Activités étrangères en Ramchourie
Posté le : 03 jan. 2024 à 17:28:09
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Posté le : 05 mars 2024 à 22:16:04
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Électorat du Zijian,
Cité portuaire de Hien-Chan,
À treize cent soixante-cinq mille kilomètres
de la mégalopole communale de Nij-Amstergraaf—Rotterlo.
C’est d’un de ces bars justement que sort un homme. Ce dernier, qui n’est clairement pas du coin, paie son ardoise au gérant de l’établissement, laisse un pourboir plus conséquent encore que ce qu’à coûter son verre et sort. Alors il se met à remonter la rue du port et se dirige vers le centre-ville. Cet étranger, habillé d’une casquette gavroche et d’un trench coat, les deux d’un noir mate, en plus de petites lunettes rondes, teintées, lui permettant de passer, non pas inaperçut, mais incognito.
Ainsi cet homme remonte la rue ; puis il aperçoit un tramway dans lequel il monte en achetant un billet au contrôleur à bord. À l’arrêt du centre-ville, il descend et emprunte une direction. Il sait où il va. L’homme arrive devant une porte ; l’adresse de cette dernière est celle de l’antenne locale du groupe indépendantiste de l’Union des Forces de l’Indépendance Céleste ou bien l'U.F.I.C. pour les intimes. Sur le perron, il y dépose une enveloppe, sans cachets, blanche, vierge, rien n’indiquant d’où cette dernière pourrait provenir. L’individu la bloque avec une petite pierre présente sur le côté puis, sonne à la porte, trois fois, et part en courant d’où il est venu, allant reprendre un tramway en sens inverse.
Permettez-moi de prendre contact avec vous. Tout d’abord, sachez que je ne pourrais me présenter dans cette missive par souci de confidentialité, ainsi que pour éviter tout incident diplomatique dans le cas où cette lettre tomberait dans de “mauvaises” mains.
Mais trêve de bavardage. Il y a bien plus urgent à régler. En effet, chaque jour qui passe et que nous laissons passer, le seigneur de guerre Ramchoure et ses cliques se renforcent et deviennent plus puissants, mais cela, vous qui êtes au plus proche de ce danger anti-démocratique, êtes déjà au courant. Ainsi, je serai bref et direct. Je vous propose de venir à Nij-Amstergraaf, accompagnée d’une délégation si vous le souhaitez, dans l’optique de discuter d’un soutien de notre part à votre mouvement. Seule condition, venez non-armée, nous en ferons de même.
Avec toutes mes salutations,
R.G.
PS : si vous êtes intéressée, allez au quai numéro cinq du port de Hien-Chan. Un navire battant pavillon cyan y est amarré. C’est lui qui vous emmènera à nous.
Posté le : 23 mars 2024 à 19:26:29
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24/02/2013
Cher Isami Eda,
J'ai bien reçu votre correspondance électronique. J'approuve votre idée dans son ensemble, mais pas certains points de détail. Ne vous inquiétez pas, nous aurons l'occasion d'en discuter en réunion la semaine prochaine. Dans tous les cas, l'idée me paraît bonne et je l'ai transmise au chef @GhedyaTyek.
Petit bémol : je sais que vous débutez dans notre entreprise, mais il me semble important de vous faire remarquer que vos talents en orthographe sont déplorables. Ne le prenez pas mal, loin de là mon idée, mais je vous invite à suivre des cours privés pour vous améliorer. N'oubliez pas à quel point les qualités d'expression écrite sont primordiales dans notre société. Elles jouent sur les apparences, et il est important de maîtriser l'image que l'on renvoie.
J'ai dû passer votre fichier sur Salinggo afin de pouvoir comprendre certains passages. Je vous le renvoie en pièce jointe, corrigé. C'est cette version finale que j'ai envoyé à Ghedya Tyek.
Cordialement,
Edako Aseni
Ou
Belle hypocrite dans un monde de brutes
ATTENTION : Avis aux lecteurs sensibles ! Ce topic a vocation à contenir des éléments matures et possiblement choquants. Si ce genre de RP ne vous plaît pas, merci de passer votre chemin. Vous êtes avertis.
Mei-Li patientait dans la salle du trône impérial de la ville de Yu-Ang. Depuis qu'elle avait été nommée concubine officielle du seigneur de Guerre Yuan Zao, elle se devait d'être présente avec lui dans n'importe quelle circonstance. Cependant, la pression constante qui reposait sur ses épaules la fatiguait. Elle se devait de faire bonne figure face à des piètres eunuques qui ne voyaient en elle qu'un objet. "Brutes ignares." pensa-t-elle.
Elle se souvint alors d'un temps où, faisant partie de la basse aristocratie, elle vagabondait chez les jeunes princes ou électeurs. Eux avaient au moins quelques attentions pour elle. Là où Yuan Zao ne semblait même pas se préoccuper de sa compagne. Après tout, elle ne lui servait qu'à concevoir un héritier, pour perpétuer la dynastie, quand bien même le régime était une seigneurie élective. "Une brute."
Soudain, le Huitième Seigneur de Guerre de Ramchourie entra dans la pièce. Il semblait dans un état de colère et de haine intense. Un jeune seigneur avait probablement tenté quelque chose à l'encontre du pouvoir central. La Ramchourie était de plus en plus divisée ces derniers temps. "Tous des brutes sans cervelle." Mei-Li ne voyait pas l'utilité de ce genre de chose. Pourquoi donc chercher à conquérir des territoires quand l'on pouvait conquérir un cœur ? Un territoire pouvait être perdu, là où un cœur - si on l'a bien manipulé - ne pourra renier son allégeance et se pliera en quatre pour vous. Cela, la Concubine l'avait bien compris. Elle avait déjà séduit le seigneur du Zijian, Hateng Me, lorsqu'elle était plus jeune. C'était une belle époque. Elle avait réussi à lui soustraire assez d'argent pour pouvoir s'enfuir au palais impérial de Yu-Ang, considéré comme le plus bel endroit au monde.
Depuis peu, une rumeur circulait comme quoi la "grande meneuse" de la République Démocratique du Zijian, Kam Ada, avait exécuté l'ancien électeur. Triste sort pour un homme comme lui. "Lui n'était pas une brute. C'était un malin. Mais le Zijian n'était pas pour lui."
Yuan Zao, donc, se tourna vers Mei-Li, et lui dit :
Yuan Zao - Chère Concubine, de quelle Maison viens-tu ?
Son ton fit trembler Mei-Li. Quelque chose n'allait pas du tout. Elle connaissait assez le seigneur de Guerre pour savoir que cette agressivité dans ses paroles était inhabituelle. Était-elle en danger ?
Mei-Li - Votre Majesté, j'appartiens à la famille Qyan. Mon père domine un petit domaine dans l'Est. Mais, mon cher, qu'est-ce qui a bien pu vous contrarier à ce point ?
Yuan Zao - Pour rien... soyez rassurée. Il se trouve que je craignais que ma chère compagne ne soit issue d'une famille de traîtres. Dans l'Ouest, dans le domaine de Zuyouh, un seigneur prétend être un prophète envoyé par les dieux. Il tente actuellement de dresser une armée contre moi.
"Encore une brute. Une brute avec des idées dangereuses."
Mei-Li fut rassurée par ces paroles. Elle regarda partir le Seigneur de guerre aussi vite qu'il était entré. Une fois la porte refermée, elle s'autorisa à soupirer et à se relâcher. Ainsi, un nouveau seigneur avait tenté l'impossible en se prétendant Prophète ? Quelle ironie.
Elle quitta alors la salle du trône et, accompagnée de ses courtisanes, elle s'en alla dans ses quartiers. Lorsqu'elle arriva, on lui annonça que quelqu'un l'attendait : la concubine Zuquana de la famille des Otapa. "Cela n'en finira donc jamais. Impossible de retirer ce masque que je porte." Zuquana était celle qui avait épousé l'ancien électeur de Hanchourie, avant d'être enlevée et revendue au palais impérial de Yu-Ang. Telle était la terrible loi de la cour. La majorité des femmes et servantes provenaient de pillages de villages. Certaines avaient été gravement torturées, voire violées. De l'esclavage. C'était ainsi que l'on vivait dans une société patriarcale. "Un monde de brutes." Dans cette jungle qu'était la cour, la majorité des concubines, bien que concurrentes parfois, restaient des personnes avec le même rôle et la même histoire : enlèvement, mariage forcé et devoir de "vie de famille". Quelle ironie.
Certaines considéraient ce monde comme un enfer sur terre. Elles avaient raison. Du moins, cela était vrai pour les classes les plus pauvres. Certaines femmes vivant dans les villages nommés "miniers" étaient régulièrement agressées, de façon sexuelle ou non. Les plus chanceuses devenaient les "Gardes noires", des femmes ayant tellement été au contact du charbon que celui-ci ne les quittait plus et que leurs peaux avaient noirci. Elles s'assuraient que les hommes travaillaient bien, et dans l'hypothèse où cela n'était pas le cas, elles les fouettaient jusqu'au sang. "Brutes aussi." Si Mei-Li connaissait toutes ces informations, c'est bien parce qu'elle avait été témoin de cette tragédie. Lorsqu'elle avait été la courtisane du seigneur de Sitasine, une ville de l'Ouest, celui-ci lui avait montré ses horreurs. Il avait cru ainsi lui montrer sa puissance. Elle n'avait pu que faire un malaise en voyant ces femmes, hommes et mêmes enfants se sacrifier pour sortir du charbon des profondeurs du pays. C'est ce qu'il l'avait poussé à fuir au Zijian... La suite était connue de tous.
Aux femmes venant des familles les plus riches ou nobles, on inculquait que leurs plus grands pouvoirs étaient leur beauté et leurs talents de manipulation. Car une femme peut transformer un homme tout entier, en le faisant croire qu'elle s'intéresse à lui. Ainsi, il offrira tout ce qu'il possède pour obtenir la demoiselle, jusqu'à que celle-ci ne lui trouve plus d'utilité et s'en aille, emportant avec elle tout ce que l'amant lui avait offert. "Une sangsue. Nous sommes des sangsues." Les femmes, devant obligatoirement se créer un harem d'amants pour survivre, et les hommes, qui devaient se créer un nom par leurs exploits guerriers. "Une sangsue ou une brute, voilà ce que ce pays nous offre de devenir. Quelle monde atroce."
Dame Zuquana, que Mei-Li avait oublié, perdue qu'elle était dans ses pensées, prit la parole et ramena la Concubine à la triste réalité :
Dame Zuquana - Dame Mei-Li, j'ai à vous parler. Depuis peu, j'ai reçu des mets empoisonnés, et ma goûteuse y est passée. Pourriez-vous m'aider à trouver le coupable et punir cette offense ?
Dame Zuquana était de ces femmes ayant la vingtaine, et étant prisée par de nombreux hommes. À cause de sa beauté, les jalouses s'étaient accumulées derrière elle. Et depuis que Mei-Li avait été nommée concubine impériale officiellement, Zuquana n'avait de cesse de lui demander de l'aide. Sa position était en effet menacée, et des rumeurs couraient sur des tentatives d'assassinat à répétition. Heureusement, Mei-Li n'était pas arrogante ou inhumaine. Elle n'avait jamais eu de sœur, mais certaines concubines étaient un peu comme sa famille. Alors si un problème concernant sa "famille", elle faisait tout pour les aider. En échange, celles-ci ne s'attaquaient pas à sa position. Un service pour un autre en somme.
Mei-Li - Des mets empoisonnés dis-tu ? N'aie crainte, je te ferais parvenir une nouvelle goûteuse afin d'éviter ce genre de mauvaises plaisanteries.
Dame Zuquana - Que le ciel vous honore Dame Mei-Li ! Je vous remercie de votre générosité !
Aussitôt, Zuquana sortit de la pièce. La concubine officielle soupira. Encore un problème à régler. Des jeunes femmes tentaient tout pour satisfaire leurs envies, quitte à utiliser la brutalité. Une méthode bien masculine en somme. Quelle tristesse… "Des brutes. Tous et toutes."
Cependant, Mei-Li avait d'autres chats à fouetter... Le destin lui réserverait peut-être bien des surprises, et assez mauvaises. Qui sait ce qui adviendrait-elle bientôt ?
Posté le : 06 sep. 2024 à 11:40:28
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Pour la formation d'une ligue de défense de nos intérêts communs
"A toutes les forces de bonne volonté en ce continent et du reste de ce monde, j'en appelle à toutes les nations libres et désireuses de le rester, du danger que représente ces choses qui composent notre paysage politique eurysien actuel. Ces organisations supra-nationales qui défigurent le sens du mot "souveraineté" et qui se servent de tout leur poids pour interférer dans l'existence de ceux ne désirant que la tranquillité d'âme, d'esprit, et dont l'unique volonté est d'exister dans la paix de leur foyer, sans que l'on ait à les invectiver de vivre d'une mauvaise manière. Que ces Hommes soient libres de vivre selon leurs valeurs et conscience propre, c'est là mon seul désir. La Grande République de Velsna sera toujours l'ennemie de toutes les volontés d'hégémonie d'un petit groupe de nations, quelle que soit les valeurs dont ces dernières se targuent ou les convictions politiques qu'elles brandissent. Cela n'a toujours et éternellement que la même finalité: une hégémonie politique, économique, culturelle ou les trois à la fois. Je suis de ces hommes qui estime que c'est la seule volonté d'un peuple qui est légitime à la direction qu'il prendra: si celui-ci désire la démocratie, que l'on ait pas à lui imposer par les armes, et il en va de même avec le communisme et tous les régimes ne mettant pas en péril le droit de leurs voisins à faire de même. OND, Liberaltern, ONC...ce sont là des appellations différentes pour une même méthode de terreur et de pression politique sur les petits, les faibles et les nations isolées. Le seul horizon politique auquel ces nations ont le droit est le suivant: quand est-ce que notre tour sera venu d'être la cible d'une intervention criminelle d'une armée qui causera bien davantage de mal que de bien à notre patrie ? Alors que le sens de l'Histoire devrait être dédié aux particularismes et à l'exception que représente chacun d'entre nous, nous nous complaisons à éterniser un monde ne nous laissons d'autre choix que la conformité. La conformité ou la disparition, tels sont les deux seuls choix de ces nations.
C'est pourquoi, en vertu de l'état politique désastreux d'un monde partagé entre des organisations au but noble, mais dont la finalité est mortifère, que nous annonçons le présent projet validé par le Sénat des Mille de la Grande République de Velsna: à savoir la mise en place d'une Ligue d’États souverains et indépendants, dont le seul et unique but sera la préservation de leur indépendance à tout prix. Notre organisation ne sera pas une union économique, ni même une union politique ou culturelle artificielle et dont les contraintes seraient bien trop nombreuses à notre goût. Il ne s'agira pas là non plus de nous affilier à raison d'une idéologie commune, car nous n'avons que faire que de la manière dont vous concevez votre monde. Il ne s'agira en réalité là que de deux choses: un pacte défensif commun, et uniquement dans ce cas de figure, et la mise en place d'un marché de l'armement interne à tarifs préférentiels. Ni plus, ni moins, car nous pensons qu'il n'y a guère meilleure organisation supra-nationale que celle que l'on voit le moins souvent.
En vertu de ces principes que l'on pourrait qualifier à juste titre de minimaliste, nous n’exigerons des futurs intéressés que deux choses:
- De ne faire partie d'aucune des trois organisations suivantes: ONC, OND ou Internationale Libertaire.
- De respecter votre engagement vis à vis de ce pacte de défense, qui mettra en jeu nos paroles et notre dignité."
Si vous êtes intéressés par ce projet, veuillez remplir ce formulaire dans l'éventualité d'une conférence qui se tiendra en la cité de Velcal, en Grande République de Velsna, un topic y état consacré dans les appels d'offre:
[b]Entité participante (nom complet du pays):[/b]
[b]Nom du représentant ou de la représentante:[/b]
[b]Observations personnelles et attendus de cette future organisation:[/b]
Posté le : 08 sep. 2024 à 07:46:03
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Infect, comme d’habitude. En même temps, il fallait s’y attendre. Mélangez l’odeur du sel, celle de l’eau croupie, de la rouille des navires, du contenu de l’estomac de quelques fêtards ayant abusé de l’alcool, ainsi que de quelques autres choses qu’il n’est pas nécessaire de nommer, et vous aurez un aperçu assez réaliste de ce que venaient de recevoir ses narines en pleine figure. Et pourtant, il ne grimaçait pas. Cette odeur, il en était même venue à l’apprécier. Parce que c’était celle du port, celle de la liberté des docks. Un monde à part entière, avec ses propres règles, mais surtout, libre avant tout.
Une liberté que Guntur Matondang en était venu à chérir avant toute chose. Puisqu’au fond, que pouvait bien vouloir un homme hormis la liberté, la vraie liberté, une fois qu’il y avait goûté ? C’était, somme toute, une forme de drogue comme une autre. On en devenait dépendant, et on en avait toujours besoin de plus. Et, comme n’importe quelle autre drogue, elle finissait par vous tuer, et plutôt deux fois qu’une. Enfin, elle avait l’avantage qu’on pouvait s’en passer quelques temps en étant simplement maussade, et pas à avoir une syndrome de sevrage, mais ce n’était pas la question. Guntur, donc, aimait la liberté, très profondément. Et il était embêté.
Il était très embêté, parce que cette liberté, il risquait de la perdre. Et ça, c’était fort fâcheux. En des termes moins sophistiqués, et plus proches de ceux des docks, ça le faisait profondément chier, et il avait envie de dire à chaque personne qu’il croisait d’aller se faire foutre. Mais, en personne civilisée, il se retenait. Et il s’éloignait de tout ce qui aurait pu lui rappeler les ennuis à venir – à savoir les gens, surtout ceux qui parlaient, (ils étaient désagréables ceux-là !) –, ça aidait aussi. Il s’assit sur une bite d’amarrage, reposant son manteau replié sur ses genoux. Et resta comme cela un certain temps, regardant la mer et les navires qu’elle ballottait doucement, ses pensées vagabondant.
Cela faisait déjà un certain temps qu'il était en Ramchourie. En fait, ça faisait environ un an. Il était venu après la prise de contact diplomatique entre la Seigneurie Élective et la République Démocratique, pour faire des affaires. Pour le commerce de l'or, en particulier, qui coûtait moins cher ici que partout ailleurs, et que l'on pouvait revendre à un bon prix. Et les derniers évènements, à savoir l'effondrement du pouvoir central et le départ en guerre civile, à l'image de l'ancienne colonie ramchoure qu'était le Zijian, ne lui plaisaient pas du tout. La guerre, c'était mauvais pour les affaires. Il devenait impossible de se procurer de l'or, encore moins à bas prix, et de toute façon on vous le reprenait pas des impôts devenus exorbitants. Il allait falloir résoudre la question. Et il ne pouvait pas quitter le territoire, tous les navires ayant soit été réquisitionnés, soit leur capitaine refusait de les emmener. Il allait être plus ou moins contraint soit de se cacher, et de subir les conséquences futures (ce qu'évidemment il refusait), soit d'agir, quitte à prendre les armes ou à prêter allégeance à quelqu'un. Chose désagréable que celle-ci pour l'amoureux de la liberté qu'il était, mais il devait se rendre à l'évidence : il n'avait pas trente-six mille solutions.
Au bout d’un moment, assez long il faut bien l’admettre, une autre personne sortit du bar. Elle regarda autour d’elle, cherchant manifestement quelque chose ou quelqu’un, et sembla la trouver en Guntur, vers qui elle se dirigea. La personne se révéla être un homme, lequel s’arrêta derrière notre féru de liberté (cet homme, comme on le verra par la suite, était également un grand drogué à cette drogue, mais à ce stade de l’histoire, il parvenait encore à être assez raisonnable, ce qui lui garantissait une certaine intelligence et allait lui permettre de profiter de sa liberté un peu plus longtemps), légèrement décalé sur sa droite. Il observa un instant la mer avec son compère, puis dit :
« Alors ?
- ‘lors quoi ? Grogna Guntur en retour.
- Alors, qu’est-ce qui est le mieux entre la peste et le choléra ?
- Grmpf, fit-il sans répondre. Quelle salope.
- Elle ne t’a rien fait. En fait, elle peut même plutôt nous aider.
- Salope quand même. Elle va nous retirer notre liberté.
- Le monde dans lequel nous vivons a changé ces derniers mois. Il n’est plus fait pour les gens indépendants qui se permettent de faire la fine bouche.
- Grmpf, fit à nouveau Guntur.
- Mais… ? Dit l’homme debout, laissant sa phrase en suspens en l’attente d’une réponse.
- Mais il vaut mieux une peste que le choléra. Au moins, on aura un ennemi physique au besoin, et pas l’impression de se noyer dans sa propre merde. Termina-t-il, bien que l’on voit que ces aveux lui aient coûté plus qu’il ne voulait en laisser paraître.
- Tu vois que tu peux être raisonnable.
- Je suis pas raisonnable, grogna-t-il. Simplement, si l’Empire du Soleil nous tombe sur le coin de la gueule, ça piquera plus qu’une soumission de principe à quelqu’un d’autre.
- Ce genre de pensées est la définition même de la raison.
- Grmpf, fit Guntur. Tu m’emmerdes à trop réfléchir. On lui écrira demain. Et il y a intérêt à ce que cette salope de prétendue reine puisse nous aider. Les Cités Libres ne doivent pas tomber aux mains de ces tarés d’impériaux. Je veux pas tout perdre du jour au lendemain. »
Le lendemain, leur situation et par conséquent leur avis n’avait (malheureusement selon Guntur, et pas tout à fait heureusement mais pas loin selon son collègue) pas changé. Aussi, ils utilisèrent leur petit poste émetteur pour envoyer un message, lequel fut bien reçu. En voici le contenu :
Ici des amoureux de la liberté. Nous sommes prêts à nous soumettre pour rejoindre le nouvel ordre mafieux que vous souhaitez instaurer, mais pour cela, nous souhaitons des garanties. Et, avant tout, nous exigeons un soutien tant financier qu’armé. Les Cités Libres de Zu ne doivent pas tomber aux mains de l’Empire du Soleil. Si notre proposition vous intéresse, répondez-nous dans les plus brefs délais. Si possible, favorablement.
Avec tout le respect que nous sommes capables d’adresser à une liberticide »
Posté le : 02 nov. 2024 à 17:52:04
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Ainsi nous devons être conscients que les chances de succès de cette opération reposent sur un équilibre subtil entre soutien direct et discrétion. Toute initiative trop marquée pourrait attirer l’attention des factions dominantes de Ramchourie, en particulier l’Empire Ramchoure et le Royaume Constitutionnel, qui représentent deux pôles de pouvoir traditionalistes et fortement ancrés dans une structure sociale archaïque. Il sera donc essentiel de privilégier les actions de soutien indirect, d’éviter la confrontation ouverte et de nous concentrer sur des initiatives qui renforcent progressivement le Tahorintang tout en consolidant notre présence sans éveiller de soupçons.
Dans ce contexte, la priorité doit être de garantir la sécurité des dirigeants du Tahorintang, notamment Tchang Nam-Kah, le "Man-Tah". Leur position est précaire, leur influence encore fragile, et une action mal calculée pourrait entraîner la disparition de leur mouvement avant même qu’il n’ait eu la chance de s’étendre. Notre appui logistique devra être subtil et savamment distillé, afin de renforcer leur capacité à mobiliser des forces armées, tout en évitant que nos propres ressources ne soient compromises ou tracées. La région est sous le joug d’une surveillance constante, et nous ne pourrons compter que sur des relais internes ou sur des canaux discrets pour acheminer armes légères, fonds et matériel de propagande. Il sera vital que chaque envoi soit sécurisé et que les informations de coordination restent cloisonnées.
Là encore, la propagande et l’éducation populaire seront nos meilleures alliées dans cette phase initiale. Nous devons soutenir activement la diffusion des idées du Tahorintang auprès des masses, afin de renforcer leur légitimité et d’élargir leur base de soutien populaire. Les outils numériques, bien que limités, ainsi que les journaux clandestins et les canaux radio seront indispensables pour mener cette campagne idéologique. Nous devrons toutefois anticiper des tentatives de blocage et de censure de la part des factions rivales, qui contrôleront certainement une grande partie des moyens de communication, aussi antiques qu’ils soient. À mesure que les messages du Tahorintang circuleront dans les villes et les campagnes, il est attendu que les ouvriers, les paysans et même certains membres des armées adverses se sentent attirés par notre cause. Notre propagande devra mettre en avant les avantages concrets de ce modèle de société, en particulier en comparaison de l’instabilité et de la misère entretenues par les autres factions. La base populaire est notre meilleur espoir pour permettre à cette idéologie de prospérer dans une région où le féodalisme et l’oppression économique se sont ancrés profondément. Notre meilleur ? Notre seul, si l’on y pense vraiment.
En ce qui concerne le bon maintient du soutien populaire, il est crucial que le Tahorintang propose des mesures concrètes qui améliorent immédiatement le quotidien des Ramchours. Les ventres ont faims, ils sont pressés. Nous devrons orienter notre aide vers des initiatives locales qui peuvent démontrer le succès du socialisme appliqué. Cela peut inclure l'organisation de coopératives agricoles, la mise en place de comités citoyens pour gérer les ressources, ou encore des systèmes d’échanges basés sur le troc pour contourner l’inflation dévastatrice qui ronge actuellement l’économie régionale. La crise monétaire, exacerbée par la guerre civile, est une aubaine pour renforcer un modèle autogéré ; il nous faudra inciter les leaders du Tahorintang à s’appuyer sur cette opportunité pour montrer que les structures collectivistes peuvent être une solution viable et immédiate.
Cela étant dit, nos soutiens ne s’arrêteront pas aux seules actions de terrain, mais devront également s’étendre à l’entraînement militaire. L’expérience du Grand Kah dans les régions voisines nous a appris que des formations en techniques de guérilla et en sabotage ciblé sont essentielles pour une faction en position d’infériorité. Les troupes du Tahorintang, bien qu’engagées et déterminées, manquent pour l’instant de l’expérience nécessaire pour résister à des assauts répétés de l’Empire ou du Royaume Constitutionnel. Il sera nécessaire d’envoyer des conseillers militaires, sous couverture, pour renforcer les capacités de défense et les aptitudes tactiques des forces du Tahorintang, tout en prenant garde à limiter au maximum l’exposition de nos propres agents. Une formation prudente et adaptée, dispensée dans des zones reculées du Hezian, renforcera l’efficacité de ces combattants et leur permettra de défendre les zones autonomes qu’ils parviendront à établir.
De même il est impératif de développer un réseau d’espionnage et d’influence au sein des autres factions ramchoures. L’information sera l’un de nos atouts les plus précieux dans cette opération. En fait nous ne pouvons triompher sans elle : nous devrons infiltrer les institutions féodales et les structures de commandement de nos ennemis, afin de connaître leurs plans, leurs forces et leurs faiblesses. Des agents opérant en indépendants pour éviter toute association directe avec le Grand Kah ou le Tahorintang devront être placés dans les rangs de l’Empire Ramchoure et du Royaume Constitutionnel. Ces agents seront aussi chargés de semer le doute, de propager de fausses rumeurs, et de provoquer des dissensions internes parmi nos ennemis. Peut-être des sympathisants, ou des mercenaires payés comme il se doit. En multipliant les tensions au sein des factions adverses, nous pourrions réduire leur capacité de répression et faciliter l’ascension du Tahorintang.
Les risques liés à cette mission ne sont pas négligeables. Zin me disait encore hier que nous devions garder en tête les limites propres à une intervention dans un contexte aussi instable. La pression du temps est particulièrement forte ; l’équilibre des forces en Ramchourie évolue rapidement, et chaque jour compte pour établir une base solide avant que la guerre civile ne prenne une tournure plus destructrice. Une action trop hâtive, ou au contraire trop tardive, pourrait compromettre l’ensemble de nos efforts. Nous devons également veiller à ne pas trop exposer notre influence, afin de ne pas provoquer une coalition hostile contre le Tahorintang. La méfiance de la population à l’égard des idéologies étrangères, et l’instabilité politique de la région, imposent une approche mesurée. Le soutien populaire est la clef de voûte de cette opération, et une erreur de stratégie pourrait saper toute la légitimité que nous cherchons à bâtir.
Zin a raison, certes. La Ramchourie représente une chance unique pour le socialisme international. Toutefois, cette opportunité demande une rigueur extrême et une patience infinie. Je suppose que c’est la raison pour laquelle j’ai été déployé. Chaque action devra être pensée pour minimiser les risques et maximiser l’impact idéologique et politique du Tahorintang. Le Grand Kah a le potentiel de transformer cette région, mais ce potentiel ne pourra être réalisé qu’avec une discipline stratégique irréprochable et un respect absolu des réalités locales. Le succès de cette mission dépend de notre capacité à influencer, à renforcer et à guider le Tahorintang sans jamais apparaître comme un acteur principal. En bref, elle dépend donc de moi.
En termes de chiffres, maintenant, la Ramchourie, a une superficie de 358 488 km². C’est un territoire immense où le Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure ne contrôle qu’une fraction restreinte d’environs 14 800 km². Cet espace limité, loin d'être un avantage, il complique leurs efforts de mobilisation et restreint leur capacité à établir des infrastructures solides et autonomes. Sans accès à la mer, leur isolement logistique et commercial est aggravé, et l'absence de voies maritimes les prive d'une grande souplesse pour recevoir et distribuer des ressources. De plus, la distance avec Heon-Kuang, située à enrivons 2 600 kilomètres de leurs frontières, impose des défis considérables pour l'acheminement des aides matérielles et humaines. J’espère que nos camarades accepteront de nous aider sur ce coup.
Maintenant il est important de noter que les factions rivales de Ramchourie souffrent d’un retard technique et tactique qui pourrait être exploité avec une approche stratégique soigneusement dosée. L'Empire Ramchoure, bien que puissant, manque de commandants militaires formés aux tactiques de guérilla moderne et à la gestion asymétrique des conflits. Le Royaume Constitutionnel, quant à lui, dispose d’un armement relativement moderne pour la région, mais il est entravé par des structures de commandement rigides et une dépendance à des schémas militaires classiques qui les rendent prévisibles. Le recours à des formations d’élite spécialisées et à des attaques éclair pourrait donc, au moins en théorie, causer des perturbations majeures, ralentir leurs offensives, et peut-être même déstabiliser des zones stratégiques. C’est Dans cette optique que nous devon envisager une série d’opérations coup de poing, ciblées et à fort potentiel déstabilisateur. Ces interventions devraient, en priorité, cibler les points de faiblesse logistiques et économiques de ces factions. L’état de l’infrastructure en Ramchourie est extrêmement fragile, en particulier au sein des routes commerciales qui traversent les frontières de cette région cloisonnée. En perturbant ces axes, nous pourrions réduire les approvisionnements des troupes ennemies, et forcer les factions à rediriger une partie de leurs forces vers la sécurisation de ces routes, libérant ainsi le Tahorintang d’une pression militaire constante.
Les conditions de terrain en Ramchourie sont également une donnée cruciale : la région montagneuse de Hezian, où le Tahorintang est principalement implanté, est difficilement accessible pour les forces extérieures. Cette topographie est à notre avantage, elle rend possible une défense prolongée, même face à des troupes numériquement et techniquement supérieures. En adaptant les stratégies de guérilla à ce terrain, le Tahorintang pourrait multiplier les embuscades et les points de résistance sans nécessiter une augmentation excessive de ses forces en présence. La nature de ce territoire pourrait ainsi devenir un rempart naturel contre l’avancée des autres factions, notamment en cas de soutien en matériel léger mais efficace comme des explosifs, des systèmes de communication portables et cryptés, et un armement adapté au combat de montagne. En somme ce que le Grand Kah pourrait aisément fournir au mouvement. D’un point de vue statistique, maintenant, la gestion des effectifs représente un enjeu majeur pour le Tahorintang. Le rapport de force actuel en termes d’effectifs militaires n’est clairement pas à leur avantage, et il serait irréaliste de tenter d’égaliser ce déséquilibre à court terme. Cependant, en redoublant d’efforts dans le recrutement et la formation de soldats engagés et formés aux tactiques modernes, il serait envisageable de compenser cet écart. Des équipes de formateurs expérimentés devraient pouvoir développer les capacités d’autodéfense des villages locaux et préparer la création de nombreuses zones de résistance potentiellement capables de ralentir les avancées ennemies, bien que ne pouvant pas offrir une résistance complète. Ces actions, couplées à une expansion prudente du territoire contrôlé par le Tahorintang, permettraient de gagner peu à peu du terrain en consolidant chaque avancée. Je dois encore y réfléchir.
Même sans ça, le soutien moral et idéologique des populations locales est une autre variable centrale. Les statistiques montrent que près de 60 % de la population ramchoure vit sous le seuil de pauvreté, sans accès fiable à l’éducation, à la santé, ou à des moyens de subsistance dignes. Ces conditions créent un vivier naturel de sympathisants potentiels, particulièrement dans les régions rurales. Pour ces déshérités, les qui les promesses d’égalité et de justice sociale du Tahorintang peuvent représenter une alternative attrayante. En mettant en avant des projets de développement local, le mouvement pourrait gagner en légitimité et en soutien populaire, ce qui constituerait une force difficilement opposable même pour des régimes bien armés. Plus généralement, la situation économique en Ramchourie est une donnée à exploiter. Le pays est actuellement plongé dans une crise économique grave, avec un taux d’inflation galopant causé par une dévaluation massive de la monnaie. La population, fatiguée de cette instabilité, commence à recourir massivement au troc pour survivre. La déstructuration de l’économie traditionnelle pourrait faciliter la mise en place d’un modèle économique alternatif dans les territoires contrôlés par le Tahorintang. En introduisant un système d’échange basé sur des valeurs communales, des coopératives de production et des marchés de redistribution, il serait possible de démontrer concrètement aux populations locales les avantages d’un système économique fondé sur la coopération plutôt que sur l’exploitation.
Oui. Bien que la tâche soit ardue, les données et les considérations tactiques montrent clairement qu’un soutien discret mais structuré au Tahorintang peut donner lieu à des avancées significatives. Il ne s’agit pas d’un énième sacrifice inutile, mais il nous faudra miser sur la ruse, la mobilisation populaire, et l’optimisation des ressources disponibles. Si chaque décision est soigneusement pesée et chaque action calibrée en fonction de l’environnement changeant de la Ramchourie, il est possible que nous puissions, à terme, transformer cette faction isolée en un véritable levier de changement pour la région. La révolution se construit comme une route, disait Shinra. Une pierre après l’autre. On ne pave plus nos voies, mais le vieil homme avait raison.
D’ailleurs, en observant les réussites du Gondo et du Mokhaï, il est possible de dessiner un modèle économique adapté pour la Ramchourie, un modèle de reconstruction qui répondrait aux besoins immédiats de la population tout en posant les bases d'un développement socialiste durable. Les expériences au Gondo, où nos brigades ont su dynamiser des communautés fragmentées, et au Mokhaï, où une approche communautaire a progressivement instauré des bases économiques stables, sont riches d’enseignements. Quel dommage que nos camarades s’y trouvent encore, leur aide serait précieuse.
De ce que je sais, le Gondo est un territoire post-colonial avec des économies locales dominées par des élites et des entreprises étrangères, les premières initiatives du Grand Kah ont reposé sur un modèle communaliste mis en place progressivement. Le Gondo, tout comme la Ramchourie aujourd’hui, souffrait de grandes inégalités de classe et d’un isolement économique. La première étape fut de promouvoir l’autonomie économique locale en réorganisant les exploitations agricoles et artisanales en coopératives, tout en établissant des chambres de travail communes pour chaque secteur essentiel. Cette mise en commun des ressources et des moyens de production a permis de rationaliser l'économie, rendant le système moins vulnérable aux interruptions de la chaîne d'approvisionnement, et surtout, d’instaurer une justice économique fondée sur le partage des bénéfices entre travailleurs. Il faudra que je demande une synthèse au comité d’action Afarée.
Pour la Ramchourie, où les terres sont largement sous le contrôle de clans féodaux et de factions rivales, une réforme agraire inspirée du modèle appliqué au Gondo serait un premier levier puissant. Il s'agirait de redistribuer les terres en tenant compte des structures locales, en organisant des coopératives de production où la gestion des terres est collective, tandis que les fruits de la production sont répartis équitablement. L’implantation de banques de semences communautaires, de la même manière que cela a été fait au Gondo, permettrait aussi d’assurer une autosuffisance alimentaire de base et de réduire la dépendance des producteurs aux marchés extérieurs pour les intrants agricoles.
Je suis plus familier du Mokhaï, dont l’expérience montre l’efficacité de la formation de cadres locaux, tant pour renforcer la résilience économique que pour éduquer les communautés aux principes socialistes. Là-bas, l’Union a pu renforcer des structures d’auto-défense économique et social en établissant des centres de formation pour des compétences techniques et administratives. En Ramchourie, un programme similaire pourrait être mis en place dans les zones contrôlées par le Tahorintang : centres d’éducation citoyenne, écoles de formation agricole et ateliers de menuiserie et d’artisanat locaux. Ces centres pourraient aussi jouer un rôle éducatif en diffusant des principes d’économie communale et en enseignant des compétences de gestion collective aux nouveaux membres. Il serait possible, en suivant le modèle de l’Armée Démocratique au Gondo, de former des "comités de production" dont la mission serait non seulement de produire pour la région, mais aussi de redistribuer les excédents dans les zones voisines, gagnant ainsi le soutien populaire. Le problème de l'accès aux ressources et à la logistique, amplifié par l’absence d'accès à la mer et l’éloignement de la Ramchourie potentiels pourrait être partiellement compensé par une approche de "micro-financement communautaire", comme après la crise Pharoise. Comme cela a été testé dans des zones reculées du Gondo, des caisses de solidarité locale, alimentées par des fonds kah-tanais, pourraient permettre aux agriculteurs et artisans de financer des infrastructures de base (outils, transports, stockage), assurant ainsi une certaine indépendance. Ces caisses devraient également pouvoir soutenir la création de réseaux de transport qui relient les coopératives agricoles et artisanales entre elles, facilitant ainsi l’échange de biens et de services entre les différentes régions. Et pour éviter l’erreur d’une centralisation excessive, la structuration économique de la Ramchourie pourrait suivre le modèle décentralisé appliqué au Mokhaï, où chaque commune est autonome dans la gestion de ses ressources, tout en restant liée aux autres par des accords de redistribution. Ce modèle de décentralisation, en plus de favoriser l’autonomie locale, renforce le sentiment de responsabilité collective, chaque communauté étant responsable non seulement de sa production mais également de sa contribution à l’économie régionale. Après une guerre civile c’est important, pour rétablir un sentiment de citoyenneté. Il faudra proposer la création d’une série de "assemblées économiques" pour assurer la coordination entre communes, garantissant ainsi une équité dans la répartition des ressources et limitant les écarts économiques entre régions.
La reconstruction économique de la Ramchourie ne peut se faire qu’en combinant plusieurs approches. Rréforme agraire, formation de cadres locaux, micro-financement, infrastructures de transport communautaire, et décentralisation économique. La route sera très longue. Nous n’y sommes pas encore.
Maintenant je ne dois pas perdre à l’esprit que je ne suis ici qu’en qualité de conseils. Dans la perspective qui nous guide, il est impératif de rappeler que toute intervention en Ramchourie doit se faire sans jamais reproduire les dynamiques impérialistes et néocoloniales qui ont plongé et plongent encore des régions entières dans la misère et l’asservissement. La légitimité du mouvement rouge, en l’occurrence le Tahorintang, est celle d’un véritable gouvernement en devenir, fondé par les aspirations et les luttes des travailleurs et paysans qu’il représente. Si l’expérience du Gondo et du Mokhaï nous offre des orientations, elle n’est en aucun cas un modèle rigide que nous pourrions imposer. Ce modèle, en Ramchourie, doit émerger de manière organique, à partir des réalités locales, des choix des Ramchours eux-mêmes et des nécessités immédiates du terrain. Ainsi le Tahorintang ne peut être perçu comme un simple relais ou un instrument de politique étrangère. Il incarne le premier pas d’une population qui aspire à se libérer des chaînes imposées par les élites féodales et les structures de pouvoir centralisé. Ce mouvement, en dépit de ses ressources limitées et de son enclavement, est de facto le seul pouvoir légitime dans les zones qu’il contrôle. En Ramchourie, cette légitimité n’est pas simplement une question d’influence militaire : elle repose sur un soutien populaire. Pour nos camarades, elle s’enracine dans la promesse d’un avenir plus juste, où la terre, le travail et les ressources appartiennent à ceux qui en dépendent et les mettent en valeur. Le Tahorintang, par sa composition et ses objectifs, est indissociable des besoins et des rêves des ramchours eux-mêmes, et c’est bien là sa force essentielle. Celle que nous devons à tout prix respecter. Imposer un modèle extérieur, sans respect de cette légitimité et de cette souveraineté locale, serait non seulement contre-productif, mais moralement et idéologiquement inacceptable.
Il m’incombe donc de rappeler que chaque appui logistique, économique ou militaire, ne peut se concevoir que dans un esprit de collaboration et de respect mutuel. Les expériences du Gondo et du Mokhaï l’ont bien montré : la réussite d’une transformation politique et économique repose sur la capacité des acteurs locaux à adapter, négocier et s’approprier les idées proposées, non à les accepter comme des dogmes extérieurs. Au Gondo, où la légitimité du mouvement rouge est consolidée par les assemblées populaires, ce sont les décisions issues des communautés elles-mêmes qui ont dicté le rythme et la nature des réformes. Au Mokhaï, ce respect des traditions et des institutions locales a permis aux volontaires internationaux de tisser des liens solides et d’instaurer un climat de confiance. En Ramchourie, il s’agit de suivre cette voie avec encore plus de vigilance, en veillant à ce que chaque proposition, chaque réforme économique et chaque décision stratégique soit débattue, adaptée et approuvée par les comités et les assemblées du Tahorintang.
Une collaboration véritable implique aussi que les représentants de l’Union et les volontaires internationaux soient perçus non comme des figures autoritaires, mais comme des partenaires, au service des ambitions des Ramchours eux-mêmes. Les volontaires devront se comporter en invités, sans imposer leur vision et en prenant soin d’adapter leur soutien aux besoins et aux désirs exprimés par les représentants du Tahorintang. Le but de cette approche est simple : il s’agit d’établir un modèle où le pouvoir ne se concentre pas entre les mains d’une élite extérieure, mais reste entre les mains des habitants. Le Grand Kah doit être un allié stratégique, non un maître. Il est donc essentiel que chaque action entreprise ne soit jamais perçue comme une intervention mais comme une coopération égalitaire et digne de ce nom. Pour toutes et tous, pour chacun et pour toujours.
D’ailleurs l’idée même de développement économique ne peut pas non plus se résumer à des transferts de technologies ou de méthodes sans adaptation. Les pratiques économiques et les structures sociales locales, bien qu'elles soient marquées par des dynamiques féodales, sont intimement liées à l’histoire et à la culture ramchoures. Les comités de travail et de production devront intégrer ces éléments, tout en laissant les Ramchours eux-mêmes prendre les décisions finales concernant la répartition des terres, la gestion des ressources et l’organisation des coopératives, etc. Au Gondo, les premières réformes ont permis de prouver que les idées socialistes peuvent prendre racine sans heurts si elles sont introduites de manière respectueuse et progressive, en tenant compte des particularités locales et en laissant aux populations le soin de les adapter à leur propre réalité. En Ramchourie, il serait illusoire de croire que la simple application d’un modèle importé suffira. Ce qui est essentiel, c’est la création d’un environnement où les ramchours peuvent inventer, expérimenter, et finalement définir eux-mêmes leur propre version d’une économie socialiste.
Nous devons nous le rappeler : le rôle du Grand Kah n’est pas de centraliser la direction du mouvement, mais de fournir un soutien sans jamais altérer l’autonomie du Tahorintang. Les ressources, les moyens techniques et les conseils stratégiques doivent être offerts dans une optique d’autonomie renforcée, de manière à éviter toute dépendance néfaste. L’idéologie du Grand Kah repose sur l’autogestion et la souveraineté populaire, et toute forme de néo-colonialisme économique serait une trahison fondamentale de ces valeurs. Ainsi, le développement économique de la Ramchourie doit avant tout être une expérience d’autonomie collective, où les travailleurs et les paysans, par leurs comités et leurs assemblées, se forment en véritables gestionnaires de leurs ressources. Le mouvement rouge en Ramchourie n’est pas seulement un acteur politique local ; il est l’incarnation de la volonté populaire, et il est donc le seul détenteur légitime du pouvoir sur ce territoire. Cette légitimité, fondée sur la représentation directe des ramchours, doit être respectée de façon absolue. L’accompagnement proposé par l’Union ne doit jamais se transformer en tutelle, mais rester une aide extérieure qui s’efface au fur et à mesure que le Tahorintang consolide ses propres bases économiques et politiques. La Ramchourie, comme le Gondo en ce moment et le Mokhaï avant elle, a vocation à se relever non pas sous la direction de puissances étrangères, mais par les efforts et la détermination de ses propres citoyens. L’objectif ultime n’est pas d’instaurer un socialisme importé, mais de permettre aux Ramchours de concevoir et de construire leur propre avenir, en toute indépendance et en toute souveraineté.
Nous verrons si j’ai la force de faire naitre cet avenir.
Posté le : 05 nov. 2024 à 01:45:17
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- Confidentiel Icamie -
La situation depuis la disgrâce du seigneur de guerre Yuan Zao et la mise en place de Bei-Fon laisse apparaître une gestion peu qualifiée des affaires internes du gouvernement national : la menace d'une sécession a poussé les reliquats du gouvernement de Zangian'h à mettre en branle la planche à billets pour financer un effort de militarisation peu efficace, et a entraîné une dérive inflationniste qui a virtuellement enterré l'économie ramchoure dans son intégralité. Toutes les sources que nous avons pu développer ces derniers mois nous laissent à penser que cela est la responsabilité des "Eunuques", les conseillers de la Cour particulièrement bien rodés aux manigances propres à cet environnement. Il apparaît cependant que ceux-ci représentent avant tout une classe par eux-même qui cherche à s'accaparer le pouvoir et les ressources de l'état pour ses besoins propres dans une forme de kleptocratie qui pourrait être comparée à celle qui a caractérisé les dernières années au pouvoir de Petúlio Ishii chez nous.
Le gouvernement de cette "Seigneurie Élective" qui a déjà perdu la majorité de son corps électoral aux manigances, aux rébellions ou aux disparitions subites (et vraisemblablement orchestrées) a une emprise fragile sur son propre pays. Le pays lui-même, en effet, est aux prises avec une guerre civile d'une intensité et d'une complexité peu commune. La toile d'acteurs imbriqués et leurs motivations est confuse et peu lisible pour les spectateurs étrangers, mais je m'efforcerais de l'expliquer de la manière qui m'apparaît comme la plus limpide afin de permettre même aux responsables locaux les moins érudits sur le Nazum de comprendre la situation et ses enjeux.
Au moment où je rédige ce rapport, la Ramchourie est le théâtre d'opérations de nature insurrectionnelles menées par 7 acteurs distincts:
- Le Gouvernement Central de la Seigneurie Élective de Ramchourie : c'est l'autorité centrale du pays et la faction "légitime" contrôlant la capitale et les institutions, pour le moment. Avec la disparition de l'ancien Seigneur de Guerre Yuan Zao néanmoins, l'autorité déjà vacillante du gouvernement central s'est retrouvée remise en question. Selon nos sources, le gouvernement est contrôlé dans les faits par la caste des Eunuques eux-mêmes emmenés par la figure nébuleuse d'un conseiller dénommé "Cao-Tao", qui représenterait l'éminence grise dirigeant les actions depuis la capitale et expliquerait la passivité quasiment totale du Seigneur de Guerre actuel Bei-Fon, moqué par une grande partie de la population.
- La "Confédération Ramchoure" : La faction rebelle la plus ancienne et la plus active actuellement engagée dans la guerre civile. Cette confédération dirigée par un gouvernement polycéphale (deux "Diumvirs" à l'heure où sont écrites ces lignes) vise à renverser le gouvernement central pour mettre en place un gouvernement qui serait plus représentatif de la pluralité culturelle du pays, notamment face aux discriminations ressenties par les ethnies claniques originaires du Nord du pays. Les informations sur les ressources de cette confédération sont difficiles à recueillir, comme pour la majorité des acteurs qui prennent part à cette guerre civile, mais les sources que nous cultivons en Ramchourie dépeignent cette confédération comme le plus puissant acteur en présence actuellement, couvrant près d'un cinquième du territoire national ramchoure.
- L'Empire Ramchoure : Une faction nouvelle qui se fédère autour de la figure de l'empereur Gongsun Sue, qui cherche à recréer un "Empire Ramchoure" pour supplanter la Monarchie Élective. Il est trop tôt pour s'exprimer pleinement sur les ambitions de cette faction aux ambitions assez anachroniques (une caractéristique commune à bien des despotes en Ramchourie), mais il est à noter qu'elle peut s'appuyer sur les compétences martiales du général Huan Gai, un leader particulièrement charismatique et compétent qui a récemment défait des adversaires de son empereur originaires du Sunchian lors d'une rude bataille au col de Zegian'h. Comme il est encore compliqué d'évaluer l'influence de Gongsun sur le ralliement de la population à sa cause, ce général apparaît comme le principal atout de cette faction.
- Le Huanping ou "Empire du Soleil Éternel" : Une théocratie emmenée par Ten Zuo, un seigneur électeur notoirement connu pour avoir été l'un des pirates les plus prolifiques de la région. C'est une faction illuminée qui peut compter sur deux atouts majeurs : le zèle de sa population complètement dévouée à sa Foi, et les ports de la côte ramchoure.
- Le Gualintang : Une faction nouvelle originaire de l'est de la Ramchourie et fédérée autour de la figure du général Minh-Aû-Choh. C'est un conglomérat de seigneurs de guerre unis sous une bannière "démocratique" pour fonder une République. Sur le papier, elle pourrait apparaître comme la faction la plus "noble" et alignée sur les idéaux des puissances étrangères comme l'Organisation des Nations Démocratiques. Il faut néanmoins raison garder, et se pencher plutôt sur leur stock d'armes modernes et la figure du "Général". Si le Gualintang peut apparaître comme une faction avec lequel il pourrait être possible de raisonner, il convient pour l'instant de la garder à l'oeil, car elle pourrait servir tout aussi bien de front pour un autocrate de plus qui troquerait l'habit du "Seigneur de Guerre" pour un costume de Président.
- Le "Front de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure" ou Tahorintang : La faction qui, avec le Huanping, a le plus de chances de tirer son épingle de cette guerre civile à long terme. Cela est dû à sa nature-même : le Tahorintang est un mouvement de masse à tendance communaliste. Il suit les préceptes du Tahoranisme originaire du Negara Strana voisin.
- Le Royaume Constitutionnel de Ramchourie : La dernière faction, elle aussi très récente. Elle a été fondée par des partisans de l'ancien Seigneur de Guerre Yuan Zao, qui sont emmenés par la femme de celui-ci, une dénommée Mei-Li.
Pour autant, la position du gouvernement centrale est fragile, avec la désertion de la majorité de leurs troupes et une économie en ruines. En l'état actuel des choses, la chute de la capitale et de ce "gouvernement" aux mains d'autres factions apparaît n'être qu'une question de temps. Par ailleurs, la nature isolée de la capitale, les décisions récentes de ce gouvernement, sa légitimité vacillante et le peu de confiance qu'il inspire ne présage pas de particulières aides étrangères qui pourraient améliorer sa situation.
Difficile également de savoir qui est véritablement à la tête de cet assemblage de clans et de tribus, mais ils disposent au sein des ethnies tribales du nord d'une véritable assise leur permettant vraisemblablement, a minima de pouvoir exploiter un vivier de troupes prêtes et volontaires. Il est également dur de s'exprimer sur les soutiens qui pourraient s'exprimer en faveur de cette confédération, même si son statut d'adversaire maintenant "historique" et ses velléités égalitaristes (bien que vraisemblablement autocrates) pourraient attirer des puissances étrangères modérées cherchant à s'immiscer dans le conflit à peu de frais.
La rhétorique de celle-ci et son penchant nationaliste et traditionnaliste pourrait attirer l'aide de factions étrangères comme le Bloc Nationaliste Eurysien, qui pourrait y voir là une occasion de trouver des oreilles sensibles à ses convictions au-delà de leur continent, après la débâcle récente face à la Loduarie Communiste.
Ce détail semble être ignoré par les autres factions de cette guerre, mais le Huanping est probablement la faction qui a le plus de chances d'emporter la guerre civile à long terme, ou à défaut de faire sécession pour créer sa propre nation. Son contrôle sur les ports lui assure un avantage incommensurable sur les futures livraisons d'armes étrangères, et ce n'est qu'une question de temps avant que les bandes armées fanatiques du "Fils du Soleil" ne troquent leur lances et leurs bêches pour des armes automatiques acquises au marché noir.
Pour cela, il suffit de voir comment le "Parlement" du Gualintang a été snobé par leur Président, qui a forcé l'adoption de son premier décret...
Il disposera par défaut du soutien indéfectible de toutes les organisations communistes, communalistes et toutes leurs variantes de par le Monde. La menace, venu du Tahorintang, proviendra de partout. Il n'y a pas à douter que l'UNIDEP conspire déjà pour leur envoyer des armes et des troupes, et qu'elle recevront l'aide de "camarades" un peu partout.
Le Tahorintang représentera à terme la principale menace à laquelle sera confrontée la Ramchourie.
Au vu des éléments que nous avons réunis, il apparaît que le Royaume Constitutionnel apparaît être la meilleure chance pour la stabilité de la Ramchourie : il est dirigé par une figure de la société civile qui, si elle s'est efforcée les mois derniers de se forger une image de Seigneur de Guerre à l'image de son mari, n'en reste pas moins une civile portant une plateforme démocrate et constitutionnelle et bénéficiant du soutien populaire. Par ailleurs, la faction de Mei-Li dispose également d'armes modernes et de généraux compétents capables de les exploiter : une variable appelée à évoluer, mais qui pourrait lui permettre à court terme de sécuriser les instruments nécessaires à sa victoire : en particulier les installations portuaires actuellement sous le contrôle du Huanping, qui pourrait lui donner la main sur le commerce vers l'étranger.
Cette présentation faite, il convient maintenant de s'interroger sur la marche à adopter.
Je pense n'étonner personne en exposant que j'ai gardé la description du Royaume Constitutionnel de Ramchourie pour la fin, et en orientant légèrement sa présentation. Deux factions se détachent, en effet, dans ce Royaume Constitutionnel et le Gualintang.
De ces deux factions, une seule est dirigée par une représentante de la société civile (je tiens à l'appuyer) et une seule n'a pour l'instant pas renier les principes démocratiques sur laquelle elle s'était fondée. Plus encore, la situation du Gualintang sera à terme bien plus compliquée à tenir que celle du Royaume Constitutionnel.
Il sera plus aisé pour à nos services d'apporter leur soutien à Mei-Li qu'au Gualintang, tout autant qu'il le sera préférable à long terme pour éviter d'avoir à soumettre le pays aux affres d'un despote militaire de plus.
Il existe aujourd'hui une véritable opportunité pour l'Icamie d'étendre son influence en Ramchourie, et de placer finement ses premières pièces sur l'échiquier mondiale, pour ne plus dépendre uniquement des lubies de technocrates de l'ASEA à Barba ou de la bonne-volonté des Akaltiens.
Posté le : 10 nov. 2024 à 18:37:35
19009
Rapport sur la situation en Ramchourie
Dossier réservé uniquement au personnel concerné, à savoir aux membres du Renseignement Antérinien, le Ministère des Affaires étrangères antérinien et les membres influents du gouvernement antérinien.
Situation en Ramchourie | Présentation des intérêts antériniens en Ramchourie | Possibilités d’intervention dans la région.
Depuis la faillite de la Banque Solaire en juillet 2014, la situation économique ramchoure n’a fait que s’aggraver, et le pouvoir central, grandement limité par l’autonomie des seigneurs de guerre locaux, n’a pu endiguer ce fléau qui petit à petit annihile complètement la productivité des diverses provinces comme l’atteste un recours de plus en plus régulier au troc. De plus il est à constaté que cette crise économique qui en plus de précipité la guerre civile a eu l’effet inverse escompté, en effet, la guerre civile avait déjà commencé avec la sédition de la Confédération de Ramchourie alors que le gouvernement tentait désespérément de contenir les tensions internes avec les seigneurs . Cette sécession a nécessité une réponse vigoureuse du gouvernement, malheureusement, ce dernier était en manque de liquidités et a du faire fondre de grandes quantités de pièces pour financer son armée, provoquant une violente inflation qui fit perdre de la valeur au Rmatzou (la monnaie ramchoure) et qui ouvrit un cercle vicieux qui asphyxia petit à petit l’économie de ce pays. Car les paysans, vivant dans une misère extrême perdirent toute confiance en la stabilité de la monnaie et durent se rabattre sur des échanges primaires, reposants avant tout sur le troc tandis que les seigneurs locaux prirent l’initiative de former leur propre système monétaire dans l’espoir de résoudre la crise, malheureusement cela dut engendré une complexification du système financier local qui dut certainement achever de mettre par terre l’économie ramchoure qui ressemble dorénavant à un amas incompréhensible de monnaies et de lois contraires qui ne font qu’enrichir les banquiers profitants des marges entre les taux de changes pour faire des bénéfices, tandis que les marchands recherchent désépréùent des acheteurs qui ont fui les provinces ou qui basent leurs échanges sur du troc, amenant une spirale infernale qui mène à une baisse de la productivité et des échanges intérieurs.
Comme tout le monde le sait, une situation économique exécrable et une décentralisation poussée à l’extrême (les seigneurs battent monnaie eux-mêmes) avec un état central n’exerçant que très difficilement ses fonctions régaliennes mène quasiment systématiquement à des guerres sanglantes entre les différentes factions qui n’ont fait que se développer pendant que la Seigneurie Élective tentait de conserver son influence en essayant de défaire les armées de la Confédération ramchoure. Et autant dire que le résultat ne peut que laisser présager une guerre qui s’étalera dans le temps avec des puissances majeures qui ont réussi à se dégager et gagner en influence, comme par exemple le Guamintang. Mais pour l’instant il est difficile de pouvoir prévoir les divers évènements qui pourraient survenir, en premier la victoire de tel ou tel camps, d’abord car nous n’avons que très peu d’informations à notre disposition, mais le peu que nous savons ne peut que nous inquiéter ou nous faire sourire en fonction de la situation. D’abord, nous devons rappeler que la Ramchourie est un état qui n’a qu’un seul accès à la mer (qui est actuellement dominé par la Huanping) et qu’un seul aéroport, situé à la capitale (pour l’instant contrôlée par la Seigneurie élective) complexifiant d’entré les opportunités antériniennes (nous y reviendrons plus tard). De plus le matériel utilisé par les diverses factions qui s’opposent actuellement date d’une autre époque, en effet la bataille du col de Zegian’h a été remportée grâce à des… arcs et des lances… je vous assure que cela est véridique et que ce qui nous surprend le plus est que le gouvernement central (que nous supposons armé de fusil ou du moins de tromblons!) se montre peu réactif.
Mais néanmoins nous présenterons ici les différentes factions, leurs forces et faiblesses pour permettre au conseil Impérial de mieux comprendre la situation local et d’agir en conséquence.
L’Empire Ramchoure : Dirigé par un Empereur, descendant des Sue (une ancienne dynastie régnante), cette faction se rapproche d’un état absolutiste qui réclame un pouvoir central fort au détriment des seigneurs qui devront jurer fidélité à ce dernier et de s’incliner devant son autorité, de force si nécessaire. Nous remarquons aussi qu’il y a une réelle volonté de rupture avec l’Empire Xin et une rhétorique qui rappelle un nationalisme exacerbé et tandis que l’Empereur jouit d’un pouvoir à peu près absolu et qu’il obtient toujours le dernier mot.
Mais néanmoins, nous remarquons qu’il réussit à étendre son influence grâce aux tactiques brillantes (quoique désuètes) du général Huan Gai qui put repoussé les invasions du Suchan tandis que l’administration interne, n’est pas assez catastrophique pour être signalée.
Royaume Constitutionnel de Ramchourie : Etat infiniment plus fréquentable que ses voisins, ce royaume adopte une politique libérale, ce qui est assez rare pour le signaler, et présente plusieurs caractéristiques d’un état rationnel, notamment l’envie de donner un cadre légal à la Ramchourie et ses capacités à unir les foules, les castes et surtout à pouvoir paraître consensuel, assez réformiste pour pousser les paysans à soutenir cette faction tout en étant assez conservatrice pour permettre aux élites de tolérer la victoire de cette faction.
Il est aussi à noter que si le Haut commandement de cette faction ne se lance pas encore dans des conquêtes tout autour du territoire de ladite faction, c’est certainement pas calcul politique, permettre aux autres seigneuries de la considérer comme peu interventionniste et de ne pas se liguer contre elle. Nous remarquons aussi que cette dernière jouit d’un équipement moderne qui lui permettrait d’écraser facilement ses ennemis à l’échelle régionale.
Tahorintang : Le Font de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure est une organisation proche des idéaux révolutionnaires communistes mais qui a choisi de s’orienter sur la voie du Tahoranisme (courant très présent au Negara Strana), qui adopte une vision économique proposant une émergence plus longue mais surtout plus sure en rappelant qu’il est important de ne négliger aucun secteur, et de développer les deux en même temps afin de « marcher sur ses deux jambes ». Cette faction peut ainsi compter sur le soutien des travailleurs, qui pourraient se sentir représenter tandis que la Haute aristocratie, la bourgeoisie et les groupes aisés risqueraient de se liguer contre cette force émergeante.
Car outre le fait que cette dernière peut espérer s’appuyer sur les classes travailleuses, ayant perdues toute confiance dans le système capitaliste suite à la chute de la Banque Solaire mais aussi sur le soutien du Negara Strana, dirigé par un parti s’inspirant de la doctrine tahoraniste et qui par conséquent aurait tout intérêt à voir apparaître un état semblable qui appliquerait sa doctrine, cette impression peut être appuyée par la proximité géographique entre la faction et l’état nazuméen.
Gualitang : Dominé actuellement par le Gualintang (le parti politique ayant l’intégralité des sièges de l’assemblée locale) il adopte une politique relativement acceptable, basée sur le respect des libertés individuelles et l’égalité entre les sexes et les classes sociales, il est aussi à noté que l’objectif est de formé une société républicaine et voire oligarchique si l’opposition des seigneurs locaux est trop importante.
Cette force régionale en devenir peut compter sur une population relativement nombreuse, sur un accès aux principales ressources locales, comme par exemple l’or et le diamant qui lui permettent de donner une réelle valeur à sa monnaie.
Huanping : L’Empire du soleil éternel, une sinistre secte aux quelques centaines milliers d’adhérents, voire même aux millions en se fiant à la démographie locale. Et cela est certainement l’une de ses plus grande force, en effet les paysans sous équipés et mal nourris peuvent devenir des machines de combat si ils en deviennent fanatisés.
Il est aussi à noté que la piraterie peut devenir l’une de premières sources de revenus pour ce petit état qui contrôle une grande partie des cotes ramchoures, ce qui permet par conséquent d’imaginer qu’ils peuvent exercer un pouvoir de pression suffisamment important sur les autres seigneurs en menaçant de couper leurs voies d’approvisionnement (qui dépendant en grande partie de la mer au vue du manque flagrant de nœuds logistiques.)
Seigneurie élective de Ramchourie : Premier responsable de la situation locale, en effet c’est lui qui n’a pas su gérer correctement cet état, c’est lui qui est à l’origine de cette terrible crise économique, c’est lui qui n’a pas su réimposer sont autorité en Hanchourie, son armée lui fait actuellement défection et une élite d’ennuques corrompus conseillent actuellement le seigneur de guerre Bei Fon. Malgré le soutien de plusieurs seigneurs puissants, notamment dans le Sud, le gouvernement central s’effondre, il vient de perdre le contrôle de ses fonctions régaliennes et est obligé de lutter contre de nombreux ennemis aux vues opposées.
Malgré tout, une petite victoire permettrait certainement au dirigeant de redorer le blason de sa faction et de pouvoir se targuer de représenté la Ramchourie en tant qu’entité officielle, ainsi, pouvoir espérer un soutien international plus conséquent, malheureusement cette possibilité est à écartée, car l’isolement diplomatique de cet état et l’engrenage administratif désué dissuadera certainement les potentiels soutiens internationaux du régime.
Confédération Ramchoure : L’objectif de cette force est à la fois naif et paradoxal, le premier objectif est de pouvoir stopper le racisme à l’encontre des différentes peuplades qui vivent sur ce territoire…en créant…une énième confédération… dominées par des triumvirs qui devraient… défendre les faibles, bref, une sacré confiance en la nature humaine, et il y a fort à parier que les puissants seigneurs, ou du moins leurs successeurs, n’hésitent pas à transformer un projet initial si utopique en une oligarchie qui succédera à la défunte Seigneurie élective Ramchoure.
Mais néanmoins, cette promesse de reconnaissance faites aux diverses peuplades du nord de la Ramchourie pourrait permettre aux Duumvirs de s’imposer dans la région en s’appuyant sur le soutien des habitants et en jouissants de positions assez éloignés pour ne pas être la cible principale des attaques des autres factions précédemment citées.
Mais ce n’est pas tout, si l’Empire s’intéresse à cet état, c’est avant toute chose pour deux raisons principales, d’abord, grâce aux ressources naturelles présentes sur place, nous l’avons fait remarquer plus tôt, les « Gualintangais » utilisent l’extraction de ressources minières importantes, comme par exemple l’or pour donner une réelle valeur à leurs liquidités, comme les billets, et pouvoir sortir plus rapidement du cercle vicieux qu’est devenu la crise économique de Juillet 2014. Ainsi, nous pourrions espérer obtenir des accréditations après la guerre civile pour pouvoir exploiter les mines de diamants, de charbon et d’or pour le compte de l’entité victorieuse. Mais néanmoins il faut que cette dernière soit assez reconnaissante envers nous pour nous permettre d’exploiter leurs ressources naturelles stratégiques. Nous pouvons aussi compter sur les dégâts de cette guerre civile, qui permettrait à l’Empire de pouvoir faire partie des heureux reconstructeurs qui restaureront les infrastructures locales, certainement les bâtiments officiels, les centres de santé (dans les grande villes et dans les quartiers aisés) et peut être même se lancer dans de la voirie pour redonner vie au commerce à l’échelle intérieure. Nous pouvons certainement compter aussi sur les débouchés que nous apporterait cette guerre, en effet la population croit relativement vite, et comme toute nation vigoureuse, si les bonnes décisions sont prises, le niveau de vie des ramchoures ne pourra que s’améliorer et nous pourrions envisager d’y implanter nos entreprises, mais pour l’instant tout cela ne reste que pure supposition et dans les trois cas, la paix doit revenir tandis qu’un état central fort et quelque peu autoritaire devrait pouvoir prendre le pouvoir.
Mais la région est aussi stratégique, en effet la Ramchourie est dans une zone en pleine émergence, avec l’apparition d’états qui influencent de plus en plus la politique internationale, comme le Wanmiri (qui détient de quoi intervenir partout dans le monde, notamment grâce à son porte avion) ou encore la République du Jashuria qui est la première puissance locale. Nous remarquons aussi que la région est un nid à pirate qu’il conviendrait de chasser. Du point de vue strictement géographique nous pourrions aussi pouvoir négocier des sortes de comptoirs, qui se limiteraient à des entrepôts et financer des infrastructures à l’échelle locale pour permettre à nos avions et à nos navires de se ravitailler sur place, en effet l’Union des Compagnies Commerciales Nazuméennes étant isolée par rapport au reste du continent, il nous paraît judicieux de pouvoir compter sur un réseau de relai à travers l’Océan des Perles. Et ainsi pouvoir faciliter le commerce entre les deux états, ce qui sera systématiquement profitable à l’Empire Confédéral Antérinien. Bien entendu, la région peut certainement regorgé de ressources intéressantes, peut être du pétrole Off Shore (en supposant que cet état étant relativement peu dévellopé, la prospection a pu être accomplie de manière désordonnée et incomplète) même si cela reste peu crédible au vu du besoin de plus en plus poussé en liquidités exprimé par les différentes factions (l’entretien d’une armée est un coût certain).
Mais néanmoins, il est aussi à remarquer que si nous souhaitons agir, nous ne pourrons nous investir ouvertement dans cette guerre civile, car du fait des forces en présence, qui pourrait dégénérer en une intervention menée par des organisations internationales, d’abord à cause de la présence du Jashuria (état présidant actuellement l’Organisation des Nations Commerçantes) qui pourrait commencer à se montrer quelque peu soupçonneux sachant que l’Empire n’est probablement pas le seul état qui s’intéresse de très près à la situation. Et que l’apparition d’un groupe communiste peut certainement intéressé les puissance du l’Union libertaire, de l’Union Internationale du Socialisme et du Communisme voire des puissances régionales affiliées à aucune organisation comme l’Empire du Burujoa et des puissances multicontinentales qui pourraient considérer la zone comme très intéressante nous pensons notamment à des états de l’O.N.D même si nous ne pouvons certifié que ces derniers soutiennent telle ou telle faction, d’abord car ce genre d’activité reste généralement secrète, ensuite car peu d’état souhaitent être dénoncé comme interventionniste surtout lorsqu’il s’agit d’une guerre civile qui ravage familles et peuples. Ensuite, si la faction que nous soutenons venait à se montrer…trop antidémocratique, ce qui est fort probable, nous nous verrons obligé de soutenir une autre, plus consensuelle et qui jouit de l’estime de l’opinion publique antérinienne, car bien entendu, si nos agissements venaient à être éventés, le gouvernement devra rendre des comptes et peu de nos gouvernants souhaitent se dévouer pour avoir soutenu un état absolutiste mal vu l’opinion populaire.
Il est aussi à noter que nous risquerons de devoir « changer de cheval de course » car l’Empire ramchoure, en se montrent trop expansionniste, risquerait d’attirer les foudres des autres factions, et du fait de sa position géographique précaire, si nous devrions schématiser le tout sur une carte, les républicains du Gualintang sont à l’Ouest, les constitutionnalistes sont au Sud, la Seigneurie élective est à l’Est et la Confédération au Nord, autrement dit une alliance (pour l’instant improbable entre royalistes, oligarchistes et républicains) pourrait menacer la pérennité du régime du successeur des Sue. De plus il est à noté que si nous nous investissons trop dans cette guerre civile en accomplissant des actions tels que des bombardements (nous y reviendrons plus tard) risqueraient de détruire notre réputation auprès des civils et fragiliser nos futures relations avec les différentes factions et même avec le vainqueur de cette guerre civile. Ainsi nous devrions d’abord envisager une démocratisation du régime pour espérer pouvoir atteindre nos objectifs dont j’ai laissé entrevoir la nature. Il est aussi à noter qu’adopter une politique opportuniste n’est pas la meilleure des solutions, outre le fait que les partenaires perdront indubitablement confiance en nous, nous risquerons aussi de salir notre réputation à l’internationale dans le cas ou il a été prouvé que nous sommes intervenus dans ce conflit sanglant. Autrement dit nous devons partir du postulat que si les impérialistes ne conviennent pas à nos attentes nous devrons changer de fusil d’épaule en choisissant cette fois-ci le plus acceptable, comme par exemple le Royaume Constitutionnel de Ramchourie et de faciliter sa victoire du mieux que nous pouvons.
Ainsi, je présenterai maintenant les moyens qui s’offrent à nous pour pouvoir atteindre nos objectifs, que je détaillerai d’ailleurs ici.
Objectifs :
Implanter les multinationales antériniennes : Ce projet, impossible en l’état, en premier lieu à cause de la guerre civile, et en second lieu car il nous sera difficile de nous maintenir sur place si une faction rivale ayant déjà contracté avec d’autres états (CHOSE INCONNUE DE NOS SERVICES MAIS TRÈS PROBABLES) ou que la faction rivale en question soit particulièrement protectionniste (Tahorintang notamment). Ainsi nous devrons attendre la fin du conflit pour pouvoir commencer à envisager une exploitation des ressources ramchoures, avec l’accord de cet état.
Investir massivement dans l’économie ramchoure : Afin de permettre à nos multinationales d’exporter de grandes quantités en Ramchourie, il sera nécessaire de financer les infrastructures locales afin de permettre au nouvel état central de se concentrer sur l’amélioration du niveau de vie des populations locales, cela ressemble ainsi à un investissement long terme qui permettra à nos entreprises d’obtenir des débouchés de plusieurs millions de consommateurs. Mais comme dit plus tôt, seul un état libéral nous permettrait d’atteindre cet objectif. Ensuite la fin de la guerre civile et l’émergence d’une classe moyenne sont les condition les plus importantes, ainsi cet objectif restera certainement du long terme (environ quelques décennies) sauf si un utilisation intelligente et efficace des ressources naturelles de la Ramchourie est faite.
Obtenir un accès perpétuel au port ramchoure : En effet, comme dit plus tôt sans comptoirs commerciaux, le commerce Antérinien battrait de l’aile, tendance qui n’a fait que s’accentuer dans la région depuis plusieurs années et la présence de plusieurs ports importants à proximité de Saint Arnaud des Pics est un des facteurs qui réduit la compétitivité de ce dernier. Ainsi, il nous est nécessaire d’avoir l’autorisation du vainqueur et par conséquent de le soutenir ou du moins ne pas être reconnu comme l’un des soutiens de l’un de ses ennemis. De plus il nous sera certainement proposé de signer un accord commercial qui nous serait à tout deux profitable. Encore une fois, comme la plupart de ces objectifs, nous devrons attendre la fin de la guerre civile.
Démocratiser l’Empire Ramchoure : En effet, il nous paraît nécessaire de soutenir une faction démocratique afin de pouvoir faciliter nos accords. Il nous paraît hors de question de nous afficher avec un état absolutiste comme cela a été le cas par le passé et par conséquent nous devrons faire attention à notre image. Nous exercerons une pression sur l’Empereur descendant des Sue pour qu’il se démocratise, l’objectif quoique important nous paraît réalisable si l’homme est de bonne volonté, sinon, nous changerons de fusil d’épaule et nous soutiendrons l’une des factions libérale.
Moyens mis en œuvre pour atteindre lesdits objectifs :
Envoyer un contingent de volontaires antériniens : Objectif paraissant réalisable mais pour autant risqué, en effet la faction impériale nous ayant refusé le droit d’intervenir directement. Nous devrons par conséquent nous incliner sous peine de pousser les diverses factions à se liguer et à attirer l’attention internationale sur les combats en Ramchourie tout en détruisant les chances d’une potentielle alliance avec une autre faction.
Apporter un soutien aérien conséquent : Objectif réalisable si l’on réussit à obtenir des bases aériennes au sein de l’Empire du Grand Ling, sans cela impossible, mais néanmoins il pourrait s’avérer contre productif de bombarder les centres stratégiques, car les infrastructures étant inexistantes, nous ne ferons que bombarder des centres urbains surpeuplés pourrait mener la population à déconsidérer l’Empire et à le craindre mais aussi à envenimer nos relations avec les ramchoures et cela reviendrait dans les faits à commettre des crimes de guerre et à se tirer une balle dans le pied pour nos futures opérations en Ramchourie.
Ainsi nous considérons que seule la vente de matériel sera effectuée pour soutenir la faction impériale et la forcer à se démocratiser.
Dossier réservé uniquement au personnel concerné, à savoir aux membres du Renseignement Antérinien, le Ministère des Affaires étrangères antérinien et les membres influents du gouvernement antérinien.
Situation en Ramchourie | Présentation des intérêts antériniens en Ramchourie | Possibilités d’intervention dans la région.
Depuis la faillite de la Banque Solaire en juillet 2014, la situation économique ramchoure n’a fait que s’aggraver, et le pouvoir central, grandement limité par l’autonomie des seigneurs de guerre locaux, n’a pu endiguer ce fléau qui petit à petit annihile complètement la productivité des diverses provinces comme l’atteste un recours de plus en plus régulier au troc. De plus il est à constaté que cette crise économique qui en plus de précipité la guerre civile a eu l’effet inverse escompté, en effet, la guerre civile avait déjà commencé avec la sédition de la Confédération de Ramchourie alors que le gouvernement tentait désespérément de contenir les tensions internes avec les seigneurs . Cette sécession a nécessité une réponse vigoureuse du gouvernement, malheureusement, ce dernier était en manque de liquidités et a du faire fondre de grandes quantités de pièces pour financer son armée, provoquant une violente inflation qui fit perdre de la valeur au Rmatzou (la monnaie ramchoure) et qui ouvrit un cercle vicieux qui asphyxia petit à petit l’économie de ce pays. Car les paysans, vivant dans une misère extrême perdirent toute confiance en la stabilité de la monnaie et durent se rabattre sur des échanges primaires, reposants avant tout sur le troc tandis que les seigneurs locaux prirent l’initiative de former leur propre système monétaire dans l’espoir de résoudre la crise, malheureusement cela dut engendré une complexification du système financier local qui dut certainement achever de mettre par terre l’économie ramchoure qui ressemble dorénavant à un amas incompréhensible de monnaies et de lois contraires qui ne font qu’enrichir les banquiers profitants des marges entre les taux de changes pour faire des bénéfices, tandis que les marchands recherchent désépréùent des acheteurs qui ont fui les provinces ou qui basent leurs échanges sur du troc, amenant une spirale infernale qui mène à une baisse de la productivité et des échanges intérieurs.
Comme tout le monde le sait, une situation économique exécrable et une décentralisation poussée à l’extrême (les seigneurs battent monnaie eux-mêmes) avec un état central n’exerçant que très difficilement ses fonctions régaliennes mène quasiment systématiquement à des guerres sanglantes entre les différentes factions qui n’ont fait que se développer pendant que la Seigneurie Élective tentait de conserver son influence en essayant de défaire les armées de la Confédération ramchoure. Et autant dire que le résultat ne peut que laisser présager une guerre qui s’étalera dans le temps avec des puissances majeures qui ont réussi à se dégager et gagner en influence, comme par exemple le Guamintang. Mais pour l’instant il est difficile de pouvoir prévoir les divers évènements qui pourraient survenir, en premier la victoire de tel ou tel camps, d’abord car nous n’avons que très peu d’informations à notre disposition, mais le peu que nous savons ne peut que nous inquiéter ou nous faire sourire en fonction de la situation. D’abord, nous devons rappeler que la Ramchourie est un état qui n’a qu’un seul accès à la mer (qui est actuellement dominé par la Huanping) et qu’un seul aéroport, situé à la capitale (pour l’instant contrôlée par la Seigneurie élective) complexifiant d’entré les opportunités antériniennes (nous y reviendrons plus tard). De plus le matériel utilisé par les diverses factions qui s’opposent actuellement date d’une autre époque, en effet la bataille du col de Zegian’h a été remportée grâce à des… arcs et des lances… je vous assure que cela est véridique et que ce qui nous surprend le plus est que le gouvernement central (que nous supposons armé de fusil ou du moins de tromblons!) se montre peu réactif.
Mais néanmoins nous présenterons ici les différentes factions, leurs forces et faiblesses pour permettre au conseil Impérial de mieux comprendre la situation local et d’agir en conséquence.
L’Empire Ramchoure : Dirigé par un Empereur, descendant des Sue (une ancienne dynastie régnante), cette faction se rapproche d’un état absolutiste qui réclame un pouvoir central fort au détriment des seigneurs qui devront jurer fidélité à ce dernier et de s’incliner devant son autorité, de force si nécessaire. Nous remarquons aussi qu’il y a une réelle volonté de rupture avec l’Empire Xin et une rhétorique qui rappelle un nationalisme exacerbé et tandis que l’Empereur jouit d’un pouvoir à peu près absolu et qu’il obtient toujours le dernier mot.
Mais néanmoins, nous remarquons qu’il réussit à étendre son influence grâce aux tactiques brillantes (quoique désuètes) du général Huan Gai qui put repoussé les invasions du Suchan tandis que l’administration interne, n’est pas assez catastrophique pour être signalée.
Royaume Constitutionnel de Ramchourie : Etat infiniment plus fréquentable que ses voisins, ce royaume adopte une politique libérale, ce qui est assez rare pour le signaler, et présente plusieurs caractéristiques d’un état rationnel, notamment l’envie de donner un cadre légal à la Ramchourie et ses capacités à unir les foules, les castes et surtout à pouvoir paraître consensuel, assez réformiste pour pousser les paysans à soutenir cette faction tout en étant assez conservatrice pour permettre aux élites de tolérer la victoire de cette faction.
Il est aussi à noter que si le Haut commandement de cette faction ne se lance pas encore dans des conquêtes tout autour du territoire de ladite faction, c’est certainement pas calcul politique, permettre aux autres seigneuries de la considérer comme peu interventionniste et de ne pas se liguer contre elle. Nous remarquons aussi que cette dernière jouit d’un équipement moderne qui lui permettrait d’écraser facilement ses ennemis à l’échelle régionale.
Tahorintang : Le Font de Libération des Travailleurs et du Peuple Ramchoure est une organisation proche des idéaux révolutionnaires communistes mais qui a choisi de s’orienter sur la voie du Tahoranisme (courant très présent au Negara Strana), qui adopte une vision économique proposant une émergence plus longue mais surtout plus sure en rappelant qu’il est important de ne négliger aucun secteur, et de développer les deux en même temps afin de « marcher sur ses deux jambes ». Cette faction peut ainsi compter sur le soutien des travailleurs, qui pourraient se sentir représenter tandis que la Haute aristocratie, la bourgeoisie et les groupes aisés risqueraient de se liguer contre cette force émergeante.
Car outre le fait que cette dernière peut espérer s’appuyer sur les classes travailleuses, ayant perdues toute confiance dans le système capitaliste suite à la chute de la Banque Solaire mais aussi sur le soutien du Negara Strana, dirigé par un parti s’inspirant de la doctrine tahoraniste et qui par conséquent aurait tout intérêt à voir apparaître un état semblable qui appliquerait sa doctrine, cette impression peut être appuyée par la proximité géographique entre la faction et l’état nazuméen.
Gualitang : Dominé actuellement par le Gualintang (le parti politique ayant l’intégralité des sièges de l’assemblée locale) il adopte une politique relativement acceptable, basée sur le respect des libertés individuelles et l’égalité entre les sexes et les classes sociales, il est aussi à noté que l’objectif est de formé une société républicaine et voire oligarchique si l’opposition des seigneurs locaux est trop importante.
Cette force régionale en devenir peut compter sur une population relativement nombreuse, sur un accès aux principales ressources locales, comme par exemple l’or et le diamant qui lui permettent de donner une réelle valeur à sa monnaie.
Huanping : L’Empire du soleil éternel, une sinistre secte aux quelques centaines milliers d’adhérents, voire même aux millions en se fiant à la démographie locale. Et cela est certainement l’une de ses plus grande force, en effet les paysans sous équipés et mal nourris peuvent devenir des machines de combat si ils en deviennent fanatisés.
Il est aussi à noté que la piraterie peut devenir l’une de premières sources de revenus pour ce petit état qui contrôle une grande partie des cotes ramchoures, ce qui permet par conséquent d’imaginer qu’ils peuvent exercer un pouvoir de pression suffisamment important sur les autres seigneurs en menaçant de couper leurs voies d’approvisionnement (qui dépendant en grande partie de la mer au vue du manque flagrant de nœuds logistiques.)
Seigneurie élective de Ramchourie : Premier responsable de la situation locale, en effet c’est lui qui n’a pas su gérer correctement cet état, c’est lui qui est à l’origine de cette terrible crise économique, c’est lui qui n’a pas su réimposer sont autorité en Hanchourie, son armée lui fait actuellement défection et une élite d’ennuques corrompus conseillent actuellement le seigneur de guerre Bei Fon. Malgré le soutien de plusieurs seigneurs puissants, notamment dans le Sud, le gouvernement central s’effondre, il vient de perdre le contrôle de ses fonctions régaliennes et est obligé de lutter contre de nombreux ennemis aux vues opposées.
Malgré tout, une petite victoire permettrait certainement au dirigeant de redorer le blason de sa faction et de pouvoir se targuer de représenté la Ramchourie en tant qu’entité officielle, ainsi, pouvoir espérer un soutien international plus conséquent, malheureusement cette possibilité est à écartée, car l’isolement diplomatique de cet état et l’engrenage administratif désué dissuadera certainement les potentiels soutiens internationaux du régime.
Confédération Ramchoure : L’objectif de cette force est à la fois naif et paradoxal, le premier objectif est de pouvoir stopper le racisme à l’encontre des différentes peuplades qui vivent sur ce territoire…en créant…une énième confédération… dominées par des triumvirs qui devraient… défendre les faibles, bref, une sacré confiance en la nature humaine, et il y a fort à parier que les puissants seigneurs, ou du moins leurs successeurs, n’hésitent pas à transformer un projet initial si utopique en une oligarchie qui succédera à la défunte Seigneurie élective Ramchoure.
Mais néanmoins, cette promesse de reconnaissance faites aux diverses peuplades du nord de la Ramchourie pourrait permettre aux Duumvirs de s’imposer dans la région en s’appuyant sur le soutien des habitants et en jouissants de positions assez éloignés pour ne pas être la cible principale des attaques des autres factions précédemment citées.
Mais ce n’est pas tout, si l’Empire s’intéresse à cet état, c’est avant toute chose pour deux raisons principales, d’abord, grâce aux ressources naturelles présentes sur place, nous l’avons fait remarquer plus tôt, les « Gualintangais » utilisent l’extraction de ressources minières importantes, comme par exemple l’or pour donner une réelle valeur à leurs liquidités, comme les billets, et pouvoir sortir plus rapidement du cercle vicieux qu’est devenu la crise économique de Juillet 2014. Ainsi, nous pourrions espérer obtenir des accréditations après la guerre civile pour pouvoir exploiter les mines de diamants, de charbon et d’or pour le compte de l’entité victorieuse. Mais néanmoins il faut que cette dernière soit assez reconnaissante envers nous pour nous permettre d’exploiter leurs ressources naturelles stratégiques. Nous pouvons aussi compter sur les dégâts de cette guerre civile, qui permettrait à l’Empire de pouvoir faire partie des heureux reconstructeurs qui restaureront les infrastructures locales, certainement les bâtiments officiels, les centres de santé (dans les grande villes et dans les quartiers aisés) et peut être même se lancer dans de la voirie pour redonner vie au commerce à l’échelle intérieure. Nous pouvons certainement compter aussi sur les débouchés que nous apporterait cette guerre, en effet la population croit relativement vite, et comme toute nation vigoureuse, si les bonnes décisions sont prises, le niveau de vie des ramchoures ne pourra que s’améliorer et nous pourrions envisager d’y implanter nos entreprises, mais pour l’instant tout cela ne reste que pure supposition et dans les trois cas, la paix doit revenir tandis qu’un état central fort et quelque peu autoritaire devrait pouvoir prendre le pouvoir.
Mais la région est aussi stratégique, en effet la Ramchourie est dans une zone en pleine émergence, avec l’apparition d’états qui influencent de plus en plus la politique internationale, comme le Wanmiri (qui détient de quoi intervenir partout dans le monde, notamment grâce à son porte avion) ou encore la République du Jashuria qui est la première puissance locale. Nous remarquons aussi que la région est un nid à pirate qu’il conviendrait de chasser. Du point de vue strictement géographique nous pourrions aussi pouvoir négocier des sortes de comptoirs, qui se limiteraient à des entrepôts et financer des infrastructures à l’échelle locale pour permettre à nos avions et à nos navires de se ravitailler sur place, en effet l’Union des Compagnies Commerciales Nazuméennes étant isolée par rapport au reste du continent, il nous paraît judicieux de pouvoir compter sur un réseau de relai à travers l’Océan des Perles. Et ainsi pouvoir faciliter le commerce entre les deux états, ce qui sera systématiquement profitable à l’Empire Confédéral Antérinien. Bien entendu, la région peut certainement regorgé de ressources intéressantes, peut être du pétrole Off Shore (en supposant que cet état étant relativement peu dévellopé, la prospection a pu être accomplie de manière désordonnée et incomplète) même si cela reste peu crédible au vu du besoin de plus en plus poussé en liquidités exprimé par les différentes factions (l’entretien d’une armée est un coût certain).
Mais néanmoins, il est aussi à remarquer que si nous souhaitons agir, nous ne pourrons nous investir ouvertement dans cette guerre civile, car du fait des forces en présence, qui pourrait dégénérer en une intervention menée par des organisations internationales, d’abord à cause de la présence du Jashuria (état présidant actuellement l’Organisation des Nations Commerçantes) qui pourrait commencer à se montrer quelque peu soupçonneux sachant que l’Empire n’est probablement pas le seul état qui s’intéresse de très près à la situation. Et que l’apparition d’un groupe communiste peut certainement intéressé les puissance du l’Union libertaire, de l’Union Internationale du Socialisme et du Communisme voire des puissances régionales affiliées à aucune organisation comme l’Empire du Burujoa et des puissances multicontinentales qui pourraient considérer la zone comme très intéressante nous pensons notamment à des états de l’O.N.D même si nous ne pouvons certifié que ces derniers soutiennent telle ou telle faction, d’abord car ce genre d’activité reste généralement secrète, ensuite car peu d’état souhaitent être dénoncé comme interventionniste surtout lorsqu’il s’agit d’une guerre civile qui ravage familles et peuples. Ensuite, si la faction que nous soutenons venait à se montrer…trop antidémocratique, ce qui est fort probable, nous nous verrons obligé de soutenir une autre, plus consensuelle et qui jouit de l’estime de l’opinion publique antérinienne, car bien entendu, si nos agissements venaient à être éventés, le gouvernement devra rendre des comptes et peu de nos gouvernants souhaitent se dévouer pour avoir soutenu un état absolutiste mal vu l’opinion populaire.
Il est aussi à noter que nous risquerons de devoir « changer de cheval de course » car l’Empire ramchoure, en se montrent trop expansionniste, risquerait d’attirer les foudres des autres factions, et du fait de sa position géographique précaire, si nous devrions schématiser le tout sur une carte, les républicains du Gualintang sont à l’Ouest, les constitutionnalistes sont au Sud, la Seigneurie élective est à l’Est et la Confédération au Nord, autrement dit une alliance (pour l’instant improbable entre royalistes, oligarchistes et républicains) pourrait menacer la pérennité du régime du successeur des Sue. De plus il est à noté que si nous nous investissons trop dans cette guerre civile en accomplissant des actions tels que des bombardements (nous y reviendrons plus tard) risqueraient de détruire notre réputation auprès des civils et fragiliser nos futures relations avec les différentes factions et même avec le vainqueur de cette guerre civile. Ainsi nous devrions d’abord envisager une démocratisation du régime pour espérer pouvoir atteindre nos objectifs dont j’ai laissé entrevoir la nature. Il est aussi à noter qu’adopter une politique opportuniste n’est pas la meilleure des solutions, outre le fait que les partenaires perdront indubitablement confiance en nous, nous risquerons aussi de salir notre réputation à l’internationale dans le cas ou il a été prouvé que nous sommes intervenus dans ce conflit sanglant. Autrement dit nous devons partir du postulat que si les impérialistes ne conviennent pas à nos attentes nous devrons changer de fusil d’épaule en choisissant cette fois-ci le plus acceptable, comme par exemple le Royaume Constitutionnel de Ramchourie et de faciliter sa victoire du mieux que nous pouvons.
Ainsi, je présenterai maintenant les moyens qui s’offrent à nous pour pouvoir atteindre nos objectifs, que je détaillerai d’ailleurs ici.
Objectifs :
Implanter les multinationales antériniennes : Ce projet, impossible en l’état, en premier lieu à cause de la guerre civile, et en second lieu car il nous sera difficile de nous maintenir sur place si une faction rivale ayant déjà contracté avec d’autres états (CHOSE INCONNUE DE NOS SERVICES MAIS TRÈS PROBABLES) ou que la faction rivale en question soit particulièrement protectionniste (Tahorintang notamment). Ainsi nous devrons attendre la fin du conflit pour pouvoir commencer à envisager une exploitation des ressources ramchoures, avec l’accord de cet état.
Investir massivement dans l’économie ramchoure : Afin de permettre à nos multinationales d’exporter de grandes quantités en Ramchourie, il sera nécessaire de financer les infrastructures locales afin de permettre au nouvel état central de se concentrer sur l’amélioration du niveau de vie des populations locales, cela ressemble ainsi à un investissement long terme qui permettra à nos entreprises d’obtenir des débouchés de plusieurs millions de consommateurs. Mais comme dit plus tôt, seul un état libéral nous permettrait d’atteindre cet objectif. Ensuite la fin de la guerre civile et l’émergence d’une classe moyenne sont les condition les plus importantes, ainsi cet objectif restera certainement du long terme (environ quelques décennies) sauf si un utilisation intelligente et efficace des ressources naturelles de la Ramchourie est faite.
Obtenir un accès perpétuel au port ramchoure : En effet, comme dit plus tôt sans comptoirs commerciaux, le commerce Antérinien battrait de l’aile, tendance qui n’a fait que s’accentuer dans la région depuis plusieurs années et la présence de plusieurs ports importants à proximité de Saint Arnaud des Pics est un des facteurs qui réduit la compétitivité de ce dernier. Ainsi, il nous est nécessaire d’avoir l’autorisation du vainqueur et par conséquent de le soutenir ou du moins ne pas être reconnu comme l’un des soutiens de l’un de ses ennemis. De plus il nous sera certainement proposé de signer un accord commercial qui nous serait à tout deux profitable. Encore une fois, comme la plupart de ces objectifs, nous devrons attendre la fin de la guerre civile.
Démocratiser l’Empire Ramchoure : En effet, il nous paraît nécessaire de soutenir une faction démocratique afin de pouvoir faciliter nos accords. Il nous paraît hors de question de nous afficher avec un état absolutiste comme cela a été le cas par le passé et par conséquent nous devrons faire attention à notre image. Nous exercerons une pression sur l’Empereur descendant des Sue pour qu’il se démocratise, l’objectif quoique important nous paraît réalisable si l’homme est de bonne volonté, sinon, nous changerons de fusil d’épaule et nous soutiendrons l’une des factions libérale.
Moyens mis en œuvre pour atteindre lesdits objectifs :
Envoyer un contingent de volontaires antériniens : Objectif paraissant réalisable mais pour autant risqué, en effet la faction impériale nous ayant refusé le droit d’intervenir directement. Nous devrons par conséquent nous incliner sous peine de pousser les diverses factions à se liguer et à attirer l’attention internationale sur les combats en Ramchourie tout en détruisant les chances d’une potentielle alliance avec une autre faction.
Apporter un soutien aérien conséquent : Objectif réalisable si l’on réussit à obtenir des bases aériennes au sein de l’Empire du Grand Ling, sans cela impossible, mais néanmoins il pourrait s’avérer contre productif de bombarder les centres stratégiques, car les infrastructures étant inexistantes, nous ne ferons que bombarder des centres urbains surpeuplés pourrait mener la population à déconsidérer l’Empire et à le craindre mais aussi à envenimer nos relations avec les ramchoures et cela reviendrait dans les faits à commettre des crimes de guerre et à se tirer une balle dans le pied pour nos futures opérations en Ramchourie.
Ainsi nous considérons que seule la vente de matériel sera effectuée pour soutenir la faction impériale et la forcer à se démocratiser.
Posté le : 11 nov. 2024 à 18:49:12
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Conseiller qui ? les autorités du Gualintang. Les conseiller en quoi ? En tout ce qui pouvait l'être. Administration, agriculture, finance, économie, santé, infrastructures et bien évidemment défense. Tout ce qui pouvait être transmis devrait l'être. Morel était là pour s'assurer que cela soit fait correctement. A compter de ce soir, sa présence sur le sol Ramchoure devenait différente de la raison même de son arrivée. L'aide alimentaire et humanitaire délivrée au territoire de Minh-Aû-Choh était publique, la présence de conseillers ne l'était pas encore. Et pour cause, la présence de conseillers tanskiens, quand cela touche à des questions de défense et de sécurité, n'est que rarement publicisé. Kolcovo, Hvitnesland, Translavie, il avait été de tous les déplacements. Le premier n'existait pas dans ces rapports, les deux autres y figurait en tant qu'attaché du ministère de l'agriculture. Morel venait à chaque fois animé de la même passion et de la même envie, non pas uniquement de servir les intérêts de sa patrie, non, il s'était fait à l'idée qu'il agissait pour une cause plus grand. Aux hommes venus récupérer la cargaison alimentaire, il ne leur avait parlé que de démocratie et de droits. Infailliblement, et sans s'arrêter ni trop laisser le temps de répondre, il en parlait, récitait un monologue qui loin de ressembler à une bête leçon apprise au mot, était un pamphlet politique qui l'animait et dont il semblait alors être le simple messager.
Morel ne se qualifiait guère de beau parleur bien qu'il devait son poste actuel davantage à ses qualités d'orateurs qu'à ses diplômes - inexistants -, ou qu'à ses compétences techniques - absentes -. Non, c'est parce qu'il savait lire, parler et surtout apprendre qu'il était là. Mais apprendre une chose bien particulière, la langue. Il n'était pas économiste pas plus qu'il n'était politique, il était juste lui, un conseiller tanskien que l'on déployait fréquemment à l'autre bout du monde. Tout comme il avait appris la langue des autorités translaves dans les semaines suivants la libération, il avait été amené à s'instruire et s'imprégner de la langue locale auprès de linguiste et de cours auprès de quelques diplomates et experts locaux. Il était en quelque sorte un pionnier des actions tanskiennes. Il n'avait jamais tué, n'avait jamais tenu quelconque arme et ses mains semblaient si propres et jeunes qu'on l'eu dit tout juste sorti de l'adolescence. Pourtant, quand Morel venait, il n'était pas rare de voir des opérateurs tanskiens suivre de près ses déplacements, l'accompagner dans quelques conseils ou l'escorter jusqu'à des rencontres d'importance. En cela, il était colis tout autant qu'émissaire. Dans la carlingue de l'appareil, au fond, jouant aux cartes étaient assis une poignée de ces hommes qui l'accompagnait. D'une mission à l'autre ils étaient différent, cette fois-ci ils étaient quatre. Vêtus de jean, de baskets et d'autres pulls sans marques, ils transportaient dans leur sac-à-dos quelques armes et équipements pour assurer la défense de Morel. Lui qui aimait se qualifier de "Premier conseiller de la République" n'appréciait que peu la présence de ces hommes bien que leur compagnie pouvait être sympathique.
Pour le Gualintang, il les trouvait inutile. Leur présence aurait pu être occupée par une autre palette mais le Service en avait décider ainsi. Ce n'était pas des locaux que l'on voulait protéger Morel, c'était des autres, des étrangers. Les conseillers tanskiens, économistes ou médecins ne tarderaient pas à venir, cette fois-ci officiellement. Quelques attachés d'ambassade dirions nous, tous aussi officiels que possible et accomplissant les missions que la publicité de l'information leur avait attribué. Morel, lui, devait avoir des contacts plus privilégiés avec les autorités du Gualintang. Une question taraudait le Service : à quoi ressemblait les forces locales, et quel était l'état précis du conflit.
Posté le : 11 nov. 2024 à 22:47:20
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Si vous tombez fortuitement sur le présent rapport, merci de vous rendre au poste de police, au bureau de la Militärpolizei le plus proche.
Si vous suspectez ou avez connaissance du non-respect d'une des directives susmentionnées par une tierce personne, merci d'en informer immédiatement les autorités compétentes les plus proches.
Responsable d'opération : Capitaine Carina Haglund
Lieu de l'opération : Jib-Outhi, Chandekolza
Date de début de l'opération : 20 Janvier 2015
Date de fin de l'opération : En cours
Unités engagées dans l'opération : 3ème Escadron Expéditionnaire
Effectifs déployés : 160 soldats professionels
Contexte :
Depuis 2014, la Ramchourie, état du sud du Nazum, est déchiré par une guerre civile entre plusieurs factions belligérantes aux motifs et idéologies divers :
- Le Tahorintang est une faction du nord-est du pays basée au Hezian et inspirée du Tahoranisme, énième variante du communisme présent avant en Republik Sosialis Negara Strana, membre de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme et donc ennemi par nature de la Rimaurie et du Kohlisme. Sa victoire et donc sa prise de pouvoir en Ramchourie ferait basculer tout le pays dans le communisme Tahoraniste, le poussant de fait dans les bras du Negara Strana et par extension de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Cela ne doit pas arriver !
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Élevé
- Le Gualintang regroupe plusieurs seigneurs de l'ouest de la Ramchourie et vise la création d'un état républicain, démocratique, libre et égalitaire pour tous. Si le Gualintang ne semble pas défendre d'autre idéologie que le républicanisme et la démocratie, valeurs que nous réprouvons mais ne voyons néanmoins pas comme un facteur déterminant dans nos relations avec les différents états du globe, le multipartisme récemment toléré et la présence notable d'un parti socialiste au Parlement nous laisse craindre un basculement vers une idéologie hostile subséquemment à la prise de pouvoir du mouvement, prise de pouvoir qui semble à première vue fortement probable au vue des idéaux qu'il défend et partage malheureusement avec nombre d'états, laissant ainsi penser à un soutien matériel, tactique et militaire étranger plus important que la majeure partie de ses adversaires.
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Élevé
- La Seigneurie Élective, restes affaiblis de l'ancien gouvernement internationalement reconnus ne contrôlant désormais plus qu'un petit territoire au centre-est du pays, sont, selon nos objectifs, une faction plus que secondaire. Son échec à maintenir l'unité du pays et l'abandon de la majorité de ses forces et de ses soutiens ne lui laissent que peu de chances de victoire, d'autant plus qu'une éventuelle victoire de la faction renverrait la Ramchourie à sa situation initiale d'avant-guerre, risquant de rapidement faire rechuter le pays dans la violence. De plus, les états étrangers n'auraient visiblement aucun avantage personnel à voir le rétablissement de la Seigneurie Élective quand ils pourraient profiter du conflit pour soutenir leurs alliés et faire de la Ramchourie un état fantoche au mieux ou allié au pire en cas de victoire de ceux-ci.
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Faible
- L'Empire Ramchoure, fermement ancré dans le centre de la Ramchourie, est très certainement la faction combattante avec laquelle l'État de Rimaurie est le plus à même de trouver des points de concordance. Dirigé par l'héritier d'une ancienne dynastie régnante déchue, l'Empire Ramchoure vise la formation d'une monarchie absolue et centralisée, fermement anti-démocratique et anti-fédéraliste, valeurs également défendues par notre Idéologie Nationale : le Kohlisme. Une victoire de l'Empire Ramchoure permettrait ainsi non seulement d'obtenir un allié loyal et solide de plus au Nazum, partageant une grande partie de nos idéaux, mais également de bloquer l'expansion de l'influence des idéologies, et donc des états, hostiles à la Rimaurie, en premier lieu le Communisme, incarné par le Tahorintang, et le Républicanisme, incarné par le Gualintang.
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Nul
- L'Empire du Soleil Éternel est une théocratie du sud de la Ramchourie contrôlant la majorité de la façade maritime du pays, territoire hautement stratégique, lui permettant d'être la seule faction belligérante connue à ce jour capable d'être équipée en matériel et en ressources étrangères depuis la mer, un navire étant capable d'emporter bien plus de charge qu'un avion de transport. Malgré le contrôle de ce territoire hautement stratégique, l'Empire du Soleil Éternel est une théocratie vénérant le Soleil contrairement à la majorité des Ramchoures qui vénèrent le Ciel, laissant imaginer que son contrôle sur l'ensemble du pays serait compliqué par des tensions religieuses. De plus, sa dimensions par définition fondamentaliste religieuse suggère un soutien international hautement limité.
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Faible
- La Confédération Ramchoure contrôle un vaste territoire du nord de la Ramchourie. L'objectif du mouvement est la formation d'une confédération, vraisemblablement très fortement décentralisée mais dirigée par un triumvirat composés des plus puissants chefs de clans, afin de lutter contre le racisme à l'encontre des populations Hanchoures du nord du pays. Il est pour l'heure difficile de prévoir quels états soutiendront le mouvement. Est-ce que le caractère très décentralisé mais également du régime repoussera les soutiens éventuels ou est ce que ceux-ci parviendront à y trouver leurs intérêts ?
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Moyen
- Enfin, le Royaume Constitutionnel de Ramchourie, mouvement du centre du pays très récemment formé, s'est déjà imposée comme une puissance considérable dans le conflit en s'emparant d'un vaste territoire. Cherchant à établir une monarchie centralisée et absolument égalitariste pour tous, (on peut ici facilement faire un parallèle avec le Gualintang, ses objectifs étant visiblement similaires si ce n'est sur le caractère républicain ou monarchique que le pays doit prendre, ce qui laisse imaginer un rapprochement voire une alliance entre les deux mouvements, à voir si celle-ci sera durable ou s'effondrera après la guerre du fait de leurs divergences d'opinions) il semble là encore être en mesure de s'attirer les faveurs de nombre de puissances démocratiques étrangères mais surtout des populations les moins favorisées de la Ramchourie elle même, laissant présager sa victoire finale.
Niveau de menace pour les intérêts Rimauriens : Élevé
Forces en présence :
Nos renseignements ne disposent pour le moment d'absolument aucune donnée précise concernant les effectifs militaires des différentes factions belligérantes et de leurs éventuels soutiens étrangers, bien que ces derniers, si présent en Ramchourie, doivent être relativement peu nombreux pour qu'aucune information ne nous soit parvenue. Cependant, compte tenus de la nature de ces forces, composées principalement d'armées de paysans faiblement équipés et donc facilement recrutables et équipables, ainsi que la population totale du pays, qui dépasse aujourd'hui les trente millions d'individus, on peut supposer que le nombre de soldats à la disposition de chaque faction doit être considérable, tournant aux alentours d'une dizaine de milliers d'hommes au minimum. Une intervention militaire de l'Armée Nationale Rimaurienne serait donc au mieux inefficace sur la durée, au pire un échec cuisant pour nous, nos capacités de transport de troupes à une telle distance étant extrêmement limitées. Cependant, au vu du matériel dont dispose les forces armées des factions belligérantes, un apport assez important en matériel moderne devrait donner un avantage technologique et matériel significatif au moins temporairement à la faction qui le reçoit, si compté que ses adversaires n'en reçoivent pas eux aussi un équivalant.
Stratégie à privilégier :
Au vu des factions combattants actuellement en Ramchourie, une prise de pouvoir du Tahorintang nous apparaît inacceptable tandis qu'une victoire de la Seigneurie Élective ou de l'Empire du Soleil Éternel semble peu probable. L'imposition du Gualintang ou du Royaume Constitutionnel, sans nécessairement être une défaite pour la Rimaurie ne nous serait cependant aucunement bénéfique. Ainsi, l'Empire Ramchoure semble être la seule faction digne d'être soutenue par l'État de Rimaurie pour le moment. Si nous avions d'abord pensés à intervenir directement en Ramchourie, cette proposition a été refusée par l'Empereur lui même et nous apparaît après coup être peu judicieux, nous ne voulons aucunement attirer l'intention des autres puissances de la région ou du monde qui pourraient être tentées de nous imiter elles aussi si notre présence en Ramchourie venait à s'ébruiter. De plus, nos forces armées ne disposent pour l'heure que de moyens de transports très limités, empêchant tout déploiement en masse dans le pays et rendant une intervention militaire terrestre totalement inefficace.
Un soutien matériel apparaît donc comme la meilleure des solutions qui s'offre nous. Nous préconisons en premier lieu l'envoi en nombre d'armes personnelles mais surtout lourdes, notamment des mitrailleuses, offrant aux forces Impériales un avantage considérable contre des adversaires utilisant des tactiques moyen-âgeuses reposant avant tout sur le nombre d'homme. Un soldat impérial équipé d'une mitrailleuse lourde pourra ainsi facilement venir à bout d'une force plus importante en nombre mais largement moins bien équipée. Outre les armes d'infanterie, il nous parait important de garnir l'arsenal lourd de l'Empire Ramchoure en lui fournissant des pièces d'artilleries, permettant là encore de réduire considérablement le nombre d'adversaires grâce à des frappes ciblées sur des regroupements de soldats ennemies (base, camp, tranchée, village occupé...). Enfin, une victoire ne s'obtiendra pas sans une logistique importante permettant le transport de troupes rapidement et à travers tout le pays. Si, nos forces ne possèdent elles-mêmes que de peu de moyens logistiques, nous seront néanmoins parfaitement capables de fournir quelques camions de transport pour le moment.
Mis à part le soutien matériel, nous pourrions également fournir un soutien aérien, là encore limité aux cas d'extrême nécessité afin d'éviter toute ingérence étrangère, depuis notre base récemment installée au Chandekolza voisin. C'est d'ailleurs ce potentiel soutien aérien qui nous a fait reconsidérer l'idée d'envoyer des canons anti-aériens à l'Empire Ramchoure, le risque étant trop grand que ceux-ci soient prit par l'ennemi et utilisés contre nos propres forces aériennes.
Déroulé des opérations :
Le 20 janvier 2015, jour du lancement de l'Opération Fredochkärlek, le Troisième Escadron Expéditionnaire de la Force Expéditionnaire Rimaurienne a décollé depuis l'aéroport militaire d'Hahnemann en direction de Tbilgorod, capitale de la Kartvélie, puis de la Base Rimaurienne au Wazackstan, aujourd'hui désertée mais néanmoins laissée à notre disposition jusqu'à Janvier de cette année. Après une escale à Saint-Arnaud des Pics, l'Escadron Expéditionnaire devrait finalement arriver à la Base Rimaurienne de Jib-Outhi, au Chandekolza, le 25 Janvier pour parachuter le matériel suivant sur le territoire de l'Empire Ramchoure le lendemain :
- 8 000 armes légères d'infanterie de cinquième génération
- 200 mitrailleuses lourdes de troisième génération
- 50 lance-roquettes de deuxième génération
- 7 mortiers tractés de deuxième génération
- 11 camions de transport de deuxième génération
- 160 armes légères d'infanterie de septième génération
- 20 mitrailleuses lourdes de troisième génération
- 10 véhicules légers tout-terrain de troisième génération
- 10 lance-roquettes de deuxième génération
- 8 avions de chasse de deuxième génération
- 1 chasseur-bombardier de première génération
- 2 avions d'attaque au sol de deuxième génération
- 3 avions de transport tactique de deuxième génération
- 5 avions ravitailleurs de deuxième génération
- 4 missiles balistiques de première génération
Posté le : 13 nov. 2024 à 23:38:34
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Posté le : 15 nov. 2024 à 22:52:40
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*Bruit d'explosion*
Un film PAS POUR LES MAUVIETTES !
*Bruit de cris stridents, et d'explosions*
Le Barbare Soldat Achosien Immortel ne peut TOUJOURS. PAS. MOURIR !
*Explosions*
Il doit sauver le chien des consuls d'Achos EN RAMCHOURIE !
*Explosion et aboiements*
Et pour cela, doit affronter UNE HORDE DE ZOMBIES NINJA SAMOURAÏS SHINOBIS !
*Cris de ninja + grognements de zombie + explosions*
Barbare Soldat Achosien Immortel : "JE VAIS TOUS LES BUTER, AVEC LE POUVOIR DE MON KILT EN TITANE !"
*Scintillement métallique + explosion*
Le Barbare Soldat Achosien Immortel contre les samouraïs ninja shinobis zombies, un film QUI VA REMPLIR LA COUCHE DE TON GRAND-PÈRE
*Plus d'explosions*
Déjà adulé par la critique
"De loin le pire film de l'histoire"
"J'ai eu du mal à suivre avec toutes ces explosions"
"J'ai maintenant besoin d'une couche"
*Encore plus d'explosions*