22h17Au large de Port-Hafen.L'ombre d'un navire commença à se dessiner dans le brouillard nocturne.
Alors que le
Nicolaas Meijerinck, un porte-conteneurs battant pavillon Zélandien approchait lentement de
Port-Hafen, sa capitaine : Marysa van Eyck se permit enfin de respirer sereinement.
"Et moi qui craignait de tomber sur la flotte Listonienne et que cette dernière nous coule par le fond", se dit-elle à elle-même.
"Finalement, je me suis inquiétée pour rien".
Son second, qui était à deux pas d'elle, releva la tête de ses jumelles :
"On a de la chance, le port à l'air intacte pour débarquer tout notre matos". Elle grinçât des dents. Bien que la situation ne s'y prêtait guère, en regard de ce que venaient de subir les civils Hafenois, Marysa n'aimait guère que l'on utilise un langage grossier devant elle, probablement dû à son éducation en tant que fille d'un grand armateur Zélandien. Mais pour cette fois, elle n'en tiendra pas rigueur à son second.
En effet, si elle était ici, ce n'était pas pour donner des cours de bonne conduite mais pour apporter son soutien à la cité et ses citoyens. Le pont de son navire était remplit de conteneurs pleins de conserves alimentaires, de packs d'eau potable et de matériels médicaux comme des bandages ou de la morphine, produite à partir des champs de pavots de la côte est de Zélandia.
C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle s'inquiétait de croiser la route de la flotte Listonienne.
"Si nous avions rencontrer la Marine Impériale", dit-elle à son second,
"nous n'aurions jamais pu livrer tous ces vivres aux habitants de Port-Hafen, et ces derniers auraient dû attendre encore un moment qu'arrive l'aide de Tanska et du reste de la Communauté Internationale".
Après que le
Nicolaas Meijerinck eut accosté l'un des quais de
Port-Hafen, la capitaine alla aider ses hommes, qui s'activaient à décharger les conteneurs du vaisseau. Une fois que ces derniers furent décharger sur des camions adaptés de type
poids-lourd, elle s'écriât :
"Vous me laisserez les conteneurs de matériels médicaux, je les apporterais à l'hôpital de campagne construit par les soeurs de l'O.C.C. moi-même". Étant la seule femme à bord, elle se dit que c'était mieux qu'elle aille elle-même à la rencontre des soeurs dans un moment comme celui-là, plutôt qu'un homme.
Alors qu'elle sortait du port pour aller à la plage où avait été construit l'hôpital de campagne, Marysa put réellement se rendre compte des horreurs qui se sont déroulées ici pendant qu'elle était en mer. La ville n'avait pas été qu'un champ de bataille entre les défenseurs Hafenois qui s'étaient battus vaillamment afin de protéger leur indépendance chèrement acquise et les forces impériales, mais un véritable bûcher. Aussi loin que pouvait porter son regard, elle voyait partout la signature de la
Legio Mortis : habitation et corps calcinés au lance-flamme... sans distinction.
Arriver à l'hôpital de campagne, elle fut rejointe par des soeurs de l'O.C.C. qui vinrent l'aider à décharger sa cargaison. Si tôt le déchargement effectuer, on lui offrit un verre de café en plastique, qu'elle but d'une gorgée. La nuit étant aussi froide que les ruines de la ville.
Après cela, la capitaine reprit la route pour le port, d'où, elle et son équipage reprirent la mer pour leur port d'attache, à partir duquel ils pourront revenir avec d'autres vivres et matériels au besoin.