01/07/2013
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[CULTURE]Les modes de vie au Jashuria

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Les modes de vie au Jashuria

« Et puis quoi, qu’importe la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand ? Non. »

SOMMAIRE

  • L’art et la manière des manières
  • Le mariage et ses symboliques
  • La famille au Jashuria
  • Habitudes de consommation et vie économique quotidienne
  • Les affaires de mœurs au Jashuria
  • L'hygiène au Jashuria
  • La mort au Jashuria : le cas des Hindous
  • Beep : la messagerie instantanée du Jashuria
  • La monnaie du Jashuria
  • La peine de mort

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L’art et la manière des manières

Le Jashuria est une terre de coutumes et de formalités où les étrangers ont parfois du mal à se repérer sur ce qui est socialement acceptable ou non. Les Jashuriens considèrent que les étrangers ne sont pas nécessairement obligés de respecter toutes leurs coutumes, surtout les plus étranges, si bien qu’il existe une certaine tolérance à l’égard des éventuels écarts de conduite.

Les Jashuriens se saluent en disant « namaste », ce qui en Jashurien veut dire traditionnellement « La lumière divine qui est en moi s’incline devant la lumière divine qui est en vous ». Les Jashuriens disent « namaste » en joignant les mains, centrées au niveau du thorax et en s’inclinant très légèrement. Ce geste exprime, pour celui qui le réalise, un sens de la gratitude envers la présence de son interlocuteur et créé une connexion avec lui. On compte environ une vingtaine de manière d’effectuer ce salut, avec des variations religieuses, d’autres plus séculaires. S’il existe d’autres formules de gratitude et de bienvenue avec quelques variations locales, la constance dans le salut jashurien est bel et bien le fait de joindre les mains et de s’incliner légèrement vers l’avant. Avant l’abolition du système de castes il y a plus d’un siècle, le degré d’inclinaison de la personne révélait son statut.

Les Jashuriens ne se serrent pas la main, sauf si le protocole international l’oblige. Il est d’usage, lorsque l’on s’adresse à une autre personne au Jashuria, de s’adresser à elle en utilisant son nom de famille et un titre honorifique ou positionnel. Le prénom est réservé aux amis et aux proches est reste du domaine familier. Ainsi, s’il est attendu que les membres d’une même famille s’appellent par leurs prénoms, ils utilisent souvent le titre positionnel qui va avec comme « Tante Kalima » ou « Sœur Jaïna ». A l’extérieur, notamment dans le monde de l’entreprise, on se réfère à la personne en utilisant son nom de famille et son métier, comme par exemple « Policier Jansanayong »

Les Jashuriens ne regardent pas fixement les gens dans les yeux et ne se mouchent pas en public. Le port du masque est une constante dans cette société dès qu’une maladie est déclarée. Bailler ostensiblement ou manger bruyamment du chewing-gum n’est pas considéré comme plaisant. Les Jashuriens vivant dans des lieux très denses, il est attendu de la population qu’elle préserve le calme et l’intimité de chacun et respecte ses ainés. Les cris dans l’espace public sont vus avec un froncement de sourcil et il est attendu que les gens se comportent décemment.

Les démonstrations d’affection et d’amitié en public sont bien acceptées au sein de la société jashurienne, sans que cela n’émeuve qui que ce soit. Se tenir la main entre personnes du même sexe n’est pas vu comme une hérésie et les Jashuriens considèrent que les démonstrations d’affection et d’amitié ont tendance à embellir la vie. Les rires sont très largement acceptés car ils permettent de détendre l’atmosphère dans des villes peuplées et parfois soumises à de grandes périodes de stress. Le rire jashurien est aussi parfois utilisé comme une manière de s’excuser ou de montrer son embarras, pour se sortir d’une situation inconfortable. Rire en retour d’un rire d’excuse est une forme d’acceptation de l’excuse.

Les Jashuriens considèrent qu’il est impoli de dire « non » directement. Les bonnes manières veulent que l’on dise « je suis occupé » ou « je n’ai pas le temps » afin de ne pas perdre la face. Les Jashuriens disent « oui » de la tête en la secouant de gauche à droite, contrairement aux Eurysiens qui la secouent de haut en bas. Il est considéré comme de mauvais gout de critiquer une personne en public mais il est en revanche particulièrement bien considéré de régler ses différents en privé de manière diplomatique. Contrairement aux apparences, les Jashuriens pratiquent ce qu’ils appellent la « tombée des masques », une méthode de discussion à bâtons rompus qui permet à deux personnes d’exposer clairement leurs griefs et de tendre vers la concorde et des manières de s’améliorer conjointement.
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Le mariage et ses symboliques

L’institution du mariage au Jashuria est inscrite dans la société jashurienne depuis des millénaires et présente une remarquable stabilité. Le mariage reste une institution complexe, qui implique de larges dépenses, tant en festivités qu’en nourriture. Un mariage typique au Jashuria doit durer entre trois et sept jours, selon les moyens des deux familles, et peuvent rassembler plus de 100 personnes. Il est aussi le lieu où les familles peuvent montrer sans retenue leurs richesses respectives et montrer leur attachement à la communauté.

Le mariage est un moment important de la société jashurienne, qui fait l’objet d’intenses négociations entre les familles. En effet, au-delà de la simple union de deux êtres, le mariage jashurien – et c’est une acceptation partagée au sein des différentes religions présentes – est le lieu de la négociation du nom de famille. Les noms de famille revêtent un sens particulier au Jashuria car lorsqu’un foyer marital se forme, il est attendu des deux conjoints qu’ils abandonnent leurs noms de famille pour en façonner un. Si dans la loi, la désignation du nom du foyer est laissée à l’initiative du couple, dans les faits, les familles ont un rôle important et décisif dans le choix du nom de cette union.

D’importantes négociations peuvent avoir lieu pour une simple syllabe, allant jusqu’au paiement de frais de mariage, mais aussi de services particuliers. Cet enjeu du nom de famille est important. Au sein de la société jashurienne, un nom est le résultat d’une agrégation de symboles et d’auspices qui bénissent la famille à venir. Les Jashuriens ayant des régimes de croyances variant d’une région à l’autre, les auspices sous lesquels les familles veulent placer leurs enfants. L’agencement des syllabes et leur graphie créent un nom de famille unique en son genre, qui lut à voix haute, conjure les bénédictions données par les familles impliquées.

Il en résulte qu’au Jashuria, les mariages ne sont pas pris à la légère par les familles. Un auspice bâclé, une négociation mal menée, et c’est un couple qui ne sera pas béni par les divinités qui peuplent le pays et les ancêtres. Si les Jashuriens les plus athées voient cette pratique avec beaucoup d’amusement, la plupart jouent le jeu pour éviter que leurs familles en prennent ombrage et ne maudissent le couple avec un nom de famille portant un mauvais auspice.

Les négociations peuvent prendre des mois et des années, mais c’est nécessairement un acte officiel délivré par l’Etat, qui fera foi aux yeux de la loi. Les mariages débutent toujours par une préparation séparant les deux conjoints, qui vont être bichonnés et rendus présentables. S’ensuit alors un rituel de purification, qui diffère selon les religions, avant de donner lieu à une grande procession jusqu’au lieu désigné du mariage. Le lieu du mariage est généralement un enjeu pour les deux familles, car si une divinité est supposément décrite pour habiter le lieu en question, de grands préparatifs sont faits pour assurer sa bénédiction.

Les prêtres, qu’ils soient hindous, bouddhistes ou taoïstes, assurent la purification du lieu et les prières. Les cérémonies ont le plus souvent lieu à la tombée du jour et les mariés n’arrivent pas en même temps sur le lieu. Selon les négociations des familles, c’est alternativement le premier ou le second conjoint qui arrive en premier et se positionne sur le cercle d’union. Le second conjoint, qu’il soit un homme ou une femme, est supposé dramatiser son entrer pour ajouter du sel à la cérémonie. Pour les hommes, c’est généralement une entrée dramatique à cheval, qui doit l’amener à déposer le sabre aux pieds de son épouse avant d’entrer dans le cercle de purification. Pour les femmes, c’est généralement un palanquin recouvert de multiples voiles couleur safran, d’où le mari doit extraire sa dulcinée avec délicatesse.

La cérémonie d’union se déroule toujours atour d’un cercle de purification, tracé au sel et arrosé d’alcool. Les prêtres chantent les prières en vieux jashurien tandis que les futurs mariés font le tour du cercle, main dans la main. A chaque tour de cercle, les futurs époux se parent de guirlandes de fleurs, qui remplacent symboliquement les alliances chrétiennes et prononcent leurs vœux. Sept tours sont nécessaires autour du cercle de purification. Il est attendu que les mariés fassent le tour sept fois, chaque tour représentant une bénédiction particulière :

  • La bénédiction de la nourriture
  • La bénédiction de la force
  • La bénédiction de la richesse
  • La bénédiction du bonheur
  • La bénédiction des enfants
  • La bénédiction du foyer
  • La bénédiction de la dévotion.

Une fois les vœux prononcés, les mariés entrent dans le cercle de purification et le prêtre met le feu au cercle, symbolisant l’union et la purification sous les auspices divins. Les deux mariés terminent la cérémonie en prononçant ces mots, qui n’ont pas varié depuis plusieurs millénaires et qui peuvent se traduire par :

« Je suis les paroles et tu es la mélodie. Je suis la mélodie et tu es les paroles »

Les festivités commencent dès la fin de cette cérémonie, généralement par de la musique jouée par un orchestre. Les Jashuriens nouvellement mariés doivent s’attendre à ne pas dormir beaucoup jusqu’à ce que les festivités se terminent. Une fois ces festivités terminées, les mariés sont accompagnés par leurs familles respectives jusqu’à leur nouveau domicile, que les mariés se doivent de bénir selon le protocole consacré. Si la plupart du temps, les couples existent et vivent ensemble avant le mariage, ce n’est qu’une formalité. Les Jashuriens n’ont aucun problème avec le fait de vivre en couple avant le mariage. Il est cependant attendu par les familles qu’à partir d’un certain nombre d’années de vie commune, les deux concubins se marient, même s’ils ne désirent pas d’enfants.

Contrairement à une croyance populaire, les mariages arrangés sont très mal vus au Jashuria. Les Jashuriens considèrent qu’un couple uni par autre chose que l’amour n’a aucune vitalité et c’est considéré comme un déshonneur pour ceux qui interfèrent dans cet amour. Si les mariages arrangés ont existé durant les années de l’Empire Yahurdharma pour sécuriser des positions au sein de l’administration impériale, l’abolition du système de castes et la sécularisation de la société jashurienne a coïncidé avec un changement dans les mœurs liées au mariage. Les mariages d’amour sont désormais la norme et il est attendu des familles des époux qu’elles restent dans leur rôle, à savoir la négociation des contours du mariage, du nom de famille, ... Mais tout ce qui a trait à la création et à l’officialisation du couple est laissée à l’initiative des concubins. Un mariage pérenne est un mariage consenti et si de l’extérieur, les négociations autour des mariages et les démarches peuvent être longues et compliquées pour les deux familles, il n’en reste pas moins que les mariages restent à l’initiative des futurs mariés. Il est considéré comme poli de demander l'autorisation d'épouser son conjoint à la belle-famille au complet, et pas simplement au beau-père ou à la belle-mère.

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La famille au Jashuria

La famille est paradoxalement l’une des formes les plus élémentaires et les plus complexes de la société jashurienne. Elle plonge ses racines dans les conditions de vie difficile du temps des premiers empires. La famille est le lieu de l’apprentissage de la vie en société, des traditions et de la vie en communauté. C’est dans le creuset familial que les enfants grandissent et apprennent à se comporter comme des enfants, puis comme de futurs adultes, avant de voler de leurs propres ailes. Les Jashuriens tendent à vivre dans des familles qui peuvent regrouper plusieurs générations et plusieurs branches dans une seule maisonnée, dont les espaces sont savamment séparés pour que chacun dispose de son intimité. Dans un territoire aussi dense que le Jashuria, toute la sagesse des Jashuriens est de pouvoir parvenir à vivre ensemble tout en se ménageant des espaces capables de créer la soupape de sécurité nécessaire pour éviter les engueulades familiales. Les familles élargies sont des foyers multigénérationnels où grands-parents, enfants – mariés ou non –, et petits-enfants vivent sous le même toit. Dans la tradition hindoue, les enfants restent à l’âge adulte avec leurs parents et leur époux ou épouse rejoint le foyer familial. Mais dans les autres communautés religieuses aussi, ces familles multigénérationnelles sont très courantes. Selon le nombre d’enfants, la famille élargie peut donc être plus ou moins nombreuse.

La famille traditionnelle jashurienne tend à regrouper dans un même espace plusieurs générations, voir les cousins et les cousines dans des branches familiales cadettes vivant dans le même lieu, mais dans des bâtiments séparés. Si cette stratégie de regroupement a eu un effet positif sur le développement de la société jashurienne dans les périodes de famine et dans les communautés les plus sujettes aux crises, la modernisation du Jashuria a coïncidé avec une évolution des valeurs liées à la proximité familiale. Si une large partie des Jashuriens continue, surtout dans les familles les plus traditionnalistes, à vivre dans des enceintes regroupant plusieurs générations et familles du même sang ; de nombreuses familles modernes se contentent d’une famille peu élargie, avec les parents et leurs enfants – et souvent l’un des anciens à charge. Dans un récent article du Mandala News publié en 2011, les familles élargies auraient cependant progressé de 25% dans les villes jashuriennes, contre seulement 5% dans les villes rurales. Des chiffres qui battent en brèche l’idée qu’avec l’urbanisation et la modernisation de l’économie, les familles jashuriennes adopteraient massivement le modèle nucléaire – qui a tout de même été choisi par près de 52% des foyers jashuriens.

Au sein des familles jashuriennes, l’accent est mis sur l’utilité de chacun. L’oisiveté est particulièrement mal vue, même au plus jeune âge et très vite, les enfants sont mis à contribution pour garder la maisonnée propre et effectuer des tâches dimensionnées à leur expertise d’enfant. La coopération, le soin apporté aux autres et la création d’un réseau social élaboré est au cœur des préoccupations familiales des Jashuriens dans l’éducation de la jeunesse, si bien que parvenus à l’âge adulte, les Jashuriens savent parfaitement où se situent leurs responsabilités. Les familles jashuriennes mettant l’accent sur la cohésion et le sentiment d’appartenance, l’héritage et les responsabilités sont réparties équitablement entre les différents enfants. Le partage de l’héritage est assuré par un Acquitteur, qui certifie que le partage est équitable et donne à chacun ses responsabilités.

Il est intéressant de constater que la famille jashurienne donne un même poids aux deux éléments du couple. A l’image des vœux prononcés lors du mariage, les décisions prises au sein d’une famille jashurienne se font à minima entre les deux membres du couple, de même que la répartition des tâches domestiques. Ce qui s’apparenterait à une égalité des rôles est due à l’histoire particulière du Jashuria. Durant les millénaires précédents, entre famines et désastres, les femmes et les hommes des campagnes ont dû charbonner et coopérer de manière à survivre. La mort prématurée d’hommes ou de femmes dans les villages a amené les communautés à agir avec pragmatisme et à laisser les femmes prendre les commandes à maintes reprises. Si le sexe ne joue pas un rôle structurant dans la famille, l’âge oui : il est demandé aux plus jeunes d’obéir à leurs ainés et de prendre conseil auprès d’eux.

Au sein des familles les plus élargies, les grandes décisions sont prises par un conseil familial composé des représentants de chaque branche de la famille et des anciens. Si les disputes sont monnaie courante, l’accent reste mis sur l’harmonie et sur la recherche du bien commun. Les décisions s’y prennent généralement à la majorité, mais des variations existent selon les régions. Les unions au sein des familles traditionnelles jashuriennes sont exogames. L’endogamie est strictement interdite depuis des générations et la capacité des Jashuriens à tenir des arbres généalogiques précis a grandement limité les risques d’endogamie et les problématiques liées à la consanguinité.

Les raisons de la persistance de la famille élargie à la jashurienne sont plurielles. Tout d’abord, le facteur démographique a son importance : l’espérance de vie au Jashuria s’est considérablement allongée au cours des dernières décennies (comme confirmé par la récente étude de Carnavale). Les plus de 60 ans d’aujourd’hui ont donc vécu peu de temps avec leurs propres parents et sont passés à la famille nucléaire après le décès de ces derniers. Par contraste, un jeune de 30 ans en 2010 a de fortes chances de voir vieillir ses parents et donc de cohabiter avec eux sur une durée plus prolongée.

On pourrait expliquer la persistance de la famille élargie traditionnelle au Jashuria par la dépendance des personnes âgées. Bien que le Jashuria prenne soin de ses ainés, les personnes âgées n’ont pas nécessairement les moyens de vivre seules et les pensions ne sont pas nécessairement suffisantes pour survivre. Le fait de vivre ensemble limite alors considérablement les frais. Cela dit, cette approche reste profondément jashurienne. Dans beaucoup d’autres pays, les enfants envoient de l’argent à leurs parents mais la dépendance financière n’implique pas de corésidence. Aux yeux des Jashuriens, vivre en famille élargie reste de bon ton, un gage de respectabilité. Le respect pour les aînés que l’on témoigne en s’occupant d’eux et en vivant selon leurs principes, et la primauté de l’appartenance au groupe sur l’individualité sont certainement deux autres valeurs cardinales qui permettent de comprendre l’étonnante persistance du modèle. Si l'appartenance au groupe a été largement battue en brèche depuis l'époque moderne, permettant l'expression d'individus libres et affirmés, il n'en reste pas moins que les Jashuriens continuent de voir dans la famille un cocon important.

Mais comme à peu près tout au Jashuria, les schémas familiaux sont complexes et ils évoluent. Le modèle nucléaire n’est pas rejeté d’emblée, certains le pratiquent un moment, par exemple au début de leur mariage, puis choisissent de reprendre la cohabitation avec leurs parents à la naissance du premier enfant. D’autres alternent entre plusieurs modèles, notamment pour s’installer à l’étranger. Parfois, ce sont les grands-parents qui habitent quelques années avec l’un de leurs enfants, puis quelques années avec un autre.

L’une des principales problématiques du pays est de pouvoir tenir compte de la recomposition des familles. En effet, chaque nouveau couple changeant de nom, il devient difficile de tenir des registres sur la parentalité et les liens familiaux. Les grands-parents n’ayant pas les mêmes noms que leurs enfants après le mariage, l’enjeu de tenir des registres détaillés est monnaie courante dans le pays depuis des millénaires. Il en résulte que les Jashuriens sont devenus des experts dans la constitution d’arbres généalogiques complexes et détaillés, permettant de rendre compte des transformations des familles, mais aussi des titres de propriétés, des mariages et des naissances. Si ces registres étaient traditionnellement détenus par les familles et certifiées par les Acquitteurs, la modernisation du pays a rendu possible l’établissement de bases de données spéciales gérées par les Acquitteurs eux-mêmes.

Sous l’Empire Yahudharma, la famille jashurienne fait prévaloir le rôle du père et de la mère de famille à part égale, étant les deux facettes d’une même unité familiale. Si cette répartition des rôles s’est préservée au fil des temps, il faut comprendre que la famille jashurienne antique est beaucoup plus élargie que maintenant. Elle comprenait les parents, les enfants, les petits-enfants, les oncles et tantes et descendants, ainsi que les divers collatéraux, comme les enfants adoptés (qui n’étaient pas rares à l’époque des guerres claniques) ainsi que les serviteurs, les éventuels esclaves et les clients. Certaines familles des castes lettrées pouvaient aussi accueillir en leur sein des étudiants, qui étaient considérés durant leur formation comme des membres de la famille (bien que cette pratique se soit éteinte avec la formation des grandes écoles provinciales).

La polygamie a été très vite interdite sous l’Empire Yahudharma pour des raisons évidentes : impossible de maintenir l’équilibre sacré dans un couple … s’il s’agit d’un trouple. La famille étant considérée comme l’unité de la sphère sociale, les anciens Jashuriens estimaient qu’il fallait à tout prix en préserver la fonctionnalité et la polygamie ou la polyandrie étaient mal vus. Dans les temps médiévaux, l’unité familiale élargie était scellée par un rite de commémoration des anciens nommé le Drannhà. Ce rituel consistait en une commémoration régulière des ancêtres de la famille par le biais d’une offrande de boulettes de riz et de bâtonnets d’encens. Lors de funérailles, il était d’usage de perpétuer ce rituel en liant symboliquement par une offrande les membres disparus d’une famille avec ceux encore vivant. Les morts et les vivants étaient ainsi liés par ce rituel, qui constituait un signe d’appartenance fort à la famille, car seuls les membres de la famille ou considérés comme tels y participaient. Le rituel est encore pratiqué de nos jours.

Ce sentiment aigu de la piété et de la fidélité familiale pouvait conduire au népotisme et à d’autres abus. Tout n’était pas rose dans la société jashurienne et les abus étaient fréquents, notamment lors que l’unité familiale se doublait de structures de pouvoir fortes. Bien que le système ait connu ses abus, il permettait une certaine protection sociale, un individu perdant sa fortune pouvant se retourner vers sa famille en cas de besoin.

L’influence des deux membres principaux de la famille était consolidée dans le droit et dans les lois sacrées. Les juristes de l’époque font état de cas de divorce où les biens sont partagés à parts égales entre les deux membres de la famille, ce qui aujourd’hui, paraitrait étonnamment progressiste. Les biens revenant au dernier vivant, en commençant par le membre le plus proche de la famille, le droit empêchait, sauf signature testamentaire, de priver une femme ou un homme de ses biens à la suite d’un revers malheureux de fortune suite au décès de son conjoint.

Bien que le système familial tendait à la création de familles nombreuses et élargies, vient un moment où l’espace devient trop petit et où une famille doit essaimer, comme le veut la coutume du mariage hindou. Les législateurs de l’Empire Yahudharma étaient clair sur ce point : il était recommandé d’essaimer et de partitionner les foyers. La raison était simple … et religieuse : plus les foyers étaient nombreux et plus les dieux étaient honorés, et donc heureux.

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Habitudes de consommation et vie économique quotidienne

Au Jashuria, les paiements quotidiens se font en monnaie sonnante et trébuchante. Le Dollar jashurien s’échange à tous les coins de rue, et l’usage de la carte bleue n’est pas aussi développée qu’ailleurs. Il en va de même pour les chèques. Ceci est dû à une vieille tradition jashurienne de négociation. Il est attendu, lors d’échanges commerciaux, que des négociations sur le prix se fassent. Les Jashuriens privilégiant la qualité à la quantité, et désirant avoir les choses au meilleur prix, les négociations autour d’un sachet de tomates peuvent être le lieu de bien des arguments rhétoriques.

Les Jashuriens privilégient la fraicheur et la qualité des aliments à leur quantité. Le réflexe hindou de rechercher la pureté des aliments a été durant longtemps un moyen d’éviter les épidémies, mais n’a pas empêché les Jashuriens de devenir des experts dans la valorisation des produits les moins qualitatifs. Qu’il s’agisse des soupes, ou d’autres produits réalisés à partir d’invendus, les Jashuriens, bien qu’attentifs à la qualité, détestent le gaspillage et feront tout pour valoriser les produits du quotidien. L’adage le plus populaire reste le suivant : « il est plus intéressant d’acheter une bonne chose au bon prix plutôt que des choses de moindre qualité. »

Les marchés jashuriens sont des lieux de négoce par excellence. Tenus tous les jours dans les grandes villes et périodiquement dans les villages, les marchés disposent de leurs propres lieux institués, où se vendent les produits de première fraicheur. L’ambiance des marchés, particulièrement électrique, est due au fait que le négoce et le marchandage font partie de la vie quotidienne des Jashuriens, pour qui la recherche du juste prix est primordiale. A l’image des souks d’Afarée, les Jashuriens passent d nombreuses minutes à négocier avec les vendeurs, quitte à passer au troc quand l’argent ne suffit plus.

Les Jashuriens épargent et c’est une qualité qu’ils estiment. Un citoyen est sensé montrer une certaine réserve quant à la dépense de son argent : les dispendieux sont mal considérés et il est attendu que l’on fasse attention à ce que l’on dépense. Les Jashuriens qui vivent au-dessus de leurs moyens sont généralement regardés avec dédain par leurs pairs. Toutefois, l’argent n’est pas, comme dans certaines sociétés, un tabou. Les Jashuriens n’ont aucun souci à parler d’argent et à négocier sur les prix, mais se montreront très réservés à l’idée de dépenser sans compter. Il s’agit là d’une forme de restriction et de discipline auto-imposée au sein de la société jashurienne : les hommes honnêtes et gagnant bien leur vie n’ont pas besoin de le montrer ostentiblement car ils prennent soin des autres avant tout.

Etrangement, les jeux d’argent ne sont pas interdits au Jashuria et sont plutôt bien tolérés au sein de la population. Casinos et établissements de jeux ne sont pas interdits et drainent chaque année de nombreux touristes et locaux. Pourtant, même si les Jashuriens aiment à diriger des casinos et à s’adonner à quelques parties de pokers, ils sont rares à participer à des jeux d’argent particulièrement dangereux. L’endettement étant un signe de déchéance sociale et un marqueur d’opprobre, les citoyens font attention à ne pas se retrouver dans des situations d’endettement majeur. Les autorités de prévention jashuriennes sont régulièrement sur le qui-vive pour asséner à la population que les jeux d’argent doivent être consommés avec modération.
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Les affaires de mœurs au Jashuria

La vie sexuelle des Jashuriens est plutôt libérale si on la compare à différents pays du Nazum. S’il est tout à fait convenable pour un homme et une femme d’avoir des relations sexuelles avant le mariage, l’adultère, lui, n’est pas non plus puni par la loi. Les Jashuriens considèrent que ce qui relève de la chambre à coucher est du ressort du couple et non de la loi, sauf dans des cas extrêmes, mettant en danger la vie d’un des partenaires. Si les Jashuriens s’expriment peu sur leur vie sexuelle, il est de notoriété commune que les citoyens affichent une certaine indifférence quant aux affaires de mœurs liées à l’infidélité. L’infidélité et l’adultère ne créent pas de scandales particuliers dans le pays et il est attendu que l’ensemble des parties présentent leurs excuses, non pas pour l’acte en lui-même, mais pour avoir laissé leur vie privée s’étaler sur la place publique. Les Jashuriens considèrent que la personne qui commet l’adultère ne trahit pas ses proches, mais bel et bien ses engagements auprès de son conjoint et que donc, ce dernier est le seul à pouvoir s’estimer lésé. Le divorce est largement bien encadré au Jashuria et fait l’objet de procédures éprouvées. Il en résulte que les citoyens sont généralement peu lésés par les affaires de divorce et que les choses se règlent paisiblement. Si l’adultère n’est pas puni au Jashuria, le viol l’est sévèrement. Condamné socialement et juridiquement, le viol est considéré comme une déchéance sociale et morale par la personne qui l’effectue. A ce titre, les tribunaux sont particulièrement sévères si les faits sont prouvés. Toutefois, si la présomption d’innocence existe au Jashuria, il convient de dire que la diffamation est particulièrement punie. L’atteinte à l’honneur d’une personne sur des accusations de viol est particulièrement réprouvée si les faits montrent que la personne a menti.
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L’hygiène au Jashuria

L’hygiène constitue un des points clefs de la vie en société au Jashuria. Il est attendu que tous les citoyens respectent les normes d’hygiène édictées par les différentes institutions afin de limiter les risques sanitaires sur la population. Cet enjeu, stratégique dans un pays densément peuplé et proche de jungles primordiales, a constitué pendant des siècles une préoccupation pour les élus jashuriens.

Les chercheurs ont prouvé que les premiers modèles de brosses à dent ont été produits dans le pays à la fin du XVe siècle. Il est de notoriété commune que les Jashuriens mettent un point d’honneur à ce que leurs villes et leurs maisons soient d’une propreté exemplaire. Les villes mettent de gros efforts dans la propreté et passent des années à optimiser aussi bien le ramassage des ordures que les réseaux d’assainissement tandis que les citoyens sont régulièrement encouragés à participer à des opérations de nettoyage. Afin de limiter les risques de propagation de maladies dans des environnements urbains denses, le pays a mis en place des mesures draconiennes pour s’assurer qu’aucun foyer d’épidémie ne se déclenche.

Cet effort constant de la société jashurienne pour des rues propres se retrouve dans la maison, avec la traditionnelle séparation du pur et de l’impur. Les maisons sont aérées et se doivent d’avoir accès à une eau propre et potable. Un grand soin est apporté dans leur conception pour être certain que tout soit optimal et respecte les standards de propreté. Du point de vue de l’habitant, les mœurs jashuriennes font que les maisons sont régulièrement entretenues et surtout, tenues propres. Il est un adage au Jashuria qui veut que les maisons soient le reflet de l’âme des gens : par conséquent, la propreté est le reflet d’une âme apaisée et sûre d’elle. Ce standard de propreté est si présent dans la culture jashurienne que des émissions spécialisées dans le nettoyage existent. De même, les entreprises de nettoyage du Jashuria sont particulièrement réputées : les blanchisseries sont de grandes institutions dans le pays et ont su se développer pour accueillir des activités de nettoyage qui vont au-delà du soin apporté aux vêtements.

Les Jashuriens cherchent à être propres, du matin jusqu’au soir. Un aspect négligé est un signe d’impolitesse envers soi-même et envers les autres, de même que la transpiration dans les transports. Il est inculqué aux enfants dès leur plus jeune âge comment prendre soin de leur apparence pour être d’une propreté impeccable. S’il est bien entendu normal que les enfants se salissent quand ils sont petits, on leur demande de faire attention à leurs vêtements et à se laver le visage et les mains avec application.

L’odeur d’une maison doit refléter l’état d’esprit de ses occupants. L’encens revêt une symbolique particulière chez les Jashuriens, chaque odeur étant associée à une ambiance spécifique pour la journée ou les activités. Les maisons jashuriennes sont régulièrement parfumées à l’encens pour couvrir les odeurs de cuisine qui peuvent survenir des foyers.

Le rapport à l’eau est l’un des piliers de la culture jashurienne. L’eau, chez les Hindous et les Bouddhistes, est vue comme un élément purificateur qui doit être respecté et utilisé avec soin. Servant aussi bien aux ablutions rituelles que pour le quotidien, l’eau et sa pureté est un sujet sérieux. Les Jashuriens ont tout fait jusqu’à présent pour préserver la pureté des eaux fluviales de leur pays. Les industries qui tentent de polluer les eaux sont sévèrement punies et se voient frappées de lourdes amendes. L’eau étant considérée comme une ressource commune, elle se doit d’être parfaite pour tous les citoyens. Ceci a amené à la création d’institutions spécialisées dont le seul but est de mesurer, qualifier, quantifier et agir sur la propreté des eaux.
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Les rites et infrastructures funéraires au Jashuria


🌐 La culture funéraire au Jashuria


⚰️ Cérémonies Funéraires :

➥ Méthodes funéraires pratiquées selon la quantité d'individus attestée de 1900 à aujourd'hui (en %)

Une cérémonie/méthode funéraire est un rite qui implique le traitement VOLONTAIRE du corps d'un défunt.

  • ❌ Aucune/Abandon du défunt : 0% / L’abandon du défunt ou l’absence de traitement du corps sont des pratiques interdites au Jashuria. Les différents Codes Funéraires établis durant les différentes administrations jashuriennes sont formels sur ce point : l’absence de traitement des corps est punie par la loi. Selon les traditions jashuriennes, les corps doivent être brûlés pour permettre à l’âme de rejoindre les sphères supérieures. L’abandon d’un corps était donc réservé aux pires félons et aux individus frappés d’infâmie nationale et donc, réservé à un nombre infinitésimal de personne. Même les meurtriers ont le droit à la crémation. De manière générale, les corps abandonnés sont par la suite brûlés. Le Jashuria ayant déjà eu son lot d'épidémies, les corps sont brûlés par précaution.

  • 🔥 Crémation : 90% / Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de créer des conditions optimales permettant à l’âme du défunt d’être purifiée, afin de se préparer à sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement à travers le cycle des incarnations. A ce titre, le rite funéraire de la crémation est le rite funéraire le plus commun au Jashuria car elle est réputée pour permettre l’élévation de l’âme en la détachant de son support matériel. Les bûchers funéraires ont été progressivement remplacés par des fours crématoires modernes, mais la pratique du bûcher funéraire reste encore présente dans les campagnes. Les Jashuriens, qu’ils soient Athées, Bouddhistes, Hindouistes ou même Musulmans respectent pour la quasi-totalité d’entre eux l’idée et la pratique de la crémation. Il n’y a que dans l’usage des cendres que les applications diffèrent. Les institutions jashuriennes sont prévues de telles sortes à ce que la crémation des défunts soit la norme et le Code Funéraire actuel est assez explicite à ce sujet. En l’absence d’une décision explicite de la famille, un corps sera brûlé.

  • 🪦 Inhumation terrestre : 2% / L’inhumation terrestre est une pratique réservée à une très petite minorité de Jashuriens et ne constitue en aucun cas la norme des rites funéraires. Ayant plutôt le vent en poupe du côté des Chrétiens, l’inhumation terrestre reste peu pratiquée pour des raisons purement spatiales. Le Jashuria étant une terre densément peuplée, les cimetières prennent de la place et ne sont pas les bienvenus en ville : les corps sont par essence considérés comme impurs et donc relégués aux marges des villes. L’inhumation reste donc marginale et bien que des cimetières soient présents dans les mégalopoles, les campagnes n’en possèdent pas. Les rares cimetières présents restent cependant des bijoux d’architecture et d’urbanisme, car ils sont suffisamment atypiques pour être considérés comme des ouvrages d’art.

  • 💧 Inhumation aquatique : 1% / L’inhumation aquatique est réservée à deux types de personnes au Jashuria : les ascètes et les gens de la mer. Les ascètes étant considérés comme purs par essence suite à leurs pratiques intensives de la méditation et de l’ascèse, leurs corps n’ont pas à être purifiés à leur mort et leurs corps sont laissés dans à flotter dans les fleuves, généralement dans des jonques que l’on laisse dériver vers l’océan. Les ascètes étant relativement rares, les rites funéraires qui les entourent sont suivis par la population, de sorte à ce que tout le monde puisse ne pas être surpris de voir une jonque enveloppée de fleurs dériver vers Azur ou Agartha. Les gens de la mer ont aussi droit à une inhumation dans une jonque, par tradition, bien que leur inhumation soit moins fêtée.

  • 🦅 Exposition des restes : 1% / L’exposition des restes est réservée à des moines particulièrement saints dont on expose les reliques et les restes momifiés dans les temples bouddhistes. C’est une pratique millénaire, qui n’est encore présente que par pure tradition religieuse. Les gens du commun ne procèdent pas à de tels rites et le pouvoir central l’interdit. Cette pratique d’exposition des reliques saintes et momifiées des moines n’est conservée que par les religieux et attire un public conséquent chaque année. Le bouddhisme pratique le culte des reliques depuis des millénaires, notamment les très nombreuses reliques attribuées au Bouddha Shakayamuni. A défaut d’avoir des cimetières conséquents pour y inhumer les corps complets, le Jashuria contient de très nombreux reliquaires institués depuis des centaines d’années. Ces sites sacrés n’ont que très peu bougé au fil des siècles et constituent des symboles et des repères dans l’espace urbain.

  • 🌱 Humusation/Terramation : 6% / Le cycle des réincarnations et des renaissances est pris très au sérieux au Jashuria, mais la question du corps du défunt reste un sujet brûlant. Doit-on nécessairement brûler les corps pour les purifier ? Le processus de terramation est une pratique connue au Jashuria pour une raison très simple : les corps peuvent servir à alimenter la vie. Des sites sacrés sont connus pour accueillir les corps purifiés des morts, qui, une fois mis en bière, sont enterrés sous des arbres et commencent leur lente transformation en humus pour les arbres. Les bosquets sacrés du Jashuria forment aujourd'hui encore des espaces de recueillement inédits pour qui veut vouer un culte aux ancêtres. Si la pratique de la crémation et de la dispersion des cendres dans les bosquets sacrés est préférée, il arrive que certaines familles préfèrent mettre le corps directement en terre sous les arbres.

  • 🧊 Promession/Cryomation : 0% / La promession est impossible au Jashuria en raison des conditions climatiques tropicales du pays. Le seul cas de cryomation répertorié fut celui d'un milliardaire jashurien, mais une panne de courant dans son sanctuaire liée au branchement d'une glacière et d'un grille-pain a fait capoter sa cryomation.

  • Autre (précisez) :
Le Code Funéraire jashurien est suffisamment solide pour ne pas autoriser n'importe quoi en matière de rites funéraires. Les pratiques les plus barbares issues des millénaires passés ont été éradiquées durant la période faste de l'Empire Yahudharma et constituent aujourd'hui des sujets de recherches pour doctorants plutôt que des réalités vécues et des coutumes encore en vigueur.

❗Dans le cas d'une séparation de restes humains, vous pouvez dépasser les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs méthodes funéraires pour un même individu. Veuillez indiquer cette séparation des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.

Existent-ils des coutumes et pratiques visant à altérer les restes du défunt ou sa sépulture ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles méthodes ? À quels groupes sont-elles attachées ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : excarnation, embaumement, disposition du corps, dépôt d'objets, etc.) Au Jashuria, les restes des défunts ne sont pratiquement pas altérés avant la crémation. On procède simplement à la restauration partielle des corps trop dégradés avant la mise en bière. La thanatopraxie, si elle est autorisée et effectuée dans certains cas, n’est pas la norme. Les corps des défunts étant considérés comme impurs, il n’est pas dans les habitudes des Jashuriens de mettre autant de soin dans la préservation des corps que d’autres cultures. La seule exception est le cas des ascètes qui seront momifiés et transformés en reliques chez les Bouddhistes. Chez les Jashuriens, le don d’organes est totalement accepté ainsi que le don du corps à la science.

Existent-ils d'autres coutumes et pratiques spécifiques accompagnant ces cérémonies funéraires ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles méthodes ? À quels groupes sont-elles attachées ? À quelles confessions ou croyances renvoient-elles ? (Ex : rituels, chants, danses, prières, etc.) Au Jashuria, la mort est considérée comme le passage de l’âme vers les sphères supérieures. L’âme doit être donc séparée du corps matériel afin qu’elle puisse rejoindre l’Au-Delà et être “pesée” pour ses actions. La coutume veut qu’à la mort d’une personne, une bougie soit allumée au-dessus de sa tête, afin de guider l’âme. Le corps, considéré comme impur et souillé par la mort, est alors lavé, désinfecté et mis en bière dans un linceul blanc. Dans les rites funéraires jashuriens, les corps trop abimés sont réparés pour présenter un état adéquat, mais sans aller dans l’idée de créer une image parfaite du défunt d’avant sa mort. Le corps mort étant impur, il n’est pas dans les traditions jashuriennes de mettre un effort particulier dans sa préservation. Les corps sont simplement enveloppés dans un linceul et veillés par les membres de la famille ou les autorités compétentes avant la crémation. La crémation est toujours précédée d'une procession du domicile de la victime jusqu'au lieu de crémation où son incinération est supervisée par un officier assermenté au rythme des chants funéraires destinés à accompagner l'élévation de l'âme. Au cours de la procession, des fleurs et de petites sucreries sont disposées autour du corps par les proches de la famille afin de rassurer l’âme du défunt. Les cendres sont par la suite récoltées puis mises en urne. Les cendres sont généralement dispersées dans les cours d'eau ou les bosquets sacrés après une période de 7 jours durant laquelle la famille procède à une période de deuil en veillant l'urne funéraire rapatriée à la maison. Durant cette période, la famille observe généralement un régime frugal fait de riz et de nourriture blanche afin de se purifier et de respecter le passage du défunt vers le cycle des réincarnations. Durant cette période, des rites sont effectués auprès des autels des dieux en signe de remerciement pour avoir accueilli l’âme dans les hautes sphères. Le nom de la personne décédée rejoint par la suite les archives ancestrales ou les archives de la mémoire publiques, d’immenses complexes où sont consignés la vie des Jashuriens.

Des méthodes, coutumes et pratiques funéraires sont-elles réservées à des cas précis ? Si oui, lesquelles ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: décès spécifiques, statuts sociaux particuliers, etc.)
Si les rites funéraires jashuriens sont privés, il arrive que les personnes publiques particulièrement appréciées soient célébrées publiquement lors des processions. Les cérémonies publiques ne sont pas des scènes de liesse, mais de recueillement, où les Jashuriens jettent des pétales de fleurs sur le passage du défunt, qui sera incinéré dans un lieu public par un officiel assermenté. La cérémonie de dispersion des cendres est effectuée dans les mêmes conditions, après une période de deuil de 7 jours.

Des méthodes funéraires ont-elles disparu ou commencé à disparaître entre 1900 et aujourd'hui, voire antérieurement à cette date ? Si oui, lesquelles ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiéniques, financières, etc.) La pratique funéraire aujourd’hui disparue des satis a commencé à se résorber à l’apogée de l’Empire Yahudharma. La mort volontaire des veufs et des veuves sur le bûcher funéraire a été durant longtemps une pratique funéraire appartenant à l’Hindouisme jashurien des premiers siècles. Cette tragédie sociologique avait un sens dans la vie conjugale des époux, ces derniers se jurant fidélité par-delà le trépas. Le sati, aussi bien masculin que féminin, était celui ou celle qui “était vrai à sa parole”, incarnant dans son sacrifice crématoire la fidélité à ses vœux de mariage. Bien que le suicide soit fortement réprouvé dans la société hindoue, la crémation des veuves et des veufs était considérée comme une exception à la règle, au titre que les voeux prononcés et la parole donnée étaient plus forts qu’une règle sociétale tacite. Les veufs devenant des satis étaient considérés comme des parangons de vertu et célébrés en tant que tels. Mais l’envers de cette pratique était qu’il existait de véritables pressions sociales pour faire du conjoint restant un sati et l’amener progressivement à focaliser son deuil vers cette pratique auto-sacrificielle. Véritable extrémité de l’amour dans une société réglée par le Dharma, la pratique du sati s’est progressivement résorbée à mesure que les Jashuriens prenaient le chemin de la modernité et mettaient à distance la religion et ses archaïsmes. Autrefois vue comme la conjonction d’une forme de mort héroïque et orientée vers le salut de l’âme, la pratique de la crémation des veufs et des veuves a totalement disparu lors de la période de l’administration fortunéenne. Bien que extrêmement tragique et violente, la pratique des satis a eu ses heures de gloire dans la société jashurienne du premier millénaire et s’explique par l'extrême prégnance des rituels hindous, que cette même société a mis du temps à remettre en question. Aujourd’hui encore, les cas de satis sont extrêmement rares et les phénomènes de pression sociale sont si bien connus que les Jashuriens font très attention à ce que cette pratique reste de l’ordre du folklore local.

🏛️ Infrastructures Funéraires :

➥ Types de dépôts funéraires selon la quantité d'individus déposés de 1900 à aujourd'hui (en %)

Un dépôt funéraire (sépulture/tombe) est un lieu où des restes humains ont été VOLONTAIREMENT déposés.
⚠️ Sépulture primaire/ Sépulture secondaire : les sépultures primaires demeurent non altérées ou non volontairement altérées par des voies anthropiques après leur dépôt initial tandis que les sépultures secondaires ont été altérées volontairement par des voies anthropiques, par des voies humaines, une seconde fois après leur dépôt initial.


  • ❌ Aucune/Abandon du défunt : 0% / Le Code Funéraire jashurien interdit l’abandon des corps dans la nature. Tous les corps trouvés finissent incinérés et dispersés dans un cours d’eau ou dans un bosquet sacré.
  • ♻️ Réemploi des restes (réef artificiel, décoration, terreau) : 25% / Les restes qui ne sont pas dispersés sont systématiquement réutilisés pour être utiles à la société jashurienne, notamment pour alimenter les bosquets sacrés. Le reste du temps, les restes sont dispersés dans l’eau des fleuves.
  • 🦅 Terrain d'exposition (tour du silence, inhumation céleste, sépulture aérienne) : 0% / Il n’existe plus de sépulture aérienne au Jashuria depuis des millénaires. Les raisons sont multiples, mais on peut citer principalement le fait qu’au niveau hygiénique, il s’agit d’une véritable catastrophe.
  • 🪦 Terrain d'inhumation terrestre aménagé (cimetière urbain ou rural) : 1% Les cimetières jashuriens sont rares, dans la mesure où l’inhumation terrestre n’est que très peu pratiquée. Les morts sont traditionnellement enterrés à la verticale, afin que l’âme, nichée dans le haut du corps, puisse s’élever, quand bien même le corps n’est pas incinéré. Les cimetières urbains du Jashuria sont petits et de plus en plus, ils sont placés dans les campagnes, dans des territoires plutôt éloignés. Les cimetières, bien que discrets, n’en restent pas moins particulièrement bien soignés et entretenus. Un soin particulier est porté à l’architecture funéraire et à l’aménagement paysager des cimetières.
  • 💧 Terrain d'inhumation aquatique aménagé (caveau ou cimetière sous-marin) : 0% / La pratique de l’inhumation aquatique n’est pas pratiquée au Jashuria. Elle demande tellement d’aménagements qu’elle est contre-productive et incohérente avec la culture de disparition des corps.
  • 🏞️ Terrain d'inhumation sauvage (cimetière sauvage, dans la nature) : 0% / L’inhumation sauvage reste insultante pour un Jashurien. Les corps, s’ils ne sont pas incinérés, doivent être placés en priorité dans des bosquets sacrés et servir à nourrir les arbres. En raison des normes sanitaires en vigueur, toute famille surprise à enterrer un corps dans un lieu non autorisé est passible d’une amende très lourde.
  • 🚮 Dépôt commun ou collectif grossier (fosse commune, charnier) : 0% / Il reste des charniers au Jashuria, les restes des atrocités menées par le Ruban Rouge et les Seigneurs de Guerre au cours du XXe siècle. Ces charniers sont perçus comme de véritables insultes à la mémoire des morts et la Troisième République du Jashuria met un point d’honneur à incinérer les corps avec les honneurs et le respect qui leur sont dus dès qu’une fosse est découverte. Jeter un corps jashurien dans une fosse commune est l’une des pires insultes que l’on puisse faire à la famille d’un Jashurien, bien avant le fait d’abandonner son corps à l’air libre car il est dit que l’enterrement sans rites ne permet pas à l’âme de s’élever.
  • 🏛️ Dépôt commun ou collectif primaire (tombeau familial, mausolée) : 1% Les tombeaux familiaux et les mausolées n’accueillent pas de corps à proprement parler, mais les noms des disparus, assortis de leurs effets personnels. Il s’agit principalement de lieux bien définis dans la ville, généralement des temples ou des lieux publics, qui répertorient l’ensemble des décès et des naissances au sein du Jashuria et tiennent les arbres généalogiques. Ces lieux de mémoire ont pour mission de consigner la vie des Jashuriens et leur généalogie au travers des âges. Ils conservent des archives et des éléments détaillés sur la vie des membres qui y sont répertoriés. Lorsqu’une personne meurt, son nom est apporté dans ces lieux de mémoire et inscrit dans la généalogie familiale. Il est d’usage d’y déposer une photo ou des objets ayant appartenu à la personne et tout ce qui pourrait rendre compte de sa vie. Ces immenses archives forment la prunelle des yeux des Jashuriens car elles entretiennent leur rapport à l’histoire et à la mémoire. Si les familles les plus riches disposent de leurs propres reliquaire de mémoire entretenus par des officiers assermentés, les gens du commun envoient généralement les effets de leurs proches et leur histoire dans les lieux de mémoire publics. Il en résulte que le peuple jashurien peut se targuer d’avoir la mémoire longue et un individu est capable de remonter son histoire sur plusieurs siècles. Si les Jashuriens accordent peu d’importance au corps, considéré comme impur, ils attachent une grande importance à l’entretien du souvenir et à la consignation de l’histoire. Il est dit qu’une âme réincarnée peut ainsi en apprendre plus sur ses vies passées … mais les scientifiques s’en servent surtout pour leur valeur scientifique inégalée.
  • ⛏️ Dépôt commun ou collectif secondaire (ossuaire, dépôt nomade) : 0% / Les ossuaires ont été utilisés par les civilisations pré-jashuriennes il y a de celà des millénaires, mais cette pratique n’a pas été conservée. L’incinération reste la technique par excellence avec la dispersion des cendres.
  • 👑 Sépulture individuelle ou commune/collective monumentale (tombe princière, tumulus, pyramide) : 0% Les tombes princières, les tumulus et les pyramides à degrés ne sont plus construites depuis des centaines d’années au Jashuria. Si cette pratique avait lieu dans les temps anciens, il était de notoriété commune qu’il s’agissait surtout de monuments aux morts, mais qui ne contenaient pas les restes de la dépouille - outre les éventuelles reliques religieuses, qui elles, étaient exposées dans les temples. Ces caveaux forment aujourd’hui des architectures grandioses au Jashuria, mais servent surtout de mémoriaux du souvenir. Elles ne contiennent pas de restes à proprement parler. Aujourd’hui, la pratique du monument aux morts perdure, mais celle d’enterrer les corps dans ces caveaux n’est plus pratiquées.
  • ⚱️ Zone close de dépôt des restes (colombarium, cavurne, urne) : 1% / Les urnes funéraires sont conservées dans les demeures familiales jusqu’à ce qu’elles soient vidées dans les fleuves ou dispersées aux quatre vents. Si les colombariums ont pu exister dans les temps anciens, il ne s’agit pas d’une pratique courante chez les Jashuriens, qui préfèrent faire totalement disparaître les corps plutôt que de les entreposer. Quelques colombariums existent encore au Jashuria, généralement dans les mêmes enceintes que les cimetières publics. Ils présentent les mêmes qualités architecturales et paysagères que les cimetières.
  • 🥀 Zone particulière de dépôt des restes à l'air libre (jardin du souvenir) : 25% / Les bosquets sacrés du Jashuria sont des zones boisées situées dans des endroits stratégiques des villes. On y disperse les cendres des individus et on y entretient des espèces végétales parfois plusieurs fois centenaires. Les jardins du souvenir sont des lieux prisés au Jashuria parce qu’ils sont de véritables respiration dans les villes. Leur protection est assurée directement par l’Etat et les autorités locales, qui ont sanctuarisé des territoires entiers pour laisser aux Jashuriens la possibilité de communier avec la nature.
  • 🌊 Dispersion des restes (mer, vent) : 47% / La dispersion des restes est la pratique la plus courante chez les Jashuriens. Réalisée après l’incinération, la dispersion des cendres se fait essentiellement dans les cours d’eau, là où les restes pourront être purifiés par le caractère sacré de l’eau.
  • Autre (précisez) :

Il est préférable que vous remplaciez les exemples ici donnés entre parenthèses par des exemples ayant cours dans votre pays.
❗Dans le cas d'une séparation de restes humains, vous pouvez dépasser les 100% pour signifier l'utilisation de plusieurs types de dépôts funéraires pour un même individu. Veuillez indiquer cette séparation des restes en accompagnant le pourcentage des lettres SÉP.


Sur quel(s) financement(s) se reposent ces différents types de dépôts/infrastructures funéraires ? (Ex : État, collectivités locales, organisations religieuses, privées, etc.) Les infrastructures funéraires jashuriennes sont pilotées par l’Etat et les collectivités territoriales. Si les rites peuvent être religieux, les archives de la mémoire dans lesquelles sont consignées le souvenir des Jashuriens disparus sont contrôlées par l’Etat. Il en résulte que si les rites peuvent être religieux ou non, en définitive, les infrastructures funéraires sont gérées par la puissance publique. Etant donné que les Jashuriens n’usent que peu de l’inhumation terrestre, l’investissement monétaire se situe surtout dans la création de monuments pour les grandes funérailles, l’entretien des jardins du souvenir, et l’entretien des archives de la mémoire.
Des types de dépôts sont-ils réservés à des cas précis ? Si oui, lesquels ? Pour qui ? Dans quelles circonstances ? (Ex: décès spécifiques, statuts sociaux particuliers, etc.) Il n’existe plus de dépôt spécialisés mis à part le cas des ascètes hindous et bouddhistes, dont les corps sont transformés en relique. Les funérailles publiques pour les personnalités de grande importance ne donnent pas lieu à un enterrement dans un lieu particulier. Tout le monde voit son nom terminer dans les archives de la mémoire.
Des types de dépôts ont-ils disparu ou commencé à disparaître des habitudes funéraires entre 1900 et aujourd'hui, voire antérieurement à cette date ? Si oui, lesquels ? Pour quelles raisons ? (Ex: raisons religieuses, hygiéniques, financières, etc.) Fort heureusement pour les Jashuriens et leurs familles, les charniers du Ruban Rouge ont totalement disparu. Il ne reste aujourd’hui que des corps enterrés dans des fosses communes dans les forêts jashuriennes. Des récompenses sont offertes à ceux qui trouveront un charnier et permettront d’offrir le repos aux morts, dont les esprits sont réputés hanter les forêts jashuriennes.

⚖️ Législation Funéraire :

Existe-t-il au moins un code funéraire ? OUI. Le Code a été inventé durant l’époque de l’Empire Yahudharma à la suite de la compilation des pratiques usuelles. Il a par la suite été conservé sous l’administration fortunéenne et a longuement évolué au fil des siècles jusqu’à être entièrement relu, purgé et réécrit à l’occasion de la promulgation de la Constitution du Nouveau Millénaire.
Si oui, à quelle échelle s’applique ce ou ces code(s) ? (Nationale, fédérale, communale, autres.) Le Code Funéraire est un texte de loi dont la portée est nationale. Il est appliqué de la même manière partout sur le territoire, sans exception.
Que contient ou contiennent ce(s) code(s) ? (Gestion des cimetières, règlements sur la crémation, etc.) Le Code Funéraire contient les réglementations nécessaires à la gestion des crémations, des inhumations, mais aussi légifère sur la tenue des cimetières ainsi que sur le fonctionnement des archives de la mémoire. Il légifère aussi sur les procédures à entamer en cas de découverte d’un corps non enterré. Il définit aussi les peines pour ceux qui n’auraient pas respecté le Code en question.
Existe-t-il d’autres législations spécifiques ? (Traitements post-mortem, transport des corps, etc.) Les règles professionnelles de l’Ordre Funéraire s’appliquent à toute personne qui désire faire profession dans les pompes funèbres. L’Ordre définit avec les organismes étatiques les règles professionnelles et les bonnes pratiques dans le traitement des corps, leur transport, leur prise en charge et leur inhumation.
L'activité d'opérateur funéraire est-elle encadrée (même dans un cadre privé) et si oui, dans quelles conditions ? (Si nécessaire, conditions d'obtention d'une autorisation de pratiquer.) L’activité d’opérateur funéraire est encadrée par des règles professionnelles assorties d’un Ordre Funéraire qui définit les bonnes pratiques ainsi que les codes de déontologie de ses adhérents. Sans la carte de membre de l’Ordre Funéraire, il n’est pas possible d’exercer dans les pompes funèbres au Jashuria. Pour y entrer, il convient de présenter les diplômes nécessaires ainsi que de prêter serment. Une contribution monétaire est demandée pour gérer les activités de l’Ordre.

💀 Statistiques globales et décès particuliers :

Décès à l'étranger (en %) : 0.2% des décès de Jashuriens surviennent à l’étranger
Règles pour rapatrier un corps : OUI / Les corps des Jashuriens morts sur un sol étranger doivent être rapatriés tels quel au pays pour pouvoir y être incinéré selon les rites familiaux en place. Des mesures doivent être prises pour faire en sorte que le corps ne soit pas trop dégradé. Dans le cas où la conservation du corps ne pourrait être assurée, la crémation peut être réalisée en territoire étranger, mais les cendres doivent obligatoirement revenir à la famille du défunt ainsi que ses effets personnels.
Décès inexpliqués (en %) : (Selon la capacité de la science dans votre pays.) Insignifiant / Les Jashuriens ont une connaissance poussée de la médecine. Mis à part quelques rares cas, les décès sont tous explicables.
Procédures spéciales pour les cas de disparitions ou décès inexpliqués : OUI / Si un décès est inexpliqué, le corps est placé dans une cellule d’observation jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les causes de sa mort. Un consensus doit se dégager entre au moins trois médecins et le corps devra avoir passé une batterie de tests, notamment épidémiologiques, afin d’être assuré qu’il ne présente pas un risque pour la santé publique.

➥ Établissez une liste des dix principales causes de décès des dix dernières années dans votre pays :

Afin de vous guider, voici les 10 principales causes de mortalité dans le monde selon l'OMS.

  • 1ère : Cardiopathies ischémiques
  • 2ème : Alzheimer et autres démences
  • 3ème : AVC
  • 4ème : Cancer de la trachée, cancer bronchique et cancer du poumon
  • 5ème : Bronchopneumopathie chronique obstructive
  • 6ème : Infections des voies respiratoires basses
  • 7ème : Cancer du côlon et du rectum
  • 8ème : Maladies rénales
  • 9ème : Cardiopathie hypertensive
  • 10ème : Diabète sucré

➥ Taux bruts de mortalité (en ‰ - pour mille) pour les années suivantes :

  • 2010 : 5 ‰
  • 2000 : 6.5 ‰
  • 1990 : 7 ‰
  • 1980 : 6 ‰
  • 1970 : 10 ‰
  • 1960 : 12 ‰
  • 1950 : 20 ‰
La mortalité de la population jashurienne était élevée dans les années 50, mais le décollage économique du pays, allié à un système de santé de plus en plus performant a permis la diminution progressive du taux de mortalité, qui est aujourd’hui à un tiers de ce qu’il était auparavant. L’explosion démographique de ces dernières années et plus particulièrement depuis l’entrée du pays dans le XXIe siècle fait que l’accroissement naturel est particulièrement élevé au Jashuria.

🪦 Monuments Funéraires Remarquables :

Accompagner les présentations de monuments funéraires d'une photographie ou illustration pourrait être la bienvenue.

Cimetière(s) célèbre(s) : Le cimetière le plus célèbre du Jashuria se trouve dans la Région des Lacs. Il s’agit du cimetière du Kojuno, situé sur le mont Komachikri. Il s’agit d’un des rares cimetières à inhumation terrestre jashurien ayant survécu au passage du temps. Les tombes, disposées le long de la montagne, forment un lieu quasi-onirique au milieu des cèdres centenaires. Avec ses nombreux autels qui parsèment le paysage, le site est à la fois un bosquet sacré et un lieu d’inhumation particulièrement prisé. Il est dit que l’on peut entendre les dieux et les esprits murmurer entre les branches des cèdres. Les lumières nocturnes y sont du plus bel effet et constituent un spectacle des plus étranges. Le site est considéré comme sacré par les Bouddhistes et les Hindous, ainsi que les Shintoïstes.
Monument(s) commémoratif(s) célèbre(s) : (Ex : statues, plaques commémoratives, etc.) Le Jashuria est parsemé de nombreuses pagodes de bois et de pierre qui servent à commémorer des évènements symboliques ou réels qui tissent l’histoire du pays. Ces pagodes sont des monuments historiques particulièrement bien entretenus qui attirent souvent des touristes et des célébrations variées.
Architecture funéraire remarquable : (Ex : mausolées, tombeaux célèbres, etc.) Les immenses archives de la mémoire du Jashuria constituent des architectures funéraires remarquables les plus identifiables dans le paysage jashurien. Véritables complexes de la taille d’un quartier pour les plus vastes, les archives de la mémoire accueillent les souvenirs des Jashuriens depuis des générations. Y sont consignés les noms et les généalogies, ainsi que les histoires des citoyens morts au cours des siècles passés. Ces palais de la mémoire sont des architectures sacrées qui ont grandement profité de la numérisation des données pour cesser de s’étendre. Des officiers assermentés compilent nuit et jour les immenses banques de données et trient, épurent et consolident les archives avec un soin peu commun.

Cette architecture funéraire remarquable peut aussi bien être une construction récente ou ancienne, un ensemble commun/collectif ou une sépulture individuelle.

🚻 Perspectives Anthropologiques :

Quel(s) rôle(s) culturel(s) les funérailles jouent-elles dans les diverses traditions funéraires et pour les groupes qui les pratiquent ? (Ex : impact sur la société, importance rituelle, relation avec le divin/ avec la nature, conservation de la mémoire, etc.) Qu’ils soient athées ou croyants, les traditions funéraires sont particulièrement importantes aux yeux des Jashuriens car elles les ancrent dans la société. Elles sont considérées comme faisant partie de la vie de l’individu et de son passage vers le cycle des réincarnations. Offrir à son prochain une “belle mort” est un honneur pour un Jashurien et une attention de tous les instants, si bien que les aînés sont bien traités jusqu’à leur disparition. L’importance des traditions funéraires fait que les Jashuriens sont habitués à la mort et composent avec durant toute leur existence. Il n’y a pas de tabou autour de celle-ci et elle permet aux citoyens d’entretenir le souvenir des disparus au travers d’un réseau bien institué d’archives de la mémoire, qui maille tout le territoire.
Quelle place tient actuellement la mort dans la représentation artistique ?



Un bref historique de cette place de la mort dans la représentation artistique peut aider à faire comprendre la situation actuelle.

🔮 Futur des Funérailles :

Les rites et pratiques funéraires de votre pays connaissent-elles des évolutions récentes ? Si oui, lesquelles ? Sont-elles issues d'influences spécifiques ou globales ? (Ex : mondialisation, influence culturelle particulière, etc.) Les rites funéraires jashuriens n’ont connu que très peu d’évolution depuis ce dernier siècle et conservent une remarquable stabilité. Les Jashuriens se contentent de perfectionner les processus de crémation et d’archivage de la vie du défunt.
Quelle place l'innovation technologique joue-t-elle actuellement sur la culture funéraire ?L’innovation technologique se réalise surtout au niveau architectural dans le design des cimetières et des colombariums. Elle se réalise aussi dans les banques de données numériques des archives de mémoire des Jashuriens. La numérisation de centaines de générations de Jashuriens prend du temps et de l’énergie, mais constitue un ouvrage de première importance aux yeux de l’Etat. C’est dans le domaine de la sauvegarde de la mémoire du peuple jashurien que les choses ont le plus évolué. La technologie de la crémation, quant à elle, a été perfectionné pour éviter les bûchers traditionnels.
Existent-ils des discussions éthiques en cours concernant le statut du défunt au sein de la société ? (Ex : questions liées à la conservation des restes, disposition des organes, clonage post-mortem, etc.) Au Jashuria, c’est l’âme du défunt et la conservation de sa mémoire que l’on vise en priorité. Le sujet du corps est un troisième domaine qui est traité par l’incinération pure et simple. Il n’y a pas de discussions éthiques à ce sujet.
Plus généralement, existent-ils des discussions visant à reconsidérer l’approche de la société sur la mort ? (Ex : euthanasie, etc.) L’euthanasie est totalement acceptée au Jashuria. Il n’y a pas de discussions visant à reconsidérer l’approche de la mort dans le pays.
Enfin, existent-ils des tendances funéraires émergentes et quelles sont-elles ? (Ex : nouveaux rites funéraires, pratiques alternatives, etc.) La transformation des restes des défunts en diamants de crémation est de plus en plus populaire au Jashuria dans la tranche la plus riche de la population.

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Beep : La messagerie instantanée

Ce n’est pas un secret, les applications de messagerie instantanée ont connu une croissance explosive au cours des dernières années. Offrant aux utilisateurs de Smartphones la possibilité de communiquer instantanément avec leurs amis et leur famille, que ce soit par texte, voix ou vidéo, ces applications sont devenues quotidiennes. Il n’est pas un seul citoyen du monde qui ne connait pas ces nouvelles applications et leur impact sur la vie quotidienne. Parmi ces applications qui prolifèrent sur la place publique, Beep a émergé comme l'un des leaders du secteur, se distinguant par sa solide protection de la vie privée, sa polyvalence et ses fonctionnalités innovantes. C’est en tout cas ce qui est largement vendu par ses concepteurs, une firme jashurienne spécialisée dans les hautes technologies : la firme JaFuCom (pour Jashurian Future Communication).

L’application Beep a été créée au sein des laboratoires de la JaFuCom en 2005. La principale caractéristique qui la distingue des autres applications du même type réside dans l’engagement déterminant de la JaFuCom en matière de sécurité des données et de protection des usagers. La messagerie Beep repose sur un protocole de chiffrement de bout en bout, qui garantit que seuls l'expéditeur et le destinataire peuvent accéder au contenu des messages. En outre, Beep propose des conversations secrètes qui utilisent un cryptage de bout en bout renforcé, permettant aux utilisateurs de définir une durée de vie pour les messages et d'activer l'auto-destruction des messages. Une aubaine dans un milieu où la conservation des données et leur destruction devient un enjeu de plus en plus prépondérant. Elle n’était dans les premiers temps disponibles que sur des plateformes locales, mais devant le succès de l’application en interne, elle fut largement adaptée pour les différents systèmes d’exploitation.

Beep permet également de créer des groupes de discussion, où jusqu'à 200 000 membres peuvent échanger des messages, des fichiers et même des appels vocaux, bien que selon les récents éléments statistiques venus de la JaFuCom, la très large majorité des groupes ne dépasse que rarement les 40 personnes en simultané. Cette fonctionnalité a été largement utilisée pour créer des communautés en ligne, des forums de discussion, ou pour coordonner des groupes d'amis et de collègues.

Les canaux sont une autre fonctionnalité distinctive de Beep. Ils permettent aux utilisateurs de diffuser des messages à un public illimité. Ces canaux peuvent être publics ou privés, offrant une grande flexibilité pour les entreprises, les médias, ou toute personne souhaitant diffuser des informations à grande échelle. Les entreprises jashuriennes n’ont pas hésité, ces dernières années, à largement utiliser ces canaux de diffusion pour développer la publicité en ligne et offrir du contenu spécialisé pour les abonnés, créant des communautés d’intérêts. Avec le développement des ChatBots, l’application s’est aussi dotée de « bots » spécialisés qui effectuent diverses tâches, comme par exemple fournir des informations et des bulletins météo par abonnement sur des flux RSS spécialisés.

Beep offre également des fonctionnalités avancées pour les développeurs et les utilisateurs avancés, tels que des API ouvertes et des outils de développement qui permettent de créer des extensions et des applications tierces. Si pour l’instant ce marché est resté très sectorisé au sein du Jashuria, le développement à l’international de l’application a réussi à rassembler autour de l’application une communauté de développeurs intéressés par la flexibilité de cette messagerie inédite.

Les Jashuriens utilisent quotidiennement Beep pour les facilités que l'application offre. Parfaitement adaptée à la vie jashurienne, l'application est aujourd'hui si commune dans le quotidien qu'elle est entrée dans le langage de tous les jours. Le verbe "beeper" est devenu commun au Jashuria pour signifier que l'on passe sur messagerie.
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La monnaie du Jashuria

La péninsule du Nazum est l’une des premières régions du monde où l’on a utilisé de façon précoce la monnaie fiduciaire à grande échelle pour effectuer les échanges. Si l’Empire Xin peut se targuer de cette invention sans que le consensus scientifique ne remette trop en cause cette affirmation, la monnaie remplace le troc et fait la part belle à la confiance dans les échanges commerciaux. Les premières monnaies de bronze se diffusent dans la péninsule durant l’Antiquité et ce n’est que bien plus tard que la monnaie de papier se démocratise dans les échanges courants. Billets monétaires et papiers monnaie n’ont aucune valeur intrinsèque en soi, mais leur valeur repose sur la confiance entre les acteurs économiques.

Si la péninsule sud-est du Nazum se distingue par la multiplicité des monnaies utilisées, des rouleaux de soie aux monnaies de bronze en passant par les lingots d’or et d’argent, c’est bel et bien le billet de papier qui s’est imposé sur la scène nationale jashurienne.

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La peine de mort en Troisième République du Jashuria

1 – Le statut de la peine de mort
La peine de mort est abolie depuis 1961 en Troisième République du Jashuria. Le pays l’a acté depuis les années 60, après avoir jugé les derniers criminels de guerre de l’époque sombre du pays. Malgré l’abolition de la peine de mort, la justice jashurienne se montre dure et exemplaire dans ses sanctions et certaines prisons feraient passer la peine de mort pour une synécure.

2 – Position de la société sur la peine de mort
La société jashurienne n’est pas favorable à la peine de mort en général. Les derniers sondages montrent que seulement 20%, ce qui est étonnamment bas comparativement à d’autres pays. Les Jashuriens ont intériorisé le fait que les criminels et les délinquants doivent être punis et recadrés, mais que la mise à mort n’est pas la bonne solution pour résoudre les cas les plus graves. Il en résulte que les Jashuriens et plus particulièrement la justice, met un point d’honneur à créer les conditions en amont pour consolider et maintenir la paix sociale. La prévention des crimes est le meilleur moyen pour éviter que le sujet de la peine de mort ne revienne sur la table un jour ou l’autre.

3 – Histoire de la peine de mort
La peine de mort était pratiquée dans la zone d’influence jashurienne depuis des milliers d’années. L’Empire Yahurdharma s’y est allègrement adonné pendant des siècles et cette pratique a été conservée, dans une moindre mesure, du temps de l’administration fortunéenne. A la décolonisation, la peine de mort a été conservée, notamment parce que le pays ne disposait pas des institutions pénitentiaires nécessaires pour accueillir les grands criminels. La peine de mort permettait alors d’éviter la surpopulation carcérale, dans une moindre mesure. Lors de la fragmentation du pays, la peine de mort a été largement pratiquée pour évincer les différents adversaires politiques. L’absence de procès véritable et la présence de charniers transforma la peine de mort, jusqu’alors encadrée par des lois, en véritable abattage. La réunification du pays permet de juger les criminels de guerre et de mettre fin à l’application systématique de la peine de mort dans les “procès spectacles”. Le dernier criminel de guerre jashurien est jugé en 1955 après de longs débats et exécuté par décapitation. Mais concrètement, la peine de mort n’a plus été appliquée pour les crimes communs depuis la décennie qui a suivi la réunification. Ceci s’explique par l’effet de sidération provoquée par les massacres continus effectués dans le pays pendant les années noires. Le choc produit par ces années noires fait que cela a coupé toute volonté aux Jashuriens de massacrer leur prochain …

4 – La peine de mort automatique
La peine de mort est abolie depuis 1961 dans le droit jashurien. Cette disposition a été confirmée suite à la publication de la Constitution du Nouveau Millénaire qui a proclamé l’édification de la Troisième République du Jashuria. Aucun politique jashurien ne prône aujourd’hui activement son retour.

5 – Méthode d’exécution de la peine
La peine de mort est traditionnellement exécutée par décapitation au sabre au Jashuria dans le cadre des exécutions de notables, de soldats ou d’aristocrates. Elle était exécutée par un bourreau assermenté portant le sabre. Pour les gens du commun, l’exécution était réalisée par pendaison ou par fusillade dans le cadre d'exécutions communes. Les corps étaient ensuite enterrés selon les rites coutumiers. Au Jashuria, les corps, même ceux des criminels, sont traités avec respect. Il est considéré que c’est l’âme qui est fautive, mais le corps, souillé, doit être purifié selon les rites en vigueur et brûlé comme le veulent les traditions.

6 – Les conditions de détention avant exécution
Les peines capitales étaient exécutées dans un temps record, généralement le lendemain de la prononciation de la sentence. Les prisons jashuriennes du début du XXe siècle n’étant pas spécialement sécurisées, il existait un véritable risque d’évasion, ce qui faisait que l’on mettait rapidement à l'œuvre l’exécution du condamné pour éviter qu’il ne puisse s’échapper. Le condamné avait dans la plupart des cas le droit de voir ses proches une dernière fois. La justice jashurienne de l’époque n’avait que peu de temps à perdre avec les condamnés à mort et expédiait rapidement l’affaire.

7 – Les crimes capitaux, les crimes passibles de peine de mort : théorie et pratique
Aucun crime n’est passible de peine de mort au Jashuria. Ceci étant dit, les prisons jashuriennes de haute sécurité ne sont pas réputées pour être des endroits particulièrement accueillants avec les grands criminels.

8 – Conditions éventuelles concernant les personnes mineures, les femmes enceintes, les personnes âgées et autres particularités
Sans objet. Le Jashuria n’ayant plus de peine de mort, le sujet des spécificités des condamnés n’entre pas en ligne de compte.

9 – Statistiques de la peine de mort
Le nombre de personnes subissant la peine de mort au Jashuria au XXIe siècle est à zéro. L'absence d'archives solides dans les périodes précédentes rend tout travail statistique particulièrement compliqué pour les années noires, mais les choses sont relativement bien documentées pour l'Empire Yahudharma.
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La mort au Jashuria : le cas des Hindous

La religion hindoue enseigne que lorsqu’une personne meurt, son âme passe dans un autre corps. Cette croyance en la réincarnation est à la base des traditions funéraires hindoues. Bien que les différents groupes aient des pratiques légèrement différentes, il existe un ensemble commun de rites funéraires hindous qu’ils suivent tous. Les rites de décès hindous sont une matière complexe.

Selon les rituels de mort hindous, la crémation est la norme, mais le corps reste au domicile de la famille jusqu’à ce qu’il soit déplacé vers le lieu de crémation. La crémation est usuelle au Jashuria pour des raisons purement pratiques : le manque de place dans le pays fait que les Jashuriens ont préféré faire en sorte que leurs morts tiennent dans peu de place. De plus, le feu étant un élément purificateur dans la religion hindoue, il est inenvisageable pour les Hindous d’enterrer leurs morts dans des coffres en bois. Les pratiquants de l’hindouisme s’efforcent de créer des conditions optimales permettant à l’âme du défunt d’être purifiée, afin de se préparer à sa nouvelle demeure, et ainsi parachever son cheminement à travers le cycle des incarnations. La mort n’est nullement considérée comme dramatique, elle libère plutôt le défunt en lui permettant d’accéder à un meilleur état que celui obtenu de son vivant.

Les funérailles hindoues peuvent comporter trois parties :

  • Une veillée funèbre au domicile de la famille
  • Une cérémonie de crémation (« mukhagni« )
  • Une cérémonie funéraire (« shraddha« )

Lorsque cela est possible, les proches d’un mourant l’accompagnent jusqu’à son dernier souffle. Les Jashuriens croient que limiter les souffrances d’une personne et l’entourer jusque dans ses derniers instants est une chose hautement morale à faire et n’hésitent pas à faire en sorte que le trépas du défunt soit des plus aisés.

Les funérailles proprement dites ont lieu au domicile de la famille, bien que cet événement puisse être considéré comme une veillée selon les normes occidentales, en raison de sa courte durée. La préparation d’un corps est réalisée soigneusement via une toilette dans de l’eau parfumée et l’application d’un onguent au beurre. Dans la plupart des traditions hindoues, le corps est nettoyé immédiatement après la mort. Ce bain cérémoniel est souvent effectué par les femmes de la famille. Après le bain, le corps est habillé de vêtements simples, orné des marques de la famille et de la communauté, et de la cendre sacrée sur le front. Le défunt est généralement habillé de nouveaux vêtements blancs.

Les défunts sont enroulés dans un linceul et allongés sur un bucher crématoire, bien qu’aujourd’hui, les fours crématoires soient devenus la norme. Il est d’usage de recouvrir le défunt de fleurs, afin d’accentuer le caractère sacré de l’acte. La cérémonie de crémation a lieu sur le lieu de crémation après que le corps ait été déplacé de la maison. Il peut également y avoir une troisième cérémonie funéraire hindoue (shraddha) qui a lieu environ 7 jours après le décès, qui suit une période de modération pour la famille (abstinence face à l’alcool, plats frugaux, ...). La couleur privilégiée des vêtements pour les rites funéraires est le blanc. Le noir est proscrit pour ce genre d’évènements car il porte malheur.

Le bûcher met environ six heures pour transformer l’enveloppe corporelle en cendres. Les cendres sont recueillies et généralement jetées dans le fleuve le plus proche, ou dispersées aux quatre vents. Les morts ainsi libérés de leur enveloppe corporelle, rejoignent les sphères supérieures. Il est d’usage de continuer à entretenir le souvenir du défunt et de réaliser des offrandes régulières sur l’autel familial, afin d’entretenir la continuité des générations au sein du foyer.

La mort étant considérée comme une pollution du foyer, des rituels de purification sont effectués par la famille dans le foyer pendant plusieurs jours pour « laver » le foyer de l’impureté du mort. Une année après la crémation, les Jashuriens se réunissent à nouveau pour fêter la mort du défunt et entretenir son souvenir.

Le don d’organes est généralement bien considéré au Jashuria pour ses conséquences sociales. Les Jashuriens considèrent qu’il s’agit d’un geste d’une grande noblesse que de confier ses organes fonctionnels à son prochain, si bien que la plupart des Jashuriens possèdent une carte de donneur d’organes.

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