenu à l’âge de la majorité au Jashuria, c’est-à-dire 18 ans.

Existe-t-il un âge maximal de conduite ? Ou le permis a-t-il une durée limitée ? Afin de s’assurer que les citoyens détenteurs du permis de conduire soient toujours capables de conduire, le permis doit être repassé tous les 10 ans. A partir de 60 ans, le permis doit être repassé tous les 5 ans.

A partir de quel âge l’apprentissage de la conduite est possible ? L’apprentissage de la conduite est possible à partir de 16 ans, sous un cadre législatif strict, et un accompagnement à la conduite par les autorités parentales.

Les infractions routières graves relèvent-elles d’une juridiction spéciale ou de droit commun ? Les infractions routières graves, notamment celles qui ont occasionné la mort de personnes, sont généralement jugées par le tribunal correctionnel.

Limitations de vitesse :
Voiries urbaines : 50km/h
Voiries rurales : 50km/h
Voies routières secondaires : 90km/h
Voies principales : 90km/h
Voies “rapides” : 110km/h
Autoroute : 130km/h
Autres : 90km/h

Les limites de vitesse peuvent être exprimées dans l’unité de votre choix, en cas d’utilisation du système impérial, d’un système de votre invention ou de tout autre système aérien, maritime) merci de tout de même préciser la vitesse en km/h.


Sens de conduite :Le sens de conduite est traditionnellement à gauche. Il n’a jamais été modifié depuis. Ce sens de circulation est assez déstabilisant pour les Eurysiens.

Plaque d'immatriculations : Les plaques d’immatriculation du Jashuria sont notées J. Le numéro d'immatriculation est dépendant de son propriétaire. Lorsque le véhicule change de propriétaire, la plaque est remplacée par la plaque du nouveau propriétaire. Il est possible pour un propriétaire d’acquérir un nouveau numéro en complément de celui déjà obtenu. Les plaques sont affectées à la province de résidence, donc si un Jashurien part s’installer dans une autre province, il reçoit la plaque portant les “armoiries” de la nouvelle province à installer sur son véhicule. Les plaques minéralogiques possèdent une dimension standardisée à 52 x 11 cm et un numéro d’identification composé du symbole de la province, la lettre du pays, et d’une séquence de deux lettres, trois chiffres et deux lettres, et l'identifiant de la province. Ainsi une plaque notée J // XA-787-AB // 12 est une plaque minéralogique associée à un habitant d’Agartha.

🚗 Mobilité :
Part de chaque mode de transport :

Urbain :
🚘 Voiture : 10%
🛵 2 roues motorisés : 20%
🚇 Métro / tramway : 25%
🚲 Vélo : 15%
🚌 Bus : 15%
🚶 Marche : 15%

Le transport urbain au Jashuria est suffisamment développé pour permettre aux citoyens de la république de se déplacer sans avoir à utiliser leurs voitures. Les villes étant denses et peuplées, les Jashuriens pressés préfèrent utiliser les deux roues (motos, mobylettes, …) plutôt que la voiture. Le réseau de tramway, de métro et de bus est suffisamment développé au sein des grandes villes du pays pour gérer les mouvements pendulaires entre le domicile et le travail sans que le réseau ne soit surchargé. Il n’en reste pas moins que dans certaines agglomérations, notamment dans les villes moyennes, la marche reste privilégiée, ainsi que le vélo. Le suivi des mobilités est assuré au quotidien pour permettre d’adapter les plans de développement sur les années à venir, de sorte que l’urbanisation ne puisse se faire de manière chaotique sans avoir les infrastructures qui suivent derrière. Si certaines zones sont encore difficilement accessibles, notamment dans les endroits les plus reculés du pays, il n’en reste pas moins que la voiture est essentiellement l’outil de mobilité interurbaine et non urbaine.


Interurbain :
🚘 Voiture : 33%
🏍️ 2 roues motorisés : 15%
🚆Train : 30%
🚌Bus : 15%
✈️Avion : 5%
⛴️Bateau : 2%

La voiture est beaucoup plus utilisée dans les transports interurbains étant donné que les autoroutes sont bien entretenues. L’avion reste cependant privilégié par de nombreux Jashuriens, au même titre que le train dans la mesure où ils permettent de rejoindre plus facilement les grandes mégalopoles du pays.

🔢 Economie :
Nombre de voitures total :
30 millions

Nombre de voitures par habitant : 400 véhicules pour 1000 habitants. La faiblesse de ce chiffre s’explique par le fait que les transports publics sont particulièrement bien pourvus au Jashuria et que le mode de circulation standard était jusqu’à présent le vélo. Les Jashuriens préfèrent les transports publics pour se rendre au travail. La voiture est considérée comme un luxe réservé aux vacances généralement, ou pour les grands déplacements.

Part des énergies
⛽ Essence sans plomb : 15%
🛢️Diesel : 30%
🔥 Gaz : 0%
⚡ Hybride : 40%
🔌 Électricité : 15%
Autres : 0%

Le Jashuria a mis en place depuis plusieurs années une politique visant à avancer de manière rapide la transition entre les modèles des années 70 - 90 et les modèles plus récents à l’électricité. Les modèles hybrides sont plus largement répandus dans le pays que dans d’autres contrées dans la mesure où une politique de remplacement a été mise en place et que les ingénieurs motoristes jashuriens sont à la pointe du développement de ces moteurs. Les vieux modèles qui circulent encore au Jashuria sont de vieilles voitures importées d’Eurysie et d’Aleucie, généralement des modèles fortunéens n’ayant plus court ni au Fortuna, ni ailleurs. Certains Jashuriens, notamment ceux des campagnes, ont organisé un marché parallèle de pièces de rechange pour ces vieux modèles.

Nombre de constructeurs nationaux : Il existe plus d’une dizaine de constructeurs nationaux au Jashuria. Le nombre important des constructeurs automobile est dû à une contrainte historique qui vient du fait que le pays étant particulièrement grand, les constructeurs se sont développés dans les différents Etats fédérés du pays, tant et si bien que chaque Etat revendique la paternité d’un ou de plusieurs constructeurs - à tort car généralement, ils ne sont pour rien dans cet état de fait. Les constructeurs automobiles et les ingénieurs motoristes sont généralement très bien payés dans le pays, en raison de la forte concurrence qui existe dans le milieu de la recherche et du développement de moteurs électriques et hybrides.

Part des voitures fabriquées sur le territoire national : Environ deux tiers des voitures conçues au Jashuria sont fabriquées au Jashuria. Les constructeurs n’ont pas hésité à ouvrir des usines dans les autres continents dès qu’ils ont pu diversifier leurs offres et faire pénétrer leurs modèles sur les marchés automobiles étrangers.
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La mort au Jashuria : le cas des Hindous

La religion hindoue enseigne que lorsqu’une personne meurt, son âme passe dans un autre corps. Cette croyance en la réincarnation est à la base des traditions funéraires hindoues. Bien que les différents groupes aient des pratiques légèrement différentes, il existe un ensemble commun de rites funéraires hindous qu’ils suivent tous. Les rites de décès hindous sont une matière complexe.

Selon les rituels de mort hindous, la crémation est la norme, mais le corps reste au domicile de la famille jusqu’à ce qu’il soit déplacé vers le lieu de crémation. La crémation est usuelle au Jashuria pour des raisons purement pratiques : le manque de place dans le pays fait que les Jashuriens ont préféré faire en sorte que leurs morts tiennent dans peu de place. De plus, le feu étant un élément purificateur dans la religion hindoue, il est inenvisageable pour les Hindous d’enterrer leurs morts dans des coffres en bois. Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de créer des conditions optimales permettant à l’âme du défunt d’être purifiée, afin de se préparer à sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement à travers le cycle des incarnations. La mort n’est nullement considérée comme dramatique, elle libère plutôt le défunt en lui permettant d’accéder à un meilleur état que celui obtenu de son vivant.

Les funérailles hindoues peuvent comporter trois parties :

  • Une veillée funèbre au domicile de la famille
  • Une cérémonie de crémation (« mukhagni« )
  • Une cérémonie funéraire (« shraddha« )

Lorsque cela est possible, les proches d’un mourant l’accompagnent jusqu’à son dernier souffle. Les Jashuriens croient que limiter les souffrances d’une personne et l’entourer jusque dans ses derniers instants est une chose hautement morale à faire et n’hésitent pas à faire en sorte que le trépas du défunt soit des plus aisés.

Les funérailles proprement dites ont lieu au domicile de la famille, bien que cet événement puisse être considéré comme une veillée selon les normes occidentales, en raison de sa courte durée. La préparation d’un corps est réalisée soigneusement via une toilette dans de l’eau parfumée et l’application d’un onguent au beurre. Dans la plupart des traditions hindoues, le corps est nettoyé immédiatement après la mort. Ce bain cérémoniel est souvent effectué par les femmes de la famille. Après le bain, le corps est habillé de vêtements simples, orné des marques de la famille et de la communauté, et de la cendre sacrée sur le front. Le défunt est généralement habillé de nouveaux vêtements blancs.

Les défunts sont enroulés dans un linceul et allongés sur un bucher crématoire, bien qu’aujourd’hui, les fours crématoires soient devenus la norme. Il est d’usage de recouvrir le défunt de fleurs, afin d’accentuer le caractère sacré de l’acte. La cérémonie de crémation a lieu sur le lieu de crémation après que le corps ait été déplacé de la maison. Il peut également y avoir une troisième cérémonie funéraire hindoue (shraddha) qui a lieu environ 7 jours après le décès, qui suit une période de modération pour la famille (abstinence face à l’alcool, plats frugaux, ...). La couleur privilégiée des vêtements pour les rites funéraires est le blanc. Le noir est proscrit pour ce genre d’évènements car il porte malheur.

Le bûcher met environ six heures pour transformer l’enveloppe corporelle en cendres. Les cendres sont recueillies et généralement jetées dans le fleuve le plus proche, ou dispersées aux quatre vents. Les morts ainsi libérés de leur enveloppe corporelle, rejoignent les sphères supérieures. Il est d’usage de continuer à entretenir le souvenir du défunt et de réaliser des offrandes régulières sur l’autel familial, afin d’entretenir la continuité des générations au sein du foyer.

La mort étant considérée comme une pollution du foyer, des rituels de purification sont effectués par la famille dans le foyer pendant plusieurs jours pour « laver » le foyer de l’impureté du mort. Une année après la crémation, les Jashuriens se réunissent à nouveau pour fêter la mort du défunt et entretenir son souvenir.

Le don d’organes est généralement bien considéré au Jashuria pour ses conséquences sociales. Les Jashuriens considèrent qu’il s’agit d’un geste d’une grande noblesse que de confier ses organes fonctionnels à son prochain, si bien que la plupart des Jashuriens possèdent une carte de donneur d’organes.

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Les Castes au Jashuria : survivance d’un système ancien


Les castes jashuriennes forment un système ancien ayant longtemps rythmé la vie de la Péninsule. Introduites lors de la période védique de la région, les castes forment un système hiérarchique représentant à la fois l’organisation sociale des sociétés jashuriennes, mais aussi l’organisation cosmologique du monde selon les Bouddhistes et les Hindous. Ce système s’est principalement imposé dans la partie méridionale de la Péninsule avant de progressivement se répandre vers le nord, notamment grâce à l’expansion des empires.

Ces castes, assimilées à un système féodal nazuméen, forment les piliers des sociétés jashuriennes de la période antique et médiévale. Elles ordonnaient alors le quotidien et permettaient de gérer les rapports sociaux entre les individus. Pourtant, contrairement à une croyance ordinaire, les castes jashuriennes ne sont pas formées sur une conception pyramidale de la société, mais comme les rayons de la roue bouddhiste, chaque rayon apportant sa pierre à l’édifice à parts égales. Ce système, en théorie égalitaire entre les castes, n’a pas empêché la création de hiérarchies au sein même des castes et la création d’un statut “hors caste” comprenant les étrangers, les mendiants, les marginaux, … Il s’est adossé à la création de barrières spécifiques comme les examens impériaux pour pouvoir accéder à une caste en particulier, ou à des règles corporatistes. Si, dans la théorie, le système de castes hérité de la période antique était un système fluide, dans la réalité, les sociétés jashuriennes sont parvenues à créer des hiérarchies, afin de maintenir des distinctions sociales.

Le mot caste au Jashuria désigne à l’origine deux types de hiérarchies car le terme caste n’existe pas réellement au Jashuria. Il s’agit d’un terme importé du Fortunéen “casta”, qui sert à classifier les espèces. Les Jashuriens, eux, utilisent plutôt les mots varna et jati, qui recoupent deux réalités différentes. En Jashurien ancien, Varna signifie “couleur” et désigne un système hiérarchique issu de la société védique, qui désignait à l’origine la pureté des éléments de l’être primordial, Purusha. La division de la société et du monde en Varna comptait à l’origine uniquement quatre castes qui correspondent aux différentes parties de Purusha. Les brahmana, les prêtres et les enseignants, sont issus de sa bouche, et sont les plus « purs » ; les kshatriya, les gouvernants et les guerriers, viennent de ses bras ; les vaishya, les exploitants agricoles et les marchands, de ses cuisses. La quatrième varna est issue des pieds de Purusha : ce sont les shudra, les ouvriers et les travailleurs agricoles, qui servent les trois classes supérieures. Enfin, les « hors-castes », les intouchables, que l’on appelle aujourd’hui plutôt les dalits (« opprimés ») seraient eux nés de la terre.

Cette conception hindouiste de la division de la société est étroitement liée au principe de transmutation des âmes et des réincarnations. Les Brahmanes sont ceux qui ont été particulièrement bons durant leur précédente incarnation et sont ainsi plus proches de la sortie de la roue des âmes.

Toutefois, les historiens ne sont pas tous d’accord sur le fait d’attribuer au Védisme la naissance du système de castes. Certaines écoles d’historiens font plutôt état de raisons purement organisationnelles au sein des sociétés jashuriennes, qui ont fini par trouver une justification dans la religion. Ce seraient donc des phénomènes socio-économiques plus que religieux qui seraient à l’origine du système de caste dans le Jashuria antique. Ce système aurait été appliqué pour perpétuer la domination d’une caste sur les autres, et ainsi maintenir les populations sous une même coupe.

La jati (ou “naissance”) est un autre concept qui se superpose à celui de la varna. Si la varna découpe spirituellement l’humanité en plusieurs castes dont la valeur est liée au cycle des réincarnations, la jati est le groupement socio-professionnel dans lequel chaque hindou naît, généralement de par la profession de ses parents. Les Jashuriens identifiaient la jati d’un individu à son nom de naissance, qui généralement porte les traces de cette affiliation, mais la recomposition des noms jashuriens suite aux mariages successifs a rendu cette identification obsolète. Chaque région du Jashuria ayant eu ses propres jatis, la multiplication des noms de famille a rapidement rendu l’identification par les noms de famille totalement impossible. Il n’en restait pas moins que le métier du père et de la mère se transmettant généralement de générations en générations, les individus étaient considérés comme appartenant à telle ou telle jati par leur métier. Cette hiérarchisation, généralement à l’intérieur de la varna, a créé non seulement des réseaux de connivences entre les individus partageant une même communauté professionnelle, mais a aussi durant longtemps limité les mariages entre les individus entre castes et au sein même de la caste : les fils et les filles de cordonniers ne se mariaient pas avec les fils et filles de commerçants, quand bien même ils appartiendraient à la même varna.

Cette conception des castes en Varna et en Jatis n’a cependant pas duré au sein de la société jashurienne antique. La multiplication de la population, ainsi que l’apparition de nouvelles fonctions et métiers au sein des villes a mis en crise un modèle éprouvé par les anciens empires régionaux. L’émergence du Bouddhisme dans la Péninsule a coïncidé avec une remise en question de l’antique système de castes. Jugé de plus en plus incohérent avec les développements des sociétés antiques, l’émergence de lettrés non-prêtres, de marchands, … le système de caste védique fut bousculé par l’apparition de la doctrine bouddhiste. Adossé à l’Hindouisme, le Bouddhisme promut un nouveau paysage spirituel pour les populations, organisé autour de huit valeurs cardinales censées ouvrir la voie vers l’illumination.

La présence du Bouddhisme au Jashuria a eu une influence significative sur l’organisation des sociétés antiques et médiévales jashuriennes. L’influence de la doctrine bouddhiste via la Dharmachakra (roue du Dharma, ou Roue de la Loi), fut largement utilisée pour codifier une nouvelle forme de société de castes, qui se maintint jusqu’au milieu du XXe siècle. A mesure que le Bouddhisme gagnait en influence, le Noble Chemin Octuple (les 8 rayons censés représenter le chemin des vertus vers le nirvana, fut utilisé pour réorganiser une société prise entre Varnas et Jatis autour d’une nouvelle hiérarchisation sociale basée sur l’interdépendance de tous envers tous, à parts égales.

Cette organisation prend forme vers le quatrièe siècle avant notre ère avec la diffusion du Bouddhisme (soit plus de deux siècles après son apparition) et se poursuit jusqu’au XXe siècle. Elle s’organise, comme vu plus haut, autour de l’idée que la société jashurienne doit représenter les vertus du Dharma et que chaque rayon doit participer à exalter ces vertus pour que la société tende vers le nirvana. Cette organisation, poussée par les différents potentats locaux et empires régionaux, fut supportée par le clergé bouddhiste et les brahmanes hindous, qui parvinrent à s’accorder sur une nécessaire évolution des représentations de la société jashurienne pour en exalter l’efficacité.

La société antique et médiévale jashurienne s’organise autour de trois groupes contenant respectivement trois, trois et deux vertus du Noble Chemin Octuple. Chaque groupe - ou jati, vu que le terme a été récupéré au même titre que la varna - est le titulaire d’une des vertus nécessaire pour atteindre le nirvana bouddhiste. La répartition est la suivante :

Groupe Sila : Moralité, discipline, éthique
  • Les moyens d’existence justes : Les Paysans
  • L’action juste : Les Guerriers
  • La parole juste : Les Juristes
Groupe Samadhi : Effort, attention, concentration
  • L’effort juste : Les Artisans
  • L’attention juste : Les Commerçants
  • La concentration juste : Les Artistes
Groupe Prajna : Vue, pensée, sagesse
  • La pensée juste : Les Prêtres
  • La compréhension juste : Les Scientifiques / Les Lettrés

Le premier groupe contient les détenteurs de la moralité, de la discipline et de l’éthique. Le groupe Sila accueille les paysans et les ouvriers, la caste des guerriers et les hommes et femmes de loi. La caste des paysans détient la vertu dite des moyens d’existence justes : ils représentent ceux sans qui la possibilité de se nourrir ou de se loger n’existerait tout simplement pas. A ce titre, les paysans, dans le système de castes jashuriens, assuraient une fonction essentielle et non sous-estimée dans la vie quotidienne.

La seconde caste est celle des guerriers et de l’action juste. Cette caste regroupe aussi bien les simples gardes des portes que les seigneurs locaux ou les troupes régulières des ères antiques et médiévales. Elle représente ceux sans qui la société ne pourrait faire appliquer ses lois en usant de la force publique.

La troisième caste est celle des juristes, celle de la parole juste. Elle regroupe ceux qui font la loi et émettent les édits. Cette caste était indispensable durant l’époque médiévale et antique car elle est celle qui maintenait les piliers de la société ensemble en assurant que l’Etat de droit puisse exister et se maintenir dans le temps. Cette caste, longtemps en activité, eut un effet important sur la société jashurienne, en créant, dès l’antiquité, une part importante de la société dédiée à la création et à la préservation des lois, tandis que la caste des guerriers la faisait appliquer.

Le second groupe, dénommé Samadhi, est le garant de l’effort juste, de l’attention juste et de la concentration juste. Il accueille respectivement les artisans, les commerçants et les artistes. La première caste est bien entendu celle des artisans, ceux dont l’effort, correctement appliqué, permet de créer des merveilles. La caste des commerçants valorise quant à elle l’attention juste, à savoir la capacité de saisir les opportunités et d’expertiser correctement le monde qui nous entoure. Enfin, la caste des artistes est celle de la concentration juste, de la capacité à pousser son corps et son esprit à ses limites pour faire advenir des prouesses artistiques.

Le troisième groupe, dénommé Prajna, ne contient que deux rayons, mais qui regroupent respectivement les prêtres et les lettrés (et scientifiques). C’est au sein de ces deux castes que l’on retrouve les vertus de la pensée juste et de la compréhension juste, sans lesquelles la société jashurienne ne pourrait évoluer et se moderniser.

Enfin, le dernier groupe, hors des rayons de la roue du Dharma, est celui des Intouchables, à savoir celui des étrangers et autrefois, celui des esclaves. Les anciens empires jashuriens ont pratiqué l’esclavage dans les temps antiques jusqu’au début de l’ère médiévale. Les esclaves étaient considérés comme des Intouchables, au même titre que les étrangers. Ce statut était transmissible aux enfants. Ce statut était révoqué quand l’Intouchable était libéré de son service, auquel cas il intégrait immédiatement la caste des paysans.

Ces castes ont été maintenues par les différents pouvoirs en place dans la région pendant des siècles, ordonnant ainsi la vie des habitants et créant un repère de position sociale. Cependant, malgré une égalité des rayons selon la doctrine bouddhiste, la réalité est beaucoup plus complexe à l’intérieur des castes. En effet, même si le bouddhisme prônait une forme d’égalité des individus - la seule distinction ne se fondant que sur l’avancée sur le chemin de l’illumination - la théorie se heurta rapidement à la pratique. Difficile d’accorder le même statut entre un membre du guet et un seigneur local. Difficile de mettre sur un même pied d’égalité le marchand de fourrures et celui qui dirige plusieurs établissements bancaires. C’est donc tout naturellement qu’au sein même des castes, des dispositifs de différenciation ont été mis en place afin de reconstruire une hiérarchie des statuts.

Ces hiérarchies ont été conçues au sein même des castes, parfois imposées par d’autres castes. L’exemple le plus représentatif est celui de la caste des guerriers et celui de la caste des juristes. Si pour la caste des guerriers, la hiérarchisation se faisait entre la notoriété et les responsabilités afférentes au poste occupé, pour la caste des juristes, les distinctions et les positions hiérarchiques étaient principalement déterminées par des examens impériaux. Il en résultait que malgré une égalité de statut dans le Dharma et entre les castes, dans la réalité, les hiérarchies entre les castes et à l’intérieur des castes ont perduré et se sont consolidées au sein même de la société jashurienne.

Le système des castes organisées selon la roue du Dharma autorisait les individus à changer de castes en fonction des aléas de la vie et des opportunités. Un individu pouvait débuter dans la caste des paysans et terminer dans la caste des lettrés pour peu qu’il en remplisse les conditions. Bien que chaque caste ait ses propres conditions d’accès et ses méthodes de stratification internes, la mobilité sociale était tout à fait tolérée, du moment que les individus respectaient les règles internes à leur caste. Ceci était particulièrement vrai chez les artisans, dont l’organisation en corporations encourageait une certaine endogamie, afin de préserver de nombreux secrets. Ceux qui trahissaient les règles internes à leur caste étaient généralement déchus de leurs droits et finissaient en tant qu’Intouchables.

Le système de castes a été aboli durant la période moderne du Jashuria, car jugé incompatible dans le droit avec l’idée que les individus n’étaient pas que des agents de groupes sociaux imposés par deux religions. Il n’en reste pas moins que le systèmes des castes est resté dans l’imaginaire jashurien comme structurant dans la manière dont se pense la société jashurienne. Les noms de famille, par exemple, sont issus des castes et continuent d’imprégner l’imaginaire jashurien. Il n’est pas rare que des noms de famille particulièrement prestigieux il y a quelques siècles soient conservés et transmis de familles en familles car issus d’une famille autrefois prestigieuse au sein d’une caste. Mais la principale problématique reste les noms des Intouchables, qui sont souvent regardés avec un certain dédain. Si les choses ce sont lissées au fil des années, notamment grâce à la libéralisation de la société jashurienne, les noms Intouchables ont été, durant les premiers temps de la République du Jashuria, sources de discrimination. Cette discrimination a cessé à la réunification du pays, les Intouchables ayant apporté énormément à la reconstruction et à la réunification de la société jashurienne.

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Le Kabbadi : sport national jashurien


Le Kabbadi est le sport national du Jashuria. Requérant à la fois de l’adresse et de la puissance, il combine à la fois les caractéristiques du rugby et de la lutte. Populaire auprès d’une large partie du public jashurien, le Kabbadi est un sport qui lie à la fois les classes populaires et les élites du Jashuria car il est à la fois très simple à mettre en place, très facile à jouer, mais nécessite une mise une adresse incroyable. S’il n’a pas besoin d’équipements sophistiqués, il est devenu un des sports les plus communément joué en équipe, aussi bien dans les rues que dans les gymnases du Jashuria. S’il est principalement joué dehors, il est aussi joué dans de grands stades où les paris vont bon train.

Le Kabbadi est un jeu d’une durée de 45 minutes avec une pause de 5 minutes toutes les 20 minutes pour changer de place. Il s’agit d’un jeu de combat, joué sans équipement autre que des protections légères, dans un court rectangulaire, avec deux équipes de sept joueurs chacune : une équipe attaquante et une équipe en défense. Pour gagner, rien de plus simple, il faut engranger des points en allant toucher les joueurs adverses et en revenant dans son camp, sans être plaqué au sol par les autres joueurs. Petite particularité : pendant toutes les phases offensives, l’attaquant, appelé « chasseur » traditionnellement en jashurien, doit retenir sa respiration et le prouver en répétant comme un mantra le terme « kabaddi ». En même temps, il doit essayer de toucher, du pied ou du bras, ses adversaires qui, eux, forment une ligne en se tenant par la main. La partie s’arrête lorsque le temps imparti est écoulé. L’équipe qui obtient le plus grand nombre de points gagne la partie.

Ce sport est issu d’une longue tradition de coopération entre les groupes de chasseurs au Jashuria, où la coopération entre les chasseurs permettait de mettre à terre une proie ou un prédateur. L’idée d’entourer de toute part un ennemi et de l’épuiser avant de porter le coup de grâce étant une tactique popularisée dans la chasse jashurienne, cette idée s’est retrouvée dans le Kabbadi où l’adresse de la proie doit supplanter celle du chasseur. Dans le Kabbadi, les ennemis de l’attaquant tente tentent de l’encercler, le capturer et le retenir jusqu’à ce qu’il perde son souffle, auquel cas c’est le chasseur qui est tué. Souvent, le chasseur se retire prudemment dans son camp sans avoir rien chassé.

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