Activités intérieures et divers

Ici seront postés des postes d'informations ou des postes sur des sujets que je ne peux pas faire dans le journal ou autre... Ainsi que des activités intérieures.


Anciens postes déplacés :
Ne lisez pas c'est nulÉlections d'un nouvel archevêque dans l'Empire du Nord.

L'ancien archevêque de l'Église Catholique Rémienne de l'archidiocèse ouest l'Empire du Nord est mort le vendredi 26 février 2010 à 02 h 12 de cause naturelle, la vieillesse. Sa longévité est remarquable, car il avait 98 ans, mais son heure était venue, ainsi en a décidé le Seigneur.
Il fut élu archevêque le 15 juin 1968 à 56 ans ; cela faisait donc 42 ans que ce grand homme était archevêque.

Un hommage lui sera rendu bientôt, mais en attendant, l'Empire du Nord a besoin d'une nouvelle figure pour diriger ses us et coutumes. Nous allons en conséquence procéder à une élection. Tous les évêques pourront se présenter et voter pour leur candidat. Je rappelle qu'il est interdit de voter pour soi-même, les évêques votants pour eux seront excommuniés s'ils sont attrapés.

Voici donc nos candidats :

Monseigneur Ethan Boyer, 44 ans, conservateur

Monseigneur Lorenzo Stein, 68 ans, conservateur

Monseigneur Kwamba Matuli, 67 ans, conservateur

Monseigneur Hugo Carita, 48 ans progressiste

Monseigneur Fernand Chastain, 57 ans, progressiste

Monseigneur Eric England, 55 ans, progressiste

Au premier tour, Mr. Boyer obtient 8 voix sur 53, Mr. Stein 11, Mr. Matuli 6, Mr. Carita 7, Mr. Chastain 13 et Mr. England 8.



Au second tour, Mr. Stein a obtenu 25 voix contre 28 pour Mr. Chastain.



Mr. Fernand Chastain est désormais le nouvel archevêque de l'Empire du Nord.

La surpopulation de Estham

Estham est actuellement la capitale de l'Empire. Ville de 211 km² avec une population actuelle de 4'853'913 (22/08/11), elle est la ville la plus peuplée du pays et la deuxième ville la plus peuplée d'Aleucie. Avec une densité de population de 23'113 habitants par km², elle est proche de la surpopulation et le 15 janvier 2011, elle a dépassé la barre des 5 millions d'habitants. Depuis, elle a baissé jusqu'aux 4 millions 853 milles 913 habitants grâce à plusieurs politiques.

(en cours d'écriture)

Rp : Conflit d'intérêt, entre devoir et dignité

- Votre très grande, sérénissime, magnanime et divine altesse, vous m'avez fait demander ?

- Oh arrête, tu sais que je n'aime pas ça...

- Et c'est bien pour ça que je le fais, votre majesté impériale.

- Je pense que tu rigoleras moins quand tu seras au courant de ce dont je veux te parler.

- Je me demande bien quelle sera ma mission, votre grandeur, ce sera toujours un honneur de vous...

- Bon, tais-toi ! Je ne veux plus t'entendre m'appeler comme ça. J'ai déjà beaucoup de problèmes en ce moment et un programme chargé alors, je n'ai pas le temps pour ces conneries.

- Très bien, très bien. Ne t'énerve pas... Bon, de quoi veux-tu me parler.

- Je sais que ça va te paraitre n'importe quoi, mais c'est super important. J'ai une mission diplomatique pour toi. Il faudra que tu portes une missive en personne dans un pays.

- Génial ! Pourquoi ce serait compliqué ?

- Ce n'est pas compliqué, c'est délicat, on va dire. Tu devras le porter à l'Empire Rémien...

- Et alors ? En plus c'est super beau là-bas ! J'en ai tellement entendu parler, je hâte d'y être pour visiter un peu.

- Ce qu'on ne t'a pas dit, c'est que pour porter le message, il faut respecter un certain protocole impliquant un passage aux thermes rémiens. Et dans ces termes, il faut... et bien, il faut se dévêtir.

- Quoi ! Mais c'est hors de question. Tu veux vraiment que j'aille me balader nue dans des thermes pleins de vieux rémiens juste pour une pauvre lettre que tu peux faire porter par quelqu'un d'autre ?

- C'est quelque chose que j'ai murement réfléchi et pour avoir toutes nos chances, il faut passer par les thermes et clairement, c'est con, mais c'est la réalité. Le charme féminin joue beaucoup pour certaines actions diplomatiques, et en l'occurrence, j'en ai besoin.

- Bah demande à une diplomate. Il y en a plein, dans l'Empire.

- Mais tu es de sang impérial et tu es pour le moment mon héritière, chère cousine. Et ça, c'est aussi quelque chose qui compte pour les rémiens. T'avoir comme porte-parole, c'est leur montrer qu'on les prend au sérieux.

- Pourquoi l'Empire a besoin de contacter Théodosine ?

- On investit beaucoup en ce moment et j'aimerais négocier un échange d'ambassade et une alliance avec l'Empire. Leur canal est important pour notre commerce et leur pays pour notre tourisme. En plus, Albri Le Tellier et Jacob Cahun nous ont bien fait comprendre que l'intervention au Gondo coutera cher et qu'en contrepartie, ils souhaiteraient avoir accès au marché rémien de manière plus large.

- C'est qui eux déjà ?

- Mais si tu sais ! Les patrons de l'Union Commerciale et Industrielle des Corvidés.

- Ah oui, eux...

- Mais tu me demandes de me déshabiller et de troquer ma pudeur pour de la diplomatie et des intérêts commerciaux ! C'est indécent...

- Je te demande de penser à l'intérêt supérieur de la nation, Clémence ! Je n'apprécie pas plus que toi l'idée de travestir ton corps à la diplomatie, mais croie moi, si j'avais un autre choix, je l'aurais pris. Je t'en supplie !

- Mais...

- Je te promets que c'est l'unique et dernière fois que je te demande ça. Mais j'ai vraiment besoin de ce rapprochement avec Théodosine et de maintenir un statu quo au Gondo. Tu auras le droit à deux semaines de vacances tout frais compris dans l'Empire après ta mission diplomatique, ça te va ?

- Tu m'emmerdes Maxime ! Ok, mais je te préviens, je ne ferai plus jamais ça !

- Merci beaucoup ! Réellement. En compensation, tu auras aussi le droit d'acheter un artefact antique là-bas.

- C'est vrai ?

- Bien sûr.

- Quand aura lieu cette mission ?

- Dans deux jours. Tu prendras l'avion pour y aller relativement rapidement et pour que tes vacances collent avec mon emploi du temps.

- Pourquoi elles doivent coller à ton emploi du temps ?

- On a plusieurs cérémonies de prévues, des rencontres et plein d'autres trucs qui me passionnent... Tentative de sarcasme, attention.

- Ouais, je vois. Tu as autre chose à me demander ?

- Oui, dans ton marquisat, comment ça se passe au niveau des réactions sur l'épuration de la cour ?

- De mon côté, ça a été assez tranquille. Ils m'ont soutenu quand j'ai déclaré que je te suivais et on a eu que très peu de contestations. C'est plutôt bien accepté au niveau de tonton. Par contre, la peine prononcé contre mamie a été un peu plus contestée, car elle avait un peu plus de soutiens. Mais tu te souviens aussi bien que moi les scandales qui avaient éclaté sur la fin et son attitude ces derniers temps avait réduit ses soutiens. On a eu trois manifestations de soutiens, mais avec maximum 5'000 participants et elles se sont vite étouffées. Une fois de plus, ils ont gueulé pour la forme puis sont rentrés chez eux. L'opposition n'est pas très chiante pour ça en ce moment.

- Ouais, quelques puristes moyennement convaincu et pas hyper motivés.

- C'est ça. Par contre, la montée des mouvements raciaux et fascistes m'inquiète un peu. Je pense qu'on va organiser des campagnes de sensibilisations dans les établissements scolaires.

- Tu as raison. On devrait étendre ça à l'Empire d'ici peu, mais de manière moins grande que ce que j'aurais voulu. Mon premier ministre me bloque. Lui aussi, il m'inquiète. Avec les récentes lois qu'il a fait voter, il veut organiser de nouvelles élections et il n'est pas con, il sait qu'il est très populaire. Ça va faire un an qu'il a été élu, mais son mandat ne compte pas puisqu'il n'entre pas en compte des nouvelles lois. Donc il lui reste la possibilité de faire trois mandats même si ça fera en réalité 4. Il gratte un an. Je pense que très clairement son objectif, c'est de se maintenir au pouvoir le plus longtemps et son fantasme, ce serait de rester au pouvoir durant les 15 prochaines années.

- C'est le risque. En plus, on est en pleine période des élections en Aleucie. Il y en a au Lofoten et à Saint-Marquise ainsi qu'à Port-Hafen. La peur des nationalistes du Lofoten va également lui rapporter des voix s'il fait campagne en partie là-dessus.

- Il est fort la vache...

- On n'a pas le choix de soutenir sa candidature en plus sinon l'alliance qui nous offre la majorité sautera.

- C'est le problème. J'essaierai de ne pas trop me positionner et de rester neutre. Je ne compte pas passer 15 ans de plus avec lui. La diminution de mon pouvoir, je ne suis pas fondamentalement contre, mais j'ai peur qu'il me remplace sur le plan médiatique et que j'en devienne que secondaire.

- Si les élections sont organisées, il va tenir le devant de la scène. Il va falloir refaire des coups d'éclats.

- Je sais. J'ai prévu un discours sur l'OND dans quelques jours. Les tensions avec le Kumasi sont un bon moyen aussi de m'imposer comme la figure de proue du pays, mais il faut que je saisisse le sujet avant lui. Pour le moment, il est occupé à autre chose donc j'ai le temps de le voir venir.

- C'est aussi un sujet brulant. Tu sais qu'avec l'OND ça va être compliquer de mener une opération militaire. En plus, si l'objectif de l'occupation des régions côtière se confirme, il va falloir avoir une bonne justification.

- Vrai. Il faut que je m'assure de leur soutien. Ces alliés pourraient vite s'avérer encombrant. Manquerait plus qu'ils veulent mener l'opération avec nous. J'ai déjà assez de soucis avec la Clovanie. La pointe ouest doit rester notre pré-carré.

- Et pour le gouvernement. S'il ne veut pas négocier la paix si on prend ses régions côtières ?

- On avait dans l'idée pour le moment de prendre les territoires côtiers et les grosses villes à notre frontière. Tu vois un peu la région ?

- Oui, plus ou moins.

- Eh bien, à, à peine 20 km de notre frontière, il y a une ville qui s'appelle Solenzo qui compte 2 millions d'habitants. Plus au sud, il y a Zinder, 1.5 million d'habitants. Un peu plus loin, Melfi et Lindi. 1.5 et 1.8 million d'habitants.

- Ok, prendre les grandes villes peut le faire capituler plus vite, mais rien que Solenzo c'est presque un tiers de la population locale. Ça va être difficile à contrôler un territoire aussi peuplé.

- Je ne sais pas trop. Le Kumasi, c'est 23 millions d'habitants, mais 18.5 millions d'habitants vivent dans seulement 9 villes. Et plus de 80% de la population dans uniquement 9 villes, donc on peut bien s'attendre à 90 voir 95% des habitants qui vivent en villes. Leurs campagnes sont totalement dépeuplées, c'est un désert total. Si tu contrôles les villes, tu contrôles le pays. La guérilla a très peu de chance de voir le jour ou ne tout cas de poser problèmes. En dehors des villes, la progression sera simple, car il n'y aura personne pour s'opposer à nous si une intervention a lieu.

- Mais ils ont un gouvernement de demeurés ?

- Oui... En vérité, quand c'était un gouvernement qui était pro-empire, on les laissait complètement faire leurs politiques et depuis des dizaines d'années les gouvernements incompétents se succède. Le nouveau l'est tout autant que les autres, mais il nous gêne. Une fois que tout cela sera fini, on réinstallera un gouvernement pro-empire, mais il ne faut pas qu'il soit très compétent non plus. Si le Kumasi se réarme bien et prospère économiquement, ce sera foutu pour nous.

- Je vois. Il faut que je te laisse, à plus !

- Bonne journée Clém. Ah ! avant que tu ne partes.

- Quoi ?

- L'avion, dans deux jours, part à deux heures.

- Ok, pas de souci. À plus Maxime.

- Oui, à plus.

La porte claqua et l'Empereur se replongea dans son travail, son stylo grattant à toute vitesse sur le papier.

Novembre 2011, Estham, Palais Impérial

Il était aux alentours de 1 heure 20 du matin dans l'Empire. L'Empereur était en train de travailler dans son bureau à la lumière tamisée de sa lampe. Son stylo grattait sur ses feuilles. C'étaient des documents officiels, on y retrouvait des cartes de vœux, des papiers sur la politique énergétique du pays, des rapports militaires et des projets de lois de ses ministres. Il s'arrête et se frotta le front avec sa main. Il avait un mal de crâne persistant et était fatigué. Il ouvrit la fenêtre pour aérer son bureau et se rafraichir un peu. Il respira à plein poumon et observa les jardins du palais. Ils étaient très beaux en ce printemps et il faisait doux. Les lumières du palais avaient été réduites depuis son arrivée pour économiser de l'énergie et repenser afin d'avoir un résultat qui restait très beau. Il se retourna, laissant les fenêtres ouvertes et pris une carafe d'eau. Il se versa de l'eau dans son verre et en but la moitié tranquillement. Il le reposa dans le coin extérieur à droite du bureau, à côté de documents étalés en vrac. Il s'approcha dans son gramophone et se mit un peu de musique. L'Empereur aimait beaucoup la musique classique et il en prit une au hasard en la mettant. Il eut un sourire de satisfaction à l'arrivée des premières notes. Il se redirigea vers son bureau et se plongea dans la lecture d'un document portant le sceau de la République de SAINT-MARQUISE. Ses services diplomatiques lui avaient transmis cette lettre, car c'était la réponse de la République suite à sa lettre personnelle de condoléances.

Soudain, il entendit des bruits de pas saccadés venant du couloir. Il releva sa tête de sa lettre et se demanda qui cela pouvait bien être. Une voix forte, qui criait presque dit : "Laissez-moi passer !" Les gardes répondirent "Excusez-nous madame, mais l'Empereur travail et ne souhaite pas être dérangé." Maximilien reconnaissait cette voix. Il se leva et ouvrit la porte alors que la femme était encore en train de crier sur les gardes.

- Jade ? Que veux-tu ?

Jade était la grand-mère de l'Empereur et l'ex-impératrice. Le fils de l'ancienne impératrice est donc le père de l'Empereur actuel. Ce père est Cadmen Boyle, poursuivi en justice et dont la condamnation à mort ne fait plus beaucoup de doute. L'ex-impératrice est, elle aussi, poursuit en justice, mais pour des délits moins importants. La traduction de membres de la famille impériale en justice était tout de même un évènement extrêmement rare.

- Ce que je veux ? Tu te fous de moi !

L'Empereur comprit donc vite pourquoi elle était là. Il faut croire qu'elle n'appréciait pas l'idée d'être accusée et poursuivie en justice. Il alla donc se rasseoir, croisa ses jambes et observa sa grand-mère en furie.

- Comment oses-tu faire quelque chose d'aussi abject ? Tu es la honte de la famille et de l'Empire. Tu t'en prends à ta propre famille ?! Mais tu n'as pas de cœur. Dois-je te rappeler que c'est mon mari décédé, ton grand-père, qui t'a fait empereur. Que tu as volé la place de ton père.

- Et moi dois-je te rappeler que je ne te dois rien et le pays non plus. Tu es une immigrée franscisquienne qui a profité de la situation de grand-père comme tout le monde le sait. Le pouvoir t'a déjà sorti d'affaire pour plusieurs fautes graves comme des détournements de fonds, mais cela est terminé à présent. Sous mon règne, la justice reprend sa place, même dans la maison impériale. Tu n'es qu'une croqueuse de diamant sans la moindre culture et intelligence qui a profité assez de ta situation. Tu seras condamné, c'est certain, fais-toi une raison. Quant à mon père, il n'est pas meilleur que toi, il est même pire. Un incompétent fini, égocentrique, sans aucunes expériences ni qualification pour régner. Même son parti de contestation n'aura pas tenu.

- Tu es un moins que rien ! Comment peux-tu penser diriger un pays alors que tu n'as même pas trente ans ? Quant à mon procès, tu peux te le mettre là où je pense ! C'est mon droit le plus légitime de pouvoir dépenser mon argent pour me faire plaisir. J'ai tout donné pour en arriver là.

- Ton argent ? C'est l'argent de l'État il me semble. Et qu'as-tu donné au juste ? C'est l'Empire qui t'a tout donné. Tu ne mérites rien de plus que de croupir jusqu'à la fin de ta misérable vie en prison. De toute manière, tu n'en as plus pour très longtemps, ton maquillage ne trompe plus personne vieille morue. Et même si tu ne prends que trois ans, ça fera déjà un problème de moins pour moi.

La vieille femme rouge écarlate de colère, le visage déformé par la rage, voulu s'avancer vers l'Empereur, mais se cogna sur le bureau, en faisant tomber le verre d'eau qui y était posé. Elle se coupa alors en essayant de se rééquilibrer et se releva en pestant.

- Mon fils va être condamné à mort par ta faute !

- Mon père la mérite amplement et je ne pense pas que cela soit ma faute. Quand on a essayé d'assassiner l'Empereur qui était également son père, quand on a détourné des sommes colossales, violé, reçus de l'argent pour des causes criminelles, on mérite d'être traduit en justice.

- Ton grand-père était aussi un incompétent. Mon fils se serait bien mieux débrouillé !

- Mais maintenant, il ne s'est pas si bien débrouillé apparemment. Aujourd'hui, il est en prison en attendant son jugement, et d'ici peu, il sera sur la chaise électrique.

L'ancienne impératrice saisie un cadre et le lança dans la direction de l'Empereur. Le verre se prisa contre le mur sans que le cadre toucha Maximilien. Elle marcha vers une table pour prendre un ouvre lettre et se dirigea vers l'Empereur, l'objet pointu à la main. L'Empereur saisi le poignet de la vieille femme qui pleurait de colère et dont le maquillage coulait et la repoussa avec force.

- Gardes !

La femme était en train de se relever et les gardes entrèrent en vitesse et la plaquèrent au sol.

- Tes forces te quittent et la colère te rend aveugle. Tu n'es même plus capable de viser correctement.

Il remettait son col de chemise en parlant et en regardant la misérable personne qui se débâtait tant bien que mal.

- Ordure... parvint-elle à lâcher dans un souffle rauque.

Les gardes la relevèrent toujours en la tenant.

- Rends-toi à l'évidence, tu as perdu. Tu as fait ton temps dans ces couloirs vipère, à présent, celui qui te reste, tu le feras en cellule. Je ne pense pas que les juges seront cléments avec toi alors sans trop me tromper, je peux dire que comme je le dis depuis plusieurs jours, tu seras reconnu coupable. Elle fut conduite hors de la pièce et relâchée comme un sac sur le trottoir devant le palais. L'Empereur l'observait depuis la fenêtre de son bureau.

- Qu'est-ce que l'humain ne ferait pas quand il est dos au mur... C'est une fin misérable pour elle. La maladie l'achèvera en prison si ce n'est pas l'amertume.

Premier congrès des Légions Nationales

Les Légions Nationales sont un mouvement nordiste d'extrême droite créé en 2004, mais qui n'a réellement pris de l'ampleur que vers 2010. Il a légalement le statut d'association politique. Celui-ci compte environ 250'000 sympathisants et compte environ 97500 adhérents pleins. Il est dirigé depuis sa création par François Ribet, une vieille personnalité politique de la frange de l'extrême droite la plus dure de la politique nordiste. Né en 1923, celui-ci a une longue carrière politique qui sera détaillée plus tard. Il fonde ce mouvement afin d'appuyer une remontée de l'extrême droite fasciste dans une période d'instabilité et pour restructurer les divers courants s'opposant. Ce parti n'en est pas vraiment un pour le moment et n'a aucuns sièges à l'Assemblée. Cependant, il n'est pas exclu qu'il s'officialise en vrai parti et brigue quelques communes aux prochaines élections municipales. Ce 18 août 2012, le mouvement tient donc son premier réel congrès. Il se trouve dans la commune de Mauçon, bastion de l'extrême droite, à quelques kilomètres de Grovern et durera normalement du 18 août jusqu'au 20 août.


Le président de l'association arriva devant une salle pleine à craquer de 2'000 membres et observateurs dont quelques journalistes, notamment ceux du journal des Légions Nationales, une sorte de journal officiel du parti. François Ribet monta sur la scène et réajusta les deux micros à la hauteur de sa bouche. Le vieil homme de 89 ans, toujours aussi actif politiquement, pris un mouchoir pour s'essuyer le front et le rangea dans sa poche.

François Ribet - Bonjour à tous, bonjours à toutes. Je vous remercie d'être présent pour ce premier congrès des Légions Nationales. De nombreuses personnes nous critiquent et nous accusent. Ils nous accusent d'être extrémistes, intégristes, fascistes et de bien d'autres choses. Si aimer son pays, ses valeurs, ses habitants et ses racines. Si être conscient des problèmes que nous causent les étrangers, d'être sceptiques face à l'Organisation des Nations Démocratiques, face à l'Organisation des Nations Commerçantes. Si vouloir protéger du mélange ethnique, de la créolisation, du métissage notre peuple. Si tout cela est extrême, alors je le suis et j'en suis fier.

Il fait une pause puis reprend.

Notre pays a un potentiel inégalé et inexploité, mais souffre de problèmes immenses. Problèmes entretenus et amplifiés par la classe dirigeante que sont ces islamo-gauchistes et les écolo-progressistes qui se réclament de la droite libérale et du centre-droit. Pour moi, cette frange politique n'est que la gauche socialiste et communiste sous faux drapeaux et qui se camouflent pour rester accroché au pouvoir. Ils sont des collabos acoquinés aux gauchistes qui gangrènent notre pays. En effaçant la religion de la vie politique, en acceptant l'immigration à outrance. En s'alliant à des nations ramollies et faibles, en décentralisant et réduisant le pouvoir de l'exécutif, ils participent à la déconstruction de la civilisation chrétienne et blanche. Contrairement aux déclarations de Cayden Wiseman, si, l'Empire est en plein déclassement. En déclassement militaire, civilisationnel, démographique, territorial et culturel. Notre pays peut essayer de cacher sa décadence dans de soi-disant succès économique, qui ne sont le résultat d'un laissé-faire abominable des entreprises privées sur le marché, mais qui ne profite, ni à la grandeur de notre nation, ni à la classe ouvrière. Je défends le national socialisme originel qui nous avait permis d'avoir une des armées les plus puissantes du monde, une économie tournée vers notre Empire métropolitain et ultra-marin, qui nous permettait d'avoir des territoires partout dans le monde et un vaste Empire colonial dont les restes sont perdus petit à petit. La réussite du Maronih est un exemple de réussite du national socialisme. L'autorité de l'État et de la religion doivent être rétabli, nous devons retrouver notre souveraineté sur notre empire colonial, nous réarmer massivement, revenir à une économie en grande partie nationalisée et sous le système corporatiste. Nous devons réguler notre immigration et nos politiques internationales. Les nordistes avant tout ! Les braves citoyens chrétiens, travaillant bravement à l'usine, sont l'élixir de vie de notre nation, ravagée par la mondialisation. Notre projet, si je devais encore le développer, se résume ainsi : Un empire fort par ses colonies, sa religion, sa civilisation et son armée.

Il conclut cette prise de parole d'ouverture et des applaudissements raisonnèrent dans toute la salle.

Premier congrès des Légions Nationales


François Ribet toussa un peu, et bu quelques gorgées d'eau.

François Ribet - Bien, mes amis. Vous êtes tous ici, la colonne vertébrale du mouvement. Vous êtes des cadres de l'association, professeurs d'universités, soutiens financiers, membres actifs, conseillers et d'autres fonctions. Nous sommes ici, pour assurer à notre mouvement une situation pérenne et un plan pour les prochains mois afin de continuer à prendre de l'ampleur et servir la cause d'une nation forte, traditionnelle et proche de ses habitants. Nous avons recueilli de nombreuses propositions, recensés des problèmes auxquels nous devons faire face, et les questionnements les plus importants. À l'ordre du jour en premier lieu, nous devons décider de l'évolution du statut légal de notre mouvement. Nous sommes une association, mais de nombreux membres souhaitent progresser au stade de parti politique. À l'appui, les arguments sont les suivants : se constituer en force politique active et officielle au sein de la politique traditionnelle, permettra aux Légions Nationales, d'acquérir la légitimité parlementaire, communale, voire ministérielle. Il reste du chemin à parcourir pour notre mouvement. Nous nous refusons toutes alliances avec les partis ramollis de l'extrême droite, tant qu'ils seront divisés ainsi et qu'ils ne reconnaîtront pas notre prédominance. Nous pourrons être appeler à faire bloc face à la complaisance du parlement, face aux gauchistes qui occupent les plus hautes sphères de l'État. En outre, nous bénéficierons d'une plus grande capacité d'action, de moyens et de visibilité afin de mener à bien notre idéal. Nous pourrons mettre en place nos politiques à l'échelle municipale, et ainsi prouver que notre vision est la seule fonctionnelle.

Nous pouvons citer quelques contre-arguments comme la retenue forcée que nous devrons avoir au parlement dans nos déclarations pour ne pas être condamnés en permanence et la possibilité de nous attaquer sur un terrain plus vaste. Mais personnellement, je pense qu'il est l'heure ! De nouvelles élections se tiendront prochainement, nous devons saisir l'occasion qui se présente. J'ai toute confiance dans nos cadres pour tenir tête aux islamo-gaucho-progressistes qui occupent les sièges du parlement. Qui est pour ?

De nombreuses mains se levèrent et François essaya de déterminer à peu près la part des gens approuvant.

Qui est contre ?

D'autres mains se levèrent, le résultat était visible facilement.

Bien, la transformation des Légions Nationales en parti politique est adoptée. Les modalités seront définies au sein du parti comme le nom, les candidats, les symboles et tout le reste. Nous effectuerons surement des sondages afin de prendre en compte vos avis. Il me semble que les futures élections de la présidence ministérielle et les futures élections législatives seront nos prochains terrains de jeux mes amis !

À nouveau, la foule applaudie et de nombreux cris d'acclamations fusèrent de partout. Le président du nouveau parti jubilait. Il allait enfin pouvoir se lancer dans les élections pour devenir premier ministre, et sinon, allait pouvoir se lancer à la conquête du parlement.

Dans une place de Laagefort, l'espace avait été aménagé pour accueillir une grande estrade sur laquelle la candidate socialiste pourrait faire son discours. Cette place face à une partie d'un des ports de la ville avait été dégagée pour accueillir les actuels 50'000 spectateurs.

Élisabeth Spanghero monta sur scène et salua les spectateurs d'un signe de main en souriant.

"Mes chers amis, je suis heureuse d'être aujourd'hui devant vous, portant le projet de la gauche unie sous la bannière de mon parti. Dans cette ville si importante pour nous, poumon industriel et portuaire de la métropole si important à mes yeux, où plus de cinq-cent-mille nordistes, pour la plupart, de la classe ouvrière que nous défendons. Vous savez mieux que personne ce que font vivre les grands industriels à la classe travailleuse qui porte l'économie du pays.

Ces grandes entreprises qui ont leurs sièges sociaux à la capitale, et qui sont éloignées de vous et qui n'hésiteront pas à délocaliser quand l'occasion se présentera et que plus de profits seront possibles ailleurs. Ce n'est pas l'Empire que je souhaite et ce n'est pas celui que vous souhaitez non plus. Ce que je défends, c'est l'intérêt des travailleurs qui sont toujours soumis à la veille de 2013, à des conditions de travail qui ne sont pas tolérables et dans un pays qui déconstruit son modèle social qui était déjà incomplet. Il est temps de renverser la vapeur en votant massivement pour le Parti Socialiste Nordiste !

Notre projet est un avenir plus juste et durable où nous pourrons tous vivre convenablement de notre travail, mettre fin à l'autocratie bureaucrate et à l'oligarchie qui gangrène notre pays. Mettre fin à une volonté de remilitarisation à outrance. Mettre fin à la multiplication des traités de libre échange entre grands capitalistes qui cristallisent une concurrence déloyale pour nos agriculteurs, nos ouvriers et nos artisans. Un modèle patriarcal dans lequel jamais une femme n'a été Impératrice ni Première Ministre et où elles sont cantonnées actuellement à des ministères secondaires ou des Secrétariats d'État !

Mettre fin à notre diplomatie désavantageuse pour notre population, brutale pour les populations étrangères visées par un interventionnisme et un impérialisme à outrance. Nous isolant complétement du bloc socialiste, communiste et communaliste, conservant l'entre-soi des capitalistes, l'ingérence dans des affaires qui ne nous concernent pas ou la sanctuarisation des grandes puissances telles que l'Alguarena, le Lofoten tombé dans l'extrême droite, le Jashuria ou même en traitant avec des pays ignobles comme le Samara fasciste !

Nous pouvons construire un modèle social sur les principes d'égalité, de solidarité et d'union. Avoir un système de santé accessible à tous et efficace, des impôts plus bas pour la classe moyenne et basse. Avoir une éducation non plus élitiste, mais qui promeut d'union et qui permette à nos enfants de devenir qui ils veulent. Nous pouvons devenir un État pleinement démocratique en retirant tous les pouvoirs exécutifs, militaires et diplomatiques de l'Empereur pour seulement conserver son pouvoir symbolique. Un pays qui reconnaisse les minorités et surtout les minorités sexuelles.

J'appelle donc à l'union du peuple pour porter au pouvoir de vrais représentants qui servent vos intérêts et pas ceux des capitaux, et qui vous permettent de vivre l'idéal socialiste."

Cette fois-ci, c'était devant la mairie d'Estham que se tenait le discours de ce candidat. La mairie tenue par un maire du même parti a donc accepté de se mettre à disposition pour ce rassemblement, critiqué par les autres bords pour son favoritisme.

Le candidat de 68 ans arriva en montant quatre à quatre les marches pour rejoindre la scène sous les acclamations de la foule. L'homme, plein d'énergies pour son âge, souriait et saluait la masse de spectateurs.

- Merci, merci d'être venus aussi nombreux pour ce rassemblement. Votre nombre est bien la preuve que notre mouvement est toujours une réalité. Notre réalité est celle d'un Empire plus fort que jamais, mais qui n'est pas sans défis, sans problème. Plus que jamais, nous avons besoins d'un pouvoir fort, proche de ses électeurs, stables et efficaces. Nous voulons faire cesser la pagaille dans nos rues, au sein même du pouvoir qui est trop souvent sujet à la corruption. Nous voulons un Empire droit, fort et démocratique.

Retrouvons notre puissance militaire en augmentant les budgets alloués afin de se doter d'un appareil défensif fort et offensif en cas de menaces de nos intérêts. Nous suivrons l'augmentation de nos effectifs avec pour objectif d'ici à 2018, si nous sommes éluent de disposer d'un minimum de 200'000 soldats professionnels et d'augmenter le nombre de réservistes et de conscrits à 50'000 chacun ! Notre marine, autrefois symbole de notre puissance, dois renouer avec la quantité et la qualité. Il est bien beau d'avoir un destroyer, mais si nous n'avons que deux navires de guerre et une petite poignée de patrouilleur, cela ne nous sera pas utile. Nous comptons augmenter le nombre de patrouilleurs à 10, le nombre de corvettes à 5, même chose pour nos frégates.

Nous devons lutter contre la multiplication des fronts pouvant affaiblir notre pays et disperser ses forces ainsi que les réduire là où nous en avons besoins. La politique anti-communiste globale a été initiée principalement à partir de l'accession au pouvoir de sa majesté. Elle succédait à une crise diplomatique et nous a permis de redonner à notre pays sa crédibilité auprès de nos pairs et des puissances du monde occidental. Cette politique diplomatique est désormais obsolète. Nous sommes la 20ᵉ économie mondiale, avons une armée capable et un réseau d'alliances forts. Il est à présent temps de rompre avec cette paranoïa anti-socialiste afin de renouer avec le bloc modéré des puissances de gauches tel que le Grand-Kah, le Pharois ou des puissances plus discrètes telles que la Malévie. Il est temps d'affirmer que notre pays peu s'ouvrir à tous et se fermer à n'importe qui. L'idéologie n'est plus une barrière, tant que la démocratie et le respect sont présents. Nous assumons mettre fin entièrement au dialogue avec le Kronos et la Loduarie, qui ne présente pas d'intérêts aux droits humains, au respect et à la démocratie. Leur idéologie est celle du sang. Se réclamer pour le peuple et l'opprimer, je n'appelle pas ça le communisme, mais la dictature. Nous assumons, ne pas vouloir dialoguer avec l'Astérie, qui est un pays aux diplomates grossiers et ne sachant faire preuve de retenues. Cependant, ce n'est pas une justification pour que la haine se développe. Nous avons eux à déplorer du harcèlement, des suicides et des intimidations à l'encontre des communautés astériennes dans l'Empire.

Puisque le Premier Ministre actuel ne semble pas en capacité de le faire, je le dis : les astériens vivant sur le sol nordistes ou naturalisés doivent se sentir pleinement nordiste sans avoir peur d'être inquiétés pour leurs origines. Chacun a le droit au respect dans notre pays et je condamne fermement ces actions de la part de l'extrême droite et j'agirais concrètement afin de contrer cette débauche de violence et de racisme banalisé.

Je voudrais également vous parler de politique intérieure. L'Empire, autrefois puissance démographique par ses vastes territoires, manque de main d'œuvre parfois. La croissance démographique et la natalité sont hautes grâce à la croissance, mais ce n'est pas une solution pérenne. Nous devons permettre aux couples de pouvoir avoir plusieurs enfants sans s'inquiéter de soucis financiers, éducatifs et matériels. Nous mettrons en place un plan d'aide aux nouveaux parents pour les accompagner financièrement dans leur projet familial. Nous planifierons une immigration saine qui permettra à notre pays de s'enrichir de nouveaux travailleurs, mais aussi de nouvelles cultures. Nous devons être capables d'organiser l'arrivée d'étrangers sur notre sol de manière efficace en les accompagnants dans leurs recherches, d'études, de travail, de logements. Dans leurs apprentissages de la langue, du système nordiste. Mais nous devons aussi être capables de dire non à une immigration incontrôlée qui aboutirait à de vagues de migrants non pris en charge, tombant dans la pauvreté et dans la délinquance. Il y a un lien entre immigration et délinquance, oui, mais c'est la perte de repères, le manque d'aide et le désespoir qui cause celle-ci chez les personnes ne bénéficiant pas d'aide à l'insertion. Comme il y a un lien entre pauvreté et délinquance souvent. Nous devons lutter contre l'abandon des plus démunis et des immigrés, pour lutter contre le chaumage, la pauvreté, la criminalité et le développement du racisme.

Nous devons également continuer à ouvrir notre économie sur le marché mondial. Cela passera par, comme je l'ai dit, la fin de la politique anti-communiste globale, par une candidature à l'ONC, au développement de traités économiques bilatéraux ou au sein de l'OND et de l'ONA. Nous devons continuer à soutenir notre agriculture, à aller vers une industrie plus technologique et à plus hautes valeurs ajoutées. Nous devons combiner croissance et durabilité et commençant une lutte contre les pesticides, la déforestation, la mort de notre biodiversité. Nous devons continuer à protéger notre environnement contre les effets négatifs de l'industrie. Il est encore temps et il est possible de pouvoir œuvrer pour la croissance et pour l'écologie. Cela passera aussi par un développement d'une énergie bas-carbone par le nucléaire et le renouvelable.

Nous devons aussi faire un effort d'éducation. Nos jeunes ont besoin de disposer d'une éducation solide et complète pour prospérer. Nous devons mettre fin à l'échec scolaire, au harcèlement et aux vieilles méthodes qui ne fonctionnent pas. Nous expérimenterons les établissements autogérés, procéderont à une refonte des programmes et des emplois du temps. À une restructuration du corps enseignant. À une augmentation forte des moyens alloués et à la possibilité ou non du port de l'uniforme qui sera désormais laissé à l'attention de la direction de l'établissement en accord avec les élèves.

Nous pouvons faire barrage aux extrêmes tout en proposant des actions concrètes qui ne seront pas cinq ans de blocage et qui seront utiles à tous. Nous pouvons faire aller de l'avant notre pays sans déconstruire tout et faire table-rase de notre modèle. Nous pouvons embellir notre nation sans trouver un ennemi commun et sans rompre avec notre modèle. En un mot comme en cent, nous pouvons le faire !

- Silence s'il vous plaît !

Depuis quelques jours, ce lycée avait été le point de départ d'une expérimentation unique dans l'histoire de l'éducation nordiste. Les lycées autogérés étaient un concept théorisé en 1932 par George Marfat, un professeur d'université célèbre. Les élèves des lycées de la nation bénéficieraient d'un apprentissage secondaire important pour leurs vies futures grâce à cette autogestion. Les relations sociales, le vivre ensemble, les enjeux politiques, d'appartenances et de la paix sociale seraient fermés dans le système éducatif actuel par une éducation trop protectrice et trop restrictive. Les étudiants nordistes sont mis dans un environnement stérile dans lequel aucunes innovations, initiatives ou capacités sociales réelles peuvent voir le jour. Où les professeurs et l'administration scolaire étouffent la compétence des élèves à développer des compétences qui leur permettront de mieux appréhender le monde et la vie d'adulte.

Pour George déjà à l'époque, infantiliser les enfants est leur retirer la possibilité d'évoluer à leur maximum, à la vitesse réelle à laquelle ils peuvent progresser et cela creuserait un fossé entre les majeurs et les mineurs. Le gouvernement, dans ses réformes à marche forcée depuis quelques années, à commencer à étudier la possibilité de lycées autogérés. Le test avait donc été validé par le gouvernement Wiseman dans sûrement son dernier coup d'éclat face au redoutable adversaire Émilien Charpentier.

Il avait donc été décidé que le Lycée Public Alfred-Maxime Vaugrenard dans la ville de Natastère à environ 30 kilomètres de Warstead serait le premier lycée de l'Empire à expérimenter cette autogestion. La ville de 28'000 habitants était à la périphérie de l’aire urbaine d'Estham. Ni trop loin de la capitale pour faire peur au service de l'éducation, ni trop dans la capitale pour déplaire à la province. Le Ministre de l’Éducation, Axel Harris, un socialiste, était venu en personne dans cette petite ville inconnue de tous et dans ce lycée de 850 élèves pour exposer le projet.


Vue de l'intérieur de la cour du Lycée Public Alfred-Maxime Vaugrenard
" Le Ministère, mes enfants, a besoin de savoir si vous, les jeunes, êtes prêts à avoir plus de responsabilités. Le lycée est votre lieu de vie durant une grande partie de la semaine et pour quatre ans. En moyenne, vous y passerez près de 5000 heures. On pense que ce temps doit être mis à profit au maximum et nous voulons expérimenter cette méthode. Nous ne pouvons pas le faire sur tout le territoire sans résultat probants, vous le comprenez. J'espère que c'est une fierté pour vous d'accueillir ce projet. Certains personnels d'éducation que sont les surveillants, le CPE, le directeur, directeur adjoint, gestionnaire administratif, gestionnaire financier, etc, ne seront plus présents. Resterons vos professeurs, l’infirmière scolaire, la conseillère d'orientation, etc. Vous aurez donc à gérer les finances de votre établissement, la sécurité intérieure, les partenariats, l'entretient et de toutes ces responsabilités qui font que votre établissement permet de vous accueillir chaque jour."

Cette mesure avait été accueillie avec beaucoup d'enthousiasmes de la part des lycéens. Ils allaient commencer l'expérimentation en cours d'année, il avait donc été décidé de repartir sur des bases saines en les laissant en totale autonomie pour organiser la gestion. Le premier réflexe a été de réunir les délégués des différentes classes afin de déterminer les priorités et le fonctionnement de futur lycée . À l'initiative du délégué le plus âgé, une élection d'un président de conseil temporaire a été faite. Durant l'élection, il avait pris les commandes de la procédure. Dans une totale improvisation, sur les 34 délégués de l'établissement, sept s'étaient présentés. Chacun avait parlé durant quelques minutes pour se présenter. Ils avaient été décidé, sans vote, dans des discussions anarchiques et de manière tacite, que le président de conseil serait celui qui dirigerait les futures séances du conseil provisoire et que celui-ci serait chargé de rédiger une sorte de constitution pour régir le fonctionnement de l'établissement. Ce fut Gabrielle Esnaut, une déléguée de terminale qui fut élue pour diriger cette entreprise. L'excitation au sein du lycée était à son comble, tout était à faire et tout était possible.

Gabrielle Esnaut - Bien, on va commencer. On est 34, les prises de parole vont être faites par ordre alphabétique pour commencer. C'est Nellie Amecos qui commence.

Nellie Amecos - Merci Gabrielle. Bon, cette occasion est unique et nous sommes les premiers dans notre pays à l'expérimenter. On doit faire les choses bien et monter à quel point notre lycée est le meilleur. L'urgent, c'est l'aspect financier. On doit pouvoir gérer ça efficacement, mais pour ça il faut une administration claire et solide. Donc la priorité indirectement est la mise en place d'un système. Qu'est-ce qu'on va mettre en place comme régime, on va dire, pour notre lycée. Je pense que la démocratie est ce qui est le plus juste. On doit tous avoir notre mot à dire. Mais est-ce qu'on part vers une idée qui est plutôt une assemblée pour gérer la "politique intérieure" ou une administration avec une sorte de président, une assemblée et des conseils ?

Gabrielle regarda qui levait la main pour parler et choisie la personne la plus proche de la première lettre de l'alphabet comme convenu.

Gabrielle Esnaut - Vas-y Édouard Cyre.

Édouard Cyre - Je pense qu'on doit se gérer sans personne supérieure comme un président de lycée et que tout doit se faire par assemblée. Mais surtout, je pense que l'assemblée doit inclure tout le monde. Pas d'élections, sauf pour un président de séance, qui veut participer, vient aux séances et apporte son avis. On veut être dans une vraie démocratie. Tout le monde ici a connu la frustration qu'un des adultes de l'établissement nous prenne de haut, alors il ne faut pas répéter ça puisque, désormais, on a le choix.

Gabrielle Esnaut - Luc Bertonaud à toi.

Luc Bertonaud - Au contraire, je pense qu'il nous faut une direction claire et ferme. Avec l'administration des adultes, c'était déjà le bordel alors maintenant qu'il n'y a plus de surveillant ou de CPE... On doit avoir une assemblée, c'est sûr, mais je pense aussi un président, des conseils, des partis et des élèves pour maintenir l'ordre.

Après d'intenses délibérations qui ont durées plusieurs jours, la constitution actuelle avait été publiée au sein de l'établissement.

ConstitutionConstitution du Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard

Le Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard est un établissement scolaire autogéré attaché aux principes de démocratie, d'ordre et de progrès. Il est le premier lycée autogéré de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, et est attaché aux valeurs de ce même Empire. Il assure sa volonté de réussite scolaire, peu importe le milieu social des élèves, de respect des libertés d'expressions, de réunions, de religions, d'opinion, de propriétés privées, d'entreprendre à l'échelle scolaire et municipale ainsi que du droit, à la différence d'orientation sentimentale.

Article 1 : Le Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard reste sous la juridiction pleine de l'Empire.

Article 2 : Le système interne du Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard est une démocratie semi-parlementaire à une chambre.

Article 3 : Les élèves de chaque classe doivent élire deux représentants qui siègeront à l'Assemblée Lycéenne.

Article 4 : Cette Assemblée Lycéenne, en place pour une durée d'un an, a pour mission de gérer la politique intérieure de l'établissement dans les aspects du règlement intérieur, de la constitution du lycée et d'autres affaires courantes.

Article 5 : Les membres de l'Assemblée Lycéenne doivent élire chaque année un Délégué Général.

Article 6 : Le Délégué Général a pour mission de diriger les projets entrepris, de représenter le lycée à l'extérieur, de présider les séances de l'Assemblée, de la communication des organes exécutifs auprès des élèves et la communication extérieure du lycée .

Article 7 : La Commission Financière regroupe 5 élèves chargés de la gestion des finances et du budget de l'établissement. Ses membres sont choisis par un concours interne.

Article 8 : La Commission à la Gestion des Locaux et Terrains regroupe 5 élèves chargés de l'aménagement des locaux et du terrain du lycée ainsi que de l'organisation du nettoyage. Ses membres sont choisis par le Délégué Général parmi les candidats.

Article 9 : La Commission aux Matériels regroupe 5 élèves chargés de l'achat du matériel de l'établissement et de sa gestion Ses membres sont choisis par le Délégué Général parmi les candidats.

Article 10 : La Commission à la Sécurité regroupe 5 élèves chargés du système de sécurité interne du lycée et des équipements de sécurités divers. Ses membres sont choisis par un concours interne.

Article 11 : La Commission Culturelle, Partenariale et Innovatrice regroupe 5 élèves chargés des partenariats du lycée, des activités et initiatives culturelles et des initiatives entrepreneuriales. Ses membres sont choisis par le Délégué Général.

Article 12 : La Commission à la Restauration, la Santé et aux Affaires Sociales regroupe 5 élèves chargés la nourriture, des équipements de santé et des affaires sociales au sein du lycée. Ses membres sont choisis par concours interne.

Article 13 : La Commission à la Justice regroupe 15 membres chargés de gérer les contestations de décisions de sécurité de l'US et de délivrer des sanctions ou récompenses aux élèves. Elle est composée de deux enseignants, du Délégué Général, d'un membre du personnel adulte et de 11 représentants des élèves choisis par élections.

Article 14 : L'Unité de Sécurité est une unité composée de 20 élèves choisis sur concours pour faire respecter le règlement intérieur au sein de l'établissement. Ils sont formés pour organiser les actions de préventions à la sécurité et au secourisme, ont le pouvoir de délivrer des sanctions contre n’importe quel élève, même un membre de l'US. Leurs décisions peuvent être contestées et modifiées par la Commission à la Justice.

Article 15 : Les taches internes seront réparties entre les élèves par les Commissions et devront être égales pour tout les membres.

Article 16 : Les dons financiers de la part des élèves pour les projets communs ou pour le Trésor Scolaire les dispenseront de corvées à raison d'un journée pour 1 dollars impérial (2$).

Préface d'une infiltration organisée

Dans une ruelle de Laagfort, elle se sentait suivie. Elle accéléra le pas en regardant tout autours d'elle, mais les lumières étaient totalement mortes et les lampadaires n'était plus que des griffes crochues sortant du sol ne vous fournissant aucunes aides. Elle se dirigeait vers un port. Ses cheveux courts au carré flottaient et retombaient au fur à mesure qu'elle marchait. Elle réajusta le béret rouge qui la coiffait et jeta un regard éclair au pavé mouillé pour ne pas se tordre la cheville dans un potentiel trou. Ses grosses chaussures compensées faisaient un bruit militaire à chaque enjambé.

Soudain, elle se retourna après avoir entendu un bruit. L'obscurité eu l'effet d'un rempart à travers lequel ses yeux ne pouvaient voir durant les premiers instants, puis elle sortit son briquet pour essayer de faire un tant soit peu de lumière. Ludmila était inquiète, et si son sentiment d'être suivie depuis la sortie de la Tanière était vraie ? Impossible, elle avait pris soin de... Mais, c'était une silhouette qu'elle voyait ? Elle n'avait qu'un opinel sur elle et un spray au poivre. Elle ne voulut prendre aucun risque, se retourna et marcha vite. Elle courait quelques mètres à chaque fois qu'elle dépassait une ruelle. Elle se cacha dans le renfoncement d'une porte et attendit en observant le coin de la rue d'où devrait venir son potentiel suiveur. Elle ne vit rien. Elle attendit 20 secondes qui lui parurent une éternité, puis 20 autres... Puis 20 autres. Elle se résigna. Après tout, c'était un quartier mal famé et les alcooliques errants n'étaient pas rares. Encore des victimes d'un système antisocial et, comme l'avait dit le camarade Secrétaire Général du parti, prolétarophobe. Elle reprit son chemin, rassurée, trop rassurée.

Après quelques minutes de marche (elle se déplaçait, habitée d'un air qui laissait peu de doute sur son inébranlable détermination révolutionnaire...) où elle fut mise dans tous ses états par une bouteille qui se cassa sur le sol à cause d'un
chat errant, elle aperçut le ponton où elle devait retrouver son informateur. Elle avait de l'avance malgré ses frayeurs. Elle eut un ressenti étrange à nouveau, mais tenta de l'ignorer. Elle marchait lentement sur le bord du quai et s'assit sur le bord. Elle pausa sa sacoche dans laquelle elle y avait mis son opinel qui était dans sa chaussure droite. Elle enleva sa paire et mis ses pieds dans l'eau froide et calme. Elle les remua un peu.

D'un coup, elle se sentit tirée et tomba dans l'eau. Des mains s'étaient refermées sur ses chevilles et les attiraient vers les profondeurs. Elle distingua entre les bulles créées par ses débats un homme en combinaison de plongée avec un masque et des bouteilles d'oxygène. Ses cris lui avaient fait expirer tout son air et elle commença à suffoquer. L'homme le maintenait au fond de l'eau jusqu'à ce qu'elle se soit évanouie. Le plongeur lui mit une chaîne autours des chevilles reliée à des pierres. Cela devrait la maintenir au frais le temps qu'une vedette vienne la récupérer.

Le plongeur reparti et la personne qui la suivait bel et bien, arriva. Elle récupéra son sac dans lequel se trouvaient ses papiers d'identité, et des documents activement recherchés par les services secrets. Il savait que la branche de l'ombre de la sécurité impériale serait prête à payer cher pour ces documents. Derrière tout cela, c'était l'Union Commerciale et Industrielle des Corvidés. Elle avait pris les devants en faisant disparaître cette communiste qui devait jouer un rôle important pour le Parti Communiste Radical en Loduarie. Son rôle était normalement d'aller en Enfer Rouge pour essayer de récupérer des contacts et des soutiens pour aider le PCR. Pour cela, passeport, autorisations, et de multiples paperasses pour mener à bien son voyage. À l'instar de ses alliés, l'Empire allait essayer de mettre à mal la sécurité intérieure Loduarienne. En éliminant et récupérant ces documents, l'UCIC voulait s'attirer les bonnes grâces du nouveau gouvernement
et s'assurer la continuité de l'entente entre l'État et l'entreprise. Les hommes de mains auraient droit à une prime sans aucuns doutes et l'Empire remplacerait Ludmila par l'un de ses agents.

4 heures 27

Sur le parking dans lequel les agents de l'UCIC avait donné rendez-vous à ceux du Secret du Diamant, l'homme qui avait récupéré les documents faisait les cent pas. Et si le gouvernement impérial n'était plus enclin à travailler avec l'UCIC ? Il serait la première victime. Soit limogé de l'organisation, soit inquiété par la justice. L'homme entendit des bruits de pas et arrêta de tourner en rond. Il réajusta sa cravate et respira profondément. S'avançait un autre homme. Imposant, environ 1,85 mètre. Il arborait une barbe et des lunettes. Un costume bleu Indigo et

(en cour d'écriture)

[topic/:IL CROIVENT CON LE SAI PA !!!]

⇒ |<<username/:ONnousment>>-02:41-01/05/13|Post/: On nous ment depuis le début ! Les plus grandes puissances de ce monde sont gouvernées par des êtres qui ne sont pas humains. Ce sont des changelins dirigés par le roi de la Listonie qui est un être surnaturel. Regardez ce lien avec un portrait du roi de Listonia en dessous, il n'est clairement pas humain. J'ai fait beaucoup de recherches et avec des experts, on a conclu une liste de changelins influents : Catherine III de Teyla, Yoshi KOJIMA du Fujiwa, Alexandra Boisderose de Sylva, Alexei Stanislavovich Malyshev du Prodnov, Francesca Federica di Fortuna, Elizabeth Première du Caratrad, Mazeri Abrogara de l'Alguarena, Ludowik Ambrazas du Kolcovo, Jolan Sandro de Poëtscovie, Omelyan Dmytrovych Shvets de Vélèsie, Actée Iccaulti du Kah, Lorenzo de la Loduarie, Duan Song du Mokhaï, le duc Ion de Blême de Transblêmie et enfin Maximilien II, notre Empereur. Ça fait au minimum 16 pays dirigés par les changelins et leur chef. Même si plein de militaires, chefs d'entreprises et autres personnalités en sont aussi, ce sont les leaders les plus inquiétants. Quand vous regardez ces pays, beaucoup sont de l'OND, sont communistes ou fascistes. Ces dirigeants œuvrent pour mettre au pouvoir d'autres changelins dans les pays qui ne sont pas encore dirigés totalement par eux. C'est pour ça que l'OND, l'ONC et le Liberalintern qui sont les trois alliances les plus puissantes, mais aussi celles dirigées par les changelins, font autant d'actions militaires, c'est pour les mettre au pouvoir ! C'est ce qui s'est passé au Kolcovo par exemple. En vérité, les guerres de l'ONC et de l'ONC avec leurs alliés contre la Loduarie etc, sont que des prétextes pour détourner notre attention. Tous les autres dirigeants le savent, mais ils ne disent rien, car ceux qui le font sont traités de complotistes. Il faut qu'on se mobilise et qu'on s'organise parce qu'on est les seuls à savoir la vérité. Mais il faut rester discrets puisqu'ils nous surveillent. On doit créer des groupes de messageries pour pouvoir mettre en lumière la vérité !
<<link/:[spoiler=ONGRO][img=https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Debret-djo%C3%A3oVI-MHN.jpg]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/94/Debret-djo%C3%A3oVI-MHN.jpg[/img][/spoiler]>>

[RE:][topic/:IL CROIVENT CON LE SAI PA !!!]


⇒ |<<username/:ArcaAvalon>>-03: 38-01/05/13|Post/: 01000A00110101M01111101010O00101N01001010G001 Luminance Vincit, Luminance Regnat, Luminance Imperat. Habemus Cardinalis. Des étendues gelées de Aeland jusqu'aux lacs de Maldenard, le gonfalon d'ébène mordorée s'étend. Graal dirige, étoile lucide. Lune intègre, Graal Funèbre. Sous sa lumière azurée les fidèles marchent, des profondeurs nacrées jusqu'aux firmament, les fidèles bénis de Luminance avancent. Gloriam non nobis domine sed nomini tuo da. Ainsi faites sera sa volonté dans la victoire comme dans la défaite. Ainsi faites sera sa bonté, au firmament comme en Asmodé. Avalon et Victoriam. Les fols recevront leur dû en temps voulus. Puisse sa lumière bienveillante notre existence malévolente perdurer envers et contre tout nos péchés. Puisse l'auteur de ce post rôtir aux sept enfers pour son hérésie caractérisée. ILS VOIENT TOUT. NOUS SACHONS. Le Jugement des cieux s'abattra sur les pêcheurs et seule la grâce et le pardon des 16 anges permettra à l'humanité de survivre au jugement dernier. 010001S1101010U111010111S100010. 6o 6o 6o <(I>I)> o7 o7 o7. . . . :RireDeVolignon:

Conseil des Ministres - Estham - 24 mai 2013


Dans la salle du conseil, il est 15 heures et la lumière du jour traverse les vitres, éclairant naturellement la pièce et offrant une douce chaleur printanière. Un membre du personnel du palais ouvra les portes et les ministres entrèrent avec l'Empereur fermant la marche. La table était ovale et dessus était disposé des carafes d'eau ainsi que des verres en cristal. Une horloge à quatre faces était placée au milieu afin de permettre à tout le gouvernement réunit autours de la table de consulter l'heure. Le Premier Ministre et l'Empereur s'installèrent d'un bout à l'autre de la table et les ministres se placèrent là où leurs noms étaient écris sur un chevalet. Le Premier Ministre sorti un mouchoir de sa poche sur lequel étaient gravées ses initiales "É. C". Avec, il s'essuya le front en le tapotant légèrement avant de le ranger. Il toussa un peu dans son poing.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - Mes chers collègues, la situation pour notre gouvernement est critique. Le rapport de l'AIGL est alarmant sur l'état des logements d'une partie des nordistes, notamment les plus pauvres. Les oppositions n'ont pas loupé cette occasion et commencent à nous attaquer de toutes parts. Nous n'avons pas prévu les fonds nécessaires à des subventions massives pour aider la reconstruction et la construction de nouveaux logements. Cependant, cela fait à peine un mois que notre budget a été voté et nous ne pouvons pas nous permettre une loi rectificative maintenant, nous perdrions la face. Mais en l'état actuel des choses, le budget du Ministère du Logement n'est pas suffisant pour des subventions massives. Nous risquerions, après à peine 5 mois de gouvernance, de se retrouver avec une popularité en berne. Nous devons réfléchir à un moyen de trouver les finances nécessaires.

Virginia McConnal, Ministre des Finances et du Budget, PSI - En l'état actuel des choses, et après l'examination des finances du Ministère du Travail, des Solidarités, du Logement et de l'Inclusion conjointement par mon Ministère et celui de Gabriel, nous avons déterminé que 275 millions de dollars ne sont pas utilisés dans les planifications est sont mis de côté en cas de projet imprévu. Cependant, cela ne suffira pas et il n'est pas concevable de tous dépenser dans un seul projet après seulement cinq mois de mandat.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - On ne peut pas se permettre de ne verser aucunes subventions. La situation des logements est non seulement grave, mais fait également planer sur nous le risque d'une motion de défiance pour faire tomber notre gouvernement. Si nos élus sont pour le moment encore des soutiens inébranlables, ils représentent avant tout des électeurs de cantons et si ceux-ci nous sont hostiles, ils devront voter contre nous.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - Dans ce cas Gabriel et Virginia, je veux au plus vite une expertise de vos ministères sur les fonds que l'on peut prendre sur les 275 millions de réserves et pour combler ce qui manque, nous devrons contracter une dette. La situation économique et financière de notre gouvernement le permet il me semble. La dette des collectivités combinée à celle de l'État s'élève à 86% du PIB, soit 733.58 milliards. Il nous faut dans les plus brefs délais avoir aussi une expertise sur le coût de la rénovation d'un million de logements sur trois ans. On annoncera ce travail au Parlement le temps que l'on ait les données suffisantes pour évaluer l'emprunt. Pour le point du jour suivant, je vais te laisser parler Gideon.

Gideon Erickson, Ministre de la Défense, du Renseignement et des Armées, PSI - Merci Émilien. Dans le cadre du développement militaire de l'Empire sur ces cinq dernières années, la priorité avait été mise sur l'armée de terre avant de passer sur la marine. Notre armée de l'air a légèrement été développée, mais nos moyens ont été pour la plupart concentrés ailleurs. L'augmentation du budget de l'armée nous a permis récemment de procéder à l'achat de trois nouveaux navires de guerre auprès de Teyla, plus précisément de trois corvettes de cinquième génération. Cela nous permettra une augmentation significative de notre puissante maritime. Mais je souhaiterais maintenant accorder plus à notre armée de l'air, c'est pourquoi il a été décidé de commander cinq bombardiers stratégiques de quatrième génération et cinq bombardiers gunship de deuxième génération auprès de notre allié perse, le Faravan. Notre production nationale aurait d'une part produit une génération en moins que ce que nous avons commandé, mais surtout n'aurait pas eu les capacités en plus des productions déjà prévues. Je vais faire un point sur celle-ci, nous avons encore en cours 23 missiles de croisières de quatrième génération et 18 missiles balistiques de troisième génération. À cela s'ajoute un remorqueur de première génération qui sera achevé dans deux jours, un navire cargo de quatrième génération ne disposant que d'un seul site de production. Les moyens ayant été réduits au maximum pour faire avancer plus vite la production d'autres matériels. Il est possible que nous lui attribuions un ou deux sites de production supplémentaire à la fin du remorqueur, mais ce n'est pas la priorité, nos exportations d'armes se faisant principalement par voie aérienne. Et enfin, nous avons gentiment commencé la production de notre premier porte-hélicoptère de troisième génération. Après tous cela sont prévus trois patrouilleurs de cinquième génération, 260 véhicules de logistiques divers, un sous-marin lanceur d'engin de deuxième génération, de 15 véhicules radio de sixième génération et 15 véhicules radars de cinquième génération et enfin un porte-avion de première génération. Autant dire que cela nous prendre beaucoup de temps et que c'est peut-être amené à changer en fonction de la situation, des avancées technologiques, etc. Cela ne nous laisse donc beaucoup de temps sans production d'avions et c'est un pari risqué. C'est pourquoi nous achetons à l'étranger. Si la situation le demande vraiment, nous modifierons les priorités de production pour ne produire et cela m'amène à mon dernier point. Après toutes ces productions, j'aimerais entamer une période aérienne où l'on pourra produire des bombardiers et des avions de chasses en priorité ainsi que de nouveaux drones, un AWACS et des hélicoptères. À cela s'ajoutera surement de la DCA.

Il fit une pause et but une gorgée d'eau rapidement.

Voilà je voulais vous faire un point sur la situation des productions.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - A combien est estimé le contrat avec le Faravan ?

Gideon Erickson, Ministre de la Défense, du Renseignement et des Armées, PSI - Environ 450 millions de dollars.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - Avec le Parlement et la Commission Militaire, ça va être tendu. Ils vont examiner toutes les défenses avec la crise du logement et on va se faire aligner si en l'espace de quelques mois, on dépense 1 milliard 150 millions de dollars en équipements militaires alors qu'on doit contracter de la dette pour les subventions. Je pense qu'il faudrait passer cet achat en secret-défense afin qu'ils n'y aient pas accès.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - C'est mon avis aussi. Ne prenons pas de risque avec ces rapaces. Ils sont prêts à gratter partout pour tenter de nous nuire. Avez-vous des questions sur nos politiques, votre Majesté.

Maximilien II, Empereur, ~PSI~ - Non, cela me semble parfaitement clair. Je vous fais confiance pour gérer cette crise. J'espère ne pas être amené à communiquer moi-même dessus. Je vous souhaite une bonne après-midi pour les ministres que je ne vais pas revoir aujourd'hui. Je vous laisse continuer, j'ai d'importants rendez-vous.

Estham,
Locaux du Parti Socialiste Nordiste,
18 mars 2014,
14 heures 06,
Maéva Chaney, présidente du Parti Socialiste Nordiste - Je suis heureuse de pouvoir m'entretenir avec vous tous réunis aujourd'hui dans nos locaux. Ce jour est important pour notre histoire politique et le début de plusieurs rencontres, je l'espère, pour aboutir à ce qui semble devenir la chose la plus importante sur la scène politique actuelle, l'union des forces de gauches. Aux dernières élections, les trois partis qui constituaient la gauche et dont nous sommes les héritiers, ont éclaté en cinq partis dont vous êtes les présidents et présidentes. Les gouvernements libéraux issus du Parti du Soutien Impérial, bien qu'ayant perdu un allié de poids, la Droite Libérale qui est plus l'héritière du Parti Conservateur, se maintient tout de même et progresse sur la désunion des autres bords politiques. La gauche aujourd'hui doit transcender les querelles idéologiques des courants et notre coopération ne doit plus se limiter à un accord électoral tous les cinq ans. D'ici à quelques mois, ce sont les élections sénatoriales qui vont se dérouler, et nous devons être plus unis que jamais pour envoyer un message fort. J'ai donc plusieurs propositions. Tout d'abord, et cela concerne plus le groupe Nordiste Ensemble, la réunification des courants socialistes en un parti dans lequel chacun aurait une large autonomie, mais qui ainsi ne diviserait plus les votes. La deuxième était une alliance plus poussée entre communistes, socialiste, écologistes et sociaux-démocrates afin de catalyser les votes de gauche et mettre la pression au gouvernement pour les élections à venir. Qu'en pensez-vous pour le moment ?

Martin Schaeffer, président de Nordiste Ensemble - Il me semble que l'extrême droite prévoit un projet similaire. Je suis d'accord sur le fait que se présenter à nouveau aux élections désunies comme ça est un suicide, nous avons vu notre net recul aux dernières. Quant à une possible fusion de nos partis, la question, vous vous en doutez Maéva, est plus compliquée. Nos deux partis sont issus de la dislocation, encore relativement récente, du parti Ensemble. Et il est évident que si vous souhaitez une réunification, les divergences qui nous ont poussées à la séparation doivent être réglées, à savoir l'orientation politique quant aux questions militaires et le fonctionnement interne relatif aux concertations des membres sur l'évolution des positions. Pour en venir à votre proposition d'alliance plus poussée entre les forces de gauches, cela est intéressant et nous sommes favorables à des discussions quant à ce projet, cependant un point nous dérange. La présence du Parti Communiste Radical est un repoussoir électoral et bien que le communisme soit un courant dérivé avec une identité forte du socialisme, la volonté de destruction du système impérial par le PCR n'est pas en adéquation avec les valeurs prônées par les autres partis et nous ne pouvons que difficilement envisager une telle union avec celui-ci.

Vincent Jacquemin, président du Parti Communiste Radical - Vous êtes donc à ce point aveuglé par la forme et vous délaissez à ce point le fond ? La question est de répondre aux aspirations ouvrières et garantir des avancées sociales réelles. Le PCR a pour but la réalisation de la dictature du prolétariat pour aboutir au communisme, mais nous sommes possiblement, et j'insiste sur ces mots, prêt à s'allier avec les autres forces de gauche pour une alliance plus poussée. Mais les objectifs doivent être fondamentalement à gauche, une gauche pure et non pas convertie au libéralisme. Je pense que les socialistes actuels, notamment ceux de Nordistes Ensemble le sont plus ou moins, c'est pourquoi ils sont si accrochés à l'Empire bourgeois et qu'ils ne souhaitent en aucunes mesures remettre en question le régime actuel.

Madelaine Nioryne, présidente du Parti Pour l'Écologie - Je rejoins monsieur Schaeffer, la mouvance communiste actuelle présente à l'Assemblée n'est pas assimilable en l'état à une alliance des gauches. Sa volonté de destruction du régime et son programme radical ne collent pas avec ce à quoi nous aspirons. Le PPE serait ouvert à une alliance, mais pas avec le PCR.

Jean-Paul Moriceau, président de la Gauche Conciliante - Il en va de même pour mon parti. L'alliance est une idée que nous soutenons absolument, mais pas avec les communistes. Il est impensable pour nous de construire une coalition poussée avec eux et en cas de victoire, encore moins de les entrainer au gouvernement.

Vincent Jacquemin, président du Parti Communiste Radical - Votre étroitesse d'esprit, votre vision si petite de la gauche, votre complaisance envers un système autoritaire, monarchique et bourgeois vous perdra. Vous êtes tous convertis au libéralisme, vous n'essayez que de garder des apparences socialistes de façades. Il n'est pas utile que je reste plus longtemps puisque les forces de l'Union des Gauches se liguent contre la vraie gauche.

Il quitte la salle.

Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard

Le lycée était toujours en ébullition. L'adoption de cette constitution donnait un goût de micro-nation au sein de l'Empire et cela plaisait beaucoup aux étudiants. Les délégués qui avaient dans une improvisation totale rédigée la constitution, la charte de fonctionnement de ce nouveau lycée, remettait aujourd'hui leurs postes en jeu dans les premières élections du lycée depuis l'adoption de la charte. Ces élections devaient amener à créer une sorte de Parlement interne composé de deux délégués par classe. Avant même que les élections ne commence, des groupes se sont organisés et formés. Des mécontents de la charte actuelle, des élèves la défendant, ceux réclamant le retour de l'autorité des adultes, les discours étaient variés et du fonctionnement actuel du lycée et des mouvances politiques existantes dans l'Empire, un mélange s'était opéré au sein du Lycée Public Autonome Alfred-Maxime Vaugrenard créant des groupes de pensées hybrides entre des questions purement propres au lycée et des questions bien plus politiques.

Plusieurs groupes s'étaient donc formés officiellement en tant qu'associations de réflexions. Parmi eux se trouvent Mouvement Autogestionnaire, le Groupe Stabilité et Éducation, l'Alternative Sociale, l'Autorité Restaurée et les Radicaux. Ces espèces de partis lycéens ont publié dans la foulée leur présentation. De manière quelque peu résumée, le Mouvement Autogestionnaire (MA) prône une version plus "anarchique" de la charte du lycée sans ce qui fait figure de nouvelle autorité et "d'exécutif" pour ne conserver qu'une assemblée et mettre fin à la présence de "pions bis". Le Groupe Stabilité et Éducation (GSE) est la mouvance qui défend la conservation de la charte actuelle et le développement d'initiatives internes au lycée pour améliorer l'éducation sans pour autant remettre en question radicalement ce qui existe déjà. L'Alternative Sociale (AS) est plus un groupe de réflexion politique qui vise à développer des idées socialistes au sein du lycée et calquer son fonctionnement sur ces principes. L'Autorité Restaurée (AR) représente les élèves ne souhaitant pas d'autogestion et le retour du personnel éducatif. Enfin, les Radicaux (Rad) eux, sont pour aller plus loin dans l'autonomie et exporter ce modèle à d'autres parties de la vie quotidienne. Ces groupes ont donc permis de classer plus ou moins les délégués dans cette assemblée lycéenne, et le résultat de leurs élections donne ceci :



Après cette élection, ce fut au tour de celle du Délégué Général. Parmi les 68 membres de l'Assemblée Lycéenne, 7 se sont portés candidats, un de chaque mouvance et deux "non-alignés". Après plusieurs votes, c'est le candidat GSE qui a été élu, Nathan Lecocq. Celui-ci a prononcé un court discours :

C'est un honneur pour moi d'avoir votre confiance pour représenter notre lycée et coordonner nos actions. L'expérience qui est menée dans notre établissement est une chance unique d'apprendre plus sur notre société, de développer des compétences citoyennes majeures et d'améliorer notre compréhension de notre fonctionnement politique.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue l'objectif principal de notre présence ici ne sont pas les querelles et manœuvres idéologiques au sein de ce lycée, mais l'acquisition des notions présentes dans les programmes et la construction de notre avenir. Cette autogestion et la naissance d'un aspect politique dans notre vie lycéenne ne doivent pas prendre le dessus sur les cours.
Bien que des divergences soient apparues quant à la marche à suivre, j'espère de tout cœur que nous réussirons à nous mettre d'accord pour faire naître des projets communs pour une année inoubliable dans notre établissement.
Le ministère note pour le moment des résultats prometteurs et une organisation et autonomie efficace des lycéens durant les premiers jours. Cette expérimentation, saluée par la gauche, déplait cependant à l'extrême droite et aux conservateurs qui y voient un terreau des idées anarchistes et la favorisation du développement d'idées de gauche. Le Premier Ministre a déclaré sa ferme intention de continuer l'expérimentation pour les mêmes raisons qu'elle a été lancée et qu'il était satisfait des conclusions du ministère sur les premiers jours.