25/02/2015
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Instance de Réflexion sur l'interopérabilité - IRI

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Instance de Réflexion sur l'interopérabilité - IRI



Logo type état-major sur l'Instance de Réflexion sur l'interopérabilité
Logo de l'Instance de Réflexion sur l'interopérabilité (I.R.I.)

L'Instance de Réflexion sur l'interopérabilité est un groupe d'étude associé au Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques. Le but de l'instance est d'apporter les fondations théoriques et doctrinales à l'intégration des armées de l'Organisation des Nations Démocratiques. Le groupe vise à proposer des solutions pour la mise en commun des pratiques et des matériels au sein des états membres du Conseil Militaire. L'instance est présidée par la République Faravanienne.
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Un petit groupe de personnes s'engouffre dans l'une des grandes salles de conférence du nouveau quartier général du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques à Bandarhan. Parmis eux, le représentant de la République Faravanienne à l'Organisation des Nations Démocratiques, Kaveh Abedi, accompagnés de membres de la délégation faravanienne et de ses collaborateurs. Tous ont plusieurs dossiers sous les bras qu'ils posent en fasse d'eux sur la table en s'asseyant. Kaveh Abedi ouvre ses dossiers en les feuillettes rapidement en approchant le micro de sa bouche avant de prendre la parole.

représentant Kaveh Abedi a écrit :Mesdames et Messieurs, mes chers collègues et homologues, c'est un honneur de vous retrouver ici pour l'ouverture officielle de Instance de Réflexion sur l'interopérabilité du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Les objectifs que nous poursuivrons dans cette commission sont multiples, je pourrais néanmoins les résumer au fait de simplement rendre notre défense commune aussi crédible que possible. Cela passe bien entendu par une volonté d'efficience dans l'opération de nos forces armées respectives, non seulement pour elles-mêmes mais également en coopération avec les autres. Au vu de ces objectifs, il est ma profonde conviction que nous devons tendre vers un idéal d'interopérabilité aussi resserré que possible. C'est à dire que l'intégration de nos forces armées et, in fine, leur capacité à travailler ensemble, sera un enjeux majeur pour notre organisation et en particulier bien sur pour le Conseil Militaire.

Pour rentrer un petit peu plus dans le détail de ce vers quoi nous souhaiterions tendre idéalement, il s'agirait d'envisager une sorte d'ensemble de puzzles, dans lesquels les pièces s'échangent sans contraintes aucunes. Ces puzzles étant évidemment nos forces armées et les pièces les différentes unités et composantes qui en constituent le corps. Au vu de l'article 5 qui nous oblige à la défense mutuelle, en plus des autres articles mentionnant les éventuelles interventions communes, nous devons être en capacité de se battre côte a côte. Et si l'histoire nous a bien démontré quelque chose, c'est que le combat interallié est un art a part entière qui peut s'avérer mortel pour qui ne le maitrise pas. En conséquence, je pense souhaitable que les forces de l'Organisation des Nations Démocratiques soient en mesure de générer des forces capables d'opérer ensemble de la façon la plus transparente et harmonieuse.

Il s'agit d'une tache ardue qui n'est néanmoins pas inatteignable dans la mesure ou il existe un certain nombre de mesures que nous pouvons prendre afin d'atteindre nos objectifs. C'est d'ailleurs la raison de l'existence de Instance de Réflexion sur l'interopérabilité, afin de partager nos attentes et de proposer des solutions qui pourront bénéficier a toutes nos forces armées.

Pour notre part, nous pensons que l'interopérabilité s'atteint par deux piliers fondamentaux que nous allons brièvement décrire avant de soumettre des propositions a cette instance. Le premier étant la capacité de nos forces à pouvoir se comprendre, dans la mesure ou il sera nécessaire que chacun soit en mesure de correctement interpréter les indications de l'autre. Il est nécessaire de comprendre les méthodes et la culture opérationnelle afin de réduire l'incompréhension au maximum. Le deuxième pilier étant de pouvoir de disposer de matériel militaire capable d'interagir avec celui de ses frères d'armes, toujours pour les mêmes raison que celles citées précédemment. Cependant avec le bénéfice ajouté que du matériel commun a toutes nos forces armées aurait le bénéfice économique de rationaliser la recherche et production, étant par la même d'avantage efficace sur ce domaine également.

Pour le premier point, nous vous proposons donc de débuter et de systématiser les échanges et exercices communs, afin de se comprendre mutuellement au mieux. Cela impliquerait de s'échanger dans un premier temps des officiers de liaisons, qui auraient le loisir d'observer les méthodes de travail et la culture opérationnelle de nos armées respectives. Dans un second temps, et lorsque les intéressés sentiront que le moment opportun est venu, il serait envisageable d'échanger un plus grand nombre de personnels, et ce à tout les niveaux. L'objectif final recherché étant d'échanger a terme des unités complètes entre nos forces armées, terre, air et mer, qui opéreront ensemble et dans des proportions idéalement croissantes. Les exercices communs contribueront également à obtenir des résultats similaires. Une approche progressive permettrait la encore de coordonner nos unités militaires ensemble dans les meilleures conditions. J'ai par ailleurs conscience que certains de vos accords bilatéraux préalables vous ont éventuellement amenés à adopter des mesures similaires par le passé.

En ce qui concerne le second point, il s'agit d'une tache peut être plus complexe encore que la première dans la mesure ou elle nécessite une grande volonté politique. Ainsi, afin de permettre une progression graduelle de l'interopérabilité de nos matériels militaires, nous pourrions commencer par des taches plus simples pour nos industries et forces armées respectives. Dans la mesure ou nous devons apprendre a connaitre nos besoins et nos méthodes de travail, une première étape consisterait à se tourner en priorité vers nos industries respectives lorsqu'un besoin de matériel militaire est exprimé. En d'autre termes, nous pourrions instaurer une sorte de bourse aux armements ou les demandes des membres seraient d'abord satisfaites par d'autres membres, en lieu et place de faire appel au marché mondial. Bien entendu, cette proposition ne peut fonctionner que si les membres sont en mesure de répondre aux requêtes de leurs homologues, la proposition ne peut donc en aucun cas avoir lieu de valeur absolue ni d'obligation. Il s'agit simplement d'une initiative dans laquelle les transactions d'armement seraient facilitées entre membres du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques. On pourrait également envisager d'outrepasser la valeur monétaire du matériel militaire et de procéder a un "troc" dans lequel un matériel est échangé pour un autre d'une valeur équivalente. Il s'agit d'un procédé qui a été testé et éprouvé par mon pays et qui, je dois l'avouer, a apporté grande satisfaction. Je souhaite également préciser que l'objectif a long terme de cette proposition serait de voir nos pays se spécialiser dans des domaines dans lesquels ils pourraient proposer a leurs homologues des produits de haute qualité et produits en masses. Nous pensons néanmoins qu'il sera d'abord nécessaire d'en apprendre plus sur nos nations respectives avant de pouvoir prétendre a un tel niveau d'intégration.

Au vu de nos propositions, nous sommes enthousiastes d'obtenir vos retours ainsi que d'écouter vos propres propositions afin de complémenter les nôtres.

A ces mots, le représentant Kaveh Abedi laissa la parole a l'intervenant suivant.
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SI Madeleine Skolgund est la représentante permanente de Tanska auprès de l'OND, dans le cadre de l'Instance de Réflexion sur l'Interopérabilité, c'est avant tout le ministère de la Défense nationale qui agit, son représentant est Orvo Hänninen, ancien conseiller militaire de l'actuelle première ministre.

Orvo Hänninen, représentant tanskien à l'IRI a écrit :Merci, monsieur Abedi, pour cette intervention d'une grande qualité.

Sur le premier point que vous avez évoqué, je tiens à dire à mes chers collègues que les premiers échanges de ce genre entre votre état et le nôtre porte actuellement tous ses fruits et prouve son utilité au quotidien. Je ne peux donc qu'appuyer cet aspect au nom de la République que je représente ici. L'échange de personnel paraît aussi une excellente idée, pour la formation mais au-delà. Si vous avez des idées précises de ce qui pourrait être fait, nous serions ravi de vous écouter à ce sujet. Tanska n'a, pour le moment, pas dépassé le stade des exercices bilatéraux avec plusieurs des nations ici présentes ainsi que la formation mutuelle avec vous dans le cadre de notre précédent échange de matériels.

Sur la bourse aux armements, la politique tanskienne actuelle est de favoriser un nombre limité de partenaires clés quant à l'acquisition d'armements afin de construire des relations de confiance en limitant autant que faire se peu aux achats sur étagères. Il ne vous est pas inconnu que la Fédération d'Alguerana, étrangère à notre OND, est actuellement notre partenaire principal, mais rien n'est figé dans le marbre. Mais il me semble préférable de se fournir, du moins pour notre Fédération, en priorité, peut être pas uniquement mais certainement en priorité, auprès de partenaires majeurs, je dirais même d'alliés. Je ne puis complètement engager ma fédération, mais je vous apporte mon soutien sur cet aspect. Sur ce sujet là, une idée pourrait être de concevoir un système de dette échangeable.

J'entends par là que si un pays a procédé à une livraison sans payement de matériel à un pays tiers, celui-ci s'est endetté, en matériel, et non financièrement, auprès de l'autre Etat. Toutefois, si un autre Etat s'endette auprès de cet Etat déjà endetté, cela pourrait amener à faire tourner les dettes, toujours envers le même pays, avec son accord bien évidemment. De cette façon, et selon les besoins des Etats, les échanges pourraient se faire non plus seulement du pays A vers le pays B et du pays B vers le pays A, mais en incluant d'autres pays dans l'équation. Ainsi, cela permettrait possiblement d'accroître les possibilités du fait des spécialisations variés entre nous. Evidemment, il serait toujours possible, si le payement matériel tarde trop ou que des difficultés financières émergent, de demander des remboursements financiers des dettes. Mais cela ne doit pas être la norme.
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représentant Kaveh Abedi a écrit :Monsieur Hänninen, je voudrais d'abord vous remercier pour votre intervention mais également pour le soutiens que vous apportez aux mesures que nous avons soumises, votre avis est toujours d'une grande pertinence.

Pour vous répondre à présent, concernant l'échange nous envisagions de débuter avec des petits éléments tels que des trinômes, peloton ou sections qui iraient s'intégrer dans une unité étrangère afin qu'elles puissent apprendre et s'imprégner de la culture de leur armée d'accueil. Par la suite, c'est des compagnies entières qui pourraient être envoyées, allant jusqu'au bataillon et régiment. La finalité étant que l'Organisation des Nations Démocratiques puisse être en mesure de générer des forces de toutes les tailles qui seront nécessaires a nos déploiements et qui puissent être composées d'unités de toutes nos nationalités.

Concernant votre commentaire sur la bourse aux armements nous comprenons parfaitement votre raison, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons inclus la close quant a la non obligation de la préférence de notre marché commun. L'ambition étant cependant d'atteindre un point ou cette perspective sera non seulement crédible mais également attractive pour l'Organisation des Nations Démocratiques.

L'idée de la dette échangeable est excellente, elle rendrait la perspective du troc d'armement bien plus attractive pour nos états membres. Il serait par ailleurs intéressant de créer une entité en charge de ces échanges afin de poser un cadre dans lequel les transactions opèrent. Nous avions pensé à créer un Commandement de la Transformation Interalliés pour la coordination de l'entrainement, des échanges et de l'intégration.
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C'est en qualité de Maréchale des armées du Duché que Léa Boisderose se rendit à l'Instance de Réflexion.

-Bonjour messieurs, merci pour ces pistes qui amènent beaucoup de questions pertinentes, auxquelles il faut répondre dans un contexte géopolitique mondial où nous serons à terme amenés à collaborer militairement.

Déjà concernant la compréhension mutuelle sur le plan militaire, elle devra se faire sur trois points : D'abord tel que déjà évoqué sur les cultures, tactiques, stratégies et doctrines de chacun. Ensuite, détail à ne surtout pas oublier, sur la langue commune qu'au moins nos officiers, puis idéalement le moindre de nos soldats, pour opérer ensemble. Et là j'insiste sur l'importance que même un soldat sylvois puisse comprendre un officier de n'importe quel pays pour rapporter la situation et recevoir des directives. Et finalement un dernier point, sûrement le plus simple, est tout simplement le calibrage de nos dispositifs de communication et, plus généralement, la guerre électronique. Nos unités devront être aptes à échanger, centraliser leurs informations, transmettre leurs coordonnées ou celles des ennemis, voire même opérer de concert pour verrouiller des cibles. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faudra également dans l'idéal que nos radars aient une bande de détection commune, quand bien même chacun pourra continuer d'utiliser d'autres spectres en plus.

Concernant les exercices militaires conjoints, ils seront une étapes capitales en effet allant dans le sens de la compréhension mutuelle de nos armées, avec une mise en pratique nécessaire sur tout les plans : communication, détection, verrouillage, neutralisation, et toutes les missions qui en découlent : interdiction aérienne, suppression des défenses antiaériennes ennemies, domination aérienne, frappes air-sol, contrebatterie, domination terrestre...
Sylva se prépare déjà à faire un grand exercice militaire prochainement dans le sud du pays, prévoyant au début essentiellement des opérations continentales (terrestres et aériennes). Nous sommes ouverts à accueillir des groupes de taille raisonnable des différentes armées de l'OND de façon à faire une première simulation et formation bien encadrée.
Par ailleurs c'est réciproquement que Sylva est disposés à transférer des troupes pour participer aux exercices de votre initiative.

Finalement concernant la bourse de l'armement, c'est une proposition fort appréciée qui permettra à terme de faciliter les échanges. Nous devons nous armer, et profiter mutuellement des atouts techniques de chacun pour combler nos faiblesses et pousser vers une efficience maximale. De plus cela ira dans le sens de matériel compatible toujours pour répondre au premier point abordé, avec une bonne connaissance de chaque nation du matériel employé par ses partenaires, et un calibrage des différents dispositifs de guerre électronique.
Ce sera également l'opportunité de mettre en place des travaux de conception commune. Sylva a déjà procédé à des échanges de matériel avec Teyla, et la mise en commun d'ingénieurs pour la conception d'une frégate avec le Miridian (bien que ce dernier ne fasse parti de l'OND) et les deux opérations ont été un franc succès, témoignant de l'intérêt que nous avons à aller dans ce sens.
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représentant Kaveh Abedi a écrit :Merci madame Boisderose pour votre intervention très intéressante.

Je retiens donc de nos discussions :

- La création d'un Commandement de la Transformation Interalliés en charge de l'organisation et de la conduite de formations, d'exercices et d'échanges communs.
- L'adoption de standards communs pour les aspects techniques et opératifs de nos forces armées, dont une langue d'opérations commune.
- Création d'une bourse aux armements avec principe de dette échangeable.
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Le maréchal Eric Lee écouta attentivement les prises de paroles des alliés et se frisa la moustache. Une fois la réponse du représentant du Faravan à l'intervention de celui de Sylva, il prit la parole.

Eric Lee a écrit :Mesdames, messieurs les représentant, bonjour. L'Empire apporte une attention toute particulière à son armée et ses capacités à se défendre seuls. Mais il croît également fermement à cette maxime : tout seul, on va plus vite, mais à plusieurs, nous allons plus loin. Savoir se défendre seul est essentiel, mais cette alliance, nous garantie une protection mutuelle et nous devons donc nous organiser avec ces données et pouvoir harmoniser nos commandements afin d'être capables de respecter nos engagements de protection.
La volonté politique est complexe, car n'est pas que du ressort du gouvernement dans une démocratie, mais aussi des assemblées pour certaines décisions. Cependant, je crois et j'espère que notre nation à cette volonté et qu'ensemble, nous pouvons faire de grandes choses. Le "troc" d'armement est une idée qui nous parait très bonne dans le sens où cela nous permet de ne pas ralentir notre développement économique au profit de l'armée, et de se compléter mutuellement.
Ensuite, la question de la compréhension entre nos états-majors, nos officiers et même nos soldats, est importante dans l'organisation de l'interopérabilité. La définition d'une langue commune, pour communiquer dans nos armées sera importante et la formation aux matériels de chacun aussi. Nous sommes favorables aux échanges de soldats pour des formations.

Les exercices militaires, nous permettrons également de mieux appréhender les combats communs et de corriger nos techniques, perfectionner nos stratégies et de nouer des liens réels entre nos forces armées. Le monde s'embrase avec des guerres aux quatre coins du monde, nous devons être prêts à défendre nos valeurs, nos territoires et nos alliés et cela se fera par la collaboration de nos armées.

Nous proposons par ailleurs qu'à terme, l'OND puisse se doter de brigades propres composées de différentes forces de nos armées. Je vous remercie pour votre écoute.
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Orvo Hänninen, représentant tanskien à l'IRI a écrit :Je pense que nous avons donc quelques premières évolutions importantes devant nous si elles se confirmaient.

Monsieur Lee, la création de brigades propres à l'OND pourrait être une bonne idée. Comme vous le précisez néanmoins, cela se fera à terme, sans doute d'ici plusieurs années.

Je pense que c'est la bourse aux armements qui pourrait être instaurée le plus rapidement, et le plus facilement car ne nécessitant pas d'aménagement particuliers. Cela pourrait aller, progressivement, de pair avec l'adoption de standards communs. A ce titre, il me parait envisageable que les échanges soient fait publiquement au sein de l'OND pour mieux en discuter mutuellement et cela pourrait amener à l'adoption de certaines formes de standardisation.
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représentant Kaveh Abedi a écrit :Merci pour votre intervention monsieur Lee, nous partageons votre souhait de créer des unités qui pourraient être rattachées directement a l'OND. Ces dernières pourraient par exemple appartenir a un échelon de réaction rapide qui serait en mesure de réponde aux crises partout dans le monde. Comme l'a cependant souligné monsieur Hänninen, un tel niveau de coopération prendra du temps dans la mesure ou il nécessite que nous ayons obtenu un haut degré d'interopérabilité entre nos forces d'armée. Ce qui, en soit, est le but de cette instance de réflexion.

Je partage par ailleurs l'avis de monsieur Hänninen sur l'aspect public de la bourse pour l'armement. Cette dernière pourrait être rattachée au Conseil Militaire, cependant je pense qu'il serait possible de l'ouvrir a l'ensemble des membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, et non seulement à ceux du Conseil Militaire.
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Purot
Représentante teylaise a l'Instance de Réflexion sur l'Interopérabilité, Manon Purot



Très estimés collègues,

Le Royaume de Teyla souhaite attirer votre attention sur un sujet crucial dans le contexte actuel. Comme vous le savez, la Banque Princière Castelage a récemment réclamé une somme aux vingt premières nations économiques pour le remboursement d'un prêt que ces nations n'ont jamais contracté. La nation de Carnavale, pour appuyer sa demande, s'appuie principalement sur sa capacité de dissuasion, notamment ses nombreux missiles balistiques. Selon nos informations, le pays ne dispose d'aucun moyen militaire pour tirer ses missiles balistiques depuis un sous-marin ou par d'autres moyens militaires. Le pays peut donc tirer ses missiles seulement depuis son territoire, en dehors d'accord bilatéral avec des nations étrangères, qui n'existent pas à ce jour.

Je tiens à souligner que les forces militaires de Carnavale sont inexistantes en dehors d'une aviation supérieure aux forces aériennes des états-membres séparés. Malgré tout, il est impératif de prendre au sérieux la menace de dissuasion aérienne et balistique que représente Carnavale. Le Royaume de Teyla prend cette menace avec tout le sérieux et la gravité qu'elle mérite. En raison de sa position géographique et de son niveau technologique en matière de missiles balistiques, nous estimons que Carnavale a la capacité de frapper tous les pays membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, à l'exception du Duché de Sylva. Le plus inquiétant est que nous ne connaissons pas actuellement la politique de riposte et de lancement de Carnavale. Je rappelle à tous la catastrophe en cours en Loduarie, où une centrale nucléaire est impliquée. Cet événement gravissime doit nous atteindre pour que nous prenions conscience que d'autres nations peuvent exercer cette même doctrine militaire. Si un bombardement survenait, sur des cibles non nucléaires, les dégâts humains seraient inacceptables et il est évident que le coup porté à nos économies ne serait pas fatal, mais sérieux, demandant des efforts titanesques pour la reconstruction si les frappes sont des frappes dites stratégiques.

Il semble évident qu'à l'heure actuelle, nous ne pouvons opposer une réponse assez forte pour éviter un paiement et le Royaume de Teyla compte payer avec l'aide de l'estimé Empire Démocratique et Parlementaire du Nord, que nous remercions. Cela doit nous faire réfléchir sur la construction d'une réponse commune et fiable tant sur le plan des missiles balistiques et de la dissuasion que détient Carnavale, mais aussi sur l'aérien. Au regard des capacités militaires de nos nations, nous avons les moyens terrestres, aériens et navals pour répondre de manière proportionnelle aux menaces qui surviennent dans ces domaines. Toutefois, notre réponse à une attaque potentielle de missile balistique est tout de même grandement affaiblie, ou moindre pour utiliser un terme plus approprié.

En premier lieu, le Royaume de Teyla propose une discussion sur des objectifs à atteindre, non contraignants, concernant un stock de missiles balistiques, soit par zone continentale que les nations se partageront, soit par nation directement. Il paraît évident au Royaume que le meilleur moyen de répondre à une dissuasion est de posséder nous-mêmes cette dissuasion. À titre d'exemple, le Royaume de Teyla dispose de deux chaînes de production de missiles balistiques, ce qui lui permettra d'obtenir un stock de soixante missiles d'ici la fin de l'année 2014. Si l'Organisation compte environ trois cents missiles au total, il semble que cela constituera un stock fortement dissuasif pour les nations hostiles à l'Organisation des Nations Démocratiques. Bien entendu, les objectifs devront être proportionnels aux budgets et capacités de production de chacune des nations présentes au sein de cette organisation.

Dans le même objectif, nous pouvons également discuter de la capacité anti-missile balistique. Le développement d'un missile dédié à cette fin, associé à un système d'arme complet, pourrait être une option à explorer. Par système d'arme, j'entends tous les moyens nécessaires pour assurer le tir et l'interception. Cela englobe, comme vous l'avez compris, des satellites pour suivre les tirs et calculer les trajectoires, ainsi que des stations au sol, par exemple.
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Charle Fromager : Madame, le Duché ne peut qu'appuyer vos analyses sur la nécessité de se prémunir des frappes balistiques. La frappe d'un réacteur nucléaire loduarien avec les désastreuses conséquences impliquées, et les menaces de Carnavale qui est capable de réitérer une telle catastrophe à une ampleur tout autre, sont des exemples criants de ce besoin. La mise en place de moyens de prévention combinant détection et interception est d'une urgence absolue avec les nombreux évènements récents. Racket de Carnavale ou menace pesante de la Loduarie Communiste et autres nations d'un semblable acabit idéologiques sont ensemble une épée de Damoclès pesant sur nous.
Ce serait notamment là l'occasion de mettre à profit nos ambitions orbitales avec le développement de projets spatiaux dans l'OND, avec la conception, production et lancement de satellites de surveillance pour la détection précoce et le suivi des cibles. Le Duché en particulier pourrait avec fierté se charger d'une part importante du travail concernant les satellites, mais également contribuer à moindre mesure dans les divers composants des lanceurs. S'agissant là d'un domaine stratégique, cette coopération devra selon Sylva se restreindre aux membres de l'OND, n'intégrant donc pas le partenaire conjoint de Sylva, Teyla et l'Empire du Nord, à savoir le Miridian.
Le développement de radars au sol, fixe comme mobiles, ainsi que de missiles aux capacités anti-balistiques même contre des engins profitant d'une vitesse extrême après une trajectoire suborbitale, font aussi partie de nos besoins.

Pour ce qui est des compétences de dissuasion, vos remarques sur le nombre de missile sont pareillement très adaptées, mais le Duché souhaiterait revenir sur quelques points, ou plutôt approfondir la réflexion. L'OND est certes capable de couvrir l'intégralité du globe de par la présence mondiale de ses membres. Devons-nous malgré tout nous contenter de la possibilité d'implanter aux quatre coins du monde des silos de lancement, ou devrions au contraire compléter ces capacités de dissuasion avec des moyens de projection, à savoir des sous-marins lanceur d'engin ?
Enfin, quid des autres moyens de dissuasion disponibles ? Je pense notamment aux bombardiers stratégiques ou furtifs, ou simplement de chasseurs multirôles équipés de missiles de croisière et accompagnés de ravitailleurs. Il s'agit là de moyens de frapper loin et avec précision tout en conservant une certaine souplesse, une capacité d'emploi dans d'autres cadres de mission. Le Duché a en effet déjà réfléchi comme beaucoup sur les questions de dissuasion, et est parfaitement intégré à notre doctrine l'emploi de quatre bombardiers furtifs et, dans un cadre plus restreint, de chasseurs classiques avec des missiles de croisière.
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représentant Kaveh Abedi a écrit :Je souhaite tout d'abord saluer l'initiative de madame Purot, nous relevons le même besoin qui a été évoqué dans le domaine balistique et anti missile. C'est pourquoi le Faravan mettra a contribution son savoir faire dans le domaine afin de pouvoir contribuer a une réponse crédible à cette menace de la part de l'Organisation des Nations Démocratiques. Nous souhaitons par ailleurs exprimer nos recommandations sur ces sujets, à commencer par le domaine balistique. Ce sont en effet des domaines que nous avons eu l'opportunité de considérer longuement au Faravan et dont nous possédons un certain savoir faire.

Ainsi, nous pensons pour notre part qu'il serait trop couteux d'investir dans un large inventaire d'armes balistiques, et que le retour opérationnel et stratégique serait trop moindre pour justifier son prix. Un arsenal d'une cinquantaine de ce genre d'armes par état membre serait plus que suffisant pour répondre à nos besoins individuels et collectifs. Nous privilégions par ailleurs l'investissement dans la projection de puissance et les missiles de croisière, que nous percevons comme étant moins rigides a l'emploi que des armes balistiques. Moins de contraintes s'appliquent a la projection de puissance qu'a la mise en œuvre de missiles balistiques, ce qui rend les missiles de croisière d'autant plus attractifs. C'est le cas notamment dans la précision, la portée et la survivabilité de ces armes, en plus de leur cout moindre bien évidemment. Par ailleurs, il est a noter qu'une plateforme capable de mettre en œuvre un missile de croisière sera typiquement capable d'effectuer d'autres missions en parallèle, ce qui rend l'investissement dans les missiles de croisière d'autant plus intéressant. Comme monsieur Fromager l'a évoqué, nous pensons donc que des vecteurs tels que les bombardiers furtifs ou tout autre plateforme projetable représente un potentiel dissuasif bien plus important et bien plus visible, en plus d'avoir des capacités supérieures a l'emploi. Cela étant, a propos de l'emploi des missiles balistiques, nous pensons que l'option des sous marins lanceurs d'engins possède un cout rédhibitoire quant à l'usage qui peut en être fait. Vous l'avez souligné, l'Organisation des Nations Démocratiques possède une présence globale sans égal et, a ce titre, il serait relativement aisé de mettre a portée nos adversaires sans avoir à mettre en œuvre des sous-marins lance engins. Il existe ensuite deux options qui peuvent être mise en œuvre, l'option des silos ou celle des missiles placés sur tracteurs-érecteurs-lanceurs (ou TEL) mobiles. Les silos ont l'avantage d'être particulièrement robustes et résilients, ce qui peut les rendre attractif dans le cas d'une crainte de première frappe de la part de nos adversaires. Cependant, ils sont également vulnérables dans leur incapacité à se mouvoir et sont également particulièrement visibles par les moyens de renseignement adverses. Les TEL eux possèdent l'avantage d'être mobiles et donc moins facilement repérables, ils peuvent par ailleurs se disperser en prévision de tensions diplomatique ou militaires et ainsi réduire leur vulnérabilité. Leur mobilité peut également être avantageuse dans la mesure ou nous souhaiterions les déplacer vers un emplacement stratégique quelconque. Il ne s'agit néanmoins que de camions et ces derniers peuvent donc être facilement neutralisés si ils sont repérés. Nous pourrions résumer le choix des silos a une doctrine d'avantage orientée vers la riposte et la seconde frappe, tandis que les TEL offrent une capacité plus flexible et peut être plus portée sur la capacité de frappe en premier. Pour ces raisons, le choix faravanien se porte sur les tracteurs-érecteurs-lanceurs plutôt que sur les silos. Mais bien entendu, libre a vous d'adopter ce qui vous conviendras le mieux.

A propos des défenses anti balistiques a présent nous pensons, au vu de la dispersion de nos territoires et de leurs configurations, qu'une défense anti balistique basée depuis des navires serait le meilleur scénario souhaitable. Ainsi, nous serions en mesure de couvrir l'intégralité des axes de menace et mieux encore, de positionner nos navires dans des endroits qui permettraient une interception optimale des armes balistiques adverses. Je pense notamment a l'option de se doter de missiles intercepteurs à mi-parcours du vol en phase balistique. Ce sont les plus sophistiqués et efficaces dont nous pouvons nous doter mais nécessitent d'être placés parfaitement sous la trajectoire des missiles adverses. Pour ce rôle, des navires aux capacités anti balistiques seraient parfaitement adaptés, en plus de leur capacité à accomplir d'autres rôles plus classiques pour des navires. Ce bouclier principal pourrait être complémenté de défenses anti balistiques de défense locale installés aux alentours des cibles que nous souhaitons défendre. Il pourrait s'agir d'intercepteurs aux capacités moindres, mais dotés d'une certaine mobilité qui leur permettrait par exemple d'accompagner un corp de batail terrestre dans sa progression. Bien entendu, se doter de capacités anti balistiques signifie également la mise en place d'un réseau de détection avancé complet afin de maximiser nos chances d'interception. Nous pourrons revenir sur ce point plus longuement si vous le souhaitez.

Voici en somme les idées que nous portons par rapport à la question balistique en et anti balistique pour l'Organisation des Nations Démocratiques.
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Orvo Hänninen, représentant tanskien à l'IRI a écrit :Nous tenons tout d'abord à remercier Madame Purot et le Royaume de teyla pour avoir amené ce sujet à la table des discussions, nous comptions le faire dans un futur proche.

Nous rejoignons Monsieur Abedi en plusieurs points. Selon nous, si le cas de Carnavale témoigne certes d'une forme de dissuasion balistique, le cas de la Loduarie et de la Translavya dit aussi qu'elle est faillible. Carnavale est sans doute un cas à part, isolé, dont la surfconfiance en ces capacités balistiques l'amène à totalement délaissé le développement de ses forces de défense. Une telle situation deviendrait dramatique si les missiles venaient à être usé sans forcer un adversaire à mettre un terme aux hostilités.

Néanmoins nous reconnaissons évidemment certains avantages d'une dotation suffisante en capacité balistique comme l'un des vecteurs d'une dissuasion nationale crédible mais aussi d'une dissuasion de l'alliance. En ce sens, nous sommes favorable à la constitution de stocks nationaux de missiles balistiques, qu'ils soient de production nationale et propre à chacun ou partiellement mutualisés.

Pour autant, notre principal centre d'intérêt actuel porte sur la question de la défense anti-balistique. Non seulement de nos sites stratégiques, à commencer par nos centrales nucléaire et autres infrastructures, mais plus largement de nos population par exemple. Au-delà de la défense, basée sur des navires comme l'avance monsieur Abedi, sur des composantes plus traditionnelles ou sur un mélanges des deux, il nous faut avant tout nous concentrer sur la question du réseau de détection précoce de tirs balistiques adverses, et ceux partout sur le globle ou sur une majeur partie, afin de maximiser nos chances d'interception comme vous l'avez indiqué. A ce sujet, nous serions intéressé de vous entendre en dire davantage bien que Tanska a déjà développé quelques premières solutions nationales, bien insuffisantes à notre échelle, plus encore à l'échelle de l'Organisation.

De plus, comme l'a très justement avancé Monsieur Fromager, c'est ici l'occasion de pouvoir développer davantage nos ambitions spatiales. Une question qui est djà en réflexion parmi les groupes de pensées et de recherche de la Fédération à l'image du Centre Tanskien d'Etudes Stratégiques et Internationales qui a évoqué le sujet en octobre dernier. Il est évident, comme vous le mentionnez, que les partenaires, fussent-ils proche de certains d'entre nous, étranger à l'Organisation, n'en feront pas parti. Sur la question de sous-marins lanceur d'engin et des bombardiers stratégiques et furtifs, nous soutenons personnellement le développement de ces deux capacités. Si le cout est particulièrement élevé dans le premier cas, les avantages restent nombreux par rapport à de l'aviation stratégique. mais il convient, nous le reconnaissons, de rationaliser les efforts fournis dans certains domaines par rapport à d'autres. En ce sens, si la production de missile balistique et de missiles de croisières, avec leurs vecteurs aériens notamment, nous parait encourageable pour chaque membre de l'organisation, le cas des sous-marins lanceur d'engins devrait plutôt faire l'objet de réflexion nationale relatives aux capacités financières et industrielles de chacun. Le pas a déjà été franchi de notre côté mais nous ne demanderons pas à nos partenaires d'en faire deux même sur la question.
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Eric Lee a écrit :La question est importante en effet. Les capacités de défenses communes sont au cœur de la création de l'Organisation des Nations Démocratiques, et que des puissances comme nous, devenues maintenant majeurs, puissent se laisser intimider par une principauté relevant plus d'un mauvais spectacle de cirque, d'une cour des miracles saupoudrée des missiles balistiques et d'une aviation de bombardement, est impassable.

Comme l'a très bien dit justement, monsieur Hänninen, Carnavale est un cas à part. Aucunes autres nations disposent d'une telle puissance balistique, mais cette nation est faillie et ne repose plus sa défense que sur ses dispositions balistiques et bactériologiques. L'aspect repoussant de cet État est un écran pour placer de l'argent obtenu de manière douteuse par de nombreuses entités parfois gouvernementales dans le monde, c'est une raison également de l'impunité partielle de la principauté. Mais laissons ce cas à part de côté.

Je rejoins monsieur Abedi sur le surcoût que représentent les sous-marins lanceurs d'engins, cependant, la position de monsieur Hänninen est aussi intéressante. Si nous souhaitons une dissuasion balistique d'un côté, sans oublier celle des missiles de croisières, mais je vais y revenir, nous avons besoin de moyens de projections. Un moyen efficace est sûr, à condition d'avoir les forces pour protéger ces moyens de projections, est le milieu aérien par des bombardiers. Là-dessus, bien que des efforts soient faits par Tanska, Sylva, l'Empire qui s'est fournit auprès du Faravan et donc inévitablement celui-ci qui est l'atout aérien majeur de l'alliance, nous manquons de capacités. Nos forces aériennes se renforcent, nos forces balistiques, radars et radios et nos forces en termes de missiles de croisières également, mais ce n'est pas encore assez, nous le savons. Il nous faut donc un plan ambitieux de long terme, qui sera coûteux, mais nécessaire donc, à notre défense collective. Notre éparpillement sur le globe est un défi majeur pour la protection de nos territoires, et vous avez raison de le dire, il va falloir faire un choix. Le choix de quoi défendre en priorité au vu de nos moyens actuels.

Et là, Tanska est précurseur et nous lance sur une piste de réflexion intéressante, nous devons renforcer nos habiletés de détections et d'interceptions. Augmenter, donc, nos capacités et nos technologies radars et radios. Nos capacités de brouillages et nos capacités d'interceptions par l'augmentation de nos stocks de missiles sol-air. Cette augmentation de moyens pour aboutir à des stocks et avancées conséquents en la matière est difficile à mettre en place, car nous avons tous des agendas de production différents. Le temps que nos productions déjà prévues arrivent à leur terme, nous pouvons mettre en place, si nous jugeons utiles, de mettre en place une stratégie complète de développement militaire sur les points abordés. Je crois savoir que Teyla s'est lancé dans une grande production de missiles et que Tanska également. À titre national, l'Empire a agrandi son stock, mais dans une moindre mesure et un niveau technologique moindre pareillement. Cependant, le problème est toujours là, d'autres productions sont prévues.

Mais il existe aussi la projection maritime des moyens balistiques et des missiles et moyens d'interceptions. Un petit nombre de sous-marins lanceurs d'engins peut-être un atout, mais il ne faudrait pas surproduire ce genre de matériel spécialisé et couteux. Un entre-deux intéressant peut aussi être le sous-marin lance-missile, moins couteux et pouvant propulser les missiles de croisières dont monsieur Abedi a si bien exposé les atouts.
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Purot
Représentante teylaise a l'Instance de Réflexion sur l'Interopérabilité, Manon Purot



Très chers collègues,

Je vous remercie pour vos nombreuses réponses. De nombreux points ont été justement soulevés par vous-même. En effet, vous avez soulevé la pertinence de la proposition sur les missiles balistiques, alors que les missiles de croisières demandent moins de ressources pour être produits. Vous avez mis en avant la nécessité d'un système complet prenant en compte l'information des cibles, donc d'un besoin de renseignement, puis de communication. Permettez-moi d'y revenir et d'y répondre afin d'alimenter la discussion et les débats en cours au sein de ce groupe de travail.

Il est évident que les travaux actuellement réalisés ici doivent être complétés par des travaux complémentaires sur d'autres domaines, cependant liés à la question de la dissuasion, qu'elle soit à travers les missiles balistiques, de croisière ou d'une autre nature. Les travaux proposés par le Royaume de Teyla, en coopération avec les États-membres, ont pour but de nous questionner sur l'importance de la dissuasion afin d'éviter une attaque militaire armée qui ciblerait une nation membre. J'insiste sur l'attaque militaire armée, nous pourrions prendre d'autres objectifs tels qu'éviter des attaques cyber, des attentats terroristes. Toutefois, nous estimons que présentement, l'objectif premier de l'Organisation des Nations Démocratiques est la défense de ses acteurs lors d'une attaque armée, comme l'explicitent les textes fondateurs. La première mission est donc d'assurer une dissuasion active et permanente afin d'éviter une attaque armée sur l'un des États-membres. Carnavale fut une nation majeure dans la pensée développée dans l'argumentaire du Royaume de Teyla, s'ajoutant aux actes de cette nation.

Carnavale présente une doctrine très particulière. Tout d'abord, les autorités carnavalaises s'appuient sur la puissance des missiles balistiques, possédant un stock de mille missiles au minimum et deux cents missiles balistiques de dernière génération. Le stock des missiles de croisière est minime, en raison de la technologie des missiles présentant un paradoxe, mais un choix volontaire des autorités politiques et militaires carnavalaises. Plusieurs notes de la Direction Générale du Renseignement Royale mettent en avant la confiance exacerbée des autorités dans leur doctrine dite de "Bombardement intensif et stratégique" sur les pays cibles. Cette confiance est accrue par le fait que le pays possède l'une des meilleures aviations du continent Eurysien. Mais la doctrine carnavalaise possède de nombreux points faibles. Le pays dépend du contexte international et géopolitique de l'Eurysie. En effet, celui-ci a un territoire unique en Eurysie. Cette caractéristique géographique, que partage le Royaume de Teyla, limite grandement les capacités de projection. C'est l'évidence même, j'ai envie de dire. Si le pays souhaite jouer un rôle sur la scène internationale, il est ainsi obligé de développer des relations diplomatiques avec des nations, et plus encore, il est obligé de négocier des accords militaires permettant un déploiement des forces militaires à l'étranger. Or, Carnavale, à notre connaissance, ne possède aucun accord de ce type.

Ainsi donc, le pays ne possède pas toutes les capacités pour développer sa doctrine en Eurysie. La diplomatie est un moyen efficace de bloquer l'épanouissement de la doctrine militaire de Carnavale, permettant un moyen de protection face aux potentielles menaces que développe Carnavale, comme le fait de soutirer de l'argent aux différentes nations. Cet épisode révèle une autre faiblesse, et pas des moindres. En dehors du manque de capacité de projection dû aux manques d'accords diplomatiques, Carnavale possède un manque de projection intrinsèque lié aux matériels militaires. Le pays ne possède aucun navire de combat, j'y inclus les sous-marins, quel que soit le type de sous-marin. Cette absence de sous-marins montre le manque de compétence au sein de l'état-major carnavalais selon Teyla. Il s'agit d'une erreur fondamentale permettant aux nations afaréennes et aleuciennes de ne pas être sous la menace d'un bombardement aérien et balistique.

La seconde erreur est la non-création d'une force terrestre à mettre dans le contexte diplomatique actuelle de la situation Carnavale. Nous pourrions faire le même reproche à la République Faravanienne, or cette république s'inscrit dans un cadre d'alliance multilatérale et d'accords bilatéraux. La situation de Carnavale est tout autre, le pays ne s'inscrit dans aucun cadre d'alliance multilatérale ou bilatérale par ailleurs à notre connaissance. Il n'a aucun partenaire sur lequel s'appuyer pour défendre un territoire terrestre ou toute base terrestre, rendant ses ports, bases aériennes très vulnérable bien évidement. Cela rend vulnérable le pays à des adversaires qui s'inscrivent dans une alliance multilatérale ou des accords bilatéraux. L'avance qu'a le pays sur l'aviation comparé à la majorité des pays du monde est compensable largement face à une multiplicité des acteurs en combat. Cette multiplicité peut rendre la situation inconvenante pour les acteurs se défendant face à Carnavale, mais si l'alliance pratique des protocoles comme inclut au sein de cette alliance alors les risques de désorganisation sont nuls.

Nous pensons que la construction d'un stock de missiles balistiques ou de croisière est importante pour la dissuasion. La doctrine de Carnavale permet de mettre en lumière les points faibles de cette doctrine, mais comme le signifient mes propos, si l'Organisation des Nations Démocratiques décide unanimement de développer un tel arsenal, nous pouvons observer que les points faibles ne sont pas attribuables à cette organisation et à sa partie militaire. La multiplicité des territoires nous permet une capacité de frappe sur tous les continents, pour ne pas dire toutes les nations. Ajoutons à cela la construction de sous-marins par certaines nations ayant la capacité de lancer des missiles balistiques. Nos relations diplomatiques sont nombreuses en dehors de cette organisation, nous assurant la non-destruction de nos capacités de lancement sur nos territoires nationaux. Même si, à titre personnel, je pense que nos armées combinées, en dehors du Pharois, battent toutes les armées eurysiennes. J'insiste sur la valeur non contraignante qu'aurait une telle motion proposée.

Toutefois, estimés collègues, je vous rejoins quant à la nécessité de construire des systèmes d'armes cohérent, mais plus encore un ensemble cohérent. Nous ne pouvons nous limiter aux missiles balistiques, comme Carnavale. En ce sens, je rejoins mon collègue de l'Empire du Nord. Ainsi, nous pouvons étendre ou limiter la motion, aux capacités aériennes et de communications.
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