
En plus du Secrétaire Fédéral, se trouvaient vingt-neuf autres individus ; des marins, afin d'assurer que le navire soit bien manœuvré. Mais pourquoi le Zélandien s'était-il isolé au beau milieu des flots. Était-ce pour obtenir un moment de calme ? De solitude ? Rien de tout cela. Le second représentant diplomatique de la Fédération attendait en fait la venue d'une personne. D'un Pharois, pour être plus précis, envoyé par le Grand-Capitaine Gabriel afin de discuter d'une charte sur l'abolition des Zones Économiques Exclusives.
Rutter terminait sa dernière réponse, lorsqu'il aperçut au loin un bâtiment battant pavillon Pharois. Il prit donc ses affaires et alla les ranger dans sa cabine, pendant qu'un autre marin déposait sur la table en fer forgé un nécessaire à café, mais aussi a thé, dans l'éventualité où son interlocuteur n'est pas particulièrement friand de ladite première boisson. Le Zélandien revint avec sous le bras un paquet de feuilles de brouillon, ainsi que des stylos ; et de l'encre, pour son stylo à plume personnel, qu'il avait déjà utilisé précédemment, et dont le niveau était incroyablement bas. Lorsque son homologue Pharois monta à bord du voilier, Le Secrétaire Fédéral alla à sa rencontre, main tendue.
— Salutation et bienvenue sur mon modeste navire ! Si vous n'y voyez point d'inconvénient, allons nous mettre au travail. Il me semble que nous avons du pain sur la planche.
Pendant que les deux individus se dirigeaient vers la table, les autres membres de l'équipage retournèrent à leurs occupations. Après cela, le Zélandien reprit :
— Vous avez, si vous le souhaitez, du thé et du café à votre disposition.