Posté le : 19 déc. 2023 à 22:51:45
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REACTION GOUVERNEMENTALE : Un aveu de faiblesse ?
Déjà tardif dans sa réaction, le gouvernement milouxitan mené par Aurelia Culio semble emprunter une voie vague mais prudente dans la résolution de la question miloise. Que ce soit du côté des indépendantistes ou contre, tous reconnaissent là une certaine faiblesse du gouvernement fédéral à réagir face aux manifestants, acteurs syndicalistes ou politiques, qui accumulent à mesure que le temps passe une certaine sympathie pour les sympathisants, et un profond mépris, voire une haine, pour ses détracteurs.
« Milouxitans, milouxitanes,
Je m'adresse à vous aujourd'hui avec un profond respect pour chaque opinion, quelle qu'elle soit. La Milouxitanie, riche de sa diversité, a toujours su restée unie face aux enjeux de ce monde, dans une volonté de pluralité des cultures, des traditions, des mœurs. C'est cela même qui fait notre force, en tant que peuple, en tant que nation, en tant que grande famille. Ces derniers jours, alors que nous célébrons les vingt ans de notre union si fraternelle et complémentaire, des manifestations ont débuté dans les grandes villes du Milois Occidental et du Milois Oriental, avec à leur tête le parti indépendantiste milois, soutenu par des nationalistes milois, mais également des syndicats ouvriers, salariés, entre autres. [...]
Le gouvernement que je représente souhaiterait avant tout renouer le dialogue entre le Milois et le reste de la Milouxitanie. Au lieu de nous diviser sur de telles questions, discutons, dialoguons sur les problèmes, les enjeux qui ont mené à de tels tracas. Car le dialogue est notre marque de fabrique, et s'inscrit dans nos valeurs républicaines et démocratiques qui nous tiennent à cœur, comme la liberté, l'égalité, la fraternité, et que nous devons tenir et assurer avec force et honneur, pour arriver à nos fins et résoudre tout problème qui se présenterait tel qu'aujourd'hui. Au lieu de nous quereller, unissons nous, trouvons des moyens pour renforcer la cohésion de notre peuple, de notre Nation, et avancer sur les réels questions et problèmes qui se posent devant nous, comme le pouvoir d'achat, les droits de femmes, la reconnaissance et le soutien aux personnes en situation de handicap. [...]
Mes chers compatriotes, amusez vous. Fêtez, célébrez notre belle fête nationale, la réunion de deux peuples trop longtemps séparés et désunis, opposés, qui malgré tout ont mis leurs différends de côté pour avancer main dans la main vers un futur où nos enfants vivront heureux, en paix. Cessez vos manifestations et réunissez vous avec vos amis ou votre famille autour d'un bon repas, et rappelez vous des vrais objectifs de notre peuple entier.
Vive la République fédérale et athée ! Vive le Milouxitania ! »
Pour les indépendantistes milois, l'intervention de la présidente fédérale Aurelia Culio suscite à la fois de l'incompréhension, mais aussi un profond mépris. Selon eux, deux choix sont possibles pour justifier une telle intervention : ou bien Aurelia Culio n'a t'elle pas mesurée l'ampleur des contestations, et est dans une certaine mesure très naïve sur la situation ; ou bien elle minimise volontairement les manifestations actuelles par dédain et met tout en œuvre pour éviter le débat qui, comme elle l'a pourtant représenté à plusieurs reprises, lui tient très à cœur. Une chose reste sûre : les manifestations ne désemplissent pas. Au contraire, elles gagnent du terrain, et des grèves et mouvements de manifestants commencent à apparaitre dans des villes de taille plus réduite, comme Torrent, Paziols, et même dans de plus petites villes encore. Le discours de Madame Culio ne semble que créer toujours plus de remous, et ne fait qu'attiser les braises d'un mouvement qui gagne en puissance à mesure que les jours passent.
Au contraire, du côté des partisans d'un Milouxitania uni, vivant aux Milois Occidental et Oriental, c'est un réel abandon et une vraie incompréhension qui se font sentir. Alors que ces personnes, essentiellement marquées au centre et à gauche de l'échiquier politique, auraient dû recevoir un soutien du gouvernement fédéral, en ce qu'il constitue leur électorat même, il n'en est rien. L'annonce de la présidente fédérale Aurelia Culio balaye d'un revers de manche toute reconnaissance d'une question sur l'indépendance miloise, alors même que les manifestations continuent et paralysent peu à peu les états fédéraux du nord-ouest. C'est donc un discours qui n'apporte aucune solution concrète et qui en plus nie indirectement tout vent de contestation indépendantiste. Un réel aveu de faiblesse de la part du gouvernement Culio qui, pour l'instant, ne semble remédier à aucune préoccupation concernant la Question Miloise, d'un côté comme de l'autre. En l'état, l'affaire reste à suivre.