La Reine GuerrièreDepuis plusieurs mois, Mei-Li avait été entrainé à l'art de la guerre et de la stratégie par son fidèle ami et garde du corps Tseun-Kun. Ils avaient, suite à leur fuite du palais seigneurial, été accueillit par le frère de Tseun-Kun, le souverain de l'Etat de Muan au sud. Cette seigneurie, isolée et éloignée des grandes puissances, avaient pu se développer et conserver une stabilité sans égale dans le monde Ramchoure. De ce fait l'armée était l'une des plus modernes et mieux structurées du pays, possédant de nombreuses armes par l'importance stratégique de la région sous l'ère de la Seigneurie Elective. Ainsi, aucune faction n'attaquait le seigneur de Muan, conscient de sa puissance. Donc, trouver refuge en ce lieu était le plan idéal pour reconquérir la capitale, Zangian'h, et réunifier le pays sous la main d'une souveraine cette fois-ci.
Le seigneur de Muan, du nom de Yao-Kun, était un homme profondément nostalgique du temps de la paix en Ramchourie ( oui, déjà alors que la guerre civile n'a même pas un an ), et avait été un soutien indéfectible de Yuan Zao. Ainsi, lorsqu'il avait appris la chute de ce dernier, il avait aussitôt déclaré son indépendance du régime central, se sentant trahit. Il avait été alors le premier d'une longue liste à fuir l'autorité de Zangian'h. Etant profondément progressiste, il œuvrait, avant l'arrivée de son frère et de Mei-Li, a créer un vaste royaume sous sa tutelle afin de créer une société égalitariste et surtout, non-misogyne, ce qui est malheureusement le cas dans de nombreuses régions du pays.
La fuite de l'ancienne compagne du Seigneur de Guerre, et sa venue en Muan, avait aussitôt fait incliner le Seigneur qui, sans même avoir pris connaissance des ambitions de sa majesté, avait juré fidélité envers celle-ci. De ce fait, bien que la jeune nouvelle commandante du Muan était devenue l'une des femmes, si ce n'est la femme, la plus puissante de Ramchourie, elle n'était pas autant forte militairement et tactiquement parlant que ses subordonnés. Ainsi, pendant de longs mois, elle a œuvré à devenir une dirigeante forte, qui allierait force physique, beauté et stratégie. Ainsi, elle devint, vers la fin de l'année 2014 du calendrier mondial, une nouvelle Mei-Li.
Après cette période à s'isoler dans le palais de la capitale de Muan, Dashian, Mei-Li, devenue experte dans l'art de la bataille et de la stratégie, ordonna que l'on procède à une fête nouvelle qui marquerait l'entrée d'une nouvelle faction...
Après avoir préparé l'évènement en diffusant des appels dans tout l'état à venir à la capitale Dashian, et en organisant minutieusement les différents préparatifs, Mei-Li se vêtit de sa plus belle armure, afin que tous puissent la voir non pas comme une simple courtisane, mais bien comme une dirigeante à égal des hommes.
La fête provoqua la venue massive de nombreuses familles, voulant observer ce qui allait se passer. Dans la cour du palais, déjà pleine à craquer, tous attendait au balcon du bâtiment principal du palais le discours du seigneur de Muan. Les discussions s'accumulèrent, et transformèrent le lieu en un véritable brouhaha ambiant. Cependant, tous se turent lorsque finalement, Yao-Kun sortit du palais et se mis au balcon, demandant le calme et l'écoute de ses sujets. Finalement, celui-ci dit d'une voix forte :
"Chers sujets, chères sujettes, dernièrement, les évènements dans le pays sont troubles, difficiles, dramatiques. Nous avons, grâce aux technologies modernes et à notre position géographique, pu tenir, cependant, pour combien de temps ? Si une faction émerge, nous serions la seule à pouvoir l'arrêter, et donc, les premiers viser. Cependant, à présent, nous disposons d'un nouvelle allié, d'une nouvelle alliée même : Sa majesté Dame Mei-Li !", il finit sur cette phrase, laissant Mei-Li entrer sur le balcon, souriante afin de ravir les foules.
Celle-ci, après la fin du discours de Yao-Kun, commença le sien d'une voix forte, mais cependant étrangement calme et douce...
"Chers citoyens et citoyennes de Muan, suite à l'inacceptable coup d'état orchestré par les eunuques envers notre seigneur de guerre Yuan Zao, il est de mon devoir en tant que femme de ce dernier, de suivre son oeuvre et de faire prospérer le pays ! La cour de Zangian'h a oser porter atteinte aux principes mêmes de la Ramchourie, et il faut, pour punir ces derniers de leurs lâchetés et leurs traitrises, reprendre la capitale ! "Elle patienta que la foule arrête ses applaudissements envers celle qui était, à l'étonnement de Mei-Li, vue comme une héroine, chose rare dans une nation pourtant habituer à la misogynie constante... Yao-Kun aurait été donc un si grand seigneur au point de changer la vision de ses sujets sur les femmes ? Cependant, pour ne pas perdre plus de temps, elle continua, d'une voix déchainée, forte et, cette fois-ci, d'un air patriotique :
"Il est temps cependant que le pays change ! Si nous sommes arrivés à ce stade de guerre civile, c'est bien à cause du modèle politique de notre nation ! Il faut se centraliser, afin, à tout prix, que les générations futures ne subissent la guerre sur leurs terres. De ce fait, j'annonce la fin de l'Etat de Muan ! Cependant, à sa place se dressera un nouveau régime, le futur de toute la Ramchourie : le Royaume Constitutionnel de Ramchourie !
Nous ne laisserons pas les rouges nous prendre nos terres, nous ne laisserons pas les impérialistes détruire les égalités et les libertés individuelles ! A présent il est temps que le Muan, non, la Ramchourie, se lève afin de s'unifier de nouveau sous une seule bannière !
Vive les Libertés, Vive la Ramchourie !"Après son discours fortement patriotique, la foule acclama alors sa nouvelle dirigeante dans un tonnerre d'applaudissements. Les hommes, comme les femmes, pleuraient de joies à l'idée d'un monde potentiellement meilleurs, n'étant auparavant habituer qu'à vivre sous une monarchie élective déclinante et obsolète. Ainsi, Mei-Li s'acquit la fidélité de tout un état par la seule force des efforts menés par Yao-kun et du charisme de la compagne de Yuan-Zao.
Peu après, les premières attaques furent portés contre des faibles états voisins... Le message était clair : se soumettre à la Reine de Ramchourie, ou bien périr dans une destruction meurtrière grâce aux armes largement avancés des Royalistes ou, comme on les appelait dorénavant, les "Muanistes". Rapidement, de nombreux états ont rejoint la cause de Mei-Li, et d'autres apprirent le terrible sort infligé aux ennemis de la "Reine". Ainsi, en à peine quelque mois, elle était passée de simple femme du palais à...
La Reine Guerrière...