13/08/2013
22:45:18
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Activités étrangères en Ramchourie

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Activités étrangères en Ramchourie

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en Ramchourie. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la Ramchourie, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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portrait

🎼 Is this music?

Électorat du Zijian,
Cité portuaire de Hien-Chan,
À treize cent soixante-cinq mille kilomètres
de la mégalopole communale de Nij-Amstergraaf—Rotterlo.

La nuit était en train de tomber sur les quais de Hien-Chan. Les pêcheurs ou leurs épouses abaissent les rideaux de fer de leurs boutiques ou bien débarrassent et rangent leurs étales, prêts à revenir le lendemain et le surlendemain écouler leur marchandise. Dans le même temps, les marins —de tous les horizons— se dirigent vers les bars et les maisons closes qui bordent le port. Ce genre d'environnement est celui d’un Zélandien ; et d’ailleurs, si vous demandez à un marin Zélandien justement, de vous définir ce qu’est un port, ce dernier vous décrira celui d’Hien-Chan, ou bien peut-être celui d’une autre nation encore. De toute façon, il finira sa phrase par dire que de l’Aleucie au Nazum en passant par l’Eurysie, les ports sont tous les mêmes ; seuls changent le style architectural et les matériaux.

C’est d’un de ces bars justement que sort un homme. Ce dernier, qui n’est clairement pas du coin, paie son ardoise au gérant de l’établissement, laisse un pourboir plus conséquent encore que ce qu’à coûter son verre et sort. Alors il se met à remonter la rue du port et se dirige vers le centre-ville. Cet étranger, habillé d’une casquette gavroche et d’un trench coat, les deux d’un noir mate, en plus de petites lunettes rondes, teintées, lui permettant de passer, non pas inaperçut, mais incognito.

Ainsi cet homme remonte la rue ; puis il aperçoit un tramway dans lequel il monte en achetant un billet au contrôleur à bord. À l’arrêt du centre-ville, il descend et emprunte une direction. Il sait où il va. L’homme arrive devant une porte ; l’adresse de cette dernière est celle de l’antenne locale du groupe indépendantiste de l’Union des Forces de l’Indépendance Céleste ou bien l'U.F.I.C. pour les intimes. Sur le perron, il y dépose une enveloppe, sans cachets, blanche, vierge, rien n’indiquant d’où cette dernière pourrait provenir. L’individu la bloque avec une petite pierre présente sur le côté puis, sonne à la porte, trois fois, et part en courant d’où il est venu, allant reprendre un tramway en sens inverse.

Voici le contenu de la lettre

À l'attention de son Excellence Nobugawa Eza, dirigeante des forces coalisées pour l'indépendance du Zijian.


Chère Camarade,

Permettez-moi de prendre contact avec vous. Tout d’abord, sachez que je ne pourrais me présenter dans cette missive par souci de confidentialité, ainsi que pour éviter tout incident diplomatique dans le cas où cette lettre tomberait dans de “mauvaises” mains.

Mais trêve de bavardage. Il y a bien plus urgent à régler. En effet, chaque jour qui passe et que nous laissons passer, le seigneur de guerre Ramchoure et ses cliques se renforcent et deviennent plus puissants, mais cela, vous qui êtes au plus proche de ce danger anti-démocratique, êtes déjà au courant. Ainsi, je serai bref et direct. Je vous propose de venir à Nij-Amstergraaf, accompagnée d’une délégation si vous le souhaitez, dans l’optique de discuter d’un soutien de notre part à votre mouvement. Seule condition, venez non-armée, nous en ferons de même.

Avec toutes mes salutations,
Bien cordialement,
R.G.

PS : si vous êtes intéressée, allez au quai numéro cinq du port de Hien-Chan. Un navire battant pavillon cyan y est amarré. C’est lui qui vous emmènera à nous.
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@EdakoAseni
24/02/2013

Cher Isami Eda,

J'ai bien reçu votre correspondance électronique. J'approuve votre idée dans son ensemble, mais pas certains points de détail. Ne vous inquiétez pas, nous aurons l'occasion d'en discuter en réunion la semaine prochaine. Dans tous les cas, l'idée me paraît bonne et je l'ai transmise au chef @GhedyaTyek.

Petit bémol : je sais que vous débutez dans notre entreprise, mais il me semble important de vous faire remarquer que vos talents en orthographe sont déplorables. Ne le prenez pas mal, loin de là mon idée, mais je vous invite à suivre des cours privés pour vous améliorer. N'oubliez pas à quel point les qualités d'expression écrite sont primordiales dans notre société. Elles jouent sur les apparences, et il est important de maîtriser l'image que l'on renvoie.

J'ai dû passer votre fichier sur Salinggo afin de pouvoir comprendre certains passages. Je vous le renvoie en pièce jointe, corrigé. C'est cette version finale que j'ai envoyé à Ghedya Tyek.

Cordialement,

Edako Aseni

Document en pièce-jointe :

Dulcinée au cœur d'un enfer
Ou
Belle hypocrite dans un monde de brutes


ATTENTION : Avis aux lecteurs sensibles ! Ce topic a vocation à contenir des éléments matures et possiblement choquants. Si ce genre de RP ne vous plaît pas, merci dépasser votre chemin. Vous êtes avertis.

Mei-Li patientait dans la salle du trône impérial de la ville de Yu-Ang. Depuis qu'elle avait été nommée concubine officielle du seigneur de Guerre Yuan Zao, elle se devait d'être présente avec lui dans n'importe quelle circonstance. Cependant, la pression constante qui reposait sur ses épaules la fatiguait. Elle se devait de faire bonne figure face à des piètres eunuques qui ne voyaient en elle qu'un objet. "Brutes ignares." pensa-t-elle.

Elle se souvint alors d'un temps où, faisant partie de la basse aristocratie, elle vagabondait chez les jeunes princes ou électeurs. Eux avaient au moins quelques attentions pour elle. Là où Yuan Zao ne semblait même pas se préoccuper de sa compagne. Après tout, elle ne lui servait qu'à concevoir un héritier, pour perpétuer la dynastie, quand bien même le régime était une seigneurie élective. "Une brute."

Soudain, le Huitième Seigneur de Guerre de Ramchourie entra dans la pièce. Il semblait dans un état de colère et de haine intense. Un jeune seigneur avait probablement tenté quelque chose à l'encontre du pouvoir central. La Ramchourie était de plus en plus divisée ces derniers temps. "Tous des brutes sans cervelle." Mei-Li ne voyait pas l'utilité de ce genre de chose. Pourquoi donc chercher à conquérir des territoires quand l'on pouvait conquérir un cœur ? Un territoire pouvait être perdu, là où un cœur - si on l'a bien manipulé - ne pourra renier son allégeance et se pliera en quatre pour vous. Cela, la Concubine l'avait bien compris. Elle avait déjà séduit le seigneur du Zijian, Hateng Me, lorsqu'elle était plus jeune. C'était une belle époque. Elle avait réussi à lui soustraire assez d'argent pour pouvoir s'enfuir au palais impérial de Yu-Ang, considéré comme le plus bel endroit au monde.

Depuis peu, une rumeur circulait comme quoi la "grande meneuse" de la République Démocratique du Zijian, Kam Ada, avait exécuté l'ancien électeur. Triste sort pour un homme comme lui. "Lui n'était pas une brute. C'était un malin. Mais le Zijian n'était pas pour lui."

Yuan Zao, donc, se tourna vers Mei-Li, et lui dit :

Yuan Zao - Chère Concubine, de quelle Maison viens-tu ?

Son ton fit trembler Mei-Li. Quelque chose n'allait pas du tout. Elle connaissait assez le seigneur de Guerre pour savoir que cette agressivité dans ses paroles était inhabituelle. Était-elle en danger ?

Mei-Li - Votre Majesté, j'appartiens à la famille Qyan. Mon père domine un petit domaine dans l'Est. Mais, mon cher, qu'est-ce qui a bien pu vous contrarier à ce point ?

Yuan Zao - Pour rien... soyez rassurée. Il se trouve que je craignais que ma chère compagne ne soit issue d'une famille de traîtres. Dans l'Ouest, dans le domaine de Zuyouh, un seigneur prétend être un prophète envoyé par les dieux. Il tente actuellement de dresser une armée contre moi.


"Encore une brute. Une brute avec des idées dangereuses."

Mei-Li fut rassurée par ces paroles. Elle regarda partir le Seigneur de guerre aussi vite qu'il était entré. Une fois la porte refermée, elle s'autorisa à soupirer et à se relâcher. Ainsi, un nouveau seigneur avait tenté l'impossible en se prétendant Prophète ? Quelle ironie.

Elle quitta alors la salle du trône et, accompagnée de ses courtisanes, elle s'en alla dans ses quartiers. Lorsqu'elle arriva, on lui annonça que quelqu'un l'attendait : la concubine Zuquana de la famille des Otapa. "Cela n'en finira donc jamais. Impossible de retirer ce masque que je porte." Zuquana était celle qui avait épousé l'ancien électeur de Hanchourie, avant d'être enlevée et revendue au palais impérial de Yu-Ang. Telle était la terrible loi de la cour. La majorité des femmes et servantes provenaient de pillages de villages. Certaines avaient été gravement torturées, voire violées. De l'esclavage. C'était ainsi que l'on vivait dans une société patriarcale. "Un monde de brutes." Dans cette jungle qu'était la cour, la majorité des concubines, bien que concurrentes parfois, restaient des personnes avec le même rôle et la même histoire : enlèvement, mariage forcé et devoir de "vie de famille". Quelle ironie.

Certaines considéraient ce monde comme un enfer sur terre. Elles avaient raison. Du moins, cela était vrai pour les classes les plus pauvres. Certaines femmes vivant dans les villages nommés "miniers" étaient régulièrement agressées, de façon sexuelle ou non. Les plus chanceuses devenaient les "Gardes noires", des femmes ayant tellement été au contact du charbon que celui-ci ne les quittait plus et que leurs peaux avaient noirci. Elles s'assuraient que les hommes travaillaient bien, et dans l'hypothèse où cela n'était pas le cas, elles les fouettaient jusqu'au sang. "Brutes aussi." Si Mei-Li connaissait toutes ces informations, c'est bien parce qu'elle avait été témoin de cette tragédie. Lorsqu'elle avait été la courtisane du seigneur de Sitasine, une ville de l'Ouest, celui-ci lui avait montré ses horreurs. Il avait cru ainsi lui montrer sa puissance. Elle n'avait pu que faire un malaise en voyant ces femmes, hommes et mêmes enfants se sacrifier pour sortir du charbon des profondeurs du pays. C'est ce qu'il l'avait poussé à fuir au Zijian... La suite était connue de tous.

Aux femmes venant des familles les plus riches ou nobles, on inculquait que leurs plus grands pouvoirs étaient leur beauté et leurs talents de manipulation. Car une femme peut transformer un homme tout entier, en le faisant croire qu'elle s'intéresse à lui. Ainsi, il offrira tout ce qu'il possède pour obtenir la demoiselle, jusqu'à que celle-ci ne lui trouve plus d'utilité et s'en aille, emportant avec elle tout ce que l'amant lui avait offert. "Une sangsue. Nous sommes des sangsues." Les femmes, devant obligatoirement se créer un harem d'amants pour survivre, et les hommes, qui devaient se créer un nom par leurs exploits guerriers. "Une sangsue ou une brute, voilà ce que ce pays nous offre de devenir. Quelle monde atroce."

Dame Zuquana, que Mei-Li avait oublié, perdue qu'elle était dans ses pensées, prit la parole et ramena la Concubine à la triste réalité :

Dame Zuquana - Dame Mei-Li, j'ai à vous parler. Depuis peu, j'ai reçu des mets empoisonnés, et ma goûteuse y est passée. Pourriez-vous m'aider à trouver le coupable et punir cette offense ?

Dame Zuquana était de ces femmes ayant la vingtaine, et étant prisée par de nombreux hommes. À cause de sa beauté, les jalouses s'étaient accumulées derrière elle. Et depuis que Mei-Li avait été nommée concubine impériale officiellement, Zuquana n'avait de cesse de lui demander de l'aide. Sa position était en effet menacée, et des rumeurs couraient sur des tentatives d'assassinat à répétition. Heureusement, Mei-Li n'était pas arrogante ou inhumaine. Elle n'avait jamais eu de sœur, mais certaines concubines étaient un peu comme sa famille. Alors si un problème concernant sa "famille", elle faisait tout pour les aider. En échange, celles-ci ne s'attaquaient pas à sa position. Un service pour un autre en somme.

Mei-Li - Des mets empoisonnés dis-tu ? N'aie crainte, je te ferais parvenir une nouvelle goûteuse afin d'éviter ce genre de mauvaises plaisanteries.

Dame Zuquana - Que le ciel vous honore Dame Mei-Li ! Je vous remercie de votre générosité !


Aussitôt, Zuquana sortit de la pièce. La concubine officielle soupira. Encore un problème à régler. Des jeunes femmes tentaient tout pour satisfaire leurs envies, quitte à utiliser la brutalité. Une méthode bien masculine en somme. Quelle tristesse… "Des brutes. Tous et toutes."
Cependant, Mei-Li avait d'autres chats à fouetter... Le destin lui réserverait peut-être bien des surprises, et assez mauvaises. Qui sait ce qui adviendrait-elle bientôt ?
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