Posté le : 21 déc. 2023 à 02:07:36
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Un petit groupe de personnes s'engouffre dans l'une des grandes salles de conférence du nouveau quartier général du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques à Bandarhan. Parmis eux, le représentant de la République Faravanienne à l'Organisation des Nations Démocratiques, Kaveh Abedi, accompagnés de membres de la délégation faravanienne et de ses collaborateurs. Tous ont plusieurs dossiers sous les bras qu'ils posent en fasse d'eux sur la table en s'asseyant. Kaveh Abedi ouvre ses dossiers en les feuillettes rapidement en approchant le micro de sa bouche avant de prendre la parole.
représentant Kaveh Abedi a écrit :Mesdames et Messieurs, mes chers collègues et homologues, c'est un honneur de vous retrouver ici pour l'ouverture officielle de Instance de Réflexion sur l'interopérabilité du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques.
Les objectifs que nous poursuivrons dans cette commission sont multiples, je pourrais néanmoins les résumer au fait de simplement rendre notre défense commune aussi crédible que possible. Cela passe bien entendu par une volonté d'efficience dans l'opération de nos forces armées respectives, non seulement pour elles-mêmes mais également en coopération avec les autres. Au vu de ces objectifs, il est ma profonde conviction que nous devons tendre vers un idéal d'interopérabilité aussi resserré que possible. C'est à dire que l'intégration de nos forces armées et, in fine, leur capacité à travailler ensemble, sera un enjeux majeur pour notre organisation et en particulier bien sur pour le Conseil Militaire.
Pour rentrer un petit peu plus dans le détail de ce vers quoi nous souhaiterions tendre idéalement, il s'agirait d'envisager une sorte d'ensemble de puzzles, dans lesquels les pièces s'échangent sans contraintes aucunes. Ces puzzles étant évidemment nos forces armées et les pièces les différentes unités et composantes qui en constituent le corps. Au vu de l'article 5 qui nous oblige à la défense mutuelle, en plus des autres articles mentionnant les éventuelles interventions communes, nous devons être en capacité de se battre côte a côte. Et si l'histoire nous a bien démontré quelque chose, c'est que le combat interallié est un art a part entière qui peut s'avérer mortel pour qui ne le maitrise pas. En conséquence, je pense souhaitable que les forces de l'Organisation des Nations Démocratiques soient en mesure de générer des forces capables d'opérer ensemble de la façon la plus transparente et harmonieuse.
Il s'agit d'une tache ardue qui n'est néanmoins pas inatteignable dans la mesure ou il existe un certain nombre de mesures que nous pouvons prendre afin d'atteindre nos objectifs. C'est d'ailleurs la raison de l'existence de Instance de Réflexion sur l'interopérabilité, afin de partager nos attentes et de proposer des solutions qui pourront bénéficier a toutes nos forces armées.
Pour notre part, nous pensons que l'interopérabilité s'atteint par deux piliers fondamentaux que nous allons brièvement décrire avant de soumettre des propositions a cette instance. Le premier étant la capacité de nos forces à pouvoir se comprendre, dans la mesure ou il sera nécessaire que chacun soit en mesure de correctement interpréter les indications de l'autre. Il est nécessaire de comprendre les méthodes et la culture opérationnelle afin de réduire l'incompréhension au maximum. Le deuxième pilier étant de pouvoir de disposer de matériel militaire capable d'interagir avec celui de ses frères d'armes, toujours pour les mêmes raison que celles citées précédemment. Cependant avec le bénéfice ajouté que du matériel commun a toutes nos forces armées aurait le bénéfice économique de rationaliser la recherche et production, étant par la même d'avantage efficace sur ce domaine également.
Pour le premier point, nous vous proposons donc de débuter et de systématiser les échanges et exercices communs, afin de se comprendre mutuellement au mieux. Cela impliquerait de s'échanger dans un premier temps des officiers de liaisons, qui auraient le loisir d'observer les méthodes de travail et la culture opérationnelle de nos armées respectives. Dans un second temps, et lorsque les intéressés sentiront que le moment opportun est venu, il serait envisageable d'échanger un plus grand nombre de personnels, et ce à tout les niveaux. L'objectif final recherché étant d'échanger a terme des unités complètes entre nos forces armées, terre, air et mer, qui opéreront ensemble et dans des proportions idéalement croissantes. Les exercices communs contribueront également à obtenir des résultats similaires. Une approche progressive permettrait la encore de coordonner nos unités militaires ensemble dans les meilleures conditions. J'ai par ailleurs conscience que certains de vos accords bilatéraux préalables vous ont éventuellement amenés à adopter des mesures similaires par le passé.
En ce qui concerne le second point, il s'agit d'une tache peut être plus complexe encore que la première dans la mesure ou elle nécessite une grande volonté politique. Ainsi, afin de permettre une progression graduelle de l'interopérabilité de nos matériels militaires, nous pourrions commencer par des taches plus simples pour nos industries et forces armées respectives. Dans la mesure ou nous devons apprendre a connaitre nos besoins et nos méthodes de travail, une première étape consisterait à se tourner en priorité vers nos industries respectives lorsqu'un besoin de matériel militaire est exprimé. En d'autre termes, nous pourrions instaurer une sorte de bourse aux armements ou les demandes des membres seraient d'abord satisfaites par d'autres membres, en lieu et place de faire appel au marché mondial. Bien entendu, cette proposition ne peut fonctionner que si les membres sont en mesure de répondre aux requêtes de leurs homologues, la proposition ne peut donc en aucun cas avoir lieu de valeur absolue ni d'obligation. Il s'agit simplement d'une initiative dans laquelle les transactions d'armement seraient facilitées entre membres du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques. On pourrait également envisager d'outrepasser la valeur monétaire du matériel militaire et de procéder a un "troc" dans lequel un matériel est échangé pour un autre d'une valeur équivalente. Il s'agit d'un procédé qui a été testé et éprouvé par mon pays et qui, je dois l'avouer, a apporté grande satisfaction. Je souhaite également préciser que l'objectif a long terme de cette proposition serait de voir nos pays se spécialiser dans des domaines dans lesquels ils pourraient proposer a leurs homologues des produits de haute qualité et produits en masses. Nous pensons néanmoins qu'il sera d'abord nécessaire d'en apprendre plus sur nos nations respectives avant de pouvoir prétendre a un tel niveau d'intégration.
Au vu de nos propositions, nous sommes enthousiastes d'obtenir vos retours ainsi que d'écouter vos propres propositions afin de complémenter les nôtres.
A ces mots, le représentant Kaveh Abedi laissa la parole a l'intervenant suivant.