Un diner au ministère II [Teyla-Velsna]

Lors de l'arrivée du convoi de l'ambassadrice, c'est un homme d'une trentaine d'année qui ouvre la portière. À la tenue de celui, on comprend qu'il est Majordome au service de la Couronne et du Royaume. Durant son voyage dans la capitale, l'ambassadrice a pu voir un centre-ville en pleine restructuration, transformation. La façade nombreux gratte-ciel est couverte par des échafaudages et des ouvriers travaillant sur les façades. Une capitale dynamique mais entachée par les bruits de construction et de rénovation. Cela faisait partie d'un grand plan pour expérimenter un plan d'urbanisation d'une ville connectée et prévoyant l'émergence des robots (pas ceux de films de science-fiction) dans tous les domaines de la société. Vie domestique, économique et industrielle.
Croquis proposés à la ville par un cabinet d'ingénieur concernant des bâtiments de recharge et de location de robot.


Croquis proposés à la ville par un cabinet d'architecte concernant les immeubles styles bois lié aux immeubles en verre.


Le majordome amène l'ambassadrice au sein du ministère. L'intérieure du bâtiment pouvait être étonnant pour une monarchie eurysienne. Il faut dire que le bâtiment est sorti de terre il y a un an environ. On peut y trouver une décoration moderne. Le blanc, le noir et le marron étant les couleurs principales des pièces. Mais la principale caractéristique, c'était le nombre de plantes. Dans chaque pièce, on en trouvait. La salle Raymond Vi, du nom du Roi unifiant le pays durant la terrible guerre civile, est une salle d'attente, mais elle a une caractéristique atypique tout à fait visible. Un jardin intérieur. On y retrouve des espèces du continent eurysien avant tout.
Salle Raymond VI.

Après deux minutes d'attente, deux gardes ornés d'un uniforme militaire aux couleurs du royaume, blanc, jaune et bleu, demandent à l'ambassadrice de les suivre.
-Votre Excellence, l'honorable ministre des affaires étrangères de Sa Majesté vous attend dans la salle Manticore.

La femme est conduite jusqu'à la salle Manticore. Les gardes sont devant l'ambassadrice, une fois arrivée devant la porte, les gardes se mettent sur le côté, un majordome ouvre la porte. Un des gardes crie :
-A l'honorable ministre des affaires étrangères Jean-Louis Gaudion, je souhaite présenter au nom de ma Reine, l'honorable ambassadrice, Alessandra Rossi de la Grande République de Velsna.

L'ambassadrice peut entendre les portes se refermer derrière elle. Elle verra une salle au même style que tout le bâtiment, le ministre est dans un coin en train de regarder le tableau représentant Catherine III, actuelle souveraine du Royaume. Il se retourne à la fin de la phrase des gardes et déclare :

- Madame l'Ambassadrice, c'est un réel plaisir de vous recevoir ici. Nous avons tant de choses à évoquer. Je vous propose de nous installer pour dîner.

Le menu est donc le suivant :
- Macaroni au foie gras et jus de viande
- Saint-Pierre braisé aux câpres
- Riz pilaf
- Poires rôties et pain d'épices

Le ministre commence donc la discussion sur le militaire.

-Votre nation l'a peut-être remarqué à travers la presse Teylaise, mais beaucoup de rumeur circulent à Teyla concernant les activités militaires récentes du Royaume. La presse n'est plus autorisée à avoir accès, temporairement, a des bases militaires. Cela reste très restreint toutefois. Les médias ont alimenté les rumeurs et d'autres signes peuvent montrer qu'une opération se prépare. Ce qui est le cas. D'ici ce soir, l'Organisation des Nations Démocratiques, dont le Royaume est membre fondateur, annoncera par la voix de ses membres et de sa secrétaire générale une opération militaire au Valkoïnenland dans une ville de huit cent cinquante mille habitant. C'est une opération humanitaire, dont l'OND à le mandat du gouvernement centrale. Toutefois, nous ne prenons parti pour aucun camp. Il s'agit de pouvoir évacuer les civils, les soigner, etc.

Le Royaume engage des moyens terrestres, maritimes et aériens. Je crois que nous sommes l'un des premiers participants en termes de moyen à cette opération. Du coup, je voulais rassurer la Grande République de Veslna à ce propos. Il doit toujours avoir une inquiétude trainant dans l'air quand un voisin bouge militairement sans savoir la raison.

"Ces petites choses ne cesseront jamais de m’impressionner" pensait l'ambassadrice lorsqu'elle voyait dans les rues de Manticore se promener ces automates. Il n'y avait rien de tel à Velsna où elle savait pertinemment que ce genre de machines susciterait la méfiance. "Nos gens sont trop conservateurs.". Il y avait à Manticore une certaine beauté qui n'existait pas dans le pays d'Alessandra Rossi, ce mélange de vieux et de neuf, "Les rues ont l'air de changer si rapidement sous l'action des travaux que j'ai peur de ne pas les reconnaître entre deux passages.".

L'ambassade rappelait à Rossi la cour intérieure du Palais du Patrice, seul autre endroit à sa connaissance où elle peut compter autant d'espèces de plantes différentes (quoique), la seule différence étant ce toit au dessus de sa tête.

L'ambassadrice est conduite auprès du Ministre des affaires étrangères de Teyla. Elle lui emboîte le pas à table et marque les politesses dues à son rang dans sa langue: "Ministre Gaudion, c'est un plaisir de vous rencontrer à nouveau. J'avoue que la raison de cette invitation m'intrigue, mais tombe à un très bon moment. Nous avons beaucoup à discuter je pense.".


Tout en entamant le foie gras, Rossi écoute avec attention le ministre et sa doléance. Malgré une connaissance superficielle de la situation au Vaikonenland, sa réponse ne se fait pas attendre:
- Le Vaikonenland..voilà un dossier dont le Sénat n'aime pas entendre parler. J'ai cru comprendre que les Hvítneslåndais étaient en train d'assiéger Konstantinopolis. Un siège est toujours une situation dramatique, en particulier quand la ville en question est peuplée de 900 000 personnes. C'est pourquoi nous n’émettons pas d'objections au passage de navires militaires : la situation l'oblige et nous comprenons. A partir de l'instant où nous respectons les termes des accords que nous avons signé dernièrement, mon gouvernement n'a rien à dire.

A vous entendre, le plan de sauvetage de l'OND paraît ambitieux. Je suppose que la Zélandia, en tant que membre de l'OND le plus proche du terrain des opérations, constitue une bonne base pour lancer une opération de cette envergure. Que l'OND ne participe pas au conflit de manière directe est très louable je trouve, d'autant plus que le Vaikonenland ressemble au bourbier idéal. Des histoires de conflits ethniques ne sont pas jamais bons pour la pérennité des échanges sur la Manche blanche. En revanche, certains n'ont pas fait preuve de votre subtilité...Kolisburg joue déjà pour les forces pro-gouvernementales là bas. Vous qui avez l'air mieux renseigné que moi sur ce sujet, savez vous quel intérêt ont-ils à prendre parti dans cette affaire ?

Le ministre est surpris par deux choses. "Nous avons beaucoup à discuter, je pense". Intrigue fortement le ministre. Il pense au fond de lui que c'est suite au sommet au Kolisburg. La chose qui surprend le plus le ministre est la fin de la réponse de l'ambassadrice. Si surprit qu'il arqua un sourcil tout en étant pensive au fond de lui, il semble déconnecté de la rencontre. Le ministre n'était pas au courant de cet aspect de la guerre civile. Il aurait aimé l'être avant cette rencontre, il vient d'être pris au dépourvu. Il s'en voudra, mais il est trop tôt pour les regrets. Il devait en apprendre plus sur cette information. Pour le reste de la réponse, il est globalement satisfait. La Grande République montre une fois de plus qu'elle pourra être un partenaire fiable pour le Royaume de Teyla.

-Hélas, pour les civils, votre résumé de la situation de la ville et de la situation du pays, globalement, est vrai. C'est triste qu'un pays doive vivre une guerre civile. Toutefois, le gouvernement central nous a accordé un mandat pour une opération humanitaire, ce qui laisse de l'espoir. Le Royaume se refuse de ne rien faire pour les populations civils. Il est question d'humanité ici et de morale. Ayez l'assurance de Teyla que cette intervention ne dépassera pas le cadre humanitaire, toutefois si une de nos forces armées est attaquée, et j'insiste sur le fait d'être attaqué, la légitime défense s'appliquera, mais rien de plus.

L'opération est ambitieuse, vous avez tout à fait raison, mais les membres ont les moyens pour faire de cette opération une réussite totale. Concernant Zélandia. L'article déclenché est l'article neuf de la charte militaire, Zélandia n'en fait pas partie. Comprenez bien que je ne peux pas révéler les détails de l'opération miliaire pour des raisons de sécurité des hommes qui mettront leurs vies en danger.

Je partage votre avis sur le bourbier potentiel de la guerre civile pour tout pays prenant parti pour un des camps. Vous avez parlé d'un soutien du Kolisburg aux forces du gouvernement central. Pouvez-vous êtes plus précis je vous pris ? De plus, il me semble que le Maitre de l'Arsenal est rentré du sommet au Kolisburg il y a peu si je me trompe point. Ainsi je pourrai répondre plus précisément à votre interrogation sur les gains du Koliburg.

- Je pensais que vous étiez au courant des implications de Kolisburg au Vaikonenland, autant pour moi. Les deux puissances ont toujours été proches et quelque part, ce n'est pas étonnant. Après, je n'ai pas d'informations suffisantes pour vous dire si ce soutien n'est que d'ordre diplomatique ou si Kolisburg y envoie du matériel ou même des troupes. Notre réseau diplomatique sur place est bien trop restreint pour pouvoir répondre à cette question, nous n'entretenons aucune ambassade là bas et tant que la guerre y fait rage, je doute que le Sénat soit tenté de ne serait-ce qu'envoyer une délégation. Et au sein du Conseil, mon chef du bureau est bien le seul qui soit favorable à cette idée. D'où cette rencontre avec Kolisburg dont je me dois de vous parler, ne serait-ce que parce qu'elle a influencé le contenu des accords que nous avons signer.

Étant désormais de façon permanente à Manticore chez vous, je n'ai pas eu le plaisir de croiser monsieur DiGrassi depuis son retour mais en effet, j'ai cru savoir qu'il était rentré du sommet avec la Zélandia et Kolisburg. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le Maître de l'Arsenal était particulièrement en colère du résultat. Ce n'est pas courant d'être acceuilli comme un malpropre sur le tarmac, sans aucune délégation à l'arrivée, mais s'il n'y avait que ça je ne vous en parlerais pas. Le moins qu'on puisse dire est que ces gens se sont trop habitués à leur isolationnisme pour être des négociateurs avisés. Aucun point de désaccord entre nos deux pays n'a pu faire l'objet d'une discussion et nous avons essuyé un refus catégorique d’absolument toutes nos demandes, y compris les moins problématiques. L'accord de la Z.E.E en fonction des territoires côtiers des différents pays a été refusé en bloc, ce pourquoi nous étions venu en somme.

Par ailleurs, monsieur Digrassi s'est étonné de la facilité avec laquelle la Fédération de Zélandia a accepté leurs demandes, ce qui n'a pas rendu notre axe de négociation plus facile. Il a suffit pour eux d'accepter une Z.E.E partagée le long de leur frontière marine pour dire oui à tout le reste, en plus de signer une sorte de "pacte de non-agression", pardonnez moi sur ce point s'il est flou, monsieur DiGrassi n'a pas assisté à la fin de la rencontre. A Velsna, nous nous interrogeons beaucoup sur l'OND, à quel point votre organisation peut se montrer cohérente, et cette rencontre n'a fait que prouver le contraire pour les sceptiques. L'OND a pour adhérents deux pays qui ont déjà reconnu cette Z.E.E, et maintenant un qui a conclu une "quasi-alliance" avec Kolisburg, un pays qui refuse tout contact avec des nations qui refusent toutes leurs demandes sans broncher. Nul doute que ce sujet sera abordé lors de la rencontre qui devrait avoir lieu prochainement entre leur Premier Ministre et le Maître des balances, monsieur Scaela.

-Je ne suis sur de rien, mais je pense que le Kolisburg doit se contenter d'un soutien diplomatique. Alors oui le Kolisburg peut envoyer du matériel ou former des soldats, mais je pense que cela aurait fait débat au sein du gouvernement récemment dissous. Un débat aurait eu lieu parmi les nations de la confédération, je pense. Au final, on en aurait eu vent à travers la presse. Après tout cela reste le plus probable.

Humm, cela m'étonne pas vraiment de la diplomatie du Kolisburg. Nos courts échanges ont été froids. C'est bien dommage, d'autant plus vu, les réformes entreprient par la confédération, la confédération ne semble pas savoir où elle va.

Au vu de la forme du régime de la Fédération de Zélandia, les différents textes et traités seront soumis au vote à la population. Nous en saurons plus à ce moment-là sur le pacte de non-agression. Concernant Zélandia, le gouvernement a peut-être envie de reconnaître la Z.E.E du Koliburg, mais quand est-il de la population ? Je ne doute pas du fait qu'une partie de la population veuille avant toute chose profiter de ce référendum pour ancrer les principes de la Fédération. À savoir nul Z.E.E la mer appartenant à tous. Je pense qu'en appuyant nos arguments auprès du gouvernement de Zélandia la dessus, nous pouvons faire revoir la position de la Fédération. Une signature ne vaut pas une ratification.

Je vous rassure l'OND est pleinement cohérente. Toute d'abord, car aucun pays n'a à s'immiscer dans la politique extérieure d'une nation souveraine. De plus, je rajoute qu'un groupe de travail sur les Z.E.E est en pleine discussion au sein de l'OND pour sortir un traité. En attendant un vote sur un texte, les états sont libres de reconnaître des Z.E.E et d'en définir.

Notre ambassadeur contactera aussi zélandia pour parler des sujets évoqués. Je tiens à rajouter que Zélandia ne fait pas partie de la charte militaire, seulement de la première charte.

- Je n'ai pas forcément une connaissance approfondie du fonctionnement interne de l'OND, je vous remercie pour ce point. Cette "adhésion à deux vitesses" explique beaucoup de choses. Certes, permettre à vos pays-membres de signer ou non différentes chartes de votre organisation peut les attirer par la flexibilité de votre institution, ils ont des bénéfices sans les contraintes. Mais n'avez-vous pas peur que des pays n'intègrent vos rangs que par ce qui les arrangent plutôt que par conviction ?

Soit dit en passant, concernant la Zélandia, une rencontre avec leur Premier Ministre devrait avoir lieu sous peu. Ce dernier a reçu une invitation par le Sénat, ce sujet est au programme. En ce qui concerne Kolisburg, pour l'instant nous conservons notre position de refus de reconnaissance de leur zone économique. Mais si ils réussissent à convaincre de plus en plus de pays que leurs revendications sont justes, cette position risque de venir intenable. Il faudra alors que nous les revoyons peut-être au risque que cela dégrade nos rapports avec des puissances bien plus inquiétantes que Kolisburg. Bref, changeons de sujet. Le Sénat a bien d'autres problèmes que celui-là à régler.

Cela peut vous sembler étrange que je vous demande cela, mais entretenez vous des relations diplomatiques avec des pays du bloc communiste ? Il y a des discussions à Velsna pour savoir si il est possible d'ouvrir un dialogue avec le Grand Kah. Nous partageons des frontières communes avec ces derniers en Afarée et certains sénateurs estiment qu'il faut établir le contact avant que ces derniers ne finissent par le faire, ce qui arrivera tôt ou tard. Ce n'est pas de gaieté de cœur. Donc, si vous avez des informations préalables à nous fournir pour mieux démarrer cette...épreuve compliquée, nous vous en saurons gré.

Vu que la réunion se passe le 20 juin j'estime que les évènements rp du 12 juin sont connues. En lien avec le conflit de l'Okaristan et des avions Loduariens. Dans la limite du secret défense.

-C'est une crainte, mais minime. Il est vrai que des pays pourraient choisir d'intégrer l'OND par intérêt plutôt que par conviction ou conviction et intérêt. Mais nous agissons pour éviter cela. La candidature du Kolisburg a été refusée en partie pour la Z.E.E., mais Teyla avait des doutes sur la démocratie du pays au vu de certains articles de la constitution de la confédération. Les états-membres penchent sur la rédaction d'un protocole additionnel pour clarifier ce qu'on entend par démocratie en autre.

Nous ne sommes pas une organisation qui dit non pour dire non. L'OND peut proposer des négociations pour permettre des réformes que l'OND trouve nécessaire de mettre en place pour répondre à la charte. Puis imaginons qu'une démocratie illibérale souhaite faire la transition vers une démocratie. Je pense que les membres sont prêts à négocier avec le dit pays pour permettre la transition tout en ayant un processus d'adhésion.

De plus, ce sont bien les états-membres de l'OND qui ont intercepté sans un coup de feu les avions loduariens qui selon plusieurs vidéos amateurs ont passés par votre nation. C'est bien des avions teylais et Tanskien qui ont décollé afin de s'assurer que la souveraineté de votre nation et d'autres nations ne soit remit en cause. Je pense que les membres de l'organisation sont réagi par des convictions.

Vous savez le Royaume parle, excepté les régimes nazis et fasciste, parle à toutes les nations. On est une puissance d'équilibre régionale. C'est un rôle que nous n'avons pas demandé, mais vu la géographie du Royaume, le commerce de l'OUEST pour l'EST passant par nous, et la diplomatie teylaise, c'est le rôle auquel semble destiné Teyla.

Concernant le Grand-Kah c'est une nation partenaire du Royaume de Teyla. Certes, nos visions sont bien différentes, mais les deux nations l'ont compris. Nous collaborons sur certains sujets avec eux.

HRPLe joueur loduarien a fait passer des avions par ton ciel pour aller bombarder l'Okaristan. Suite à cela, des avions Teylais et Tanskiens ont décollé. Tu peux demander qu'il ne passe pas par ton pays vu que tu es sous protection. Mais n'ayant pas vu telle demande, je considère pour l'instant qu'ils sont passés par chez toi. Bonne lecture à toi des rp.

L'ambassadrice a l'air visiblement gênée que le thème de l'Okaristan soit évoqué:

- Oui, en effet, nous avons fait part au gouvernement de Loduarie d'une protestation officielle de ce viol d'espace aérien. Il va sans dire que cette affaire est compliquée et que l'OND s'est montrée réactive sur ce sujet.

Ne le prenez pas mal, ce ne sont pas des critiques à l'égard de cette organisation que je formule. Voyez-y de la curiosité de ma part. Au pays, nous sommes curieux de connaître le fonctionnement d'une organisation dont trois membres sont des voisins géographiquement proches de nous. Et mieux vous connaître signifie toujours mieux comprendre. C'est ainsi que mon travail est: poser parfois des questions qui peuvent fâcher comme sur les failles d'une structure supra-étatique en est un exemple. - reprend t-elle en plaisantant avant de changer de sujet -
Vous aviez déjà mentionné le rôle qui selon vous vous incombait dans la région pendant votre visite de Velsna, c'est pourquoi nous nous tournons vers vous pour obtenir des renseignements sur le Grand Kah avant d'entamer des tractations officielles. Vous semblez être le partenaire étranger le plus à même d'y répondre à vrai dire.

Le ministre acquiesce a la première partie de la réponse de l'ambassadrice. Après avoir prit une gorgée vin il répond :

-Je comprends. Le Grand-Kah est vu comme un partenaire fiable pour le Royaume de Teyla. Toutefois, nous surveillons la rencontre que le Grand-Kah doit avoir avec le Communaterra. Un pays qui veut, Communaterra, remettre en cause les territoires des partenaires du Royaume sur le continent du dit pays semble-t-il tout en ne reconnaissant pas la cheffe d'état légitime d'un de nos partenaires au sein de l'OND. Si Communaterra en reste au stade de menace qu'importe, qu'ils fassent. Toutefois, si un régime étranger en vient à soutenir le dit pays cela complique le sujet. Mais les dirigeants du Grand-Kah semblent être guidés par le pragmatisme, si ca existe vraiment. Les deux régimes sont être de gauche, mais le régime du Communaterra est bien trop frontal, brutal pour que le Grand-Kah accepte de soutenir une non-reconnaissance d'une cheffe d'état étrangère.

Nous avons acheté des armes au Grand-Kah, formons des policiers à eux et en dernier lieu nous avons monté un bureau pour mettre en place des accords de libre-échange sur certaines marchandises. Voici la liste des grands accords entre nos deux pays.

Pouvons-nous passer aux sujets de l'implémentation d'entreprises teylaise à Velsna ? Sauf si vous voulez rajouter quelque chose que nous avons évoqué.

L'ambassadrice Rossi, le regard faisant l'aller-retour entre son plat et le ministre, paraît soulagée du changement de sujet suggéré par ce dernier:

- Vous m'avez déjà donné des informations très intéressantes à propos du Grand Kah, je pense que ce sera suffisant pour entamer des discussions en bon terme. Concernant Communaterra, il n'est pas étonnant que leur position soit plus radicale que leurs "camarades". Le Grand Kah est un régime déjà établi qui a saisi le concept de realpolitik, Communaterra sort d'une Révolution encore récente dans les mémoires et par bien des aspects, son processus révolutionnaire est encore en marche. Vous savez ce que l'on dit des jeunes, ils sont toujours moins modérés que leurs aînés. Donnez leur encore quelques années et ils découvriront les joies du pragmatisme.

Concernant nos propres affaires, voilà que nous retombons dans des eaux connues que je préfère bien plus. J'ai plusieurs informations à vous faire part qui vous aideront dans vos démarches économiques, ainsi qu'une bonne nouvelle, autant commencer par ceci. La bonne nouvelle pour vous et de futures entreprises teylaises, c'est que la législation du travail au sein de la Grande République de Velsna est relativement légère. Le Sénat ne décrète pas de salaire minimum légal par exemple, de taux horaire légal de travail ou de congés payés. En revanche, suivant le secteur si vous comptez vendre des produits sur le marché velsnien, il sera nécessaire d'en accorder les prix avec les autres acteurs du dit secteur, c'est une forme d'harmonisation indispensable qui a depuis longtemps assuré la stabilité de l'économie velsnienne et que nous ne voulons pas perturber, c'est d'ailleurs l'objet d'un Senatus-Consulte dont j'encourage vos acteurs privés à s'en quérir.

Mais ce n'est pas tout ce que vous devez savoir si vous compter encourager vos acteurs privés à investir à Velsna. Vous devez bien vous rendre compte de ce qui ne fonctionnera pas avant tout nouvel investissement. Premièrement, le PIB par habitant à Velsna est plus élevé qu'à Teyla, aussi la main d’œuvre coûte cher. Si une entreprise du secteur secondaire teylaise compte ouvrir des industries à Velsna, l'idéal serait qu'elle le fasse dans un domaine très spécialisé, à la recherche d'une main d’œuvre très qualifiée. Le secteur du luxe, de la joaillerie ou du textile de haute qualité est un bon exemple, bien que déjà très concurrentiel. Grâce à ces salaires élevés, les secteurs de haute technologie sont également en plein développement. Il s'agit donc là encore de bons investissements potentiels. A contrario, vous devriez oublier l’industrie lourde, je ne pense pas que vous gagneriez quoi que ce soit que vous n'avez pas déjà chez vous. En dernier lieu, l'implantation d'entreprises tertiaires paraît aussi comme étant une bonne piste : une population aisée et avide d'une économie de loisir, autant dire le marché parfait, doublé de la présence d'une place boursière puissante qui n'est éclipsée en Eurysie de l'ouest que par Amstergraaf et Carnavale.

J'espère que tout ceci répond à vos interrogations, j'en ai également pour vous mais avant de vous importuner, je suis tout à l'écoute de ce que vous avez à dire. Ce pain d'épices est excellent soit dit-en passant.

-Oui oui, c'est ce qu'on dit sur les jeunes...

Concernant les entreprises, le sujet est un peu complexe. Enfin complexe nous, mais nous voulons savoir certaine information tout simplement.

Teyla dans sa stratégie économique de renaissance de l'économie teylaise, investit massivement dans les nouvelles technologies ainsi que les industries de haute-valeurs ajoutée. C'est notre priorité première. Pour cela, nous avons lancé un programme spatial, pour permettre le montage d'un tissu d'industrie spatiale. Vu que cela concerne énormément de secteurs industriels, c'est un projet permettant de créer des branches industrielles utile. Ce n'est pas le seul programme lancé par le précédant gouvernement où celui actuelle. Mais la volonté de Teyla est totale. D'autant plus que nous attirons des entreprises étrangères sur notre sol.

L'entreprise AlgoVortex souhaite ouvrir une usine de semi-conducteur qui à terme pourra produire cent vingt mille AlgoVortex. Évidement l'entreprise souhaite vous assurez qu'elle respectera votre code du travail, et le marché de Velsna. Toutefois, l'investissement sera massif. On parle d'environ deux milliards. Quelle est la politique d'aide gouvernementale du Royaume ?

- J'entendais juste vous détailler un exposé du climat économique dans lequel évoluerait une entreprise teylaise qui ferait le choix de s'implanter à Velsna. Si AlgoVortex produit des biens à haute valeur ajoutée et a sans doute besoin d'une main d’œuvre qualifiée, cela me paraît un investissement fort crédible que je ne peux que vous encourager à faire.

En théorie, le seul prérequis nécessaire à Algovortex pour s'implanter durablement à Velsna serait de contacter les producteurs de semi-conducteurs déjà présents à Velsna et de signer avec eux une convention où votre entreprise garantirait aux acteurs du dit secteur un alignement de vos prix dans une marge acceptable. Une fois ce document signé, rien ne s'opposera en théorie à l'installation d'Algovortex sur le territoire de la République.

Concernant les aides au développement, il faudra adresser une demande au Bureau du Maître de l'Arsenal en votre qualité d'entreprise étrangère qui ensuite la transmettra au Maître des Balances, monsieur Dino Scaela, que vous avez déjà eu le plaisir de rencontrer. Selon la crédibilité de votre dossier, et à vous entendre votre investissement paraît tout à fait crédible, Algovortex pourrait se voir accorder une déduction fiscale pour les cinq premières années d'exploitation sur le territoire de la République, de même que des réductions d'imposition foncière sur les terrains qu'occupent vos usines.

Sur votre proposition d'implantation, voici ma réponse : votre investissement paraît extrêmement intéressant et les sommes engagées sont le reflet d'une volonté d'implantation durable et perenne, dans un secteur en plein développement et qui nécessite une main d’œuvre spécialisée qui est disponible à l'endroit où vous voulez vous installer. Mon avis est donc très favorable et vos perspectives de rentabilité paraissent excellentes. Je me ferai une joie de transmettre vos éventuelles demandes de déductions à mon gouvernement. De même, le Maître de l'Arsenal transmettra votre demande d'implantation aux autres acteurs de votre secteur au plus vite, il s'agira de la seule démarche indispensable comme je vous l'ai dit. Je peux même demander au Bureau du Maître des Balances qu'il vous transmette ce formulaire immédiatement après notre repas si vous êtes pressé.


Cela tombe très bien que vous évoquiez les implantations d'entreprise au delà de nos frontières respectives. Un autre point sur lequel j'aurais bien voulu m'entretenir avec vous serait l'éventuelle implantation d'un chantier naval civil du Groupe Laurenti Alfonso sur votre façade maritime. Il s'agit avant tout d'une entreprise spécialisée dans le transport cargo et la construction navale, cotée en bourse à Amstergraaf qui plus est et qui a besoin d'une main d’œuvre moins chère que ce que nous trouvons à Velsna actuellement. Quel est votre avis sur la question ? Le climat économique qui règne dans ce secteur à Teyla rend t-elle une implantation envisageable ?

«-Pourquoi vous parlez de théorie sur la négociation et la signature d'une convention sur les prix ?

L'entreprise en question risque de ne pas apprécier de se voir imposer ses prix, enfin quelle entreprise aime cela ? Je ne sais pas la politique exacte d'AlgoVortex, mais elle a une volonté exportatrice notamment à Teyla. Avec la signature de la convention, les exportations seront mises en avant encore plus, je suppose. L'Entreprise réclamera des garanties quant à la concurrence aussi. Lors d'une réunion avec AlgoVortex, le conseil d'administration AlgoVortex a évoqué la possibilité de proposer aux entreprises du secteur une convention pour des salaires similaire pour une concurrence égale. AlgoVortex vous fera parvenir ses craintes vis à vis de la convention sous peu. Concernant le document pour l'aide économique du gouvernement de Velsna, nous serons reconnaissants envers le Maitre des balances, s'il envoie les documents à AlgoVortex.

Concernant le Groupe Laurenti Alfonso etconcernant la main d'œuvre moins chère, je ne sais pas si elle le sera au Royaume de Teyla. Le salaire minimum est à 12.33 pétales royales. L'avantage du Royaume est avant toute chose sur le temps de travail qui reste l'un des plus importants du continent malgré la réforme en cours par le gouvernement. De plus, nous avons des lois libérales sur l'activité économique globalement. Le code du travail est souple et flexible. La protection des travailleurs tout en laissant la liberté d'entreprise comme le souhaitent les entreprises. C'est un compromis qui fait toujours consensus dans le Royaume. Concernant le climat économique du Royaume, le gouvernement voulant relancer l'industrie, il est favorable. La croissance pour l'année sera comprise entre cinq à sept pour cent.»

A l'interrogation du Ministre Gaudion quant aux réglementations économiques en vigueur à Velsna, l'ambassadrice eu la réponse suivante:

- Je parle de convention car à Velsna, ce mécanisme a été mis en place dans les secteurs jugés stratégiques, principalement pour pour palier au fait qu'il n'existe aucune réglementation à l'échelle de l’État concernant un plafonnement des placements boursiers, le concept de salaire minimum n'existe pas non plus, pas plus que les systèmes de départ à la retraite, de durée légale de travail ou d'heures supplémentaires. En contrepartie de ces largesses accordées aux entreprises et des yeux fermés du Sénat, ce système de convention existe. C'est disons...notre consensus à nous, comme vous le dites si bien pour vous. C'est la seule exigence de notre gouvernement en matière économique: faire en sorte que le marché n'entre pas en crise dés qu'un nouvel acteur entre en scène, en le poussant à négocier non pas avec l’État mais avec ses propres concurrents une fourchette de tarifs acceptable et négociable. Autrement dit, mon gouvernement n'a pas son mot à dire sur la forme que prendra la convention d'AlgoVortex.

Vous pourrez rassurer le personnel responsable d'AlgoVortex. Premièrement il n'y a pas beaucoup d'autres entreprises de production de semi-conducteurs à Velsna, du moins avec la force de frappe d'AlgoVortex, ce qui veut dire qu'elle sera sûrement en position de force dans le cadre de ces négociations. Ensuite, on va pas se le cacher, comme beaucoup de choses à Velsna, ce système de Convention, c'est surtout pour le spectacle. En réalité, les fourchette de tarifs négociables sont si larges en règle générale que tout le monde y trouve son compte.

J'informerai le Bureau de Dino Scaela de vos demandes d'aides au développement, soyez en sûr. Il sera heureux d'avoir de nouveau affaire à vous.

Au sujet de l'affaire de Laurenti Alfonso, j'ai cru comprendre que ces derniers étaient sur le piste de Teyla en effet. Ils ont fondé cette analyse du marché de travail Teylais en se basant sur le PIB par habitant de votre Royaume, et en le comparant à l'ensemble de nos voisins disposant d'une façade maritime. Certes, le PIB par habitant reflète une moyenne et non une médiane j'en conviens. La Zélandia accueille déjà des activités boursières de l'entreprise mais en moyenne, un zélandien gagne environ l'équivalent de 100 000 florius par an, ce qui est bien trop élevé. A Velsna, nous tournons autour de 82 000 par an, encore trop élevé au goût de Laurenti Alfonso. A Teyla, il est de l’équivalent de 20 000 florius par an, ce qui devient tout de suite plus intéressant. Malgré un code du travail que le groupe entend bien respecté à la lettre malgré le fait qu'il soit habitué à faire sans, ce groupe considère Teyla comme un lieu d’implantation de choix et très compétitif, en plus d'être économiquement dynamique comme vous l'avez précisé. L'entreprise a d'ores et déjà signalé qu'elle s'engageait à respecter toutes les contraintes que vous lui aurez fixé. Leur premier investissement correspondrait à l'équivalent d'1 milliard de pétales royales et ils ne s'engageraient qu'à s'engager dans la construction navale civile uniquement dans un premier temps. Qu'en pensez vous ?

-Je peux comprendre l'analyse à travers le Produit intérieur Brut. Toutefois, je dois émettre des réserves. Le Produit Intérieur Brut est le calcul de la production de richesse d'un pays ou d'une zone géographique donnée. Cela prend en compte les salaires, mais pas que. De plus, cet indicateur ne prend pas en compte le bénévolat et autre subtilité de la vie économique. Le salaire moyen et médian à Teyla est peut-être bas comparé à votre pays, c'est même le cas, mais il reste dans une fourchette élevée, d'autant plus vu le nombre d'heures de travail autorisées par le Code du travail.

Concernant le projet en question, présenter comme cela, il me semble tout à fait viable sur le plan économique. Donc, je n'ai pas d'objection. Le Royaume va bientôt commencer la construction de son réseau ferroviaire, certainement que l'entreprise voudra être reliée a ce réseau ? Si la réponse sera oui, alors des aides de l'état seront possibles.