15/06/2013
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Rencontre sous la mer entre Xaïomara et Hymveri - Page 2

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Xaïomara en ayant fini sur le militaire finit : "Nous ne manquerons pas de saluer Sakari de votre part. J'aurai à présent une question : Est-ce que des trocs de terres rares et de métaux intéresseraient vos pirates ? Évidemment cela se compterait en tonnes voir en centaines de milliers, il ne faut donc pas de la simple petite contrebande. Il faudrait des échanges d'envergures.
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Hymveri s'était levé pour se resservir du café, manifestement discuter bouts de ficelles ne l'intéressait pas beaucoup et sa lieutenante poursuivit l'échange.

- Il y aura très certainement des marchands intéressés à racheter ce genre de ressources, je pense. Les pirates préfèrent en général pratiquer la contrebande mais de contrebandier à honnête homme, il n'y a qu'un tampon sur un document. Mettez en place une route commerciale et laissez les pirates rouge prélever une taxe dessus, vous ne ferez que des heureux.
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Xaïomara prit une gorgée de thé, puis, le regard fixé sur Hymveri, elle répondit d'une voix assurée.


"Je tiens à vous informer que nous sommes parfaitement en mesure d'exporter une liste conséquente de ressources précieuses. Parmi celles-ci, vous trouverez des éléments tels que le Praséodyme, le Néodyme, le Gadolinium, le Terbium, l'Antimoine, les Borates, le Chrome, la Fluorine, le Graphite naturel, l'Indium, le Magnésium, le Molybdène, le Niobium, le Rhénium, le Sélénium, le Tantale, le Tellure, le Tungstène, le Nickel, le Fer, le Cuivre, et même l'Or."

Elle marqua une pause, observant les réactions autour de la table, puis elle poursuivit.

"En échange de ces richesses, nous avons identifié une liste de terres rares et de métaux qui suscitent notre intérêt. Nous aimerions obtenir du Cérium, du Samarium, de l'Europium, du Dysprosium, de l'Erbium, du Béryllium, du Cobalt, du Germanium, du Gallium, de la Magnésite, des Métaux Platinoïdes, du Silicium, du Titane, et de l'Aluminium."

Son regard s'attarda sur Hymveri, et elle continua avec une pointe de détermination.

"Pour ce qui est des échanges, nous sommes ouverts aux propositions des Pirates Rouges. Ils sont libres de prélever une taxe sur les terres importées ou exportées, à condition que cela ne dépasse pas le tiers de la cargaison, sauf dans le cas d'échanges massifs où nous pourrions envisager d'augmenter ce taux pour la moitié maximum."

Xaïomara laissa un moment de silence, puis elle aborda le sujet du port pirate avec un sourire en coin. C'était les Comités qu'elle avait réussie à convaincre de proposer cela.

"Enfin, nous sommes prêts à accueillir un port pirate sur nos terres. Cette installation servira de base opérante pour le marché noir régional. Vous et vos alliés bénéficierez de la liberté de commercer, que ce soit légal ou non. Nous vous demandons simplement de ne pas y conduire des trafics d'êtres vivants. Ce port offrira à vos contrebandiers une plateforme d'action et de travail dans la région. Nous vous assurerons également un marché d'État pour l'achat de vos biens en échange de terres rares, que vous pourrez facilement troquer ou vendre. En outre, le port servira de refuge pour vos navires, où ils pourront se réparer, se détendre, ou éviter toute action coercitive contre eux et ceux des pirates locaux. Nous serons peu regardants, tant que cela ne viole pas nos conditions fondamentales."


Elle conclut d'un ton ferme en regardant ses ongles

"Il paraît que vos pirates aient beaucoup à gagner.
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Mae Crannach hocha la tête, compréhensive.

- Des ressources rares qui trouveront assurément des débouchés, mais je dois en toute honnêteté vous avouer que nous ne possédons pas les ressources qui vous manquent en retour. Les quelques maigres gisement du Pharois sont d'ores et déjà possédés par des équipages privés. Peut-être y aurait-il à voir du côté du Prodnov quand le siège sera achevé ? Je suis certain que le camarade Malyshev sera intéressé par des accords commerciaux avec votre nation...

Elle vint poser sa tête dans le creux de sa paume, souriante et pensive.

- Nous trouverons sans mal des camarades prêts à bénéficier du monopole de ce commerce et à nous reverser une partie des bénéfices. Cela financera aisément l'installation à la Communaterra, je n'en doute pas. Une banque communiste des matières premières peut-être ?

Elle jeta un oeil à Hymveri qui acquiesça. "Une plateforme de troc, ouais, pour les camarades du monde entier, ça aurait de la gueule, et on trouverait enfin une utilité à la contrebande..."

Mae sourit et reprit.

- Ce sont des termes fort généreux, nous en avons conscience. Il y aura quelques travaux à faire, bien sûr, on n'accueille pas des sous-marins du jour au lendemain mais j'ai une idée assez précise de l'ami qui pourrait superviser tout cela. Je vous le présenterai bientôt.
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Xaiomara écouta attentivement les propos de Mae Crannach, laissant chaque mot résonner dans son esprit. L'idée d'une banque communiste des matières premières semblait prometteuse, une plateforme de troc où les camarades du monde entier pourraient échanger des ressources pour le bien de tous. C'était une vision ambitieuse, mais ô combien nécessaire dans la lutte contre l'exploitation capitaliste.

"Je salue cette initiative avec enthousiasme, camarade Mae," répondit Xaiomara d'une voix empreinte de conviction. "Une banque mondiale des ressources libres, gérée par les pays communistes, pourrait véritablement changer la donne. Elle permettrait de garantir l'accès équitable aux ressources essentielles pour tous les peuples, et de mettre fin à la domination économique des nations capitalistes."

Elle marqua une pause, laissant ses paroles résonner dans la pièce.

"En ce qui concerne l'Internationale Libertaire, je suis curieuse de connaître la position du Pharois sur l'adhésion de la Communaterra à cette organisation. Nous partageons des valeurs communes de solidarité, de liberté et d'autogestion, et nous pensons que notre adhésion permettrait de contribuer à la résistance contre les forces impérialiste."

Son regard était empreint d'une détermination sans faille, signe de sa conviction profonde dans la nécessité d'unir les forces révolutionnaires à travers le monde.
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Mae semblait satisfaite.

- Voilà qui serait intéressant n'est-ce pas Hymveri ? Une vraie initiative politique pour une alternative économique communiste internationale ! C'est particulièrement enthousiasmant et si les pirates rouges peuvent aider dans le processus... Pour ce qui est du Liberalintern...

Ce fut à Hymveri de hausser les épaules.

- Va savoir. La Merirosvo joue l'autruche avec l'organisation, techniquement nous sommes toujours dedans, ça les arrange bien de se savoir intouchables, mais quant à savoir s'ils sont vraiment prêts à s'y impliquer.

Il grimaça.

- Et Geraert-Wojtkowiak qui dissout l'UNCS... on ne s'en sort pas. Le Liberalintern a sauvé pas mal de révolution de la Réaction, mais ce n'est clairement pas une organisation motrice en ce qui concerne la diffusion des idées socialistes et communistes. Le Grand Kah, à la limite, mais faut pas être pressé.

Mae Cranach eut un petit rire et reprit.

- Le socialisme se prend les pieds dans son héritage. Beaucoup de révolutions ont échouées, bien peu ont survécu et encore moins nombreuses sont celles à avoir produit un résultat progressiste. Toutefois votre pays représente un espoir, à sa manière. A condition de ne pas vous faire écraser bien entendu.

Elle soupira.

- Le Pharois est libre et autogestionnaire, oui. Mais socialiste par accident. Ce pays produit aussi bien des pirates que des anarchistes, communistes, fascistes, tout ce qui de prêt ou de loin entend renverser la table. Ce ne sont pas des alliés fiables, en tout cas pas son gouvernement. La Merirosvo préfèrera vous planter un couteau dans le dos que de sacrifier sa flotte à l'autre bout du monde pour vos beaux yeux. Votre pays n'est rien pour elle, même pas un débouché économique. Vous n'aurez pas de soutien de ce côté là je le crains.

Elle eut un sourire entendu.

- Toutefois le Pharois ne décide pas seul. Si les autres pays pèsent de leur poids, il lui sera difficile de justifier de ne pas vous accepter. Tâchez simplement d'éviter les crises militaires. Personne n'aime signer de pacte défensif avec les pays belliqueux. Le Prodnov avait une armée rouge, cela ne l'a pas sauvé, il y a tant d'autre moyens de propager la révolution sans foncer tête baissée...
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Xaiomara écouta attentivement les propos de Mae Cranach, son regard perçant scrutant chaque expression et chaque nuance de ses paroles. Lorsque ce fut son tour de répondre, elle prit une profonde inspiration, laissant transparaître sa détermination et son engagement inébranlable pour la cause révolutionnaire.

"Vous avez raison, Mae. Nous devons saisir cette opportunité pour créer une alternative économique communiste internationale. La création d'une banque mondiale des ressources libres représente un pas crucial vers cet objectif. Nous ne pouvons plus nous permettre de compter sur des organisations existantes qui ne parviennent pas à promouvoir véritablement les intérêts des travailleurs et travailleuses du monde entier."

Elle croisa les bras sur sa poitrine, ses yeux brûlant d'une passion indomptable.

"Si le Liberalintern et d'autres organisations ne peuvent pas nous offrir le soutien nécessaire pour vaincre les forces réactionnaires, alors nous devons créer notre propre voie. Une voie qui transcende les frontières et les différences idéologiques dans l'anticapitalisme pour unir les travailleurs et travailleuses dans une lutte commune. C'est pourquoi je propose la fondation d'une Ligue Internationale des Travailleureusess, une ligue internationale qui rassemblera les forces anarchistes et communistes, voire socialistes radicaux mondiaux sous une même bannière. Lorsque ces États sont déjà victorieux de la guerre des classes, alors ils pourront déjà adhérer à la Ligue, tandis que les pays sous joug réactionnaire, fasciste et capitaliste pourront voir accueillir en notre sein des Partis de travailleureuses du monde entier."

"Ensemble, nous serons plus forts. Les divergences idéologiques doivent céder le pas à l'unité dans la lutte pour la justice sociale et la libération des opprimés. C'est ainsi que nous bâtirons un monde nouveau, un monde où la solidarité triomphera sur l'exploitation, où l'égalité prévaudra sur l'oppression. L'Union des forces Anarchiste et Communiste mondiale a fonctionné en Communaterra, elle pourra fonctionner partout ailleurs. ."
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Hymveri vint se rasseoir.

- Je vous laisse la politique, laissez nous gérer la mer. Bon, voilà de quoi nous aurons besoin pour poser les bases de notre petit projet : un port, à minima, dédié à la réparation des bateaux et la récréation des marins. Cela ne s’improvise pas mais nous avons de bons ingénieurs à vous recommander. Il y a aussi des matériaux nécessaire à la réparation, de l’acier enfin bon on fera une liste. Mae tu feras une liste.

L’intéressée hocha la tête.

- Un port ne suffira pas, on aura besoin de lieux de stockage et de planque, du secret défense, le genre base secrète dans une caverne vous voyez ?Pareil, mettez des cartographes sur le coup et on vous fera une liste de critères. Mae quoi d’autre ?

- Un peu d’or pour les menus frais ?

- Ah oui, tous les types de la chaîne qu’on va activer ne sont pas des partisans loin de la, faudra graisser quelques pattes. Enfin rien d’exorbitant, le gros du boulot sera fait sur place. Mes gars auront besoin de logements et dès commodités de base le temps d’aménager un peu les lieux. Soyons clair tout ça ne sera pas opérant avant quelques mois mais en travaillant vite on aura quelque chose de chiadé et d’opérationnel suffisamment rapidement pour prendre tout le monde de court.

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"Bon nombre d'anciennes infrastructures peuvent être remises à nouveau, cela permettra d'aller plus vite. Nous suivrons vos instructions. Dois-t-on parler d'autres choses ?
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