Posté le : 03 jan. 2024 à 01:21:18
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Un petit silence gêné suivit la prise de parole du leader kronien. La propagande d'État avait fait de lui un chef charismatique et brillant aux yeux des communistes du monde entier. Le Colonel Bafetou était clairement gêné et consterné. Le Nazuméen à la droite du Général Sangaré était franchement choqué. Le général était le seul à rester impassible. Finalement, le commandant des volontaires étrangers prit la parole le premier.
" Vous êtes sérieusement, en train de nous proposer de commercer ?! C'est ça votre vision de la cause révolutionnaire ? Une opportunité pour jouer au capitaliste ?! Vous... "
Le Général Sangaré l'interrompit, le pris par le bras et l'emmena hors-champ. Bafetou se retrouva seul dans le cadre, de plus en plus gêné. Puis Sangaré revint sans le Nazuméen.
" Excusez le Commandant, monsieur Calabraise. Il est allé prendre l'air. Reprenons. "
- " Oui, reprenons, renchérit Bafetou, sortant de sa torpeur. Il serait bon de vous faire un petit topo sur la situation au Gondo, je pense. Nous ne sommes pas un État. Nous n'avons pas beaucoup de moyens financiers. Le peu que nous avons nous viens du Kah et est investit dans l'économie. Car vous savez, le Gondo, et surtout le nord où nous trouvons, est très pauvre. Nous n'avons pas d'argent à mettre dans des armes. Nous avons besoin d'aide. "
- " Vous nous offrez des missiles et surtout des hommes, ce qui est déjà beaucoup, nous sommes bien d'accord. C'est pourquoi nous ne crachons pas sur votre aide. Mais nous n'achèterons rien. D'autant que des armes de 10ème génération nous en avons déjà, et que le Kronos n'est pas encore capable de nous les fournir. Alors oublions cette histoire. Concernant l'équipement dont nous avons besoin, un soutient aérien serait d'une aide inestimable. Mais je crains que nous manquions de terrains d'aviation pour les accueillir. À moins que nous n'en fabriquions. Sinon, un plus de moyens en artillerie ne nous ferait pas de mal, je suppose, ainsi que des engins amphibies, des ponts mobiles, etc. Car nous avons un fleuve à franchir, à terme. "