21/02/2015
19:07:00
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Activités étrangères en Kôlisburg

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Activités étrangères en Confédération de Kölisburg

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Confédération de Kölisburg. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Confédération de Kölisburg, sinon quoi ils pourraient être invalidés.

Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat 3 sur 3:
(Rappel des règles)
  • Alina Kiefer, cheffe de la diplomatie
  • Adam Heidenborg, chef de la diplomatie de Kölisburg
  • Wilhem III de Drock
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Les Nouvelles Peprovites | 25/03/2012
Protestations à Galgarde suite à la peine « extrêmement lourde » prononcée contre Nikolaï Rakonovitch

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Image du rassemblement devant le ministère des affaires étrangères du Kölisburg

« Atteinte à la démocratie : un joli gadget juridique qui permet à la justice du Kölisburg de mettre en prison n’importe qui sur des motifs indéfinissables. » C’est ainsi qu’a décrit l’avocate prodnovienne Varvara Rozanova, résidente au Pharois et présidente de l’association Défense & Justice chargée d’accompagner les expatriés et exilés du Prodnov dans leurs démarches juridiques et administratives à l’étranger.

« Nous connaissions Nikolaï, on avait suivi son dossier il y a deux ans quand il s'est installé au Kölisburg avec sa famille » déclare-t-elle au téléphone, « c'est un jeune homme dynamique, qui n’a pas sa langue dans sa poche. Ce qu’on lui reproche au Kölisburg c’est de ne pas être l’archétype de l’immigré parfait, ils veulent des gens travailleurs et qui se taisent, quand vous êtes un étranger on considère que vous n’êtes pas légitime à avoir une opinion politique. La démocratie devient un prétexte pour maintenir l’ordre social, ceux qui sont trop critiques sont immédiatement accusés de séparatisme. »

Lors de son procès, les charges d’accusation retenues contre Nikolaï Rakonovitch sont l’apologie du terrorisme, de crimes contre l’humanité, injures à caractère raciale et le litigieux délit d’atteinte à la démocratie, délit bien souvent laissé à la libre interprétation du juge. Le problème que pose cette accusation, c'est qu'elle est assez vague et mal définie. La limite entre atteinte et critique est fine, surtout dès lors que l'on touche à des formes de performance artistico-politique, des happening ou de l'agit-prop où les phrases sont pensées pour choquer les conscience et faire bouger les lignes.

« Que Nikolaï ne soit pas un ange, personne n’en doute, c’est un jeune homme qui a fuit son pays, qui a vu une partie de ses proches assassinés à Staïglad lors du putsch de l’ONC et la liquidation de l’intelligentsia socialiste. Tout le monde n’a pas eu la chance de pouvoir s’enfuir comme lui à l’époque. Aujourd’hui on veut le remettre en prison, huit années, et pourquoi ? Des propos maladroits ? Ce n’est pas de la justice, c’est de l’intimidation. Nikolaï défendait l’idée d’une société plus égalitaire et plus juste, il le faisait avec ses mots, c’est vrai, mais on n’envoie pas quelqu’un en prison pour des idées. » poursuit Varvara Rozanova.

Le collectif Défense & Justice a appelé à une marche de protestation devant l’ambassade de Saint-Marquise où de nombreux réfugiés Prodnoviens ont trouvé refuge suite à la guerre civile de 2009. Au Kölisburg, un petit rassemblement a également eu lieu devant le ministère des affaires étrangères pour dénoncer « une justice politique ». Interrogée, Varvara Rozanova envisage de faire appel au gouvernement de la République Sociale du Prodnov pour alerter sur le cas de Nikolaï : « Nikolaï n’a commis comme seul délit que de prononcer des mots et d’afficher ses convictions, il ne devrait pas faire de la prison pour ça, nous devons demander sinon sa relaxe, au moins son rapatriement. »

Au Prodnov, le socialisme est depuis longtemps teinté d’ethno-nationalisme slave. Plusieurs partis présents à la Sborka, de gauche et de droite, se revendiquent d’une conception ethnique du projet politique régional. La théorie du socialisme révolutionnaire pan-slave encourage en effet à la création d’une confédération de l’Eurysie de l’Est des pays communistes. Le grand nombre de pays à avoir en effet connu des révolutions socialistes dans la région a encouragé les penseurs à théoriser que les slaves posséderaient des traits culturels propices à l’émergence et la victoire des courants de gauche révolutionnaire. En cela, la position de Nikolaï Rakonovitch n’a rien d’étrange, bien qu’elle se positionne dans les courants les plus radicaux de la pensée socialiste révolutionnaire pan-slave.

Le gouvernement Malyshev, dominé par le PRCP, ne se revendique pas de cette obédience. Toutefois il a multiplié ces derniers temps les appels du pieds envers elle alors que la première moitié de son mandat touche à sa fin. La rhétorique ethno-nationale a notamment été largement mobilisée dans le cadre de la guerre de réunification, rappelant le droit du Prodnov à jouir d’un territoire indivisible. Quant au projet de dictature socialiste, bien que la République Sociale soit un pays à régime démocratique parlementaire, des études menées lors des dernières élections montraient clairement l’appétence des Prodnoviens pour un pouvoir fort et autoritaire en mesure de rétablir l’unité nationale. Il n’est dès lors guère étonnant que Nikolaï Rakonovitch ait repris cette rhétorique, commune au Prodnov, mais qui a assurément choqué la société Kölisienne.

« Si le Kölisburg met en prison tous ceux qui ont envie de brûler le drapeau de l’Alguarena, il va falloir placer 90% de la population mondiale derrière les barreaux ! » ironise un manifestant présent au rassemblement en soutient à Nikolaï. « Ce pays a envahit le mien, tué des civils innocents, débarqué des troupes sur le sol du Prodnov pour le gorger de sang… et on condamne Nikolaï pour avoir protesté contre ça ? La démocratie c’est soutenir l’impérialisme et le néo-colonialisme ? C’est honteux de la part des juges ! Huit ans, vous imaginez ? Huit ans en prison pour avoir dénoncé des crimes avérés ? On marche sur la tête… »

Pour le moment on ne sait pas si Nikolaï Rakonovitch compte faire appel de son jugement. Beaucoup l’y encouragent mais d’autres craignent qu’une peine plus lourde soit prononcée ou confirmée. Varvara Rozanova nous fait part de l’incertitude qui entoure la situation : « A ce stade, c’est de la stratégie. Si le gouvernement de la République Sociale du Prodnov veut intervenir pour demander son exfiltration il vaut mieux qu’il n’y ait pas de nouveau procès, sinon cela va tout retarder et ça peut prendre des mois voire des années. Si Alexei Malyshev décide de ne pas réagir, en revanche, mieux vaut faire appel. »
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Les sylvois qui se rendaient régulièrement dans la Manche Blanche le faisaient pour deux raisons : aller au Pharois Merirosvo pour y livrer du rhum, ou pêcher aux alentours de Caratrad selon des accords bilatéraux. Des marins pêcheurs du Duché avaient en effet des autorisations et accords auprès du gouvernement de Caratrad pour s'y ravitailler, entretenir leurs navires, et monnayer leurs butins. Cette habitude surprenante diversifiait leur activité, expertise et rentrait dans le cadre d'échanges plus larges où Caratrad vendaient notamment à Sylva des poissons absents de ses eaux tropicales.

C'est ainsi que le "Manmandlo lova", fier chalutier de large envergure, se rendit au large de Kolisburg pour se mettre au travail. Scrutant les océans de son sonar, il traquait les bancs de poissons à capturer de son filet. Une activité physique, mais plaisante pour les sylvois, si on excluait le froid glacial et le temps pourris de la région.
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TRÈS SECRET-NE PAS DISTRIBUER

280600Z JUN 13 - IMMEDIATE PRIORITY

POUR : HQ HER MAJESTY'S PATROL FORCES/
HQ 2ND AMPHIBIOUS ASSAULT GROUP/
RAF NORHOLT/
COMMANDANT HMS DAUNTLESS/
COMMANDANT HMS SURSSON/
COMMANDANT 201 SQUADRON//

DE : FIRST SEA LORD/RNHQ/CINC/OPS//
OPS-4362AAK

SUBJECT : EXECUTE WATCHFUL WARDEN

1. ORDRES & CONDUITES DES OPÉRATIONS
A. Concept des opérations. Les forces de patrouilles de Caratrad doivent organiser des patrouilles dans les espaces maritimes revendiqués par la confédération du Koligsburg afin de protéger les pêcheurs sylvois et caratradais d'éventuels manoeuvres hostiles des forces gouvernementales kolisiennes. La posture kolisiennes étant de plus en plus aggresive, les officiers commandants devront se montrer particulièrement vigilants.

Ainsi :
1. TF 216.01 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, au nord du delta de l'Heer.
2. TF 216.02 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, au sud est de Konstantinopolis.
3. Les appareils du 201 Squadron doivent effectuer des missions de patrouille maritime dans les zones de déploiement de CTU 216.01 et CTU 216.02

2. SITUATION
A. Météo. Temps dégagé pour les prochaines 48 heures. Pas de précipitation attendues dans la zone d'opération. Température entre 20 et 25 degrés. Vent d'est à 12 noeuds. Etat de la mer entre 1 et 2.

B. Menace. Il est considéré que Koligsburg dispose d'au moins deux corvettes actives dans la zone d'opération. La situation de la marine kolisienne dans ses ports est inconnue.

Koligsburg pourrait tenter de fouiller des navires de pêches enregistrés en Caratrad en quête de prises illégales. Cette action ne présente pas de risque en soi et doit être tolérée, mais toute opération de contrôle coercitive doit entrainer une réaction et une éventuelle intervention caratradienne.

C. Allié. Les forces prévues dans la zone d'opérations comprennent le HMS Dauntless et le HMS Sursson, ainsi que les appareils du 201 (Surveillance) Squadron. Aucun renforcement de l'opération prévu à ce stade.

Oganisation de la force :
Commandant Task Force 216.01 :
CHMSD - Commandant HMS Dauntless
Commandant Task Force 216.02 :
CHMSS- Commandant HMS Sursson
TF 216 :
HMS Dauntless [FS]
HMS Sursson [PB]

D. Menace.
Surface :
0-5 PB
2-7 FS
0-1 FF
Sous-marin :
0-4 SSK
0-1 SSG
Aérien :
0-1 EW
0-26 F
0-6 CAS
0-10 AH
0-10 OH

E. Évaluation de la menace.
Surface :
La flotte Kolisienne, quel que soit son degré de concentration locale, dépasse largement les forces engagées. Tous les navires de Koligsburg sont technologiquements inférieurs aux nôtres, mais la supériorité numérique compense largement ce désavantage si un engagement massif se produit. Cependant, un engagement accidentel ou local peut mener à une victoire caratradienne, si le combat se produit en un contre un. Les patrouilleurs Kolisiens ne devraient poser problème que s'ils sont nombreux, de même que pour les corvettes. En revanche, tout engagement contre la frégate kolisienne est à proscrire.

Sous-marine :
Koligsburg dispose de nombreux sous-marins, et les moyens de lutte de la TF 216 sont limités : la menace sous-marine, du fait de sa discrétion et de l'impossibilité qu'il pourrait y avoir d'identifier l'attaquant, est à considérer comme très sérieuse. Koligsburg dispose d'un stock inconnu de missiles de croisières en service à bord de son sous-marin lance missile. De ce fait, il faut considérer la torpille comme la menace principale, même si une potentielle attaque de saturation n'est pas à exclure.

Aérienne :
La force aérienne du Koligsburg est globalement faible. Les appareils d'attaque au sol ne poseront problème qu'en cas d'emploi combiné avec une grande partie de la flotte de chasseurs kolisienne ou en cas de combinaison avec des forces de surface. Une attaque au missile est improbable, le niveau technologique de Koligsburg poussant davantage à se garder d'une attaque à la bombe "lisse".

D. Attachements et détachements. Le HMS Dauntless et le HMS Sursson sont attaché au CHMSD, ordre effectif immédiatement.
Les appareils du 201 Squadron sont également placés sous le commandement opérationnel du CHMSD, ordre effectif immédiatement.
Les appareils du 1st Squadron sont mis à disposition de la TF 216 (état d'alerte : HIGHER 1) si leur emploi s'avère indispensable.

2. Mission. La TF 216 doit patrouiller la zone définie préalablement. La TF 216 doit se tenir prête à intervenir au secours de pêcheurs battant pavillon caratradien ou sylvois.

3. Execution.
A. Procédure. La TF 216 doit se faire remarquer par les Kolisiens, mais ne doit en aucun cas initier les hostilités.

B. Groupes et tâches. Les TF 216.01 et 216.02 doivent executer leur tâches séparément. Toute latitude est donnée au CHMSD pour procéder à un regroupement si les besoins opérationnels l'imposent.

C. Coordination. Le 201 Squadron est placé pour la durée de l'opération sous le commandement opérationnel de la RN. Un officier devra être détaché à bord du HMS Dauntless pour des motifs de coordination entre le C201S et le TFC 216. Aucune participation alliée prévue à ce stade, les instructions nécessaires seront délivrées si besoin.

D. Restrictions opérationnelles et RDE : Les forces caratradiennes ne doivent initier sous aucun prétexte un acte hostile contre la Confédération du Koligsburg. Les forces caratradiennes ne sont autorisées à tirer que si un acte d'agression à déjà été commis ou si les forces kolisiennes procédent à des violations claires des droits des civils naviguant dans la zone d'opération.

4. Administration et logistique. Aucun ravitaillement prévu hors des ports caratradiens ou des partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si les besoins opérationnels le requièrent, un bâtiment de la Royal Fleet Auxilliary sera déployé, avec à son bord les munitions adéquates ainsi que du carburant pour procéder à un ravitaillement à la mer.

5. Command & Control.
A. EMCON. EMCON niveau C : Emissions non restreintes

B. Indicatifs.
Task Force 216 : Guardian
230 Squadron : Stingray (de 1 à 6)
1st Squadron : Zodiac (de 1 à 12 )
Hélicoptères embarqués : Blackcat
En cas d'attaque subie ou constatées par les Forces Armées Caratradiennes, le nom de code "Sabine" sera transmis. Si les Forces Caratradiennes ouvrent le feu, elles transmettront "Polytrope".

C. Officier commandant. Le commandement opérationnel est remis à Andrew Pound (FS 785).

6. Bonne chance, and God Save the Queen.


HRP : Liste des abréviations et acronymes utilisés ici :
Z = Heure Zulu, ou heure de référence. Ici il s'agit de l'heure affichée par le compteur de Geokratos.
HQ = Headquarters, ou quartier général, soit le centre de commandement d'une organisation, ici militaire.
RAF = Royal Air Force, ou l'armée de l'air caratradienne.
HMS = Her Majesty's Ship, ou le navire de sa majesté. Préfixe désignant les navires militaires caratradiens.
RNHQ = Royal Navy Headquarters, le quartier général de la marine militaire caratradienne.
CINC = Commander-in-chief, ou commandant en chef.
OPS = Opérations.
TF = Taskforce, ou force opérationelle, un groupe de navire crée de manière temporaire afin de remplir une mission déterminée.
CTU = Commander Task unit, ou commandant d'unité opérationnelle.
FS = Corvette.
PB = Patrouilleur.
FF = Frégate.
SSK = Sous marin d'attaque.
SSG = Sous marin lance missile.
EW = Electronic Warfare, ou guerre électronique (terme non officiel utilisé ici pour désigner l'appareil pour des raisons de praticité).
F= Fighter, ou chasseur.
CAS = Close air support, ou appui aérien rapproché.
AH = Attack helicopter.
OH = Observation helicopter (sert ici à qualifier les hélicoptères légers).
HIGHER = HIGH & Extended Readiness, ou préparation haute et étendue, échelle caratradienne utilisée pour désigner l'état de préparation d'une unité, allant de 5 à 1 (1 étant le plus élevé).
RDE = Règles d'engagements (ROE en anglais), ensemble de règles établies avant une mission et définissant les modalités d'ouverture du feu.
EMCON = Emission Control, ou controle des émissions [électroniques].
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Logo Corfforaeth Ddarlledu Rìoghail/ Royal Broadcasting Company/ Compagnie Royale de Diffusion. Image fournie par les services de la RBCN. Tout droits réservés.
LA PÊCHE REPREND EN MANCHE BLANCHE

Depuis hier, les activités des pêcheurs de toutes nationalités basés en Caratrad ont repris partout en Manche Blanche, en particulier au nord du Delta de l'Heer et au sud-est du Hvítneslånd. Ces deux zones de pêches sont situées à proximité de la Confédération du Köligsburg, qui les revendique depuis 2011 ces zones comme étant siennes.

Les activités des pêcheurs, principalement caratradais et sylvois, avaient été interrompues par des arraisonnements parfois brutaux et des menaces de la part du gouvernement kolisien."Je me souviens avoir été menacé d'arrestation par la marine kolisienne, ils m'ont dit :"Vous avez prit du poisson? Oui? Et bah il va falloir le relâcher parce-que sinon on va devoir vous emmener. Comment? C'est à dire qu'il y a deux corvettes qui s'approchent et qui seront là dans deux minutes ce qui vous laissent deux minutes pour vous décider et au-délà, on vous emmènera en Kölisburg pour aviser." J'étais très choqué d'être menacé comme ça pour quelques prises", raconte Jean Fromager, capitaine d'un chalutier sylvois opérant depuis Carklif.

Les syndicats ont rapidement lancé un appel à une grêve générale, qui serait maintenue tant que le gouvernement n'agirait pas pour débloquer la situation. L'industrie de la pêche est l'une des principales pourvoyeuse d'emplois en Caratrad :


Zoom sur l'industrie de la pêche caratradaise :

En 2012, Caratrad comptait 4 711 navires de pêche enregistrés officiellement ce qui représente une réduction de 7% par rapport à 2002, même si le tonnage brut est resté le même, à savoir 214 000 tonnes. Environ 21 % de la flotte caratradaise est composée de navires de plus de 10 mètres de long, dont 44 % sont immatriculés au Kentware. Environ 10 000 pêcheurs travaillent aujourd'hui sur des navires immatriculés en Caratrad.
En 2012, les navires caratradais ont débarqué 640 000 tonnes de poissons pour une valeur d'environ 1 milliard de cyd cyfoeth. Par rapport à 2011, il s'agissait d'une diminution de 4 % en quantité, mais d'une augmentation de 12 % en valeur. L'augmentation de la valeur est principalement due à la hausse des prix du poisson, dont les cours ont augmentés suite à la guerre en ex-Okaristan. Les débarquements en Caratrad par des navires étrangers en 2012 s'élevaient à 22 500 tonnes, ce qui représente une augmentation astronomique de 18 % par rapport à 2011. A l'inverse, les débarquements à l'étranger par des navires caratradais ont diminué pour atteindre 220 000 tonnes, soit une réduction de 5 %.
Caratrad était en 2012 un exportateur net de poisson. L'excèdent commercial brut de Caratrad en 2012 pour tout types de poissons confondus était de 124 000 tonnes. Ce chiffre est inférieur à celui de 2011, qui était de 128 000 tonnes. En deux chiffres-clés pour les lecteurs des RBCN : le Royaume-Uni a en 2012 importé 12 000 tonnes de poissons, et en a exporté 378 000 tonnes.


Une source officielle nous a déclarée que le Secrétaire Royal des Affaires Étrangères avait été en communication avec son homologue kolisien, mais aucune déclaration gouvernementale n'a été faite à ce sujet, pour des raisons de "respect du secret diplomatique". Il faut croire que les négociations n'ont pas été très heureuses, car le gouvernement a discrètement annoncé par le biais du Ministère Royal des Armées avant-hier le déclenchement de l'opération Watchful Warden en Manche Blanche. Cette opération, menée conjointement par la Royal Navy et la Royal Air Force, vise à patrouiller au large des zones revendiquées par la Confédération, afin d'escorter d'éventuels pêcheurs menacés par la marine kolisienne.

A ce stade, le gouvernement kolisien n'a toujours pas réagi publiquement, et l'opération a permis la reprise de la pêche dans les zones contestées. "Watchful Warden ne vise en aucun cas à violer la souveraineté kolisienne, mais simplement à garantir à nos citoyens et entreprises leur droit à pratiquer librement leurs activités dans la Manche Blanche. Nous ne pouvons imaginer la crise diplomatique si un citoyen sylvois employé d'une entreprise caratradaise était emmené par la force en Köligsburg. ", nous a déclaré le porte-parole du gouvernement."Nous poursuivons ici la politique ancestrale de Caratrad : nous n'accepterons jamais que des États entravent la liberté de navigation sans accords préalables et sans consultation de la communauté internationale. En l'occurence, le gouvernement a tenté d'ouvrir des négociations avec la Confédération, mais la réponse que nous avons reçues ne nous a pas laissé le choix.", ajoute-il. Affaire à suivre, donc.

Portfolio, descriptions sur les images
Le HMS Dauntless et le HMS Sursson en route vers leur zone d'opérations. Crédits au Ministère Royal des Armées.
Scène tendue alors qu'un navire kolisien approche deux navires de pêche sylvois. Crédits aux RBCN
Un hélicoptère embarqué vient à la rescousse d'un pêcheur kentois en difficulté. Crédits au Ministère Royal des Armées.
Le HMS Sursson quittant Carklif. Crédits au Ministère Royal des Armées.


Mark Coggins à Bryngaerdinas Pil pour les RBCN,
16 juin 2013, 20H00
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La ZEE kolisienne, quand se mêle fantasme politique, maladresse diplomatique, zèle militaire et incompétence gouvernementale : on obtient un ersatz de la Listonie.

Nouvelle émission de JTVR, animé par Gérard Langouste pour ne pas changer, au sujet des dernières actualités en Manche Blanche, bras de mer encadré par l'Eurysie centrale et polaire. Entouré de tous bords par ce continent, c'est sans surprise que ce soit un lieu de chaos ponctué de diplomaties hors normes desquels on peut se questionner sur l'état final recherché de ses acteurs.

-Mesdames et messieurs, bonjour, c'est à Kolisburg et sa revendication marine que nous nous attaquerons aujourd'hui. Je me plonge immédiatement dans le sujet pour ne pas perdre de temps, car il y a beaucoup à dire.
Primo, la ZEE, sujet de plaisanterie récurant et pour cause, ce morceau d'océan et toutes ses ressources sont revendiquées par le gouvernement kolisien parce que... parce que ? On ignore entièrement quelles sont les justifications de ces revendications. Est-ce parce que ces eaux bordent leur territoire ? D'accord, mais en quoi est-ce une justification ? Peut-on revendiquer de cette façon les territoires à proximité de ses frontières, sans que l'on y vive et y développe les infrastructures les rendant vivables ? Car oui, une île ou une portion de continent peuvent être revendiqués comme le foyer de ceux qui y vivent et travaillent la terre pour en faire une société. Mais sur l'eau, qu'est-ce que vous avez à revendiquer ? Qu'est-ce qui s'appliquerait à l'océan en termes d’argumentaire, qui ne fonctionnerait pas sur terre ? Si on suit ce raisonnement, Sylva peut revendiquer les ressources d'un bras de terre tout autour de son territoire et parallèlement à sa frontière. Après tout, ce serait le même raisonnement. Quoi ? Ces morceaux de terre sont occupés ? Et la zone concernée par les revendications kolisiennes, n'étaient-elles pas exploitées par des pêcheurs ? Les poissons appartiennent-ils instantanément à Kolisburg quand il passe à portée de leur vue depuis leurs semblants de plages ?
Parce qu'en effet, mais ce point mérite son attention : des pêcheurs de d'autres nationalités aussi pratiquaient leur activité dans ces eaux-là. Et maintenant, sans raison, si ce n'est une soudaine envie des kolisiens, il faudrait leur demander l'autorisation pour faire ce qu'ils ont toujours fait ? Parce que cela se fait à la vue des maitres nageurs de Kolisburg ? Encore une fois mais dans ce cas, le Valkoinenland pourrait exiger aux agriculteurs kolisiens de leur demander une autorisation pour exploiter les terres à la vue des promeneurs valkonïens.
Il est à noter que non seulement Kolisburg décrète posséder les poissons passant dans ces eaux-là, mais aussi que tout navire de guerre y passant peut-être fouillé... Là encore, on ignore les explications. Je ferais parvenir à la Duchesse Alexandra Boisderose l'information qu'elle pouvait dès le début ordonner de fouiller les casernes de Muzeaj à sa frontière parce que, oui, elle peut tout autant revendiquer l'argument de la sécurité nationale que dans le cas des eaux frontalières.
J'anticipe immédiatement tous ceux qui s'amuseraient à extrapoler un propos : il y a une différence entre surveiller une force militaire conséquente en approche en demandant des explications de son gouvernement, et s'autoriser à fouiller un patrouilleur. Oui, il serait naturel de s'alarmer si une force de projection navale avec un dispositif d'invasion complet s'approchait de vos côtes. Personne n'a dit le contraire, inutile de vous exciter le dire. Mais la déclaration kolisienne sur le sujet et la loi votée pour l'officialiser ne parle pas de ça.

Là Gérard dégaine d'un geste vif plusieurs feuilles et commence à les consulter.

-Le premier point intéressant concerne les revendications de Kolisburg servant à justifier la ZEE... affirmer son intégrité territoriale, son indépendance et sa liberté, ainsi que lutter contre les tensions régionales et la piraterie. Alors ce sont là des décisions légitimes... mais quel est le rapport avec la revendication de l'intégralité des ressources marines et ces arguments ? La liberté des acteurs kolisien était-elle réduite quand ces ressources n'étaient pas monopolisées ? Les tensions s'arrangeront-elles après qu'ils ont décidé de se les approprier ? De même pour tout le reste où on prétend que l'on est bien indépendant lorsque le poisson qui passe à 300 km de ses côtes est à soit.
On a toutefois un semblant d'explication pour ce qui est du droit de fouiller les bâtiments de guerre passant aux larges puisque dans une logique de lutter contre la piraterie. Alors si je dis semblant, c'est bien parce que ça y ressemble, mais se volatilise tel un écran de fumée qui, tout aussi visible soit-il, n'a rien de solide lorsque l'on essaye d'en saisir la substance. Car oui, le texte de loi précise bien que dès lors qu'un navire de guerre passe dans ces eaux, et est inclus à ce titre un patrouilleur, alors c'est considéré comme un affront et le Kolisburg se déclare légitime de le détruire, rien que ça. Oui, les kolisiens considèrent que pour affirmer leur liberté, ils doivent refuser celles des autres états de faire circuler leurs propres bâtiments de guerre pour lutter contre la piraterie.
On notera que dans leur générosité, ils indiquent pouvoir accorder des autorisations aux États pouvant avoir besoin de procéder à des fouilles dans ces eaux. Bah tiens, on ignore quels sont les critères pour se voir accepter cette demande, ni pouvoir, il faudrait la faire. Car on ne parle pas de contrôler la circulation allant sur quelques dizaines de kilomètres des côtes, mais bien jusqu'à trois cents kilomètres, oui ! L'intégrité de Kolisburg est-elle menacée quand un patrouilleur procède à une lutte contre la piraterie à deux cent cinquante kilomètres ? Il faut croire que oui. D'ailleurs pourquoi une telle distance ? On l'ignore surement une autre idée spontanée de Kolisburg. Après tout, quitte à revendiquer n'importe quoi, autant le faire n'importe où... et aussi n'importe comment.

Gérard tira une autre feuille d'un geste aussi vif :

-Premier constat, des pêcheurs sylvois qui opéraient depuis la métropole caratradaise en Manche Blanche ont été abordés et contraints d'abandonner leurs cargaisons, selon les prétextes kolisiens n'ayant été reconnus ni par Sylva, ni par Caratrad, en faisant là un racket pure et simple. Rappelons que selon les termes mêmes de l'annonce gouvernementale, cette arrestation sera justifiée pour contribuer à affirmer l'indépendance et la liberté de Kolisburg. Oui, les pêcheurs sylvois empiètent sur la liberté et la souveraineté kolisienne.
Ni une ni deux, ils sont dépossédés du fruit de leurs efforts et chassés, contraint de se plaindre auprès des autorités caratradaises. Se seraient alors faits des échanges par missive entre Kolisburg et le Duché qui, si le contenu n'a pas été communiqué par les autorités sylvoises, elles laissaient entendre toute la maladresse qui en découlait et le sérieux avec lequel était pris les annonces kolisiennes. C'est le gouvernement de Caratrad qui prend le relais diplomatiquement mais aussi au niveau de la sécurité, en assurant une patrouille.
Et là, arrive le drame. Les choses à partir d'ici ne sont pas très claires et un certain brouillard règne, éclaircit ponctuellement au gré des déclarations publiques et témoignages de marins. Mais une chose est certaine : Kolisburg a surréagi, témoignant d'une part de son incapacité à jauger une situation, et d'autre part à y répondre dans une mesure adaptée.
Ce que l'on sait : des navires caratradais de classes modestes ont patrouillé en Manche Blanche, a bien plus de deux cents kilomètres de Kolisburg. Nous ne parlons pas d'un groupe aéronaval, d'une force de projection, d'une armada complète, nous ne parlons même pas d'une frégate, mais d'une corvette et d'un patrouilleur. Et selon des témoignages recoupés avec des vidéos amateurs prises par les marins avant de fuiter, les kolisiens auraient estimé bon de mobiliser une importante force navale, incluant un navire d'un autre âge, digne de la Pax Caratradica, pour opérer des tirs d'avertissement. Oui, un coup de semonce est justifié par une patrouille de deux navires de classe inférieure. Par ailleurs, notons que des pans entiers des côtes kolisiennes ont été dégarnies de leurs défenses navales pour répondre à cette effrayante menace, heureusement que des pirates pharois ne passaient pas par là à ce moment.

Petite gorgée d'eau, narrer autant de zinzolineries donnait soif :

-Donc, nous avons déjà une revendication injustifiée des ressources marines, des abordages illégaux, et une réaction ridiculement inadéquat pour un non-problème. C'est là la diplomatie de Kolisburg et cela va beaucoup trop dans le sens de phénomènes déjà observés y compris en Paltoterra : établir une situation servant de prétexte, pour certain, c'est la nécessité d'imposer dans le sang la révolution, pour d'autre de posséder l'intégralité des ressources d'une région non occupé et y interdire l'accès aux forces armées des autres pays. La chose se fait avec de grandes déclarations, qu'importe qu'elles soient reconnues ou non à l'international, et sert à mettre en place une confrontation envers d'autres acteurs qui n'ont bien évidemment aucune raison de se plier à ces annonces. Et voilà, vous êtes maintenant légitime d'ouvrir les hostilités. Légitime selon vos critères, législations et autres décrets appuyés par du vent, mais qu'importe, vous pouvez désormais dire que vos tirs sont légitimes et répondent à vos lois.
Et à présent, on peut se demander : quel est l'état final recherché derrière tout ça ? Pourquoi mettre en place un environnement propice à la rivalité ? Deux possibilités, la première est que le Kolisburg est dirigé de façon hasardeuse selon des idées soudaines et que ses dirigeants n'ont même pas conscience de la dynamique qu'ils instaurent. Affirmer sa souveraineté en monopolisant les ressources de territoires non occupés quand bien même d'autres en vivaient, et défendre à tout prix cette revendication quitte à faire les plus grands écarts diplomatiques et preuve d'un entrain. Rien de tout cela n'a de sens en l'état et, s'il s'agit réellement de l'objectif approuvé par la reine Constanze, on peut craindre que la vision de ce pays se limite à nourrir l'égo de quelques figures politiques. Et tel qu'on le rappelle régulièrement : il faut généralement favoriser la thèse de l'incompétence à celle du complot, et nombreux sont les indices soutenant cela à l'heure actuelle.

Il réajusta ses lunettes en prenant cette fois-ci un air un peu moins moqueur et davantage sérieux :

-Maintenant, partons du principe que le gouvernement et l'amirauté kolisienne ne sont pas des incompétents finis. Pourquoi décideraient-ils de s'affirmer en revendiquant des espaces inoccupés, persisteraient-ils en constatant les tensions occasionnées d'une part et l'absence de résolution des tensions déjà existantes, et enfin, y répondrait de la façon la plus à même d'accroitre ces tensions sans répondre au problème ?
S'affirmer de cette manière n'est pas constructif, il doit donc y avoir un objectif sous-jacent qui a bien trop l'air d'être le suivant : procéder à un décalage de la norme. Tâter le terrain, bousculer les standards, procéder progressivement à des opérations coups de poing avec une intensité croissante pour y accoutumer les foules, les actions de Kolisburg répondent bien à cette description. Mais vers quelle direction se tournerait ce décalage planifié par le gouvernement kolisien ? Le contexte étant tourné vers la mer, il y a fort à parier que ce petit pays aux moyens limités cherche non pas à assurer sa souveraineté, mais à se crédibiliser pour étendre son contrôle sur la mer et ses voisins. Là les choses deviendraient tout de suite plus cohérentes : d'abord on revendique des eaux inoccupées, on y interdit le passage de navires, on se permet d'y intercepter les bâtiments des autres pays, on insiste un peu et voila, la chose sera normalisée d'ici peu. Et une fois imposé cette situation, il sera poursuivre ce décalage soit en repoussant encore plus les limites de cette ZEE souhaitée, soit en menant des opérations d'autant plus coercitives au voisinage, voir en faisant prévaloir sa législation sur ses voisins pour légitimer on ne sait quel prochain méfait.

-Les efforts de Kolisburg sur le plan naval sont en effet considérables et témoignent d'une volonté de s'imposer sur le plan maritime. La Manche Blanche étant un axe stratégique pour les pays d'Eurysie du nord, y appliquer un contrôle assurerait une importante influence. Prenons le temps de décomposer l'armée kolisienne : une force terrestre plus anémique que celle de Sylva, composée de blindés sans aucun support d'une quelconque sorte. Pas d'artillerie, ni de génie et encore moins de logistique, seulement des chars d'assaut accompagnés d'une poignée d'hélicoptères. L'aviation est au même niveau avec quelques aéronefs sans éléments d'appui. Même pas d'avions ravitailleurs, signifiant qu'en cas de conflit, la chasse kolisienne ne pourra voler que quelques heures avant de devoir faire le plein, réduisant grandement son impact dans un conflit.
Non, ces armées sont privées de ressource au profit des forces navales, solidement dotées en volume (bien que la qualité ne soit apparemment pas encore une priorité). Là par contre, des ravitailleurs sont bien présents, indiquant que le Kolisburg insistent sur l'autonomie et, logiquement, les capacités de projection de ses flottes.
Pour un pays frontalier avec une puissance en pleine guerre civile avec des mouvements nationalistes et fascistes, on peut dire qu'il s'agit là d'un très étrange agencement pour les forces de défenses. Que se passera-t-il quand les choses dégénèreront davantage et que le Hvitnesländ attaquait Kolisburg ? Auront ils de quoi acheminer des hommes et du matériel en renfort ? Pourront-ils assurer les capacités à combattre sur la durée pour leurs troupes ? Ou compte-t-il simplement tout bombarder depuis la mer ? Difficile de lire les pensées d'un esprit vide, mais une chose est certaine : le Kolisburg ne se soucie pas tant que ça de son intégrité régionale, autrement il mettrait en place des moyens bien plus cohérents pour se prémunir des tensions et menaces voisines, au lieu de revendiquer la propriété du poisson passant à trois cents kilomètres de chez lui.
Non, si on part du principe que le gouvernement kolisien est compétent et conscient de la situation, alors nous pouvons déduire que l'objectif de cette ZEE n'est pas de sécuriser le territoire, mais d'introduire un cadre légal pour justifier des interventions à des degrés plus important dans l'ensemble de la Manche Blanche, et probablement à terme de l'Océan du Nord, d'Espérance, et de la mer du Ponant (ne vous fiez pas aux planisphères, ces mers sont très proches).

-Ce serait comme dit partir du principe que le gouvernement kolisien a une vision rationnelle sur le long terme au lieu de simplement vouloir se faire mousser. Et dans les deux cas, je ne vois qu'une seule réponse adaptée : ne pas contracter.
Nous voyons bien que cette revendication est imposée sans aucune justification, ne répond à aucun des enjeux avancés pour la légitimer, provoque davantage de tension, et cela soit par orgueil, si ce n'est par malhonnêteté. Cela devient donc un devoir de n'accorder aucun crédit à cette revendication et de ne pas la légitimer de la moindre manière. Les patrouilleurs doivent rester libres de sécuriser les eaux quand bien même cela demande de passer à trois cents kilomètres des côtes, et ce, du moment qu'aucune menace réelle n'est opposée à Kolisburg. Les pêcheurs doivent pouvoir pratiquer leur activité dans ces eaux-là qu'importent les gesticulations que pourraient avoir certains, du moment que n'est pas mis en péril l'activité de leurs confrères (par surpêche ou pollution excessive). Et surtout, point le plus capital, il ne faut donner aucun crédit à cette législation et à l'autorité que s'accorde Kolisburg.
Il serait d'ailleurs curieux d'observer l'opinion des populations kolisiennes sur la question. Cette revendication répond-elle à un intérêt quelconque pour eux ? Les pêcheurs voyaient ils leur activité menacée par celle des autres ? Bref, il y a encore beaucoup à dire, mais nous nous arrêterons là pour aujourd'hui, merci de votre attention !
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Ensauvagement de la société, autorités démissionnaires et nation en roue libre totale !

Contre-manifestation en Kolisburg suite à la montée de l'insécurité. S'est en effet observé une hausse anormale des violences à caractère raciste, visant les caratradiens et sylvois vivant sur place. Ces derniers qui se comptent sur les doigts d'une main de menuisier vétéran sont avant tout des partisans opposés au modèle ducale du Duché actuel. Il s'agit non pas de collectivistes ou libéraux qui auraient trouvé des terres d'accueil bien plus adaptées qu'une autre monarchie, non au contraire. Il s'agissait surtout de monarchistes, mais opposés aux familles comtales actuelles. Sylva est en effet né de la colonisation par la Gallouèse de Kazannou, où se sont implantés des dynasties gallésantes. Il y a alors eu des mariages d'alliance avec des dirigeants locaux, donnant des branches familiales métis avant la guerre d'indépendance de Sylva. Se sont alors opposées les familles loyalistes d'héritage purement gallésant, aux cousins métis gallésant-mounakaz. L'exclusion des familles eurysiennes avait été une façon pour les lignées métisses actuellement au pouvoir de se légitimer, comme digne héritier du pouvoir né des anciens dirigeants mounakaz. La chose ne s'est pas faite intégralement sans contestation, avec d'un côté les militants opposés à la monarchie, et de l'autre ceux qui y sont favorables, MAIS opposés aux dynasties métis, regrettant au contraire les familles eurysiennes dépossédées. Nommés généralement monarchysien (contraction évidente de monarchiste eurysien), ces mouvements sont ainsi nourris d'une certaine nostalgie de la puissance gallésante, et aussi un peu de racisme (il faut dire que ce sont avant tout des "blancs", descendants d'eurysiens sans métissage qui rejoignent ce mouvement). Frustrés par la situation, nombre d'entre eux s'expatrient vers des royaumes d'Eurysie, dont le Kolisburg.
Quel fut donc leur surprise quand eux, fervents supporters de la Confédération de Kolisburg, se font passer à tabac par des racistes kolisiens ! Difficile retour à la réalité qui détruit contre leur gré toute leur proximité avec cette nation dont ils avaient jusque-là vanté la culture. L'amertume est d'autant plus importante que la réaction des autorités face à cette hausse de l'insécurité est absente. On se fait passer à tabac et aucune mobilisation des forces de sécurité ne s'observe. Pire, elles se montent complices en ignorant les dépositions de plaintes des monarchysiens, les invitant régulièrement à retourner dans leur pays s'ils ne sont pas contents. La situation est d'autant plus infamante pour ces immigrés sylvois qu'ils étaient favorables à la ZEE kolisienne, manière d'affirmer leur nationalisme. Être pris à partie pour le refus du pays qu'ils ont fui de reconnaitre ladite ZEE qu'eux respectent et approuvent, c'est la douche froide. Bertrand Damoiseau s'exprime notamment sur le sujet lors de la manifestation contre la violence :

Bertrand Damoiseau a écrit :Nous marchons aujourd'hui pour dénoncer d'une part les exactions de la racaille de Drock ! C'est absolument déplorable que nous, citoyens intégrés et respectueux, servons ainsi de défouloir par des délinquants sur des bases complètement racistes ! J'ai quitté Sylva pour fuir la décadence et voilà que je suis confronté à un État faible incapable de faire régner l'ordre chez lui ! Parce que oui, on a beau dénoncer les choses aux commissariats, rien, aucune réponse, on se fait mettre à la porte, un coup de pied au cul !
Si on manifeste, c'est pour éviter le pire. Bah oui, si les autorités ne font rien pour nous protéger, alors on le fera nous-mêmes. Hier j'étais avec ma compagne et je me suis fait agresser par des racailles du quartier. Je les connais très bien, je les vois tous les jours. Ils m'ont attaqué avec des barres et fer et, si j'ai réussi à me protéger la tête, ils ont fracassé le crane de ma femme ! Elle est à l'hôpital pour traumatisme crânien et hémorragie cérébrale ! Alors si l'État kolisien ne se bouge pas maintenant et continue de faire la sourde oreille, non seulement les gens vont commencer à se défendre eux-mêmes, mais ils vont aussi commencer à faire justice par leur propres moyens ! Pire encore, l'État sylvois fait encore plus pour nous que la couronne kolisienne !

En effet, soucieuse d'assurer les droits de ses sujets où qu'ils se trouvent, le Duché de Sylva a pris l'initiative de mettre en place un dispositif de dépôt de plainte, avec la mise à disposition d'avocats ducaux tout frais payés en Kolisburg. Ils ont pour mission de porter la cause des victimes (sylvoises comme caratradaise voir carrément kolisiennes) pour récupérer les témoignages et forcer l'application des lois de Kolisburg et confronter les autorités à leurs responsabilités.
Car en effet, ces violences ciblées finissent par se concentrer non pas que sur les sylvois et caratradais, mais l'ensemble des individus qui sortent du lot. Il arrive ainsi que des citoyens kolisiens "pure souche" se rendant une région à une autre soient pris sur place pour des caratradais et pris à partie, le tout toujours sous l'absence de réaction du gouvernement qui ne prend aucune disposition pour répondre à cet ensauvagement. Le pays semble ainsi s'emballer complètement, se rapprochant dangereusement d'un embrasement que le gouvernement semble aborder avec frilosité.

Du côté du Duché, les choses font réagir L'appréciation de la Confédération de Kolisburg chute, que ce soit son gouvernement ou sa société. Le gouvernement (nobles comme élus) sylvois regagne au contraire en popularité de par son implication active et ses mesures concrètes pour venir en aide aux expatriés. Les monarchysiens qui avaient jusque-là décidé d'abandonner le Duché sont assez réconfortés de voir l'attention qui leur est portée.
Par ailleurs, face à l'incompétence du gouvernement kolisien pour assumer ses propres lois et faire régner l'ordre et la sécurité, le ministère des Affaires étrangères sylvois appellera ses ressortissants à quitter le Kolisburg, jugé comme un territoire dangereux.
Il est à noter qu'aucune représailles n'est portée à l'encontre des kolisiens en sylvois. Pas de violence ni discrimination envers eux, si ce n'est échanges parfois véhéments mais sommes toutes constructifs pour avoir leur position et essayer de comprendre la dynamique actuelle.

La situation est d'autant plus déplorable quand l'on constate les ordres de priorité de la couronne kolisienne : une armada entière est mobilisée pour surveiller qui pêche où, avec des investissements démesurés à l'échelle de l'économie du pays, mais les efforts alloués au bon respect des règles semble complètement absents. De plus en plus nombreux seraient les kolisiens à se lasser de voir leur propre pays sombrer dans le chaos, et à craindre de se faire agresser dans la rue parce qu'ils seraient trop bronzés ou aurait un accent un peu différent. En viennent à émerger des inquiétudes bien plus profondes : quel est l'intérêt de Sa Majesté Constanze à laisser ainsi dégénérer les choses ? Divers experts sociétaux et politiques indiquent que l'une des motivations pourrait être de pousser à bout le peuple pour le faire de lui-même demander à davantage de répression avec des mesures plus strictes. Ce serait l'occasion pour la couronne de raffermir son autorité et se permettre ultérieurement des écarts à la démocratie bien plus prononcée.
En parlant de démocratie : quid de la ZEE ? Le peuple a-t-il été concerté ? Seul le ministère de l'Économie et le gouvernement ont pris l'ensemble des décisions, entrainant maintenant l'intégralité de la nation dans une spirale d'entêtement. Rappelons que cette obstination à revendiquer les ressources maritimes et refuser le passage de navires armés à des distances très raisonnables des côtés n'a amené strictement aucun avantage à Kolisburg. Les relations avec le voisinage en viennent à se ternir et, encore une fois, la stabilité elle-même du pays semble vacillante avec les débats et agitations qui émanent de cette non-crise.

C'est en effet un autre sujet de contestation : l'ampleur que prend une absence de crise. Des pêcheurs ou une patrouille côtière ne sont en rien des précurseurs de guerre. La société parait pourtant s'emballer dans une panique complètement incohérente, ponctué de coups de canons à la pertinence plus que douteuse. Il ne reste plus qu'à voir quelle position adoptera la couronne pour rattraper le coup et mettre fin à ce ridicule cycle de provocations.
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Aventures en eau Kölisienne :
HRPDans cette histoire nous suiveront l'équipage du petit chalutier Le "Sieghadd I"
Tôt dans la nuit le "Sieghadd I" quitta le petit port de pêche de Merenväki et faisant route vers le nord-est. Le petit chalutier fut prit dans une tempête l'équipage esseya de changer de cap. Ils réussirent à sortir de cette tempête et l'équipage se mit à lancer leur filets ne sachant pas étant être dans la Z.E.E de Kölisburg...
Akseli Tuomainen : Patron je crois qu'on p'têt perdu ce sont que des suppositions parce que le GPS est H.S
Un grand homme avec des cheveux blancs et une grande barbe blanche prit la parole
Paavo Korhonen : Ah les jeunes et vos technologies, ça fait plus de 40 ans que je suis dans le métier j'ai jamais vu un cartographe se fier à des machines, bon ce que tu a à faire c'est de calculer la distance parcourue du navire depuis Merenväki en direction du N.E allez on se remet au boulot.
Akseli Tuomainen : Oui patron.
Paavo Korhonen : Bien.
Pendant ce temps sur la plage arrière du navire Aaro Väisänen (réserviste de l'armée) active les membres de l'équipage.
Aaro Väisänen : Allez les gars on se dépêche de jeter c'est maudits filets le temps tourne au vinaigre!
Veikko Nieminen : Ok à la une à la deux à la trois!
Aaro Väisänen se rua à l'interphone et parla à Paavo Korhonen
Aaro Väisänen : Chef c'est fait on à jeté les filets.
Paavo Korhonen depuis l'interphone : C'est bien les enfants rentrer vous réchauffez.Aaro Väisänen : Les Gars vous avez entendus on rentre à l'intérieur.
Dans le calme de la salle à manger du navire le haut parleur interrompit le repas
Akseli Tuomainen depuis le pont : Patron j'ai fais les calculs venez voir!Alors Paavo Korhonen monta sur le pont...
Paavo Korhonen : Qui-à-t'il Akseli??
Akseli Tuomainen : d'après les calculs nous nous trouvons en face du Kölisburg dans sa Z.E.E.
Arttu Jokinen : Patron! Un navire se rapprochant à allure rapide à tribord.
Paavo Korhonen : Fais chier dans leur Z.E.E maudite tempête on rentre lâchez les filets!
le "Sieghadd I" rebroussa chemin et rentra donc à Merenväki.
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Sur fond de racisme anti-loduarien, les prolétaires Kölisien se voient menacés de mort par leur propre pays.

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Un exemple saisi par la caméra de l'un de nos journalistes, actuellement au Kölisbourg pour couvrir les violentes manifestations anti-communistes en ce pays. Il est à noter qu'il a été menacé de mort par les actes de certains Kölisien sans intervention de forces de la police locale qui n'a bougé le petit doigt, se contentant de regarder.

Voici donc ce qu'il se passe dans les pays où les théories du complot et le racisme prend le pouvoir sur l'homme. Voici donc ce qu'il se passe lorsqu'un pays, qui se considère comme une "démocratie", décide de combattre non pas les opprimeurs, mais les opprimés. Retour sur la situation.
Il y a peu, de très violentes manifestations anti-communistes ont éclaté à travers Kölisbourg. Celles-ci, motivés par un prétendu lien entre le Parti Communiste Kölisien et notre Nation, qui par ailleurs est inexistant jusqu'à preuve du contraire, se sont vîtes répandues et ont donné naissance à de graves actes de violences à l'encontre de nos camarades Kölisien, même les plus calmes d'entre eux. Une simple étiquette, une simple pensée, et vous voilà menacé par certains de vos compatriotes. Cela aurait pu rester, à la limite, un fait divers avec une très grosse importance, mais c'était sans compter l'intervention des différents gouvernements régionaux Kölisien. En effet, si ceux-ci ont pour la plupart agit, ce n'est pas pas à l'encontre des faiseurs de violences, mais bien ceux qui sont ciblés par les dites violences. Au nom de la démocratie, des gens simples se sont retrouvés arrêtés par leurs autorités alors même qu'ils étaient menacés de mort quelque temps avant. Une situation extraordinaire, qui n'aurait dû arriver, uniquement motivé par un racisme anti-loduarien qui s'est vite transformé en un anti-communisme virulent.
Les réactions furent rapides. Le gouvernement de la Nation a aujourd'hui annoncé son soutien absolu au Parti Communiste Kölisien, victime d'actes de violence gratuits, tout en condamnant fermement les autorités Kölisiennes pour cette complaisance envers la violence des plus extrémistes, ainsi que l'hypocrisie libérale de ce petit pays. En parallèle, le Parti Communiste Loduarien a appelé le Parti Communiste Kölisien à la "contre-révolution" en "faisant payer le sang par le sang", tandis que le Parti des Communes Unies de Loduarie et le Parti Socialiste Loduarien ont appelé à la "contestation non-violente pour la défense des droits à l'expression des prolétaires Kölisien".
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L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau

Guiseppe Lauda, 14 aout 2013 (traduit du velsnien au kolisien)

Kolisburg: silence et lynchage, la persecution des militants du PCK



Les actualités internationales sont toujours intéressantes à étudier. Elles permettent de dépasser le cadre strictement national, de prendre du recul et d’avoir une vision d’ensemble de l’état de confrontation entre le vieux monde et les mouvements socialistes et communistes de par tous les pays. Que l’on se le dise : la scène politique velsnienne est déjà riche de ses idioties, de son arrogance et de sa cruauté…mais nous verrons que l’on peut toujours trouver pire. Les nations libérales possèdent un monopole de la violence « légitime », elles l’appliquent au quotidien pour faire régner un statut quo dont elles se vantent ensuite comme étant le fruit de leurs efforts de préservation de la paix civile. Mais que se passe-t-il lorsque des gouvernements d’une nation libérale sont si inflexibles sur leurs positions qu’ils en viennent à détruire eux même cet édifice ? En quelques mots, cela donne Kolisburg.

Avant d’en venir à notre sujet, il convient de faire un point contextuel rapide sur une nation, dont le lecteur velsnien moyen n’aura sans doute que peu entendu parler. Pourtant, il y a quelques points communs : par exemple un gouvernement conservateur, officiellement démocratique mais dont certains mécanismes renforçant l’exécutif laissent apparaître un régime en réalité autoritaire. Un droit de véto étendu, une présidentialisation du pouvoir…là où à Velsna une petite élite corrompue gouverne par un Sénat, c’est donc une classe aristocratique plus restreinte encore qui dirige de fait cet Etat. Autre point commun majeur qu’entretiennent ces deux régimes : une politique psychorigide et des obsessions qui reflètent les craintes profondes du pouvoir. Exemple comme un autre : cette affaire de revendication zone économique exclusive qui n’a fait que mettre à cran toute la Manche Blanche, attirant même le courroux de nations bourgeoises de l’OND. A croire qu’il s’agit là d’un totem pour un pays qui a peut-être à cœur de faire oublier ses propres problèmes par des victoires symboliques à l’international. Comme pour cet autre exemple qu’est la guerre civile du Valkoinenland, pratiquement devenu un Etat croupion qui ne tient qu’avec le soutien de Kolisburg, dans une manifestation d’un impérialisme faiblard que l’OND pourrait renverser à souhait si elle en avait la volonté. Mais ce n’est pas là le sujet de notre article, ou du moins, nous avons la volonté d’attirer l’attention sur un autre objet de peur et d’obsession : nous. Nous les communistes, les coco, les lorenzotes, les rouges…qu’importe comment nous sommes nommés. Le dernier objet d’obsession en date d’un gouvernement confédéral qui a délaissé le statut quo qu’il a lui-même imposé pour appeler au lynchage de certains de ses propres citoyens sous prétexte d’appartenance politique. Explications.

Dans le sillage de l’opération de maintien de la paix de la Loduarie à l’encontre de l’Etat voyou de Translavye, beaucoup de haines se sont révélées au grand jour dans un certain nombre de pays, en particulier la Confédération de Kolisburg. Pourquoi ce pays en particulier et pas un autre ? Pour une simple raison : le gouvernement de Kolisburg a trouvé une nouvelle méthode de persécution politique vis-à-vis de ses opposants : le silence. Dans tout le pays on rapporte des manifestations violentes, des prises à partir de militants, passages à tabac ou des menaces de mort. Le quotidien dans un pays d’Eurysie de l’ouest me direz-vous. Pas tout à fait, parce que nous pouvons assister là à une complicité à demi-mots du gouvernement kolisien. A contrario de tout gouvernement digne de ce nom devant cette situation, ces manifestations qui débordent vers l’émeute n’ont rencontré aucune demande de mise à plat de la part de la Confédération, ni aucun appel au calme. Au nom de la chasse aux eurycommunistes, le gouvernement kolisien a ainsi accepté tacitement l’anarchie et le désordre, à l’inverse tout pouvoir à la recherche de concorde sociale. Est-ce de la complicité ou de la lâcheté…la frontière entre ces deux notions peut être ténue. Au sein de la classe politique : silence radio également, comme si l’ensemble d’un pays acceptait l’évidence d’un crime comme une nécessité : il faut tuer les communistes kolisiens, se débarrasser d’eux jusqu’au dernier, et qui plus est pour la raison suivante : apparemment il serait de bon ton pour toutes les formations politiques du pays de défendre bec et ongles la position suicidaire et terroriste de la Translavye à l’Internationale. Des ultra conservateurs aux socialistes, tous ont l'air curieusement en accord avec ce fait de devoir protester contre une intervention à l'encontre d'une nation qui répand menaces et terreur. Étrange, mais bref.

Cette situation, qui nous fait figure de rappel à des moments de l’Histoire velsnienne, a suscité l’inquiétude au sein de l’appareil de parti du Parti eurycommuniste velsnien, d’où la rédaction de cet article à destination de nos camarades kolisiens. Camarades : la répression n’est pas une fatalité, et la Loduarie n’est pas l’ennemi des kolisiens. Tournez vous vers ceux qui vous passent à tabac plutôt que vers l’Homme qui agit justement contre les tyrans et les fous de Translavye.

La seule réponse du gouvernement kolisien à cette affaire aura été, faiblesse absolue, d’interdire la presse loduarienne au sein du pays. La démocratie oui, mais par pour tous apparemment. Qui plus est, l’emprisonnement à vie, messieurs dames. Attention, citoyens kolisiens, votre gouvernement a tendance à condamner les victimes davantage que les coupables. Encore une fois, cela constitue un élément fondamental du système politique kolisien: l’impunité des décisions de l’exécutif, cette fois au service d'une peur rouge, de la crainte d'une alternative politique et économique viable à ce qui ressemble à un grand foutoir organisé et approuvé par le gouvernement sous forme d'émeutes.

Sur ces paroles qui font office d’acte de foi, le PEV a annoncé la mise en service d’une cagnotte de soutien à destination du PCK, qui devrait alléger quelque peu les souffrances des destructions matérielles et les atteintes physiques subies par ses militants. La complicité du gouvernement kolisien à ce titre, ne saurait être pardonnable de notre part. Le Parti eurycommuniste velsnien ne saurait trop encourager les cadres du PCK à participer aux débats de l’Internationale ayant lieu en ce moment même, et qui pourrait peut-être leur apporter éléments de discours et une stratégie de développement dans un environnement capitaliste et hostile à leur existence.



Ce numéro a été édité grâce au soutien financier de ses lecteurs ainsi qu'avec le soutien des généreux camarades adhérents et donateurs du Parti Eurycommuniste Velsnien. Une part des revenus de ce numéro sera reversée à l'appareil du PCK.


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Annonce du gouvernement Loduarien, publié en la date du 13 août 2013, par la voix DU Camarade Secrétaire Général de la Nation, Geraert-Wojtkowiak Lorenzo.

La Nation Communiste de Loduarie prend acte des décisions Kölisiennes d'interdire la parution d'articles de presse émanant de journalistes d'origine Loduarienne, et également d'empêcher toute investigations journalistique provenant d'une personne d'origine Loduarienne.
La Nation Communiste de Loduarie condamne ainsi fortement le Régime autoritaire qui sévit actuellement au Kölisbourg, qui agit sur fond de racisme.
La Nation Loduarienne n'oublie pas que des innocents sont explicitement visés par des autorités officielles, et que celles-ci, dans leur volonté d'appliquer leur hégémonie "démocratique" et libérale, actent une répression féroce et autoritaire, contraire à toutes les volontés assumés de celles-ci.
La Nation Communiste de Loduarie prévient la communauté internationale quant au risque de dérive autoritaire et raciste actuellement en cours au Kölisbourg.
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logotype de la Gazette Gallo

La Confédération de Colisbourg en croisade contre la presse étrangère

Sa Majesté la Reine Constance vient d'édicter l'interdiction du journal velsnien L'Unità et de l'intégralité de la presse loduarienne au Colisbourg. Une loi confédérale promulguée le 28 juillet avait déjà suscité l'indignation du milieu journalistique mondial, interdisant notamment de fait l'ensemble de la presse étrangère. Une conduite indigne d'une démocratie, révélatrice d'une pente glissante.

Manifestation kurde en Allemagne contre Erdogan
Banderole « Stop à la dictature » dans une manifestation contre la loi sur la Liberté de la Presse à Galgarde, 28 juillet 2013, AGP.

L'incompréhension était grande chez nos confrères du Libéré Loduarien lorsqu'ils ont découvert ce matin la nouvelle. En réponse à un article publié hier 13 août ayant trait aux manifestations anticommunistes dans le pays, le gouvernement confédéral, par la main de sa reine Constance, a convoqué l'article III de la Loi sur la Liberté de la Presse. Cette loi, considérée comme scandaleuse par bon nombre d'ONG, de juristes et de journalistes, permet en effet à la reine de décider seule de « faire interdire un média » dans le cas où « il constitue une menace directe pour la stabilité de la Confédération et le bien-être des citoyens ». Droit dont elle a déjà usé deux fois en seulement trois semaines, alors que le texte, bien fragile sur les garanties apportées à une presse libre et indépendante, considérait la notion d' « urgence ». Comment la Confédération nordique en est-elle arrivée là ?

Le 28 juillet dernier, la députée confédérale Julie Scherzinger du parti politique Fédération colisienne a déposé un projet de loi à l'Assemblée Confédérale, vicieusement baptisé « Loi sur la Liberté de la Presse » - de l'aveu de l'élue elle-même dans son discours, cette loi a été précisément déposée pour limiter la liberté d'expression. Cette loi a été adoptée, provocant une indignation monstrueuse, y compris dans au sein même du pays. « Il est bien sûr normal que la liberté d'expression soit limitée, c'est le cas dans de nombreuses démocraties », rappelle Lucie Matrelon, juriste spécialisée dans la liberté de la presse pour l'ONG Amnistie Mondiale. « Mais cette loi utilise ce prétexte pour taire des informations selon des critères ambigus : c'est ça, en plus du mépris des journalistes, qui a véritablement choqué ». La Loi stipule en effet, dans son article IV, que « toute publication écrite dans langue étrangère, imprimé à l'étranger, rédigé à l'étranger ou composée à l'étranger peut-être interdite par sa majesté ». La Confédération est donc en guerre contre tout ce qui ne vient pas d'elle-même, un comportement incongru pour une démocratie.

Déjà deux organes de presse en ont fait les frais. En toute lucidité, nous n'écrirons pas ici que L'Unità, média du Parti eurycommuniste velsnien (PEV), et Le Libéré Loduarien, journal officiel du régime loduarien, sont exempts de toutes les accusations d'ingérence, de diffamation ou de propagation de fausses nouvelles qu'on leur porte. Mais le problème n'est pas là. Sans avoir prouvé une quelconque campagne de déstabilisation, avoir établi l'entreprise mensongère des deux médias, sans avoir laissé une chance aux journalistes de s'expliquer, et sans interroger leur "bonne foi", notion-clef du droit quand il s'agit de la liberté d'expression ; sur la base, donc, de deux simples articles (un par média), le gouvernement confédéral a interdit toute publication émanant du PEV, et, plus grave, toute publication émanant de Loduarie, sans aucune justification apportée pour cet extension des sanctions. « Cette déclaration qui touches mes confrères est contraire à la Loi ! » avance même Raphaël Lechauve, avocat du Libéré, contacté par La Gazette. « En effet, la loi stipule que dans l'urgence, un journaliste ou au maximum un média peuvent être interdits. Elle ne prévoit en aucun cas ce genre de prohibitions farfelues ! C'est une monarchie absolue en fait ? Madame la Reine Proclame des Édits comme bon lui chante, faisant fi de la législation ».

La presse étrangère, particulièrement visée par la loi du 28 août comme l'avait explicité Julie Scherzinger , semble donc être bien en danger à Colisbourg. Les récents évènements confirment que celle-ci pourrait à l'avenir être interdite au seul titre qu'elle est étrangère. Si le texte législatif laissait le doute, ou plutôt la liberté comme l'affirmait madame Scherzinger, la Reine l'a vite dissipé. Ce tournant autoritaire inquiète, bien sûr, mais ne fait finalement partie que d'un drame plus grand : il n'y a pas que la presse étrangère qui est touchée par cette loi. La loi portée par les fédéralistes colisiens entérine aussi la fin de la protection des sources, resserre l'étau sur les journalistes, et laisse le soin aux États colisiens de définir le cadre de la liberté de la presse, alors que ce sont justement les institutions confédérales qui peuvent sanctionner les abus de ce droit. Autant de mesures qui ont fait bondir l'Agence Générale de Presse (AGP), mondialement respectée et défenseure de l'anonymat des sources. Anneli Saarinen, présidente pharoise de l'AGP, a dénoncé le 29 juillet « l'établissement d'une dictature de l'information en Colisbourg, par le bafouement éhonté des droits les plus fondamentaux du journalisme, et du plus sacré qui soit : la protection des sources ». Enfin, la notion de "bonne foi" dans l'expression publique est abolie de facto par la loi. Cette notion est celle qui permet à un journaliste comme à un particulier d'exprimer une information fausse, tant que le tribunal n'établit pas d'intention malveillante dans son action.

Il est là, le problème central, fondamental de cette loi. De n'avoir pas su cibler ce qui constitue véritablement un acte de désinformation. Non madame Scherzinger, la désinformation n'est pas tout ce qui fait « monter d'un cran les tensions et la violence dans [les] rues ». La désinformation n'est pas non plus une affaire ponctuelle. La désinformation n'est pas ce qui est dit sans certitude, ni ce qui est dit depuis l'étranger. Elle n'est pas ce qui vient d'ailleurs, qui ne plaît pas, qui n'est pas exposé au grand jour. La désinformation est une affaire de Droit, et elle se règle devant les tribunaux. La désinformation est une entreprise mafieuse, organisée. Cette loi réduira-t-elle au silence les désinformateurs de l'étranger ? Sûrement pas, ils trouverons toujours, à l'époque de l'Internet, une façon de distiller leurs mensonges. Par contre, cette loi apporte avec elle un immense danger de mésinformation. Il n'y a pas que des risques d'abus de pouvoirs, mais aussi l'impossibilité d'écouter l'étranger, les sources qui n'oseront plus parler, le travail d'investigation entravé, l'auto-censure, la peur des représailles. En bref, le climat d'un régime autoritaire. La démocratie repose fondamentalement sur la presse et l'information. La Confédération de Colisbourg a beau jeu de rappeler qu'elle « garantit la liberté de la presse » dans l'article I de cette loi de la honte, quand elle la démolit méthodiquement dans les six articles qui suivent.
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Aider les minorités opprimées avec plus d'oppression et réprimer les médias, Kolisburg ne serait-elle pas une Communaterra avec une obsession pour les ZEE ?

Kolisburg était déjà connu pour être un pays particulièrement infâme à vivre pour les minorités, avec d'abord les expatriés caratradais et sylvois victimes de véritables chasses à l'homme après les incidents concernant la prétendue ZEE kolisienne. Ce fut ensuite au tour des membres du PCK d'être la proie de persécutions intolérables sous prétexte des actions loduariennes. Les communistes kolisiens sont-ils responsables des folies de Lorenzo ? Un manque total de capacité analytique ou une recherche désespérée de prétexte pour être violent (encore une fois, c'est à se demander si c'est par incompétence ou malhonnêteté) sont nécessaires pour raisonner de la sorte, et une part substantielle de kolisiens le fait.
Il ne fallut que peu de temps pour que des journaux loduariens s'expriment sur la question. Aucun appel à la violence ni ingérence notable, seulement une énonciation des faits et une condamnation de l'insupportable furent opérés... motif suffisant pour les autorités kolisiennes pour interdire la distribution de médias loduariens en Kolisburg. Logique.

C'est donc dans la continuité que l'Unita, journal communiste velsnien, condamna la chose et, dans la même logique, fut censuré à son tour. Fut annoncé que ces interdictions suivaient les lois sur la liberté de la presse... sans pour autant expliciter en quoi ces articles les contrariaient. La seule loi autorisant cette décision est l'article IV, autorisant les autorités à interdire de la façon la plus arbitraire qui soient la parution de presses étrangères. Après tout, en quoi les articles loduariens et velsniens alimentaient l'instabilité endémique de Kolisburg ? Il relatait des évènements fondés et honteux sur lesquels les autorités étaient muettes. Strictement rien ne justifiait ces interdictions, ressemblant davantage à une tentative désespérée du gouvernement de sauver les meubles et de s'attaquer aux symptômes plutôt qu'aux causes de ces instabilités. Car en effet, elles étaient bien antérieures aux interventions médiatiques du Loduarien Libéré ou de l'Unita.

Et là, pouvons-nous demander très honnêtement : quelles mesures ont été appliquées par le gouvernement pour apaiser la situation ? C'est très simple : opprimer les victimes d'oppression, tant les communistes kolisiens que les expatriés caratradais et sylvois.
Après avoir mollement proposé une assistance juridique et psychologique gratuite aux victimes collatérales des incidents de la ZEE, l'État de Drock s'est empressé de leur proposer de, ni plus ni moins, se tirer du pays, tout en interdisant à de nombreuses professions d'être opérées par des ressortissants étrangers. Rien de moins qu'une matraque juridique appliquée avec force après avoir passé un peu de pommade.
Il est difficile d'envisager qu'une telle mesure puisse être passée, et ce fut pourtant le cas. Des minorités sont victimes de discriminations violentes, et la réponse gouvernementale est de réduire d'autant plus leur activité et soutien, pour les laisser aux mains d'agents kolisiens à la coopération plus que douteuse.
Il en est de même pour les membres du PCK : leurs plaintes sont simplement passées sous silence avec interdiction de manifester.
Et le mieux dans tout ça : le gouvernement de Drock invite lui-même les autres états-membres à imiter ces mesures, véritables institutionnalisation des persécutions.

L'outrage ne passait pas inaperçu, et que ce soit via des communications personnelles auprès de leurs proches en Sylva ou simplement avec un suivi des actualités médiatiques s'abattant sur le pays. Si les sylvois n'étaient pas spécialement nombreux (au contraire) en Kolisburg et que leur soutien étaient bien maigres, ils ne perdirent pas un seul instant à se rapprocher des membres du PCK, eux aussi, victimes de ce harcèlement soutenu par l'État. Et si les avocats sylvois se voyaient interdits de travailler et même de venir en Kolisburg, ils dispensaient de nombreuses aides à distance (sous financement du Duché) aux ressortissants sylvois, caratradais, et communistes kolisiens.

Des réactions commençaient même à émerger pour faire front aux mesures toujours plus actives des autorités pour taire l'opposition, avec notamment une alternative pour échanger déjà employée : la distribution clandestine de copies de journaux. Ce sont d'abord les pêcheurs et autres ressortissants sylvois qui prirent l'initiative, que ce soit avec des copies manuscrites ou imprimées en amateur avec du matériel non professionnel. Suivant les actualités (et simplement en regardant dans la rue qui était victime de passage à tabac), ils identifiaient des individus subissant un traitement semblable et distribuaient anonymement dans leur boite aux lettres des tracts témoignant de leur indignation et invitant à faire de même.
C'est de cette façon que devait se propager un réseau médiatique clandestin issu d'une initiative purement citoyenne pour répondre à ce qui était un basculement dangereux de la société kolisienne. Les nombreux points précédents étaient listés et employés comme justificatifs pour les concernés de faire preuve de solidarité, face à une institution déterminée à les faire taire.

Mais les communications en sous-marin ne concernaient pas seulement les actualités, mais aussi des méthodes d'échanges alternatives. Il n'y avait aucun doute que la censure kolisienne s'étendrait sur tous les moyens d'expression classique en vue de la célérité avec laquelle elle avait frappé les journaux loduariens et velsniens sans aucune contestation au sein du pays.
Rencontres entre particuliers, communication internet sur des réseaux sociaux et forums hébergés à l'étranger et accessibles via des torrents, décentralisation de la communication pour éviter les contrôles, étaient partagées une vaste quantité d'alternative pour passer outre les tentatives précipitées du gouvernement d'imposer le silence.
Et nombreux étaient les sylvois qui, de leur propre chef, soutenait la chose : par téléphone, internet ou lettre, on échangeait depuis Paltoterra jusqu'à Kolisburg pour soutenir les minorités (sylvoises comme caratradaises ou kolisiennes) et leur apporter les outils nécessaires à leur expression. Cela comptait principalement une éducation aux diverses méthodes improvisées (dont le partage de journaux) mais aussi la mise à disposition des serveurs pour les discussions et les applications pour y accéder.

Et concernant ledit basculement de Kolisburg, en quoi consistait-il ? Était en effet incontestable que malgré ses apparats de démocratie, la Confédération opérait une restriction des libertés de presse et d'expression, tout en imposant un silence face à ce qui était (encore une fois, dualité entre incompétence et malhonnêteté) au choix de l'incompétence ou de l'approbation vis-à-vis de la situation actuelle.
Et les théories du complot avait bon dos dans ce terreau fertilisé par l'instabilité et les communications hasardeuses d'un gouvernement dans la réaction plutôt que l'action et anticipation. C'était même le seul plaidoyer contre la malhonnêteté (et donc pour l'incompétence) des autorités : leur incapacité à anticiper en appliquant systématiquement dans l'urgence des mesures qui s'illustreraient comme un badaud tentant désespérément d'éteindre un feu de forêt avec de l'huile et de l'essence.
Mais cette incompétence n'excusait en rien les méfaits dont se rendait coupable le pouvoir officiel, et sur lesquels ces communications clandestines se focalisaient. La tendance qui s'imposait était même sincèrement inquiétante et il était temps que les citoyens kolisiens prennent eux-mêmes conscience des dérives en cours. C'était au début les minorités étrangères qui furent la cible de discrimination approuvée indirectement mais de façon officielle. Ce fut ensuite un schéma identique qui s'opéra pour des minorités kolisiennes. Et à chaque fois, la contestation était absente, effacée dans une volonté de préserver la sacro-sainte stabilité déjà disparue depuis un moment. Un décalage de la norme s'opérait, la ligne rouge était repoussée, l'érosion de la liberté était progressive, inéluctable, et entrait progressivement comme un nouveau standard perpétuellement en mouvement dans la conscience collective.
"Les étrangers se font passer à tabacs ? Ostracisez-les pour préserver le calme. Le PCK subit la même chose ? Faites de même ! Un pan entier de la population commence à subir les foudres de la majorité, toujours selon les mêmes prétextes ? Rebelote ! Personne ne s'y oppose !"
Strictement rien n'excluait le troisième quart encore spéculatif mais bien trop probable de cette liste, tant les mécaniques sociales en cours en Kolisburg avaient sans aucun grain de sable poursuivi leur action.

Mais la contestation en souterrain allait dans quelle direction, elle ? Dans une confrontation ambiguë à la fois frontale et insidieuse. Le gouvernement répond de façon brute en réprimant, la contestation donnera matière à réprimer jusqu'à atteindre un point de rupture.
Soit les autorités continuent sur la lancé et les kolisiens seront enfermés dans un tel carcan prétendument stabilisateur qu'ils finiront par tous exploser. Soit elle ne fera rien et la contestation clandestine connaitra alors une première victoire dans laquelle l'expression l'emporte.

Ces moyens de communication alternatifs n'étaient pas restreints à ce que Sylva et les minorités en Kolisburg pouvaient produire, mais s'approvisionnaient également de tout ce qui était émis depuis le reste de l'étranger (l'Unita et le Loduarien Libéré étant naturellement les premières sources propagées). Il y avait même une communication progressivement développée avec d'autres nations comptant des sympathisants pour les minorités en Kolisburg. Des groupes bénévoles de traduction s'établissaient spontanément pour abreuver les communications là-bas, toujours dans un esprit d'initiative et de décentralisation.

Et tout ce mouvement était très loin d'être condamné par le Duché de Sylva, qui ne voyait là que la préservation naturelle de la liberté d'expression d'un peuple. L'opinion sylvoise et ce dans la quasi-intégralité des strates sociales étaient incontestablement opposées à la direction adoptée par les kolisiens. Des rapprochements de plus en plus nombreux étaient même petit à petit faits avec ni plus ni moins que les komunteranos : une façade de démocratie derrière laquelle se faisait une répression violente et institutionnalisée, le tout de façon maladroite et improvisée avec toujours une vision à court terme systématiquement en dehors des standards politiques mondiaux.
Communistes et collectivistes sylvois étaient naturellement les plus fervents défenseurs de la cause du PCK, de par leur proximité idéologique et leur haine viscérale des processus autoritaire qu'appliquaient les autorités kolisienne. Libéraux, ploutocrates, syndicalistes et démocrates partageaient cette opposition, davantage par esprit anti-monarchiste et antagonisme de Kolisburg qui exprimait un tel bellicisme vis-à-vis du Duché qu'il était simplement impossible de soutenir sa cause sans justification.
Et puis il y avait les monarchistes et les nationalistes sylvois, où les avis divergeaient grandement. Si bon nombre de partisans soutenaient la ferme opposition à l'encontre de la Confédération de Kolisburg et de ses méfaits, il restait une minorité (notamment chez les radicaux et donc les nationalistes) qui voyaient là une occasion de mettre des bâtons dans les roues de la Duchesse. Certains soutenaient ainsi la cause kolisienne en prenant pour justification la légitimité de leurs mesures (concernant la ZEE comme la priorité accordée à la stabilité), une façon de critiquer les décisions du gouvernement actuel. Et puis d'autres... s'opposaient à la fois à Kolisburg et au gouvernement ducal, reprochant un manque criant de fermeté. Nathalie Sablier en particulier, figure de proue de la noblesse rivale de la Duchesse Alexandra Boisderose, plaidait pour la mise en place de réactions plus strictes visant l'intimidation de Kolisburg.

Ces appels à l'escalade furent vivement critiqués au sein de Sylva, par le gouvernement comme la population. Nathalie fut même qualifiée de kolisienne, non pas pour son soutien envers eux, mais par sa totale imitation de la piètre tentative de démonstration de force faite par Kolisburg avec son navire d'un âge digne de la Pax Caratradica. Le Duché tient en effet à ce que les choses s'orientent vers un apaisement et une résolution pertinente et non pas une simple réaction sans vision sur le long terme.
Et là, tant par Sylva que les communications informelles en Kolisburg, les problèmes à résoudre sont clairs : les penchants anti-démocratiques de Kolisburg dignes d'un État défaillant, et les tensions sur la question du monopole des ressources marines.
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Surprise pour les pêcheurs kolisiens !

Ce fut d'abord les komunteranos qui avait accusé sommairement le duché d'impérialisme et de politique incohérente. Et c'était maintenant Kolisburg qui emboitait le pas, faisant l'affront de faire à Sylva ce qu'elle s'était abrogée le droit de faire. En bon impérialiste, le duché adopta une réaction prévisible et envoya ses patrouilleurs à proximité des embarcations kolisiennes pour… les saluer par radio et retourner vaquer à la surveillance des côtes. 

Le duché ne revendiquait pas le monopole des ressources de ses côtés, suffisamment vastes et riches pour subvenir au besoins de tous sans voir dépérir les populations de poissons. Les seules choses non tolérées concernaient la pollution et destruction de l'environnement (avec pour conséquence la réduction des ressources halieutiques). Mais à moins de vidanger son navire en pleine mer ou mener une pêche à un degré dantesque qui provoquerait l'extinction d'espèces marines, les navires kolisiens ne furent pas inquiétés. C'était même l'inverse, leurs équipages étaient bienvenue en Sylva.

Ils pouvaient librement écouler leur pêche dans les ports où s'y ravitailler et séjourner auprès des sylvois, qui se montraient fort avenants (les sylvoises aussi). Ils étaient dans un pays où il fait bon vivre, avec un climat antinomique des brumes boréales de Kolisburg. Les teintes de gris laissaient place à des palettes de vert, maron, rouge, bleu et blanc. La température était constante, allant de 25 à 30°c, et les habitants savaient bien vivre.
Bars, festivités, relations sociales, tout était empreint d'une joie de vivre et d'un caractère chaleureux ici. Il n'y a pas à dire, les pêcheurs de Kolisburg et Luminor auront tout pour s'y plaire. Il en était de même pour l'État de Sylva qui respectait ses engagements auprès des pêcheurs d'outre-océan. Sécurité, administration, commerce, rien n'allait à contre courant de leurs intérêts. Non, Sylva était un pays chaleureux, accueillant et civilisé. Le pire élément auquel furent confrontés ces étrangers concernait less luttes sociales entre les différentes ethnies descendant d’autochtones ou de colons, teinté de lutte anti-monarchiste. Mais il n’y avait là que l'occasion pour ces visiteurs de prendre part à des discussions endiablées où tous pouvaient s'exprimer.

La petite manœuvre des pêcheurs ne passa pas pour autant inaperçue et les politiciens sylvois se permirent d'être taquins, invitant Kolisburg à prendre exemple sur les us à adopter. Et ce sont les pêcheurs de Luminor et Kolisburg eux même qui pourront témoigner de l'agréable accueil qui leur fut réservé. Les sylvois étaient définitivement cohérent et pacifiques dans leur posture. Et le Duché (tant le gouvernement que la population prenant très à cœur cet incident) s'en vantait ouvertement.

“Regardez, ça c'est une attitude calme et apaisée, ne cherchant ni le monopole des ressources ni la confrontation. L'essentiel habitants de Luminor et Kolisburg sont les bienvenus ici du moment que n'est pas endommagé l'environnement (ce qui demanderait une volonté active de le faire).”

Sylva compta de cette façon étendre son influence sur Kolisburg via le tourisme, se donnant une bonne image auprès des citoyens. C'était un peuple agréable et un pays confortable, rien qui ne justifie la moindre hostilité. 
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L'UEE DECIDE DE RIEN !


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Le Manticorien

Ecrit par : Jules Terne et Pierre Lacombe, posté le 23/08/2013.


Pierre Lacombe, ex-Premier ministre du Royaume de Teyla dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, propose dans cet édito sa vision de l'Union Economique Eurysienne dont les débuts rendent perplexe l'ex Premier ministre. Fort de ses seizes ans au pouvoir, Pierre Lacombe apporte son point de vue et son expertise, ainsi que ses avis tranchant par sa plume.

L'Union Economique Eurysienne, une organisation floue :
L'Union Économique Eurysienne est une organisation internationale et continentale. Comme indiqué dans son nom, l'organisation reste une organisation dont les membres doivent être Eurysiens afin de pouvoir prétendre au statut de membre. L'organisation internationale récente compte en son sein onze nations, dont des nations étant en guerre civile comme le Royaume Constitutionnel du Valkoïnenland ou encore l'Union Confédérale des Peuples de Tcharnovie. Le Tsarat Constitutionnel de Rus've a des problèmes réguliers avec la Rache, une organisation Eurysienne mais avant tout terroriste qui pose de nombreux problèmes sécuritaires à l'Eurysie centrale. De plus, on notera la présence de la nation du Valinor, une nation dont les liens avec le régime Loduarie apparaissent de plus en plus au grand jour et inquiètent les différentes chancelleries Eurysiennes.

Cette réunion de nations pose une question à la fois cruciale pour l'avenir de l'organisation, mais aussi centrale pour comprendre le rôle que pourrait jouer l'Union Économique Eurysienne. Quels sont les objectifs de l'Union Économique Eurysienne et quel rôle à l'avenir pour l'organisation et ses membres ? Le problème, c'est qu'il est difficile de répondre à la question tant l'organisation et son fonctionnement restent flous pour les acteurs prenant part à l'organisation, mais aussi pour le grand public. L'organisation échoue là où les organisations internationales réussissent. La grande majorité des organisations internationales ont des outils directement ou indirectement pour favoriser cette transparence auprès du grand public, je pense notamment à la Coopération Aleucienne des Nations et à l'Organisation des Nations Commerçantes et Démocratiques. L'organisation a un texte fondateur très vague qui énonce une liste d'organes internes (une dizaine) sans émettre l'utilité desdits organes. Non seulement l'utilité des organes n'était pas définie, et ne l'est pas encore, mais il n'y a aucun moyen de contrôle d'action des organes de la part des états-membres. Il est d'une naïveté et d'une incompétence profonde que de penser que les organes suivront, forcément, la politique émise par les états-membres. Pire encore, la lutte contre la corruption passerait au dernier plan, les justices nationales n'auraient qu'un point minime face aux intérêts des états qui chercheraient potentiellement à cacher cette corruption pour ne pas fragiliser l'image de l'organisation.

Oui, cette organisation est floue quant à son organisation. La charte, qui ajoute des organes mais clarifie leurs rôles, ajoute du flou et décrédibilise entièrement l'organisation. La récente adhésion du Kolisburg montre toute la difficulté lors de la création de l'organisation. En effet, le Kolisburg est un État-membre sans avoir ratifié la charte, après le résultat du référendum à l'échelle nationale sur cette question. La signature du traité fondateur est obligatoire, mais c'est bel et bien la signature de la charte qui devrait l'être. C'est cette charte qui énonce des principes fondateurs tels que la démocratie directe. Les politiques qui ont construit l'organisation ont raté la création de l'Organisation Internationale en ne comprenant pas qu'une organisation internationale doit avoir des valeurs, des principes et des buts clairs. Il est évident que nous ne voyons aucun des trois dans le traité fondateur, si ce n'est qu'une liste indigeste d'organes dont personne ne connaît les buts.

L'échec des parlements nationaux et des gouvernements :
Il est surprenant de voir un aveuglement aussi généralisé, alors que l'organisation se compose de onze membres. Les faiblesses de l'organisation n'ont pas été vues lors des nombreuses étapes de la création de l'organisation, que ce soit par les diplomates, les gouvernements ou encore les parlements nationaux. Les parlements nationaux, censés être des organes de contrôle et faits pour montrer les faiblesses d'une loi ou d'un texte, n'ont ici servi à rien et sont relégués au rôle d'organe passif, décrédibilisant tout l'appareil démocratique des États-membres, y compris les gouvernements et les partis politiques au pouvoir. Cette image est indigne des démocraties, mais peut être expliquée en partie par la situation géopolitique des États-membres.

Comme dit précédemment, deux des pays membres sont en guerre civile et un pays subit les affres d'une organisation terroriste de manière plus ou moins régulière. Nous pouvons ajouter la situation géopolitique compliquée de l'Empire Raskenois, dont l'impérialisme a frappé de plein fouet l'Hotsaline. Ces situations plus délicates les unes que les autres augmentent la pression sur les gouvernements desdits pays afin de précipiter la création d'une organisation économique pouvant permettre aux membres non pas un cadre sécuritaire militaire, mais économique. La puissance économique d'une organisation de onze est forcément conséquente et, en manœuvrant habilement, permettra aux gouvernements de trouver des sources de financement supplémentaires. La puissance financière de l'Empire Raskenois, via Apex et les impôts récoltés par l'État central, sera une source financièrement convoitée par les États-membres en guerre afin de pouvoir étendre les efforts de guerre. Il ne sera pas étonnant de voir Apex Energy augmenter son influence dans ce type d'organisation et demander en échange la cession de gisements pour le compte d'Apex Energy. La où je vois de la naîveté pour la majorité des états-membres, j'y vois une envie de s'accaparer l'organisation, qui est faible, de la part de l'Empire Raskenois et peut-être le Kolisburg dont les manoeuvres diplomatiques paraissent offensives et brutales à mes yeux. Seul une nation beliqueuse tire en direction de navire qui n'ont rien fait d'illégal. Cependant, Il sera difficile de créer un dynamisme économique pour les États-membres en guerre sans qu'il soit pris des mesures de protection des marchés et des moyens de production des pays. Soyons clairs, cela demandera du temps, de la confiance et un savoir-faire que les gouvernements n'ont pas su montrer jusqu'ici, d'autant plus qu'il ne semble pas évident de dégager un consensus au sein de l'organisation, mais j'y reviendrai.

Selon la charte de l'organisation, l'organisation se rêve en organisation supranationale, mais il n'en est rien pour l'instant et cela est normal. Toutefois, je ne vois pas, pour l'instant, où l'organisation réussira à être une organisation supranationale. En dehors du temps qu'il faudra, nous voyons bien qu'il faudra pour l'organisation et ses membres régler plusieurs problèmes, dont certains cités ci-dessus. Le plus urgent, selon moi, est l'obligation pour les états-membres de signer la charte de l'Union des Nations Eurysienne ainsi que l'organisation d'une conférence, sous le format de la conférence Manticore, pour réécrire entièrement le traité fondateur. Une organisation internationale doit impérativement fournir les institutions et donc un cadre de dialogue pour les états-membres, or ici, il n'en est rien ou pire encore, cela n'est pas clair pour les citoyens, ce qui révèle un gros problème de transparence. De plus, le texte fondateur définit des objectifs, mais oublie de donner un cadre pour atteindre les objectifs, pourtant, c'est la partie la plus importante. Cette absence marque l'incompétence des gouvernements et parlements qui ont adhéré à l'organisation. Le risque démocratique est grand, pour ne pas dire évident. La fragilisation des gouvernements et des partis qui en découlera sera importante dans ces pays, très certainement. La réécriture d'un texte fondateur permettrait de prendre un à un les problèmes majeurs pour apporter une correction nécessaire et aurait pour elle la transparence et la rapidité. Les états pourraient passer par les institutions de l'Union Économique Eurysienne et faire le choix de la non-transparence et de la non-rapidité. De plus, juridiquement, la question de la légalité se posera. L'absence de moyen d'amendement du texte fondateur est un problème juridique majeur et pouvant avoir des conséquences immenses si les états-membres décident d'amender le traité fondateur à l'avenir.

Première réunion pour rien ? :
Tout d'abord, je dois dire que je reste sceptique sur l'existence de cette réunion. En dehors du compte-rendu existant, plusieurs diplomates des nations concernées m'ont affirmé ne jamais avoir entendu parler de la réunion*. La suite de mon propos est soumise à l'existence ou non de cette réunion et des décisions qui ont été prises. Toutefois, si nous lisons le rapport de la première réunion des états-membres de l'Union Économique Eurysienne, nous pouvons émettre plusieurs conclusions sur la réalité à l'intérieur de l'organisation, mais aussi sur ses buts actuels. La conclusion la plus marquante et la plus inquiétante est qu'en dehors des candidatures, l'organisation s'est réunie pour décider de rien, même concernant les états-membres qui sont en guerre civile ou en lutte contre des organisations terroristes. Ces deux situations sont des situations de conflits touchant des états-membres, et en dehors de la Tcharnovie et du Kolisburg, cela montre le manque de moyens et de projection militaire des états-membres, qui ne peuvent se permettre d'envoyer du matériel et des hommes à l'étranger. Par ailleurs, cette situation est la même pour la Grande République de Velsna, dont une aide humanitaire fut mise au vote. Tout d'abord, les membres de l'Union Économique Eurysienne n'ont pas les moyens militaires pour protéger une mission humanitaire, tout en sachant que les guerres civiles Velsniennes ne touchent que rarement les civils, en dehors des mobilisations, rendant la nécessité humanitaire moins flagrante. Rappelons que la dernière fois qu'une action militaire fut faite sans l'accord de la Grande République, il y eut un accord des trois triumvirs pour agir immédiatement.

Toutefois, les nations ont directement abordé l'aspect militaire et ont négligé le volet économique. Cela serait ironique si ce n'était pas déprimant pour les victimes des guerres. Il est étonnant qu'aucune solution économique ou mesure économique n'ait été envisagée par les états-membres afin d'aider dans l'urgence les membres dont la guerre frappe, de sa violence, des pays membres. Le courage aurait été de proposer un plan de reconstruction pour l'après-guerre civile qui a touché la Tcharnovie, mieux encore, le courage aurait été d'engager des discussions sur des couloirs permettant aux états en guerre de continuer d'exporter des marchandises afin qu'ils gardent une puissance financière. Une puissance financière obligatoire pour que ceux-ci puissent continuer la guerre.

Conclusion :
Pour conclure, il est évident que l'organisation a d'importants problèmes structurels, tant les politiques ont négligé l'aspect institutionnel pour, selon moi, s'assurer d'avoir une organisation rapidement et les avantages diplomatiques et de sérieux que cela confère, comme nous avons pu l'observer avec l'Organisation des Nations Démocratiques vers laquelle se ruent les nations en guerre pour réclamer une protection. Si l'Union Économique Eurysienne des nations veut réitérer cet "exploit" sur le plan économique, des réformes profondes seront nécessaires, en impliquant le peuple afin que les états respectent les valeurs de démocratie directe prônées dans la charte. L'organisation devra se tourner vers des nations majeures du continent Eurysien comme Fortuna pour gagner en crédibilité et ne pas être ainsi cantonnée à une organisation où le cadre sécuritaire n'est pas assuré. Il est évident que l'organisation a un potentiel, à condition qu'elle fixe des objectifs et un cadre clair permettant aux nations, aux peuples de s'élever.


* Ayant vu aucune réunion RP, sur le forum je me permets cette remarque. Le RP sur le forum est le seul RP qui compte.

* Ceci est un édito de Pierre Lacombe et ne répresente en rien l'avis du gouvernement ou des partis politiques du Royaume de Teyla.

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