23/02/2015
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Rencontre sous la mer entre Xaïomara et Hymveri

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La nuit battait son plein sur Pharot, cité bétonnée et industrielle dont les deux ports ouvraient comme des bouches sur l’océan du nord. Même à cette heure la mer était recouverte de lumières ballottées par les flots mauvais. Le Pharois. Terre inhospitalière depuis la nuit des temps, cailloux marécageux sur lequel un peuple de pirate avait vu le jour pour partir à la conquête du monde. Le vent battait les quais du port sud, pourtant le plus abrité des deux et c’est les cheveux en bataille, écharpes au vent que la délégation pirate se présenta à Xaïomara, présidente du Comité de Bon Gouvernement et de la Zone de Gojiga, au Communaterra.

- Madame. Camarade, la salua un homme, la quarantaine entamée, le visage marqué par le sel. On espère pas vous avoir trop fait attendre. Le Capitaine Hymveri nous fait dire qu’il est navré de pas avoir fait le déplacement, mais vous savez… la guerre… »

La guerre au Prodnov, reprise avec fracas au cœur gelé de l’océan du nord. L’armada noire, du moins une partie de celle-ci, stationnait toujours au large de Peprolov-port, sa base de retranchement. Hymveri et ses pirates rouge était sur place, lui aussi. La charge de premier sous-marinier du Pharois allait avec quelques privilèges, mais aussi des responsabilités. Ceci dit, le jeune homme avait fait de la lutte contre les capitalistes sa cause première, sa bataille éternelle. Le front du Prodnov où s’affrontaient les derniers soldats de l’ONC face aux forces de la République Sociale alliée aux stations libres lui allait comme un gant. Si on exceptait le climat.

- Si vous voulez bien nous suivre ? Y fait gros temps, faut pas trop traîner si on veut s’éviter les tempêtes qui descendent du nord.

L’homme s’écarta d’un pas puis se retourna vers les quais. Plusieurs navires barbottaient là, beaucoup de pirates à voir les pavillons, et les gueules abîmées qui montaient la garde sur les ponts, à moitiés dissimulées sous des bâches en plastique pour se protéger du crachin, le nez vissé au-dessus d’un réchaud où bouillonnait quelque bouillon.
Le bateau qu’avait envoyé Hymveri se révéla cependant l’un des plus grand du port. Pas assez encore pour concurrencer la taille pharaonique des navires diplomatiques qu’utilisait à l’occasion le Pharois pour faire démonstration de sa richesse, mais un beau navire tout de même, fin et élancé, de confection moderne, rapide à coup sûr et surtout, armé.

- C’est l'Aamunkoitto. Ça veut dire Aube. Un de nos derniers patrouilleurs sorti des usines, expliqua l’homme, vous avez du bol, c’est du haut-de-gamme, on va le tester au large du Prodnov. Il y a pas vraiment de combats sur l’eau mais comme faut sécuriser le coin c’est ce qui ressemble le plus à la guerre. Au fait, je suis le capitaine Natanael, premier lieutenant d’Hymveri.

Ils n’étaient plus si nombreux, les vétérans des pirates rouges, ceux qui avaient en leur temps pris la mer pour la première fois avec Hymveri. Beaucoup étaient morts, quelques-uns sous les balles, la plupart de maladies quand, immergé des mois, le sous-marin rouge avait manqué de tout à commencer par des médicaments, et des fruits frais. Il y avait eu des désertions aussi. Plus tard, beaucoup les avaient rejoint en cour de route, des Damann pour pas mal, puis des Kotioïtes et encore des Pharois, mais ceux qui tenaient depuis le début, ceux-là étaient rares, et respectés.

A peine furent-ils sur le pont du navire que celui-ci prit le large. Pas vraiment de temps à perdre, il leur restait quelques heures encore de voyage avant d’atteindre la côte prodnovienne. Déjà au loin, le Pharois s’éloignait avec toutes ses lumières, cédant la place au noir du ciel et de l’océan, indissociables par temps couvert.

- Vous devriez aller vous reposer, expliqua Natanael, il va plus se passer grand-chose d’ici qu’on atteigne la flotte noire.

Un étage était accordé à la délégation du Communaterra, pour leur intimité. Le confort était militaire, mais les cabines aménagées pour accueillir des personnes qui ne partageaient pas forcément le goût des soldats pour les lits en fer. Les hublots ne montraient rien sinon l’obscurité, parfois crevée par des éclats d’éclaboussures lorsque les vagues venaient s’écraser haut contre la coque.
Le temps demeura mauvais, mais on évita la tempête.

Il fallut compter une poignée d’heure pour que Natanael se présente à nouveau à ses hôtes.

- On arrive.

En remontant sur le pont, le paysage avait changé. La mer était plus calme ici, et surtout au loin se distinguaient de grands navires de guerre battant pavillon noir. La côte en revanche demeurait invisible.

- Les sous-marins se rapprochent pas trop de la terre et Hymveri a la bougeotte, la pleine mer c'est plus sûr.

Manière élégant de dire que le capitaine des pirates rouge n’avait pas complétement perdu de sa paranoïa et, même réhabilité par le Pharois, demeurait méfiant. Des années de traque par les exécuteurs du Syndikaali avaient laissé des traces.
Tout le monde reçu un gilet de sauvetage puis Natanael passa plusieurs minutes à la radio avant de revenir vers les Komunteranos.

- Ils arrivent, j’ai eu Mae Crannach, ils remontent.

A une quarantaine de mètres du navires, l’eau de la mer avait commencé à se soulever alors que, dans l’obscurité profonde de la mer se distinguait soudain des lumières rouges clignotantes. Puis émergea le sous-marin. Long, noir – et non rouge – il avait des allures de serpent de mer, ou de monstre lacustre dont seul le dos émergeait des eaux. Au sommet, une écoutille s’ouvrit lentement tandis que, du côté du navire, on mettait un canot à la mer et invitait Xaïomara à y monter. Natanael les accompagnait, ainsi qu’un pilote, ce qui laissait de la place pour quatre ou cinq personnes en se serrant à bord.

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Le moteur vrombit. Lorsqu’ils atteignirent le sous-marin, Hymveri se trouvait dessus. Les deux jambes campées sur le dos du monstre, vêtu d’une livrée damann. Le jeune homme ne souriait pas mais il tendit la main aux Komunteranos pour les aider à se hisser à bord.

- Salut Xaïomara. Bienvenue au Prodnov, terre de révolution. Désolé pour le petit contre-temps, quoique si vous avez déjà connu la clandestinité vous connaissez le topo.

Il frappa l’écoutille du pied.

- Rentrons là-dedans, je préfère ne pas rester émergé trop longtemps, on sait jamais quand les radars détectent quelque chose. Natanael ramenez l’Aamunkoitto à l’amiral Tuomas puis débarquez à Peprolov-port, on vous récupère là-bas avec le reste de l’équipage.

Le Pharois hocha la tête, mutique, avant de s’en retourner à son canot.

Hymveri croisa le regard de Xaïomara. « Je vous séquestre pas là-dedans, flippez pas, demain matin on est censé retrouver le gros de l’armada noire pour faire un point, je vous lâcherai avec eux, ça vous fera rencontrer le gratin des officiers si l’idée vous plait. Sinon vous aurez qu’à les ignorer, personne se vexera. »

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Xaïomara prit la main que lui tendait Hymveri avec assurance, son regard déterminé croisant le sien. Elle s'éleva avec agilité à bord du sous-marin, s'adaptant à l'environnement confiné sans perdre de sa prestance. Les lueurs tamisées révélaient son visage impassible, illuminé par la faible lueur des instruments de navigation.

"Capitaine Hymveri, je ne crains ni les tempêtes ni l'obscurité profonde. C'est au cœur des ténèbres que naissent les étoiles de la révolution. J'accepte votre invitation sans hésitation, prête à affronter les mystères de cette immersion, à l'image des luttes que nous menons."

Elle suivit Hymveri à l'intérieur du sous-marin, où l'atmosphère était chargée d'une énergie électrique. Les membres d'équipage, vêtus de leurs uniformes de combat, saluèrent respectueusement la présidente du Comité de Bon Gouvernement. Xaïomara saisit cette occasion pour échanger quelques mots avec eux, montrant sa proximité avec la réalité des luttes qu'ils menaient.

"Capitaine, je ne crains point la clandestinité. Les racines de la révolution puisent leur force dans l'ombre, là où les oppresseurs ne s'attendent pas à voir fleurir la volonté du peuple. Conduisez-nous vers les profondeurs, vers les secrets que renferme cette mer agitée. Notre rencontre promet d'illuminer les tréfonds de l'océan, telle une flamme insubmersible."

À bord du sous-marin, Xaïomara se tint droite, prête à affronter l'inconnu. Les reflets de l'eau éclairaient fugitivement les parois métalliques, créant une ambiance presque irréelle. Alors que le sous-marin s'enfonçait dans les profondeurs, elle se tint à côté d'Hymveri, son regard fixé sur l'écoutille.

"Capitaine, nous plongeons vers l'aube de nouvelles alliances, là où les vagues de la révolution rencontrent les courants de la solidarité. Nos destinées s'entrelacent dans cette obscurité, prêtes à émerger dans la lumière d'une coopération radicale. Que cette plongée soit le prélude d'une alliance forgée dans le creuset de la lutte commune."

Xaïomara, loin d'être une étrangère dans l'environnement clos du sous-marin, se tenait avec la fermeté de celle qui avait traversé des tempêtes bien plus tumultueuses. Les bruits étouffés de la mer et le vrombissement des moteurs formaient une symphonie singulière, témoignant de la convergence de deux forces déterminées à changer le cours de l'histoire.

Le sous-marin poursuivit sa descente, engloutissant les délégués du Communaterra dans les profondeurs mystérieuses de l'océan du nord. À mesure que les eaux sombres les enveloppaient, Xaïomara se tint prête à émerger de cette plongée en eau profonde.
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Sans doute Hymveri était-il un peu moins lyrique que la Présidente du Communaterra, mais il hocha toutefois la tête, s'enfonçant dans les entrailles du monstre. Quelque part au dessus d'eux on verrouillait l'écoutille puis le sous-marin commença à s'enfoncer dans l'eau, plongée qui ne se devinait qu'aux vibration discrètes des parois, dues à la remise en marche des moteurs.

- Vous êtes du genre poète ? demanda-t-il, un peu laconique. Puis : Désolé, je ne suis pas vraiment diplomate.

Le Capitaine Mainio aurait su faire, lui, ou même Sakari qui pilotait les syndicats communistes pharois et avec qui il avait une correspondance soutenue. Mais Hymveri n'avait jamais été très doué avec les mots, si ce n'est pour les discours et parfois, les mises en accusation. Des mots froids, qui tentaient de coller avec la réalité. Il savait les Pharois friands de poésie mais lui, ça n'avait jamais été son truc. D'ailleurs il avait toujours été infoutu d'en retenir une seule à l'école, s'il n'y avait pas là un signe.

Il guida la délégation à travers quelques couloirs tortueux puis pénétra dans une pièce de taille moyenne qui devait servir de salle de réunion. Scellée au centre se trouvait une large table ovale et, tout autour, des chaises en fer, guère confortables mais qui ne risquaient pas de tomber en cas de secousse. Hymveri prit l'une d'elle et désigna les autres à la délégation.

- Bon. Il jeta un oeil aux alentours, son regard se figeant sur un de ses hommes. Où est Mae ?

- Elle arrive capitaine.

- Bon.

Sans sa lieutenante, il se sentait un peu balourd. En général c'était elle qui menait les négociations, elle était plus douée pour ce genre de chose. Lui préférait prendre les décisions et annoncer ses ordres dans la radio.

- Vous voulez boire un truc chaud ? On a du thé, du café, de l'alcool ? La Karpokie nous livre des trucs pas mal et on a aussi des caisses de liqueur qui viennent de la République Autonome de Priscyllia.

Allez savoir pourquoi les anarchistes, faute d'une réelle capacité de production industrielle, étaient passés maîtres dans l'art de distiller de l'alcool.

- Sinon, on peut commencer. Mae devrait être là bientôt. J'ai bien compris vos messages, un port au Communaterra c'est faisable même si je n'ai pas la main dessus je peux diffuser l'info. Pas mal de camarades seront heureux de s'installer dans un coin chaud et puis la région a toujours eu du potentiel. Sans compter les alliés qu'on a dans le coin, Grand Kah, Zélandia... la question c'est plutôt, qu'est-ce que vous, vous avez en tête ? Les Pharois peuvent se contenter d'un peu de piraterie dans le coin, et il y aura certainement des cellules motivées pour propager la bonne parole révolutionnaire mais sans plan de bataille il ne va rien se passer de concret. Pourquoi vous voulez nous avoir au Paltoterra ?
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Xaïomara prit place autour de la table ovale, son regard scrutant la pièce avec curiosité. Elle s'installa avec la prestance d'une dirigeante habituée à négocier dans des environnements variés. Le reflet des lumières sur la surface métallique de la table évoquait une carte des constellations, un symbole de la destinée commune qu'ils cherchaient à tisser.

"Capitaine Hymveri, la poésie est souvent le langage des rêveurs, et nous sommes, ici, des architectes de rêves révolutionnaires. Chaque mot est une brique dans l'édifice de la transformation. Mais je comprends que chacun a son propre dialecte, forgé par les vagues déchaînées de son histoire."

Elle déclina l'offre de boissons d'un geste de la main, préférant se concentrer sur les échanges à venir. Lorsqu'il aborda la question de la présence de la piraterie rouge Paltoterra, elle répondit d'un ton délibérément franc.

"Le Communaterra voit en l'alliance avec les Pirates Rouges une opportunité de créer un bastion de résistance contre les fléaux du capitalisme, de la bourgeoisie et de l'aristocratie comme celle de Sylva. Nous voulons que jamais plus les oppresseurs ne pensent pouvoir échanger librement leurs marchandises d'exploitation par les mers, sans craindre la riposte des prolétaires. Partout où ils agissent, nous voulons qu'ils ressentent la même crainte que nous, prolétaires, avons trop longtemps endurée. Sans compter la présence de la première puissance capitaliste, je pense, l'Alguarena dans la région."

Elle semblait vraiment déterminée dans son regard.
"La présence de la piraterie dans le Paltoterra jouera dans la balance des puissances. Elle doi être un élément dissuasif contre toute entreprises des forces capitalistes et fascistes. Les Pirates Rouges devront, avec notre aide, être les gardiens des mers, empêchant les oppresseurs de prospérer dans l'ombre. Ensemble, nous devons créer un climat d'incertitude qui sapera les fondements mêmes de leurs entreprises malveillantes."

Xaïomara fixa Hymveri, son regard traduisant la détermination d'une cheffe prête à déployer toutes les ressources nécessaires pour réaliser ses ambitions révolutionnaires.
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- Je vous l'accorde. J'ai connu pas mal de camarades amateurs de belles tirades. Vous vous entendrez bien avec les Pharois, ils ont toujours aimé faire des vers. Je crains que ça n'ait jamais été mon truc.

Il croisa les bras, hochant la tête aux explications de Xaïomara. La présidente avait de la classe, elle lui faisait un peu penser à Mae. Ceci dit, il ne pu s'empêcher de se demander ce qu'elle valait, un fusil mitrailleur entre les mains. Hymveri était un pirate et un chef de guerre, il avait eu suffisamment maille à partir avec les politiciens pour se méfier d'eux, et de leurs belles paroles.

- Hm. Je vois. La piraterie a déjà essayé d'agir dans la région par le passé, ça n'a pas été une franche réussite. Ceci dit, l'axe Kah-Tannais-Kommunatero ouvre de nouvelles perspectives. Mais j'ai encore du mal à bien tout saisir, les pirates devront-ils être une force de dissuasion ? ou offensive ? Ce n'est pas tout à fait la même chose. D'ailleurs si vous craignez pour votre peau, intégrer le Liberalintern serait peut-être plus simple que de faire appel aux pirates rouges.

- Quelle prudence Hymveri. Où est dont passée ta flamme révolutionnaire ?

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Dans l'embrasure de la porte se tenait Mae Crannach, un demi-sourire flottant sur les lèvres. Hymveri se rembrunit. L'étrange Damann était sans doute l'une des rares personnes à oser le faire tourner en bourrique à bord de son propre sous-marin - et en dehors aussi, d'ailleurs, exception peut-être du Capitaine Mainio. Il balaya la remarque d'un geste de la main irrité et lui indiqua une chaise.

- Mae Crannach, mon bras droit.

- Enchantée madame. En tant que native de Damanie, sachez que la République des Comités de Communaterra a été pour nous, à l'instar du Grand Kah, une inspiration pour notre élan révolutionnaire.

- Oui, bon. J'ai toujours été prudent Mae, sinon on aurait claqué depuis longtemps, bousillés au large de la Clovanie. Mener une guérillas maritime c'est une chose, constituer une force militaire d'Etat, c'en est une autre. On peut attaquer les cargos de Sylva et compagnie, qu'est-ce qu'on fera quand une flotte coalisée des capitalistes du Paltoterra foutra un blocus autour de nos ports ?
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Xaïomara observa l'arrivée de Mae Crannach avec un sourire bienveillant, prête à accueillir une camarade révolutionnaire de plus dans cette alliance naissante. Elle se leva pour saluer Mae d'une poignée de main ferme, reconnaissant dans ses paroles l'écho d'une lutte partagée.

"Mae Crannach, c'est un honneur de vous rencontrer enfin. Les idéaux de la République des Comités de Communaterra ont toujours trouvé des échos profonds dans les cœurs des révolutionnaires, et je suis persuadée que notre collaboration sera une source d'inspiration mutuelle."

Elle se rassit, conservant son expression sérieuse, prête à répondre à la question d'Hymveri avec la même fermeté révolutionnaire.

"La prudence est une alliée nécessaire dans notre lutte, mais elle ne doit pas nous paralyser. Les Pirates Rouges ne seront pas simplement une force de dissuasion, mais aussi une force offensive lorsque nécessaire. Notre présence dans les mers du Paltoterra doit signifier la fin de l'impunité pour les exploiteurs et les oppresseurs. Nous ne craignons pas le blocus des capitalistes, nous le briserons de tout notre poids collectif. Nous ne sommes pas des captifs de la mer, mais ses maîtres révolutionnaires."

Son regard se posa tour à tour sur Hymveri et Mae, affirmant la détermination qui animait chacun de ses mots.

"Quant à votre invitation à postuler pour rejoindre le Liberalintern, nous souhaitons d'abord prendre contact avec le Kah avant d'en parler, afin de mieux statuer sur leur valeurs et leurs manières d'être et la confiance qu'on pourrait leur accorder. A part ça, nous voulons marquer le Paltoterra de notre empreinte, avec la piraterie rouge comme le fer de lance de la révolution. Mae, nous partageons le même idéal, la même soif de justice. Ensemble, nous forgerons un destin où les exploiteurs trembleront devant la vague rouge de la libération prolétarienne."

Elle ponctua ses paroles d'un regard intense, cherchant à ancrer l'alliance dans la ferme conviction que seule une action révolutionnaire audacieuse pouvait changer le cours de l'histoire.
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La Damann eut un franc sourire poli comme réponse à la présidente, laissant Hymveri enchaîner. Celui-ci affichait sa mine des mauvais jours, manifestement pas très convaincu.

- Mouais. En attendant un blocus se brise avec des bateaux et malgré toutes vos bonnes intentions, votre peuple ne sait pas encore marcher sur l'eau. Si j'ai réussi mes plus grands exploits avec un sous-marin, c'est précisément parce que c'est une force insaisissable mais le Communaterra ne pourra pas disparaitre sous l'eau quand l'orage viendra. Les révolutionnaires sont minoritaires dans le monde, il ne faut pas l'oublier. A la première coalition contre vous, vous serez soufflés comme des feuilles mortes.

Il pianota sur la table des doigts, pensif, pendant qu'un homme de l'équipage venait déposer sur la table une cafetière et une bouilloire fumante. Mae se servit une tasse d'eau chaude et y déposa un sachet de thé, Hymveri lui préféra du café noir.

- La nuit est longue. Pour le Liberalintern je ne me prononcerai pas, cette alliance pactise avec les capitalistes autant que les anarchistes, c'est un patchwork qui n'a pour véritable unité que leur haine des lois internationales. A peu de chose prêt, une mafia. Mais une mafia utile, il faut le reconnaitre.

- Elle vous protégera, si vous le lui demandez, ajouta Mae Crannach ou vous offrira le temps nécessaire pour acquérir votre autonomie militaire.

- Ceci dit l'armée rouge, au sens large, peut aussi s'en servir. Vous voulez des pirates, on peut vous en procurer mais pas pour les envoyer à la boucherie. Si c'est de types dont vous avez besoin pour défendre vos côtes, oui. Se faire un ou deux navires capitalistes au passage, oui aussi. Engager une guerre ouverte, j'y crois moins. Personne ne veut se foutre en l'air pour une cause perdue et on n'abat pas un destroyer avec des vedettes, même nombreuses. Ceci dit, si vous voulez vous constituer une marine, disons, paramilitaire, avec un peu de temps de financements, oui, là il y a un coup à jouer. Les industries pharoises sont aux mains des rouges, elles crachent les meilleurs navires de guerre du monde à l'heure actuelle et nous, on peut vous procurer des types pour les piloter.
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Xaïomara écouta attentivement les réserves d'Hymveri, et alors que Mae Crannach s'exprimait sur la possibilité d'utiliser le Liberalintern comme un moyen de protection temporaire, la Présidente du Communaterra prit la parole, son regard déterminé fixé sur le capitaine des Pirates Rouges.

"Hymveri, je comprends la prudence dont vous faites preuve. Les révolutions sont souvent écrasées sous le poids des forces réactionnaires. Cependant, soyez assuré que la question du Liberalintern sera soumise aux Comités de Communaterra, chaque décision sera délibérée au sein de nos instances démocratiques. Je me battrai pour défendre le 'Oui' et l'appliquer si tel est le choix de nos camarades."

Elle fit une pause, laissant ses paroles imprégner l'atmosphère, avant de poursuivre.

"Quant à nos intentions maritimes, vous avez raison sur un point : la guerre ouverte n'a jamais été notre objectif. Notre désir est de défendre nos côtes, d'être une force maritime dissuasive qui rappelle aux capitalistes, bourgeois et aristocrates que leurs actes ne resteront pas impunis et que la mer ne leur appartient pas. Nous ne cherchons pas une cause perdue, mais plutôt à établir un équilibre des pouvoirs en faveur des opprimés. La proposition d'une force paramilitaire en Communaterra et en Paltoterra est une vision que je partage pleinement. Avec le temps et les ressources nécessaires, nous pourrions forger une alliance indestructible qui renverse le cours de l'histoire en faveur de la révolution prolétarienne."

Elle observa Hymveri avec intensité, son regard reflétant la détermination et la conviction inébranlables d'une révolutionnaire.

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Moins patient que sa lieutenante, Hymveri s'agita aux paroles de la révolutionnaire Komunterano.

- Un équilibre des pouvoirs, bon. Pourquoi pas. N'empêche que si vous voulez réellement financer une marine révolutionnaire, ça va demander du temps, et des moyens. Les hommes, c'est pas un problème, on trouvera toujours des marins prêts à s'engager dans ce genre de projet, c'est le matériel qui m'inquiète.

Il jeta un coup d'oeil dans la direction de Mae Crannach qui lui répondit par un petit sourire.

- Ce n'est toutefois pas un projet qui se refuse.

Il soupira.

- Je sais. Puis, se tournant Xaïomara : bon, entendu. On vous fournira les hommes et le savoir faire. Ils s'autogéreront sur place mais je peux fournir des lieutenants, pour la formation au moins. On recrutera aussi chez vous, faut des types qui parlent la langue locale. Pour ce qui est du matos, j'ai pas la main dessus mais le Pharois vous fournira des navires, ceci dit faudra payer, tous mes compatriotes n'ont pas l'âme révolutionnaire loin de là.

Un sourire finit par se dessiner sur son visage, l'oeil soudain d'avantage brillant.

- Ce qu'il vous faut, en plus des vedettes, c'est une flotte de sous-marins. Avec ça, personne osera vous emmerder. Même ceux qui tenteraient de vous intimider vous pourrez les baiser par en dessous, ces trucs sont furtifs, indétectables et autonomes... on peut détruire une flotte, mais pas une armada de sous-marins croyez moi je m'y connais.

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La Présidente Xaïomara fixa Hymveri avec un regard déterminé, prête à répondre avec la fermeté qui la caractérisait.

"Capitaine Hymveri, je comprends l'importance du matériel dans un tel projet, et je suis reconnaissante du soutien que le Pharois est prêt à apporter et nous payerons notre part. La formation de nos propres marins et l'apprentissage de l'espéranto seront des éléments cruciaux pour une collaboration réussie. Nous devons forger une alliance solide, fondée sur la confiance et la compréhension mutuelle."

Son visage s'assombrit légèrement alors qu'elle abordait le sujet délicat des pirates.

"Cependant, en ce qui concerne les pirates que nous recruterons, soyez assuré que nous n'accepterons que ceux prêts à se battre et à mourir pour la cause révolutionnaire. Aucune place n'est tolérée pour l'opportunisme ou l'hésitation. Nous exigerons un contrôle strict sur ceux qui souhaitent rejoindre les rangs des Comités Pirates Révolutionnaires de la Communaterra.
Les candidats ne doivent avoir aucune crainte de tuer les fascistes et les bourgeois, quelles que soient les conditions. La Révolution exige des sacrifices, et nous ne pouvons accepter que les plus déterminés et les plus intrépides parmi nous."



La Présidente se redressa, montrant ainsi son engagement inébranlable envers la cause révolutionnaire et d'une voix sans équivoque ajouta :

"Comprenez bien, camarades, que dans notre quête de justice et de liberté, il ne doit subsister aucune hésitation à écraser et à éliminer nos ennemis fascistes. Nous devons être intrépides dans notre action, déterminés à anéantir tout obstacle sur le chemin de la Révolution. La peur n'a pas sa place parmi nous ; elle doit être remplacée par une détermination sans faille. C'est dans cet esprit que nous forgerons notre destinée et que nous bâtirons un avenir où les opprimés ne craindront plus la tyrannie des fascistes et des bourgeois. Que cette conviction guide chacun de nos actes pour la cause sacrée de la Révolution."

Xaïomara acquiesça d'un signe de tête déterminé.

"Votre proposition de ventre de sous-marins est celle que nous voulions aborder. Nous visons à doter la Grande Piraterie Révolutionnaire de la Communaterra, à terme, de quatre sous-marins de haut niveau, des machines furtives et autonomes qui deviendront les gardiens invisibles de nos côtes. Cependant, pour établir une force maritime complète, nous aurons également besoin d'autres équipements de pointe. Des vedettes rapides et manœuvrables pour des opérations côtières agiles, des navires de ravitaillement capables de soutenir nos flottes en haute mer, et des aéronefs pour assurer une couverture aérienne efficace.
En plus des sous-marins, nous ambitionnons au long terme d'acquérir 10 patrouilleurs agiles, 5 frégates et 5 destroyers robustes, 2 croiseurs imposants, 2 porte-hélicoptères, 1 porte-avions comme fer de lance de notre flotte, et 3 dragueurs de mines pour sécuriser nos voies maritimes. Sans oublier des forces de débarquement capables d'assurer des opérations amphibies avec succès. C'est un objectif de long terme, et je compte sur vos conseils, Hymveri, pour guider cette expansion stratégique.J'espère qu'ensemble, nous forgerons une force maritime capable de faire trembler les fondations des tyrannies capitalistes et de propager la flamme de la révolution à travers les océans."
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Hymveri semblait désormais pensif, réfléchissant à voix haute pendant que Mae Crannach proposait silencieusement de resservir en boissons qui le demandait.

- Vous devez comprendre que les pirates rouges sont des pirates parmi d’autres ici. Il y a des accords passés avec les forces socialistes et anarchistes révolutionnaires au Pharois, des accords qui nous donnent certaines opportunités, mais ce pays n’est pas un havre de paix communiste. Assez capitaliste d’ailleurs. Enfin bref, si votre pays ambitionne de fonder une armée révolutionnaire, ça change la donne et ça ouvre des perspectives c’est sûr. L’expertise pharoise et les moyens de la Communaterra, oui, ça peut marcher…

Il hocha la tête pour lui-même.

- Oui, je pense que ça va fonctionner. Bon, pour ces histoires de dévouement à la cause, on fera ce qu’on peut. J’ai toujours fonctionné en effectifs réduits mais il y a suffisamment de monde ici et au Prodnov pour fournir vos rangs. Les autres seront formés sur place.

Sa lieutenante se permis de l’interrompre.

- Un révolutionnaire doit cependant rester actif pour garder sa flamme, n’est-ce pas Hymveri ? elle eut un rire léger. « Sinon il s’embourgeoise et se confond avec le simple soldat professionnel. Il faudra y prendre garde mais imaginer une armée révolutionnaire, c’est une idée assez enthousiasmante ! »

- Ouais ouais. On verra bien sur place de toute façon. Mais pour ce qui est de buter des fascistes, mes gars hésiteront pas, ce sont des pirates quoi. Ceci dit faudra pas les envoyer au casse-pipes non plus, ou bien distinguer les unités, même de gauche tout le monde est pas prêt à mourir pour la cause.

Il avait eut son lot de désertion et en gardait un souvenir amer, tenant pour lâches et traîtres ceux qui s’étaient engagés à ses côtés sans avoir eu le courage de poursuivre la lutte jusque dans ses extrémités.

Les deux pirates écoutèrent passivement la liste que leur détailla Xaïomara.

- Ça fait beaucoup de matos, commenta finalement Hymveri le visage fermé. « Mais si vous voulez une vraie marine, j’imagine que c’est le minimum à moyen termes… pour les porte-hélicoptères, avions, vous prévoyez de mener des guerres sur des théâtres extérieurs ? Sinon pas besoin de s’embarrasser avec ces merdes, c’est pas rapide, pas discret et ça coûte une blinde à l’entretien. Pour de la défense côtière ou des escarmouches mieux vaut des petits bateaux rapides, et ouais, du sous-marin. »

Ses yeux brillaient en évoquant la possibilité d’investir dans des appareils de meilleur qualité. Le sous-marin rouge, bien que remplacé et rehaussé en gamme par la Damanie, n’était plus et de loin ce qu’on faisait de meilleur. En cas d’affrontement frontal, il risquait d’être surclassé, ce qui obligeait à fuir pour éviter la destruction et la mort de tout l’équipage.

- Pour parler franchement, je pense pouvoir vous dégotter dix milles hommes. Ils vous en formeront le double d’ici un an, et plus encore après si nécessaire. Trente milles gars il y a de quoi remplir des navires et vous ça vous laissera le temps pour la construction et l’achat des bâtiments de guerre. D’ici là, des vedettes pharoises feront l’affaire, c’est du bon matériel, sans aucun doute, ça tiendra les gêneurs éloignés de vos ports et vous pourrez même mener quelques escarmouches si l’occasion est favorable. De toute façon pour former des marins il faudra bien qu’ils prennent la mer, donc fournir une base de navires c’est le minimum.
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La Présidente Xaïomara écouta attentivement les réflexions d'Hymveri et les suggestions de Mae Crannach, gardant son expression sérieuse, mais déterminée. Lorsqu'il évoqua la possibilité de recruter dix mille hommes et de les former pour en avoir le double d'ici un an, une lueur d'optimisme traversa son regard.

"Capitaine Hymveri, je vous remercie pour votre engagement envers notre cause révolutionnaire. Ces hommes seront les piliers de notre marine, et nous mettrons tout en œuvre pour les former et les préparer à affronter les défis qui se présenteront. Les vedettes pharoises seront un atout précieux en attendant la construction et l'achat des bâtiments de guerre."

Son regard se durcit légèrement alors qu'elle abordait la question des engagements sur des théâtres extérieurs.

"Pour ce qui est des porte-hélicoptères et avions, notre objectif principal est la défense côtière et les escarmouches. Nous n'envisageons pas de mener des guerres sur des théâtres extérieurs pour le moment. La priorité est de sécuriser nos côtes et de dissuader toute menace potentielle."

Elle marqua une pause, fixant Hymveri avec intensité.

"Cependant, je suis prête à discuter de toute suggestion ou ajustement que vous pourriez avoir. Votre expertise en la matière est inestimable, et nous souhaitons tirer pleinement parti de votre expérience et de vos conseils."

Elle conclua en posant une question importante.

"Par ailleurs, Capitaine Hymveri, avez-vous bien reçu la commande des Armes Légères d'Infanterie de la Communaterra que nous avons passée récemment? Nous tenons à nous assurer que nos forces disposent des meilleurs équipements pour assurer leur succès sur le terrain."
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- Vous me remerciez quand nous aurons gagné, camarade. D'ici là, nous faisons ce que nous pouvons. La Fraternité des mers du Nord a Kotios, nous aurons le Communaterra, c'est excellent.

Hymveri paraissait indéniablement satisfait, animé de nouveau d'une énergie enthousiaste qui dissipait les doutes et les hésitations.

- Mettons que je vous fournisse dix-milles hommes, dans un an nous pourrons en compter trente-mille sur le territoire, quatre-vingt-dix-milles dans deux ans. Même si seulement un quart finit pirate, cela fera de nous l'un des plus grands équipages actuel.

Il hocha rapidement la tête aux propos sur le porte-avion.

- Ouais, vous aurez qu'à emprunter ceux du Grand Kah, ils savent pas quoi en foutre de toute façon.

Croisant les jambes, il balaya de nouveau devant lui.

- Ce n'est pas moi qui m'occupe des commandes d'armes, faudra voir ça avec l'union des syndicats de l'armement. Vous avez de la chance, c'est des potes, sinon on aurait un paquet de petits fascistes armés jusqu'aux dents dans les mers du nord. Bref, vous avez besoin de sous-marins. Votre pays est pauvre, sous-développé, il tiendra pas trois jours dans un affrontement direct avec les impérialistes. Moi j'ai tenu cinq ans sous la mer et regardez maintenant, on est en train de les foutre dehors au Prodnov. La mer est notre alliée, tous les Pharois le savent : planquez vous dessous et personne osera jamais s'en prendre à vous, vous devenez virtuellement intouchable.
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Xaïomara fixa Hymveri d'un regard assuré, empreint d'une détermination qui dévoilait son engagement indéfectible envers la cause. Les paroles de Hymveri semblaient résonner comme une mélodie révolutionnaire à ses oreilles, une symphonie de solidarité entre les forces rouges.
[i]Puis, sur un ton sérieux, elle aborda le sujet des sous-marins, suivant les conseils de Hymveri.

- Vous avez raison sur la nécessité d'utiliser la mer comme notre alliée. Nous solliciterons l'union des syndicats de l'armement pour l'acquisition des sous-marins. Notre pays, bien que confronté à la pauvreté, saura se hisser avec détermination. En parlant de ça.

Elle pencha légèrement la tête, fixant Hymveri de son regard perspicace.

- Et maintenant, camarade, je vous demande de transmettre notre demande officielle d'achat de deux missiles balistiques intercontinentaux de la plus haute performance, je vous propose l'équivalent en terres rares utile pour la construction de vos navires de 12.000 écailles. Nous souhaitons également explorer une proposition que vous pourriez nous faire, d'acquisition d'une marine de base, incluant des sous-marins, et sommes prêts à signer un contrat d'exclusivité sur les technologies maritimes militaire avec vous en échange d'une réduction des prix. Nous sommes prêts à fournir l'équivalent en biens de 150.000 écailles étalés dans le temps. Que cette alliance marque le début d'une ère nouvelle pour nos peuples, unis dans la lutte pour la justice et la libératio !
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Peut-être parce qu'il était fatigué, les questions comptables provoquèrent chez Hymveri un désintéressement visible. Mae Crannach prit le relais.

- Pour être parfaitement honnête avec vous chère camarade, tout achat au complexe militaro-industriel pharois devra être validé par une votation des syndicats de l'armement. Ceci dit, ils sont assez peu regardant, et le fait que votre nation se réclame du socialisme réel, en plus de commander des navires, sera de nature à les rassurer. La plupart sont des rouges, et les anarcho-capitalistes aiment par dessus tout l'argent.

Elle eut un sourire entendu.

- Pour ce qui est de notre projet, rassurez vous, en ce qui concerne les pirates rouges, nous sommes en mesure de les équiper par nous-mêmes. Et en ce qui concerne les détails de l'acquisition de la marine... elle haussa gracieusement des épaules. Ma foi, je vous mettrai en contact avec le Parti Com... enfin, ex-Parti Communiste Pharois. Saluez Sakari pour moi, c'est un garçon adorable, un peu timide alors ne le brusquez pas trop, mais il a la tête bien faite.
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