CYCLE DES CIRCULATIONS - SIWA
Empire du Burujoa / République Nationale-Socialiste de Maronhi
枯れ葉
南部で親睦を深めましょう。
Quand souffle le vent du nord
Les feuilles mortes
Fraternisent au sud.
Alors que les voiles de l'imposant navire impérial se gonflaient avec le vent du destin, l'Empereur Tadashi IV pouvait se tenir sur le pont pour observer avec émerveillement le vaste océan qui s'étend devant lui. Il ne s'agissait pas simplement ici d'un voyage physique, mais bien d'une traversée symbolique, car ce fut évidemment par cette voie que débuta la longue histoire entre le Burujoa et la Maronhi. Arrivée au large des côtes du Paltoterra, la croisière à travers le Golfe de Biwa pouvait offrir à l'Empereur et à sa délégation un aperçu éblouissant de la beauté naturelle de la région, tandis que les vagues douces semblaient murmurer des promesses de collaboration fructueuse. Le périple maritime de la délégation burujoise atteignit finalement son point culminant lorsque le majestueux navire impérial accosta au vieux port de Siwa, après avoir été suivi, de longues minutes durantes, par de petits navires maronhiens en tout genre venu faire du bruit pour annoncer la bienvenue. Le cœur de la capitale maronhienne battait en harmonie avec le flux et le reflux de la mer comme avec ceux du fleuve Opaya sur lequel le port avait en partie été construit, dans une anticipation palpable de la rencontre historique qui allait se dérouler.
Alors que les deux chefs d'État roulaient depuis le vieux port jusqu'à leur destination, Tadashi pouvait apercevoir, et même admirer, les rues de Siwa, largement fleuries et ornées de couleurs vives. Les étals des marchands débordaient de fleurs exotiques et de délices locaux, et l'atmosphère était électrique de l'excitation des festivités à venir. Les habitants de Siwa, de toutes les générations, s'étaient rassemblés pour rendre hommage à l'Empereur et voire pour certains, de témoigner de la renaissance du culte impérial au sein de leur société. Les danses traditionnelles maronhiennes, exécutées avec une grâce envoûtante, semblaient raconter l'histoire des liens profonds qui unissaient autrefois ces deux contrées, mais avec une forme qui dénotait grandement de ce que l'on pouvait trouver en Ylma-Jinu, voire au Xinemane, du fait de l'évolution de la société maronhienne dans son propre milieu. Les tambours battaient en harmonie avec les cœurs des spectateurs, et les couleurs chatoyantes des costumes traditionnels aux couleurs vives tournoyaient dans l'air, créant un spectacle visuel captivant. Lorsque la légation burujoise mit le pied à terre, elle fut accueillie avec respect et chaleur par la Gran Man en personne, non vêtue d'un uniforme ou d'une quelconque tenue de soirée à l'occidentale, mais bien d'une tenue traditionnelle créole maronhienne tout de rouge et de jaune, richement ornée en symboles et en héritage. Les regards des deux délégations se croisèrent dans un échange silencieux de respect mutuel et de compréhension partagée. Sous les applaudissements et les acclamations enthousiastes de la foule, l'Empereur et la Gran Man échangèrent des paroles de bienvenue et d'amitié. La cérémonie d'accueil culmina avec une offrande d'encens et de prières au sanctuaire qui se trouvait sur ledit port, un acte sacré qui renforçait les liens spirituels entre ces deux États.
Alors que le soleil se couchait lentement à l'horizon, derrière les îles du Golfe, baignant Siwa d'une lumière dorée, l'Empereur Tadashi IV et la Gran Man Awara Kouyouri se retirèrent avec leurs proches à ce qui était couramment nommé "le palais diplomatique de Siwa", une grande et étonnante demeure au style ymlasien, typique du XVIIe siècle, dans laquelle étaient organisées des dîners diplomatiques ou autrement importants, tandis que les derniers préparatifs de la rencontre officielle finissaient d'être mis en place pour le lendemain. Les étoiles brillaient dans le ciel nocturne, témoins silencieux d'un moment historique où deux mondes s'entrelaçaient avec confiance. Une partie du personnel refermait méticuleusement les portes coulissantes en papier de riz tandis qu'une autre partie se concentrait à replacer les moustiquaires sur les ouvertures restantes. Le style globale était d'une sobriété parfaitement maîtrisée, à telle point que, comme à la manière d'un temple, la richesse se cachait dans les détails. Tous furent invités à prendre place autour d'une longue table basse rectangulaire, sur des petits coussins disposés à même le tatami. L'Empereur et la Gran Man étaient prêts à écrire un nouveau chapitre de collaboration et de prospérité. Mais pour l'heure, l'atmosphère étaient aux discussions hautement moins complexes ou officielles. Ainsi, peu de temps avant de se mettre à table, la famille impériale présente pour l'évènement fit la rencontre du mari d'Awara et de leur fils, alors âgé de deux ans, et avec lesquels ils dînèrent, parlant, selon les premières apparences, aves légèreté.