27/03/2015
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Activités étrangères en Velsna

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Activités étrangères à Velsna

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants à Velsna. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Velsna, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
  • Matteo DiGrassi
  • Géorgi Marcos
  • Dino Scaela
3515
Typhon : Le Vent de l'Indépendance

[ACTUALITÉS LOCALES]

10 août 2012 - Un homme lynché dans un camp de réfugiés


Ce matin, aux alentours de 7h, nombre de personnes ont été surprises par des cris et des bruits de lutte dans un camp de réfugiés a proximité de Jalitaya. Alertées, les autorités et les services de sécurité ont été dépêchés sur place. Là, surprise : ils ont trouvé un homme, étranger, lynché par la foule. Retour sur l'événement.
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Ce matin, vers 7h environ, des membres d'un camp de réfugiés sont alertés par des cris de dispute qui dégénèrent vite en bruits de lutte. Surpris, quelques-uns s'approchent dans le but de se renseigner sur la nature de ces combats. Faut-il s'en mêler ou non ? Manifestement, beaucoup ont jugé que oui, puisque lorsque les autorités sont arrivées - averties par un marin étranger de passage, et surtout par le tumulte - une foule d'une cinquantaine de personnes était en train de lyncher un pauvre homme étranger. Après avoir dispersé tant bien que mal les gens et arrêté les principaux instigateurs, les agents de sécurité publique ont dû emmener en hâte l'homme dans un hôpital afin de soigner ses nombreuses blessures. A l'heure actuelle, les médecins ne nous autorisent pas le passage, mais il semblerait qu'il soit dans le coma, et personne n'ose se prononcer sur ses chances de survie.

Pourquoi un tel acharnement sur ce voyageur, ce marchand de passage à Dhavalae ? D'ordinaire, ceux-ci sont particulièrement bien vus sur l'île, qui les accueille à bras ouverts. Alors, quelle peut bien être la cause de cette violence ? Selon une des personnes arrêtées et encore en détention pour le moment, l'homme aurait volontairement insulté le peuple wanmirien. Si l'honneur est une valeur primordiale de par chez nous, ce déploiement de force semble quelque peu démesuré pour de simples paroles. Surtout qu'habituellement, ce genre de choses finit en combat de rue, normaux sur les docks lorsque les marins ont un peu trop bu, mais où peu nombreux sont les participants. Or, ici, les combattants n'ont cessé d'augmenter, chaque personne voulant y mettre du sien.

Rien, donc, ne semble à première vue pouvoir expliquer la haine qui s’est emparée des résidents de ce camp. Nous avons donc interrogé quelques individus ayant participé - de près ou de loin - au lynchage. Nagarajan Esklio, 20 ans, nous a confié (non sans colère) que l’homme avait insulté les Wanmiriens, disant que c’était “de [leur] faute si les conséquences de l’éruption du Kamath avait été si violentes” et que “la pauvreté [était] un état d’esprit”. Il aurait ensuite enchaîné en prétendant que “nous n’avions pas pris à bras le corps la catastrophe, et que nous nous sommes laissés aller”, rabaissant d’un coup le travail titanesque réalisé par nos valeureux services de secours et ceux des nations nous ayant envoyé de l’aide humanitaire. D’ailleurs, il aurait terminé en disant que les “aides internationales étaient de la faiblesse, du communisme camouflé” avant d’être mis à terre par un premier homme, outré, qui avait jugé bon de rabattre son caquet à cet “imbécile”.

Si nous désapprouvons évidemment de telles méthodes, d’une brutalité sans pareille et totalement condamnable (et condamnées), qui ont d’ailleurs mené l’homme aux portes de la mort, nous pouvons désormais comprendre ce qui a poussé la foule à cet excès de violence. Nous ne soutenons donc pas les actes des agresseurs, mais nous blâmons cet homme étranger pour ses paroles, qui sont pour le coup stupides, fausses et insultantes.

Vive la liberté ! Mort à l'Empereur et à toute forme de dictature ! Vive l'indépendance !

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Note aux lecteurs :Ceci est un extrait d'un article du journal "Typhon : Le Vent de l'Indépendance" tel qu'entendu lors d'une lecture publique dans un camp de réfugiés situé à proximité de Jalitaya, sur l’île de Dhavalae. Cette lecture étant effectuée par une personne tierce à la rédaction, ses propos peuvent ne pas correspondre au texte original rédigé par le journal et en déformer le contenu. Nous vous conseillons donc de ne pas prendre ces informations au pied de la lettre, et vous invitons à la prudence.
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Peu de temps après la rencontre entre le Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères Zélandien Giel Rutter et le Maître des Balances Velsnien Dino Scaela, mais avant que la nouvelle de l'assassinat du Patrice Erico Dandolo ne parvienne jusqu'en Zélandia ; une sonnerie de téléphone retentit dans le bureau de l'Ambassadeur Vittorio Vinola, au sein de l'ambassade Velsnienne à Blankenvoorde : commune-capitale de la Fédération des Communes Zélandiennes.
Allô, Mr. Vinola ? C'est Mr. Rutter à l'appareil. Tout d'abord, comment allez-vous ? Et comment trouvez-vous le cadre de votre nouveau lieu de travail ? J'espère qu'il vous plaît, mais si vous avez quoique se soit à demander, surtout n'hésitez pas ! Enfin bref, si je vous appelle, ce n'est pas pour parler de la pluie et du beau temps, surtout de la pluie d'ailleurs ici, mais pour savoir si vous êtes actuellement occupé ? Si ce n'est pas le cas, pourriez-vous passer à mon Secrétariat, il y a des sujets, dont j'aimerais vous parler et qui, je le pense, ne pourraient être évoqué par téléphone.

Pensez-vous donc pouvoir être présent ?
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Très bien, j'en prends note. Au plaisir de vous voir le trois septembre donc !
Après les quelques échanges de politesse habituelle, le Zélandien et le Velsnien raccrochent tout deux.
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Monsieur,

Sachez que ce n'est pas Mr. Karalidis qui vous répond, mais le corps diplomatique confédéral.

Veuillez nous excuser pour ce délai, mais ceci demandait réflexion. Nous ne pouvions décemment pas procéder à un vote à la Diète sans que cela se sache publiquement, ni prendre la décision entre nous. Mais avec l'accord de plusieurs personnes et dans la nécessité de propager nos valeurs, nous acceptons, exceptionnellement, de ne pas avertir le corps citoyen.

Nous sommes chaleureusement émus que vous vous soyez tournés vers nous. Il est bien évident que le gouvernement velsnien actuel est des plus horribles. Nous sommes doublement concernés par la présence frontalière d'un de nos territoires, l'Auccitonne du Sud.

Cela dit, il est bien évident que nous ne pouvons pas envoyer un membre du corps diplomatique, et encore moins Sokratis, à cette fête. Nous serions trop reconnaissable. Un membre de la Soresne (service de renseignement astérien), complètement inconnu, parlant votre langue et connaissant sur le bout des doigts votre pays. Par des soucis de convenance, nous ne vous donnerons pas son vrai nom. Sachez seulement que son nom Soresne est Timeo. C'est sous le nom de Roberto Bacchia qu'il viendra. Si vous êtes d'accord, bien sûr.

Sachez que nous admirons votre courage.

Avec tout notre respect,

Le corps diplomatique et la Soresne.
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Monsieur,

Notre homme portera un masque comme convenu. Pouvons-nous vous demander exactement par quels moyens désirez-vous mettre en place les réformes que vous préconisez ?

Avec tout notre respect,

Le corps diplomatique et la Soresne.
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Ouais, on vient tout juste d'arriver.
Un homme était à l'aéroport. Il téléphonait, en compagnie de 4 autres gars. Grands, baraqués, blancs, parlant français : des Loduariens. En Loduarie, des personnes comme ça auraient déjà étés recrutées pour les forces spéciales, l'élite de l'élite.
Ça avait déjà été fait. En Loduarie, ces 5 personnes étaient des officiers des forces spéciales terrestres. Des experts dans leurs domaines, et ils avaient une fâcheuse tendance à bien faire leur boulot. En l'occurrence, il était osé. Très osé.
La Loduarie avait décidé d'adapter sa stratégie de déstabilisation régionale. À chaque pays ses techniques, et il semblait que Velsna était un terreau particulièrement fertile pour les arts de la guerre subversive. Assassinats, complots, luttes de pouvoir intestines... Un terreau très fertile, qu'on pouvait exploiter à souhait. Ainsi, pas des stratégie bourine à Velsna comme en Okaristan ou en Chérchérie : simplement une manipulation de ce qui était déjà en place.

Okay bien, on s'y mets tout de suite.

L'homme qui téléphonait raccrocha. Il savait qu'il n'avait pas été mis sur écoute, son téléphone était relié au satellites de dernière génération Loduariens. Il venait d'avoir une conversation avec ses supérieurs en Loduarie, qui s'enquérissaient de la situation de leurs soldats à Velsna. Officiellement, ce n'était pas des soldats, ni même des Loduariens. Un simple groupe de Gallèsant, qui réalisaient un voyage entre amis.

Mais qui étaient-ils donc ?
Le premier homme était Mathis Fradeau, pseudonyme "Alpha". Il était connu grâce à ses états de service irréprochables et démontrant son excellence sur le terrain, même si il était connu pour être assez... Dominant. D'où son nom, d'ailleurs. C'était néanmoins un bon leader, et c'était lui qui commandait l'opération.
Son frère Gabriel Fradeau, dit "le Dogue", était plus jeune que Alpha, mais plus grand, plus fort et plus effrayant. Un peu plus idiot aussi, mais sa férocité était reconnu. Des histoires existaient à propos d'un homme qu'il aurait démembré à la seule force des ses bras pendant la Campagne des Montagnes en Loduarie, une vaste opération anti-terroriste toujours d'actualité.
Oxwal Gharet, ou "Binaire" était l'informaticien du groupe. Si il était le moins musclé, il était néanmoins le plus intelligent, et son savoir était utile lorsqu'on avait besoin de pirater, repérer via différentes technologies, ou même encore élaborer de bons plans. De très bons plans.
Des deux derniers, il restait Maximilien Jacaris, dit "Karcher", un homme beaucoup trop méthodique en opération, ce qui lui avait valu un jour de réussir à vider seul une maison remplie d'une vingtaine de terroristes, et Hubert Lagrange, dit "Scalpel", un expert de l'exécution planifié et massive.

La Loduarie les avait donc mobilisés. Pour le moment, ils étaient passé tranquillement à la douane, sans problème, et la question de leurs papiers ne s'était même pas posé, les douaniers n'ayant pas trouvé de problèmes.
À leur sortie, un véhicule les attendait, avec un homme à bord. Celui-ci ignorait la teneur de ce qui allait se passer, ni de ce qu'il faisait, mais il savait qu'il avait été payé une très bonne somme d'argent pour ce qu'il allait faire, alors pourquoi pas ? Il n'était pas spécialement riche, et pouvoir ramener autant d'argent à sa famille lui permettrait de la nourrire longtemps.

Il conduisit notre bande de joyeux plaisantins dans un petite maison loué pour l'occasion en bordure de la ville, à l'écart, où il amena les soldats à leur matériel, qui avait, on ne sait comment, été envoyé à Velsna. Les services secrets Loduariens ne révélaient pas leurs secrets. Les armes et équipements pour l'infanterie Loduarienne de dernière génération leur faisait face. Une fois leur matériel récupéré, et les soldats installés, ceux éliminèrent promptement leur ancien conducteur. Avoir le moins de témoins possible était nécessaire, et le jardin de la maison fut mit à contribution pendant la nuit.

La Loduarie avait décidé de se calmer. Mais pas comme on peut le penser.
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Planification, négociations


Le Palais de l’Aube avait été, pendant des années, une carcasse vide. L’une de ces structures que la confédération n’avait pas tout à fait abandonnées – elle faisait trop attention à son patrimoine pour laisser un bâtiment tout à fait vétuste – mais que des années d’inutilisation avait changée, dans l’opinion générale, en coquille vide. Le Palais de l’Aube avait mauvaise réputation. C’était historique. Avant la révolution, lorsque le daïmio avait encore une nuque pour faire le lien entre sa tête et son corps, on y entassait les prisonniers politiques. Premiers démocrates. Journalistes. Avocats. Membres de club. Avant, ç’avait été un grand hôtel particulier, puis le centre de différentes administrations. Le choix tardif qui en avait fait une geôle n’avait pourtant pas vraiment joué sur la décision de l’abandonner. Ce n’était même pas vraiment une décision. C’était simplement un fait de la vie. Lorsqu’il avait été question de loger les nombreuses administrations confédérales, on avait trouvé des bâtiments mieux situés, plus grands, plus adaptés. Avec le temps, la multiplication puis disparition de nombreux commissariats avait - à quelques occasions - amenée à remplir le bâtiment quand cela devenait nécessaire. Puis à l’abandonner. Et encore.

L’installation du commissariat suppléant à la sûreté, pourtant vieille institution de la troisième confédération, s’y était faite tardivement, après la dernière révolution. Un choix que l’on avait pris pour tourner la page, en quelque sorte. Marquer le pas, le changement. Tout ceci restait officieux. Si la Confédération ne pouvait vire sans transparence, ses services secrets avaient besoin d’une certaine intimité. L’existence du commissariat n’était pas secrète, l’existence de ses locaux non-plus, mais on ne communiquait pas dessus, en aucun cas. Un genre d’autocensure, faisant office de compromis.

Styx Notario était très satisfaite de cet état de fait. L’organisation occulte du commissariat lui avait valu une enquête de la Magistrature. On la soupçonnait de concentrer trop de pouvoir personnel. De se faire oligarque. Elle était trop intelligente pour ça. Elle laissait ses marques sur tout ce qu’elle touchait, évidemment. Mais elle respectait les règles. Le cabinet noir restait une structure horizontale. Une nébuleuse, myriade de cellules plus ou moins indépendantes, travaillant de concert, mais en ordre dispersé, pour défendre les intérêts de l’Union. C’était ce que l’on pouvait espérer de mieux. Cette structure ; plus proche de l’organisation terroriste que du service d’État au sens traditionnel du terme, lui assurait une grande discrétion. Une grande étanchéité aux infiltrations, aussi.

C’était justement avec le représentant d’une de ces cellules – traditionnellement on préférait le terme panopticon – qu’elle s’entretenait. L’une des dernières née de son armée, destinée à la surveillance et à l’influence dans une république qui n’avait que très récemment ouvert la voie à une influence kah-tanaise dans ses territoires.

Le représentant du panopticon compulsait machinalement l’épais dossier que Styx avait fait compiler à son attention. Finalement, il le repoussa sur la table et leva les yeux vers la commissaire, qui se tenait devant la fenêtre. Il pencha la tête sur le côté.

« Vittorio Vinola, lâcha-t-il enfin. Et pourquoi ? »

Elle lui sourit d’un sourire sans joie.

« Parce que c'est notre seule option. S'il refuse nous conserverons l'option DiGrassi. L'important c'est d'éviter un passage de Scaela ou un alignement contraire à nos intérêts.
— C'est à dire, Styx ? »

Styx se passa une main sur le front puis retourna vers la table pour saisir le dossier, qu’elle ouvrit, sans doute au hasard, avant de faire mine de s’y plonger.

« Un alignement qui ne se fasse pas en faveur de l'International. Tu comprends ce que je veux dire ?
— Je crois, oui. »

Il haussa un peu les épaules.

« Sauf que nous ne seront pas seuls. Pas vrai ?
— Non, ça va tourner en baisodromes. Et consanguin, avec ça. Je n’ose pas imaginer le nombre de pays qui vont tenter d’en jouer.
— Nous devrions peut-être organiser une action collective. Avec nos camarades.
— Le LiberalIntern, tu veux dire ?
— Nous ne sommes pas seuls à avoir des services secrets. »

Styx haussa les épaules.

« Je ne sais pas si je fais confiance à la compétence de nos amis. »

Elle laissa tomber le dossier et fixa le représentant. C’était de la paranoïa. Avec le temps elle avait appris à repérer ce qui, chez elle, tenait de l’irrationnel. Pour autant elle n’arrivait pas à s’empêcher de rationaliser ce qui ne devait pas l’être. Ces explications qu’elle produisait étaient même assez concluantes pour rendre ses opinions décisives, aussi étranges ou gratuites qu’elles soient. Elle soupira.

« Et je sens aussi que nous allons devoir jouer aux pompiers. Je peux compter sur toi, Sheridan ?
— Si le pays explose en vol nous n’irons nulle part. Il nous faut un partenaire en bonne santé et dont les sphères politiques ont une bonne image de l’Union. »

Le représentant se leva de sa chaise et contourna la citoyenne Styx pour approcher à son tour de la fenêtre, du côté de laquelle une détonation avait retenti. Il grogna.

« Des exercices si tôt dans la journée ?
— La relève de la garde. C’est drôle j’oubliais que tu n’es pas habitué à Axis Mundis.
— Quelle cérémonie débile. » Il secoua la tête. « Donc jouer les pompiers. Calmer le jeu. Comment faire ça si tout le monde essaie de tirer la couverture vers son triumvir favori ? Faire croire aux autres que l’équilibre des forces est respecté ? Mais ça demanderait déjà de connaître la psychologie de ces gens. En attendant d’obtenir des dossiers conséquents on risque de se faire doubler voir de commencer à travailler trop tard.
— Je ne sais pas mais c’est ton affaire, répondit-elle en haussant les épaules. Tu as été élu à ce poste et ce sont les besoins de la mission. Tu ne te sens pas capable de le faire ?
— Tout le contraire. » Il lui lança un regard en coin. « On peut pousser les médias à jouer l’apaisement, si la population ne veut pas combattre, les tensions n’aboutiront pas à du sang. Pas en quantité trop importante en tout cas. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Vois ça avec ton équipe. Ponds-moi des demandes documentées et un plan digne de ce nom. Pour le reste, j’assurerai ton soutien par la conféd.
— D’accord, Styx. On va bien voir ce que ça va donner. »

Elle haussa un sourcil mais ne commenta pas le manque d’entrain de son interlocuteur, se contentant tout juste de lui indiquer le dossier qui se trouvait encore sur la table lorsqu’il fit mine de se diriger vers la sortie. Sheridan attrapa le document et salua sa supérieure d’un signe de tête. Elle grimaça et leva un peu le menton.

Restait à faire accepter ça à l’ambassadeur.

_____

« Non citoyenne, je suis ici en diplomate, pas en révolutionnaire. »

Si le ton du citoyen Edmeon Lartillot-Calandre était encore assez calme, on commençait à y deviner ce qui passait chez lui pour de la colère. Quelque chose de froid, entre le mépris et la fatigue. Un ton qui vous faisait comprendre que vous aviez usé de plus de temps qu’il n’était prêt à vous en accorder. Un ton qui restait sans effet sur Styx Notario. Elle était le genre de femme à assez peu se soucier du temps qu’on souhaitait ou non lui accorder.

Installée à l’opposée de son bureaux, jambes croisées, elle se redressa et posa le plat de ses mains sur le bureau, le fixant avec un sourire un peu ironique. Ces ambassadeurs étaient des enfants, selon elle. Une cohorte de joyeux hypocrites dont le courage ne passait jamais la porte des réceptions mondaines. Il avait une utilité indéniable, mais quant il fallait passer à l’action ils étaient, systématiquement, les plus planqués du lot.

« Et pensez-vous que nos rivaux sont dans le même état d'esprit ? Dites-moi, citoyen, pensez-vous qu'ils resteront bien sagement dans leurs ambassades, à regarder le temps passer pendant que ses rouages tournent et les jours filent entre nos doigts ? Il y a une opportunité, notre devoir historique est de la saisir !
— Meredith sait que vous faites ça ? » Edmeon restait généralement assez insensible aux discours révolutionnaires. Il se pencha légèrement en avant. « Le commité le sait-il ?
— Vous savez très bien que le Cabinet Noir est habilité à...
— Il n'est pas habilité à me donner des instructions. »

Elle marqua un temps, piquée à vif, puis prit le temps de réfléchir. En pratique, il avait raison. D’ailleurs sa vexation était déplacée. Le plus important n’était pas tant la coopération du corps diplomatique que sa relative coordination avec les intérêts occultes de l’Union. Styx pris sur elle – ainsi qu’une grande inspiration – puis se força à sourire.

« Edmeon Lartillot-Calandre, écoutez-moi. Il y va se passer des choses terribles dans les six prochains mois, et je ne laisserai pas votre comportement timoré nous mettre hors course. Je sais qu’il en va de votre fonction ici mais le commissariat a ses propres prérogatives .
— Qui ne sont pas les miennes, citoyenne.
— Et si je ne vous demande pas de nous assister ? Seulement d’accepter une relative coordination avec nos milieux économiques ?
— Où est-ce que vous voulez en venir ? »

Elle le fixa. La question ne devait pas être prise au pied de la lettre. Il savait où elle voulait en venir, mais se demandait pourquoi le Chiffre n’avait pas fait le déplacement avec elle. C’était à lui de gérer les affaires économiques, en théorie. Y compris lorsqu’elle visait à doter l’Union d’une plus grande influence sur les pays voisins.

« Wintermute compte créer de l’emploi dans la région. Vous savez que s’y intégrer demande une certaine caution politique. Oui ?
— Si Wintermute rencontre Vinola avant DiGrassi notre capital politique va en souffrir. Il saura, Styx.
— Le vieil homme est un pragmatique. »

Elle réalisa que son interlocuteur était peut-être plus âgé sur le vieil homme, mais aussi qu’il ne s’était pas offusqué de la remarque. Il semblait réfléchir. Normal pansa-t-elle. Il réalise que nous allons y aller avec ou sans lui, son boulot l’oblige à nous prendre au sérieux, à voir s’il peut limiter les dégâts.

C’était satisfaisant. Elle n’en demandait pas plus.

« Il nous verra comme moins digne de confiance. Ce pays fonctionne sur un système de service. Les accords avec le Grand Kah lui ont donnés un plus grand capital politique, d’accord. Mais de son point de vue ils nous ont ouverts les portes de la République. Nous lui sommes sans doute redevables. Plus précisément, nous avons développés une relation de travail justifiant que nous parions sur son succès plutôt que sur celui de son jeune concurrent.
Son jeune concurrent, comme vous dites, doit juste être sondé. S’il peut préparer un rapprochement avec l’Internationale cela serait préférable pour tout les partis impliqués.
— Et si nous n’y arrivons pas ?
— DiGrassi. »

Il secoua la tête.

« Nous n’aurons pas le luxe d’aller prendre ce que nous voulons où nous le voulons. Le plus sage c’est de considérer que nous allons rater la majorité de ce que nous entreprenons et qu’il en ira de même pour nos rivaux. La situation va simplement dégénérer.
— Et alors, citoyen ? L’Union se développe très bien dans le chaos. Donc, seriez-vous disposés à fournir aux représentants de la Wintermute un semblant d’aide ?
— Non. »

Il s’éclaircit la gorge et leva une main pour lui indiquer qu’il n’avait pas terminé.

« Si l’ambassade rencontre la corporation qui débauche des députés, ils feront naturellement le lien entre les deux. La Wintermute est l’une des rares Zaibatsus à ne pas être rattachée à l’Union, dans l’esprit général. Qu’ils se débrouillent seuls. Nous agiront comme nous l’aurions fait en temps normal.
— Hm.
— C’est mieux pour tout le monde. »

Elle devait lui donner raison, ce qui la vexait. Pour autant l’ambassadeur semblait se projeter dans son plan d’influence, si à titre d’élément stabilisateur. Elle acquiesça et se leva de sa chaise.

« Merci beaucoup, citoyen. »

Il la regarda se lever sans l’imiter.

« Vous comptez rester longtemps à Velsna ?
— Une poignée de jours, je dois visiter plusieurs pays et ambassades au nom du comité.
— Je vois. »

Il lui indiqua la porte d’un geste, mais acquiesça tout de même.

« Ne pourrissez pas tout. »

Elle rit.

«  Nous verrons bien. »
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Bon. Faut s'y mettre, maintenant.
Cela faisait deux jours que nos 5 hommes étaient déjà à Velsna. Ils avaient attendu, depuis leur arrivée et leur réception des armes (plus l'élimination du coursier, mais rien de bien méchant), que les ordres officiels soient donnés. En attendant, ils avaient pu faire du tourisme... Enfin, du "tourisme", avec de grands guillemets. En fait, cela avait plutôt été un repérage stratégique dans la capitale. Tous les lieux considérés comme stratégiques dans la capitale avaient étés repérés : le Sénat, les Ambassades, les services de police, les immeubles où l'on pouvait utiliser un sniper... En plus de repérer certains flux qui pouvaient êtres importants, très importants. Notamment l'arrivée et le départ de certains sénateurs.
En parallèle, Binaire avait réussi à obtenir les adresses de certaines personnes, et à en trauqre d'autre, tout par ordinateur. Globalement, nos soldats n'avaient pas étés dérangés : qui emmerderait des touristes respectueux ? Très franchement, personne. Mais cela n'avait pas empêché nos combattants de profiter de la vie un minimum. Visite de monuments historiques, dîner dans des restaurants réputés... Et plein d'autres choses.
Maintenant, ils étaient désormais dans leur "maison", et venaient de recevoir les ordres officiels du gouvernement Loduarien.
Ceux-ci étaient aussi clairs que ambiguës.

Ordres de mission a écrit :Semez le bordel comme vous pouvez.
Nos soldats menaient donc une réunion pour savoir ce qu'ils allaient désormais faire.

Donc, on a tous lu les ordres, ici même, commenca Alpha.
Des idées ? Parce que visiblement, notre état-major ne compote pas nous en donner.

Binaire enchaînat.

Pour moi, c'est clair, nan ? On avait déjà des informations avant d'arriver ici pour nous aiguiller. Toutes ces informations étaient centrés autour des proches des truimvirats et de leurs soutiens politiques, pas vrai ? De plus, j'ai pas cherché et trouvé l'adresse et le niveau de protection de chacun pour rien moi, nan ?
Cela semble clair. On a un taff à faire, et on a pas été sélectionné pour rien pour aller dans ce pays. On a ce qu'on a à faire ce qu'on sait faire de mieux, à savoir éliminer des personnes. Aussi simple que cela. La question est de savoir qui, quand, comment. Et pourquoi.


Le reste du groupe acquiesca. À vrai dire, ils s'attendaient tous à ça.
Alpha sorti une feuille avec les photos des trois triumvirs.

Okay. Par qui on commence ?

Tous se penchèrent. Et tous pointèrent le truimvir Vittorio Vinola, en vertu des renseignements qu'ils avaient eu.

Bien, on commence donc par celui-là. Binaire, des infos ?

J'ai l'adresse des ses parents, mais ce sera compliqué. On peut tenter un assaut direct, mais agir de nuit serait préférable. Il nous faudra également un bon véhicule, et il ne me semble pas, en fonction des informations que j'ai collecté, que la police de Velsna soit présente à proximité. Si on doit agir là, c'est rapidement, et sans laisser de traces. Sauf si on vise une déstabilisation par les sentiments, dans ce cas là, on fait une vidéo et on laisse un vivant qu'on aura bien amoché avant.

Scalpel prit la parole.

La première option serait préférable. On arrive, on élimine, et on repart. Cela va être notre première mission, si on se réfère aux ordres que nous avons. Autant être prudents pour notre première mission, ça sert à rien de trop en faire, à part nous faire tuer dès le début. Et pis on attaque déjà très fort en visant des parents... Moi on tuerais mon père ou ma mère j'attendrais même pas pour retrouver cet enfoiré et le plomber moi-même.

On part donc sur une opération rapide et efficace. Des questions ?

Personne n'en posa.

Donc ! Commençons à élaborer un plan qui tienne la route. On l'opère ce soir, autant ne pas traîner.

Et jusqu'à tard le soir, ils travaillèrent sur leur plan. À minuit pile, ils partirent, équipés, dans le camion qui avait été pris au coursier mort.
Direction leurs cibles.


Suite à venir, en fonction de la décision de Brennus.
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La maigre société civile de la république vivotait à coup d’occasions spéciales, trouvant quelques mécènes ou riches amis pour rendre possible ce à quoi une absence caractérisée de politique publique ne répondait pas. En lieu et jeunes de lieux mis à disposition des associations ou des groupes de jeunesse, par exemple, on devait généralement louer des espaces dédiés ou se rassembler en coopératives, elles-mêmes dépendantes de quelques riches sénateurs, sous une forme quelque peu détournée d’achat de vote. C’était l’un de ceux-là qui avait accepté le projet de cette nouvelle association pacifiste, souhaitant rassembler des fonds en soutien aux victimes de guerre en Okaristan. Les bombardements loduariens avaient heurtés les sensibilités d’une certaine jeunesse urbaine, peut-être un peu moins cynique que ses aînés. L’ancien hôtel particulier qu’on avait trouvé était un espace très vaste, presque labyrinthique quoi que ramassé sur lui-même. Série d’étages et de demi-étages reliés par des couloirs et des escaliers, courant autour d’une cours intérieure où on avait installé une buvette. Quand on arrivait sur place on ne se rendait pas instantanément compte de l’ampleur de l’évènement. D’un autre côté, cet aménagement si particulier permettait de s’isoler à dessein et de trouver des espaces calmes entre les différentes salles reconverties en lieu de débat ou d’activités.

Pour Sheridan, il y avait de l’argent kah-tanais à l’œuvre. D’ailleurs ça ne faisait aucun doute, tout était très bien organisé, très classe, très moderne. La soirée de soutien ne ressemblait pas à ce qu’aurait spontanément organisé un collectif autochtone. Tout était trop bien foutu. Tant mieux. Le but était aussi d’attirer le chaland. Les fêtes étaient un moyen comme un autre d’y arriver.

En l’état on avait vu grand. Une excellente communication avait permis de rassembler une population entre les jeunes politiquement actifs et les moins jeunes, désireux de rester in, cool, dans le coup. L’espace le plus « in » de tous se situait au troisième étage de l’hôtel, à l’intersection de deux escaliers et d’un couloir passant d’une mezzanine (donnant sur la cours intérieure) et d’une bibliothèque. La salle, qui avait été un prestigieux hôtel de vente avant que la compagnie ayant fait construire la bâtisse ne fasse faillite, était présentement occupée par un dj set. Une jeune femme aux cheveux décolorés s’agitait consciencieusement derrière sa console. Elle jetait quelques coups d’œil à la foule mais semblait surtout concentrée sur les sons qu’elle faisait cracher aux enceintes. Des basses sombres, industriels, répétitives. Devant elle s’étendait une petite scène où se donnaient en spectacle des artistes drag, voguant devant une masse compacte de fêtards venus goûter à un peu de modernité extérieure.

Ce qui rendait l’ensemble un peu bizarre, évidemment, c’était les énormes écrans transparents que l’on avait accrochés autour et derrière la scène, sur laquelle on projetait des messages tirés de réseaux sociaux, des extraits de rapports ou d’articles de journaux, des informations faisant le compte minutieux des malheurs des civils okaristanais. Le mauvais goût était évité, mais pas la dissonance cognitive. La dansait tout de même, mais parfois un regard s’égarait sur les écrans, brièvement, avant de s’en détourner.

Tout était pensé, oui. Sheridan ne pouvait pas savoir ce qui, ici, dépendait d’un autre panopticon. Tous fonctionnaient indépendamment les uns des autres. Confédération de cellules aux objectifs similaires, tenus par le secret de leur mission. Mais il reconnaissait la méthode. Il fallait voir la société, et chaque particule la composant, psychologies individuelles et éthiques, comme un fil de fer. On pourrait chercher à le casser en le faisant tourner dans une direction seule, mais on y arrivait plus vite en le tournant dans un sens, et dans l’autre. Polariser, contre-dire, faire jouer la dissonance. Les intentions kah-tanaises étaient louables mais leurs méthodes glaçantes. Prises dans l’ampleur de leurs moyens, les objectifs disparaissaient, invisibles, sous une façon de faire terrible. Une machine à détruire le statu quo.

Il traversa la salle, faisant mine de chercher quelqu’un du regard. On lui avait dit de venir ici, on lui avait dit d’attendre. On saurait le trouver. Il n’en doutait pas, puisqu’il avait donné à ceux qui l’invitaient tout ce dont ils avaient besoin pour le faire. Il ne leur faisait pas confiance, à ces jeunes velsniens épris de changement. Pas plus qu’il ne les considérait comme autre chose qu’une bande de pions, des outils utiles mais sacrifiables dans le grand ordre des choses. Il les laissait tout de même profiter de cette impression de maîtrise que leur apporter la situation. Ils venaient le chercher. Pas le contraire. Indépendamment de la puissance de frappe, des moyens. Indépendamment du fait que bientôt, ils ne seraient rien de plus que des assets kah-tanais.

Mais après tout, on les exploitait pour réaliser leurs plans. De quoi pourraient-ils se plaindre ?

« On s’est déjà vu, je crois.
Pardon ? »

Il se retourna vers l’origine de la voix, qu’il avait à peine entendu au-dessus de la musique. Un jeune homme, habillé en noir, du khôl sous les yeux. Il avait le visage très pâle, et une certaine classe.

« Chez toi. Ça ne te dit rien ? »

Sheridan secoua la tête. Le jeune homme insista.

« En fait j’y suis en ce moment même.
Ben écoute... » Il haussa les épaules. « C’est dingue. »

Puis il se retourna en direction de la porte et fit signe au jeune homme de le suivre.

« J’entends rien, viens. »

____

« C’est sûr ? »

Sheridan savait que c’était sûr. Tout avait été organisé par les kah-tanais, même si son interlocuteur ne s’en rendait pas compte. Le jeune homme parcourut la salle vide du regard, rencontrant celui des quelques camarades qui l’avaient accompagné ici. Il acquiesça.

« Oui.
Bon. » Il lui tendit la main. « Sheridan.
Lev.
Très bien, Lev. Tu sais qui je représente. La question est donc de savoir de quoi vous avez besoins, et si vous êtes capables d’appliquer nos conseils. »

Le jeune homme croisa les bras, il hésita. Un sursaut de méfiance, peut-être. Ou de fierté.

« Vous allez nous aider ?
On va vous faire monter de grade. »
8402
Note interne du Commissariat Suppléant à la Sûreté.
Concernant la stratégie à appliquer au sein du Velsna.

Toute communauté humaine peut être sujette à une influence modernisatrice. Ce qui ne signifie pas que toute société se dirige d’elle-même vers une modernisation, ou même que la jeunesse et les laissez-pour-compte sont eux-mêmes poussés, spontanément, vers le mieux. Cependant la volonté de changement se génère facilement dans tout régime de démocratie imparfaite, et peut aisément être mobilisée dans le sens de nos intérêts.

Concernant le cas de la république nous devons commencer par souligner l’existence de mouvement modernisateurs à tendance forte. S’ils restent marginaux, notamment cantonnés aux milieux universitaires, et divisés entre un courant social démocrate réformateur et une mouvance plus radicale soupçonnée de friser avec l’eurycommuniste. Si la force communaliste est de concilier les tendances et de proposer une révolution réformatrice, pour reprendre les mots du Nouvel Esprit de la Modération, nous devons exploiter chaque caractéristique prêtant le flanc à une exploitation totale. En d’autres termes, plutôt que de tendance de prendre le parti ou des modérés, ou des radicaux, et plutôt que de tenter de mobiliser leurs forces dans une stratégie d’accord, renforçons-les indépendamment et laissons faire ce qui se fera.

Commençons par évoquer l’évidence : nous ne pourrons pas, ni dans les six mois de trouble que semble présager l’intronisation du triumvirat, ni à moyen terme, rendre possible l’apparition d’une représentation sénatoriale de gauche. Même dans le cas où la république se réformerait sous une forme institutionnelle libérale, les vieux mécanismes clientélistes d’une part, l’anti-communisme patenté des mouvements réformateurs du reste rendraient les résultats suboptimaux considérant les efforts déployés.

Nous devrions plutôt assumer une posture anti-système et, plus spécifiquement, nous intéresser sérieusement à la possibilité de faire apparaître un mouvement populiste de gauche, tirant son inspiration idéologique de la pensée libertaire mais sa méthode des grands succès obtenus par les populismes droitiers eurysiens. C’est-à-dire organiser une conflictualisation optimale de la société, en retournant les pans délaissés et sensibles de la population contre son système. C’était très simple : sociologiquement l’homme tendait à s’adapter à son milieu. Et si on pouvait se mettre en tête de l’améliorer, on pouvait aussi apprendre à se taire et à subir. A trouver tout milieux « normal ». Or ce qui est normal ne se questionne pas. Il fallait donc montrer l’anormalité du milieu, notamment en présentant des contre-exemples, ce qui étai d’autant plus possible que la situation politique du pays était sensible. Il fallait aussi pousser la population à une certaine radicalité en normalisant un certain nombre de discours et, enfin, répondre préventivement aux méthodes classiques qu’utilisera le milieu pour se défendre et se justifier. Offrir un arsenal de réponses toutes faites, de rhétoriques, à une masse qu’on avait pas le temps d’éduquer, tout en formant des cadres en son sein capable de diriger la masse en vue d’en faire des citoyens.

Bien entendu nous ne sommes plus au temps des agitateurs publics et de toute façon les vieilles méthodes ne fonctionnent pas sur le temps court. Nous vivons à l’âge de l’information et il faut pleinement utiliser les caractéristiques et la rapidité de cette nouvelle époque et de la culture qui a commencé à émerger avec les nouvelles technologies. En prenant l’exemple sur le travail mené par nos militants au Fujiwa, nous pourrions ainsi commencer par infiltrer tous les milieux du net velsnien pour y organiser des campagnes de trolling d’ampleur. Créer des « memes », sous toutes les formes possibles – vidéos, phrases récurrentes, images – permettant de normaliser un certain discours d’une part mais, aussi, de créer du discours dirigé dans un cadre officieux échappant au regard des forces de sécurité locale. Dans le même ordre d’idée, nous devons trouver des patrons sans scrupules, sénateurs, élus locaux, capitaines d’entreprise pouvant être assujettis par des moyens financiers ou officieux – chantage, pots de fin, etc – et faire plein usage du clientélisme en vigueur au sein de la république pour permettre l’apparition d’une gauchisation relative du discours médiatique et l’intensification de l’activité associative autour de sujets auxquels le système communaliste pourra s’ériger en réponse satisfaisante.

C’est dans ce même état d’esprit que nous devons envisager une approche multilatérale : les sujets évoqués doivent aller du plus évident – corruption des élites, imperfection du système, inégalités sociales – au plus militant – féminisme, anti-racisme, décolonialisme, représentativité des villes au Sénat Plus généralement il faut surfer, en plus du mécontentement, sur les caractéristiques culturelles et politiques préexistantes pour mettre en avant un modèle non-pas totalement étranger aux perspectives habituelles régionales mais se rapprochant de ce qui existe déjà. C’est-à-dire que le communalisme est protéiforme et que Velsna, dans son approche, se rapproche déjà d’un système confédéral, pouvant être réformé sans douleurs (pour les masses laborieuses). En d’autres termes, si notre approche doit pousser à la révolte, à l’émeute, et à l’apparition de leaders sulfureux et brutaux, l’ensemble doit pouvoir se parer d’une aura de respectabilité réformatrice permettant de séduire les milieux démocrates, d’éteindre les inquiétudes des milieux libéraux, et de ne pas immédiatement provoquer la répression de l’oligarchie en place.

Le risque de cette approche serait évidemment de passer de façon transparente pour un mécanisme d’influence étranger. Si tout est fait et pensé pour simuler parfaitement une apparition organique d’une opposition de gauche plus conséquente, et si notre action se noiera rapidement au sein de la récupération de nos méthodes par d’authentiques militants, il semble en effet évident que le système se défendra en accusant ses nouveaux opposants de faire le jeu d’un nébuleux « autre ». Le réflexe xénophobe est puissant et pourrait radicaliser les soutiens au régime. Si c’est une bonne chose sur plusieurs plans – un tel retranchement nationaliste jouerait en la défaveur des candidats pro-OND, pousserait une partie des modérés dans les bras de l’offre socialiste la plus douce, renforcerait la conviction des partisans de l’offre socialiste la plus dure – elle présenterait aussi un danger par la simple nature du fait que la situation découlerait effectivement d’une action de notre part. Ce pourquoi il est essentiel que la position de l’Union reste, officiellement, le soutien du candidat au statu quo. Plus spécifiquement, le développement des intérêts économiques du Grand Kah sur le sol de la République devrait donner à tous les observateurs sérieux l’illusion que nos intérêts évidents se trouvent dans le maintien en place du régime actuel. Nous devons pleinement jouer sur le camouflage de la Confédération et sur la réputation de modération et de bonne conduite dont nous jouissons à ce stade. Concernant le pendant officieux de notre action, et donc ce qui nous concerne à ce stade, nous jouissons au moins d’un avantage. Comme le dit le livre des chrétiens, si la main gauche ignore ce que fait la main droite… En l’occurrence chacune de nos cellules agissant seule et sans consultation préalable avec ses pairs, et le « cerveau » n’ayant qu’un contrôle très réduit sur l’ensemble de l’action, certains panopticons agissant en indépendance totale et en dehors de toute forme de contrôle, la démarche de mobilisation et de radicalisation de la pensée de gauche au sein de Velsna se fera, d’entrée de jeu sous un format protéiforme et organique. Notre action ne sera pas celle d’un espion cherchant à monter une opération, mais d’un ensemble d’indvidus agissant à toute petite échelles, à de nombreux endroits. Nous joueront en somme de l’effet de levier, espérant déplacer des foules en compromettant de toutes petites portions de la population.

Pour autant d’importants efforts – et centralisés cette fois – doivent tout de même être préparés en vue de trouve le ou les tribuns qui pourront, à terme, prendre la relève dans le cas où il deviendrait envisageable d’exploiter cette pensée de gauche radicalisée et de transformer en profondeur la république. Nous devons à tout prix éviter une reprise en main des évènements par une forme d’eurycommunisme, fût-elle celle bien connue des Lorenzos et consorts, ou celle encore nouvelle et difficile à appréhender du Communaterra. Nous devons transformer Velsna en régime démocratique, réellement, et non en dictature d’assemblée ou d’individu, même empreinte des idées sociales et égalitaires. Pour ce faire nous devons garder la main sur un certain processus de sélection, au moins dans les premiers jours de l’hypothétique révolte. Nous devons assurer l’équilibre des pouvoirs au sein des forces militantes et assurer la disparition des individus problématiques. Nous devons assurer le fonctionnement démocratique de ces mouvements et leur insuffler d’entrée de jeu le goût de la coopération et du consensus. Les tribuns que nous cherchons seront moins des leaders de fait que d’opinions. Nous devons trouver des voix séduisantes capables d’exprimer en mots clairs la masse informe de rhétorique et de colère que nous allons tenter de générer au sein de la population.
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Matteo DiGrassi, un homme avide de pouvoir ?


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La voix populaire !
Écrit par Julie Clarisse, publié le 1/12/2012 à 5h00


La Grande République de Velsna est en pleine tragédie politique depuis l'assassinat de l'ex Patrice. En effet, celle-ci doit nommer un nouveau Patrice en passant par le régime du Triumvir. Une réalité pouvant paraître banale, mais la période politique interne et la géopolitique mondiale attisent les attentions, les projets étrangers et le regard de ceux qui veulent influencer la Grande République. Une bataille politique entre trois hommes aux idées opposées s'annonce. Le résultat semble crucial pour la stabilité du continent et permettre à la Grande République de Velsna une évolution politique majeur. Sur les trois hommes, un homme semble se démarquer et avoir les faveurs du sénat. Il s'agit de Matteo Digrassi, un homme décrit comme le plus populaire et le plus influent de la Grande République. Le Royaume de Teyla semble émettre un avis bien différent, enquête sur l'homme et le politique Digrassi.

Portrait !

Si vous demandez à un passant Velsnien de vous donner le nom d'un homme politique de la Grande République, il y a de fortes chances que celui-ci vous donne le nom de Matteo Digrassi, ou tout simplement Digrassi. Un indicateur imprécis, mais qui permet de voir, dans les grandes lignes, l'influence d'une famille, d'un homme sur la politique des dernières années de la Grande République. Il vient des classes populaires, bien que ce terme ait peu de sens dans la société Velsnien. Matteo Digrassi est une née dans une famille ayant très peu de moyens, pas assez de moyen pour lancer un homme dans la politique et lui faire atteindre le poste de sénateur. C'est l'armée et la chance qui propulseront l'homme sur le devant de la scène, en effet pendant que celui-ci fait ses classes militaires, il rencontre un sénateur puissant et ayant les moyens financiers pour soutenir d'autres politiciens. Ce sénateur prend sous son aile rapidement, Matteo Digrassi qui tape dans l'œil du sénateur.

Il est devenu populaire, étonnamment ou pas, suite à une répression violente des émeutes celtiques de Strombola. À première vue, l'homme parait pragmatique, et souhaite que la Grande République de Velsna, à l'instar du Royaume de Teyla, soit vue comme une puissance d'équilibre. Une approche et une vision traditionnelle de la Grande République de Velsna.


Un Premier ministre fâché !

Il a fallu d'une rencontre pour tendre les relations entre le Royaume de Teyla et Matteo Digrassi. L'homme est pour l'instant "Persona non grata" auprès du Premier ministre, une situation qui dure depuis au moins six moins, ce qui correspondrait à la date de la dernière visite officielle du Premier ministre sur place. Pourquoi nous en sommes arrivés là ? Le Premier ministre accuse l'homme en privé, d'être un homme avide de pouvoir qu'importe le coût. Une vision de la société et du pouvoir qui tranche avec celle de l'ex juge anti-corruption. Il reproche avant toute chose, lors de la rencontre officielle, des comportements déplacés qui auraient tourné à une bataille de pouvoir, de rapport de force deux hommes, dont Matteo Digrassi. Ce dernier aurait tout fait pour montrer que Digrassi était le vrai "patron, commandant" du gouvernement de la Grande République de Velsna. Pire encore, Matteo Digrassi aurait eu un tel comportement devant Sa Majesté Catherine III, oubliant tout à fait qu'il était en pleine rencontre officiel et mettant à mal l'image de la Grande République de Velsna. La Reine et le Premier ministre auraient pu y voir un comportement machiste face au concours qui se jouait devant les deux plus hauts personnages de l'état Teylais.

Lors de l'intronisation les services de Sa Majesté ont tout fait pour éviter un face-à-face entre Sa Majesté et Mattéo DiGrassi. Un communiqué du Palais après la cérémonie indique que Sa Majesté Catherine III, « c'est entretenu longuement avec le Triumvir Vinola, évoquant des sujets importants pour les deux nations toujours conscient du lien de partenaire lien les deux nations. Sa Majesté Catherine III a réaffirmé son respect pour la Grande République de Velsna.» Aucune mention de Matteo Digrassi, aïe. Toutefois, Sa Majesté aurait rencontré le Triumvir Dino Scaela, le plus inconnu auprès des autorités Teylaises. Une entrevue courte, dont les réactions de la Reine à celle-ci sont pour l'instant inconnues.

L'invitation de M.Vinola à l'événement caritatif à venir, dont la Reine et le Premier ministre son parrain de l'association, appuie la thèse que DiGrassi est "Persona non grata" aux yeux de la Reine et du Premier ministre Teylais.


Des positions qui interrogent.

Matteo Digrassi pouvait se détacher des positions du sénat, des votes sur les nombreux sujets mit au vote. Il devait seulement composer et défendre les positions qu'il avait en tant que Maitre de l'Arsenal. Une position assez confortable, tant la politique extérieure de la Grande République n'était pas remise en cause au sénat. Sa nouvelle position de Triumvir rend la situation plus compliquée pour lui. Il ne peut plus se taire, il doit parler et voter en même temps. Cela rend la situation complexe politiquement. L'historien et spécialiste de la politique au sein de la Grande République de Velsna, Gérard Tura nous explique la situation et le double visage de Matteo Digrassi.

« Les positions de Matteo Digrassi furent rarement remises en cause au sein de l'opinion publique. C'est un atout conséquent, mais cela pourrait bien changer. Sa position et son souhait ont changé. Il souhaite devenir Patrice de Velsna, une fonction traditionnelle et fondatrice de la Grande République de Velsna. Il s'est opposé récemment à la dernière loi proclamée par un sénatus-consulte. Pourtant, celle-ci donne les moyens législatifs au pouvoir politique et judiciaire de lutter contre la corruption et la contrefaçon. On a souvent vu ça dans l'histoire de la Grande République. Un homme prêt à voter contre les intérêts de la nation pour pouvoir prendre le pouvoir de manière légale en faisant pression sur le sénat en provoquant et menaçant de l'instabilité. Digrassi pourra devant le sénat proclamer qu'il sera le seul à pouvoir résoudre la situation de crise, l'ayant provoqué à travers des votes non-objectifs et non pragmatique.

Cela a deux effets, le soutient probable de cette politique par le Triumvir Scaela. Scaela souhait un renforcement du pouvoir exécutif et personnel du Patrice. Donc tout le contraire de ce que souhaitent Vinola et Digrassi. Mais la politique menée par Digrassi amène vers ce que souhaite Scaela, un pouvoir plus personnel et autoritaire. Il ne serait étonnant de voir des sénateurs favorables à Digrassi devenir des soutiens des Vinola au regard de cette politique de la terre brûlée que mène M.Digrassi pour être élu, même si cela doit être au détriment de la Grande République, au détriment du peuple. »


On pourrait s'étonner que le frère de Matteo se retrouve au sein du gouvernement alors que celui-ci est Triumvir. Cela explique très certainement pourquoi le Triumvir a voté contre un sénatus-consulte qui donne des moyens de lutte contre la corruption. La question n'est plus de savoir si M.Digrassi est un homme servant la Grande République de Velsna. Non, la question est la suivant : Pendant combien de temps, Digrassi pourra en toute impunité jouée avec les institutions si chère au peuple pour ses intérêts personnels ? La prochaine répression violente que mènera Digrassi ne sera pas contre les celtiques mais bel et bien contre les institutions n'obéissant pas a Digrassi.
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"Excellences Industries, je protège mon pays, je protège mes amis !"


En achetant du matériel militaire à prix réduit chez Excellences Industries, vous œuvrez pour la protection de vos intérêts et de vos citoyens. En faisant le choix de la quantité et de la fiabilité, vous sécurisez votre avenir main dans la main avec des industries qui ont à cœur les valeurs sociales pour leurs employés, à cœur la paix par la dissuasion et à cœur la protection des nations libres de ce monde.

Velsna ! premier partenaire étranger des Industries Excellences !
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Note interne du Commissariat Suppléant à la Sûreté
Concernant l'utilisation d'Internet pour favoriser la radicalisation à gauche au Velsna

La Grande République de Velsna est désormais un pays considéré comme un adversaire par le Commissariat Suppléant à la Sûreté. En raison de sa situation géographique stratégique et de son potentiel économique, il est essentiel pour nous de trouver des moyens de déstabiliser le gouvernement en place et de favoriser l'émergence d'un mouvement de gauche radical susceptible d’assurer nos intérêts à moyen ou long terme. Cette stratégie, si elle ne doit pas nous empêcher de continuer à soutenir les candidats centristes du Triumvirat, doit se déployer selon les modalités convenues lors de la dernière cession plénière des panopticons concernés.

Dans cette optique, nous avons identifié Internet comme un outil puissant pour atteindre nos objectifs. En effet, Internet offre un espace de liberté d'expression et de communication qui permet de diffuser des idées radicales et de mobiliser les masses.

Dans cette note, nous allons détailler les différentes stratégies que nous pourrions mettre en place pour utiliser Internet afin de rendre possible la radicalisation de gauche au Velsna.


1. Création de sites web et de réseaux sociaux dédiés à la promotion de la gauche radicale
La première étape de notre stratégie consiste à créer des sites web et des réseaux sociaux dédiés à la promotion de la gauche radicale, bien qu’officieusement. Ces plateformes serviront à diffuser des contenus idéologiques, à relayer les actualités liées à la lutte des classes et à organiser des événements militants. Dans l’ensemble nous devons partir du principe que malgré l’existence d’une faible base militante au sein du pays, nous devons nous adresser à une population largement dépolitisée et xénophobe et nous infiltrer via des biais détournés.

Nous veillerons donc à ce que ces plateformes soient attractives et faciles d'accès pour les jeunes, qui représentent une cible privilégiée pour notre stratégie de radicalisation. Nous utiliserons également des techniques de référencement pour améliorer la visibilité de nos sites web sur les moteurs de recherche les plus employés dans la région.


2. Utilisation de la comparaison avec le reste du monde pour susciter le mécontentement
La deuxième étape de notre stratégie consiste à utiliser la comparaison avec le reste du monde pour susciter le mécontentement politique au Velsna. Nous publierons régulièrement des articles et des infographies mettant en évidence les inégalités sociales et économiques dans le pays, ainsi que les avantages dont bénéficient les pays voisins en termes de droits sociaux et de protection des travailleurs.

Nous veillerons à ce que ces contenus soient largement diffusés sur les réseaux sociaux et les forums en ligne, afin de toucher un public aussi large que possible. Si cette technique pourrait pousser la population à viser une option libérale, nous critiquerons aussi allègrement ces modèles en mettant l’accent sur leurs nombreux échecs notamment concernant la question des plus pauvres et autres prolétaires.


3. Création de groupes de discussion en ligne pour favoriser la radicalisation
La troisième étape de notre stratégie consiste à créer des groupes de discussion en ligne pour favoriser la radicalisation. Ces groupes seront accessibles sur invitation uniquement et seront modérés par des militants expérimentés.

Les membres de ces groupes pourront échanger des idées, discuter de stratégies militantes et partager des contenus idéologiques. Nous veillerons à ce que ces groupes soient un espace sûr pour les membres, où ils pourront s'exprimer librement sans crainte de représailles. Des groupes plus ouverts et anectodiques pourront être créés afin de noyauter d’autres milieux associatifs, notamment.


4. Utilisation de memes et de vidéos virales pour diffuser nos idées
La quatrième étape de notre stratégie consiste à utiliser des memes et des vidéos virales pour diffuser nos idées. Ces contenus seront conçus pour être facilement partageables sur les réseaux sociaux et pour toucher un public jeune et connecté.

Nous veillerons à ce que ces contenus soient drôles et accrocheurs, tout en véhiculant un message politique fort. Nous encouragerons également nos militants à partager ces contenus sur leurs propres réseaux sociaux pour amplifier leur portée. Nous savons pertinemment quel rôle l’humour peut jouer dans la radicalisation rapide d’une population. Du reste, l’anonymat permise sur internet devrait pousser une certaine population à se joindre aux mouvements de foule sans réfléchir à leurs implications réelles.


5. Organisation de campagnes de désinformation pour discréditer le gouvernement
Enfin, la dernière étape de notre stratégie consiste à organiser des campagnes de désinformation pour discréditer le gouvernement en place. Nous publierons régulièrement des articles et des infographies mettant en évidence les échecs et les scandales du gouvernement, tout en minimisant les réalisations positives.

Nous utiliserons également des techniques de manipulation de l'information pour créer des polémiques et des controverses autour de sujets sensibles, dans le but de semer la confusion et la division au sein de la population. Dans l’ensemble cette guerre informationnelle ne devrait pas présenter trop de difficultés : l’état actuel de la Grande République rend la critique facile.


Synthèse :

  • Créer des sites web et des réseaux sociaux dédiés à la promotion de la gauche radicale
  • Utiliser la comparaison avec le reste du monde pour susciter le mécontentement politique
  • Créer des groupes de discussion en ligne pour favoriser la radicalisation
  • Utiliser des memes et des vidéos virales pour diffuser nos idées
  • Organiser des campagnes de désinformation pour discréditer le gouvernement
  • Veiller à la sécurité informatique et à la protection des données personnelles
  • Éviter la propagande et la manipulation de l'information
  • Adopter une approche à long terme et une stratégie globale pour créer un changement politique durable et significatif au Velsna.

Salut et Fraternité.
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Les entreprises tanskiennes prêtent à massivement investir la Grande République en cas de victoire d'un "candidat favorable" (16 décembre 2012)

Le groupe tanskien Tanskian Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) prévoirait de construire une méga-factorie de semi-conducteurs en banlieue de Velsna, créant plusieurs milliers d'emplois hautement qualifiés. Le projet à plusieurs milliards sera l'investissement le plus important hors de Tanska de ses dernières années a annoncé le porte-parole du groupe.

L'entreprise cherche à renforcer son emprise sur le marché mondiale de la fonderie des semi-conducteurs. Si il est évident qu'à court et moyen terme, la majorité des emplois seront situés près d'Halvø dans la République tanskienne, le groupe (détenu à 49% par la Province fédérale d'Halvø et l'Etat fédéral) souhaite ainsi diversifier son emprise en Manche Blanche. Néanmoins, cette promesse d'investissement évoquée par le groupe nécessiterait, selon lui, un climat politique favorable, en particulier économiquement mais aussi avec Tanska.

Ce projet viendrait ainsi amener un surplus important à la banlieue de la capitale de la grande république en apportant d'une part un investissement financer considérable mais aussi des emplois hautement qualifiés. Le groupe a par ailleurs précisé qu'il ne viendrait pas juste s'implanter mais qu'il chercherait logiquement à former une main d'oeuvre hautement qualifiée sur place.

Plusieurs autres industriels tanskiens du secteur de la tech, notamment quelques start-up, ont fait comprendre que l'installation de TSMC en Velsna, amènerait forcément à une réarticulation partielle de la chaîne de valeurs de la production de semi-conducteurs. "Il est impensable qu'un seul élément de la chaîne de valeur ne s'installe en Velsna sans que d'autres parties de la chaîne ne vienne avec. Sauf si bien sur un traité sur la suppression des droits de douane est signé entre Tanska et Velsna sur la question des semi-conducteurs, et de l'industrie technologique en général." nous indiquait hier le directeur d'une start-up installée à Järvi.

Commentant cette affaire à l'issue d'un forum économique organisé à Norja, le ministre de l'économie et des finances, Svend Skaarup, a indiqué que le gouvernement fédéral ne fournirait évidemment aucune assistance financière au projet mais qu'l n'empêcherait pas non plus tout investissement de TSMC en Velsna. Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il n'avait aucun élément qui "contreviendrait" à l'hypothèse d'un accord douanier bilatéral avec les autorités. "Néanmoins, je me dois de dire qu'il est évident que l'évolution politique de la Grande République jouera pour beaucoup dans la manière dont nous aborderons politiquement ces potentiels discussions. Sans climat stable et économiquement attractif, nous n'aurons pas de raison de décider d'un tel accord avec la République."

En résumé, les feux sont au vert pour que Tanskian Semiconductor Manufacturing Company, finisse par investir massivement en Velsna, de même que plusieurs autres acteurs économiques. Qui plus est, dans le cadre d'une politique de verdissement de son industrie fortement encouragée par le gouvernement, la Cour Sociale, et la Banque Centrale Fédérale, TSMC pourrait aussi être amenée à investir dans des fonds liés à l'environnement dans la Grande République. Et ceux, malgré l'absence actuelle d'une telle législation à l'inverse de Tanska.
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