Posté le : 30 déc. 2023 à 12:45:23
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Chapitre III : Vérité
Les jours passèrent, sans se compter, et l'année 2012 était déjà arrivée. Les arbres se dandinaient avec le vent, les feuilles s'envolaient créant des tourbillons. Le calme, la paix même. Dans ce décor fabuleux, se cachait une profonde tristesse. Une tristesse, qui ne devait pas être montrée, car elle pourrait vous défaire et vous menez au porte de la mort. C'est dans ce climat que je rentrait chez moi après mon entrainement de Volley.
A mon arrivée, la tension était palpable. Ma Sœur, Valentine, fixait avec tristesse la vitre du salon qui donnait sur un parc en contre-bas. Mon père, Csontard, était figé sur sa chaise, et semblais marmonner des mots incompréhensibles. Alors que j'allait vers ma chambre pour ranger mes affaires, mon père m'interpella :
Csontard - ça s'est bien passé ?
Alaric - euh... oui, je peux savoir pourquoi vous êtes comme ça ?
Il y eu une minute de silence, plutôt cinq, qui témoignaient de leurs agacements face à mon ignorance je suppose.
Csontard - Tu n'as pas suivi les actualités ? Ce Constantin Périclède est passé.
Alaric - Et... c'est bien ?
Mon père me rétorqua d'un ton ferme :
Csontard - Selon toi ? Cet enflure de facho va passer des accords avec la Kaulthie ! LA KAULTHIE ! Tu ne vois pas un problème ?!!
Valentine intervint alors :
Valentine - Calme toi Papa, calme toi !
Alaric - La Kaulthie est peut être un état totalitaire, mais en faire un ennemi serait se tromper. Regarde Samara, elle a déjà des contacts. Mais bref... je n'ai pas la tête à ça, je vais me changer.
Franchement, il y a des fois où je me demande si mon père devient pas fou. Bon, depuis la mort de Maman, ça ne l'a pas réussi... Il faut le comprendre. Ah... si seulement Maman était là...
Après m'être changé, je suis retourné en bas. Mon père était parti prendre l'air. Je préparais alors le repas. il était bientôt 19h00 et nous avions cours demain assez tôt. Bon, des pâtes feront l'affaire. C'est alors que je regardais d'où elles venaient, et ce fut drôle de voir marqué "Made in Juxent". Je sais pas, peut être par manque d'habitude de voir des produits venant de loin, ou du moins du sud. Valentine restait debout, devant la baie vitrée, toujours à fixée le parc où jouait des enfants.
C'est étrange, il y a à peine quelques jours, mon père et ma sœur étaient rayonnants de vie. Comment une élection pouvait autant les rendre triste ? Il faudrait que je leur en parle plus sérieusement.
Lorsque mon père revint, il semblait s'être défoulé chez Astar, un ami possédant une entreprise d'exploitation des forêts. J'en déduis qu'il a passé sa rage en coupant du bois. Il me dit d'une voix plus calme que tout à l'heure :
Csontard - ça sent bon, qu'est ce que c'est ?
Alaric - Des Pâtes, Made in Juxent ! Tu penses que les gens là-bas mange que ça ?
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai vu un petit sourire se dessiner sur son visage. Une bonne chose de faite.
Valentine - ça me manque l'enfance... un moment où on se préoccupait de rien, où rien n'avait d'importance... Quand je vois maintenant...
Non mais pas encore ! vous pouvez pas être positif pour une fois qu'on vous le demande ?
Alaric - Tu veux que j'appelle Ersamäs pour te consoler ?
Valentine - Oh mais tait toi ! tu ne comprend rien ! J'en ai marre que tu n'écoutes rien au sérieux ! Merde !
Elle est montée, en colère, dans sa chambre. Bordel, mais qu'est ce qu'il y avait de si triste pour qu'elle se mette dans cet état ? J'ai pas envie de jouer au détective moi !
Je me suis alors dirigé vers mon père et je lui ai demandé :
Alaric - Papa, c'est à cause de la politique qu'elle est comme ça ? ou bien autre chose ? Je vous suis plus du tout là...
Csontard - Elle, je sais pas... mais moi j'ai mes raisons... écoute, tu peux monter dans sa chambre pour la consoler ? ça m'éviterait de m'énerver...
Bon, c'est parti pour jouer au apprenti-héro. J'ai laissé mon père s'occuper des pâtes et je suis aller voir Valentine. Lorsque je suis arrivé à la porte de sa chambre, j'ai Toqué et dit :
Alaric - ça va Valentine ? Ecoute, je suis désolé pour tout à l'heure mais je ne vous suis plus du tout avec Papa. Je peux savoir pourquoi vous êtes autant en dépression que ça ? Tu peux tout me dire, tu le sais bien...
C'est définitif : je ne deviendrai jamais psychiatre.
C'est la politique actuel qui te met autant dans l'embarra ? c'est quoi Valentine ?
Enfin, elle m'envoya un mot par le bas de sa porte. Après l'avoir attrapé, j'ai lu : Laisse moi.
Bon, je vais pas plus forcé. Je suppose que ça ira mieux demain. Par contre, j'aimerais vraiment savoir ce que c'est. Qu'est ce qu'il se passe ? Demain, je demanderais des infos à Ersamäs pour savoir ce qu'elle a, et aussi sur ce qu'il se passe dans le pays actuellement, parce que là, c'est à s'y perdre...