Posté le : 20 mars 2024 à 21:59:42
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Débat interne au GMDO :
La question de la dictature et de la participation de la branche élue du GMDO (PMRC) aux élections ET à la coalition gouvernementale a été posée à la demande du général Andrei Andreyev.
Le général Andreyev rappelle que la démocratie comme la RSP la connaît est une importation albienne, imposée par la force au mépris du gouvernement légitime et alors que l’armée rouge était dans l’impossibilité de contester les traités signés avec la République de Peprolov. Il a poursuivi par un court historique pour rappeler qu’en deux-cents ans le Prodnov n’a connu aucune forme de démocratie libérale et doit ses plus grands leaders à la dictature : Staï Monorojok, Sergaireil Manachivre, Rektovok Peletcheko, Yevdokim Ostroverkhov et bien sûr ajoute-t-il Gwepolosk Belleski et son héritier naturel Viktor Kuklin, renversé par l’ONC et ses agents. La démocratie directe est source de désordre, de manipulations grossières, elle ouvre la porte à la propagande ennemie, elle démocratie la bêtise, l’arrogance et l’orgueil argumente-t-il. Le peuple électeur est un peuple ingrat qui parce qu’il élit ses dirigeants se croit autorisé en retour à tout attendre d’eux. L’élection dépolitise, elle éloigne les citoyens de l’action réelle en délégant le pouvoir à des représentants. Le communisme a une longue tradition de lutte contre la démocratie bourgeoise qu’il faut embrasser de nouveaux. Aujourd’hui la démocratie bride la souveraineté populaire, elle empêche les travailleurs de s’emparer de leurs propres destins par des actions concrètes sur l’économie, au lieu de ça elle légitime l’ordre oppressif bourgeois, la hiérarchie inique des possédants sur les prolétaires, camouflée derrière une soi-disant égalité de droit. Par l’élection, la démocratie verrouille la politique, elle privatise le pouvoir en une assemblée et cristallise l’énergie politique de la nation pour mieux la scléroser. La démocratie est une invention bourgeoise pensée contre le prolétariat, elle est un système conçu pour lui lier les mains. Sa forme légaliste bourgeoise est la pire : elle empêche la coalition rouge d'agir pour le bien du pays et le seul acte véritablement audacieux du gouvernement a été de rompre les accords de Nevskigorod pour reprendre la guerre, ce qui n'aurait pas été possible en respectant la constitution et sans les initiatives prises par les officiers de l'armée.
Fin du discours du général Andreyev.
Proposition : considérer la préparation d’un putsch militaire pour rétablir l’ancien régime prodnovien et placer à la tête du pays une dictature avec Lavr Krayevsky comme nouveau Chef Suprême.
La parole est demandée au général Nikolay Prikamov.
Parole lui est accordée.
Le général Primakov fait remarquer au général Andreyev que des élections sont en court et que les succès de l’armée rouge devraient se concrétiser en un vote populaire en faveur du PMRC. Il demande pourquoi faire chuter un régime qui peut être réformé par les urnes une fois le pouvoir entre les mains du PMRC.
Le général Andreyev répond que le PMRC n’obtiendra pas une majorité seul, qu’il lui faudra au minimum continuer de gouverner avec le PCRP et que le réformiste va précisément à l’inverse de sa démonstration. Il fait également remarquer que la démocratie est volatile et instable et que la coalition rouge n’est pas assurée d’avoir les pouvoirs nécessaires pour réformer la constitution en faveur d’un retour à la dictature.
Le général Primakov répond qu’organiser un putsch à ce stade reviendrait à se tirer une balle dans le pied et que les Prodnoviens ne comprendraient pas qu’on mette fin aux élections en cours.
La parole est demandée par le général Piotr Novoseltsev.
Parole lui est accordée.
Le général Novoseltsev fait remarquer qu’il est nécessaire d’agir vite et que la démocratie a déjà commencé à corrompre le Prodnov qui s’occidentalise et se libertalise au contact des influences albiennes. Il explique qu’Alexei Malyshev est un poison qui agit lentement sur la société civile prodnovienne en la coupant de ses valeurs martiales et rigoristes. Qu’au nom de faire des concessions il introduit le ver du libéralisme dans le fruit du pays et que le Prodnov ne peut se permettre quatre nouvelles années de faiblesse.
Le général Primakov lui répond que le Premier Ministre Malyshev – il insiste sur le titre – doit composer avec les forces de la Réaction sur notre sol et que c’est la nature absolutistes de l’ancien régime prodnovien qui a conduit à sa chute. Que le communisme doit se réformer ou être vaincu par les proposition capitalistes ou libertaires.
Le général Novoseltsev, manifestement agacé, lui répond qu’il est un foutu lâche qu’on n’a pas vu sur le champ de bataille contre l’ONC.
Le général Primakov lui répond que sans lui le siège de Staïglad aurait tourné au fiasco dix fois et que si Novoseltsev réduit la question militaire au fait de tenir une mitraillette, il comprend mieux l’inconséquence de ses idées politiques.
Le général Novoseltsev lui répond qu’il faut plus de sang froid pour commander une division de blindés que pour organiser la logistique bien planqué derrière les lignes.
La parole est demandée par le général Dionisiy Astankov.
Parole lui est accordée.
Le général Astankov explique qu’aucun putsch n’est possible tant que les forces militaires pharoises seront au Prodnov et qu’un tel projet devra attendre de les avoir fait partir, ce qui ne peut se faire qu’avec le soutien des urnes.
Le général Andreyev lui demande à son avis combien de temps il faudra attendre pour que les Pharois se retirent.
Le général Novoseltsev ironise en disant qu’ils partiront sans doute si on le leur demande gentiment.
Le général Atsankov se rassoit tout en répétant qu’il ne fait que dire la triste réalité et qu’un coup d’Etat contre le régime en période d’élections avec l’armée pharoise sur place est voué à l’échec.
Le général Novoseltsev prend à partie l’assemblée en rétorquant que les révolutions sont faites d’audace et de détermination et que ceux qui ne veulent pas du coup d’Etat ne sont pas des révolutionnaires.
Le général Andreyev dit que bien que Novoseltsev soit trop virulent dans ses propos, il partage son avis sur le fond. Il dit également que les conditions matérielles pour une nouvelle révolution sont là, mais que la constitution progressive d’une classe bourgeoise possédante et d’une société de consommation risquerait de bouleverser profondément l’héritage de deux-cents ans de communisme au Prodnov.
La parole est demandée par le général Ivan Dezhnyov.
Parole lui est accordée.
Le général Dezhnyov explique calmement qu’il est effaré par ce débat et que le camarade Malyshev est un héros national qui a contribué à réunifier le pays malgré l’état d’extrême faiblesse de la République de Peprolov. Il ajoute ne pas goûter à la trahison.
Le général Novoseltsev crie quelque chose d’incompréhensible, les généraux Andreyev, Petrukhin, Primakov et Trusov parlent tous en même temps.
Le général Lavr Krayevsky qui préside la séance ordonne à tout le monde de se taire et dit que le GMDO va maintenant voter la proposition du général Andrei Andreyev.