Activités intérieures et divers

Rp : Conflit d'intérêt, entre devoir et dignité

- Votre très grande, sérénissime, magnanime et divine altesse, vous m'avez fait demander ?

- Oh arrête, tu sais que je n'aime pas ça...

- Et c'est bien pour ça que je le fais, votre majesté impériale.

- Je pense que tu rigoleras moins quand tu seras au courant de ce dont je veux te parler.

- Je me demande bien quelle sera ma mission, votre grandeur, ce sera toujours un honneur de vous...

- Bon, tais-toi ! Je ne veux plus t'entendre m'appeler comme ça. J'ai déjà beaucoup de problèmes en ce moment et un programme chargé alors, je n'ai pas le temps pour ces conneries.

- Très bien, très bien. Ne t'énerve pas... Bon, de quoi veux-tu me parler.

- Je sais que ça va te paraitre n'importe quoi, mais c'est super important. J'ai une mission diplomatique pour toi. Il faudra que tu portes une missive en personne dans un pays.

- Génial ! Pourquoi ce serait compliqué ?

- Ce n'est pas compliqué, c'est délicat, on va dire. Tu devras le porter à l'Empire Rémien...

- Et alors ? En plus c'est super beau là-bas ! J'en ai tellement entendu parler, je hâte d'y être pour visiter un peu.

- Ce qu'on ne t'a pas dit, c'est que pour porter le message, il faut respecter un certain protocole impliquant un passage aux thermes rémiens. Et dans ces termes, il faut... et bien, il faut se dévêtir.

- Quoi ! Mais c'est hors de question. Tu veux vraiment que j'aille me balader nue dans des thermes pleins de vieux rémiens juste pour une pauvre lettre que tu peux faire porter par quelqu'un d'autre ?

- C'est quelque chose que j'ai murement réfléchi et pour avoir toutes nos chances, il faut passer par les thermes et clairement, c'est con, mais c'est la réalité. Le charme féminin joue beaucoup pour certaines actions diplomatiques, et en l'occurrence, j'en ai besoin.

- Bah demande à une diplomate. Il y en a plein, dans l'Empire.

- Mais tu es de sang impérial et tu es pour le moment mon héritière, chère cousine. Et ça, c'est aussi quelque chose qui compte pour les rémiens. T'avoir comme porte-parole, c'est leur montrer qu'on les prend au sérieux.

- Pourquoi l'Empire a besoin de contacter Théodosine ?

- On investit beaucoup en ce moment et j'aimerais négocier un échange d'ambassade et une alliance avec l'Empire. Leur canal est important pour notre commerce et leur pays pour notre tourisme. En plus, Albri Le Tellier et Jacob Cahun nous ont bien fait comprendre que l'intervention au Gondo coutera cher et qu'en contrepartie, ils souhaiteraient avoir accès au marché rémien de manière plus large.

- C'est qui eux déjà ?

- Mais si tu sais ! Les patrons de l'Union Commerciale et Industrielle des Corvidés.

- Ah oui, eux...

- Mais tu me demandes de me déshabiller et de troquer ma pudeur pour de la diplomatie et des intérêts commerciaux ! C'est indécent...

- Je te demande de penser à l'intérêt supérieur de la nation, Clémence ! Je n'apprécie pas plus que toi l'idée de travestir ton corps à la diplomatie, mais croie moi, si j'avais un autre choix, je l'aurais pris. Je t'en supplie !

- Mais...

- Je te promets que c'est l'unique et dernière fois que je te demande ça. Mais j'ai vraiment besoin de ce rapprochement avec Théodosine et de maintenir un statu quo au Gondo. Tu auras le droit à deux semaines de vacances tout frais compris dans l'Empire après ta mission diplomatique, ça te va ?

- Tu m'emmerdes Maxime ! Ok, mais je te préviens, je ne ferai plus jamais ça !

- Merci beaucoup ! Réellement. En compensation, tu auras aussi le droit d'acheter un artefact antique là-bas.

- C'est vrai ?

- Bien sûr.

- Quand aura lieu cette mission ?

- Dans deux jours. Tu prendras l'avion pour y aller relativement rapidement et pour que tes vacances collent avec mon emploi du temps.

- Pourquoi elles doivent coller à ton emploi du temps ?

- On a plusieurs cérémonies de prévues, des rencontres et plein d'autres trucs qui me passionnent... Tentative de sarcasme, attention.

- Ouais, je vois. Tu as autre chose à me demander ?

- Oui, dans ton marquisat, comment ça se passe au niveau des réactions sur l'épuration de la cour ?

- De mon côté, ça a été assez tranquille. Ils m'ont soutenu quand j'ai déclaré que je te suivais et on a eu que très peu de contestations. C'est plutôt bien accepté au niveau de tonton. Par contre, la peine prononcé contre mamie a été un peu plus contestée, car elle avait un peu plus de soutiens. Mais tu te souviens aussi bien que moi les scandales qui avaient éclaté sur la fin et son attitude ces derniers temps avait réduit ses soutiens. On a eu trois manifestations de soutiens, mais avec maximum 5'000 participants et elles se sont vite étouffées. Une fois de plus, ils ont gueulé pour la forme puis sont rentrés chez eux. L'opposition n'est pas très chiante pour ça en ce moment.

- Ouais, quelques puristes moyennement convaincu et pas hyper motivés.

- C'est ça. Par contre, la montée des mouvements raciaux et fascistes m'inquiète un peu. Je pense qu'on va organiser des campagnes de sensibilisations dans les établissements scolaires.

- Tu as raison. On devrait étendre ça à l'Empire d'ici peu, mais de manière moins grande que ce que j'aurais voulu. Mon premier ministre me bloque. Lui aussi, il m'inquiète. Avec les récentes lois qu'il a fait voter, il veut organiser de nouvelles élections et il n'est pas con, il sait qu'il est très populaire. Ça va faire un an qu'il a été élu, mais son mandat ne compte pas puisqu'il n'entre pas en compte des nouvelles lois. Donc il lui reste la possibilité de faire trois mandats même si ça fera en réalité 4. Il gratte un an. Je pense que très clairement son objectif, c'est de se maintenir au pouvoir le plus longtemps et son fantasme, ce serait de rester au pouvoir durant les 15 prochaines années.

- C'est le risque. En plus, on est en pleine période des élections en Aleucie. Il y en a au Lofoten et à Saint-Marquise ainsi qu'à Port-Hafen. La peur des nationalistes du Lofoten va également lui rapporter des voix s'il fait campagne en partie là-dessus.

- Il est fort la vache...

- On n'a pas le choix de soutenir sa candidature en plus sinon l'alliance qui nous offre la majorité sautera.

- C'est le problème. J'essaierai de ne pas trop me positionner et de rester neutre. Je ne compte pas passer 15 ans de plus avec lui. La diminution de mon pouvoir, je ne suis pas fondamentalement contre, mais j'ai peur qu'il me remplace sur le plan médiatique et que j'en devienne que secondaire.

- Si les élections sont organisées, il va tenir le devant de la scène. Il va falloir refaire des coups d'éclats.

- Je sais. J'ai prévu un discours sur l'OND dans quelques jours. Les tensions avec le Kumasi sont un bon moyen aussi de m'imposer comme la figure de proue du pays, mais il faut que je saisisse le sujet avant lui. Pour le moment, il est occupé à autre chose donc j'ai le temps de le voir venir.

- C'est aussi un sujet brulant. Tu sais qu'avec l'OND ça va être compliquer de mener une opération militaire. En plus, si l'objectif de l'occupation des régions côtière se confirme, il va falloir avoir une bonne justification.

- Vrai. Il faut que je m'assure de leur soutien. Ces alliés pourraient vite s'avérer encombrant. Manquerait plus qu'ils veulent mener l'opération avec nous. J'ai déjà assez de soucis avec la Clovanie. La pointe ouest doit rester notre pré-carré.

- Et pour le gouvernement. S'il ne veut pas négocier la paix si on prend ses régions côtières ?

- On avait dans l'idée pour le moment de prendre les territoires côtiers et les grosses villes à notre frontière. Tu vois un peu la région ?

- Oui, plus ou moins.

- Eh bien, à, à peine 20 km de notre frontière, il y a une ville qui s'appelle Solenzo qui compte 2 millions d'habitants. Plus au sud, il y a Zinder, 1.5 million d'habitants. Un peu plus loin, Melfi et Lindi. 1.5 et 1.8 million d'habitants.

- Ok, prendre les grandes villes peut le faire capituler plus vite, mais rien que Solenzo c'est presque un tiers de la population locale. Ça va être difficile à contrôler un territoire aussi peuplé.

- Je ne sais pas trop. Le Kumasi, c'est 23 millions d'habitants, mais 18.5 millions d'habitants vivent dans seulement 9 villes. Et plus de 80% de la population dans uniquement 9 villes, donc on peut bien s'attendre à 90 voir 95% des habitants qui vivent en villes. Leurs campagnes sont totalement dépeuplées, c'est un désert total. Si tu contrôles les villes, tu contrôles le pays. La guérilla a très peu de chance de voir le jour ou ne tout cas de poser problèmes. En dehors des villes, la progression sera simple, car il n'y aura personne pour s'opposer à nous si une intervention a lieu.

- Mais ils ont un gouvernement de demeurés ?

- Oui... En vérité, quand c'était un gouvernement qui était pro-empire, on les laissait complètement faire leurs politiques et depuis des dizaines d'années les gouvernements incompétents se succède. Le nouveau l'est tout autant que les autres, mais il nous gêne. Une fois que tout cela sera fini, on réinstallera un gouvernement pro-empire, mais il ne faut pas qu'il soit très compétent non plus. Si le Kumasi se réarme bien et prospère économiquement, ce sera foutu pour nous.

- Je vois. Il faut que je te laisse, à plus !

- Bonne journée Clém. Ah ! avant que tu ne partes.

- Quoi ?

- L'avion, dans deux jours, part à deux heures.

- Ok, pas de souci. À plus Maxime.

- Oui, à plus.

La porte claqua et l'Empereur se replongea dans son travail, son stylo grattant à toute vitesse sur le papier.

Premier congrès des Légions Nationales

Les Légions Nationales sont un mouvement nordiste d'extrême droite créé en 2004, mais qui n'a réellement pris de l'ampleur que vers 2010. Il a légalement le statut d'association politique. Celui-ci compte environ 250'000 sympathisants et compte environ 97500 adhérents pleins. Il est dirigé depuis sa création par François Ribet, une vieille personnalité politique de la frange de l'extrême droite la plus dure de la politique nordiste. Né en 1923, celui-ci a une longue carrière politique qui sera détaillée plus tard. Il fonde ce mouvement afin d'appuyer une remontée de l'extrême droite fasciste dans une période d'instabilité et pour restructurer les divers courants s'opposant. Ce parti n'en est pas vraiment un pour le moment et n'a aucuns sièges à l'Assemblée. Cependant, il n'est pas exclu qu'il s'officialise en vrai parti et brigue quelques communes aux prochaines élections municipales. Ce 18 août 2012, le mouvement tient donc son premier réel congrès. Il se trouve dans la commune de Mauçon, bastion de l'extrême droite, à quelques kilomètres de Grovern et durera normalement du 18 août jusqu'au 20 août.


Le président de l'association arriva devant une salle pleine à craquer de 2'000 membres et observateurs dont quelques journalistes, notamment ceux du journal des Légions Nationales, une sorte de journal officiel du parti. François Ribet monta sur la scène et réajusta les deux micros à la hauteur de sa bouche. Le vieil homme de 89 ans, toujours aussi actif politiquement, pris un mouchoir pour s'essuyer le front et le rangea dans sa poche.

François Ribet - Bonjour à tous, bonjours à toutes. Je vous remercie d'être présent pour ce premier congrès des Légions Nationales. De nombreuses personnes nous critiquent et nous accusent. Ils nous accusent d'être extrémistes, intégristes, fascistes et de bien d'autres choses. Si aimer son pays, ses valeurs, ses habitants et ses racines. Si être conscient des problèmes que nous causent les étrangers, d'être sceptiques face à l'Organisation des Nations Démocratiques, face à l'Organisation des Nations Commerçantes. Si vouloir protéger du mélange ethnique, de la créolisation, du métissage notre peuple. Si tout cela est extrême, alors je le suis et j'en suis fier.

Il fait une pause puis reprend.

Notre pays a un potentiel inégalé et inexploité, mais souffre de problèmes immenses. Problèmes entretenus et amplifiés par la classe dirigeante que sont ces islamo-gauchistes et les écolo-progressistes qui se réclament de la droite libérale et du centre-droit. Pour moi, cette frange politique n'est que la gauche socialiste et communiste sous faux drapeaux et qui se camouflent pour rester accroché au pouvoir. Ils sont des collabos acoquinés aux gauchistes qui gangrènent notre pays. En effaçant la religion de la vie politique, en acceptant l'immigration à outrance. En s'alliant à des nations ramollies et faibles, en décentralisant et réduisant le pouvoir de l'exécutif, ils participent à la déconstruction de la civilisation chrétienne et blanche. Contrairement aux déclarations de Cayden Wiseman, si, l'Empire est en plein déclassement. En déclassement militaire, civilisationnel, démographique, territorial et culturel. Notre pays peut essayer de cacher sa décadence dans de soi-disant succès économique, qui ne sont le résultat d'un laissé-faire abominable des entreprises privées sur le marché, mais qui ne profite, ni à la grandeur de notre nation, ni à la classe ouvrière. Je défends le national socialisme originel qui nous avait permis d'avoir une des armées les plus puissantes du monde, une économie tournée vers notre Empire métropolitain et ultra-marin, qui nous permettait d'avoir des territoires partout dans le monde et un vaste Empire colonial dont les restes sont perdus petit à petit. La réussite du Maronih est un exemple de réussite du national socialisme. L'autorité de l'État et de la religion doivent être rétabli, nous devons retrouver notre souveraineté sur notre empire colonial, nous réarmer massivement, revenir à une économie en grande partie nationalisée et sous le système corporatiste. Nous devons réguler notre immigration et nos politiques internationales. Les nordistes avant tout ! Les braves citoyens chrétiens, travaillant bravement à l'usine, sont l'élixir de vie de notre nation, ravagée par la mondialisation. Notre projet, si je devais encore le développer, se résume ainsi : Un empire fort par ses colonies, sa religion, sa civilisation et son armée.

Il conclut cette prise de parole d'ouverture et des applaudissements raisonnèrent dans toute la salle.

Cette fois-ci, c'était devant la mairie d'Estham que se tenait le discours de ce candidat. La mairie tenue par un maire du même parti a donc accepté de se mettre à disposition pour ce rassemblement, critiqué par les autres bords pour son favoritisme.

Le candidat de 68 ans arriva en montant quatre à quatre les marches pour rejoindre la scène sous les acclamations de la foule. L'homme, plein d'énergies pour son âge, souriait et saluait la masse de spectateurs.

- Merci, merci d'être venus aussi nombreux pour ce rassemblement. Votre nombre est bien la preuve que notre mouvement est toujours une réalité. Notre réalité est celle d'un Empire plus fort que jamais, mais qui n'est pas sans défis, sans problème. Plus que jamais, nous avons besoins d'un pouvoir fort, proche de ses électeurs, stables et efficaces. Nous voulons faire cesser la pagaille dans nos rues, au sein même du pouvoir qui est trop souvent sujet à la corruption. Nous voulons un Empire droit, fort et démocratique.

Retrouvons notre puissance militaire en augmentant les budgets alloués afin de se doter d'un appareil défensif fort et offensif en cas de menaces de nos intérêts. Nous suivrons l'augmentation de nos effectifs avec pour objectif d'ici à 2018, si nous sommes éluent de disposer d'un minimum de 200'000 soldats professionnels et d'augmenter le nombre de réservistes et de conscrits à 50'000 chacun ! Notre marine, autrefois symbole de notre puissance, dois renouer avec la quantité et la qualité. Il est bien beau d'avoir un destroyer, mais si nous n'avons que deux navires de guerre et une petite poignée de patrouilleur, cela ne nous sera pas utile. Nous comptons augmenter le nombre de patrouilleurs à 10, le nombre de corvettes à 5, même chose pour nos frégates.

Nous devons lutter contre la multiplication des fronts pouvant affaiblir notre pays et disperser ses forces ainsi que les réduire là où nous en avons besoins. La politique anti-communiste globale a été initiée principalement à partir de l'accession au pouvoir de sa majesté. Elle succédait à une crise diplomatique et nous a permis de redonner à notre pays sa crédibilité auprès de nos pairs et des puissances du monde occidental. Cette politique diplomatique est désormais obsolète. Nous sommes la 20ᵉ économie mondiale, avons une armée capable et un réseau d'alliances forts. Il est à présent temps de rompre avec cette paranoïa anti-socialiste afin de renouer avec le bloc modéré des puissances de gauches tel que le Grand-Kah, le Pharois ou des puissances plus discrètes telles que la Malévie. Il est temps d'affirmer que notre pays peu s'ouvrir à tous et se fermer à n'importe qui. L'idéologie n'est plus une barrière, tant que la démocratie et le respect sont présents. Nous assumons mettre fin entièrement au dialogue avec le Kronos et la Loduarie, qui ne présente pas d'intérêts aux droits humains, au respect et à la démocratie. Leur idéologie est celle du sang. Se réclamer pour le peuple et l'opprimer, je n'appelle pas ça le communisme, mais la dictature. Nous assumons, ne pas vouloir dialoguer avec l'Astérie, qui est un pays aux diplomates grossiers et ne sachant faire preuve de retenues. Cependant, ce n'est pas une justification pour que la haine se développe. Nous avons eux à déplorer du harcèlement, des suicides et des intimidations à l'encontre des communautés astériennes dans l'Empire.

Puisque le Premier Ministre actuel ne semble pas en capacité de le faire, je le dis : les astériens vivant sur le sol nordistes ou naturalisés doivent se sentir pleinement nordiste sans avoir peur d'être inquiétés pour leurs origines. Chacun a le droit au respect dans notre pays et je condamne fermement ces actions de la part de l'extrême droite et j'agirais concrètement afin de contrer cette débauche de violence et de racisme banalisé.

Je voudrais également vous parler de politique intérieure. L'Empire, autrefois puissance démographique par ses vastes territoires, manque de main d'œuvre parfois. La croissance démographique et la natalité sont hautes grâce à la croissance, mais ce n'est pas une solution pérenne. Nous devons permettre aux couples de pouvoir avoir plusieurs enfants sans s'inquiéter de soucis financiers, éducatifs et matériels. Nous mettrons en place un plan d'aide aux nouveaux parents pour les accompagner financièrement dans leur projet familial. Nous planifierons une immigration saine qui permettra à notre pays de s'enrichir de nouveaux travailleurs, mais aussi de nouvelles cultures. Nous devons être capables d'organiser l'arrivée d'étrangers sur notre sol de manière efficace en les accompagnants dans leurs recherches, d'études, de travail, de logements. Dans leurs apprentissages de la langue, du système nordiste. Mais nous devons aussi être capables de dire non à une immigration incontrôlée qui aboutirait à de vagues de migrants non pris en charge, tombant dans la pauvreté et dans la délinquance. Il y a un lien entre immigration et délinquance, oui, mais c'est la perte de repères, le manque d'aide et le désespoir qui cause celle-ci chez les personnes ne bénéficiant pas d'aide à l'insertion. Comme il y a un lien entre pauvreté et délinquance souvent. Nous devons lutter contre l'abandon des plus démunis et des immigrés, pour lutter contre le chaumage, la pauvreté, la criminalité et le développement du racisme.

Nous devons également continuer à ouvrir notre économie sur le marché mondial. Cela passera par, comme je l'ai dit, la fin de la politique anti-communiste globale, par une candidature à l'ONC, au développement de traités économiques bilatéraux ou au sein de l'OND et de l'ONA. Nous devons continuer à soutenir notre agriculture, à aller vers une industrie plus technologique et à plus hautes valeurs ajoutées. Nous devons combiner croissance et durabilité et commençant une lutte contre les pesticides, la déforestation, la mort de notre biodiversité. Nous devons continuer à protéger notre environnement contre les effets négatifs de l'industrie. Il est encore temps et il est possible de pouvoir œuvrer pour la croissance et pour l'écologie. Cela passera aussi par un développement d'une énergie bas-carbone par le nucléaire et le renouvelable.

Nous devons aussi faire un effort d'éducation. Nos jeunes ont besoin de disposer d'une éducation solide et complète pour prospérer. Nous devons mettre fin à l'échec scolaire, au harcèlement et aux vieilles méthodes qui ne fonctionnent pas. Nous expérimenterons les établissements autogérés, procéderont à une refonte des programmes et des emplois du temps. À une restructuration du corps enseignant. À une augmentation forte des moyens alloués et à la possibilité ou non du port de l'uniforme qui sera désormais laissé à l'attention de la direction de l'établissement en accord avec les élèves.

Nous pouvons faire barrage aux extrêmes tout en proposant des actions concrètes qui ne seront pas cinq ans de blocage et qui seront utiles à tous. Nous pouvons faire aller de l'avant notre pays sans déconstruire tout et faire table-rase de notre modèle. Nous pouvons embellir notre nation sans trouver un ennemi commun et sans rompre avec notre modèle. En un mot comme en cent, nous pouvons le faire !

- Silence s'il vous plaît !

Depuis quelques jours, ce lycée avait été le point de départ d'une expérimentation unique dans l'histoire de l'éducation nordiste. Les lycées autogérés étaient un concept théorisé en 1932 par George Marfat, un professeur d'université célèbre. Les élèves des lycées de la nation bénéficieraient d'un apprentissage secondaire important pour leurs vies futures grâce à cette autogestion. Les relations sociales, le vivre ensemble, les enjeux politiques, d'appartenances et de la paix sociale seraient fermés dans le système éducatif actuel par une éducation trop protectrice et trop restrictive. Les étudiants nordistes sont mis dans un environnement stérile dans lequel aucunes innovations, initiatives ou capacités sociales réelles peuvent voir le jour. Où les professeurs et l'administration scolaire étouffent la compétence des élèves à développer des compétences qui leur permettront de mieux appréhender le monde et la vie d'adulte.

Pour George déjà à l'époque, infantiliser les enfants est leur retirer la possibilité d'évoluer à leur maximum, à la vitesse réelle à laquelle ils peuvent progresser et cela creuserait un fossé entre les majeurs et les mineurs. Le gouvernement, dans ses réformes à marche forcée depuis quelques années, à commencer à étudier la possibilité de lycées autogérés. Le test avait donc été validé par le gouvernement Wiseman dans sûrement son dernier coup d'éclat face au redoutable adversaire Émilien Charpentier.

Il avait donc été décidé que le Lycée Public Alfred-Maxime Vaugrenard dans la ville de Natastère à environ 30 kilomètres de Warstead serait le premier lycée de l'Empire à expérimenter cette autogestion. La ville de 28'000 habitants était à la périphérie de l’aire urbaine d'Estham. Ni trop loin de la capitale pour faire peur au service de l'éducation, ni trop dans la capitale pour déplaire à la province. Le Ministre de l’Éducation, Axel Harris, un socialiste, était venu en personne dans cette petite ville inconnue de tous et dans ce lycée de 450 élèves pour exposer le projet.


Vue de l'intérieur de la cour du Lycée Public Alfred-Maxime Vaugrenard
" Le Ministère, mes enfants, a besoin de savoir si vous, les jeunes, êtes prêts à avoir plus de responsabilités. Le lycée est votre lieu de vie durant une grande partie de la semaine et pour quatre ans. En moyenne, vous y passerez près de 5000 heures. On pense que ce temps doit être mis à profit au maximum et nous voulons expérimenter cette méthode. Nous ne pouvons pas le faire sur tout le territoire sans résultat probants, vous le comprenez. J'espère que c'est une fierté pour vous d'accueillir ce projet. Certains personnels d'éducation que sont les surveillants, le CPE, le directeur, directeur adjoint, gestionnaire administratif, gestionnaire financier, etc, ne seront plus présents. Resterons vos professeurs, l’infirmière scolaire, la conseillère d'orientation, etc. Vous aurez donc à gérer les finances de votre établissement, la sécurité intérieure, les partenariats, l'entretient et de toutes ces responsabilités qui font que votre établissement permet de vous accueillir chaque jour."

Cette mesure avait été accueillie avec beaucoup d'enthousiasmes de la part des collégiens. Ils allaient commencer l'expérimentation en cours d'année, il avait donc été décidé de repartir sur des bases saines en les laissant en totale autonomie pour organiser la gestion. Le premier réflexe a été de réunir les délégués des différentes classes afin de déterminer les priorités et le fonctionnement de futur lycée . À l'initiative du délégué le plus âgé, une élection d'un président de conseil temporaire a été faite. Durant l'élection, il avait pris les commandes de la procédure. Dans une totale improvisation, sur les 18 délégués de l'établissement, sept s'étaient présentés. Chacun avait parlé durant quelques minutes pour se présenter. Ils avaient été décidé, sans vote, dans des discussions anarchiques et de manière tacite, que le président de conseil serait celui qui dirigerait les futures séances du conseil provisoire et que celui-ci serait chargé de rédiger une sorte de constitution pour régir le fonctionnement de l'établissement. Ce fut Gabrielle Esnaut, une déléguée de troisième qui fut élue pour diriger cette entreprise. L'excitation au sein du lycée était à son comble, tout était à faire et tout était possible.

Gabrielle Esnaut - Bien, on va commencer. On est 18, les prises de parole vont être faites par ordre alphabétique pour commencer. C'est Nellie Amecos qui commence.

Nellie Amecos - Merci Gabrielle. Bon, cette occasion est unique et nous sommes les premiers dans notre pays à l'expérimenter. On doit faire les choses bien et monter à quel point notre lycée est le meilleur. L'urgent, c'est l'aspect financier. On doit pouvoir gérer ça efficacement, mais pour ça il faut une administration claire et solide. Donc la priorité indirectement est la mise en place d'un système. Qu'est-ce qu'on va mettre en place comme régime, on va dire, pour notre lycée. Je pense que la démocratie est ce qui est le plus juste. On doit tous avoir notre mot à dire. Mais est-ce qu'on part vers une idée qui est plutôt une assemblée pour gérer la "politique intérieure" ou une administration avec une sorte de président, une assemblée et des conseils ?

Gabrielle regarda qui levait la main pour parler et choisie la personne la plus proche de la première lettre de l'alphabet comme convenu.

Gabrielle Esnaut - Vas-y Édouard Cyre.

Édouard Cyre - Je pense qu'on doit se gérer sans personne supérieure comme un président de lycée et que tout doit se faire par assemblée. Mais surtout, je pense que l'assemblée doit inclure tout le monde. Pas d'élections, sauf pour un président de séance, qui veut participer, vient aux séances et apporte son avis. On veut être dans une vraie démocratie. Tout le monde ici a connu la frustration qu'un des adultes de l'établissement nous prenne de haut, alors il ne faut pas répéter ça puisque, désormais, on a le choix.

Gabrielle Esnaut - Luc Bertonaud à toi.

Luc Bertonaud - [i][b]Au contraire, je pense qu'il nous faut une direction claire et ferme. Avec l'administration des adultes, c'était déjà le bordel alors maintenant qu'il n'y a plus de surveillant ou de CPE... On doit avoir une assemblée, c'est sûr, mais je pense aussi un président, des conseils, des partis et des élèves pour maintenir l'ordre.

Après d'intenses délibérations qui ont durées plusieurs jours, la constitution actuelle avait été publiée au sein de l'établissement.

Conseil des Ministres - Estham - 24 mai 2013


Dans la salle du conseil, il est 15 heures et la lumière du jour traverse les vitres, éclairant naturellement la pièce et offrant une douce chaleur printanière. Un membre du personnel du palais ouvra les portes et les ministères entrèrent avec l'Empereur fermant la marche. La table était ovale et dessus était disposé des carafes d'eau ainsi que des verres en cristal. Une horloge à quatre faces était placée au milieu afin de permettre à tout le gouvernement réunit autours de la table de consulter l'heure. Le Premier Ministre et l'Empereur s'installèrent d'un bout à l'autre de la table et les ministres se placèrent là où leurs noms étaient écris sur un chevalet. Le Premier Ministre sorti un mouchoir de sa poche sur lequel étaient gravées ses initiales "É. C". Avec, il s'essuya le front en le tapotant légèrement avant de le ranger. Il toussa un peu dans son poing.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - Mes chers collègues, la situation pour notre gouvernement est critique. Le rapport de l'AIGL est alarmant sur l'état des logements d'une partie des nordistes, notamment les plus pauvres. Les oppositions n'ont pas loupé cette occasion et commencent à nous attaquer de toutes parts. Nous n'avons pas prévu les fonds nécessaires à des subventions massives pour aider la reconstruction et la construction de nouveaux logements. Cependant, cela fait à peine un mois que notre budget a été voté et nous ne pouvons pas nous permettre une loi rectificative maintenant, nous perdrions la face. Mais en l'état actuel des choses, le budget du Ministère du Logement n'est pas suffisant pour des subventions massives. Nous risquerions, après à peine 5 mois de gouvernance, de se retrouver avec une popularité en berne. Nous devons réfléchir à un moyen de trouver les finances nécessaires.

Virginia McConnal, Ministre des Finances et du Budget, PSI - En l'état actuel des choses, et après l'examination des finances du Ministère du Travail, des Solidarités, du Logement et de l'Inclusion conjointement par mon Ministère et celui de Gabriel, nous avons déterminé que 275 millions de dollars ne sont pas utilisés dans les planifications est sont mis de côté en cas de projet imprévu. Cependant, cela ne suffira pas et il n'est pas concevable de tous dépenser dans un seul projet après seulement cinq mois de mandat.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - On ne peut pas se permettre de ne verser aucunes subventions. La situation des logements est non seulement grave, mais fait également planer sur nous le risque d'une motion de défiance pour faire tomber notre gouvernement. Si nos élus sont pour le moment encore des soutiens inébranlables, ils représentent avant tout des électeurs de cantons et si ceux-ci nous sont hostiles, ils devront voter contre nous.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - Dans ce cas Gabriel et Virginia, je veux au plus vite une expertise de vos ministères sur les fonds que l'on peut prendre sur les 275 millions de réserves et pour combler ce qui manque, nous devrons contracter une dette. La situation économique et financière de notre gouvernement le permet il me semble. La dette des collectivités combinée à celle de l'État s'élève à 86% du PIB, soit 733.58 milliards. Il nous faut dans les plus brefs délais avoir aussi une expertise sur le coût de la rénovation d'un million de logements sur trois ans. On annoncera ce travail au Parlement le temps que l'on ait les données suffisantes pour évaluer l'emprunt. Pour le point du jour suivant, je vais te laisser parler Gideon.

Gideon Erickson, Ministre de la Défense, du Renseignement et des Armées, PSI - Merci Émilien. Dans le cadre du développement militaire de l'Empire sur ces cinq dernières années, la priorité avait été mise sur l'armée de terre avant de passer sur la marine. Notre armée de l'air a légèrement été développée, mais nos moyens ont été pour la plupart concentrés ailleurs. L'augmentation du budget de l'armée nous a permis récemment de procéder à l'achat de trois nouveaux navires de guerre auprès de Teyla, plus précisément de trois corvettes de cinquième génération. Cela nous permettra une augmentation significative de notre puissante maritime. Mais je souhaiterais maintenant accorder plus à notre armée de l'air, c'est pourquoi il a été décidé de commander cinq bombardiers stratégiques de quatrième génération et cinq bombardiers gunship de deuxième génération auprès de notre allié perse, le Faravan. Notre production nationale aurait d'une part produit une génération en moins que ce que nous avons commandé, mais surtout n'aurait pas eu les capacités en plus des productions déjà prévues. Je vais faire un point sur celle-ci, nous avons encore en cours 23 missiles de croisières de quatrième génération et 18 missiles balistiques de troisième génération. À cela s'ajoute un remorqueur de première génération qui sera achevé dans deux jours, un navire cargo de quatrième génération ne disposant que d'un seul site de production. Les moyens ayant été réduits au maximum pour faire avancer plus vite la production d'autres matériels. Il est possible que nous lui attribuions un ou deux sites de production supplémentaire à la fin du remorqueur, mais ce n'est pas la priorité, nos exportations d'armes se faisant principalement par voie aérienne. Et enfin, nous avons gentiment commencé la production de notre premier porte-hélicoptère de troisième génération. Après tous cela sont prévus trois patrouilleurs de cinquième génération, 260 véhicules de logistiques divers, un sous-marin lanceur d'engin de deuxième génération, de 15 véhicules radio de sixième génération et 15 véhicules radars de cinquième génération et enfin un porte-avion de première génération. Autant dire que cela nous prendre beaucoup de temps et que c'est peut-être amené à changer en fonction de la situation, des avancées technologiques, etc. Cela ne nous laisse donc beaucoup de temps sans production d'avions et c'est un pari risqué. C'est pourquoi nous achetons à l'étranger. Si la situation le demande vraiment, nous modifierons les priorités de production pour ne produire et cela m'amène à mon dernier point. Après toutes ces productions, j'aimerais entamer une période aérienne où l'on pourra produire des bombardiers et des avions de chasses en priorité ainsi que de nouveaux drones, un AWACS et des hélicoptères. À cela s'ajoutera surement de la DCA.

Il fit une pause et but une gorgée d'eau rapidement.

Voilà je voulais vous faire un point sur la situation des productions.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - A combien est estimé le contrat avec le Faravan ?

Gideon Erickson, Ministre de la Défense, du Renseignement et des Armées, PSI - Environ 450 millions de dollars.

Laurette Ballesdens, Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, PSI - Avec le Parlement et la Commission Militaire, ça va être tendu. Ils vont examiner toutes les défenses avec la crise du logement et on va se faire aligner si en l'espace de quelques mois, on dépense 1 milliard 150 millions de dollars en équipements militaires alors qu'on doit contracter de la dette pour les subventions. Je pense qu'il faudrait passer cet achat en secret-défense afin qu'ils n'y aient pas accès.

Émilien Charpentier, Premier Ministre, PSI - C'est mon avis aussi. Ne prenons pas de risque avec ces rapaces. Ils sont prêts à gratter partout pour tenter de nous nuire. Avez-vous des questions sur nos politiques, votre Majesté.

Maximilien II, Empereur, ~PSI~ - Non, cela me semble parfaitement clair. Je vous fais confiance pour gérer cette crise. J'espère ne pas être amené à communiquer moi-même dessus. Je vous souhaite une bonne après-midi pour les ministres que je ne vais pas revoir aujourd'hui. Je vous laisse continuer, j'ai d'importants rendez-vous.