29/05/2016
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🛀 [CULTURE] Les modes de vie au Jashuria

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Les modes de vie au Jashuria

« Et puis quoi, qu’importe la culture ? Quand il a Ă©crit Hamlet, MoliĂšre avait-il lu Rostand ? Non. »

SOMMAIRE

  • L’art et la maniĂšre des maniĂšres
  • Le mariage et ses symboliques
  • La famille au Jashuria
  • Habitudes de consommation et vie Ă©conomique quotidienne
  • Les affaires de mƓurs au Jashuria
  • L'hygiĂšne au Jashuria
  • La mort au Jashuria : le cas des Hindous
  • Beep : la messagerie instantanĂ©e du Jashuria
  • La monnaie du Jashuria
  • La peine de mort

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L’art et la maniùre des maniùres

Le Jashuria est une terre de coutumes et de formalitĂ©s oĂč les Ă©trangers ont parfois du mal Ă  se repĂ©rer sur ce qui est socialement acceptable ou non. Les Jashuriens considĂšrent que les Ă©trangers ne sont pas nĂ©cessairement obligĂ©s de respecter toutes leurs coutumes, surtout les plus Ă©tranges, si bien qu’il existe une certaine tolĂ©rance Ă  l’égard des Ă©ventuels Ă©carts de conduite.

Les Jashuriens se saluent en disant « namaste », ce qui en Jashurien veut dire traditionnellement « La lumiĂšre divine qui est en moi s’incline devant la lumiĂšre divine qui est en vous ». Les Jashuriens disent « namaste » en joignant les mains, centrĂ©es au niveau du thorax et en s’inclinant trĂšs lĂ©gĂšrement. Ce geste exprime, pour celui qui le rĂ©alise, un sens de la gratitude envers la prĂ©sence de son interlocuteur et créé une connexion avec lui. On compte environ une vingtaine de maniĂšre d’effectuer ce salut, avec des variations religieuses, d’autres plus sĂ©culaires. S’il existe d’autres formules de gratitude et de bienvenue avec quelques variations locales, la constance dans le salut jashurien est bel et bien le fait de joindre les mains et de s’incliner lĂ©gĂšrement vers l’avant. Avant l’abolition du systĂšme de castes il y a plus d’un siĂšcle, le degrĂ© d’inclinaison de la personne rĂ©vĂ©lait son statut.

Les Jashuriens ne se serrent pas la main, sauf si le protocole international l’oblige. Il est d’usage, lorsque l’on s’adresse Ă  une autre personne au Jashuria, de s’adresser Ă  elle en utilisant son nom de famille et un titre honorifique ou positionnel. Le prĂ©nom est rĂ©servĂ© aux amis et aux proches est reste du domaine familier. Ainsi, s’il est attendu que les membres d’une mĂȘme famille s’appellent par leurs prĂ©noms, ils utilisent souvent le titre positionnel qui va avec comme « Tante Kalima » ou « SƓur JaĂŻna ». A l’extĂ©rieur, notamment dans le monde de l’entreprise, on se rĂ©fĂšre Ă  la personne en utilisant son nom de famille et son mĂ©tier, comme par exemple « Policier Jansanayong »

Les Jashuriens ne regardent pas fixement les gens dans les yeux et ne se mouchent pas en public. Le port du masque est une constante dans cette sociĂ©tĂ© dĂšs qu’une maladie est dĂ©clarĂ©e. Bailler ostensiblement ou manger bruyamment du chewing-gum n’est pas considĂ©rĂ© comme plaisant. Les Jashuriens vivant dans des lieux trĂšs denses, il est attendu de la population qu’elle prĂ©serve le calme et l’intimitĂ© de chacun et respecte ses ainĂ©s. Les cris dans l’espace public sont vus avec un froncement de sourcil et il est attendu que les gens se comportent dĂ©cemment.

Les dĂ©monstrations d’affection et d’amitiĂ© en public sont bien acceptĂ©es au sein de la sociĂ©tĂ© jashurienne, sans que cela n’émeuve qui que ce soit. Se tenir la main entre personnes du mĂȘme sexe n’est pas vu comme une hĂ©rĂ©sie et les Jashuriens considĂšrent que les dĂ©monstrations d’affection et d’amitiĂ© ont tendance Ă  embellir la vie. Les rires sont trĂšs largement acceptĂ©s car ils permettent de dĂ©tendre l’atmosphĂšre dans des villes peuplĂ©es et parfois soumises Ă  de grandes pĂ©riodes de stress. Le rire jashurien est aussi parfois utilisĂ© comme une maniĂšre de s’excuser ou de montrer son embarras, pour se sortir d’une situation inconfortable. Rire en retour d’un rire d’excuse est une forme d’acceptation de l’excuse.

Les Jashuriens considĂšrent qu’il est impoli de dire « non » directement. Les bonnes maniĂšres veulent que l’on dise « je suis occupĂ© » ou « je n’ai pas le temps » afin de ne pas perdre la face. Les Jashuriens disent « oui » de la tĂȘte en la secouant de gauche Ă  droite, contrairement aux Eurysiens qui la secouent de haut en bas. Il est considĂ©rĂ© comme de mauvais gout de critiquer une personne en public mais il est en revanche particuliĂšrement bien considĂ©rĂ© de rĂ©gler ses diffĂ©rents en privĂ© de maniĂšre diplomatique. Contrairement aux apparences, les Jashuriens pratiquent ce qu’ils appellent la « tombĂ©e des masques », une mĂ©thode de discussion Ă  bĂątons rompus qui permet Ă  deux personnes d’exposer clairement leurs griefs et de tendre vers la concorde et des maniĂšres de s’amĂ©liorer conjointement.

Les Jashuriens exĂšcrent la violence gratuite. Toute personne surprise en train d'en violenter une autre est gĂ©nĂ©ralement arrĂȘtĂ©e par les passants, afin d'Ă©viter l'emballement public. Les violences domestiques sont considĂ©rĂ©es comme une flĂ©trissure de l'Ăąme et une rupture des voeux entre les deux Ă©poux. Ceux qui transgressent la parole donnĂ©e sont considĂ©rĂ©s avec mĂ©pris : un Jashurien voit le fait de tenir sa parole comme une preuve de haut standard moral.

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Le mariage et ses symboliques

L’institution du mariage au Jashuria est inscrite dans la sociĂ©tĂ© jashurienne depuis des millĂ©naires et prĂ©sente une remarquable stabilitĂ©. Le mariage reste une institution complexe, qui implique de larges dĂ©penses, tant en festivitĂ©s qu’en nourriture. Un mariage typique au Jashuria doit durer entre trois et sept jours, selon les moyens des deux familles, et peuvent rassembler plus de 100 personnes. Il est aussi le lieu oĂč les familles peuvent montrer sans retenue leurs richesses respectives et montrer leur attachement Ă  la communautĂ©.

Le mariage est un moment important de la sociĂ©tĂ© jashurienne, qui fait l’objet d’intenses nĂ©gociations entre les familles. En effet, au-delĂ  de la simple union de deux ĂȘtres, le mariage jashurien – et c’est une acceptation partagĂ©e au sein des diffĂ©rentes religions prĂ©sentes – est le lieu de la nĂ©gociation du nom de famille. Les noms de famille revĂȘtent un sens particulier au Jashuria car lorsqu’un foyer marital se forme, il est attendu que l'un des conjoints abandonne son nom de famille. Si dans la loi, la dĂ©signation du nom du foyer est laissĂ©e Ă  l’initiative du couple, dans les faits, les familles ont un rĂŽle important et dĂ©cisif dans le choix du nom de cette union.

D’importantes nĂ©gociations peuvent avoir lieu pour le nom, allant jusqu’au paiement de frais de mariage, mais aussi de services particuliers. Cet enjeu du nom de famille est important. Au sein de la sociĂ©tĂ© jashurienne, un nom est le rĂ©sultat d’une agrĂ©gation de symboles et d’auspices qui bĂ©nissent la famille Ă  venir. Les Jashuriens ayant des rĂ©gimes de croyances variant d’une rĂ©gion Ă  l’autre, les auspices sous lesquels les familles veulent placer leurs enfants. GĂ©nĂ©ralement, les noms de famille comportent le nom du mariĂ© ou de la mariĂ© et un suffixe qui dĂ©signe l'auspice sous lequel leur union a Ă©tĂ© consacrĂ©e. Il n'est donc pas rare que le nom de famille revienne Ă  l'une des familles et que le choix de la bĂ©nĂ©diction revienne Ă  l'autre. Comme dans toutes sociĂ©tĂ©s, les mariages sont des affaires d'amour, mais aussi des consensus.

Il en rĂ©sulte qu’au Jashuria, les mariages ne sont pas pris Ă  la lĂ©gĂšre par les familles. Un auspice bĂąclĂ©, une nĂ©gociation mal menĂ©e, et c’est un couple qui ne sera pas bĂ©ni par les divinitĂ©s qui peuplent le pays et les ancĂȘtres. Si les Jashuriens les plus athĂ©es voient cette pratique avec beaucoup d’amusement, la plupart jouent le jeu pour Ă©viter que leurs familles en prennent ombrage et ne maudissent le couple avec un nom de famille portant un mauvais auspice.

Les nĂ©gociations peuvent prendre des mois et des annĂ©es, mais c’est nĂ©cessairement un acte officiel dĂ©livrĂ© par l’Etat, qui fera foi aux yeux de la loi. Les mariages dĂ©butent toujours par une prĂ©paration sĂ©parant les deux conjoints, qui vont ĂȘtre bichonnĂ©s et rendus prĂ©sentables. S’ensuit alors un rituel de purification, qui diffĂšre selon les religions, avant de donner lieu Ă  une grande procession jusqu’au lieu dĂ©signĂ© du mariage. Le lieu du mariage est gĂ©nĂ©ralement un enjeu pour les deux familles, car si une divinitĂ© est supposĂ©ment dĂ©crite pour habiter le lieu en question, de grands prĂ©paratifs sont faits pour assurer sa bĂ©nĂ©diction.

Les prĂȘtres, qu’ils soient hindous, bouddhistes ou taoĂŻstes, assurent la purification du lieu et les priĂšres. Les cĂ©rĂ©monies ont le plus souvent lieu Ă  la tombĂ©e du jour et les mariĂ©s n’arrivent pas en mĂȘme temps sur le lieu. Selon les nĂ©gociations des familles, c’est alternativement le premier ou le second conjoint qui arrive en premier et se positionne sur le cercle d’union. Le second conjoint, qu’il soit un homme ou une femme, est supposĂ© dramatiser son entrer pour ajouter du sel Ă  la cĂ©rĂ©monie. Pour les hommes, c’est gĂ©nĂ©ralement une entrĂ©e dramatique Ă  cheval, qui doit l’amener Ă  dĂ©poser le sabre aux pieds de son Ă©pouse avant d’entrer dans le cercle de purification. Pour les femmes, c’est gĂ©nĂ©ralement un palanquin recouvert de multiples voiles couleur safran, d’oĂč le mari doit extraire sa dulcinĂ©e avec dĂ©licatesse.

La cĂ©rĂ©monie d’union se dĂ©roule toujours atour d’un cercle de purification, tracĂ© au sel et arrosĂ© d’alcool. Les prĂȘtres chantent les priĂšres en vieux jashurien tandis que les futurs mariĂ©s font le tour du cercle, main dans la main. A chaque tour de cercle, les futurs Ă©poux se parent de guirlandes de fleurs, qui remplacent symboliquement les alliances chrĂ©tiennes et prononcent leurs vƓux. Sept tours sont nĂ©cessaires autour du cercle de purification. Il est attendu que les mariĂ©s fassent le tour sept fois, chaque tour reprĂ©sentant une bĂ©nĂ©diction particuliĂšre :

  • La bĂ©nĂ©diction de la nourriture
  • La bĂ©nĂ©diction de la force
  • La bĂ©nĂ©diction de la richesse
  • La bĂ©nĂ©diction du bonheur
  • La bĂ©nĂ©diction des enfants
  • La bĂ©nĂ©diction du foyer
  • La bĂ©nĂ©diction de la dĂ©votion.

Une fois les vƓux prononcĂ©s, les mariĂ©s entrent dans le cercle de purification et le prĂȘtre met le feu au cercle, symbolisant l’union et la purification sous les auspices divins. Les deux mariĂ©s terminent la cĂ©rĂ©monie en prononçant ces mots, qui n’ont pas variĂ© depuis plusieurs millĂ©naires et qui peuvent se traduire par :

« Je suis les paroles et tu es la mélodie. Je suis la mélodie et tu es les paroles »

Les festivitĂ©s commencent dĂšs la fin de cette cĂ©rĂ©monie, gĂ©nĂ©ralement par de la musique jouĂ©e par un orchestre. Les Jashuriens nouvellement mariĂ©s doivent s’attendre Ă  ne pas dormir beaucoup jusqu’à ce que les festivitĂ©s se terminent. Une fois ces festivitĂ©s terminĂ©es, les mariĂ©s sont accompagnĂ©s par leurs familles respectives jusqu’à leur nouveau domicile, que les mariĂ©s se doivent de bĂ©nir selon le protocole consacrĂ©. Si la plupart du temps, les couples existent et vivent ensemble avant le mariage, ce n’est qu’une formalitĂ©. Les Jashuriens n’ont aucun problĂšme avec le fait de vivre en couple avant le mariage. Il est cependant attendu par les familles qu’à partir d’un certain nombre d’annĂ©es de vie commune, les deux concubins se marient, mĂȘme s’ils ne dĂ©sirent pas d’enfants.

Contrairement Ă  une croyance populaire, les mariages arrangĂ©s sont trĂšs mal vus au Jashuria. Les Jashuriens considĂšrent qu’un couple uni par autre chose que l’amour n’a aucune vitalitĂ© et c’est considĂ©rĂ© comme un dĂ©shonneur pour ceux qui interfĂšrent dans cet amour. Si les mariages arrangĂ©s ont existĂ© durant les annĂ©es de l’Empire Yahurdharma pour sĂ©curiser des positions au sein de l’administration impĂ©riale, l’abolition du systĂšme de castes et la sĂ©cularisation de la sociĂ©tĂ© jashurienne a coĂŻncidĂ© avec un changement dans les mƓurs liĂ©es au mariage. Les mariages d’amour sont dĂ©sormais la norme et il est attendu des familles des Ă©poux qu’elles restent dans leur rĂŽle, Ă  savoir la nĂ©gociation des contours du mariage, du nom de famille, ... Mais tout ce qui a trait Ă  la crĂ©ation et Ă  l’officialisation du couple est laissĂ©e Ă  l’initiative des concubins. Un mariage pĂ©renne est un mariage consenti et si de l’extĂ©rieur, les nĂ©gociations autour des mariages et les dĂ©marches peuvent ĂȘtre longues et compliquĂ©es pour les deux familles, il n’en reste pas moins que les mariages restent Ă  l’initiative des futurs mariĂ©s. Il est considĂ©rĂ© comme poli de demander l'autorisation d'Ă©pouser son conjoint Ă  la belle-famille au complet, et pas simplement au beau-pĂšre ou Ă  la belle-mĂšre.

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La famille au Jashuria

La famille est paradoxalement l’une des formes les plus Ă©lĂ©mentaires et les plus complexes de la sociĂ©tĂ© jashurienne. Elle plonge ses racines dans les conditions de vie difficile du temps des premiers empires. La famille est le lieu de l’apprentissage de la vie en sociĂ©tĂ©, des traditions et de la vie en communautĂ©. C’est dans le creuset familial que les enfants grandissent et apprennent Ă  se comporter comme des enfants, puis comme de futurs adultes, avant de voler de leurs propres ailes. Les Jashuriens tendent Ă  vivre dans des familles qui peuvent regrouper plusieurs gĂ©nĂ©rations et plusieurs branches dans une seule maisonnĂ©e, dont les espaces sont savamment sĂ©parĂ©s pour que chacun dispose de son intimitĂ©. Dans un territoire aussi dense que le Jashuria, toute la sagesse des Jashuriens est de pouvoir parvenir Ă  vivre ensemble tout en se mĂ©nageant des espaces capables de crĂ©er la soupape de sĂ©curitĂ© nĂ©cessaire pour Ă©viter les engueulades familiales. Les familles Ă©largies sont des foyers multigĂ©nĂ©rationnels oĂč grands-parents, enfants – mariĂ©s ou non –, et petits-enfants vivent sous le mĂȘme toit. Dans la tradition hindoue, les enfants restent Ă  l’ñge adulte avec leurs parents et leur Ă©poux ou Ă©pouse rejoint le foyer familial. Mais dans les autres communautĂ©s religieuses aussi, ces familles multigĂ©nĂ©rationnelles sont trĂšs courantes. Selon le nombre d’enfants, la famille Ă©largie peut donc ĂȘtre plus ou moins nombreuse.

La famille traditionnelle jashurienne tend Ă  regrouper dans un mĂȘme espace plusieurs gĂ©nĂ©rations, voir les cousins et les cousines dans des branches familiales cadettes vivant dans le mĂȘme lieu, mais dans des bĂątiments sĂ©parĂ©s. Si cette stratĂ©gie de regroupement a eu un effet positif sur le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ© jashurienne dans les pĂ©riodes de famine et dans les communautĂ©s les plus sujettes aux crises, la modernisation du Jashuria a coĂŻncidĂ© avec une Ă©volution des valeurs liĂ©es Ă  la proximitĂ© familiale. Si une large partie des Jashuriens continue, surtout dans les familles les plus traditionnalistes, Ă  vivre dans des enceintes regroupant plusieurs gĂ©nĂ©rations et familles du mĂȘme sang ; de nombreuses familles modernes se contentent d’une famille peu Ă©largie, avec les parents et leurs enfants – et souvent l’un des anciens Ă  charge. Dans un rĂ©cent article du Mandala News publiĂ© en 2011, les familles Ă©largies auraient cependant progressĂ© de 25% dans les villes jashuriennes, contre seulement 5% dans les villes rurales. Des chiffres qui battent en brĂšche l’idĂ©e qu’avec l’urbanisation et la modernisation de l’économie, les familles jashuriennes adopteraient massivement le modĂšle nuclĂ©aire – qui a tout de mĂȘme Ă©tĂ© choisi par prĂšs de 52% des foyers jashuriens.

Au sein des familles jashuriennes, l’accent est mis sur l’utilitĂ© de chacun. L’oisivetĂ© est particuliĂšrement mal vue, mĂȘme au plus jeune Ăąge et trĂšs vite, les enfants sont mis Ă  contribution pour garder la maisonnĂ©e propre et effectuer des tĂąches dimensionnĂ©es Ă  leur expertise d’enfant. La coopĂ©ration, le soin apportĂ© aux autres et la crĂ©ation d’un rĂ©seau social Ă©laborĂ© est au cƓur des prĂ©occupations familiales des Jashuriens dans l’éducation de la jeunesse, si bien que parvenus Ă  l’ñge adulte, les Jashuriens savent parfaitement oĂč se situent leurs responsabilitĂ©s. Les familles jashuriennes mettant l’accent sur la cohĂ©sion et le sentiment d’appartenance, l’hĂ©ritage et les responsabilitĂ©s sont rĂ©parties Ă©quitablement entre les diffĂ©rents enfants. Le partage de l’hĂ©ritage est assurĂ© par un Acquitteur, qui certifie que le partage est Ă©quitable et donne Ă  chacun ses responsabilitĂ©s.

Il est intĂ©ressant de constater que la famille jashurienne donne un mĂȘme poids aux deux Ă©lĂ©ments du couple. A l’image des vƓux prononcĂ©s lors du mariage, les dĂ©cisions prises au sein d’une famille jashurienne se font Ă  minima entre les deux membres du couple, de mĂȘme que la rĂ©partition des tĂąches domestiques. Ce qui s’apparenterait Ă  une Ă©galitĂ© des rĂŽles est due Ă  l’histoire particuliĂšre du Jashuria. Durant les millĂ©naires prĂ©cĂ©dents, entre famines et dĂ©sastres, les femmes et les hommes des campagnes ont dĂ» charbonner et coopĂ©rer de maniĂšre Ă  survivre. La mort prĂ©maturĂ©e d’hommes ou de femmes dans les villages a amenĂ© les communautĂ©s Ă  agir avec pragmatisme et Ă  laisser les femmes prendre les commandes Ă  maintes reprises. Si le sexe ne joue pas un rĂŽle structurant dans la famille, l’ñge oui : il est demandĂ© aux plus jeunes d’obĂ©ir Ă  leurs ainĂ©s et de prendre conseil auprĂšs d’eux.

Au sein des familles les plus Ă©largies, les grandes dĂ©cisions sont prises par un conseil familial composĂ© des reprĂ©sentants de chaque branche de la famille et des anciens. Si les disputes sont monnaie courante, l’accent reste mis sur l’harmonie et sur la recherche du bien commun. Les dĂ©cisions s’y prennent gĂ©nĂ©ralement Ă  la majoritĂ©, mais des variations existent selon les rĂ©gions. Les unions au sein des familles traditionnelles jashuriennes sont exogames. L’endogamie est strictement interdite depuis des gĂ©nĂ©rations et la capacitĂ© des Jashuriens Ă  tenir des arbres gĂ©nĂ©alogiques prĂ©cis a grandement limitĂ© les risques d’endogamie et les problĂ©matiques liĂ©es Ă  la consanguinitĂ©.

Les raisons de la persistance de la famille Ă©largie Ă  la jashurienne sont plurielles. Tout d’abord, le facteur dĂ©mographique a son importance : l’espĂ©rance de vie au Jashuria s’est considĂ©rablement allongĂ©e au cours des derniĂšres dĂ©cennies (comme confirmĂ© par la rĂ©cente Ă©tude de Carnavale). Les plus de 60 ans d’aujourd’hui ont donc vĂ©cu peu de temps avec leurs propres parents et sont passĂ©s Ă  la famille nuclĂ©aire aprĂšs le dĂ©cĂšs de ces derniers. Par contraste, un jeune de 30 ans en 2010 a de fortes chances de voir vieillir ses parents et donc de cohabiter avec eux sur une durĂ©e plus prolongĂ©e.

On pourrait expliquer la persistance de la famille Ă©largie traditionnelle au Jashuria par la dĂ©pendance des personnes ĂągĂ©es. Bien que le Jashuria prenne soin de ses ainĂ©s, les personnes ĂągĂ©es n’ont pas nĂ©cessairement les moyens de vivre seules et les pensions ne sont pas nĂ©cessairement suffisantes pour survivre. Le fait de vivre ensemble limite alors considĂ©rablement les frais. Cela dit, cette approche reste profondĂ©ment jashurienne. Dans beaucoup d’autres pays, les enfants envoient de l’argent Ă  leurs parents mais la dĂ©pendance financiĂšre n’implique pas de corĂ©sidence. Aux yeux des Jashuriens, vivre en famille Ă©largie reste de bon ton, un gage de respectabilitĂ©. Le respect pour les aĂźnĂ©s que l’on tĂ©moigne en s’occupant d’eux et en vivant selon leurs principes, et la primautĂ© de l’appartenance au groupe sur l’individualitĂ© sont certainement deux autres valeurs cardinales qui permettent de comprendre l’étonnante persistance du modĂšle. Si l'appartenance au groupe a Ă©tĂ© largement battue en brĂšche depuis l'Ă©poque moderne, permettant l'expression d'individus libres et affirmĂ©s, il n'en reste pas moins que les Jashuriens continuent de voir dans la famille un cocon important.

Mais comme Ă  peu prĂšs tout au Jashuria, les schĂ©mas familiaux sont complexes et ils Ă©voluent. Le modĂšle nuclĂ©aire n’est pas rejetĂ© d’emblĂ©e, certains le pratiquent un moment, par exemple au dĂ©but de leur mariage, puis choisissent de reprendre la cohabitation avec leurs parents Ă  la naissance du premier enfant. D’autres alternent entre plusieurs modĂšles, notamment pour s’installer Ă  l’étranger. Parfois, ce sont les grands-parents qui habitent quelques annĂ©es avec l’un de leurs enfants, puis quelques annĂ©es avec un autre.

L’une des principales problĂ©matiques du pays est de pouvoir tenir compte de la recomposition des familles. En effet, chaque nouveau couple changeant de nom, il devient difficile de tenir des registres sur la parentalitĂ© et les liens familiaux. Les grands-parents n’ayant pas les mĂȘmes noms que leurs enfants aprĂšs le mariage, l’enjeu de tenir des registres dĂ©taillĂ©s est monnaie courante dans le pays depuis des millĂ©naires. Il en rĂ©sulte que les Jashuriens sont devenus des experts dans la constitution d’arbres gĂ©nĂ©alogiques complexes et dĂ©taillĂ©s, permettant de rendre compte des transformations des familles, mais aussi des titres de propriĂ©tĂ©s, des mariages et des naissances. Si ces registres Ă©taient traditionnellement dĂ©tenus par les familles et certifiĂ©es par les Acquitteurs, la modernisation du pays a rendu possible l’établissement de bases de donnĂ©es spĂ©ciales gĂ©rĂ©es par les Acquitteurs eux-mĂȘmes.

Sous l’Empire Yahudharma, la famille jashurienne fait prĂ©valoir le rĂŽle du pĂšre et de la mĂšre de famille Ă  part Ă©gale, Ă©tant les deux facettes d’une mĂȘme unitĂ© familiale. Si cette rĂ©partition des rĂŽles s’est prĂ©servĂ©e au fil des temps, il faut comprendre que la famille jashurienne antique est beaucoup plus Ă©largie que maintenant. Elle comprenait les parents, les enfants, les petits-enfants, les oncles et tantes et descendants, ainsi que les divers collatĂ©raux, comme les enfants adoptĂ©s (qui n’étaient pas rares Ă  l’époque des guerres claniques) ainsi que les serviteurs, les Ă©ventuels esclaves et les clients. Certaines familles des castes lettrĂ©es pouvaient aussi accueillir en leur sein des Ă©tudiants, qui Ă©taient considĂ©rĂ©s durant leur formation comme des membres de la famille (bien que cette pratique se soit Ă©teinte avec la formation des grandes Ă©coles provinciales).

La polygamie a Ă©tĂ© trĂšs vite interdite sous l’Empire Yahudharma pour des raisons Ă©videntes : impossible de maintenir l’équilibre sacrĂ© dans un couple 
 s’il s’agit d’un trouple. La famille Ă©tant considĂ©rĂ©e comme l’unitĂ© de la sphĂšre sociale, les anciens Jashuriens estimaient qu’il fallait Ă  tout prix en prĂ©server la fonctionnalitĂ© et la polygamie ou la polyandrie Ă©taient mal vus. Dans les temps mĂ©diĂ©vaux, l’unitĂ© familiale Ă©largie Ă©tait scellĂ©e par un rite de commĂ©moration des anciens nommĂ© le DrannhĂ . Ce rituel consistait en une commĂ©moration rĂ©guliĂšre des ancĂȘtres de la famille par le biais d’une offrande de boulettes de riz et de bĂątonnets d’encens. Lors de funĂ©railles, il Ă©tait d’usage de perpĂ©tuer ce rituel en liant symboliquement par une offrande les membres disparus d’une famille avec ceux encore vivant. Les morts et les vivants Ă©taient ainsi liĂ©s par ce rituel, qui constituait un signe d’appartenance fort Ă  la famille, car seuls les membres de la famille ou considĂ©rĂ©s comme tels y participaient. Le rituel est encore pratiquĂ© de nos jours.

Ce sentiment aigu de la piĂ©tĂ© et de la fidĂ©litĂ© familiale pouvait conduire au nĂ©potisme et Ă  d’autres abus. Tout n’était pas rose dans la sociĂ©tĂ© jashurienne et les abus Ă©taient frĂ©quents, notamment lors que l’unitĂ© familiale se doublait de structures de pouvoir fortes. Bien que le systĂšme ait connu ses abus, il permettait une certaine protection sociale, un individu perdant sa fortune pouvant se retourner vers sa famille en cas de besoin.

L’influence des deux membres principaux de la famille Ă©tait consolidĂ©e dans le droit et dans les lois sacrĂ©es. Les juristes de l’époque font Ă©tat de cas de divorce oĂč les biens sont partagĂ©s Ă  parts Ă©gales entre les deux membres de la famille, ce qui aujourd’hui, paraitrait Ă©tonnamment progressiste. Les biens revenant au dernier vivant, en commençant par le membre le plus proche de la famille, le droit empĂȘchait, sauf signature testamentaire, de priver une femme ou un homme de ses biens Ă  la suite d’un revers malheureux de fortune suite au dĂ©cĂšs de son conjoint.

Bien que le systĂšme familial tendait Ă  la crĂ©ation de familles nombreuses et Ă©largies, vient un moment oĂč l’espace devient trop petit et oĂč une famille doit essaimer, comme le veut la coutume du mariage hindou. Les lĂ©gislateurs de l’Empire Yahudharma Ă©taient clair sur ce point : il Ă©tait recommandĂ© d’essaimer et de partitionner les foyers. La raison Ă©tait simple 
 et religieuse : plus les foyers Ă©taient nombreux et plus les dieux Ă©taient honorĂ©s, et donc heureux.

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Habitudes de consommation et vie économique quotidienne

Au Jashuria, les paiements quotidiens se font en monnaie sonnante et trĂ©buchante. Le Dollar jashurien s’échange Ă  tous les coins de rue, et l’usage de la carte bleue n’est pas aussi dĂ©veloppĂ©e qu’ailleurs. Il en va de mĂȘme pour les chĂšques. Ceci est dĂ» Ă  une vieille tradition jashurienne de nĂ©gociation. Il est attendu, lors d’échanges commerciaux, que des nĂ©gociations sur le prix se fassent. Les Jashuriens privilĂ©giant la qualitĂ© Ă  la quantitĂ©, et dĂ©sirant avoir les choses au meilleur prix, les nĂ©gociations autour d’un sachet de tomates peuvent ĂȘtre le lieu de bien des arguments rhĂ©toriques.

Les Jashuriens privilĂ©gient la fraicheur et la qualitĂ© des aliments Ă  leur quantitĂ©. Le rĂ©flexe hindou de rechercher la puretĂ© des aliments a Ă©tĂ© durant longtemps un moyen d’éviter les Ă©pidĂ©mies, mais n’a pas empĂȘchĂ© les Jashuriens de devenir des experts dans la valorisation des produits les moins qualitatifs. Qu’il s’agisse des soupes, ou d’autres produits rĂ©alisĂ©s Ă  partir d’invendus, les Jashuriens, bien qu’attentifs Ă  la qualitĂ©, dĂ©testent le gaspillage et feront tout pour valoriser les produits du quotidien. L’adage le plus populaire reste le suivant : « il est plus intĂ©ressant d’acheter une bonne chose au bon prix plutĂŽt que des choses de moindre qualitĂ©. »

Les marchĂ©s jashuriens sont des lieux de nĂ©goce par excellence. Tenus tous les jours dans les grandes villes et pĂ©riodiquement dans les villages, les marchĂ©s disposent de leurs propres lieux instituĂ©s, oĂč se vendent les produits de premiĂšre fraicheur. L’ambiance des marchĂ©s, particuliĂšrement Ă©lectrique, est due au fait que le nĂ©goce et le marchandage font partie de la vie quotidienne des Jashuriens, pour qui la recherche du juste prix est primordiale. A l’image des souks d’AfarĂ©e, les Jashuriens passent d nombreuses minutes Ă  nĂ©gocier avec les vendeurs, quitte Ă  passer au troc quand l’argent ne suffit plus.

Les Jashuriens Ă©pargent et c’est une qualitĂ© qu’ils estiment. Un citoyen est sensĂ© montrer une certaine rĂ©serve quant Ă  la dĂ©pense de son argent : les dispendieux sont mal considĂ©rĂ©s et il est attendu que l’on fasse attention Ă  ce que l’on dĂ©pense. Les Jashuriens qui vivent au-dessus de leurs moyens sont gĂ©nĂ©ralement regardĂ©s avec dĂ©dain par leurs pairs. Toutefois, l’argent n’est pas, comme dans certaines sociĂ©tĂ©s, un tabou. Les Jashuriens n’ont aucun souci Ă  parler d’argent et Ă  nĂ©gocier sur les prix, mais se montreront trĂšs rĂ©servĂ©s Ă  l’idĂ©e de dĂ©penser sans compter. Il s’agit lĂ  d’une forme de restriction et de discipline auto-imposĂ©e au sein de la sociĂ©tĂ© jashurienne : les hommes honnĂȘtes et gagnant bien leur vie n’ont pas besoin de le montrer ostentiblement car ils prennent soin des autres avant tout.

Etrangement, les jeux d’argent ne sont pas interdits au Jashuria et sont plutĂŽt bien tolĂ©rĂ©s au sein de la population. Casinos et Ă©tablissements de jeux ne sont pas interdits et drainent chaque annĂ©e de nombreux touristes et locaux. Pourtant, mĂȘme si les Jashuriens aiment Ă  diriger des casinos et Ă  s’adonner Ă  quelques parties de pokers, ils sont rares Ă  participer Ă  des jeux d’argent particuliĂšrement dangereux. L’endettement Ă©tant un signe de dĂ©chĂ©ance sociale et un marqueur d’opprobre, les citoyens font attention Ă  ne pas se retrouver dans des situations d’endettement majeur. Les autoritĂ©s de prĂ©vention jashuriennes sont rĂ©guliĂšrement sur le qui-vive pour assĂ©ner Ă  la population que les jeux d’argent doivent ĂȘtre consommĂ©s avec modĂ©ration.

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Les affaires de mƓurs au Jashuria

La vie sexuelle des Jashuriens est plutĂŽt libĂ©rale si on la compare Ă  diffĂ©rents pays du Nazum. S’il est tout Ă  fait convenable pour un homme et une femme d’avoir des relations sexuelles avant le mariage, l’adultĂšre, lui, n’est pas non plus puni par la loi. Les Jashuriens considĂšrent que ce qui relĂšve de la chambre Ă  coucher est du ressort du couple et non de la loi, sauf dans des cas extrĂȘmes, mettant en danger la vie d’un des partenaires. Si les Jashuriens s’expriment peu sur leur vie sexuelle, il est de notoriĂ©tĂ© commune que les citoyens affichent une certaine indiffĂ©rence quant aux affaires de mƓurs liĂ©es Ă  l’infidĂ©litĂ©. L’infidĂ©litĂ© et l’adultĂšre ne crĂ©ent pas de scandales particuliers dans le pays et il est attendu que l’ensemble des parties prĂ©sentent leurs excuses, non pas pour l’acte en lui-mĂȘme, mais pour avoir laissĂ© leur vie privĂ©e s’étaler sur la place publique. Les Jashuriens considĂšrent que la personne qui commet l’adultĂšre ne trahit pas ses proches, mais bel et bien ses engagements auprĂšs de son conjoint et que donc, ce dernier est le seul Ă  pouvoir s’estimer lĂ©sĂ©. Le divorce est largement bien encadrĂ© au Jashuria et fait l’objet de procĂ©dures Ă©prouvĂ©es. Il en rĂ©sulte que les citoyens sont gĂ©nĂ©ralement peu lĂ©sĂ©s par les affaires de divorce et que les choses se rĂšglent paisiblement. Si l’adultĂšre n’est pas puni au Jashuria, le viol l’est sĂ©vĂšrement. CondamnĂ© socialement et juridiquement, le viol est considĂ©rĂ© comme une dĂ©chĂ©ance sociale et morale par la personne qui l’effectue. A ce titre, les tribunaux sont particuliĂšrement sĂ©vĂšres si les faits sont prouvĂ©s. Toutefois, si la prĂ©somption d’innocence existe au Jashuria, il convient de dire que la diffamation est particuliĂšrement punie. L’atteinte Ă  l’honneur d’une personne sur des accusations de viol est particuliĂšrement rĂ©prouvĂ©e si les faits montrent que la personne a menti.

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L’hygiùne au Jashuria

L’hygiĂšne constitue un des points clefs de la vie en sociĂ©tĂ© au Jashuria. Il est attendu que tous les citoyens respectent les normes d’hygiĂšne Ă©dictĂ©es par les diffĂ©rentes institutions afin de limiter les risques sanitaires sur la population. Cet enjeu, stratĂ©gique dans un pays densĂ©ment peuplĂ© et proche de jungles primordiales, a constituĂ© pendant des siĂšcles une prĂ©occupation pour les Ă©lus jashuriens.

Les chercheurs ont prouvĂ© que les premiers modĂšles de brosses Ă  dent ont Ă©tĂ© produits dans le pays Ă  la fin du XVe siĂšcle. Il est de notoriĂ©tĂ© commune que les Jashuriens mettent un point d’honneur Ă  ce que leurs villes et leurs maisons soient d’une propretĂ© exemplaire. Les villes mettent de gros efforts dans la propretĂ© et passent des annĂ©es Ă  optimiser aussi bien le ramassage des ordures que les rĂ©seaux d’assainissement tandis que les citoyens sont rĂ©guliĂšrement encouragĂ©s Ă  participer Ă  des opĂ©rations de nettoyage. Afin de limiter les risques de propagation de maladies dans des environnements urbains denses, le pays a mis en place des mesures draconiennes pour s’assurer qu’aucun foyer d’épidĂ©mie ne se dĂ©clenche.

Cet effort constant de la sociĂ©tĂ© jashurienne pour des rues propres se retrouve dans la maison, avec la traditionnelle sĂ©paration du pur et de l’impur. Les maisons sont aĂ©rĂ©es et se doivent d’avoir accĂšs Ă  une eau propre et potable. Un grand soin est apportĂ© dans leur conception pour ĂȘtre certain que tout soit optimal et respecte les standards de propretĂ©. Du point de vue de l’habitant, les mƓurs jashuriennes font que les maisons sont rĂ©guliĂšrement entretenues et surtout, tenues propres. Il est un adage au Jashuria qui veut que les maisons soient le reflet de l’ñme des gens : par consĂ©quent, la propretĂ© est le reflet d’une Ăąme apaisĂ©e et sĂ»re d’elle. Ce standard de propretĂ© est si prĂ©sent dans la culture jashurienne que des Ă©missions spĂ©cialisĂ©es dans le nettoyage existent. De mĂȘme, les entreprises de nettoyage du Jashuria sont particuliĂšrement rĂ©putĂ©es : les blanchisseries sont de grandes institutions dans le pays et ont su se dĂ©velopper pour accueillir des activitĂ©s de nettoyage qui vont au-delĂ  du soin apportĂ© aux vĂȘtements.

Les Jashuriens cherchent Ă  ĂȘtre propres, du matin jusqu’au soir. Un aspect nĂ©gligĂ© est un signe d’impolitesse envers soi-mĂȘme et envers les autres, de mĂȘme que la transpiration dans les transports. Il est inculquĂ© aux enfants dĂšs leur plus jeune Ăąge comment prendre soin de leur apparence pour ĂȘtre d’une propretĂ© impeccable. S’il est bien entendu normal que les enfants se salissent quand ils sont petits, on leur demande de faire attention Ă  leurs vĂȘtements et Ă  se laver le visage et les mains avec application.

L’odeur d’une maison doit reflĂ©ter l’état d’esprit de ses occupants. L’encens revĂȘt une symbolique particuliĂšre chez les Jashuriens, chaque odeur Ă©tant associĂ©e Ă  une ambiance spĂ©cifique pour la journĂ©e ou les activitĂ©s. Les maisons jashuriennes sont rĂ©guliĂšrement parfumĂ©es Ă  l’encens pour couvrir les odeurs de cuisine qui peuvent survenir des foyers.

Le rapport Ă  l’eau est l’un des piliers de la culture jashurienne. L’eau, chez les Hindous et les Bouddhistes, est vue comme un Ă©lĂ©ment purificateur qui doit ĂȘtre respectĂ© et utilisĂ© avec soin. Servant aussi bien aux ablutions rituelles que pour le quotidien, l’eau et sa puretĂ© est un sujet sĂ©rieux. Les Jashuriens ont tout fait jusqu’à prĂ©sent pour prĂ©server la puretĂ© des eaux fluviales de leur pays. Les industries qui tentent de polluer les eaux sont sĂ©vĂšrement punies et se voient frappĂ©es de lourdes amendes. L’eau Ă©tant considĂ©rĂ©e comme une ressource commune, elle se doit d’ĂȘtre parfaite pour tous les citoyens. Ceci a amenĂ© Ă  la crĂ©ation d’institutions spĂ©cialisĂ©es dont le seul but est de mesurer, qualifier, quantifier et agir sur la propretĂ© des eaux. L'eau Ă©tant considĂ©rĂ©e comme un bien de premiĂšre importante, l'emphase est mise sur sa prĂ©servation, sa conservation et son utilisation raisonnĂ©e dĂšs le plus jeune Ăąge chez les petits jashuriens.

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Les rites et infrastructures funéraires au Jashuria


🌐 La culture funĂ©raire au Jashuria


⚰ CĂ©rĂ©monies FunĂ©raires :

➄ MĂ©thodes funĂ©raires pratiquĂ©es selon la quantitĂ© d'individus attestĂ©e de 1900 Ă  aujourd'hui (en %)

Une cérémonie/méthode funéraire est un rite qui implique le traitement VOLONTAIRE du corps d'un défunt.

  • ❌ Aucune/Abandon du dĂ©funt : 0% / L’abandon du dĂ©funt ou l’absence de traitement du corps sont des pratiques interdites au Jashuria. Les diffĂ©rents Codes FunĂ©raires Ă©tablis durant les diffĂ©rentes administrations jashuriennes sont formels sur ce point : l’absence de traitement des corps est punie par la loi. Selon les traditions jashuriennes, les corps doivent ĂȘtre brĂ»lĂ©s pour permettre Ă  l’ñme de rejoindre les sphĂšres supĂ©rieures. L’abandon d’un corps Ă©tait donc rĂ©servĂ© aux pires fĂ©lons et aux individus frappĂ©s d’infĂąmie nationale et donc, rĂ©servĂ© Ă  un nombre infinitĂ©simal de personne. MĂȘme les meurtriers ont le droit Ă  la crĂ©mation. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les corps abandonnĂ©s sont par la suite brĂ»lĂ©s. Le Jashuria ayant dĂ©jĂ  eu son lot d'Ă©pidĂ©mies, les corps sont brĂ»lĂ©s par prĂ©caution.

  • đŸ”„ CrĂ©mation : 90% / Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de crĂ©er des conditions optimales permettant Ă  l’ñme du dĂ©funt d’ĂȘtre purifiĂ©e, afin de se prĂ©parer Ă  sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement Ă  travers le cycle des incarnations. A ce titre, le rite funĂ©raire de la crĂ©mation est le rite funĂ©raire le plus commun au Jashuria car elle est rĂ©putĂ©e pour permettre l’élĂ©vation de l’ñme en la dĂ©tachant de son support matĂ©riel. Les bĂ»chers funĂ©raires ont Ă©tĂ© progressivement remplacĂ©s par des fours crĂ©matoires modernes, mais la pratique du bĂ»cher funĂ©raire reste encore prĂ©sente dans les campagnes. Les Jashuriens, qu’ils soient AthĂ©es, Bouddhistes, Hindouistes ou mĂȘme Musulmans respectent pour la quasi-totalitĂ© d’entre eux l’idĂ©e et la pratique de la crĂ©mation. Il n’y a que dans l’usage des cendres que les applications diffĂšrent. Les institutions jashuriennes sont prĂ©vues de telles sortes Ă  ce que la crĂ©mation des dĂ©funts soit la norme et le Code FunĂ©raire actuel est assez explicite Ă  ce sujet. En l’absence d’une dĂ©cision explicite de la famille, un corps sera brĂ»lĂ©.

  • đŸȘŠ Inhumation terrestre : 2% / L’inhumation terrestre est une pratique rĂ©servĂ©e Ă  une trĂšs petite minoritĂ© de Jashuriens et ne constitue en aucun cas la norme des rites funĂ©raires. Ayant plutĂŽt le vent en poupe du cĂŽtĂ© des ChrĂ©tiens, l’inhumation terrestre reste peu pratiquĂ©e pour des raisons purement spatiales. Le Jashuria Ă©tant une terre densĂ©ment peuplĂ©e, les cimetiĂšres prennent de la place et ne sont pas les bienvenus en ville : les corps sont par essence considĂ©rĂ©s comme impurs et donc relĂ©guĂ©s aux marges des villes. L’inhumation reste donc marginale et bien que des cimetiĂšres soient prĂ©sents dans les mĂ©galopoles, les campagnes n’en possĂšdent pas. Les rares cimetiĂšres prĂ©sents restent cependant des bijoux d’architecture et d’urbanisme, car ils sont suffisamment atypiques pour ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des ouvrages d’art.

  • 💧 Inhumation aquatique : 1% / L’inhumation aquatique est rĂ©servĂ©e Ă  deux types de personnes au Jashuria : les ascĂštes et les gens de la mer. Les ascĂštes Ă©tant considĂ©rĂ©s comme purs par essence suite Ă  leurs pratiques intensives de la mĂ©ditation et de l’ascĂšse, leurs corps n’ont pas Ă  ĂȘtre purifiĂ©s Ă  leur mort et leurs corps sont laissĂ©s dans Ă  flotter dans les fleuves, gĂ©nĂ©ralement dans des jonques que l’on laisse dĂ©river vers l’ocĂ©an. Les ascĂštes Ă©tant relativement rares, les rites funĂ©raires qui les entourent sont suivis par la population, de sorte Ă  ce que tout le monde puisse ne pas ĂȘtre surpris de voir une jonque enveloppĂ©e de fleurs dĂ©river vers Azur ou Agartha. Les gens de la mer ont aussi droit Ă  une inhumation dans une jonque, par tradition, bien que leur inhumation soit moins fĂȘtĂ©e.

  • 🩅 Exposition des restes : 1% / L’exposition des restes est rĂ©servĂ©e Ă  des moines particuliĂšrement saints dont on expose les reliques et les restes momifiĂ©s dans les temples bouddhistes. C’est une pratique millĂ©naire, qui n’est encore prĂ©sente que par pure tradition religieuse. Les gens du commun ne procĂšdent pas Ă  de tels rites et le pouvoir central l’interdit. Cette pratique d’exposition des reliques saintes et momifiĂ©es des moines n’est conservĂ©e que par les religieux et attire un public consĂ©quent chaque annĂ©e. Le bouddhisme pratique le culte des reliques depuis des millĂ©naires, notamment les trĂšs nombreuses reliques attribuĂ©es au Bouddha Shakayamuni. A dĂ©faut d’avoir des cimetiĂšres consĂ©quents pour y inhumer les corps complets, le Jashuria contient de trĂšs nombreux reliquaires instituĂ©s depuis des centaines d’annĂ©es. Ces sites sacrĂ©s n’ont que trĂšs peu bougĂ© au fil des siĂšcles et constituent des symboles et des repĂšres dans l’espace urbain.

  • đŸŒ± Humusation/Terramation : 6% / Le cycle des rĂ©incarnations et des renaissances est pris trĂšs au sĂ©rieux au Jashuria, mais la question du corps du dĂ©funt reste un sujet brĂ»lant. Doit-on nĂ©cessairement brĂ»ler les corps pour les purifier ? Le processus de terramation est une pratique connue au Jashuria pour une raison trĂšs simple : les corps peuvent servir Ă  alimenter la vie. Des sites sacrĂ©s sont connus pour accueillir les corps purifiĂ©s des morts, qui, une fois mis en biĂšre, sont enterrĂ©s sous des arbres et commencent leur lente transformation en humus pour les arbres. Les bosquets sacrĂ©s du Jashuria forment aujourd'hui encore des espaces de recueillement inĂ©dits pour qui veut vouer un culte aux ancĂȘtres. Si la pratique de la crĂ©mation et de la dispersion des cendres dans les bosquets sacrĂ©s est prĂ©fĂ©rĂ©e, il arrive que certaines familles prĂ©fĂšrent mettre le corps directement en terre sous les arbres.

  • 🧊 Promession/Cryomation : 0% / La promession est impossible au Jashuria en raison des conditions climatiques tropicales du pays. Le seul cas de cryomation rĂ©pertoriĂ© fut celui d'un milliardaire jashurien, mais une panne de courant dans son sanctuaire liĂ©e au branchement d'une glaciĂšre et d'un grille-pain a fait capoter sa cryomation.

  • Autre (prĂ©cisez) :
Le Code Funéraire jashurien est suffisamment solide pour ne pas autoriser n'importe quoi en matiÚre de rites funéraires. Les pratiques les plus barbares issues des millénaires passés ont été éradiquées durant la période faste de l'Empire Yahudharma et constituent aujourd'hui des sujets de recherches pour doctorants plutÎt que des réalités vécues et des coutumes encore en vigueur.

❗Dans le cas d'une sĂ©paration de restes humains, vous pouvez dĂ©passer les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs mĂ©thodes funĂ©raires pour un mĂȘme individu. Veuillez indiquer cette sĂ©paration des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.

➀ Existent-ils des coutumes et pratiques visant Ă  altĂ©rer les restes du dĂ©funt ou sa sĂ©pulture ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles mĂ©thodes ? À quels groupes sont-elles attachĂ©es ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : excarnation, embaumement, disposition du corps, dĂ©pĂŽt d'objets, etc.) Au Jashuria, les restes des dĂ©funts ne sont pratiquement pas altĂ©rĂ©s avant la crĂ©mation. On procĂšde simplement Ă  la restauration partielle des corps trop dĂ©gradĂ©s avant la mise en biĂšre. La thanatopraxie, si elle est autorisĂ©e et effectuĂ©e dans certains cas, n’est pas la norme. Les corps des dĂ©funts Ă©tant considĂ©rĂ©s comme impurs, il n’est pas dans les habitudes des Jashuriens de mettre autant de soin dans la prĂ©servation des corps que d’autres cultures. La seule exception est le cas des ascĂštes qui seront momifiĂ©s et transformĂ©s en reliques chez les Bouddhistes. Chez les Jashuriens, le don d’organes est totalement acceptĂ© ainsi que le don du corps Ă  la science.

➀ Existent-ils d'autres coutumes et pratiques spĂ©cifiques accompagnant ces cĂ©rĂ©monies funĂ©raires ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles mĂ©thodes ? À quels groupes sont-elles attachĂ©es ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : rituels, chants, danses, priĂšres, etc.) Au Jashuria, la mort est considĂ©rĂ©e comme le passage de l’ñme vers les sphĂšres supĂ©rieures. L’ñme doit ĂȘtre donc sĂ©parĂ©e du corps matĂ©riel afin qu’elle puisse rejoindre l’Au-DelĂ  et ĂȘtre “pesĂ©e” pour ses actions. La coutume veut qu’à la mort d’une personne, une bougie soit allumĂ©e au-dessus de sa tĂȘte, afin de guider l’ñme. Le corps, considĂ©rĂ© comme impur et souillĂ© par la mort, est alors lavĂ©, dĂ©sinfectĂ© et mis en biĂšre dans un linceul blanc. Dans les rites funĂ©raires jashuriens, les corps trop abimĂ©s sont rĂ©parĂ©s pour prĂ©senter un Ă©tat adĂ©quat, mais sans aller dans l’idĂ©e de crĂ©er une image parfaite du dĂ©funt d’avant sa mort. Le corps mort Ă©tant impur, il n’est pas dans les traditions jashuriennes de mettre un effort particulier dans sa prĂ©servation. Les corps sont simplement enveloppĂ©s dans un linceul et veillĂ©s par les membres de la famille ou les autoritĂ©s compĂ©tentes avant la crĂ©mation. La crĂ©mation est toujours prĂ©cĂ©dĂ©e d'une procession du domicile de la victime jusqu'au lieu de crĂ©mation oĂč son incinĂ©ration est supervisĂ©e par un officier assermentĂ© au rythme des chants funĂ©raires destinĂ©s Ă  accompagner l'Ă©lĂ©vation de l'Ăąme. Au cours de la procession, des fleurs et de petites sucreries sont disposĂ©es autour du corps par les proches de la famille afin de rassurer l’ñme du dĂ©funt. Les cendres sont par la suite rĂ©coltĂ©es puis mises en urne. Les cendres sont gĂ©nĂ©ralement dispersĂ©es dans les cours d'eau ou les bosquets sacrĂ©s aprĂšs une pĂ©riode de 7 jours durant laquelle la famille procĂšde Ă  une pĂ©riode de deuil en veillant l'urne funĂ©raire rapatriĂ©e Ă  la maison. Durant cette pĂ©riode, la famille observe gĂ©nĂ©ralement un rĂ©gime frugal fait de riz et de nourriture blanche afin de se purifier et de respecter le passage du dĂ©funt vers le cycle des rĂ©incarnations. Durant cette pĂ©riode, des rites sont effectuĂ©s auprĂšs des autels des dieux en signe de remerciement pour avoir accueilli l’ñme dans les hautes sphĂšres. Le nom de la personne dĂ©cĂ©dĂ©e rejoint par la suite les archives ancestrales ou les archives de la mĂ©moire publiques, d’immenses complexes oĂč sont consignĂ©s la vie des Jashuriens.

➀ Des mĂ©thodes, coutumes et pratiques funĂ©raires sont-elles rĂ©servĂ©es Ă  des cas prĂ©cis ? Si oui, lesquelles ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: dĂ©cĂšs spĂ©cifiques, statuts sociaux particuliers, etc.)
Si les rites funĂ©raires jashuriens sont privĂ©s, il arrive que les personnes publiques particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©es soient cĂ©lĂ©brĂ©es publiquement lors des processions. Les cĂ©rĂ©monies publiques ne sont pas des scĂšnes de liesse, mais de recueillement, oĂč les Jashuriens jettent des pĂ©tales de fleurs sur le passage du dĂ©funt, qui sera incinĂ©rĂ© dans un lieu public par un officiel assermentĂ©. La cĂ©rĂ©monie de dispersion des cendres est effectuĂ©e dans les mĂȘmes conditions, aprĂšs une pĂ©riode de deuil de 7 jours.

➀ Des mĂ©thodes funĂ©raires ont-elles disparu ou commencĂ© Ă  disparaĂźtre entre 1900 et aujourd'hui, voire antĂ©rieurement Ă  cette date ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiĂ©niques, financiĂšres, etc.) La pratique funĂ©raire aujourd’hui disparue des satis a commencĂ© Ă  se rĂ©sorber Ă  l’apogĂ©e de l’Empire Yahudharma. La mort volontaire des veufs et des veuves sur le bĂ»cher funĂ©raire a Ă©tĂ© durant longtemps une pratique funĂ©raire appartenant Ă  l’Hindouisme jashurien des premiers siĂšcles. Cette tragĂ©die sociologique avait un sens dans la vie conjugale des Ă©poux, ces derniers se jurant fidĂ©litĂ© par-delĂ  le trĂ©pas. Le sati, aussi bien masculin que fĂ©minin, Ă©tait celui ou celle qui â€œĂ©tait vrai Ă  sa parole”, incarnant dans son sacrifice crĂ©matoire la fidĂ©litĂ© Ă  ses vƓux de mariage. Bien que le suicide soit fortement rĂ©prouvĂ© dans la sociĂ©tĂ© hindoue, la crĂ©mation des veuves et des veufs Ă©tait considĂ©rĂ©e comme une exception Ă  la rĂšgle, au titre que les voeux prononcĂ©s et la parole donnĂ©e Ă©taient plus forts qu’une rĂšgle sociĂ©tale tacite. Les veufs devenant des satis Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des parangons de vertu et cĂ©lĂ©brĂ©s en tant que tels. Mais l’envers de cette pratique Ă©tait qu’il existait de vĂ©ritables pressions sociales pour faire du conjoint restant un sati et l’amener progressivement Ă  focaliser son deuil vers cette pratique auto-sacrificielle. VĂ©ritable extrĂ©mitĂ© de l’amour dans une sociĂ©tĂ© rĂ©glĂ©e par le Dharma, la pratique du sati s’est progressivement rĂ©sorbĂ©e Ă  mesure que les Jashuriens prenaient le chemin de la modernitĂ© et mettaient Ă  distance la religion et ses archaĂŻsmes. Autrefois vue comme la conjonction d’une forme de mort hĂ©roĂŻque et orientĂ©e vers le salut de l’ñme, la pratique de la crĂ©mation des veufs et des veuves a totalement disparu lors de la pĂ©riode de l’administration fortunĂ©enne. Bien que extrĂȘmement tragique et violente, la pratique des satis a eu ses heures de gloire dans la sociĂ©tĂ© jashurienne du premier millĂ©naire et s’explique par l'extrĂȘme prĂ©gnance des rituels hindous, que cette mĂȘme sociĂ©tĂ© a mis du temps Ă  remettre en question. Aujourd’hui encore, les cas de satis sont extrĂȘmement rares et les phĂ©nomĂšnes de pression sociale sont si bien connus que les Jashuriens font trĂšs attention Ă  ce que cette pratique reste de l’ordre du folklore local.

đŸ›ïž Infrastructures FunĂ©raires :

➄ Types de dĂ©pĂŽts funĂ©raires selon la quantitĂ© d'individus dĂ©posĂ©s de 1900 Ă  aujourd'hui (en %)

Un dĂ©pĂŽt funĂ©raire (sĂ©pulture/tombe) est un lieu oĂč des restes humains ont Ă©tĂ© VOLONTAIREMENT dĂ©posĂ©s.
⚠ SĂ©pulture primaire/ SĂ©pulture secondaire : les sĂ©pultures primaires demeurent non altĂ©rĂ©es ou non volontairement altĂ©rĂ©es par des voies anthropiques aprĂšs leur dĂ©pĂŽt initial tandis que les sĂ©pultures secondaires ont Ă©tĂ© altĂ©rĂ©es volontairement par des voies anthropiques, par des voies humaines, une seconde fois aprĂšs leur dĂ©pĂŽt initial.


  • ❌ Aucune/Abandon du dĂ©funt : 0% / Le Code FunĂ©raire jashurien interdit l’abandon des corps dans la nature. Tous les corps trouvĂ©s finissent incinĂ©rĂ©s et dispersĂ©s dans un cours d’eau ou dans un bosquet sacrĂ©.
  • ♻ RĂ©emploi des restes (rĂ©ef artificiel, dĂ©coration, terreau) : 25% / Les restes qui ne sont pas dispersĂ©s sont systĂ©matiquement rĂ©utilisĂ©s pour ĂȘtre utiles Ă  la sociĂ©tĂ© jashurienne, notamment pour alimenter les bosquets sacrĂ©s. Le reste du temps, les restes sont dispersĂ©s dans l’eau des fleuves.
  • 🩅 Terrain d'exposition (tour du silence, inhumation cĂ©leste, sĂ©pulture aĂ©rienne) : 0% / Il n’existe plus de sĂ©pulture aĂ©rienne au Jashuria depuis des millĂ©naires. Les raisons sont multiples, mais on peut citer principalement le fait qu’au niveau hygiĂ©nique, il s’agit d’une vĂ©ritable catastrophe.
  • đŸȘŠ Terrain d'inhumation terrestre amĂ©nagĂ© (cimetiĂšre urbain ou rural) : 1% Les cimetiĂšres jashuriens sont rares, dans la mesure oĂč l’inhumation terrestre n’est que trĂšs peu pratiquĂ©e. Les morts sont traditionnellement enterrĂ©s Ă  la verticale, afin que l’ñme, nichĂ©e dans le haut du corps, puisse s’élever, quand bien mĂȘme le corps n’est pas incinĂ©rĂ©. Les cimetiĂšres urbains du Jashuria sont petits et de plus en plus, ils sont placĂ©s dans les campagnes, dans des territoires plutĂŽt Ă©loignĂ©s. Les cimetiĂšres, bien que discrets, n’en restent pas moins particuliĂšrement bien soignĂ©s et entretenus. Un soin particulier est portĂ© Ă  l’architecture funĂ©raire et Ă  l’amĂ©nagement paysager des cimetiĂšres.
  • 💧 Terrain d'inhumation aquatique amĂ©nagĂ© (caveau ou cimetiĂšre sous-marin) : 0% / La pratique de l’inhumation aquatique n’est pas pratiquĂ©e au Jashuria. Elle demande tellement d’amĂ©nagements qu’elle est contre-productive et incohĂ©rente avec la culture de disparition des corps.
  • đŸžïž Terrain d'inhumation sauvage (cimetiĂšre sauvage, dans la nature) : 0% / L’inhumation sauvage reste insultante pour un Jashurien. Les corps, s’ils ne sont pas incinĂ©rĂ©s, doivent ĂȘtre placĂ©s en prioritĂ© dans des bosquets sacrĂ©s et servir Ă  nourrir les arbres. En raison des normes sanitaires en vigueur, toute famille surprise Ă  enterrer un corps dans un lieu non autorisĂ© est passible d’une amende trĂšs lourde.
  • 🚼 DĂ©pĂŽt commun ou collectif grossier (fosse commune, charnier) : 0% / Il reste des charniers au Jashuria, les restes des atrocitĂ©s menĂ©es par le Ruban Rouge et les Seigneurs de Guerre au cours du XXe siĂšcle. Ces charniers sont perçus comme de vĂ©ritables insultes Ă  la mĂ©moire des morts et la TroisiĂšme RĂ©publique du Jashuria met un point d’honneur Ă  incinĂ©rer les corps avec les honneurs et le respect qui leur sont dus dĂšs qu’une fosse est dĂ©couverte. Jeter un corps jashurien dans une fosse commune est l’une des pires insultes que l’on puisse faire Ă  la famille d’un Jashurien, bien avant le fait d’abandonner son corps Ă  l’air libre car il est dit que l’enterrement sans rites ne permet pas Ă  l’ñme de s’élever.
  • đŸ›ïž DĂ©pĂŽt commun ou collectif primaire (tombeau familial, mausolĂ©e) : 1% Les tombeaux familiaux et les mausolĂ©es n’accueillent pas de corps Ă  proprement parler, mais les noms des disparus, assortis de leurs effets personnels. Il s’agit principalement de lieux bien dĂ©finis dans la ville, gĂ©nĂ©ralement des temples ou des lieux publics, qui rĂ©pertorient l’ensemble des dĂ©cĂšs et des naissances au sein du Jashuria et tiennent les arbres gĂ©nĂ©alogiques. Ces lieux de mĂ©moire ont pour mission de consigner la vie des Jashuriens et leur gĂ©nĂ©alogie au travers des Ăąges. Ils conservent des archives et des Ă©lĂ©ments dĂ©taillĂ©s sur la vie des membres qui y sont rĂ©pertoriĂ©s. Lorsqu’une personne meurt, son nom est apportĂ© dans ces lieux de mĂ©moire et inscrit dans la gĂ©nĂ©alogie familiale. Il est d’usage d’y dĂ©poser une photo ou des objets ayant appartenu Ă  la personne et tout ce qui pourrait rendre compte de sa vie. Ces immenses archives forment la prunelle des yeux des Jashuriens car elles entretiennent leur rapport Ă  l’histoire et Ă  la mĂ©moire. Si les familles les plus riches disposent de leurs propres reliquaire de mĂ©moire entretenus par des officiers assermentĂ©s, les gens du commun envoient gĂ©nĂ©ralement les effets de leurs proches et leur histoire dans les lieux de mĂ©moire publics. Il en rĂ©sulte que le peuple jashurien peut se targuer d’avoir la mĂ©moire longue et un individu est capable de remonter son histoire sur plusieurs siĂšcles. Si les Jashuriens accordent peu d’importance au corps, considĂ©rĂ© comme impur, ils attachent une grande importance Ă  l’entretien du souvenir et Ă  la consignation de l’histoire. Il est dit qu’une Ăąme rĂ©incarnĂ©e peut ainsi en apprendre plus sur ses vies passĂ©es 
 mais les scientifiques s’en servent surtout pour leur valeur scientifique inĂ©galĂ©e.
  • ⛏ DĂ©pĂŽt commun ou collectif secondaire (ossuaire, dĂ©pĂŽt nomade) : 0% / Les ossuaires ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par les civilisations prĂ©-jashuriennes il y a de celĂ  des millĂ©naires, mais cette pratique n’a pas Ă©tĂ© conservĂ©e. L’incinĂ©ration reste la technique par excellence avec la dispersion des cendres.
  • 👑 SĂ©pulture individuelle ou commune/collective monumentale (tombe princiĂšre, tumulus, pyramide) : 0% Les tombes princiĂšres, les tumulus et les pyramides Ă  degrĂ©s ne sont plus construites depuis des centaines d’annĂ©es au Jashuria. Si cette pratique avait lieu dans les temps anciens, il Ă©tait de notoriĂ©tĂ© commune qu’il s’agissait surtout de monuments aux morts, mais qui ne contenaient pas les restes de la dĂ©pouille - outre les Ă©ventuelles reliques religieuses, qui elles, Ă©taient exposĂ©es dans les temples. Ces caveaux forment aujourd’hui des architectures grandioses au Jashuria, mais servent surtout de mĂ©moriaux du souvenir. Elles ne contiennent pas de restes Ă  proprement parler. Aujourd’hui, la pratique du monument aux morts perdure, mais celle d’enterrer les corps dans ces caveaux n’est plus pratiquĂ©es.
  • ⚱ Zone close de dĂ©pĂŽt des restes (colombarium, cavurne, urne) : 1% / Les urnes funĂ©raires sont conservĂ©es dans les demeures familiales jusqu’à ce qu’elles soient vidĂ©es dans les fleuves ou dispersĂ©es aux quatre vents. Si les colombariums ont pu exister dans les temps anciens, il ne s’agit pas d’une pratique courante chez les Jashuriens, qui prĂ©fĂšrent faire totalement disparaĂźtre les corps plutĂŽt que de les entreposer. Quelques colombariums existent encore au Jashuria, gĂ©nĂ©ralement dans les mĂȘmes enceintes que les cimetiĂšres publics. Ils prĂ©sentent les mĂȘmes qualitĂ©s architecturales et paysagĂšres que les cimetiĂšres.
  • đŸ„€ Zone particuliĂšre de dĂ©pĂŽt des restes Ă  l'air libre (jardin du souvenir) : 25% / Les bosquets sacrĂ©s du Jashuria sont des zones boisĂ©es situĂ©es dans des endroits stratĂ©giques des villes. On y disperse les cendres des individus et on y entretient des espĂšces vĂ©gĂ©tales parfois plusieurs fois centenaires. Les jardins du souvenir sont des lieux prisĂ©s au Jashuria parce qu’ils sont de vĂ©ritables respiration dans les villes. Leur protection est assurĂ©e directement par l’Etat et les autoritĂ©s locales, qui ont sanctuarisĂ© des territoires entiers pour laisser aux Jashuriens la possibilitĂ© de communier avec la nature.
  • 🌊 Dispersion des restes (mer, vent) : 47% / La dispersion des restes est la pratique la plus courante chez les Jashuriens. RĂ©alisĂ©e aprĂšs l’incinĂ©ration, la dispersion des cendres se fait essentiellement dans les cours d’eau, lĂ  oĂč les restes pourront ĂȘtre purifiĂ©s par le caractĂšre sacrĂ© de l’eau.
  • Autre (prĂ©cisez) :

Il est préférable que vous remplaciez les exemples ici donnés entre parenthÚses par des exemples ayant cours dans votre pays.
❗Dans le cas d'une sĂ©paration de restes humains, vous pouvez dĂ©passer les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs types de dĂ©pĂŽts funĂ©raires pour un mĂȘme individu. Veuillez indiquer cette sĂ©paration des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.


➀ Sur quel(s) financement(s) se reposent ces diffĂ©rents types de dĂ©pĂŽts/infrastructures funĂ©raires ? (Ex : État, collectivitĂ©s locales, organisations religieuses, privĂ©es, etc.) Les infrastructures funĂ©raires jashuriennes sont pilotĂ©es par l’Etat et les collectivitĂ©s territoriales. Si les rites peuvent ĂȘtre religieux, les archives de la mĂ©moire dans lesquelles sont consignĂ©es le souvenir des Jashuriens disparus sont contrĂŽlĂ©es par l’Etat. Il en rĂ©sulte que si les rites peuvent ĂȘtre religieux ou non, en dĂ©finitive, les infrastructures funĂ©raires sont gĂ©rĂ©es par la puissance publique. Etant donnĂ© que les Jashuriens n’usent que peu de l’inhumation terrestre, l’investissement monĂ©taire se situe surtout dans la crĂ©ation de monuments pour les grandes funĂ©railles, l’entretien des jardins du souvenir, et l’entretien des archives de la mĂ©moire.
➀ Des types de dĂ©pĂŽts sont-ils rĂ©servĂ©s Ă  des cas prĂ©cis ? Si oui, lesquels ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: dĂ©cĂšs spĂ©cifiques, statuts sociaux particuliers, etc.) Il n’existe plus de dĂ©pĂŽt spĂ©cialisĂ©s mis Ă  part le cas des ascĂštes hindous et bouddhistes, dont les corps sont transformĂ©s en relique. Les funĂ©railles publiques pour les personnalitĂ©s de grande importance ne donnent pas lieu Ă  un enterrement dans un lieu particulier. Tout le monde voit son nom terminer dans les archives de la mĂ©moire.
➀ Des types de dĂ©pĂŽts ont-ils disparu ou commencĂ© Ă  disparaĂźtre des habitudes funĂ©raires entre 1900 et aujourd'hui, voire antĂ©rieurement Ă  cette date ? Si oui, lesquels ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiĂ©niques, financiĂšres, etc.) Fort heureusement pour les Jashuriens et leurs familles, les charniers du Ruban Rouge ont totalement disparu. Il ne reste aujourd’hui que des corps enterrĂ©s dans des fosses communes dans les forĂȘts jashuriennes. Des rĂ©compenses sont offertes Ă  ceux qui trouveront un charnier et permettront d’offrir le repos aux morts, dont les esprits sont rĂ©putĂ©s hanter les forĂȘts jashuriennes.

⚖ LĂ©gislation FunĂ©raire :

➀ Existe-t-il au moins un code funĂ©raire ? OUI. Le Code a Ă©tĂ© inventĂ© durant l’époque de l’Empire Yahudharma Ă  la suite de la compilation des pratiques usuelles. Il a par la suite Ă©tĂ© conservĂ© sous l’administration fortunĂ©enne et a longuement Ă©voluĂ© au fil des siĂšcles jusqu’à ĂȘtre entiĂšrement relu, purgĂ© et réécrit Ă  l’occasion de la promulgation de la Constitution du Nouveau MillĂ©naire.
➀ Si oui, Ă  quelle Ă©chelle s’applique ce ou ces code(s) ? (Nationale, fĂ©dĂ©rale, communale, autres.) Le Code FunĂ©raire est un texte de loi dont la portĂ©e est nationale. Il est appliquĂ© de la mĂȘme maniĂšre partout sur le territoire, sans exception.
➀ Que contient ou contiennent ce(s) code(s) ? (Gestion des cimetiĂšres, rĂšglements sur la crĂ©mation, etc.) Le Code FunĂ©raire contient les rĂ©glementations nĂ©cessaires Ă  la gestion des crĂ©mations, des inhumations, mais aussi lĂ©gifĂšre sur la tenue des cimetiĂšres ainsi que sur le fonctionnement des archives de la mĂ©moire. Il lĂ©gifĂšre aussi sur les procĂ©dures Ă  entamer en cas de dĂ©couverte d’un corps non enterrĂ©. Il dĂ©finit aussi les peines pour ceux qui n’auraient pas respectĂ© le Code en question.
➀ Existe-t-il d’autres lĂ©gislations spĂ©cifiques ? (Traitements post-mortem, transport des corps, etc.) Les rĂšgles professionnelles de l’Ordre FunĂ©raire s’appliquent Ă  toute personne qui dĂ©sire faire profession dans les pompes funĂšbres. L’Ordre dĂ©finit avec les organismes Ă©tatiques les rĂšgles professionnelles et les bonnes pratiques dans le traitement des corps, leur transport, leur prise en charge et leur inhumation.
➀ L'activitĂ© d'opĂ©rateur funĂ©raire est-elle encadrĂ©e (mĂȘme dans un cadre privĂ©) et si oui, dans quelles conditions ? (Si nĂ©cessaire, conditions d'obtention d'une autorisation de pratiquer.) L’activitĂ© d’opĂ©rateur funĂ©raire est encadrĂ©e par des rĂšgles professionnelles assorties d’un Ordre FunĂ©raire qui dĂ©finit les bonnes pratiques ainsi que les codes de dĂ©ontologie de ses adhĂ©rents. Sans la carte de membre de l’Ordre FunĂ©raire, il n’est pas possible d’exercer dans les pompes funĂšbres au Jashuria. Pour y entrer, il convient de prĂ©senter les diplĂŽmes nĂ©cessaires ainsi que de prĂȘter serment. Une contribution monĂ©taire est demandĂ©e pour gĂ©rer les activitĂ©s de l’Ordre.

💀 Statistiques globales et dĂ©cĂšs particuliers :

➀ DĂ©cĂšs Ă  l'Ă©tranger (en %) : 0.2% des dĂ©cĂšs de Jashuriens surviennent Ă  l’étranger
➀ RĂšgles pour rapatrier un corps : OUI / Les corps des Jashuriens morts sur un sol Ă©tranger doivent ĂȘtre rapatriĂ©s tels quel au pays pour pouvoir y ĂȘtre incinĂ©rĂ© selon les rites familiaux en place. Des mesures doivent ĂȘtre prises pour faire en sorte que le corps ne soit pas trop dĂ©gradĂ©. Dans le cas oĂč la conservation du corps ne pourrait ĂȘtre assurĂ©e, la crĂ©mation peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en territoire Ă©tranger, mais les cendres doivent obligatoirement revenir Ă  la famille du dĂ©funt ainsi que ses effets personnels.
➀ DĂ©cĂšs inexpliquĂ©s (en %) : (Selon la capacitĂ© de la science dans votre pays.) Insignifiant / Les Jashuriens ont une connaissance poussĂ©e de la mĂ©decine. Mis Ă  part quelques rares cas, les dĂ©cĂšs sont tous explicables.
➀ ProcĂ©dures spĂ©ciales pour les cas de disparitions ou dĂ©cĂšs inexpliquĂ©s : OUI / Si un dĂ©cĂšs est inexpliquĂ©, le corps est placĂ© dans une cellule d’observation jusqu’à ce que la lumiĂšre soit faite sur les causes de sa mort. Un consensus doit se dĂ©gager entre au moins trois mĂ©decins et le corps devra avoir passĂ© une batterie de tests, notamment Ă©pidĂ©miologiques, afin d’ĂȘtre assurĂ© qu’il ne prĂ©sente pas un risque pour la santĂ© publique.

➄ Établissez une liste des dix principales causes de dĂ©cĂšs des dix derniĂšres annĂ©es dans votre pays :

Afin de vous guider, voici les 10 principales causes de mortalité dans le monde selon l'OMS.

  • 1Ăšre : Cardiopathies ischĂ©miques
  • 2Ăšme : Alzheimer et autres dĂ©mences
  • 3Ăšme : AVC
  • 4Ăšme : Cancer de la trachĂ©e, cancer bronchique et cancer du poumon
  • 5Ăšme : Bronchopneumopathie chronique obstructive
  • 6Ăšme : Infections des voies respiratoires basses
  • 7Ăšme : Cancer du cĂŽlon et du rectum
  • 8Ăšme : Maladies rĂ©nales
  • 9Ăšme : Cardiopathie hypertensive
  • 10Ăšme : DiabĂšte sucrĂ©

➄ Taux bruts de mortalitĂ© (en ‰ - pour mille) pour les annĂ©es suivantes :

  • 2010 : 5 ‰
  • 2000 : 6.5 ‰
  • 1990 : 7 ‰
  • 1980 : 6 ‰
  • 1970 : 10 ‰
  • 1960 : 12 ‰
  • 1950 : 20 ‰
La mortalitĂ© de la population jashurienne Ă©tait Ă©levĂ©e dans les annĂ©es 50, mais le dĂ©collage Ă©conomique du pays, alliĂ© Ă  un systĂšme de santĂ© de plus en plus performant a permis la diminution progressive du taux de mortalitĂ©, qui est aujourd’hui Ă  un tiers de ce qu’il Ă©tait auparavant. L’explosion dĂ©mographique de ces derniĂšres annĂ©es et plus particuliĂšrement depuis l’entrĂ©e du pays dans le XXIe siĂšcle fait que l’accroissement naturel est particuliĂšrement Ă©levĂ© au Jashuria.

đŸȘŠ Monuments FunĂ©raires Remarquables :

Accompagner les prĂ©sentations de monuments funĂ©raires d'une photographie ou illustration pourrait ĂȘtre la bienvenue.

➀ CimetiĂšre(s) cĂ©lĂšbre(s) : Le cimetiĂšre le plus cĂ©lĂšbre du Jashuria se trouve dans la RĂ©gion des Lacs. Il s’agit du cimetiĂšre du Kojuno, situĂ© sur le mont Komachikri. Il s’agit d’un des rares cimetiĂšres Ă  inhumation terrestre jashurien ayant survĂ©cu au passage du temps. Les tombes, disposĂ©es le long de la montagne, forment un lieu quasi-onirique au milieu des cĂšdres centenaires. Avec ses nombreux autels qui parsĂšment le paysage, le site est Ă  la fois un bosquet sacrĂ© et un lieu d’inhumation particuliĂšrement prisĂ©. Il est dit que l’on peut entendre les dieux et les esprits murmurer entre les branches des cĂšdres. Les lumiĂšres nocturnes y sont du plus bel effet et constituent un spectacle des plus Ă©tranges. Le site est considĂ©rĂ© comme sacrĂ© par les Bouddhistes et les Hindous, ainsi que les ShintoĂŻstes.
➀ Monument(s) commĂ©moratif(s) cĂ©lĂšbre(s) : (Ex : statues, plaques commĂ©moratives, etc.) Le Jashuria est parsemĂ© de nombreuses pagodes de bois et de pierre qui servent Ă  commĂ©morer des Ă©vĂšnements symboliques ou rĂ©els qui tissent l’histoire du pays. Ces pagodes sont des monuments historiques particuliĂšrement bien entretenus qui attirent souvent des touristes et des cĂ©lĂ©brations variĂ©es.
➀ Architecture funĂ©raire remarquable : (Ex : mausolĂ©es, tombeaux cĂ©lĂšbres, etc.) Les immenses archives de la mĂ©moire du Jashuria constituent des architectures funĂ©raires remarquables les plus identifiables dans le paysage jashurien. VĂ©ritables complexes de la taille d’un quartier pour les plus vastes, les archives de la mĂ©moire accueillent les souvenirs des Jashuriens depuis des gĂ©nĂ©rations. Y sont consignĂ©s les noms et les gĂ©nĂ©alogies, ainsi que les histoires des citoyens morts au cours des siĂšcles passĂ©s. Ces palais de la mĂ©moire sont des architectures sacrĂ©es qui ont grandement profitĂ© de la numĂ©risation des donnĂ©es pour cesser de s’étendre. Des officiers assermentĂ©s compilent nuit et jour les immenses banques de donnĂ©es et trient, Ă©purent et consolident les archives avec un soin peu commun.

Cette architecture funĂ©raire remarquable peut aussi bien ĂȘtre une construction rĂ©cente ou ancienne, un ensemble commun/collectif ou une sĂ©pulture individuelle.

đŸš» Perspectives Anthropologiques :

➀ Quel(s) rĂŽle(s) culturel(s) les funĂ©railles jouent-elles dans les diverses traditions funĂ©raires et pour les groupes qui les pratiquent ? (Ex : impact sur la sociĂ©tĂ©, importance rituelle, relation avec le divin/ avec la nature, conservation de la mĂ©moire, etc.) Qu’ils soient athĂ©es ou croyants, les traditions funĂ©raires sont particuliĂšrement importantes aux yeux des Jashuriens car elles les ancrent dans la sociĂ©tĂ©. Elles sont considĂ©rĂ©es comme faisant partie de la vie de l’individu et de son passage vers le cycle des rĂ©incarnations. Offrir Ă  son prochain une “belle mort” est un honneur pour un Jashurien et une attention de tous les instants, si bien que les aĂźnĂ©s sont bien traitĂ©s jusqu’à leur disparition. L’importance des traditions funĂ©raires fait que les Jashuriens sont habituĂ©s Ă  la mort et composent avec durant toute leur existence. Il n’y a pas de tabou autour de celle-ci et elle permet aux citoyens d’entretenir le souvenir des disparus au travers d’un rĂ©seau bien instituĂ© d’archives de la mĂ©moire, qui maille tout le territoire.
➀ Quelle place tient actuellement la mort dans la reprĂ©sentation artistique ?
Au Jashuria, la mort fait partie des reprĂ©sentations artistiques depuis des siĂšcles. Sur la terre du Bouddhisme et de l’Hindouisme, les rĂ©flexions sur la mort, la rĂ©incarnation et le passage du temps ont Ă©tĂ© des sujets philosophiques centraux. Ces derniers ont inspirĂ©, avec le passage des saisons, des lĂ©gions d’artistes, d’écrivains et de poĂštes. La littĂ©rature jashurienne et ses traditions philosophiques sont particuliĂšrement friandes de ces thĂšmes, tant et si bien que l’on peut considĂ©rer qu’il s’agit d’une partie Ă  part entiĂšre de la culture jashurienne.


Un bref historique de cette place de la mort dans la représentation artistique peut aider à faire comprendre la situation actuelle.

🔼 Futur des FunĂ©railles :

➀ Les rites et pratiques funĂ©raires de votre pays connaissent-elles des Ă©volutions rĂ©centes ? Si oui, lesquelles ? Sont-elles issues d'influences spĂ©cifiques ou globales ? (Ex : mondialisation, influence culturelle particuliĂšre, etc.) Les rites funĂ©raires jashuriens n’ont connu que trĂšs peu d’évolution depuis ce dernier siĂšcle et conservent une remarquable stabilitĂ©. Les Jashuriens se contentent de perfectionner les processus de crĂ©mation et d’archivage de la vie du dĂ©funt.
➀ Quelle place l'innovation technologique joue-t-elle actuellement sur la culture funĂ©raire ?L’innovation technologique se rĂ©alise surtout au niveau architectural dans le design des cimetiĂšres et des colombariums. Elle se rĂ©alise aussi dans les banques de donnĂ©es numĂ©riques des archives de mĂ©moire des Jashuriens. La numĂ©risation de centaines de gĂ©nĂ©rations de Jashuriens prend du temps et de l’énergie, mais constitue un ouvrage de premiĂšre importance aux yeux de l’Etat. C’est dans le domaine de la sauvegarde de la mĂ©moire du peuple jashurien que les choses ont le plus Ă©voluĂ©. La technologie de la crĂ©mation, quant Ă  elle, a Ă©tĂ© perfectionnĂ© pour Ă©viter les bĂ»chers traditionnels.
➀ Existent-ils des discussions Ă©thiques en cours concernant le statut du dĂ©funt au sein de la sociĂ©tĂ© ? (Ex : questions liĂ©es Ă  la conservation des restes, disposition des organes, clonage post-mortem, etc.) Au Jashuria, c’est l’ñme du dĂ©funt et la conservation de sa mĂ©moire que l’on vise en prioritĂ©. Le sujet du corps est un troisiĂšme domaine qui est traitĂ© par l’incinĂ©ration pure et simple. Il n’y a pas de discussions Ă©thiques Ă  ce sujet.
➀ Plus gĂ©nĂ©ralement, existent-ils des discussions visant Ă  reconsidĂ©rer l’approche de la sociĂ©tĂ© sur la mort ? (Ex : euthanasie, etc.) L’euthanasie est totalement acceptĂ©e au Jashuria. Il n’y a pas de discussions visant Ă  reconsidĂ©rer l’approche de la mort dans le pays.
➀ Enfin, existent-ils des tendances funĂ©raires Ă©mergentes et quelles sont-elles ? (Ex : nouveaux rites funĂ©raires, pratiques alternatives, etc.) La transformation des restes des dĂ©funts en diamants de crĂ©mation est de plus en plus populaire au Jashuria dans la tranche la plus riche de la population. Cela reste un luxe de riche, mais c'est probablement la maniĂšre la plus lucrative de transformer son dĂ©funt. Mais cela reste particuliĂšrement minoritaire comme pratique.

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Beep : La messagerie instantanée

Ce n’est pas un secret, les applications de messagerie instantanĂ©e ont connu une croissance explosive au cours des derniĂšres annĂ©es. Offrant aux utilisateurs de Smartphones la possibilitĂ© de communiquer instantanĂ©ment avec leurs amis et leur famille, que ce soit par texte, voix ou vidĂ©o, ces applications sont devenues quotidiennes. Il n’est pas un seul citoyen du monde qui ne connait pas ces nouvelles applications et leur impact sur la vie quotidienne. Parmi ces applications qui prolifĂšrent sur la place publique, Beep a Ă©mergĂ© comme l'un des leaders du secteur, se distinguant par sa solide protection de la vie privĂ©e, sa polyvalence et ses fonctionnalitĂ©s innovantes. C’est en tout cas ce qui est largement vendu par ses concepteurs, une firme jashurienne spĂ©cialisĂ©e dans les hautes technologies : la firme JaFuCom (pour Jashurian Future Communication).

L’application Beep a Ă©tĂ© créée au sein des laboratoires de la JaFuCom en 2005. La principale caractĂ©ristique qui la distingue des autres applications du mĂȘme type rĂ©side dans l’engagement dĂ©terminant de la JaFuCom en matiĂšre de sĂ©curitĂ© des donnĂ©es et de protection des usagers. La messagerie Beep repose sur un protocole de chiffrement de bout en bout, qui garantit que seuls l'expĂ©diteur et le destinataire peuvent accĂ©der au contenu des messages. En outre, Beep propose des conversations secrĂštes qui utilisent un cryptage de bout en bout renforcĂ©, permettant aux utilisateurs de dĂ©finir une durĂ©e de vie pour les messages et d'activer l'auto-destruction des messages. Une aubaine dans un milieu oĂč la conservation des donnĂ©es et leur destruction devient un enjeu de plus en plus prĂ©pondĂ©rant. Elle n’était dans les premiers temps disponibles que sur des plateformes locales, mais devant le succĂšs de l’application en interne, elle fut largement adaptĂ©e pour les diffĂ©rents systĂšmes d’exploitation.

Beep permet Ă©galement de crĂ©er des groupes de discussion, oĂč jusqu'Ă  200 000 membres peuvent Ă©changer des messages, des fichiers et mĂȘme des appels vocaux, bien que selon les rĂ©cents Ă©lĂ©ments statistiques venus de la JaFuCom, la trĂšs large majoritĂ© des groupes ne dĂ©passe que rarement les 40 personnes en simultanĂ©. Cette fonctionnalitĂ© a Ă©tĂ© largement utilisĂ©e pour crĂ©er des communautĂ©s en ligne, des forums de discussion, ou pour coordonner des groupes d'amis et de collĂšgues.

Les canaux sont une autre fonctionnalitĂ© distinctive de Beep. Ils permettent aux utilisateurs de diffuser des messages Ă  un public illimitĂ©. Ces canaux peuvent ĂȘtre publics ou privĂ©s, offrant une grande flexibilitĂ© pour les entreprises, les mĂ©dias, ou toute personne souhaitant diffuser des informations Ă  grande Ă©chelle. Les entreprises jashuriennes n’ont pas hĂ©sitĂ©, ces derniĂšres annĂ©es, Ă  largement utiliser ces canaux de diffusion pour dĂ©velopper la publicitĂ© en ligne et offrir du contenu spĂ©cialisĂ© pour les abonnĂ©s, crĂ©ant des communautĂ©s d’intĂ©rĂȘts. Avec le dĂ©veloppement des ChatBots, l’application s’est aussi dotĂ©e de « bots » spĂ©cialisĂ©s qui effectuent diverses tĂąches, comme par exemple fournir des informations et des bulletins mĂ©tĂ©o par abonnement sur des flux RSS spĂ©cialisĂ©s.

Beep offre Ă©galement des fonctionnalitĂ©s avancĂ©es pour les dĂ©veloppeurs et les utilisateurs avancĂ©s, tels que des API ouvertes et des outils de dĂ©veloppement qui permettent de crĂ©er des extensions et des applications tierces. Si pour l’instant ce marchĂ© est restĂ© trĂšs sectorisĂ© au sein du Jashuria, le dĂ©veloppement Ă  l’international de l’application a rĂ©ussi Ă  rassembler autour de l’application une communautĂ© de dĂ©veloppeurs intĂ©ressĂ©s par la flexibilitĂ© de cette messagerie inĂ©dite.

Les Jashuriens utilisent quotidiennement Beep pour les facilités que l'application offre. Parfaitement adaptée à la vie jashurienne, l'application est aujourd'hui si commune dans le quotidien qu'elle est entrée dans le langage de tous les jours. Le verbe "beeper" est devenu commun au Jashuria pour signifier que l'on passe sur messagerie.

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La monnaie du Jashuria

La pĂ©ninsule du Nazum est l’une des premiĂšres rĂ©gions du monde oĂč l’on a utilisĂ© de façon prĂ©coce la monnaie fiduciaire Ă  grande Ă©chelle pour effectuer les Ă©changes. Si l’Empire Xin peut se targuer de cette invention sans que le consensus scientifique ne remette trop en cause cette affirmation, la monnaie remplace le troc et fait la part belle Ă  la confiance dans les Ă©changes commerciaux. Les premiĂšres monnaies de bronze se diffusent dans la pĂ©ninsule durant l’AntiquitĂ© et ce n’est que bien plus tard que la monnaie de papier se dĂ©mocratise dans les Ă©changes courants. Billets monĂ©taires et papiers monnaie n’ont aucune valeur intrinsĂšque en soi, mais leur valeur repose sur la confiance entre les acteurs Ă©conomiques.

Si la pĂ©ninsule sud-est du Nazum se distingue par la multiplicitĂ© des monnaies utilisĂ©es, des rouleaux de soie aux monnaies de bronze en passant par les lingots d’or et d’argent, c’est bel et bien le billet de papier qui s’est imposĂ© sur la scĂšne nationale jashurienne.

Si la PĂ©ninsule du Nazum a laissĂ© la part belle au troc pendant des siĂšcles, l’évolution des Ă©changes marchands a conduit Ă  la crĂ©ation d’une monnaie dont la valeur n’est pas intrinsĂšque, mais repose sur le degrĂ© de confiance entre les diffĂ©rents participants.

Les Jashuriens importĂšrent le concept de la sapĂšque des NazumĂ©ens du MĂ©dian. Cette petite piĂšce de bronze ou de cuivre Ă©tait trouĂ©e en son centre, afin de les lier par des cordons. Bien que la sapĂšque fut une « petite monnaie », des ligatures de ces petites piĂšces commencĂšrent Ă  circuler dans la PĂ©ninsule il y a plusieurs millĂ©naires. Plusieurs formes (couteaux, bĂšches, circulaires) se diffusĂšrent dans le Nazum, sans pour autant prendre l’ascendant. En revanche, ces piĂšces, contrairement aux piĂšces eurysiennes, n’étaient pas constituĂ©es de mĂ©taux particuliĂšrement prĂ©cieux et Ă©taient non pas frappĂ©es, mais coulĂ©es dans des moules.

Au Jashuria et dans la rĂ©gion, la production des piĂšces Ă©tait autrefois un processus qui n’était pas centralisĂ©, ce qui fit que de nombreuses rĂ©gions disposĂšrent de leurs propres monnaies en circulation pendant des siĂšcles. Les premiers empires qui Ă©voluĂšrent dans la rĂ©gion se contentĂšrent le plus souvent d’accompagner cet Ă©tat de fait en surimposant une monnaie dite « impĂ©riale » capable de s’appliquer dans toutes les rĂ©gions conquises, sans supplanter les monnaies locales. Ce n’est qu’aux dĂ©buts du Moyen-Âge que la production des piĂšces commença Ă  se centraliser afin de rester dans le domaine des castes dominantes et surtout de l’Etat.

La monnaie de papier commença Ă  se diffuser au Nazum mĂ©ridional vers le IXe siĂšcle avant notre Ăšre. S’il s’agissait au dĂ©but de simples lettres de change ou de crĂ©dit marquĂ©es du sceau des marchands, elle n’était pas, Ă  ses dĂ©buts, une monnaie. Le billet, dans sa forme contemporaine, n’est vĂ©ritablement imprimĂ© qu’à partir du Xe siĂšcle et fait l’objet d’un monopole d’Etat, Ă  l’époque oĂč celui-ci disposait de la puissance et du prestige nĂ©cessaire pour imposer un tel dispositif.

Les billets frappĂ©s par les royaumes prĂ©curseurs de la RĂ©publique du Jashuria sont Ă  l’origine des langues de papier assez Ă©paisses, imprimĂ©es et frappĂ©es d’un sceau officiel. Ces billets ont Ă©tĂ© Ă  la base de l’évolution du systĂšme monĂ©taire jashurien vers des devises basĂ©es sur la confiance plutĂŽt que sur des matĂ©riaux prĂ©cieux. Ces billets pouvaient ĂȘtre des lettres de change, ou encore des lettres dĂ©crivant la jouissance d’un domaine ou d’un bien particulier, enregistrĂ© auprĂšs des administrations centrales. S’ils servaient Ă  payer aussi bien les ouvriers des grands chantiers officiels qu’à marquer la propriĂ©tĂ© d’un bien ou d’un territoire, ces billets ont eu cours jusqu’à l’arrivĂ©e des FortunĂ©ens dans la rĂ©gion et l’harmonisation progressive des administrations de l’Empire Yahudharma. DĂšs lors que l’administration centrale possĂ©dait les droits de propriĂ©tĂ© et enregistrait l’intĂ©gralitĂ© des biens au nom des personnes, le billet symbolisant la propriĂ©tĂ© de terres n’eut plus qu’un rĂŽle symbolique, tandis que se gĂ©nĂ©ralisait le billet Ă  valeur monĂ©taire.

La monnaie jashurienne actuelle est liĂ©e Ă  l’évolution des contacts avec les Eurysiens et plus particuliĂšrement les FortunĂ©ens. Les rapprochements diplomatiques et commerciaux entre les deux entitĂ©s politiques et les deux sociĂ©tĂ©s ont largement contribuĂ© Ă  faire basculer le modĂšle monĂ©taire jashurien vers un systĂšme fortement liĂ© Ă  celui des marchands fortunĂ©ens, rĂ©putĂ© plus stable pour les affaires. Aujourd’hui, la monnaie jashurienne est la Maht. ComposĂ©e Ă  la fois de piĂšces et de billets de banque, la Maht est reconnue comme une monnaie d’échange sur plusieurs territoires du Nazum et utilisĂ©e dans les Ă©changes internationaux. Le Jashuria possĂšde plusieurs ateliers monĂ©taires sur son territoire et contrĂŽle en propre la production des piĂšces et des billets de banque.

La Math est constituĂ©e d’une sĂ©rie de piĂšces en acier inoxydable, et de billets de banques de plusieurs couleurs. Elle est notĂ©e àź°àŻ‚ et peut ĂȘtre utilisĂ©e chez n’importe quel commerçant sur le territoire jashurien. La monnaie jashurienne comprend :

  • Des piĂšces de 1 MathaĂŻ (1/100e de Math)
  • Des piĂšces de 5 MathaĂŻs (5/100e de Math)
  • Des piĂšces de 10 MathaĂŻs (10/100e de Math)
  • Des piĂšces de 20 MathaĂŻs (20/100e de Math)
  • Des piĂšces de 25 MathaĂŻs (25/100e de Math)
  • Des piĂšces de 50 MathaĂŻs (50/100e de Math)
  • Des piĂšces de 1 Math
  • Des piĂšces de 2 Maths
  • Des piĂšces de 5 Maths
  • Des billets de 10 Maths (couleur brune)
  • Des billets de 20 Maths (couleur jaune)
  • Des billets de 50 Maths (couleur cyan)
  • Des billets de 100 Maths (couleur lavande)
  • Des billets de 200 Maths (couleur jaune et orange)
  • Des billets de 500 Maths (couleur grise)

Du point de vue des pratiques, les Jashuriens sont globalement attachés à la monnaie sonnante et trébuchante et à la monnaie de papier, plus qu'à l'utilisation de la carte bleue. Bien que celle-ci ait été déployée sur l'ensemble du territoire et soit réguliÚrement utilisée, les Jashuriens ont conservé cette tradition de commercer et d'échanger pour les besoins du quotidien en espÚces.
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La peine de mort en TroisiÚme République du Jashuria

1 – Le statut de la peine de mort
La peine de mort est abolie depuis 1961 en TroisiĂšme RĂ©publique du Jashuria. Le pays l’a actĂ© depuis les annĂ©es 60, aprĂšs avoir jugĂ© les derniers criminels de guerre de l’époque sombre du pays. MalgrĂ© l’abolition de la peine de mort, la justice jashurienne se montre dure et exemplaire dans ses sanctions et certaines prisons feraient passer la peine de mort pour une synĂ©cure.

2 – Position de la sociĂ©tĂ© sur la peine de mort
La sociĂ©tĂ© jashurienne n’est pas favorable Ă  la peine de mort en gĂ©nĂ©ral. Les derniers sondages montrent que seulement 20%, ce qui est Ă©tonnamment bas comparativement Ă  d’autres pays. Les Jashuriens ont intĂ©riorisĂ© le fait que les criminels et les dĂ©linquants doivent ĂȘtre punis et recadrĂ©s, mais que la mise Ă  mort n’est pas la bonne solution pour rĂ©soudre les cas les plus graves. Il en rĂ©sulte que les Jashuriens et plus particuliĂšrement la justice, met un point d’honneur Ă  crĂ©er les conditions en amont pour consolider et maintenir la paix sociale. La prĂ©vention des crimes est le meilleur moyen pour Ă©viter que le sujet de la peine de mort ne revienne sur la table un jour ou l’autre.

3 – Histoire de la peine de mort
La peine de mort Ă©tait pratiquĂ©e dans la zone d’influence jashurienne depuis des milliers d’annĂ©es. L’Empire Yahurdharma s’y est allĂšgrement adonnĂ© pendant des siĂšcles et cette pratique a Ă©tĂ© conservĂ©e, dans une moindre mesure, du temps de l’administration fortunĂ©enne. A la dĂ©colonisation, la peine de mort a Ă©tĂ© conservĂ©e, notamment parce que le pays ne disposait pas des institutions pĂ©nitentiaires nĂ©cessaires pour accueillir les grands criminels. La peine de mort permettait alors d’éviter la surpopulation carcĂ©rale, dans une moindre mesure. Lors de la fragmentation du pays, la peine de mort a Ă©tĂ© largement pratiquĂ©e pour Ă©vincer les diffĂ©rents adversaires politiques. L’absence de procĂšs vĂ©ritable et la prĂ©sence de charniers transforma la peine de mort, jusqu’alors encadrĂ©e par des lois, en vĂ©ritable abattage. La rĂ©unification du pays permet de juger les criminels de guerre et de mettre fin Ă  l’application systĂ©matique de la peine de mort dans les “procĂšs spectacles”. Le dernier criminel de guerre jashurien est jugĂ© en 1955 aprĂšs de longs dĂ©bats et exĂ©cutĂ© par dĂ©capitation. Mais concrĂštement, la peine de mort n’a plus Ă©tĂ© appliquĂ©e pour les crimes communs depuis la dĂ©cennie qui a suivi la rĂ©unification. Ceci s’explique par l’effet de sidĂ©ration provoquĂ©e par les massacres continus effectuĂ©s dans le pays pendant les annĂ©es noires. Le choc produit par ces annĂ©es noires fait que cela a coupĂ© toute volontĂ© aux Jashuriens de massacrer leur prochain 


4 – La peine de mort automatique
La peine de mort est abolie depuis 1961 dans le droit jashurien. Cette disposition a Ă©tĂ© confirmĂ©e suite Ă  la publication de la Constitution du Nouveau MillĂ©naire qui a proclamĂ© l’édification de la TroisiĂšme RĂ©publique du Jashuria. Aucun politique jashurien ne prĂŽne aujourd’hui activement son retour.

5 – MĂ©thode d’exĂ©cution de la peine
La peine de mort est traditionnellement exĂ©cutĂ©e par dĂ©capitation au sabre au Jashuria dans le cadre des exĂ©cutions de notables, de soldats ou d’aristocrates. Elle Ă©tait exĂ©cutĂ©e par un bourreau assermentĂ© portant le sabre. Pour les gens du commun, l’exĂ©cution Ă©tait rĂ©alisĂ©e par pendaison ou par fusillade dans le cadre d'exĂ©cutions communes. Les corps Ă©taient ensuite enterrĂ©s selon les rites coutumiers. Au Jashuria, les corps, mĂȘme ceux des criminels, sont traitĂ©s avec respect. Il est considĂ©rĂ© que c’est l’ñme qui est fautive, mais le corps, souillĂ©, doit ĂȘtre purifiĂ© selon les rites en vigueur et brĂ»lĂ© comme le veulent les traditions.

6 – Les conditions de dĂ©tention avant exĂ©cution
Les peines capitales Ă©taient exĂ©cutĂ©es dans un temps record, gĂ©nĂ©ralement le lendemain de la prononciation de la sentence. Les prisons jashuriennes du dĂ©but du XXe siĂšcle n’étant pas spĂ©cialement sĂ©curisĂ©es, il existait un vĂ©ritable risque d’évasion, ce qui faisait que l’on mettait rapidement Ă  l'Ɠuvre l’exĂ©cution du condamnĂ© pour Ă©viter qu’il ne puisse s’échapper. Le condamnĂ© avait dans la plupart des cas le droit de voir ses proches une derniĂšre fois. La justice jashurienne de l’époque n’avait que peu de temps Ă  perdre avec les condamnĂ©s Ă  mort et expĂ©diait rapidement l’affaire.

7 – Les crimes capitaux, les crimes passibles de peine de mort : thĂ©orie et pratique
Aucun crime n’est passible de peine de mort au Jashuria. Ceci Ă©tant dit, les prisons jashuriennes de haute sĂ©curitĂ© ne sont pas rĂ©putĂ©es pour ĂȘtre des endroits particuliĂšrement accueillants avec les grands criminels.

8 – Conditions Ă©ventuelles concernant les personnes mineures, les femmes enceintes, les personnes ĂągĂ©es et autres particularitĂ©s
Sans objet. Le Jashuria n’ayant plus de peine de mort, le sujet des spĂ©cificitĂ©s des condamnĂ©s n’entre pas en ligne de compte.

9 – Statistiques de la peine de mort
Le nombre de personnes subissant la peine de mort au Jashuria au XXIe siÚcle est à zéro. L'absence d'archives solides dans les périodes précédentes rend tout travail statistique particuliÚrement compliqué pour les années noires, mais les choses sont relativement bien documentées pour l'Empire Yahudharma. Au sein des Úres précédentes, la méthode principale d'exécution restait la décapitation.
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đŸ›Łïž Infrastructures routiĂšres :

Nombre total de kilomÚtres de routes goudronnées : 1 500 000km

Part des types de voirie et financement
Voiries urbaines : 50%
Voiries rurales : 50%
Voies routiĂšres secondaires : 500 000km
Voies principales : 400 000km
Voies “rapides” : 20000km
Autoroute : 20000 km
Autres : 560 000km

Au Jashuria, les routes sont entretenues par le pouvoir central et les Etats fĂ©dĂ©rĂ©s. Chaque Ă©chelon possĂšde ses propres attributions. Les autoroutes et les voies rapides sont gĂ©rĂ©es en prioritĂ© par le pouvoir central, tandis que les voies principales sont gĂ©rĂ©es par les Etats fĂ©dĂ©rĂ©s du Jashuria. Les infrastructures Ă©tant des biens publics, les institutions en place font en sorte de maintenir au mieux les infrastructures routiĂšres. Il n’est pas envisagĂ© de transformer les infrastructures routiĂšres en concessions public-privĂ©, quand bien mĂȘme les entreprises privĂ©es peuvent se voir confier ponctuellement l’entretien de ces routes.

Ouvrage d’art le plus remarquable :
L’ouvrage d’art le plus remarquable du Jashuria reste avant tout le Grand Canal. VĂ©ritable merveille d’infrastructure fluviale et d’architecture ancienne, le Grand Canal est le trĂ©sor national du pays. Cette infrastructure fluviale traverse l’intĂ©gralitĂ© du pays et permet aux navires de rejoindre la cĂŽte sud et la cĂŽte nord du pays.

⚖ LĂ©gislation :
Existe-t-il un code de la route ?
Il existe un Code de la Route au Jashuria. Celui-ci date des années 20 et a été progressivement amélioré et modifié depuis sa création et à mesure que les nouveaux modes de transports évoluaient.

Existe-t-il d’autres lĂ©gislations spĂ©cifiques aux mobilitĂ©s ? (code de la rue, code vĂ©lo
) Les mobilitĂ©s douces sont inscrites dans le Code de la Route depuis plusieurs dĂ©cennies. Le Code de la Rue, bien que rĂ©cent dans l’histoire du Jashuria, est lui-aussi inscrit dans le Code de la Route dans une rubrique spĂ©ciale, qui note notamment les rĂ©glementations applicables dans les zones piĂ©tonnes. L’ensemble est censĂ© former un tout cohĂ©rent, qui est Ă©valuĂ© lors du permis de conduire, en partie thĂ©orique.

Existe-t-il un permis de conduire ? Le permis de conduire existe depuis les annĂ©es 20. Il a Ă©tĂ© maintenu depuis lors, avec une forme ayant progressivement Ă©voluĂ©. Les rĂ©centes rĂ©formes du permis de conduire ont permis d’introduire dans le permis de conduire la rĂšgle du contrĂŽle tous les 10 ans, dĂ©cision qui n’a pas fait que des heureux dans la population, mais qui est trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Ă©coles automobiles.

Si oui a t-il un systĂšme de points ?Le permis est constituĂ© d’un systĂšme de 10 points, qui sont enlevĂ©s au fur et Ă  mesure des infractions. Le nombre de points enlevĂ©s dĂ©pend de la gravitĂ© de l’infraction. Un citoyen rĂ©cupĂšre ses points au fur et Ă  mesure du temps.

Quel est l’ñge limite pour obtenir le permis de conduire ? Le permis de conduire peut-ĂȘtre obtenu Ă  l’ñge de la majoritĂ© au Jashuria, c’est-Ă -dire 18 ans.

Existe-t-il un Ăąge maximal de conduite ? Ou le permis a-t-il une durĂ©e limitĂ©e ? Afin de s’assurer que les citoyens dĂ©tenteurs du permis de conduire soient toujours capables de conduire, le permis doit ĂȘtre repassĂ© tous les 10 ans. A partir de 60 ans, le permis doit ĂȘtre repassĂ© tous les 5 ans.

A partir de quel Ăąge l’apprentissage de la conduite est possible ? L’apprentissage de la conduite est possible Ă  partir de 16 ans, sous un cadre lĂ©gislatif strict, et un accompagnement Ă  la conduite par les autoritĂ©s parentales.

Les infractions routiĂšres graves relĂšvent-elles d’une juridiction spĂ©ciale ou de droit commun ? Les infractions routiĂšres graves, notamment celles qui ont occasionnĂ© la mort de personnes, sont gĂ©nĂ©ralement jugĂ©es par le tribunal correctionnel.

Limitations de vitesse :
Voiries urbaines : 50km/h
Voiries rurales : 50km/h
Voies routiĂšres secondaires : 90km/h
Voies principales : 90km/h
Voies “rapides” : 110km/h
Autoroute : 130km/h
Autres : 90km/h

Les limites de vitesse peuvent ĂȘtre exprimĂ©es dans l’unitĂ© de votre choix, en cas d’utilisation du systĂšme impĂ©rial, d’un systĂšme de votre invention ou de tout autre systĂšme aĂ©rien, maritime) merci de tout de mĂȘme prĂ©ciser la vitesse en km/h.


Sens de conduite :Le sens de conduite est traditionnellement Ă  gauche. Il n’a jamais Ă©tĂ© modifiĂ© depuis. Ce sens de circulation est assez dĂ©stabilisant pour les Eurysiens.

Plaque d'immatriculations : Les plaques d’immatriculation du Jashuria sont notĂ©es J. Le numĂ©ro d'immatriculation est dĂ©pendant de son propriĂ©taire. Lorsque le vĂ©hicule change de propriĂ©taire, la plaque est remplacĂ©e par la plaque du nouveau propriĂ©taire. Il est possible pour un propriĂ©taire d’acquĂ©rir un nouveau numĂ©ro en complĂ©ment de celui dĂ©jĂ  obtenu. Les plaques sont affectĂ©es Ă  la province de rĂ©sidence, donc si un Jashurien part s’installer dans une autre province, il reçoit la plaque portant les “armoiries” de la nouvelle province Ă  installer sur son vĂ©hicule. Les plaques minĂ©ralogiques possĂšdent une dimension standardisĂ©e Ă  52 x 11 cm et un numĂ©ro d’identification composĂ© du symbole de la province, la lettre du pays, et d’une sĂ©quence de deux lettres, trois chiffres et deux lettres, et l'identifiant de la province. Ainsi une plaque notĂ©e J // XA-787-AB // 12 est une plaque minĂ©ralogique associĂ©e Ă  un habitant d’Agartha.

🚗 MobilitĂ© :
Part de chaque mode de transport :

Urbain :
🚘 Voiture : 10%
đŸ›” 2 roues motorisĂ©s : 20%
🚇 MĂ©tro / tramway : 25%
đŸšČ VĂ©lo : 15%
🚌 Bus : 15%
đŸš¶ Marche : 15%

Le transport urbain au Jashuria est suffisamment dĂ©veloppĂ© pour permettre aux citoyens de la rĂ©publique de se dĂ©placer sans avoir Ă  utiliser leurs voitures. Les villes Ă©tant denses et peuplĂ©es, les Jashuriens pressĂ©s prĂ©fĂšrent utiliser les deux roues (motos, mobylettes, 
) plutĂŽt que la voiture. Le rĂ©seau de tramway, de mĂ©tro et de bus est suffisamment dĂ©veloppĂ© au sein des grandes villes du pays pour gĂ©rer les mouvements pendulaires entre le domicile et le travail sans que le rĂ©seau ne soit surchargĂ©. Il n’en reste pas moins que dans certaines agglomĂ©rations, notamment dans les villes moyennes, la marche reste privilĂ©giĂ©e, ainsi que le vĂ©lo. Le suivi des mobilitĂ©s est assurĂ© au quotidien pour permettre d’adapter les plans de dĂ©veloppement sur les annĂ©es Ă  venir, de sorte que l’urbanisation ne puisse se faire de maniĂšre chaotique sans avoir les infrastructures qui suivent derriĂšre. Si certaines zones sont encore difficilement accessibles, notamment dans les endroits les plus reculĂ©s du pays, il n’en reste pas moins que la voiture est essentiellement l’outil de mobilitĂ© interurbaine et non urbaine.


Interurbain :
🚘 Voiture : 33%
đŸïž 2 roues motorisĂ©s : 15%
🚆Train : 30%
🚌Bus : 15%
✈Avion : 5%
⛎Bateau : 2%

La voiture est beaucoup plus utilisĂ©e dans les transports interurbains Ă©tant donnĂ© que les autoroutes sont bien entretenues. L’avion reste cependant privilĂ©giĂ© par de nombreux Jashuriens, au mĂȘme titre que le train dans la mesure oĂč ils permettent de rejoindre plus facilement les grandes mĂ©galopoles du pays.

🔱 Economie :
Nombre de voitures total :
30 millions

Nombre de voitures par habitant : 400 vĂ©hicules pour 1000 habitants. La faiblesse de ce chiffre s’explique par le fait que les transports publics sont particuliĂšrement bien pourvus au Jashuria et que le mode de circulation standard Ă©tait jusqu’à prĂ©sent le vĂ©lo. Les Jashuriens prĂ©fĂšrent les transports publics pour se rendre au travail. La voiture est considĂ©rĂ©e comme un luxe rĂ©servĂ© aux vacances gĂ©nĂ©ralement, ou pour les grands dĂ©placements.

Part des énergies
⛜ Essence sans plomb : 15%
đŸ›ąïžDiesel : 30%
đŸ”„ Gaz : 0%
⚡ Hybride : 40%
🔌 ÉlectricitĂ© : 15%
Autres : 0%

Le Jashuria a mis en place depuis plusieurs annĂ©es une politique visant Ă  avancer de maniĂšre rapide la transition entre les modĂšles des annĂ©es 70 - 90 et les modĂšles plus rĂ©cents Ă  l’électricitĂ©. Les modĂšles hybrides sont plus largement rĂ©pandus dans le pays que dans d’autres contrĂ©es dans la mesure oĂč une politique de remplacement a Ă©tĂ© mise en place et que les ingĂ©nieurs motoristes jashuriens sont Ă  la pointe du dĂ©veloppement de ces moteurs. Les vieux modĂšles qui circulent encore au Jashuria sont de vieilles voitures importĂ©es d’Eurysie et d’Aleucie, gĂ©nĂ©ralement des modĂšles fortunĂ©ens n’ayant plus court ni au Fortuna, ni ailleurs. Certains Jashuriens, notamment ceux des campagnes, ont organisĂ© un marchĂ© parallĂšle de piĂšces de rechange pour ces vieux modĂšles.

Nombre de constructeurs nationaux : Il existe plus d’une dizaine de constructeurs nationaux au Jashuria. Le nombre important des constructeurs automobile est dĂ» Ă  une contrainte historique qui vient du fait que le pays Ă©tant particuliĂšrement grand, les constructeurs se sont dĂ©veloppĂ©s dans les diffĂ©rents Etats fĂ©dĂ©rĂ©s du pays, tant et si bien que chaque Etat revendique la paternitĂ© d’un ou de plusieurs constructeurs - Ă  tort car gĂ©nĂ©ralement, ils ne sont pour rien dans cet Ă©tat de fait. Les constructeurs automobiles et les ingĂ©nieurs motoristes sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs bien payĂ©s dans le pays, en raison de la forte concurrence qui existe dans le milieu de la recherche et du dĂ©veloppement de moteurs Ă©lectriques et hybrides.

Part des voitures fabriquĂ©es sur le territoire national : Environ deux tiers des voitures conçues au Jashuria sont fabriquĂ©es au Jashuria. Les constructeurs n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  ouvrir des usines dans les autres continents dĂšs qu’ils ont pu diversifier leurs offres et faire pĂ©nĂ©trer leurs modĂšles sur les marchĂ©s automobiles Ă©trangers.
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La mort au Jashuria : le cas des Hindous

La religion hindoue enseigne que lorsqu’une personne meurt, son Ăąme passe dans un autre corps. Cette croyance en la rĂ©incarnation est Ă  la base des traditions funĂ©raires hindoues. Bien que les diffĂ©rents groupes aient des pratiques lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes, il existe un ensemble commun de rites funĂ©raires hindous qu’ils suivent tous. Les rites de dĂ©cĂšs hindous sont une matiĂšre complexe.

Selon les rituels de mort hindous, la crĂ©mation est la norme, mais le corps reste au domicile de la famille jusqu’à ce qu’il soit dĂ©placĂ© vers le lieu de crĂ©mation. La crĂ©mation est usuelle au Jashuria pour des raisons purement pratiques : le manque de place dans le pays fait que les Jashuriens ont prĂ©fĂ©rĂ© faire en sorte que leurs morts tiennent dans peu de place. De plus, le feu Ă©tant un Ă©lĂ©ment purificateur dans la religion hindoue, il est inenvisageable pour les Hindous d’enterrer leurs morts dans des coffres en bois. Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de crĂ©er des conditions optimales permettant Ă  l’ñme du dĂ©funt d’ĂȘtre purifiĂ©e, afin de se prĂ©parer Ă  sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement Ă  travers le cycle des incarnations. La mort n’est nullement considĂ©rĂ©e comme dramatique, elle libĂšre plutĂŽt le dĂ©funt en lui permettant d’accĂ©der Ă  un meilleur Ă©tat que celui obtenu de son vivant.

Les funérailles hindoues peuvent comporter trois parties :

  • Une veillĂ©e funĂšbre au domicile de la famille
  • Une cĂ©rĂ©monie de crĂ©mation (« mukhagni« )
  • Une cĂ©rĂ©monie funĂ©raire (« shraddha« )

Lorsque cela est possible, les proches d’un mourant l’accompagnent jusqu’à son dernier souffle. Les Jashuriens croient que limiter les souffrances d’une personne et l’entourer jusque dans ses derniers instants est une chose hautement morale Ă  faire et n’hĂ©sitent pas Ă  faire en sorte que le trĂ©pas du dĂ©funt soit des plus aisĂ©s.

Les funĂ©railles proprement dites ont lieu au domicile de la famille, bien que cet Ă©vĂ©nement puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une veillĂ©e selon les normes occidentales, en raison de sa courte durĂ©e. La prĂ©paration d’un corps est rĂ©alisĂ©e soigneusement via une toilette dans de l’eau parfumĂ©e et l’application d’un onguent au beurre. Dans la plupart des traditions hindoues, le corps est nettoyĂ© immĂ©diatement aprĂšs la mort. Ce bain cĂ©rĂ©moniel est souvent effectuĂ© par les femmes de la famille. AprĂšs le bain, le corps est habillĂ© de vĂȘtements simples, ornĂ© des marques de la famille et de la communautĂ©, et de la cendre sacrĂ©e sur le front. Le dĂ©funt est gĂ©nĂ©ralement habillĂ© de nouveaux vĂȘtements blancs.

Les dĂ©funts sont enroulĂ©s dans un linceul et allongĂ©s sur un bucher crĂ©matoire, bien qu’aujourd’hui, les fours crĂ©matoires soient devenus la norme. Il est d’usage de recouvrir le dĂ©funt de fleurs, afin d’accentuer le caractĂšre sacrĂ© de l’acte. La cĂ©rĂ©monie de crĂ©mation a lieu sur le lieu de crĂ©mation aprĂšs que le corps ait Ă©tĂ© dĂ©placĂ© de la maison. Il peut Ă©galement y avoir une troisiĂšme cĂ©rĂ©monie funĂ©raire hindoue (shraddha) qui a lieu environ 7 jours aprĂšs le dĂ©cĂšs, qui suit une pĂ©riode de modĂ©ration pour la famille (abstinence face Ă  l’alcool, plats frugaux, ...). La couleur privilĂ©giĂ©e des vĂȘtements pour les rites funĂ©raires est le blanc. Le noir est proscrit pour ce genre d’évĂšnements car il porte malheur.

Le bĂ»cher met environ six heures pour transformer l’enveloppe corporelle en cendres. Les cendres sont recueillies et gĂ©nĂ©ralement jetĂ©es dans le fleuve le plus proche, ou dispersĂ©es aux quatre vents. Les morts ainsi libĂ©rĂ©s de leur enveloppe corporelle, rejoignent les sphĂšres supĂ©rieures. Il est d’usage de continuer Ă  entretenir le souvenir du dĂ©funt et de rĂ©aliser des offrandes rĂ©guliĂšres sur l’autel familial, afin d’entretenir la continuitĂ© des gĂ©nĂ©rations au sein du foyer.

La mort Ă©tant considĂ©rĂ©e comme une pollution du foyer, des rituels de purification sont effectuĂ©s par la famille dans le foyer pendant plusieurs jours pour « laver » le foyer de l’impuretĂ© du mort. Une annĂ©e aprĂšs la crĂ©mation, les Jashuriens se rĂ©unissent Ă  nouveau pour fĂȘter la mort du dĂ©funt et entretenir son souvenir.

Le don d’organes est gĂ©nĂ©ralement bien considĂ©rĂ© au Jashuria pour ses consĂ©quences sociales. Les Jashuriens considĂšrent qu’il s’agit d’un geste d’une grande noblesse que de confier ses organes fonctionnels Ă  son prochain, si bien que la plupart des Jashuriens possĂšdent une carte de donneur d’organes.

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Les Castes au Jashuria : survivance d’un systùme ancien


Les castes jashuriennes forment un systĂšme ancien ayant longtemps rythmĂ© la vie de la PĂ©ninsule. Introduites lors de la pĂ©riode vĂ©dique de la rĂ©gion, les castes forment un systĂšme hiĂ©rarchique reprĂ©sentant Ă  la fois l’organisation sociale des sociĂ©tĂ©s jashuriennes, mais aussi l’organisation cosmologique du monde selon les Bouddhistes et les Hindous. Ce systĂšme s’est principalement imposĂ© dans la partie mĂ©ridionale de la PĂ©ninsule avant de progressivement se rĂ©pandre vers le nord, notamment grĂące Ă  l’expansion des empires.

Ces castes, assimilĂ©es Ă  un systĂšme fĂ©odal nazumĂ©en, forment les piliers des sociĂ©tĂ©s jashuriennes de la pĂ©riode antique et mĂ©diĂ©vale. Elles ordonnaient alors le quotidien et permettaient de gĂ©rer les rapports sociaux entre les individus. Pourtant, contrairement Ă  une croyance ordinaire, les castes jashuriennes ne sont pas formĂ©es sur une conception pyramidale de la sociĂ©tĂ©, mais comme les rayons de la roue bouddhiste, chaque rayon apportant sa pierre Ă  l’édifice Ă  parts Ă©gales. Ce systĂšme, en thĂ©orie Ă©galitaire entre les castes, n’a pas empĂȘchĂ© la crĂ©ation de hiĂ©rarchies au sein mĂȘme des castes et la crĂ©ation d’un statut “hors caste” comprenant les Ă©trangers, les mendiants, les marginaux, 
 Il s’est adossĂ© Ă  la crĂ©ation de barriĂšres spĂ©cifiques comme les examens impĂ©riaux pour pouvoir accĂ©der Ă  une caste en particulier, ou Ă  des rĂšgles corporatistes. Si, dans la thĂ©orie, le systĂšme de castes hĂ©ritĂ© de la pĂ©riode antique Ă©tait un systĂšme fluide, dans la rĂ©alitĂ©, les sociĂ©tĂ©s jashuriennes sont parvenues Ă  crĂ©er des hiĂ©rarchies, afin de maintenir des distinctions sociales.

Le mot caste au Jashuria dĂ©signe Ă  l’origine deux types de hiĂ©rarchies car le terme caste n’existe pas rĂ©ellement au Jashuria. Il s’agit d’un terme importĂ© du FortunĂ©en “casta”, qui sert Ă  classifier les espĂšces. Les Jashuriens, eux, utilisent plutĂŽt les mots varna et jati, qui recoupent deux rĂ©alitĂ©s diffĂ©rentes. En Jashurien ancien, Varna signifie “couleur” et dĂ©signe un systĂšme hiĂ©rarchique issu de la sociĂ©tĂ© vĂ©dique, qui dĂ©signait Ă  l’origine la puretĂ© des Ă©lĂ©ments de l’ĂȘtre primordial, Purusha. La division de la sociĂ©tĂ© et du monde en Varna comptait Ă  l’origine uniquement quatre castes qui correspondent aux diffĂ©rentes parties de Purusha. Les brahmana, les prĂȘtres et les enseignants, sont issus de sa bouche, et sont les plus « purs » ; les kshatriya, les gouvernants et les guerriers, viennent de ses bras ; les vaishya, les exploitants agricoles et les marchands, de ses cuisses. La quatriĂšme varna est issue des pieds de Purusha : ce sont les shudra, les ouvriers et les travailleurs agricoles, qui servent les trois classes supĂ©rieures. Enfin, les « hors-castes », les intouchables, que l’on appelle aujourd’hui plutĂŽt les dalits (« opprimĂ©s ») seraient eux nĂ©s de la terre.

Cette conception hindouiste de la division de la société est étroitement liée au principe de transmutation des ùmes et des réincarnations. Les Brahmanes sont ceux qui ont été particuliÚrement bons durant leur précédente incarnation et sont ainsi plus proches de la sortie de la roue des ùmes.

Toutefois, les historiens ne sont pas tous d’accord sur le fait d’attribuer au VĂ©disme la naissance du systĂšme de castes. Certaines Ă©coles d’historiens font plutĂŽt Ă©tat de raisons purement organisationnelles au sein des sociĂ©tĂ©s jashuriennes, qui ont fini par trouver une justification dans la religion. Ce seraient donc des phĂ©nomĂšnes socio-Ă©conomiques plus que religieux qui seraient Ă  l’origine du systĂšme de caste dans le Jashuria antique. Ce systĂšme aurait Ă©tĂ© appliquĂ© pour perpĂ©tuer la domination d’une caste sur les autres, et ainsi maintenir les populations sous une mĂȘme coupe.

La jati (ou “naissance”) est un autre concept qui se superpose Ă  celui de la varna. Si la varna dĂ©coupe spirituellement l’humanitĂ© en plusieurs castes dont la valeur est liĂ©e au cycle des rĂ©incarnations, la jati est le groupement socio-professionnel dans lequel chaque hindou naĂźt, gĂ©nĂ©ralement de par la profession de ses parents. Les Jashuriens identifiaient la jati d’un individu Ă  son nom de naissance, qui gĂ©nĂ©ralement porte les traces de cette affiliation, mais la recomposition des noms jashuriens suite aux mariages successifs a rendu cette identification obsolĂšte. Chaque rĂ©gion du Jashuria ayant eu ses propres jatis, la multiplication des noms de famille a rapidement rendu l’identification par les noms de famille totalement impossible. Il n’en restait pas moins que le mĂ©tier du pĂšre et de la mĂšre se transmettant gĂ©nĂ©ralement de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations, les individus Ă©taient considĂ©rĂ©s comme appartenant Ă  telle ou telle jati par leur mĂ©tier. Cette hiĂ©rarchisation, gĂ©nĂ©ralement Ă  l’intĂ©rieur de la varna, a créé non seulement des rĂ©seaux de connivences entre les individus partageant une mĂȘme communautĂ© professionnelle, mais a aussi durant longtemps limitĂ© les mariages entre les individus entre castes et au sein mĂȘme de la caste : les fils et les filles de cordonniers ne se mariaient pas avec les fils et filles de commerçants, quand bien mĂȘme ils appartiendraient Ă  la mĂȘme varna.

Cette conception des castes en Varna et en Jatis n’a cependant pas durĂ© au sein de la sociĂ©tĂ© jashurienne antique. La multiplication de la population, ainsi que l’apparition de nouvelles fonctions et mĂ©tiers au sein des villes a mis en crise un modĂšle Ă©prouvĂ© par les anciens empires rĂ©gionaux. L’émergence du Bouddhisme dans la PĂ©ninsule a coĂŻncidĂ© avec une remise en question de l’antique systĂšme de castes. JugĂ© de plus en plus incohĂ©rent avec les dĂ©veloppements des sociĂ©tĂ©s antiques, l’émergence de lettrĂ©s non-prĂȘtres, de marchands, 
 le systĂšme de caste vĂ©dique fut bousculĂ© par l’apparition de la doctrine bouddhiste. AdossĂ© Ă  l’Hindouisme, le Bouddhisme promut un nouveau paysage spirituel pour les populations, organisĂ© autour de huit valeurs cardinales censĂ©es ouvrir la voie vers l’illumination.

La prĂ©sence du Bouddhisme au Jashuria a eu une influence significative sur l’organisation des sociĂ©tĂ©s antiques et mĂ©diĂ©vales jashuriennes. L’influence de la doctrine bouddhiste via la Dharmachakra (roue du Dharma, ou Roue de la Loi), fut largement utilisĂ©e pour codifier une nouvelle forme de sociĂ©tĂ© de castes, qui se maintint jusqu’au milieu du XXe siĂšcle. A mesure que le Bouddhisme gagnait en influence, le Noble Chemin Octuple (les 8 rayons censĂ©s reprĂ©senter le chemin des vertus vers le nirvana, fut utilisĂ© pour rĂ©organiser une sociĂ©tĂ© prise entre Varnas et Jatis autour d’une nouvelle hiĂ©rarchisation sociale basĂ©e sur l’interdĂ©pendance de tous envers tous, Ă  parts Ă©gales.

Cette organisation prend forme vers le quatriĂše siĂšcle avant notre Ăšre avec la diffusion du Bouddhisme (soit plus de deux siĂšcles aprĂšs son apparition) et se poursuit jusqu’au XXe siĂšcle. Elle s’organise, comme vu plus haut, autour de l’idĂ©e que la sociĂ©tĂ© jashurienne doit reprĂ©senter les vertus du Dharma et que chaque rayon doit participer Ă  exalter ces vertus pour que la sociĂ©tĂ© tende vers le nirvana. Cette organisation, poussĂ©e par les diffĂ©rents potentats locaux et empires rĂ©gionaux, fut supportĂ©e par le clergĂ© bouddhiste et les brahmanes hindous, qui parvinrent Ă  s’accorder sur une nĂ©cessaire Ă©volution des reprĂ©sentations de la sociĂ©tĂ© jashurienne pour en exalter l’efficacitĂ©.

La sociĂ©tĂ© antique et mĂ©diĂ©vale jashurienne s’organise autour de trois groupes contenant respectivement trois, trois et deux vertus du Noble Chemin Octuple. Chaque groupe - ou jati, vu que le terme a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© au mĂȘme titre que la varna - est le titulaire d’une des vertus nĂ©cessaire pour atteindre le nirvana bouddhiste. La rĂ©partition est la suivante :

Groupe Sila : Moralité, discipline, éthique
  • Les moyens d’existence justes : Les Paysans
  • L’action juste : Les Guerriers
  • La parole juste : Les Juristes
Groupe Samadhi : Effort, attention, concentration
  • L’effort juste : Les Artisans
  • L’attention juste : Les Commerçants
  • La concentration juste : Les Artistes
Groupe Prajna : Vue, pensée, sagesse
  • La pensĂ©e juste : Les PrĂȘtres
  • La comprĂ©hension juste : Les Scientifiques / Les LettrĂ©s

Le premier groupe contient les dĂ©tenteurs de la moralitĂ©, de la discipline et de l’éthique. Le groupe Sila accueille les paysans et les ouvriers, la caste des guerriers et les hommes et femmes de loi. La caste des paysans dĂ©tient la vertu dite des moyens d’existence justes : ils reprĂ©sentent ceux sans qui la possibilitĂ© de se nourrir ou de se loger n’existerait tout simplement pas. A ce titre, les paysans, dans le systĂšme de castes jashuriens, assuraient une fonction essentielle et non sous-estimĂ©e dans la vie quotidienne.

La seconde caste est celle des guerriers et de l’action juste. Cette caste regroupe aussi bien les simples gardes des portes que les seigneurs locaux ou les troupes rĂ©guliĂšres des Ăšres antiques et mĂ©diĂ©vales. Elle reprĂ©sente ceux sans qui la sociĂ©tĂ© ne pourrait faire appliquer ses lois en usant de la force publique.

La troisiĂšme caste est celle des juristes, celle de la parole juste. Elle regroupe ceux qui font la loi et Ă©mettent les Ă©dits. Cette caste Ă©tait indispensable durant l’époque mĂ©diĂ©vale et antique car elle est celle qui maintenait les piliers de la sociĂ©tĂ© ensemble en assurant que l’Etat de droit puisse exister et se maintenir dans le temps. Cette caste, longtemps en activitĂ©, eut un effet important sur la sociĂ©tĂ© jashurienne, en crĂ©ant, dĂšs l’antiquitĂ©, une part importante de la sociĂ©tĂ© dĂ©diĂ©e Ă  la crĂ©ation et Ă  la prĂ©servation des lois, tandis que la caste des guerriers la faisait appliquer.

Le second groupe, dĂ©nommĂ© Samadhi, est le garant de l’effort juste, de l’attention juste et de la concentration juste. Il accueille respectivement les artisans, les commerçants et les artistes. La premiĂšre caste est bien entendu celle des artisans, ceux dont l’effort, correctement appliquĂ©, permet de crĂ©er des merveilles. La caste des commerçants valorise quant Ă  elle l’attention juste, Ă  savoir la capacitĂ© de saisir les opportunitĂ©s et d’expertiser correctement le monde qui nous entoure. Enfin, la caste des artistes est celle de la concentration juste, de la capacitĂ© Ă  pousser son corps et son esprit Ă  ses limites pour faire advenir des prouesses artistiques.

Le troisiĂšme groupe, dĂ©nommĂ© Prajna, ne contient que deux rayons, mais qui regroupent respectivement les prĂȘtres et les lettrĂ©s (et scientifiques). C’est au sein de ces deux castes que l’on retrouve les vertus de la pensĂ©e juste et de la comprĂ©hension juste, sans lesquelles la sociĂ©tĂ© jashurienne ne pourrait Ă©voluer et se moderniser.

Enfin, le dernier groupe, hors des rayons de la roue du Dharma, est celui des Intouchables, Ă  savoir celui des Ă©trangers et autrefois, celui des esclaves. Les anciens empires jashuriens ont pratiquĂ© l’esclavage dans les temps antiques jusqu’au dĂ©but de l’ùre mĂ©diĂ©vale. Les esclaves Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des Intouchables, au mĂȘme titre que les Ă©trangers. Ce statut Ă©tait transmissible aux enfants. Ce statut Ă©tait rĂ©voquĂ© quand l’Intouchable Ă©tait libĂ©rĂ© de son service, auquel cas il intĂ©grait immĂ©diatement la caste des paysans.

Ces castes ont Ă©tĂ© maintenues par les diffĂ©rents pouvoirs en place dans la rĂ©gion pendant des siĂšcles, ordonnant ainsi la vie des habitants et crĂ©ant un repĂšre de position sociale. Cependant, malgrĂ© une Ă©galitĂ© des rayons selon la doctrine bouddhiste, la rĂ©alitĂ© est beaucoup plus complexe Ă  l’intĂ©rieur des castes. En effet, mĂȘme si le bouddhisme prĂŽnait une forme d’égalitĂ© des individus - la seule distinction ne se fondant que sur l’avancĂ©e sur le chemin de l’illumination - la thĂ©orie se heurta rapidement Ă  la pratique. Difficile d’accorder le mĂȘme statut entre un membre du guet et un seigneur local. Difficile de mettre sur un mĂȘme pied d’égalitĂ© le marchand de fourrures et celui qui dirige plusieurs Ă©tablissements bancaires. C’est donc tout naturellement qu’au sein mĂȘme des castes, des dispositifs de diffĂ©renciation ont Ă©tĂ© mis en place afin de reconstruire une hiĂ©rarchie des statuts.

Ces hiĂ©rarchies ont Ă©tĂ© conçues au sein mĂȘme des castes, parfois imposĂ©es par d’autres castes. L’exemple le plus reprĂ©sentatif est celui de la caste des guerriers et celui de la caste des juristes. Si pour la caste des guerriers, la hiĂ©rarchisation se faisait entre la notoriĂ©tĂ© et les responsabilitĂ©s affĂ©rentes au poste occupĂ©, pour la caste des juristes, les distinctions et les positions hiĂ©rarchiques Ă©taient principalement dĂ©terminĂ©es par des examens impĂ©riaux. Il en rĂ©sultait que malgrĂ© une Ă©galitĂ© de statut dans le Dharma et entre les castes, dans la rĂ©alitĂ©, les hiĂ©rarchies entre les castes et Ă  l’intĂ©rieur des castes ont perdurĂ© et se sont consolidĂ©es au sein mĂȘme de la sociĂ©tĂ© jashurienne.

Le systĂšme des castes organisĂ©es selon la roue du Dharma autorisait les individus Ă  changer de castes en fonction des alĂ©as de la vie et des opportunitĂ©s. Un individu pouvait dĂ©buter dans la caste des paysans et terminer dans la caste des lettrĂ©s pour peu qu’il en remplisse les conditions. Bien que chaque caste ait ses propres conditions d’accĂšs et ses mĂ©thodes de stratification internes, la mobilitĂ© sociale Ă©tait tout Ă  fait tolĂ©rĂ©e, du moment que les individus respectaient les rĂšgles internes Ă  leur caste. Ceci Ă©tait particuliĂšrement vrai chez les artisans, dont l’organisation en corporations encourageait une certaine endogamie, afin de prĂ©server de nombreux secrets. Ceux qui trahissaient les rĂšgles internes Ă  leur caste Ă©taient gĂ©nĂ©ralement dĂ©chus de leurs droits et finissaient en tant qu’Intouchables.

Le systĂšme de castes a Ă©tĂ© aboli durant la pĂ©riode moderne du Jashuria, car jugĂ© incompatible dans le droit avec l’idĂ©e que les individus n’étaient pas que des agents de groupes sociaux imposĂ©s par deux religions. Il n’en reste pas moins que le systĂšmes des castes est restĂ© dans l’imaginaire jashurien comme structurant dans la maniĂšre dont se pense la sociĂ©tĂ© jashurienne. Les noms de famille, par exemple, sont issus des castes et continuent d’imprĂ©gner l’imaginaire jashurien. Il n’est pas rare que des noms de famille particuliĂšrement prestigieux il y a quelques siĂšcles soient conservĂ©s et transmis de familles en familles car issus d’une famille autrefois prestigieuse au sein d’une caste. Mais la principale problĂ©matique reste les noms des Intouchables, qui sont souvent regardĂ©s avec un certain dĂ©dain. Si les choses ce sont lissĂ©es au fil des annĂ©es, notamment grĂące Ă  la libĂ©ralisation de la sociĂ©tĂ© jashurienne, les noms Intouchables ont Ă©tĂ©, durant les premiers temps de la RĂ©publique du Jashuria, sources de discrimination. Cette discrimination a cessĂ© Ă  la rĂ©unification du pays, les Intouchables ayant apportĂ© Ă©normĂ©ment Ă  la reconstruction et Ă  la rĂ©unification de la sociĂ©tĂ© jashurienne.

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Le Kabbadi : sport national jashurien


Le Kabbadi est le sport national du Jashuria. RequĂ©rant Ă  la fois de l’adresse et de la puissance, il combine Ă  la fois les caractĂ©ristiques du rugby et de la lutte. Populaire auprĂšs d’une large partie du public jashurien, le Kabbadi est un sport qui lie Ă  la fois les classes populaires et les Ă©lites du Jashuria car il est Ă  la fois trĂšs simple Ă  mettre en place, trĂšs facile Ă  jouer, mais nĂ©cessite une mise une adresse incroyable. S’il n’a pas besoin d’équipements sophistiquĂ©s, il est devenu un des sports les plus communĂ©ment jouĂ© en Ă©quipe, aussi bien dans les rues que dans les gymnases du Jashuria. S’il est principalement jouĂ© dehors, il est aussi jouĂ© dans de grands stades oĂč les paris vont bon train.

Le Kabbadi est un jeu d’une durĂ©e de 45 minutes avec une pause de 5 minutes toutes les 20 minutes pour changer de place. Il s’agit d’un jeu de combat, jouĂ© sans Ă©quipement autre que des protections lĂ©gĂšres, dans un court rectangulaire, avec deux Ă©quipes de sept joueurs chacune : une Ă©quipe attaquante et une Ă©quipe en dĂ©fense. Pour gagner, rien de plus simple, il faut engranger des points en allant toucher les joueurs adverses et en revenant dans son camp, sans ĂȘtre plaquĂ© au sol par les autres joueurs. Petite particularitĂ© : pendant toutes les phases offensives, l’attaquant, appelĂ© « chasseur » traditionnellement en jashurien, doit retenir sa respiration et le prouver en rĂ©pĂ©tant comme un mantra le terme « kabaddi ». En mĂȘme temps, il doit essayer de toucher, du pied ou du bras, ses adversaires qui, eux, forment une ligne en se tenant par la main. La partie s’arrĂȘte lorsque le temps imparti est Ă©coulĂ©. L’équipe qui obtient le plus grand nombre de points gagne la partie.

Ce sport est issu d’une longue tradition de coopĂ©ration entre les groupes de chasseurs au Jashuria, oĂč la coopĂ©ration entre les chasseurs permettait de mettre Ă  terre une proie ou un prĂ©dateur. L’idĂ©e d’entourer de toute part un ennemi et de l’épuiser avant de porter le coup de grĂące Ă©tant une tactique popularisĂ©e dans la chasse jashurienne, cette idĂ©e s’est retrouvĂ©e dans le Kabbadi oĂč l’adresse de la proie doit supplanter celle du chasseur. Dans le Kabbadi, les ennemis de l’attaquant tente tentent de l’encercler, le capturer et le retenir jusqu’à ce qu’il perde son souffle, auquel cas c’est le chasseur qui est tuĂ©. Souvent, le chasseur se retire prudemment dans son camp sans avoir rien chassĂ©.

Le Kabbadi est gĂ©nĂ©ralement appris dĂšs l’école primaire. En tant que sport populaire ne nĂ©cessitant pas d’autre matĂ©riel qu’un espace de jeu, il convient Ă  toutes les classes de la sociĂ©tĂ© jashurienne, ce qui en fait un sport qui transcende les hiĂ©rarchies de la sociĂ©tĂ© jashurienne avec aisance et devient un ciment important de la communautĂ© nationale. Les Ă©quipes de Kabbadi se forment dĂšs l’école primaire et font l’objet de compĂ©titions fĂ©roces entre les jeunes, et se dĂ©veloppent dans des compĂ©titions Ă  tous les niveaux de la division territoriale jashurienne. Ces compĂ©titions Ă©tudiantes sont particuliĂšrement suivies dans le milieu estudiantin et parfois retransmises dans les chaĂźnes de tĂ©lĂ©, ce qui contribue Ă  promouvoir le sport Ă  son niveau semi-professionnel.

Au niveau professionnel, les Ă©quipes de Kabbadi du Jashuria sont de vĂ©ritables idoles. Le sport Ă©tant simple Ă  comprendre et complexe Ă  maĂźtriser, les parties sont suivies avec attention aussi bien par les commentateurs sportifs que par les analystes. Il existe un vĂ©ritable engouement, qui se dĂ©veloppe dans ses compĂ©titions parfois internationales avec les pays voisins. Les bons entraĂźneurs de Kabbadi sont payĂ©s rubis sur l’ongle et les Ă©quipes sont chouchoutĂ©es, au moins autant que les Ă©quipes de cricket. Au fil des annĂ©es, la pratique du Kabbadi a attirĂ© autour d’elle un nombre de plus en plus grand de professionnels du sport, notamment des mĂ©decins du sport, qui ont grandement contribuĂ© Ă  structurer et Ă  institutionnaliser officiellement le Kabbadi pour en limiter les pratiques les plus occultes.

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