17/07/2013
19:12:09
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[TRANSITION] - POLITIQUE - Indépendance du Milois

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Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou, Mélangez tout çà, et vous aurez quoi ? Bibidi Bobidi Bou !


Seront publiés ici les futurs articles qui mèneront à l'indépendance du Milois vis-à vis de notre très regretté Milouxitania. Lorsque viendront les articles sur l'union entre la Jurade de Sent-Julian et la République du Milois, un topic dédié sera créé.

En outre, la temporalité n'est pas à prendre en compte et ne correspond pas aux dates actuelles. Les articles ci-dessous débutent en janvier 2012.

Les présents articles ne sont pas à prendre en compte pour les articles rp à venir. Considérant que le Milouxitania n'a jamais existé, nous partirons du principe que le Milois était déjà un état indépendant auparavant.



armoiries de la Confédération miloise
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manifestations
HRP
Bien sûr, les références à la Catalogne sur cette image n'ont aucun lien avec le rp ici présent et ne servent qu'à illustrer les manifestations au Milois. En outre, les références aux actions rp du Milouxitania, désormais archivé, sont nécessaires par souci de cohérence. Merci de votre compréhension.

20 ANS DU MILOUXITANIA : Une marche pour l'indépendance



En ce moment se déroulent les célébrations pour les vingt ans de l'unification entre la République du Milois et la République d'Ouxitanie, où de nombreux chefs d'Etat sont invités. Anticipées par les forces de l'ordre, des manifestations indépendantistes se sont tenues dans les villes miloises, notamment Rouilhan, Montanesca, mais surtout Milos.

Les nationalistes et indépendantistes du Milois sont aujourd'hui de sortie. Alors que dans les grandes métropoles de l'autre côté du Lidos, à Occitania, Illios et Néffiès, tous fêtent les vingt ans de l'unification, l'ambiance est toute autre dans le nord du pays. Partis politiques et syndicats ont fait un appel à la grève et aux manifestations qui semble être très suivi, surtout dans les masses plus populaires et travailleuses du tertiaire et de l'industrie, mais aussi et surtout chez les travailleurs agricoles, très attachés aux valeurs locales et nationales. En somme, c'est tout un peuple qui manifeste pour montrer leur désaccord avec la politique menée par le gouvernement Culio, aussi bien d'un point de vue purement politique qu'économique.

A Milos, capitale historique du Milois, les principaux organisateurs du mouvement se sont rassemblés et ont appelé à continuer la lutte contre l'oppression ouxitane, à ne pas cesser les manifestations. Epicentre de la lutte indépendantiste, Milos voit également un conflit idéologique dans les plus hautes sphères de la politique. Le maire de la ville, Barnabéu Garcia (Parti indépendantiste), s'est ouvertement dit favorable à un réel débat sur l'indépendance du Milois, et souhaite tout mettre en oeuvre pour apporter sa pierre à l'édifice. Des propos inacceptables pour le gouverneur général du Milois Occidental Andreu Vinhalon, du Parti Socialiste, natif d'Illios, qui se dit scandalisé : « Nous ne pouvons pas tolérer des paroles aussi sécessionnistes. Les mouvements indépendantistes doivent cesser sous peu, sans quoi nous serons contraints de prendre des sanctions disciplinaires contre les élus qui luttent activement pour ces mouvements, et feront appel aux forces de l'ordre pour cesser toute manifestation dans les rues, aussi à bien à Milos qu'ailleurs dans l'état fédéral ». Dans un communiqué, son homologue du Milois Oriental, Vicent Vinhes, lui a apporté son soutien et a affirmé qu'il mènerait les mêmes mesures répressives depuis Rouilhan, où des manifestations similaires.

Au-delà des désaccords idéologiques entre pro-Milois et pro-Milouxitanie, c'est également une lutte de courants politique qui se met en place. Le gouvernement fédéral, autant que les gouvernements fédérés, sont connotés politiquement au centre et à gauche, alors que les partis indépendantistes et nationalistes sont plutôt à droite. Des différends qui se retrouvent aussi dans les mentalités de la population, qui penche en majorité, et de plus en plus, en faveur des idées nationalistes et indépendantistes et, dans une moindre mesure, conservatrices. Ainsi, il n'y a rien d'étonnant à ce que les grands détracteurs de la politique menée par le gouvernement Culio, à savoir la lutte pour les droits des personnes LGBT, s'unissent, se rassemblent, et se mêlent aux revendications indépendantistes, car ils espèrent par la même occasion qu'un nouvel état, indépendant, puisse mettre en oeuvre des projets politiques d'une telle ampleur. Pour l'heure, rien n'est acté. Les désaccords au sein des manifestants n'assurent pas un succès de cette cause indépendantiste, tant la cause est désorganisée. Pour autant, le peuple commence peu à peu à s'éveiller et, si le gouvernement fédéral ne réagit pas sous peu, la situation pourrait bien dégénérer et les mouvements indépendantistes jusque là pacifiques pourraient bien franchir un point de non-retour, une lutte plus active, dangereuse, et potentiellement armée.
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REACTION GOUVERNEMENTALE : Un aveu de faiblesse ?



Déjà tardif dans sa réaction, le gouvernement milouxitan mené par Aurelia Culio semble emprunter une voie vague mais prudente dans la résolution de la question miloise. Que ce soit du côté des indépendantistes ou contre, tous reconnaissent là une certaine faiblesse du gouvernement fédéral à réagir face aux manifestants, acteurs syndicalistes ou politiques, qui accumulent à mesure que le temps passe une certaine sympathie pour les sympathisants, et un profond mépris, voire une haine, pour ses détracteurs.

« Milouxitans, milouxitanes,

Je m'adresse à vous aujourd'hui avec un profond respect pour chaque opinion, quelle qu'elle soit. La Milouxitanie, riche de sa diversité, a toujours su restée unie face aux enjeux de ce monde, dans une volonté de pluralité des cultures, des traditions, des mœurs. C'est cela même qui fait notre force, en tant que peuple, en tant que nation, en tant que grande famille. Ces derniers jours, alors que nous célébrons les vingt ans de notre union si fraternelle et complémentaire, des manifestations ont débuté dans les grandes villes du Milois Occidental et du Milois Oriental, avec à leur tête le parti indépendantiste milois, soutenu par des nationalistes milois, mais également des syndicats ouvriers, salariés, entre autres. [...]

Le gouvernement que je représente souhaiterait avant tout renouer le dialogue entre le Milois et le reste de la Milouxitanie. Au lieu de nous diviser sur de telles questions, discutons, dialoguons sur les problèmes, les enjeux qui ont mené à de tels tracas. Car le dialogue est notre marque de fabrique, et s'inscrit dans nos valeurs républicaines et démocratiques qui nous tiennent à cœur, comme la liberté, l'égalité, la fraternité, et que nous devons tenir et assurer avec force et honneur, pour arriver à nos fins et résoudre tout problème qui se présenterait tel qu'aujourd'hui. Au lieu de nous quereller, unissons nous, trouvons des moyens pour renforcer la cohésion de notre peuple, de notre Nation, et avancer sur les réels questions et problèmes qui se posent devant nous, comme le pouvoir d'achat, les droits de femmes, la reconnaissance et le soutien aux personnes en situation de handicap. [...]

Mes chers compatriotes, amusez vous. Fêtez, célébrez notre belle fête nationale, la réunion de deux peuples trop longtemps séparés et désunis, opposés, qui malgré tout ont mis leurs différends de côté pour avancer main dans la main vers un futur où nos enfants vivront heureux, en paix. Cessez vos manifestations et réunissez vous avec vos amis ou votre famille autour d'un bon repas, et rappelez vous des vrais objectifs de notre peuple entier.

Vive la République fédérale et athée ! Vive le Milouxitania ! »


Pour les indépendantistes milois, l'intervention de la présidente fédérale Aurelia Culio suscite à la fois de l'incompréhension, mais aussi un profond mépris. Selon eux, deux choix sont possibles pour justifier une telle intervention : ou bien Aurelia Culio n'a t'elle pas mesurée l'ampleur des contestations, et est dans une certaine mesure très naïve sur la situation ; ou bien elle minimise volontairement les manifestations actuelles par dédain et met tout en œuvre pour éviter le débat qui, comme elle l'a pourtant représenté à plusieurs reprises, lui tient très à cœur. Une chose reste sûre : les manifestations ne désemplissent pas. Au contraire, elles gagnent du terrain, et des grèves et mouvements de manifestants commencent à apparaitre dans des villes de taille plus réduite, comme Torrent, Paziols, et même dans de plus petites villes encore. Le discours de Madame Culio ne semble que créer toujours plus de remous, et ne fait qu'attiser les braises d'un mouvement qui gagne en puissance à mesure que les jours passent.

Au contraire, du côté des partisans d'un Milouxitania uni, vivant aux Milois Occidental et Oriental, c'est un réel abandon et une vraie incompréhension qui se font sentir. Alors que ces personnes, essentiellement marquées au centre et à gauche de l'échiquier politique, auraient dû recevoir un soutien du gouvernement fédéral, en ce qu'il constitue leur électorat même, il n'en est rien. L'annonce de la présidente fédérale Aurelia Culio balaye d'un revers de manche toute reconnaissance d'une question sur l'indépendance miloise, alors même que les manifestations continuent et paralysent peu à peu les états fédéraux du nord-ouest. C'est donc un discours qui n'apporte aucune solution concrète et qui en plus nie indirectement tout vent de contestation indépendantiste. Un réel aveu de faiblesse de la part du gouvernement Culio qui, pour l'instant, ne semble remédier à aucune préoccupation concernant la Question Miloise, d'un côté comme de l'autre. En l'état, l'affaire reste à suivre.
MANIFESTATIONS AU MILOIS : Le ton se durcit entre pouvoir fédéré et manifestants indépendantistes



Portés par un vent d'espoir suite au déni du gouvernement fédéral, les manifestants indépendantistes du Milois ont appelé à intensifier les grèves et manifestations contre le régime et l'état fédéré. En réponse, les gouverneurs des Milois Oriental et Occidental ont mobilisé des hommes supplémentaires pour canaliser les foules, suscitant des heurts.

Milos, 14 février 2012. Malgré la fête des amoureux, la Saint-Valentin, la foule ne désemplit pas. Au contraire, les partisans d'un Milois uni et indépendant venus des campagnes commencent à arriver en nombre pour signifier leur désir unilatéral d'en finir avec le régime de gauche mené par Aurelia Culio depuis l'autre côté du golfe du Lidos. Capitale historique du Milois, Milos concentre ainsi la majorité des mouvements favorables d'une indépendance, en plus du fait que par sa position centrale dans la région, l'afflux de manifestants continue.

Andreu Vinhalon, le gouverneur général du Milois Occidental, par la même opposant politique principal du Parti pour l'Indépendance Miloise, a en conséquence mobiliser toutes les forces de l'ordre à sa disposition pour calmer les manifestations. La raison est avant tout symbolique et politique, car il est important de noter que ces manifestations sont essentiellement pacifiques et ne constituent pas une menace envers les personnes, les habitations ou les magasins du centre-ville de Milos. Pour autant, les réprimandes sont au rendez-vous : tirs de LBD, gaz lacrymogènes, charges à la matraque, tout est bon pour ramener une société fondée sur l'ordre et la sécurité.

Pour l'instant, les différents leaders nationalistes et indépendantistes ne se sont pas accordé sur une ligne de conduite unie et organisée. Il convient pour tous que de telles mesures choquent, et qu'une réponse doit être donnée. Pour autant, répondre à la violence ne constitue pas une solution adéquate. L'importance pour le Parti pour l'Indépendance Miloise est pour l'instant de gagner le soutien au moins dans les esprits des nations étrangères qui, à défaut de prendre parti dans cette situation complexe, peuvent reconnaitre le caractère pacifique de ce mouvement et soutenir à terme une pleine indépendance miloise.

En parallèle, dans les autres villes des Milois Oriental et Occidental, comme Rouilhan, Fortia, Montanesca et Paziols, des scènes similaires s'observent de plus en plus. La police milouxitane réprime, parfois sans sommation, les manifestants. Certains de ces derniers sont même blessés, et amenés en urgence aux hôpitaux les plus proches. Le mouvement ne s'atténue cependant pas et, malgré que les indépendantistes cessent temporairement leurs manifestations, le temps de panser leurs blessures, les grèves généralisées continuent. Ainsi, c'est toute une économie qui se retrouve à l'arrêt depuis bientôt trois semaines. Cette situation devient intenable pour certains manifestants, mais d'autres continuent la lutte car leurs idéaux prévalent sur le reste.
MANIFESTATIONS AU MILOIS : Andreu Vinhalon rappelé à l'ordre par Illios



Un retournement de situation inattendu ! Alors que le gouverneur général socialiste du Milois Occidental, Andreu Vinhalon, proposait à ses administrés indépendantistes une réponse forte et ferme contre les manifestations, celui-ci perd désormais le soutien du gouvernement fédéral d'Aurelia Culio, qui le somme de cesser ces violences et de dialoguer avec ses opposants politiques.

Dans la nuit du 16 au 17 février, Andreu Vinhalon, gouverneur général du Milois Occidental, aurait reçu un appel des plus déconcertants de la présidente fédérale elle-même, Aurelia Culio. Selon des proches du gouverneur, cet appel ayant duré près de deux heures aurait été très houleux, et Vinhalon se serait emporté plusieurs fois contre la présidente fédérale. Sur fond des manifestations au Milois qui font trembler tout le Milouxitania, Madame Culio aurait a plusieurs reprises sommé Monsieur Vinhalon de cesser toute réponse policière disproportionnée, sinon quoi une enquête officielle serait menée et le gouverneur destitué de sa position. La question de l'indépendance du Milois n'aurait cependant pas été évoquée, montrant une nouvelle fois que, malgré les manifestations et grèves qui font littéralement chanceler le pays, il est encore inconcevable pour les hauts dignitaires logés à Illios d'imaginer ne serait-ce qu'un instant une quelconque avancée sociale et politique pour la Question Miloise, pas même un degré d'autonomie fédérale plus grande.

Ainsi, au matin du 17 février, malgré une nouvelle mobilisation, quoique plus timide que les jours précédents, les forces de polices présentes sur place arrêtèrent toute tentative de riposte. Le gouverneur avait cédé aux ordres de Culio, non sans réticence. Les manifestants interrogés ici et là ont tous témoigné de leur agréable surprise, et espèrent que leurs revendications porteront un jour leurs fruits. Plus étonnant encore, on observe quelques cas de désobéissance civile de la part de certains policiers, qui rejoindraient les rangs des indépendantistes, toujours dans une logique de lutte pacifique. Même si le gouverneur Vinhalon devrait se tordre de colère en apprenant cela, ces cas montrent avant tout un signal fort au gouvernement fédéral, et dans une moindre mesures aux gouvernements étrangers : les opposants à l'indépendance se sont tous ravisés, et ne s'opposent plus à la liberté du Milois. « Nous sommes ravis que les gouvernements fédéral et fédérés aient retrouvé la raison. La lutte pacifique mais active pour le Milois que nous avons débuté il y a pourtant seulement un mois semble déjà aller de l'avant. Nous avons su gagner les coeurs de l'opinion publique, et c'est déjà un grand pas pour le peuple milois » disait même un représentant du Parti pour l'Indépendance Miloise.
MANIFESTATIONS AU MILOIS : Le Parti pour l'Indépendance Miloise appelle à voter par référendum



Gagnant le soutien populaire et voyant qu'aucune opposition ne lui barre la route, le PIM appelle les milois à voter sur le statut de leur nation au Milouxitania, et entend fonder un nouveau pays, indépendant, basé sur l'ordre, la prospérité et la salut du peuple du Milois.

Depuis l'intervention de la présidente fédérale du Milouxitania Aurelia Culio, la principale opposition sur place au mouvement pour l'indépendance du Milois, le gouverneur général Andreu Vinhalon, a cessé de lutter activement contre le Parti pour l'Indépendance du Milois (PIM), un véritable aveu de faiblesse de la part du gouvernement fédéral et fédéré, mais une montée en puissance et en popularité claire et nette pour le PIM. Les manifestations et les grèves ont presque aussitôt cessé, et l'activité économique dans les Milois Oriental et Occidental semble repartir à la hausse. Le PIM, tout comme les syndicats locaux et partis nationalistes milois, s'accordent désormais sur une nécessité urgente : organiser un référendum pour statuer sur l'indépendance d'un Milois uni, souverain et prospère. Trop tarder pourrait faire perdre le soutien de la masse populaire envers la cause, car le peuple, aussi fier soit-il, tend à avoir une mémoire assez courte en ce qui concerne les évènements dans le pays.

Fort heureusement, le PIM et ses alliés disposent d'alliés assez importants ou Milois pour éviter toute perdition de la mouvance indépendantiste. Dans les zones rurales, peu peuplées, la religion reste encore très présente dans les habitudes et les mœurs des habitants. Bien que le Milouxitania soit un pays athée, par le fait qu'une majorité de la population soit non-croyante (le Milois n'y échappant pas), les campagnes, surtout au Milois, demeurent cependant très pratiquantes et les partis politiques chrétiens, de même que le clergé lui-même, y ont de véritables bastions historiques. Ainsi, le Parti Catholan Conservateur et l'Union Cathare du Milois sont des soutiens de poids pour la cause indépendantiste miloise.

Néanmoins, ces partis sont radicalement opposés, et même rivaux. Le christianisme cathare est à sa base même un schisme du christianisme catholan et, en ce sens, est activement "combattu" par les politiques du Parti Catholan Conservateur et le clergé catholan au Milois. Même s'ils ont convenu de cesser temporairement leurs luttes d'influence, espérant que par l'indépendance du Milois, ils gagneront définitivement sur l'autre, il n'est pas certain que la trêve dure longtemps. De plus, même si le Milois accédait à l'indépendance et permettait l'établissement de ces deux mouvements religieux rivaux, le nouveau pays se retrouverait directement plongé dans une guerre d'influence religieuse, peinant à se relever d'une indépendance qui, dans ses premières années, mènera la nation miloise dans une récession économique dure.

Quoiqu'il en soit, les deux partis ont convenu qu'arrêter temporairement leurs luttes politiques leur serait bénéfique plus tard, et apportent donc leur soutien à un référendum sur la Question Miloise. Il incombe désormais au Parti pour l'Indépendance Miloise d'équilibrer ses relations entre les deux camps pour ne pas gâcher tout ces précieux efforts gagnés par la lutte pacifique des manifestants et grévistes, et mener à bien ce référendum qui, somme toute, pourrait bien s'avérer annonciateur de bonnes nouvelles pour la cause indépendantiste miloise.
MOBILISATIONS POUR L'INDEPENDANCE DU MILOIS : Un référendum sur la Question Miloise très mouvementé



Après avoir obtenu le soutien des différents partis et mouvances favorables à l'indépendance du Milois, le PIM (Parti pour l'Indépendance Miloise) a préparé dans l'ombre un référendum, qui s'est finalement tenu hier, le 14 mars 2012. Un évènement qui, quoiqu'il advienne, suscite déjà de vives contestations d'une part, et de cris de joie d'autre part.

C'est finalement hier, ce 14 mars dernier, que s'est tenu le vote promis par le Parti pour l'Indépendance Miloise, ayant pour but de statuer sur le sort des Milois Occidental et Oriental, jusque là états fédérés de la République Laïque Fédérale et Athée du Milouxitania. Bien sûr, des rumeurs courraient déjà avant au sein des partisans de la Question Miloise, mais le vote ne fut confirmé que la veille du 14, le 13 mars, afin de limiter l'éventuel impact qu'auraient pu apporter les autorités publiques milouxitanes sur la tenue du vote, en bloquant les lieux de vote ou en arrêtant les principaux leaders du mouvement par exemple. Ainsi, le vote par référendum fut tenu dans toutes les grandes villes des Milois, ainsi que les principaux chefs-lieux de cantons et autres villages de la campagne miloise. Comme le PIM l'avait prévu, l'affluence fut très forte et très importante dans les grandes villes, et ce dès l'ouverture des bureaux de vote qui, par ailleurs, n'étaient pas toujours des bâtiments publics, et se retrouvaient parfois être des lieux d'habitations de particuliers. Somme toute, c'est à Milos que la participation fut dès midi la plus forte, avec près de 45% des votants comptabilisés vis-à-vis des nombres totaux rapportés au Parti pour l'Indépendance Miloise. Les autres villes observent également une forte mobilisation, malgré que l'on a pu y observer à de multiples reprises des personnes venues empêcher la tenue du référendum, en bloquant l'accès aux bureaux de vote. A Rouilhan, ce sont des membres des forces de l'ordre qui ont plusieurs fois tenté de telles manœuvres, mais le maire de la ville étant lui-même membre du PIM, il redirigea les votants vers d'autres bureaux de vote. A Montanesca, et sur toute la côte du Lidos jusqu'Aldovers, ce sont des civils qui se sont dressés face aux votants, au lieu d'exprimer leur avis par les urnes, en allant voter. Chaînes humaines, fixation des mains au bitume, manifestations avec fumigènes, nombreuses ont été les méthodes pour empêcher les scrutins de se tenir. Les municipalités ont, en conséquence, redirigé les votants vers des bureaux de vote situés dans d'autres communes à proximité. Dans les campagnes enfin, tout semble s'être déroulé convenablement, dans le calme.

La réaction du gouverneur général du Milois Occidental ne s'est pas faite attendre. Andreu Vinhalon a immédiatement protesté et a annoncé ne jamais reconnaitre le résultat dudit référendum, quel que soit le résultat. De plus, le gouverneur a publié dans la journée du 14 un mandat d'arrêt contre les différents leaders, pour cause de séparatisme, de terrorisme, et de mouvances extrémistes. Se servant des moyens à sa disposition, le gouverneur général Vinhalon a également proclamé l'état d'urgence pour la semaine à venir dans tout le Milois Occidental, en l'attente de résultats concrets sur son mandat d'arrêt. Au Milois Oriental, le gouverneur général du Parti du Renouveau Milouxitan Vincent Vinhes a quant à lui tenu un discours similaire, quoique plus subtil et plus nuancé. Néanmoins, il a lui aussi signé des mandats d'arrêt contre les meneurs de la Question Miloise dans son état fédéral, ainsi que pour les chefs des partis chrétiens, ayant apporté publiquement leur soutien au Parti pour l'Indépendance Miloise. La lutte entre l'administration milouxitane et l'opposition et le peuple milois continue donc. Pour autant, le silence du gouvernement fédéral reste présent. C'est à la fois un sentiment de gêne, d'inquiétude et d'incertitude qui plane pour l'instant sur l'avenir du Milois. Il est hautement improbable que le gouvernement mené par Aurelia Culio ne soutienne ni ne reconnaissance les résultats du scrutin qui, jusqu'à présent, reste illégal et de surcroit juridiquement illégitime, mais le silence manifeste laisse entendre un certain espoir pour les indépendantistes, en ce qu'il ne s'est pas non plus clairement opposé à la tenue du présent référendum ou même aux manifestations de janvier et février. L'affaire reste donc à suivre et le futur du Milois pourrait bien se jouer dans les prochains jours, voire les prochaines heures.
La joie à Milos après la publication des résultats

REFERENDUM AU MILOIS : Les résultats sont tombés, les milois sont en faveur de l'indépendance



Les urnes ont parlé ! Après une journée de vote très tendue dans les Milois Occidental et Oriental, le temps de dépouiller les scrutins, de les comptabiliser et d'annoncer les résultats est venu. C'est dans la nuit du 14 au 15 mars que cela s'est fait, non sans protestations anti-sécessionnistes, mais malgré tout dans les règles de l'art, devant les votants et l'opposition qui a bien voulu se déplacer.

Les 14 et 15 mars 2012 resteront probablement inscrits dans les annales miloises comme un jour charnière, marquées par un référendum d'autodétermination qui, jusqu'à présent, ébranle tout le Milois et la Milouxitanie. Les résultats de ce vote historique, juridiquement illégal mais légitime pour certains, ont ainsi été annoncés dans un climat véritablement tendu, divisant la population miloise et milouxitane entre l'enthousiasme des partisans de l'indépendance et la colère des anti-sécessionnistes. Ainsi, au petit matin du 15, bon nombre de personnes s'étaient levées aux aurores pour suivre l'actualité, par les journaux papiers, télévisés et par la radio. A 8 heures, Florian Castral, président du Parti pour l'Indépendance Miloise (PIM) prit alors la parole, en direct sur toutes les chaînes de télévision. Entre félicitations pour la victoire et remerciements pour toutes les personnes s'étant mobilisées de près ou de loin pour la cause miloise, Monsieur Castral finit par communiquer les résultats : 83,21% des personnes venues voter avaient positionner leur choix pour le "OUI". Cependant, Florian Castral tenait à bien faire comprendre que ce n'était qu'une moyenne, et que tout le Milois n'avait pas voter en faveur d'une réunification et d'une indépendance. A la question "Souhaitez vous que les états fédérés milouxitans du Milois Oriental et du Milois Occidental quittent la République Laïque Fédérale et Athée du Milouxitania pour former ensemble une nouvelle nation souveraine et indépendante, la République du Milois ?", le résultat est plus nuancé à proximité du reste du Milouxitania, ainsi que dans les régions francophones de Travie du Sud, au nord-est du Milois Oriental. Dans ces régions, c'est le "NON" qui est arrivé en tête dans les municipalités, qui désirent ainsi rester au sein du Milouxitania, à l'exception de la ville de Fortia, à la frontière du Grand District Occitan, qui a voté pour l'indépendance à plus de 62%.

Carte des Etats Fédérés de la République Laïque Fédérale et Athée du Milouxitania
Carte des Etats Fédérés de la République Laïque Fédérale et Athée du Milouxitania
Crédit : Macaque Mutant, ancien joueur du Milouxitania
ndlr :
La Travie du Sud, région francophone au Milouxitania, correspond aux deux provinces au Nord-Est du Milois Oriental (Miloso Oriental). De plus, il convient d'exclure à cette carte la province qui correspond à la Jurade de Sent-Julian, apparue après la création de la présente carte.

La communication des résultats dans chaque municipalité a par la suite été un véritable défi. Les premières indications ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, mais leur utilisation, encore assez peu répandue, mêlée à des posts mensongers, n'ont pas attirer l'attention du grand public. Les résultats, ont ensuite été petit à petit affiché sur les panneaux légaux des mairies et autres bâtiments publics des municipalités qui ont assuré la tenue du vote, mais certains opposants sont venues empêcher quiconque de venir voir les résultats. Vers midi, après qu'un certain nombre de personnes aient eu vent des résultats précis de leur ville ou quartier, des manifestations de soutien, de joie, aux résultats du référendum se sont tenues dans les principales villes du Milois, comme Milos, Montanesca ou encore Rouilhan. Des contre-manifestations ont également eu lieu, et se sont dans certains cas transformées en émeutes localisées, protestant contre toute tentative d'indépendance du Milois et pour une unité des états de Milouxitanie. A la fin de l'après-midi, elles avaient cessé.

Ce 15 mars est également marqué par les lettres de démission remises au peuple et au gouvernement fédéral d'Aurelia Culio de la part des gouverneurs généraux du Milois Occidental et du Milois Oriental, respectivement Andreu Vinhalon et Vincent Vinhes, en guise de protestation et de désaccord avec les résultats de ce référendum, malgré leur vive opposition d'hier. Ce changement brutal de ligne de conduite est quelque peu étrange, mais démontre un véritable "ras-le-bol" de ces gouverneurs qui auront tenté le tout pour le tout afin d'éviter les mouvements sécessionnistes. Il est cependant important de noter que la Chancelière fédérale Aurelia Culio s'exprimera très prochainement sur ce référendum, et scellera l'avenir proche du Milois.




Quelques témoignages d'habitants du Milois

Marta, 32 ans, Conseillère en agence bancaire :
C'est une victoire pour la démocratie ! Enfin, nous avons pu exprimer notre volonté. C'est le début d'une nouvelle ère pour le Milois. Nous avons le droit à l'autodétermination en tant que peuple milois et nous l'avons fait ! C'est incroyable !

Es una victòria per la democracia ! Enfin, avèm pogut exprimir nòstra volontat. Es la debuta d'una èra novèla pel Miloso. Avèm lo drech a l'autodeterminacion coma pòbla miloso e l'avèm fach ! Es incredible !

Javier, 45 ans, Professeur de philosophie :
C'est une farce. Le référendum était illégal, et ces résultats ne représentent pas la volonté de tous les milois. Nous devons rester unis en tant que Milouxitans.

Es una farça. Lo referendum èra illegal, e aqueles resultats representan pas la volontat de totes los milosos. Devèm demorar units coma milouxitanos.

Ugo, 19 ans, Etudiant en Biologie :
Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu ; et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », eh ben je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain, qui sait, peut-être seulement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.

Mas, sabètz, ieu cresi pas que i aja de serviciala o de marrida situacion. Moi, se deviái resumir ma vida uèi amb vosautras, diriái qu'es primièr de rencontres, de las gents que m'an parat la man, benlèu a un moment ont podiái pas, ont èri sol en çò mieu. E es pro curiós de se dire que los azards, los rencontres fargan una destinada… Perque quand s'a lo gost de la causa, quand s'a lo gost de la causa plan facha, lo gèst polit, de còps se tròbe pas l'interlocutor de cara, diriái, lo miralh qu'ajuda a avançar. Alara es pas mon cas, coma o disiái aquí, puèi qu'ieu al contrari, ai pogut ; e disi mercé a la vida, li disi mercé, canti la vida, danci la vida… Soi pas qu'amor ! E fin finala, quand fòrça gents uèi me dison « Mas coma fas per aver aquela umanitat ? », eh ben lor respondi plan simplament, lor disi qu'es aquel gost de l'amor, aquel gost donc que m'a possat uèi a entreprene una construccion mecanica, mas deman, que sap, benlèu solament a me metre al servici de la comunautat, a far lo don, lo don de se.


REFERENDUM AU MILOIS : La Chancelière milouxitane Aurélia Culio prend la parole



Un référendum ayant pour but de statuer sur la souveraineté du Milois a été tenu dans les états fédérés du Milois Occidental et du Milois Oriental, mettant majoritairement en avant la volonté des milois d'accéder à l'indépendance. Pour autant, ce vote a été reconnu comme illégitime, conformément aux lois de la République Laïque, Fédérale et Athée du Milouxitania. La Chancelière du pays, Aurélia Culio, prend donc la parole.

« Milouxitans, Milouxitanes,

En ces temps troublés, dont nous connaissons tous la raison, il est de notre devoir de nous unir, de nous soutenir, et de faire le meilleur des choix. Ce soir, je m'adresse à vous avec un message qui sera certainement difficile à entendre pour certains, un message qui va soulever de nombreuses interrogations et qui, je le pense, risque de remettre en cause les fondements de notre nation. La démocratie est justement l'une d'entre elles, et il est de mon devoir en tant que Chancelière fédérale d'assurer le maintien de la démocratie dans notre pays. Il y a quelques jours, un référendum s'est tenu illégalement dans les états fédérés du Milois Oriental et du Milois Occidental, et le résultat semble clair : une majorité écrasante de personnes serait en faveur de l'indépendance du peuple milois vis-à-vis de la Milouxitanie.

En tant que représentants du peuple milouxitan, nous membres du gouvernement, que sommes-nous sensés faire ? Nous avons été élus pour garantir notre démocratie, notre liberté et nos convictions. Nous sommes en faveur d'une société paisible, où notre but est de vivre tous ensemble en mettant nos différends de côté, mais de la même façon, nous ne pouvons pas nous imaginer contraindre un peuple contre sa volonté, alors même qu'il s'y est exprimé défavorablement. Ainsi, l'ensemble du gouvernement et moi-même avons pris la lourde responsabilité d'accepter ce référendum, et de mener le Milois vers l'indépendance, conformément à l'accord signé entre Républiques du Milois et d'Ouxitanie juste avant l'unification de 1992, disposant que si le peuple milois souhaitait recourir à l'indépendance, il devait le faire par référendum, et qu'en cas de réponse favorable, seul l'accord du gouvernement fédéral serait nécessaire. C'est une réalité difficile à accepter, mais en tant que défenseurs des principes démocratiques, nous, le gouvernement fédéral, nous devons de respecter la volonté d'un peuple entier.

Permettez-moi de dire que cette décision ne reflète pas au fond l'entièreté de nos opinions personnelles, mais nous voulons rester intègres, et suivre nos convictions politiques en écartant nos sentiments. Bien entendu, en tant que représentante de l'ensemble des citoyens milouxitans, je crois en l'importance de notre unité nationale, en nos valeurs communes qui ont forgé notre belle nation. La Milouxitanie est un pays très diversifié, riche culturellement de ses régions, et nous avons à cœur de poursuivre sur cette voie. J'admets que cette décision va susciter de nombreuses émotions, certaines heureuses, d'autres moins, non seulement parmi ceux qui sont en faveur de cette indépendance, mais également chez ceux qui ne voient pas cette séparation à venir d'un bon œil. Cependant, même dans ces moments difficiles, je m'engage à guider notre nation à travers ces temps brumeux et à maintenir le cap vers notre quête de démocratie, de liberté, et de justice sociale.

Nous allons sous peu entamer des discussions avec les chefs de file des indépendantistes milois pour entériner ce processus, mais soyez assurés que ma détermination n'a jamais été aussi grande. Pour garantir la sécurité dans la continuité et la stabilité, la république fédérale milouxitane sera bientôt réorganisée et deviendra la première puissance galactique impériale une nouvelle république fédérale, ouxitane, pour une société fondée sur l'ordre et la sécurité, mais aussi le dialogue et la tolérance. Ces discussions ne mettront en aucun cas les intérêts des milouxitans de côté, et je m'en assurerai personnellement.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers tous ceux qui, malgré les divergences d'opinion, ont maintenu le calme et la paix pendant cette période délicate. C'est dans l'adversité que nous devons démontrer notre unité, notre force et notre capacité à surmonter les défis ensemble. Je voudrais par la même occasion remercier les gouverneurs des Milois Oriental et Occidental, Andreu Vinhalon et Vincent Vinhes, pour leurs services rendus aux états du Milois et à la Milouxitanie. Votre sens de l'honneur et de la démocratie ont permis que tout se déroule au mieux.

Milouxitans, Milouxitanes, la Milouxitanie vit peut-être ses derniers mois, mais sachez que nous n'allons pas disparaitre pour autant. Nous restons une nation forte, fiers de notre histoire, de nos cultures et de nos diversités. Ensemble, nous surmonterons ces défis et continuerons à avancer en tant que nation et peuple uni. Vive la République, vive la démocratie, et vivent le Milois et l'Ouxitanie ! »
INDEPENDANCE DU MILOIS : La Chancelière milouxitane ratifie les Accords de Milos



Après être intervenue lors d'un discours télévisé haut en couleurs, la Chancelière Aurélia Culio a rencontré en personne les principales figures du mouvement indépendantiste, à Milos, afin de signer les accords d'engagement de la Milouxitanie à reconnaître l'indépendance de la future République du Milois, en ce 1er avril 2012. Ce sont des négociations qui n'ont pas été de tout repos, au vu de l'ampleur des conditions de chacun des camps.

Arrivant en avion à l'aéroport de Milos, la chancelière fédérale Aurélia Culio, accompagnée de son cabinet et de certains ministres, était venue déterminée à céder le moins de conditions avantageuses aux indépendantistes milois. Accepter de négocier avec eux était déjà assez humiliant, mais cela demeurait d'autant plus nécessaire qu'elle s'était engagée à le faire, en ce que la chancelière désirait suivre sa ligne politique. A trop vouloir tolérer les minorités, ce sont elles mêmes qui se sont retournées sans prévenir, faisant presque écho à la plaisanterie de l'arroseur arrosé. L'opposition parlementaire à Illios était furieuse, mais ne pouvait pas s'y opposer. A l'unification du Milois avec l'Ouxitanie, une clause avait été signée et ratifiée assurant aux milois que si la volonté de revenir à un pays indépendant se faisait sentir, l'accord du peuple par voie de référendum était nécessaire pour arriver à un tel retournement de situation. C'est justement à cet égard que la fronde des municipalités miloises était si grande : si les anciens gouverneurs fédérés s'opposaient à ce vote, leur opposition n'avait aucune base juridique tangible. Au contraire, les différents maires des Milois Oriental et Occidental se basaient sur ce même accord pour justifier leur position vent debout.

A cet égard, les discussions furent houleuses. Ne voulant céder aucune condition jugée exagérée, Aurélia Culio se heurta rapidement aux positions farouchement défendues par Florian Castral, chef de file du Parti pour l'Indépendance Miloise (PIM). Se basant sur des scores favorables inimaginables lors du référendum (83,21%), Castral imposa à Culio de reconnaître les frontières miloises telles que proposées par le PIM, et de fait l'intégrité territoriale et politique de la nouvelle république. La chancelière fédérale fit cependant une contre-offre, rétorquant que les habitants de la Travie du Sud, terre revendiquée par les indépendantistes milois, s'étaient prononcés contre ledit référendum. Elle continua en ajoutant que si le PIM voulait que la Milouxitanie reconnaisse la légitimité du référendum, cette légitimité devait être reconnue bilatéralement et que les groupes de municipalités s'étant exprimées en défaveur de l'indépendance demeurent en Ouxitanie, conformément à leur souhait. Après des négociations entre le PIM et ses soutiens politiques divers, qui n'étaient pas tous favorables à lâcher la Travie du Sud, la chancelière fédérale réussit à obtenir des indépendantistes le maintien des traves méridionaux au sein de la république fédérale. Elle assura juste après que la Milouxitanie reconnaitrait l'indépendance et la souveraineté du Milois, et qu'elle inciterait les états étrangers à faire de même.

La question militaire vient ensuite. Etant intransigeante sur la question, Aurélia Culio imposa le retour du matériel militaire dans son intégralité en Ouxitanie, affirmant qu'aucune concession ne serait faite. Cependant, par bonté de cœur, elle accorda avec accord de Francisco Fonseca, ministre fédéral de l'armée, la passation de deux vedettes aux futures forces armées miloises. Quelques milliers d'armes légères d'infanterie furent aussi cédées, ainsi que fut conclue la garantie de non-intervention militaire de chaque camp dans le pays voisin.

Les interrogations sur les domaines économiques furent cependant les plus houleux. Si la fin du médrida milouxitan au Milois était un commun accord sans débats, l'exploitation des gisements d'uranium dans le nord des Aranèses fut d'une toute autre ampleur. Si le PIM ne tolérait pas que les multinationales ouxitanes siégeant à Illios continuent plus longtemps leurs exploitations au Milois, le gouvernement fédéral avaient pour but d'imposer le maintien de ces mêmes multinationales dans ces exploitations. Après de longues discussions, un compromis fut finalement trouvé. Si le gouvernement fédéral admettait la souveraineté économique du Milois et de fait sa pleine compétence à autoriser telle entreprise à exploiter lesdits gisements, il obtint en échange l'invalidité des diplômes pour les travailleurs milois en Ouxitanie. Après coup, ce compromis sera sûrement regretté par les représentants milois, mais la nécessité d'avoir la main-mise sur les gisements d'uranium des Aranèses était primordiale sur le moment.

Les principaux points de la rencontre étant convenus, les deux parties ratifièrent à la fin de la rencontre les accords, renommés pour l'occasion Accords de Milos. La République du Milois étant juridiquement officielle, le PIM forma aussitôt un gouvernement provisoire, et annonça par un communiqué télévisé que des élections présidentielles se tiendraient dans les mois à venir, suivies par des élections législatives.
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