02/06/2016
07:28:09
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Activités étrangères en République d'Achos

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Activités étrangères en République d'Achos

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en République d'Achos. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la République d'Achos, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
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k

A l'intention des deux Consuls de la République d'Achos,

Nous vous remercions pour votre aide. Nous admirons le fait que, malgré l'absence de relations véritables et votre isolation relative, vous soyez les premiers à vous penchez sur le sujet des sinistrés, et ce malgré les différends idéologiques qui nous opposent. Nous acceptons bien évidemment toute l'aide que nous pouvons recevoir.

Avec tout le respect que vous méritez,

Le corps diplomatique confédéral et la Diète
7238
TRÈS SECRET-NE PAS DISTRIBUER

231400Z APR 13 - IMMEDIATE PRIORITY

POUR : HQ HER MAJESTY'S PATROL FORCES/
HQ 1ST AMPHIBIOUS ASSAULT GROUP/
HMCB SICHERKRIK
RAF NORHOLT/
COMMANDANT HMS BROADSWORD/
COMMANDANT HMS BRAZEN/
COMMANDANT HMS GRETTIS/
COMMANDANT HMS GISLA/
COMMANDANT NO. 651 SQUADRON CAF//

DE : FIRST SEA LORD/RNHQ/CINC/OPS//
OPS-4360AAK

SUBJECT : EXECUTE NORTHERN PROTECTOR

1. ORDRES & CONDUITES DES OPÉRATIONS
A. Concept des opérations. Les forces Armées de Caratrad doivent organiser des patrouilles au large des côtes de la République d'Achos afin d'appliquer la garantie caratradienne sur la République d'Achos, de marquer la présence militaire caratradienne et de prévenir une éventuelle attaque velsnienne. Le déploiement très important des forces velsnienne est à considérer avec prudence, d'autant plus que des tensions fortes existent dans son commandement.

Ainsi :
1. TF 112.01 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'est de l'Achosie velsienne et de la république d'Achos (Manche Blanche)
2. TF 112.02 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'ouest de l'Achosie velsnienne et de la république d'Achos (Océan d'Espérance)
3. TF 112.03 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'est de l'Achosie aleucienne (Océan d'Espérance)
4. Les appareils du No. 651 Squadron CAF doivent effectuer des missions de patrouille maritime dans les zones de déploiement de TF 112.01 et TF 112.02.

2. SITUATION
A. Météo. Temps couvert pour les prochaines 72 heures. Précipitations faibles attendues dans la zone d'opération. Température entre 15 et 18 degrés. Vent d'ouest à 15 noeuds. Etat de la mer entre 2 et 3.

B. Menace. L'intégralité des moyens déployables de Velsna et de ses triumvirs ont été déployés à la frontière achosienne. Ce dispositif compte une flotte importante, une force amphibie, un déploiement aérien conséquent et des troupes au sol.

Les Triumvirs velsniens pourraient décider de frapper la République d'Achos les premiers s'ils craignent trop une tentative de celle-ci. De même, la présence de nombreuses troupes d'allégeances différentes au même endroit pourrait déclencher un affrontement qui dégénérerait. Tout acte hostile n'étant pas une réponse proportionnée initié contre la République d'Achos, ses infrastructures ou ses citoyens doit être considéré comme un acte de guerre et déclencher une réponse des forces caratradiennes.

C. Allié. Les forces caratradiennes prévues dans la zone d'opérations comprennent les HMS Broadsword, Brazen, Grettis et Gisla, ainsi que les appareils du No. 651 Squadron CAF. Le Home Squadron et la RAF se tiennent prêts à renforcer l'opération si le besoin se présente. Les forces achosiennes déployées à la frontière eursyienne avec Velsna comprennent un régiment et 5 chasseurs.

Oganisation de la force :
Commandant Task Force 112.01 :
CHMSBRO- Commandant HMS Broadsword
Commandant Task Force 112.02 :
CHMSBRA- Commandant HMS Brazen
Commandant Task Force 112.03 :
CHMSGI- Commandant HMS Gisla
TF 112.01 :
HMS Broadsword[FS]
HMS Grettis[PB]
TF 112.02 :
HMS Brazen[FS]
TF 112.03 :
HMS Gisla[PB]

D. Menace.
Surface :
Flotte de transport:
- 1 cargo
- 1 transport de chalands
- 3 chalands de débarquement

Flotte de frappe navale
- 15 patrouilleurs
- 2 corvettes
- 1 frégate
- 23 vedettes
- 1 remorqueur
- 4 pétroliers-ravitailleurs
- 2 dragueurs de mines

Sous-marin :
- 2 sous-marins d'attaque

Aérien :
- 40 chasseurs
- 3 drones de reconnaissance

Terrestre :
3 régiments d'infanterie peu mécanisée, présence de radars et de véhicules de transmission, pas d'anti-air.


E. Évaluation de la menace.
Surface :
La flotte Velsnienne est concentrée toute entière dans la zone d'opérations. Une fraction des navires velsniens disposent de la supériorité technologique, mais le nombre compense n'importe quel désavantage. Tout engagement initié par les forces caratradiennes contre la flotte de frappe navale dans son intégralité se concluerait par une défaite. Une action contre la flotte de transport est à privilégier si celle-ci se présente comme une cible d'opportunité. Les forces caratradiennes sont en mesure d'éliminer les plus petites menaces présentées par les patrouilleurs et vedettes velsniens.

Sous-marine :
Les sous-marins velsniens sont anciens et ne représentent qu'une faible menace. Les appareils du No. 651 Squadron CAF et les appareils embarqués devraient suffire à détecter et traquer les sous-marins velsniens en cas d'engagement. Aucune activité ASW agressive ne doit être menée en l'absence d'agression velsnienne.

Aérienne :
La force aérienne de Velsna est importante. Les appareils velsniens sont hétéroclites, mais leur nombre est suffisant pour effectuer un bombardement à basse altitude de la TF 112. Il est nécessaire de considérer que la force aérienne velsnienne s'est désolidarisé des triumvirs, et qu'un engagement contre elle est hautement improbable.

D. Attachements et détachements. Les HMS Brazen, Gisla et Grettis sont attachés au CHMSBRO (CTU 112), ordre effectif immédiatement.
Les appareils du No. 651 Squadron CAF sont également placés sous le commandement opérationnel du CHMSBRO, ordre effectif immédiatement.

2. Mission. La TF 112 doit patrouiller les zones définies préalablement. Les unités de la TF 112 doivent se tenir prête à soutenir les forces de la République d'Achos.

3. Execution.
A. Procédure. La TF 112 doit rejoindre la zone d'opérations et manifester sa présence en notifiant le trafic civil et militaire dans la ZO.

B. Groupes et tâches. Les TF 112.01 et 112.02 doivent executer leur tâches séparément. Toute latitude est donnée au CHMSBRO pour procéder à un regroupement des TF 112.02 et 112.03 si les besoins opérationnels l'imposent.

C. Coordination. Le No. 651 Squadron est placé pour la durée de l'opération sous le commandement opérationnel de Forces de Patrouilles de Sa Majesté. Un officier devra être détaché à bord des HMS Broadsword, Brazen et Gisla pour des motifs de coordination entre le C651S et le TFC 112. Les procédures radios achosiennes ne sont pour l'instant pas accessibles.

D. Restrictions opérationnelles et RDE : Les forces caratradiennes ne doivent initier sous aucun prétexte un acte hostile contre aucune des parties velsniennes ou achosiennes. Les forces caratradiennes ne sont autorisées à tirer sur les forces relevant du triumvir adéquat que si les forces de ce triumvir ont commis un acte d'agression confirmé contre la République d'Achos. Les Forces aériennes velsniennes ne doivent être considérée comme hostiles que si leur soutien à l'agresseur est confirmé.

4. Administration et logistique. Aucun ravitaillement prévu hors des ports caratradiens ou des partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si les besoins opérationnels le requièrent, un bâtiment de la Royal Fleet Auxilliary sera déployé, avec à son bord les munitions adéquates ainsi que du carburant pour procéder à un ravitaillement à la mer.

5. Command & Control.
A. EMCON. EMCON niveau C : Emissions non restreintes

B. Indicatifs.
Task Force 112 : Protector
651 Squadron : Baron (de 1 à 12)
Hélicoptères embarqués : Blackcat
En cas d'attaque subie ou constatée par les Forces Armées Caratradiennes, le nom de code "Cooley" sera transmis. Si les Forces Caratradiennes ouvrent le feu, elles transmettront "Hot Dish".

C. Officier commandant. Le commandement opérationnel est remis à Edward McBarana (FS 791).

6. Good luck, and God Save the Queen.


HRP : Liste des abréviations et acronymes utilisés ici :
Z = Heure Zulu, ou heure de référence. Ici il s'agit de l'heure affichée par le compteur de Geokratos.
HQ = Headquarters, ou quartier général, soit le centre de commandement d'une organisation, ici militaire.
RAF = Royal Air Force, ou l'armée de l'air caratradienne.
HMS = Her Majesty's Ship, ou le navire de sa majesté. Préfixe désignant les navires militaires caratradiens.
RNHQ = Royal Navy Headquarters, le quartier général de la marine militaire caratradienne.
CINC = Commander-in-chief, ou commandant en chef.
OPS = Opérations.
TF = Taskforce, ou force opérationelle, un groupe de navire crée de manière temporaire afin de remplir une mission déterminée.
CTU = Commander Task unit, ou commandant d'unité opérationnelle.
FS = Corvette.
PB = Patrouilleur.
ASW = Anti submarine warfare, ou lutte anti sous marine.
ZO = Zone d'opérations.
RDE = Règles d'engagements (ROE en anglais), ensemble de règles établies avant une mission et définissant les modalités d'ouverture du feu.
EMCON = Emission Control, ou controle des émissions [électroniques].
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Prise de parole du Sénateur Vincenzo Ascari (1er janvier 2013, Sénat de la cité de Strombola)




J’ai ouïe dire que nos voisins du sud se fourvoient encore dans quelque intrigue sournoise, mais que pouvons-nous attendre d’autre de leur part ? Nous leur avons tendu la main avec un traité, le Sénat de Velsna leur a donné les lauriers de la paix. Et regardez donc ce qu’ils nous ont offert en échange de tout cela : de la vindicte, du bellicisme et de la haine. Car ce peuple est bien incapable de donner autre chose que ces sentiments, de nous les propager et d’empoisonner nos cœurs. Car je le dis, ce n’est pas de notre faute si nous sommes dans la contrainte de les haïr, mais bien la leur. Ils sont les seuls et uniques responsables de cette situation, qui est scandaleuse à des égards que je vais présenter à cette noble assemblée.

Envisageons nos malheurs avec sang-froid, et défendons-nous avec courage, car nous allons en avoir besoin. Voici le premier de ces malheurs : l’AIAN. Nous avons été bons avec eux par le passé, trop bons pour la simple raison que certains d’entre eux sont encore vivants. Velsna a été bien trop généreuse avec les survivants de cette secte, comme à sa mauvaise habitude. Nous avons beau nous plaindre de ces sauvages à longueur de temps à ces excellences parfumées du continent, ceux-ci n’ont jamais compris notre situation et à la mauvaise graine à laquelle nous avions affaire. Quand on désherbe un jardin, on doit toujours en arracher TOUTES les mauvaises herbes, sans quoi il faut s’attendre à ce qu’elles repoussent. La bonté de Tomassino et de DiGrassi d’en laisser en vie certains nous a donc conduit à cette situation, celle qui a mené à l’ignoble attentat que nous avons subi sur les marches mêmes de ce Sénat ! Ces animaux sont montés sur les marches de ce palais sacré par nos pairs et l’ont souillé avec le sang de nos enfants et de nos concitoyens. Ils ont commis l’irréparable et se sont fourvoyer dans leurs vieilles malices avec un plaisir qui confine à la démence. Encore une fois, Velsna a répondu à cela avec timidité et faiblesse. Le « compromis », que leurs sénateurs répètent à longueur de temps. Mais je vais vous dire à quoi il a mené. Les achosiens nous avaient promis de faire la lumière sur la culpabilité de ces criminels, nous avons montré patte blanche et nous sommes portés prêts pour enquêter à leurs côtés. Mais c’est bien à croire qu’ils cachent quelque chose lorsque cette enquête est au point mort depuis des mois ! Toujours des excuses et toujours des prétextes ! Et comme de par hasard, le premier reflexe de ces terroristes aura été de passer leur frontière pour y chercher refuge en la patrie des achosiens. Ces éléments sont-ce t-ils pas des preuves accablantes d’une complicité ? Permettez-moi de heurter vos pudeurs en vous répondant que oui : l’Achosie est coupable de tous ces maux, j’en ai la certitude ! Il faut détruire l’Achosie !

Vifs applaudissements et acclamations à l’extrême droite de l’assemblée. Protestations sur les autres bancs.

Mais s’il n’y avait que ça…car un fourvoiement ne va jamais sans une suite de fourberies et de mensonges. Car depuis des mois, sous notre nez, les achosiens tractent avec une autre de ces peuplades, conspirent en leurs terres pour nous encercler, nous et nos familles ! Ils pensent vainement que leur salut vient du caractère mesquin de ces kolisiens qui vivent par-delà la mer. Les têtes de pierre ! Rien que ça ! Ils discutent, ils rient ensemble, ils flirtent. Après avoir amené l’OND à nos frontières, voilà que nous devrions faire face à une alliance de ces deux vils peuples à quelques kilomètres de notre cité ! Car ne vous y trompez pas : les kolisiens ne sont pas les derniers lorsqu’il s’agit de briser des paroles. Eux et leur ZEE ont empoisonné la Manche Blanche avec leur venin durant plus d’une année. Une année au cours de laquelle nos pécheurs et nos exploitants de la mer se sont appauvris sous les enfreintes manifestes à la liberté de notre cité, celle de circuler librement sur les flots ! La liberté que nous avons gagnée lorsque nos ancêtres se sont installés en ces terres froides. Et ce ne sont pas les seuls perfides avec lesquels ils conspirent. Les astériens sont aussi sur nous, et attendent que nous tournions le dos pour nous poignarder ! Eux que notre Sénat a choyé, eux à qui nous avons offert cadeaux et riches présents, eux auquel le Sénat de Velsna n’a que trouvé trop d’excuses. Eux, se liguent également envers nous pour des raisons qui ne se résument à nulle autre que de la détestation de notre simple existence ! Nul doute que ces amitiés ne sont qu’une énième provocation, mais c’est celle de trop ! Celle qu’il ne fallait pas faire.

Je vous le dis ainsi, même si cela en choquera certaines : ces infâmes ne nous laissent pas le choix et nous mettent dos au mur : il faut détruire l’Achosie ! Détruisez l’Achosie, et l’AIAN n’aura plus de base arrière ! Détruisez l’Achosie, et personne ne viendra jamais nous frapper dans le dos ! Détruisez l’Achosie et nous obtiendrons justice pour tous nos morts ! Détruisez l’Achosie , et les kolisiens ne nous menaceront plus jamais !

Le reste de l'humanité ne se plaindra pas car c'est faire son bien que d'extirper le mal. C'est être bienfaisant pour la patrie que de punir des terroristes soutenus par un Etat voyou. Qui pourrait demander grâce pour des tueurs de vieillards et d’enfants ? Que l’on donne une médaille à ceux qui seraient comme moi, pris d’une telle pensée, car ce serait là juste rétribution.

Que les peuples de toutes les cités velsniennes ouvrent enfin les yeux sur les étranges et atroces maximes du gouvernement achosien, et qu'ils tremblent devant la perspective de le voir amasser des troupes étrangères à nos portes. Et si, dans ce moment de peur et d’incertitude, des peuples aveuglés ou asservis par les mensonges achosiens n'entendent pas notre juste et inévitable dénonciation, un jour les peuples de nos ci-tés, effrayés de leur tyrannie, la fourberie de leur nature et la corruption de leur gouvernement, un jour les peuples de Velsna, coalisés par le besoin général de la liberté, réaliseront leur vœu sans même consulter cette assemblée. Ils se feront justice sans vous, et cela sera de votre faute s’ils seront sortis de l’état de droit de notre République.
En attendant que ce vœu des hommes libres se réalise, chassons les achosiens de notre territoire. Ceux qui se cachent parmi nous, ceux qui n’ont pas daigné com-prendre que leur place est de l’autre côté de la frontière. Qu’attendons-nous donc pour se faire ? Achos se refuse à nous offrir la justice ? Soit, très bien ! Alors, en échange, pour leur faire grâce du retour de tous ces achosiens que nous nourrissons à nos crochets sur notre sol ? Ceux qui seraient capables de nous égorger dans nos lits avec un grand sourire, de s’en prendre à nos enfants et à nos institutions !

Aussi, voici ma proposition en état à ce gouvernement, en attendant que ce dernier ne retrouve son courage que de s’opposer à la fourberie du gouvernement achosien. Nous devons, en l’état, être prêts à expulser les citoyens de notre cité qui ne daigneraient pas présenter le sentiment d’appartenance qui est dû à cette dernière. Ce ne serait que sécurité que de se prémunir d’éventuelles attaques de cette minorité de la population qui parle encore dans cette langue barbare et sauvage. Ainsi, je propose l’expulsion temporaire de ces derniers hors du territoire de notre cité, jusqu’au règle-ment de nos différends avec le gouvernement voyou d’Achos. Après tout, ils se sentiront bien plus à l’aise en cette patrie qu’en la notre.

La proposition du sénateur fut rejetée à 671 voix contre 329



Drapeau
Sénat de la cité de Strombola
7429
Il était une fois en Achosie



Il y a un territoire, dans cette République, qui a toujours été quelque peu…particulier. La Strombolaine, que les locaux appellent l’Achosie du Nord, est un vieux territoire. Bien que peu peuplé, ce dernier est depuis lors une halte portuaire incontournable dans le système économique velsnien. Les cargos partant de la métropole et se rendant dans les cités septentrionales, ou en Aleucie, ont fait de Velathri une étape obligée, tandis que la région peut se targuer d’avoir des ressources propres. Apex a ainsi commencé à déployer ses activités d’exploitation des gaz naturels du pétrole dans les eaux territoriales. Si les sols sont trop pauvres pour en faire des terres agricoles d’une qualité comparable à celles en métropole, le pastoralisme et l’élevage participent à la mise en valeur du territoire, tandis que la pêche constitue une activité qui ne se tarit pas avec les années. Mais si ces industries sont dynamiques, Velathri et Strombola ne disposent pas de secteurs d’activité à rentabilité élevée. Ni la pêche, ni l’agriculture ou l’industrie lourde de Strombola et de Velathri ne peuvent égaler le secteur de la haute technologie qui se développe en métropole, voire dans d’autres cités outre-mer comme Nowa Velsna. Hormis Velathri qui est le centre de la vie étudiante locale et qui accueille un certain nombre de grandes écoles, la jeunesse a tendance à fuir ces territoires afin d’y aller terminer ses études. Et dans bien des cas, elle ne revient pas. Mais tout cela ne peut expliquer en son intégralité les problèmes de ces deux cités. D’autres cités ont des difficultés similaires en outre-mer, en particulier Tarquina et Tercera. Un autre facteur négatif vient se rajouter à tous ces problèmes, et il faut le chercher dans l’Histoire de la région.

Cela fait depuis le XIIIème siècle que la pointe nord de l’île celtique est sous sa juridiction. Des territoires ayant fait partie de la République depuis moins longtemps que cette région sont aujourd’hui bien plus stables que celui-ci. Cela est essentiellement dû au fait qu’ailleurs, deux cas de figure se sont produits entre les velsniens et les habitants originels de ces territoires : soit les nouveaux arrivants et les natifs ont réussi à construire l’ébauche d’un nouveau contrat social et ont intégré les seconds dans la cité des premiers, soit les seconds n’existent plus aujourd’hui. L’Achosie du nord fait à ce titre figure d’exception : ni Strombola ni Velathri n’ont réussi à intégrer proprement les populations achosiennes dans leurs corps civiques respectifs, ce qui représente une source d’embarras pour la République. Pour un velsnien, il est difficilement acceptable de concevoir que l’on puisse être un Homme sans faire partie de cet échelon administratif qu’est la cité, cette dernière conditionne les droits politiques et les devoirs du citoyen à l’échelle locale. Mais si théoriquement les ahcosiens de nationalité velsnienne ont tout le loisir de disposer de ce droit de participer à la vie sociale de la cité, cela se traduit dans les faits par une certaine exclusion. Ni Strombola, Ni Velathri n’ont engagé la moindre procédure de reconnaissance d’une quelconque exception culturelle vis-à-vis de ces citoyens. En effet, beaucoup de membres des sénats locaux pensent que l’instauration de régimes d’exception entre les citoyens n’auraient pour conséquence que de fracturer le corps civique et sa cohésion, ce qui encore une fois dans une cité velsnienne, est un sujet à éviter. Mais Cerveteri et Nowa Velsna l’ont bien fait avec les natifs locaux, alors pourquoi pas l’Achosie du Nord ? Tout cela tient aux réalités de la politique : les achosiens, contrairement aux autochtones d’Aleucie du nord par exemple, peuvent se rattacher à une entité politique, être achosien est un véritable enjeu politique qui permettrait à la République d’Achos d’avancer ses pions sur de vieilles revendications insatisfaites, ce que redoutent les citoyens de Velathri et de Strombola.
Cela a eu de nombreuses conséquences sur les deux cités : ces dernières interdisent l’enseignement dans une autre langue que le velsnien, de même qu’aucune autre langue que le velsnien doit être utilisée au sein des administrations. Du point de vue culturel, cette situation a engendré deux entités qui vivent avec la sensation d’un état de siège permanent. Strombola et Velathri, malgré leur faible population, sont donc l’épicentre d’une culture plus militariste qu’ailleurs dans le pays. Les gardes civiques des deux villes sont par exemple trois à quatre fois plus importantes en effectifs que leurs consœurs en métropole. Strombola est connue pour entretenir une force militaire permanente, ce qui constitue un cas exceptionnel pour une cité velsnienne, en dehors de l’important noyau de l’armée de métier de Velsna.

Les récents attentats et la perspective d’une possible résurgence de l’AIAN n’ont fait qu’amplifier ces problèmes déjà existants, et ont poussé une part importante de la population à se tourner vers des factions sénatoriales dont les solutions quant à ces problèmes sont les plus radicales. L’élection sénatoriale de Strombola et de Velathri sera donc forte en enjeux. Bien que natif de la région, DiGrassi et sa faction ne sont pas certains d’obtenir une majorité absolue nécessaire au bon gouvernement. Pire, les derniers sondages indiquent qu’il a perdu la tête à Strombola. Contrairement aux autres régions de la République, ce n’est pas le PEV qui est en embuscade sur ces terres résolument conservatrices. Une faction que l’on pourrait qualifier de régionaliste se charge de ce travail. L’Union des chasseurs de Strombola, pour la première fois depuis le début de l’enquête est apparue en tête du dernier sondage des sénatoriales strombolaines. Bien que sondage ne fait pas forcément résultat, l’annonce fut dans les rues de la cité perçue comme un tremblement de terre. Pour cause, cette faction de sénateurs, la plupart du temps ruraux, et constituée de grands propriétaires terriens, se fait la défense de mesures à l’endroit des achosiens que même les velsniens jugent extrême. Parmi elles figure même un projet d’expulsion systématique des natifs achosiens vers la frontière de la sérénissime République.

Voilà donc la situation dans laquelle prend place cette campagne tendue. Mais il existe encore des formations politiques à Velsna, prônant la défense des intérêts de ces minorités. Elles sont rares et presque groupusculaires. Le PEV quant à lui, a conscience qu’il faut éviter le sujet, bien qu’un dialogue existe avec le Parti communiste achosien. Nous sommes donc en début de matinée lorsque les habitants se rendent compte de la nouvelle décoration des façades. Médusés devant le spectacle, ils contemplent des mots écrits en achosien, et ils n’ont pas besoin de les déchiffrer pour les avoir en horreur, et comprendre ce que cela signifie. Très rapidement, des humeurs envahissent les esprits : la colère et le scandale, si peu de temps après un attentat revendiqué par les achosiens de l’AIAN. Il serait faux de dire que tous les strombolains sont sortis de cette experience avec le même état d’esprit, certains savent encore faire la différence entre les deux organisations, mais là encore, ce n’était qu’une minorité. Les plaintes s’accumulèrent au Sénat et très rapidement, les regards se tournèrent vers les sénateurs affiliés au SDB, pour qui les achosiens avaient appelé au vote. Il ne fallut guère longtemps pour les voir accusés de connivence par une large part des sénateurs. Et dans la soirée, l’ensemble de la République était au fait de ces affiches.

Ce jour là fut à double tranchant pour les sociaux-démocrates, qui depuis le début assumaient cette position pro-native, comme faisant partie de son corpus d’idées prônant le droit des minorités. Mais l’électeur velsnien moyen avait peur de l’achosien, ne serait-ce que par reflexe clanique et intra-familial. Par conséquent, le SDB avait sans doute perdu des électeurs au national. Cependant, tout n’était pas noir dans cette opération dont les militants du SBD eux-même n’étaient pas à l’origine. Les intentions de vote à Strombola et Velathri s’étaient peut-être radicalisées, mais le SDB gagnait de manière surprenante dans les intentions de vote. Les achosiens natifs semblaient désormais voiloir se reporter en masse sur ces derniers.


Effets: Suite aux manœuvres achosiennes, les minorités achosiennes d'Achosie du nord devraient voter en masse pour le SDB, mais au niveau national, la crédibilité du SDB devrait être durablement touchée
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Velsna libérée a écrit : 13 octobre 2014

Derrière l’émergence d’un phénomène néo-druidique, la renaissance de l’AIAN ?



On pensait l’Achosie du nord pacifiée, et vivant dans l’amour de la cité depuis la fin des troubles en 1996. La vie a pour ainsi repris son cours à Strombola et Velathri, à l’instar du reste de la notre République : dynamisme économique au rendez-vous, activité industrielle en hausse, criminalité en baisse. Mais la vie n’est peut-être pas si rose qu’il n’y paraît dans la province de Strombolaine… On n’y est jamais vraiment serein, quelque soit le contexte de stabilité dans lequel on se trouve. Les cités de Strombola et de Velathri sont d’ailleurs encore de nos jours les cités velsniennes entretenant la force armée la plus importante par rapport à leur population : 7 000 et 6 000 gardes civiques en activité permanente pour deux villes dont les agglomérations ne dépassent pas les 80 000 habitants. Car les strombolains ne vivent pas seuls sur leurs terres, et la cité doit administrer, en particulier dans les zones rurales, des populations se revendiquant davantage achosiennes qu’appartenant à la cité. On estime encore aujourd’hui à 30% la part de la population d’Achosie du nord se revendiquant de culture achosienne, malgré les efforts multiples des autorités pour les intégrer à la cité. Ces populations sont velsniennes sans vraiment l’être : ils sont soumis à la même fiscalité, ont des droits politiques et civiques similaires à leurs compatriotes strombolains, ils fréquentent les mêmes lieux de travail et les mêmes magasins. Mais les rapprochements s’arrêtent pour ainsi dire là. Car du reste, c’est comme si deux groupes se croisent dans la rue sans qu’il y ait d’interaction, comme si on rencontrait des fantômes qui ne se tiennent pas compte de notre présence. Les achosiens du nord ont ainsi accès à leurs propres programmes télévisés qui sont émis par la télévision nationale de l’Achosie du sud, leur propre système éducatif parallèle qui existe en partie grâce à la privatisation totale du système éducatif velsnien, leur propre système de santé, hôpitaux et diverses maladreries. Comme si finalement ils étaient velsniens que dans la théorie, ce que certains sénateurs du Sénat local ont tenté de pointer du doigt. Preuve en est du peu d’identification que les achosiens du nord accordent à leur nationalité velsnienne et strombolaine : le taux de participation aux élections locales et nationales particulièrement bas, un record d’abstention atteint nulle part ailleurs sur le territoire de la Grande République, île de Tavaani comprise.

C’est dans ce contexte que depuis deux ans, les inquiétudes se multiplient parmi les citoyens de Strombola et de Velathri concernant une possible résurgence du spectre de la guerre civile. Si le point de départ de cette psychose fut l’attentat commis sur les marches du Sénat strombolain par des terroristes se revendiquant de l’AIAN, celui-ci ne fut pas suivi d’autres représailles, et le gouvernement du Triumvirat d’alors avait intimé aux sénats locaux la temporisation, encourageant les locaux à ne pas s’engager dans l’immédiat à une escalade funeste. C’est toujours actuellement la position du gouvernement velsnien, dans l’attente de régler l’enquête en cours au sujet de l’attentat avec le gouvernement achosien. Mais pour les locaux, cela revient à subir sans répondre, ce que ces derniers, de tous temps, n’ont jamais accepté. Or, depuis plusieurs semaines, les magistrats de Strombola ont relevé d’autres signes qu’ils estiment annonciateurs d’une reprise d’hostilité progressive dans l’esprit des achosiens du nord, à la fois dans leur attitude vis-à-vis du gouvernement et dans leurs pratiques du quotidien. Il ne faut jamais sous-estimer la diffusion des comportements et des pratiques comme marqueurs d’une identité propre qui dépasse le cadre civique velsnien, une perspective qui terrifie les citoyens de Strombola et de Velathri. Parmi ces marqueurs, la religion en constitue un exemple particulièrement puissant.

Velsna a toujours éta plus ou moins tolérante vis-à-vis des croyances locales. Le christianisme achosien propre à l’île celtique y est accepté, et la liberté de culte consacrée, à partir du moment où ces activités ne présentent pas un défi à l’encontre de l’autorité de la cité. On a même eu des exemples de lieux d’églises achosiennes rénovées et entretenues par des évergètes velsniens soucieux du patrimoine historique de la région (certaines églises dont la construction remonte parfois au XIème siècle). Mais voilà qu’un autre phénomène émerge, bien plus inquiétant car il sort complètement du cadre fixé par les cités velsniennes et auquel ces dernières sont habituées. On relève ici ou là des rassemblements, en des endroits de plus en plus nombreux, en particulier à la campagne et en plein air. On murmure parmi les velsniens que des achosiens s’y réunissent afin de maudire leur présence sur l’île, et d’accorder à leurs « esprits » de chasser la civilisation des terres celtiques. Des rumeurs qui sont devenues de plus en plus tangibles lorsqu’un enregistrement de l’un de ces rassemblements fut enregistré et diffusé sur les réseaux sociaux il y a une semaine de cela. D’ores et déjà, les sénateurs locaux ont annoncé la mise en place d’une surveillance quant à ces débordements tandis que des parlementaires du groupe « Dehors les achosiens » ont réclamé des prises de sanctions préventives à l’égard de tout participant identifier à de telles cérémonies. On pourrait croire qu’il s’agit d’un vulgaire folklore, mais ce serait se tromper à propos de ce phénomène, qui est relativement récent et qui n’a pas grand-chose à voir avec la culture achosienne en tant que tel. Si de telles cérémonies sont à relier à la culture celtique, elles seraient davantage à relier à une renaissance de ces pratiques observées en Eurysie centrale, de laquelle une diffusion d’idées à dû se faire. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène.

Tout d’abord, l’Eglise achosienne remplissait traditionnellement le rôle de catalyseur des contestations sociales des achosiens du nord, en fédérant les différentes communautés rurales qui composait le tissu social des habitants de la région, lesquels n’avaient point d’autre élément fédérateur que des marqueurs culturels et identitaires portés par l’Eglise achosienne. Mais la situation a brutalement changé avec la défaite de l’AIAN dans les années 1990, et la conclusion de la période des troubles. Les revendications d’indépendance de l’AIAN ont été écrasées, en même temps que son réseau et ses liens avec le clergé de l’Eglise achosienne. L’accord de paix imposé par le Stratège Tomassino et l’Amiragglio DiGrassi, a été considéré généreux, même par les observateurs étrangers, mais fut redoutablement efficace. Dans la plus pure lignée de la diplomatie velsnienne, la Grande République fit de multiples concessions en échange de la mise en sommeil de l’AIAN et le renoncement à l’indépendance : une déclaration de tolérance linguistique dans l’administration locale, un laisser-faire concernant les institutions éducatives et la diffusion de médias en langue achosienne… Mais le génie des deux velsniens ne résida pas seulement dans l’assouplissement des rapports avec les populations achosiennes, mais également dans le court-circuitage systématique de toutes les institutions sur lesquelles se reposaient les achosiens. Ainsi, Matteo DiGrassi et Andrea Tomassino imposèrent la mise en place d’un droit de regard permanent de l’administration des cités de Strombola et de Velathri dans les affaires de l’Eglise achosienne, exerçant parfois même une influence dans la nomination des prêtres et évêques de l’Eglise achosienne sur le territoire de la Strombolaine. Dans la même optique, un sénateur envoyé directement de Velsna avait été nommé en tant que médiateur attitré entre le gouvernement de la Grande République et les autorités ecclésiastiques. Il en alla de même pour les écoles privées et le système éducatif parallèle que les achosiens avaient mis en place. Il apparaissait que la promesse de la sanctuarisation de l’éducation en langue achosienne a permis, ironiquement, aux velsniens d’imposer de facto une surveillance des programmes scolaires. Ceux-ci furent ainsi expurgés dans les années 2000 de toute référence au passé colonial de Velsna et de l’Achosie, ainsi que des cours d’Histoire sur les guerres celtiques et surtout, les luttes pour l’indépendance. Dans les médias, les autorités locales ne purent pas, en vertu du principe de liberté absolue de la presse, agir directement sur cette institution, mais mobiliser des capitaux importants à des fins de corruption et d’intimidation.

C’est dans ce contexte de mise au pas subtile (et salutaire) de toute institution fonctionnant comme un vecteur de contestation que s’inscrit la montée en puissance de ces « sociétés secrètes » que l’on pourrait comparer dans leur organisation à des cultes à mystères. Celles-ci ont ainsi l’avantage de n’être relié à aucune forme de gouvernement, et tireraient leurs origines de rassemblements spontanés via les réseaux sociaux, de manière totalement décentralisée, et que le gouvernement communal a par conséquent énormément de mal à appréhender. Et plus que tout, ce qui frappe est l’âge des participants. Bien loin des anciennes générations misant sur des formes de contestation plus traditionnelles, ceux-ci attirent de jeunes, voire très jeunes générations qui pour certains n’ont pas connu la période des troubles et que l’on n’aurait pu suspecter d’être aussi sensibles à ces formes de spiritualités et de contestation. La plupart ont ainsi entre 15 et 30 ans. Les sénateurs et responsables politiques de Strombolaine ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme sur le sujet, arguant pour l’un d’entre eux que « Si nous laissons faire ces clowneries aux jeunes, nous seront bientôt envahis par des hordes de saltimbanques ». Nul doute que la réaction épidermique des sénateurs et notables locaux va donner du grain à moudre à ces mouvements. Reste à savoir ce que compte faire le gouvernement communal et le Sénat velsnien qui pour l’heure, n’ont pas communiqué sur cette situation préoccupante.



2030

Sénat des 1000 de Velsna


Drapeau

21 novembre 2014
Communiqué: levée censitaire d'urgence


Le Sénat des Mille, le Conseil Communal et le Patrice de Velsna souhaitent faire part au peuple de notre République ainsi que celui de toutes les cités libres, d'informations importantes au sujet de l'évolution de la situation sur le territoire de Strombola et de Velathri.

En effet, suite au triste constat d'une recrudescence des activités du groupe terroriste connue sous le nom d'AIAN, le Sénat des Mille, sur proposition de ces excellences, a confirmé la levée avec effet immédiat des effectifs suivants:
- 30 000 citoyens répartis en trois grandes tribunes, sous le commandement du Sénateur-Stratège nouvellement nommé Adolfino Agricola.

Les levées seront réparties comme suit parmi les cités libres de la Grande République:
- Velsna: 10 000 citoyens (50 citoyens de classe I, 500 citoyens de classe II, 2 000 citoyens de classe III, 3 000 citoyens de classe IV, 4450 citoyens de classe V)
- Umbra: 4 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Vatluna: 4 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Aula: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Velcal: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Nowa Velsna: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Cerveteri: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Tercera: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Tarquina: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.

Son excellence Adolfino Agricola, dans sa bonté, s'est engagé à s’acquitter du prix de l'équipement de tous les citoyens de classe V, de sa sa propre bourse.

Par ordre du Sénat des Mille, son excellence Adolfino Agricola est fait stratège des grandes tribunes II, III et IV. Son excellence est faite gouverneur militaire des cités de Velathri et de Strombola à leur propre requête, et à toute notre confiance au bon rétablissement de la confiance de nos concitoyens de Strombolaine envers les autorités de la Grande République, et de l'éradication du fléau de l'AIAN.


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Lofotens sans frontières


Les rapports particuliers entre les Provinces-Unies et la République d'Achos perdurent encore aujourd'hui


Un pub dans les rues de Pemberton
Un pub typiquement achosien dans les rues de la capitale fédérale, construit en 1812, le King's Head est l'un des plus vieux bars des Provinces-Unies encore en activité.


O ‘ Hara, O’ Connor, Flanigan, Finnigan, Connelly, McAllister, McDowell, des noms fréquents que l’on rencontre très souvent parmi les patronymes de nos compatriotes lofotènes, sans qu’ils ne suscitent la moindre question, or qui se souvient encore aujourd’hui qu'ils sont issus des grandes migrations achosiennes du début du 19ème siècle ?
Les liens entre le Lofoten et l’Achosie sont encore bien vivaces, savamment entretenus par l’esprit clanique et les liens forts, intangibles, et familiaux des clans qui caractéerisent les grandes familles achosiennes.

Des liens historiques évidents, favorisés par le contexte de l'après-guerre d'indépendance des colonies aleuciennes :

On estime aujourd’hui à environ 10 à 15% la proportion de descendants directs de cette deuxième génération de colons achosiens, qui vint grossir les rangs des nouveaux citoyens de la république fédérale du Lofoten, au lendemain de la guerre d’indépendance et le signature du traité de paix entre Makt et son ancien protectorat. Attirés par cette terre nouvelle pleine de promesses où tout reste à bâtir, ils sont des milliers à fuir les terres achosiennes, alors sous occupation brutale velsnienne. Les Achosiens ne voient que peu de perspectives favorables dans leur propre pays, et émigrent massivement vers le Lofoten, alors pas si éloigné, puis l’Achosie possède un grand territoire en Aleucie du Nord, plus précisément sur l’île de Norland, ce qui facilite grandement les routes migratoires. Au départ les autorités occupantes de Velsna voient d’un très bon oeil le départ de ces rebelles achosiens, dont les éléments les plus turbulents et indépendants sont les premiers à partir. Mais l'hémorragie se fait trop massive, et les autorités velsniennes finissent par restreindre et contrôler les flux migratoires vers le Lofoten.

De son côté, les ports du Lofoten voient débarquer chaque jour un millier de pauvres, affamés et désespérés achosiens, à partir de 1790. Ce nombre culmine en 1800 avec près de 5000 achosiens par jour, prêts à adopter la citoyenneté lofotène, et à tourner la page de leur pays d’origine qui les a vu naître. Car le droit du sang n’existe pas en Lofoten, c’est le droit du sol exclusivement, et à cette époque, il n’y a pas de visa, de passeports ou de concours de citoyenneté, la simple présence depuis quelques années, voir parfois quelques mois, suffit à acquérir la nationalité lofotène.

Et cette nouvelle manne est une aubaine pour le Lofoten, qui voit d’un bon oeil arriver cette population laborieuse, corvéable à souhait, prête à pouvoir n’importe quel emploi, à remplir n’importe quelle tâche, même les plus ingrates. Car oui, les immigrés achosiens arrivent dans une période fort propice : la guerre d’indépendance a saigné à blanc les colonies maktoises désormais indépendantes. Partis à la guerre pour gagner leur indépendance et leur liberté, les hommes ont délaissé les champs, les fermes, les pêcheries, les scieries, les carrières, les navires de pêche. Certains sont retournés à la vie civile, mais d’autres, par crainte d’un retour de l’armée maktoise dont on pense à l’époque qu’elle reviendra pour se venger, restent dans la Milice. Conclusion : le manque de main d'œuvre dans tous les secteurs d’activités se fait sentir ! Et on rechigne par méfiance et préjugés à embaucher des autochtones, malgré que beaucoup d’entre eux aient combattu aux côtés des insurgés.
Or les Achosiens sont de culture eurysienne, et partagent avec les anciens colons maktois une grande proximité culturelle. Ils parlent non seulement l’anglais, la nouvelle langue officielle de la jeune république, et leur religion, le christiannisme achosien, est un peu éloigné et a beaucoup de points communs avec l’Eglise Réformée du Lofoten ce qui permet une proximité et tolérance religieuse inédite, malgré quelques tensions qui culminent en 1820 par la "bataille d'Elmer Street" dans le quartier de Maplewoods où des citoyens lofotènes, majoritairement protestants, tentent d'expulser par la force des immigrants achosiens en pleine célébration œcuménique au sein d'une petite chapelle catholique de fortune. Loin de se laisser faire, les Achosiens et les Lofotènes en viennent alors aux mains, s'en était suivi une bataille de jets de pierre dans la rue adjacente d'Elmer Street, qui finit saccagée et pillée. Dès le lendemain, le Jarl-Major de Pembertøn dépêche la Milice Fédérale afin de protéger tous les lieux de culte de la capitale. Cet épisode, isolé, et qui ne s'est pas reproduit, symbolise la difficulté que peuvent éprouvé les immigrants achosiens, qui souffrent également du déracinement, et montrent les tensions intercommunautaires qui peuvent parfois exister. Cependant, et pour toutes les raisons évoquées précédemment, les migrants achosiens sont, tout du moins les premières années, fort bien accueillis par les Lofotens, surtout dans le Sutherlands, et le Midlands. Dans le Northerlands, beaucoup plus conservateur et loyaliste, et encore peu anglophone à cette époque, l’acceuil est beaucoup plus mitigé, voir empreint de beaucoup de défiance.

L'emeute d'Elmer Street
La "bataille dElmer Street " de 1820


La culture achosienne se fond dans le creuset multiculturel lofotène :

Très vite, les communautés achosiennes s’intègrent,se fondent parmi la population dite, de souche, et diffusent également leur culture. Les noms achosiens se répandent et par leur présence, l’anglais finit par s’imposer définitivement au détriment du français et du norvégien, les deux autres langues officielles majoritaires avant la Guerre d’Indépendance. Des traces de la culture achosienne sont encore bien présents dans le folklore et la culture populaire lofotène. Les pubs par exemple, ces débits de boisson ultra populaire, connu pour leur convivialité toutes générations confondues, sont une importante contribution culturelle du peuple achosien. Le célèbre quartier des théatres et des établissements, le très fameux Golden Square est à l’origine un ghetto des premiers immigrants.
Même lorsque prit fin l’occcupation des forces Velsniennes en Achosie et que le peuple achosien reprit en main sa destinée, très peu de leurs compatriotes décidèrent de retourner dans la mère patrie. En effet le fulgurant essor économique des Provinces-Unies permet de retenir, et d’attirer même encore plus de migrants de la république d’Achos, bien que ces flux finirent tout de même par se tarir vers le milieu du 19ème siècle, dès lors que les Fylker côtiers des Provinces-Unies décidèrent de restreindre les possibilités d’émigration et mirent en place des mesures et des lois afin de limiter l’afflux d’étrangers.

Depuis les différences socio-culturelles se sont agglutinés et fusionnés, et les différences sont imperceptibles et bien qu’aujourd’hui, près de 200 ans plus tard, les descendants achosiens se sentent pleinement lofotènes, et revendiquent fièrement leur appartenance à la nation nordique, il existe encore des communautés qui entretiennent et tentent de maintenir l’amitié lofoteno-achosienne.

Aujourd'hui des liens ténus mais toujours entretenus par la nouvelle génération :

Comme par exemple notre compatriote Paddy O’ Brian, 22 ans, que nous avons suivi, il est le cadet d’une illustre famille présente sur le territoire des Provinces-Unies depuis 10 générations, et qui est de retour dans sa famille, à Coningsby, capitale de l’actuelle République d’Achos. La famille de Paddy O’Brian a débarqué dans la baie de Pembertøn en 1802, et ont prospéré dans le commerce et le négoce de la pêche à la morue, car oui les Achosiens étaient connus comme des pêcheurs talentueux et persévérants, n’hésitant pas à braver les très rudes conditions de la pêche dans les impitoyables mers arctiques.
“ J’ai toujours été élevé dans le souvenir de nos racines achosiennes, on m’a toujours expliqué cette histoire du “rêve lofotène” accompli par mes aïeux il a presque deux siècles de cela. Bon j’imagine qu’il y a une part un peu fantasmée et glorifiée derrière, mais j’ai toujours entendu mon père dire : “sois fier du sang achosien qui coule dans tes veines”. “

Et comme il est de coutume chez les O’Brian, c’est le pèlerinage sur leur terre ancestrale, à la rencontre des derniers membres de leur famille restée en Achosie, et plus précisément à Coningsby. Une tradition familiale, auquel n’échappe pas le jeune Paddy, étudiant à l’Université d’Oxenfurt, et qui prépare son bachelor en science des matériaux.

“J’ai une grand-tante et des cousins germains qui vivent dans le quartier de Glendallough chez qui je loge pendant mon inter-semestre universitaire, cela fait toujours quelque chose, une émotion, de savoir que notre clan vient d’ici, et que c’est ici que notre histoire lofotène a débuté. Malgré tout, je ne me vois pas vivre en République d’Achos. Mon avenir et ma vie est en Lofoten. Ma sœur Brenda par exemple ne comprend pas vraiment pourquoi je continue de venir ici alors qu’on y a si peu d’attaches avec notre patrie d’origine. Elle est l’exemple parfait d’une nouvelle génération qui a décidé de couper, ou du moins de ne pas du tout entretenir ces relations particulières qui nous lient à l’Achosie. Quant à moi, je vais visiter le vieux cimetière de Saint-Georges, nous y avons une très ancienne crypte familiale, je vais la prendre en photo et y déposer quelques fleurs, pour mon père, il y tient vraiment.”

cimetière saint- georges

Si Paddy O’Brian nous confie cependant avoir le mal du pays et quelques difficultés parfois à comprendre le gaélique, qui reste la langue d’usage en Achos, il sait qu’il reviendra à Coningsby.

Les Provinces-Unies ont toujours entretenu des rapports cordiaux avec la République d’Achos, et si les quelques liens privilégiés entretenus entre les deux pays sont ténus aujourd’hui, très nombreux demeurent les citoyens lofotens à traverser l’océan d’espérance pour visiter le pays. Et les échanges vont dans les deux sens, exit les flux migratoires massifs du siècle dernier, pourtant le “rêve lofotène” continue d’exercer une certaine fascination et suscite parfois toujours l’envie chez les jeunes achosiens.
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Rapides et furieux, l'émission du Samedi soir !
Episode 24: virée en Achosie



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Le générique s'ouvre sur un grand plateau où son assis l'un en face de l'autre les trois présentateurs de l'émission, dans des sièges baquets réarrangés en fauteuils. Les applaudissements de la foule sont vifs, et s'arrêtent une fois que le prompteur l'indique.


Tolomei: Bonsoir à tous pour cette émission de Rapides et furieux ! Toujours avec vos bons serviteurs, au premier rang desquels...moi-même: Guiliano Tolomei. Comme tous les samedi, je suis assisté de l'inénarrable amoureux de l'automobile raskenoise Riccardo Hammodo. Un mot sur cette lubie aussi étrange qu'inexcusable, mon cher ami ?

Hammodo: Comment ça inexcusable ? Actuellement, dans le monde, je te mets au défi de me trouver une compagnie qui fait des voitures plus fiables que Steiner.

Tolomei: Oui c'est sûr...mais bon, je préfère avoir une voiture qui tombe en panne une fois dans l'année qu'une voiture que je ne peux même pas sortir dans la rue parce que ses 47 roues dépassent sur la voie de droite.

rires du public

Tolomei: Et comme toujours, faites un tonnerre d'applaudissements à notre 17ème roue du carrosse, celui qui pense que les voitures icamiennes ont un avenir autre que de servir de cendrier géant aux SDF et aux junkies qui furètent à côté des casses: notre bien cher Jacoco Mayo. Un mot pour nous Jacopo ?

Mayo: Allez tous vous faire mettre.

applaudissements du public

Tolomei: Merci de ta précieuse intervention, Jacopo. Ce soir tombe bien car nous allons avoir besoin de ton très fin esprit d'analyse car ce soir, nous allons dans un pays bien trop souvent ignoré de nos interventions dans le domaine de l'automobile. Un pays qui finalement est tout proche de nous, mais qu'on fait bien de tous ignorer pour ne pas l'entendre. Je vous laisse deviner lequel c'est avant de lancer notre "reportage".

Hammodo: Un pays proche de nous ? Cela nous laisse...que des mauvaises réponses j'ai envie de dire... Après tout Rasken est un peu loin...

Tolomei: Mais arrête avec Rasken ! Je vais finir par croire que Steiner te paye pour couler cette émission. Non, un pays qui nous est directement voisin.

Hammodo: Bah Teyla alors. J'ai entendu dire que la dernière Courvoisier était vraiment pas mal...

Tolomei: Courvoisier...Si j'ai envie de parler de teylais qui fabriquent des voitures...Non, il vaut mieux pas que j'en parle...disons que certaines personnes sont plus douées dans une cuisine qu'avec leur nom flanqué sur le museau d'une voiture qui casse tous les vingt kilomètres.

*Clin d’œil de la part du présentateur principal devant un public riant*

Mayo: On va parler d'Achos, Giuliano. Pourquoi est-ce qu'on fait durer le suspense ? C'est le titre de l'épisode !

Tolomei: Je te remercie une ruiner une nouvelle fois l'une de mes introductions, Jacopo... Mais oui, tu as bien deviner: Achos. L'un d'entre vous a des observations préalables à faire sur l'état de l'industrie automobile de nos "glorieux" voisins ?

Hammodo: *Silence insistant* ...Les achosiens ont découvert la voiture ?

*rires du public et des autres présentateurs*

Hammodo: Je veux dire...On en aurait parlé si c'était le cas ! J'imaginais qu'un type allait s'amener chez moi en habits de héraut, faire sonner une cloche et me dire "Oyez oyez ! Achos a découvert le moteur thermique !" avant de repartir. Imaginez un peu le drame que c'est: vous êtes un achosien et vous vous réveillez un matin en vous rappelant que vous êtes achosien.

*rire généralisé*

Tolomei: Toujours est-il qu'une entreprise achosienne semble avoir réussi cet exploit. Du moins, ils le clament, et c'est ce que nous allons immédiatement voir. Pour vous public, nous nous sommes rendus en Achosie afin de vous faire découvrir un monde que vous ignoriez...et que nous ignorions aussi j'ai envie de dire.




Le reportage s'ouvre sur les trois compères prenant la voiture, une Strama velsnienne blanche, et passant la frontière achosienne, sous l'augure du narratif de Tolomei. Sur la plaque d'immatriculation, il est écrit des initiales dans la langue caratradaise, et qui forment une injure: "FUK.ACHOS."

Pour vous public, nous sommes partis au delà de la frontière qui trace la limite entre la civilisation et la bestialité. A notre grande surprise, la route était toujours goudronnée lorsque nous sommes passés de l'autre côté. Les légendes que l'on me contait étaient elles vraies ? Les achosiens avaient-ils apprit à construire des moteurs ? C'est ce que semblaient me dire ces infrastructures flambant neuves. Mais on peut également se tromper et penser qu'ils ont été aidés pour faire des routes...

On voit la petite équipe s'amuser à circuler dans les rues étroites de Coningsby en arborant fièrement leur plaque d'immatriculation sous des regards choqués.

On dirait bien que nous avons attiré l'attention des indigènes. Il est étonnant qu'ils aient survécu aussi longtemps en se nourrissant exclusivement de pommes de terre et de racines. Mais quoi qu'il en soit, nous sommes bel et bien tombés sur des automobiles. Majoritairement des modèles étrangers et eurysiens mais également une marque locale: Afon-Ardal Grŵp. J'en conviens: c'est strictement imprononçable et je postillonne dans mon micro à chaque fois que je dois le dire. Mais jetons un oeil à leur dernier modèle. Pour vous public, nous nous sommes procurés un exemplaire, en plus de la location d'une piste d'essai. Naturellement, il a fallu communiquer avec les achosiens pour acheter la voiture: le moment le plus dur de notre voyage. Ils sentent souvent le whiskey passé les 10h du matin.

L'équipe arrive finalement sur une piste d'essai, un ancien aérodrome où leur est présentée a voiture qui sera l'objet de l'essai du jour. Le but est toujours le même: tester la voiture, mettre sa mécanique à l'épreuve et (surtout) la malmener autant que possible.

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Hammodo: Elle a l'air pas mal. J'aime beaucoup les portières papillon.

Tolomei: Attends d'entendre ce que je vais t'en dire, Riccardo. Moteur 3,2 litres, 216 nm de couple pour....130 chevaux... Carrosserie en acier "inoxydable", qui rouille tout de même facilement pour mériter ce qualificatif. Et le plus honteux...Une tonne trois à la balance. Elle est toujours belle cette voiture ? Comment on peut être incompétent et stupide au point de ne pouvoir développer que 130 chevaux pour un moteur de cette taille ? Nos voisins n'ont pas fini de nous étonner.

Hammodo: Bon. Testons donc cette saucisse.

*Pendant de longues minutes, les trois compères malmènent la voiture au point que l'une des jantes se décroche la roue avant-gauche. Tolomei, en train de la conduire, n'est pas avare de critiques acerbes à l'égard du véhicule*


Tolomei: En fait...je crois que je commence à comprendre le concept autour de cette voiture. Mon hypothèse est que les achosiens ont voulu construire une voiture à l'image de leur pays. Trop lourde à l'image de leur "gastronomie", si on peut appeler une ensemble de tripes de mouton entassées dans une saucisse de la "gastronomie". Cette chose se traîne comme un escargot, pour être honnête j'ai rarement conduit quelque chose avec aussi peu de répondant. Accrochez vous, car cette version est la meilleure qu'on ait: c'est à dire avec une boîte manuelle à cinq rapports. Mais figurez vous qu'il existe des modèles avec...trois rapports en automatique. J'ose même pas imaginer cette horreur.

Rien n'est bon à propos de cette chose: une consommation au 100 d'entre dix et quinze litres...quinze litres ! Quinze litres, c'est ce qu'on attend de la consommation d'une voiture de sport nerveuse, pas d'une calèche de 130 chevaux. Et sans parler de la finition...

*Tolomei pointe du doigt les divers défauts de finition, et commence à décoller le cuir du siège passager:*

Tolomei: Regardez moi ça...pas étonnant qu'ils aient perdu deux guerres. Apparemment ils étaient trop occupés à faire la sieste plutôt que de coudre de vulgaires sièges. Un grand gâchis, c'est l'impression que me fait cette voiture. C'est comme un étron emballé dans un beau paquet cadeau: les lignes sont sublimes, l'aspect est sportif...mais l’intérieur est une sorte de coquille vide. Un V6 pour 130 chevaux...J'en reviens toujours pas. Et le pire, c'est que l'on m'a dit que même du point de vue de la fiabilité, cette voiture était une catastrophe. Même une strama des années 50 ferait mieux. Bref, je ne vois pas 36 solutions pour essayer de "sauver" cette monstruosité.

*Une fois le test terminé, l'équipe se réunit autour de la voiture et Jacopo Mayo avance dans le champ au volant d'une grosse pelle.*


Tolomei: Comme vous le voyez, cher public. Nous avons été le plus neutre possible dans notre jugement, et je gage que vous devez nous faire confiance. J'ai rarement assisté à une arnaque comme celle là. C'est l'histoire d'un crapaud qui se rêve prince charmant, mais qui échoue même à être un crapaud. Mais dans l'équipe de notre émission, nous savons à quel point l'acier est une denrée précieuse, et nous savons également à quel point nos voisins achosiens sont dans le besoin. C'est pour cela que nous allons devoir prendre la mesure suivante.

*Jacopo Mayo commence à broyer la voiture à l'aide de la pelle, sous les cris de joie de ses deux compères. Après une courte élipse, on retrouve les restes de la voiture, compactée en cube sur un eplace de parking, non loin du parlement achosien à Koningsby, avec un petit drapeau velsnien planté au sommet.*

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Rapides et furieux, l'émission du Samedi soir !
Episode 25: virée en Achosie (appendice, ouverture de l'épisode)



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Le générique s'ouvre sur une vaste plaine où les trois présentateurs semblent avoir amasser en rangée alignée une dizaine de voitures achosiennes telle que celle qui a été détruite dans l'épisode précédent.


Tolomei: *Inspire fort* Bonsoir à tous pour cette émission de Rapides et furieux ! Le décor que vous avez sous les yeux peut vous sembler peu familier. J'ai pensé qu'il fallait que mes chers compères, Hommodo et Mayo prennent un peu l'air. Après tout, on ne peut pas respirer du sans plomb pendant des heures non plus, au grand dam de nos téléspectateurs raskenois. Il doit y avoir un rapport entre ça et le quotient intellectuel moyen de ce pays... Mais, nous ne sommes pas là pour parler de nos voisins germaniques ce soir. Après tout, ils font des voitures respectables de 3 tonnes 5, et ça a tendance à plaire à ceux qui ont quelque chose à compenser. Non...ce soir, nous avons le plaisir de vous annoncer que notre production a reçu une contravention !

Hammodo: Encore ? On en est à la combien là ?

Tolomei: Je sais plus. 18...19 peut-être...mais soit. Toujours est-il qu'il d'agit d'un message d'amour de nos voisins d'Achos !

Montre l'amende devant la caméra

Tolomei: Vous savez ce qui m'amuse le plus sur ce bout de papier ? Non, ce n'est pas cette écriture illisible que je ne comprends même pas, comme si aucune forme de communication évoluée n'avait passé ce côté de la frontière. Ce n'est pas non plus l'objet de cette contravention qui est complètement hors sol. Mais...regardez...les achosiens nous ont gratifié d'un fax. Un fax !

Mayo: C'est dingue, ils ont passé l'étape du télégraphe !

Tolomei: Je pense...que nous devrions féliciter comme il se doit nos voisins pour cette découverte capitale, tout en célébrant notre 19ème amende. Qu'en pensez vous ?

Tolomei montre la rangée de voitures d'origine achosienne tandis qu'Hammodo sort trois cigares et un briquet.

Tolomei: Au passage, je vous informe que nous participons, avec cet ahcat de voitures, à la croissance économique de nos voisins achosiens. Je pense donc également que leur gouvernement devrait nous récompenser. Après tout, cette marque doit avoir connu une agmentation de ses ventes de l'ordre de 90% avec cette commande.

Mayo commence à verser de l'essence sur les voitures alors que Tolomei met le feu à la contravention avec le briquet qu'on lui tend.

Tolomei: Messieurs les achosiens. Je souhaite tous mes vœux de réussite à votre industrie automobile. Nous allons, pour vous aider à renforcer vos normes de sécurité, à tester les systèmes anti-incendie de vos modèles.

Le feu prend rapidement dans la rangée de voitures. Les trois compères se penchent pour allumer leurs cigares avec la contravention.

Tolomei: Vive l'Achosie tout le monde !

Mayo: Vive nos voitures et nos mariages incestieux !
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Chasse à la baleine en Achosie du nord
Les pêcheurs velsniens se lâchent


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Pêche traditionnelle velsnienne (mdr)


Depuis toujours, les habitants de l'île celtique pratiquent la pêche à la baleine, qu'importe la langue qu'ils parlent et les frontières qui se dessinent avant de disparaître. La pratique transcende les cultures et les régimes politiques, car elle est avant déterminée par une dispoinibilité de cette ressource, aplifiée par l'absence criante d'autres formes d'activité. L'Achosie du nord par exemple, sous dépendance velsnienne depuis le XIIIème siècle, est pour ainsi dire dénuée de ressources minières, et les deux cités de Strombola et de Velathri tirent avant tout leurs revenus du trafic maritime, l'île servant de relais indispensable entre Velsna et l'Aleucie depuis l'époque des grandes découvertes, et la pêche. Autant dire que le secteur d'activité de beaucoup de velsniens d'Achosie est lié de près ou de loin à la mer: pêcherie, transport maritime, activités d'armateur militaire en raison de la proximité de la grande base navale de la Classis II de la Marineria qui garde jalousement les eaux velsniennes.

Longtemps confinée au rang d'activité traditionnelle, la pêche à la baleine en Achosie du nord a subit, au fil des décennies, des mutations profondes qui ont radicalement transformé les méthodes de travail et le rendement de ce secteur. Les petits navires de pêche tenus de génération à génération ont laissé place, au nord de l'île, à des chalutiers de plus en plus imposants conçus pour satisfaire une demande de plus en plus importante. Encore que...encore que la demande en produits issus de la baleine n'est pas si élevée que cela à Velsna, et c'est là le point d’intérêt du phénomène en cours auquel on assiste dans les eaux d'Achosie du nord.

Il faut se souvenir que la baleine n'est qu'une activité industrielle parmi d'autres dans la pêcherie locale. Et pour cela, il faut se rappeler du contexte politique dans lequel évolue la région. Les achosiens du nord ne sont pas seuls à fureter dans les eaux froides de la Manche blanche occidentale. Depuis le XVIIème siècle, les cités de Velathri et de Strombola sont en concurrence avec les pêcheurs du sud de la frontière, dans la partie de l'Achosie devenue indépendante, si bien qu'au fil des années, cela a aboutit à une rivalité féroce entre ces derniers. Rapidement, cette concurrence, du côté des velsniens, a conduit à une escalade des moyens engagés dans cette pêche. Jusque là, telle était la situation: des tensions entre velsniens et achosiens qui n'affectent que ce seul secteur, les frontières maritimes étant globalement respectées. Mais le problème est que les espèces aquatiques ne sont pas réputées pour prendre en compte ces limites politiques imaginaires. Les eaux du nord de l'île celtique forment une niche écologique unique et ses espèces y évoluent au fil de leurs périodes de migration ou de reproduction. Parmi elles, l'objet de cette discord: les fameuses baleine endémiques de l'île celtique.

Dans ce contexte, il est probable que l'activité des uns affecte celle des autres. Et les velsniens, ces derniers mois, se sont montrés particulièrement actifs, bien plus que la normale. Ainsi, les eaux velsniennes semblent être depuis quelques temps le théâtre d'un véritable pillage de ressources. Pour en comprendre l'explication, il faut s'intéresser à la politique locale, celle des deux cités libres de Velathri et de Strombola. Et force est de constater, qu'étrangement il y a quelques semaines, ces deux cités ont procédé à une manœuvre pour le moins curieuse: la levée de tout quota de pêche à l'adresse des pêcheurs associés aux sociétés de pêcherie reconnues par les autorités des deux cités. La Société des honnêtes pêcheurs de Velathri et de Strombola s'est donc vue attribuée, sans la moindre demande de leur part et sans même que le Sénat velsnien n'ait l'air lié à cette décision, un droit de pêche illimité. Qu'importe la période de l'année, les quotas ont pour ainsi dire disparus des règles des codes de commerce respectifs des deux villes. Cela n'est pas sans risque pour Strombola et Velathri, car Velsna est très tatilonne sur le respect élémentaire de la concurrence loyale entre les cités. Et cette mesure procure aux deux villes un avantage concurrentiel sur les autres cités velsniennes. Aussi, ce n'est pas par ses décisions que la situation semble ubuesque, mais bien par le manque de décision de Velsna qui pour l'instant, laisse faire cette situation de surpêche.

La plupart des spécialistes environnementaux estiment qu'un tel niveau de prélèvement de baleines peut aboutir à un effondrement rapide de la population, ou au moins à une baisse importante, non seulement en Achosie du nord, mais dans toute une région aux abords de la partie nord de l'île celtique. On ignore encore si cela constitue une manœuvre délibérée des sénats respectifs de Velathri et de Strombola, mais il se pourrait bien que cette surpêche affecte bientôt le rendement des pêcheurs achosiens du sud de la frontière.
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"Allons nous laisser passer un énième affront ?"
Prise de parole du sénateur de l'opposition Dom Francisco Mogador Altarini (Les Optimates)
Débat sur les tensions frontalières et le droit de pêche en Achosie du Nord



Dom Altarini, sénateur depuis 2014, est l'un de ces quelques survivants du camp scaelien, réduit à néant durant la guerre civile de 2013-2014. En guerre ouverte contre le gouvernement velsnien actuel sur tous les sujets possibles, il semble déterminé à refonder sa famille politique, dont le nombre de sénateurs dans l'hémicycle a été réduit dramatiquement (seuls ceux qui ne s'étaient pas rendus de complicité avec Dino Scaela ont été laissés en paix). Dans ce contexte de rivalité politique, la question achosienne qui refait surface est l'occasion de refaire parler de lui, et d'illustrer l'inaction et la passivité du Gouvernement communal velsnien.


J'erre dans les couloirs du Sénat, mes excellences, depuis de longues journées. Cette maison, j'aime à en toucher le marbre des murs, et ressentir le sang qui coule dans ses charpentes. Le sang de nos illustres prédécesseurs, ceux qui veillent sur nous depuis la tombe. Les fortunéens, lorsqu'ils ont mesuré l'étendue de notre baie, lorsque que les autres peuples auraient pu y voir que des marécages infestés de moustiques. Ceux là ont comprit la force de cette endroit, et la vigueur dont une cité bâtie à cet endroit serait pourvue. Des difficultés, oui, il y en eu. Oui, il fallu assécher les marais, construire sur l'eau, irriguer la terre ferme...le tout avec nos mains. Pensez vous que ces terres étaient vides avant que nos prédécesseurs les eussent peupler ? Non, loin de là. Il a fallu se battre contre la lie de l'humanité: des peuplades d'occident qui n'avaient pas été touchées par le reste de l'humanité. Il eut fallu à nos pères se saisir de leurs courage et de leur audace afin de réclamer ce qu'ils estimaient mériter. Menace après menace, guerre après guerre, sacrifice après sacrifice, nous avons ainsi mériter notre survie en tant que corps civique et en tant qu'entité politique, à contrario de tant de colonies fortunéennes qui n'eurent jamais su gagner leur indépendance de leurs géniteurs. Fortuna est la mère de Velsna... mais qui a donc envie de passer sa vie dans ses jupons ?

Nos pères ont survécu contrairement à ceux d'autres nations disparues, car ils avaient conscience des enjeux de leurs batailles et de leurs combats, ils avaient conscience qu'ils ne devaient jamais laisser une insulte ou un affront, car ce serait là le début d'une mise sous un joug étranger de notre cité. Nos pères avaient conscience qu'aucune guerre ne devait se clore par des accords désavantageux, qu'aucune paix ne valait la moindre concession de notre part, sur aucun sujet: toute terre appartenant à la cité est inaliénable, et je ne parlerais pas de l'océan, que nous avons dressé pour être notre. A coup de gouvernail, de rames et d'éperon. C'est là bien la vérité, que notre cité ne doit son salut qu'à elle même et aux décisions fortes que nous devons prendre pour en assurer la sauvegarde, à l'image de nos prédécesseurs.

Or. Il y a en ce monde des contrées qui provoquent chez chacun d'entre nous, un profond sentiment de dégoût, des terres peuplées de ces gens, qui pensent qu'ils possèdent un droit inaliénable à faire un affront de nous en permenance, et dont notre gouvernement s'est fourvoyé: en faisant la sourde oreille, en se cachant les yeux, en pensant vainement que tout s'arrangera un jour... Mais il en est rien, car lorsque le poison de l'apathie s'empare des Hommes, il faut accepter le fait que rien ne changera. Il n'y a que nous autres, excellences sénateurs, qui pouvons être à l'origine des grands changements que notre cité demande.

Trois ans. Voilà donc trois ans que notre République subit les sautes d'humeur, les insultes et les provocations. Voilà trois ans que nous autres excellences, pensons que ne pas rendre les coups sera la solution à nos problèmes. Voilà trois ans que les cités libres de Strombola et de Velathri subissent la fourberie et la mesquinerie d'un peuple dont on sait pertinemment qu'ils ne les laisseront jamais en paix. Les cités libres d'Achosie du Nors essaient de nous prévenir, appuient sur le bouton rouge en toute circonstance, tentent de nous avertir. Mais nous faisons la sourde oreille. Pourquoi ! Pourquoi n'entendons nous pas leurs appels lorsque ces gens se réarment ? Pourquoi n'entendons nous pas leurs appels lorsque d'honnêtes commerçants et exploitants de la mer sont maltraités et battus, quand leurs embarcations sont éperonnées par des sauvages ! Pourquoi ! Parce que nous sommes gouvernés par des lâches !

*huées sur certains bancs de l'assemblée, applaudissements timides à l'extrême droite de l'hémicycle*


Hier, les achosiens nous esquissaient avec de simples moqueries, mais aujourd'hui, ils revendiquent pour leur exclusivité des parties entières de l'océan, par la force des armes ! Ils se jouent de nous, et envoient des patrouilleurs, des vaisseaux de guerre, pourchasser des navires civils ! Allons nous laisser passer cet affront ? Encore un autre ! Allons nous fermer les yeux encore une fois lorsque ces gens seront armés de chars ? Allons nous fermer les yeux encore une fois lorsque des épaves de chalutiers et des cadavres de pêcheurs joncheront nos plages ? Pensez vous que les achosiens s'arrêteront à la simple revendication de zones de pêche ? Bien entendu que non ! Les achosiens ne s'arrêteront jamais, ou du moins ils ne cesseront de nuire que lorsque tous les citoyens de nos cités libres en Achosie du Nord seront massacrés !

Dois-je vraiment vous rappeler la nature du contrat qui nous lie aux cités de Strombola et de Velathri ? A l'instar de toutes les autres qui constituent notre République ? Ces gens nous ont accordé leur confiance pour les protéger, assurer leurs intérêts vis à vis de l'étranger et des barbares. Ils nous paient un impôt, et en retour nous assurons leur défense. A votre avis, quelle serait la conséquence si nous nous évertuons à ne pas agir ? Pensez vous sérieusement que Strombola et Velathri continueront à payer l'impôt qui est dû à notre cité ? Pensez vous que les achosiens du nord continueront de s'acquitter du service militaire qui figure dans leurs devoirs ? Alors même que nous sommes incapables de les défendre ?

Depuis trop longtemps nous retenons nos coups, et voilà que désormais, les hommes peints revendiquent l'océan comme leur appartenant ?

*Dom Altarini fait une courte pause, avant de reprendre, redoublant d'agressivité. Il pointe du doigt deux sièges vides dans l'assemblée.*


J'ai une question à poser à ces honorables excellences, à mes frères de Sénat. Les stratèges, ces excellences Agricola: qu'en est-il de leur opération militaire en Achosie du Nord ? Ne devaient-ils pas assurer la sécurité de nos frères de Strombola et de Velathri ? Pourquoi n'avons nous aucun rapport de leur situation à nous mettre sous la dent ? Pourquoi le déroulement de leurs opérations prend un temps aussi considérable ? Sont-ils en guerre contre les terroristes de l'AIAN, pu simplement en vacances, à respirer l'air pur des collines achosiennes. Si c'est pour être si inutiles, pourquoi ne rentrent-ils pas à Velsna, et se présentent à nous pour y avouer leur échec ? Cela aura au moins le mérite de permettre à nos soldats de revoir leurs familles et leurs amis, car en voyant la mollesse de leurs commandants, j'ai bien du mal à penser que leurs manœuvres servent à quoi que ce soit.

Ainsi, par tous ces faits que je viens d'énumérer, je demande formellement à ce que les frères Agricola soient démis de leur commandement, et remplacés par des excellences sénateurs qui seront aptes à régler définitivement cette crise, et qui seront capables de reconnaître cette simple vérité: les achosiens ne veulent rien de moins qu'exterminer les citoyens des cités libres de Strombola et de Velathri, et il n'y aura que la force des armes pour les en empêcher. Nous devons nous opposer à cette revendication honteuse, non plus par des mots, mais par des actes concrets. La Marineria est la plus importante force maritime de la Manche Blanche: mobilisons la !

*Vives huées et insultes émanant du camp gouvernemental. L'un des sénateurs de la majorité tente d'atteindre Altarini pour en venir aux mains, mais est retenu par un garde wanmirien et d'autres sénateurs.*




Réponse gouvernementale
Prise de parole du sénateur et Maître de l'Arsenal Matteo Di Grassi (Les Hommes du Patrice)



Très bon discours, excellence Altarini. Toujours si plein de verve et de bon esprit, comme d'habitude... Si seulement tu montrerais autant de courage et de combativité à dénoncer les agissements et les tentatives de coup d'état que les méfaits achosiens...tu serais probablement l'un des plus grands hommes de cette République. Il est donc, ô combien dommage, que tu mobilises toute ton énergie dans des causes auxquelles notre Conseil communal consacre déjà toutes ses ressources. Tu dis que le commandement des frères Agricola est un échec, et que le silence est l'aveu de leur déconvenue. Au contraire, je pense que le silence est parfois bien plus réconfortant dans nos positions, et peut faire office d'approbation. Écoute bien ce silence, mon frère de Sénat: avons nous eu à nous plaindre de l'AIAN depuis que la Grande Tribune d'Agricola est en garnison en Achosie du Nord ? Avons nous entendu parler de nouveaux attentats ? De manifestations de mécontentements de nos concitoyens achosophones ? Tu dis que nous sommes impuissants, et pourtant, jamais notre armée n'a aussi bien contrôlé ce territoire, et ce depuis des décennies. Vois tu donc à quel point le manque d'écho de l'Achosie du nord est une victoire ? Vois tu à quel point nous n'avons pas eu à nous en plaindre ? Et toi, tu sèmes encore le trouble et la division parmi nous, comme si tu ne vivais que pour cela.

*applaudissements parmi les soutiens du gouvernements, vives huées à l'extrême droite. Indifférence dans les rangs eurycommunistes.*

Si le silence règne, n'est-ce pas car les frères Agricola ont été généreux vis à vis de achosiens du nord ? N'est-ce pas parce que les achosiens du nord, qu'ils parlent velsnien ou achosien, leur ont rendu l'amour qu'on leur a porté ? Parce qu'ils ont conscience que jamais, ô grand jamais, notre République ne les abandonnera ? Tu te fourvoies, excellence Altarini, encore et toujours: crois tu vraiment que n'allons pas réagir aux positionnements absurdes du gouvernement achosien ? Ne crois tu pas que nous ne diront rien si jamais un seul obus d'un vaisseau de guerre achosien ne venait à s'écraser sur le pont d'un chalutier ? Tu penses découvrir l'eau chaude, Dom Altarini, alors qu'en réalité, tu n'as pas une meilleure vision qu'n vulgaire homme peint !

Ma proposition, mon frère de Sénat, n'est certes pas aussi tonitruante que la tienne, mais elle a le mérite d'être réaliste: de porter la paix en nous et par delà la mer, tout en affichant notre fermeté. Prolongeons le commandement des frères Agricola en Achosie du Nord d'une année en réponse aux maltraitances subies par les patries de Strombola et de Velathri, et formulons une condamnation des revendications achosiennes à l'international. Par ce chemin là nous assurerons la tranquillité de cités libres d'Achosie du nord, et pas par un autre. Une armée n'est jamais aussi efficace que lorsque l'on s'en sert à bon escient. Que les achosiens bousculent ces pêcheurs s'ils l'entendent, nous seront là pour les frapper de mille poignards dans le cas où un seul de nos citoyens ne soit frappé par la mort. Et contrairement à toi qui rêve de guerre dans ton lit, essaies plutôt de faire confiance aux mots d'un homme qui l'a fait lui-même par deux fois.

*Ovation générale dans les rangs gouvernementaux.*



Résultat des votes des propositions de la présente séance:
- "Détruire l'Achosie", proposition portée par Dom Fransciso Atarino: 27 POUR, 750 CONTRE, 223 absentions ou absences
- "Démettre les frères Agricola du commandement de la Grande Tribune velsnienne en Achosie du Nord", proposition portée par Dom Fransisco Altarini: 59 POUR, 622 CONTRE, 320 abstentions ou absences
- "Prolonger les frères Agricola du commandement de la Grande Tribune velsnienne en Achosie du Nord", proposition portée par le Maître de l'Arsenal Matteo Di Grassi, majorité absolue.
- "Condamnation à l'international des revendications maritimes de la République d'Achos", proposition portée par le Maître de l'Arsenal Matteo Di Grassi, majorité absolue.


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AGP

Pays concerné : Grande République de Velsna, République d'Achos
Date : 10/11/2015
Localisation : Achosie du Nord

Dépêche AGP :
Dans le cadre des tensions opposant les pêcheurs des cités libres de Strombola et de Velathri en Achosie du Nord au gouvernement achosien, la réponse que ce dernier a adopté à cet égard n'a pas été sans faire vivement réagir les excellences du Sénat des Mille de la Grande République. Dans le cadre de vifs débats où les clans les plus droitiers de l'opposition ont appelé à une réponse aussi immédiate que musclée, le gouvernement communal a fait le choix de la tempérance, en faisant voter à la majorité absolue la formulation d'une condamnation publique des actions achosiennes à l'international.

Conformément à divers traités ayant lieu entre Velsna et d'autres puissances de la Manche Blanche à l'instar de Teyla, le gouvernement communal a fait valoir que les actions achosiennes témoignaient d'une volonté d'instauration d'une ZEE en Manche Blanche, violant ainsi les accords qui avaient été signés précédemment avec cette puissance. Le camp gouvernemental n'a pas hésité à qualifier le déploiement naval achosien "d'escalade belliqueuse" et de "manœuvre irresponsable", constituant un danger pour tous les vaisseaux civils se trouvant dans la région, et pouvant mener à des violences inutiles.

Le gouvernement velsnien a signifié aux différentes corporations liées à la pisciculture en Achosie de nord, à rester dans les zones de pêche des eaux territoriales de l'Achosie du Nord, ce à quoi les cités libres de Strombola et de Velathri n'ont pas encore donné réponse.


Sources :
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L'exposition "Vivre et mourir en Achosie velsnienne" ouvre ses portes: les achosiens et les velsniens d'Achosie du Nord à la recherche de leur passé


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C'était un évènement préparé de longue date. Parmi le public, une jeune femme circule parmi les parures, les restitutions de vêtements exposées bien à l'abri, dans des vitrines à double vitrage. Des guides furètent dans les allées à la recherche de visiteurs égarés, ou qui ne savent pas où se mettre, ou quoi penser de ces artefacts. Elle, préfère être seule, comme à son habitude. Habituée des expositions et des musées, l'achosienne n'est toutefois que peu familière de ces époques lointaines, elle qui préfère de loin les vernissages et l'adoration de l'image. Elle aime prendre place sur un banc, prendre son temps, contempler en silence des objets, dont finalement elle n'a que faire de leur place dans la grande Histoire. Elle s'est posée, jambes croisées, devant la présentation de l'une de ces armures d'écailles dont elle ne saurait situer la signification autrement qu'avec un très simpliste et réducteur panneau:



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Armure lamellaire strombolaine (XIIIème siècle), mis au jour à Khéolès (1784), conservée au Musée de l'Arsenal de la Grande République


Il n'y a rien d'autre à ajouter, rien d'autre à quoi se raccrocher. Tout ce que la jeune femme sait, c'est que cet apparat est beau, et que la personne qui le portait devait être de tout aussi belle apparence et fière d'arborer. Car il ne fallait pas y voir là qu'un moyen de survivre et de se protéger. La jeune femme n'était pas historienne, mais elle savait reconnaître la volonté d'atteindre le beau. La personne qui portait cela n'était pas ordinaire, loin de là. Les lamelles étaient le fruit d'un travail du fer exceptionnel, et d'un important soucis de détail, malgré l'usure manifeste du temps. On avait reconstitué par dessous les tissus qui devaient probablement soutenir les écailles, de lin et de soie venant d'ailleurs. Le casque, lui aussi avait été reproduit pour l'occasion, et arborait ces pointes de fer doré, ces appendices décoratifs qui ne pouvaient pas décemment servir à autre chose qu'à se faire voir des des paires du porteur de cette onéreuse cuirasse. Quelle était donc l'histoire de cette personne ? A quoi pensait-il au quotidien ? Dans quel monde a t-il vécu ? Sûr que ce dernier serait surpris de constater ce qu'est devenu l'île celtique de nos jours...

Ces objets refont surface devant les yeux de la jeune femme, eux qui avaient été submergés par les évènements et les éléments, par l'Homme et la nature. Mais il était temps de bouger, peut-être que les guides avaient les réponses auxquelles la jeune femme s'était elle même soumise... L'achosienne est débrouillarde, elle préfère se poser ses propres problèmes plutôt que d'avoir à "subir" les problématiques dont l'exposition fait écho...et puis, elle n'était pas venue pour un cours d'Histoire dans tous les cas.

On lui parle alors plus en détails de tous les aspects de cette société achosienne d'autrefois, et quel genre d'individu devait être le porteur de l'armure. On lui dresse un portrait robot évocateur, qui aurait pu être celui de n'importe quel de son rang: un jeune aristocrate issu de la plus haute classe censitaire velsnienne, installé en Achosie, probablement avec le reste de sa cellule familiale après la seconde guerre celtique. Un individu détenant en tout cas assez de terres agricoles pour se permettre d'arborer une telle richesse sur lui. Probablement venu en même temps que le reste de sa famille dont le Sénat velsnien avait fait don de sa nouvelle terre. Aussi, cet homme n'était sans doute pas un soldat à plein temps, mais un propriétaire terrien qui était responsable de ses propres armes et de son équipement, et qui ne les prenait que lorsque sa cité le mobilisait. Lui-même, devait avoir les moyens d'armer d'autres hommes moins fortunés que lui: de leur donner une cuirasse, une lance et un cheval.

C'est ainsi que la jeune femme a été attirée par d'autres aspects de l'existence de ces gens dont la société, n'est plus qu'un vague souvenir d'occupation étrangère que personne n'a vécu, un sentiment résiduel dans une mémoire collective instrumentalisée par les évènements récents et la politique. On lui montre la maquette d'une exploitation agricole du XIVème siècle, un peu plus tardive que l'existence de son homme mystère. Ces dates cependant, séparées d'un énorme fossé, n'avaient pas l'air de troubler la jeune femme qui ne se rendait pas compte de ces écarts. Pour elle, c'était une large période où les changements avaient dû être peu nombreux. Elle voit un ensemble de bâtiments, tous de taille différentes et revêtant chacun d'une fonction spécifique. On y remarque ainsi un mélange de style indigène et velsnien, apporté par les nouveaux arrivants. Elle y reconnait ces petites figurines représentant chaque membre d'une maisonnée, que les velsniens de l'époque appelaient un "oika", un foyer élargi comprenant les membres de la famille, ainsi que tous les individus qui leur sont rattachés par des liens de subordination ou de clientèle.

L'exposition présente chaque personnage d'une famille lambda de l'aristocratie "velsiano-achosienne" du XIIIème siècle. La famille est importante, car elle est l'élément constitutif de la cité, qui n'est finalement rien d'autre qu'un ensemble de cellules familiales liées par une institution. Elle représente la première forme de vie en communauté, et conditionne le citoyen dans son rôle vis à vis de la cité. Chaque famille possédait un "ancêtre illustre", souvent une figure sainte après la christianisation, appelé le "géniteur", et dont on pouvait retracer la lignée paternelle (puisque les femmes à Velsna, n'ont pas disposé de nom de famille jusqu'au XVIème siècle, et n'étaient nommées que par le prénom de leurs pères). Il fut intéressant de remarquer qu'il n'était pas fait de mention de différence entre velsniens et achosiens, mais cela, la jeune visiteuse n'en avait pas conscience.

La figure du père était intimidante: le pater familias, détenteur de l'autorité absolue au sein de "l'oika". Seul lui a le droit de reconnaître un enfant, de gérer le patrimoine foncier et biens de la maison, et d'imposer le mariage de ses enfants. La femme elle...disons qu'au XIIIème siècle n'était pas celui de la liberté pour elles, puisqu'elles ne disposaient d'un patrimoine, n'avaient pas accès à la vie citoyenne, et étaient tout au long de leur sous la juridiction théorique d'un homme. Le pression sociale portée sur les femmes au sein de cette société devait être immense, sans aucun doute.

Aucune mention d'une politique coloniale quelconque, ni même des rapports entretenus entre cette élite aristocratique velsnienne et les populations indigènes d'Achosie du Nord. On dirait bien que comme tout, la politique ait affecté les choix d'exposition des membres de la Société des honnêtes archéologues de Velsna, qui étaient à l'origine de cette manifestation culturelle. En sortant de là, la jeune achosienne pensera donc simplement que cette société était "dans l'air du temps", avec ses archaïsmes un peu dépassés...rien qui ne tombe dans l'incorrect, un scénario convenu pour une historiographie velsnienne fortement ménagée...
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Dans les rues de Coningsby, il vole aux quatre vents un nombre anormal de prospectus depuis ce matin, à quelques centaines de mètres à peine du Sénat achosien. L'auteur de cet acte a sans doute voulu faire provocation à l'attention de ceux qui le dirigent...


Prospectus anonyme a écrit :
Peuple d'Achos, réveillez vous !


Il est rare de devoir prendre la parole contre autant de nos compatriotes, envers et contre la doxa et le récit que l'on nous fait avaler au travers de notre gorge. Il est rare de devoir rappeler à certains de nos gouvernants les réalités auxquelles nous faisons face, et les dangers des politiques qu'ils entendent mettre en œuvre. Car je le pose noir sur blanc sur ce tract que vous ramasserez certainement en menant votre petite vie, sur le comptoir d'un café, dans l'un de vos pubs préférés, ou encore sur la table à lire de votre coiffeur ou de votre médecin, quand vous serez en salle d'attente. Mais il est du devoir des vrais patriotes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher l'irréparable de se produire. Sue l'on se le dise: Achos est un beau pays, peuplé de belles personnes. C'est un beau pays pour la simple raison que c'est le seul que j'ai. Je suis né à Khéolès, j'y ai été à l'école, j'y ai fait mes études supérieures, j'y travaille et y vit encore, entouré de ma famille, et depuis peu de ma compagne et de mon fils. J'aime ma vie telle qu'elle est aujourd'hui: comme tous les gens de ma ville, j'ai mes habitudes que je n'échangerais contre rien au monde: le pub, le pub et encore le pub.

Alors pourquoi je parlerais ici, sur ce bout de papier que tu es en train de lire, achosien ? Quelle légitimité aurais-je à me plaindre si ma vie était si complète ? Je ferai simple: nous sommes des citoyens achosiens, et il de notre devoir souverain d'être en capacité de nous plaindre sans complexe des actions de ceux qui nous gouvernent, de leur dire, au bout d'un moment, que ces gens font n'importe quoi avec notre bulletin de vote.

Je vis à Khéolès depuis ma naissance, et j'ai bien l'intention d'y rester. Mais c'est sans oublier quelque chose: nous sommes à quelques kilomètres de la frontière, et chaque jour, nous sommes les premières victimes des politiques sans queue ni tête de nos gouvernements. A chaque phase de tension avec nos voisins du nord, à chaque caprice de notre gouvernement, ce sont les routes frontalières qui sont bloquées, du commerce que nous ne pouvons pas faire et la frustration de voir que la frontière est bloquée...encore une fois !

Que l'on se le dise: je me fiche bien de ce que les velsniens pensent de nous, et on dirait bien que eux aussi, s'en fichent tout autant. Avant 2013, nous avions passé deux décennies sans rencontrer le moindre: aucun problème à la frontière, plus aucune de ces histoires d'AIAN...Tout n'a pas été parfait: il a toujours été difficile de passer d'un côté ou de l'autre pour y faire ses achats et ses courses, ou même voir des amis et de la famille. Mais j'accuse notre gouvernement d'avoir géré une simple affaire qui nous ne regardait pas avec leurs pieds. Nous aurions juste pu leur donner ce groupe de terroristes et continuer notre vie comme si de rien était. En quoi ces affaires d'attentat et d'AIAN me regardent, moi, un vulgaire sidérurgiste de Khéolès ? Ne devrions pas laisser les achosiens du nord gérer leurs affaires entre achosiens du nord ? On me dira, chez les suiveurs du gouvernement: "Tu ne comprends pas, ils sont de nationalité achosienne, ils seront jugés selon le droit achosien.". Et alors ? Que m'importe l'endroit et selon quels droits ils sont jugés: ils ont tué quinze personnes en plein centre ville de Strombola à la vue de tout le monde. Ils ont fait leur choix, de perturber la vie de gens ordinaires du nord, ils sont venus chez eux et les ont tuer. Au nom de quoi ils ne seraient pas jugés par ces gens ? En quoi l'AIAN est notre problème ? Nous qui avons eu tant de mal à nous détacher de cette image !

Cette affaire aurait pu prendre une tournure que tout le reste du monde qualifierait de normale. Nous aurions juste pu reprendre le cours de nos vies plutôt que de voir notre gouvernement s'intéresser davantage à ce qui se passe ailleurs qu'ici. Mais non, il a fallu qu'on soit aussi bêtes que ces types prétendent que nous le sommes, et nous nous sommes mis bêtement dans cette situation.


J'ai une question à vous poser à vous autres, les faucons de guerre et les tankies de tous camps politiques: de quand date la dernière fois que vous avez vu un soldat velsnien ? Ou d'un navire velsnien filant sur nos côtes ? Vous en avez même vu un ? Un jour dans votre vie ? Je connais déjà la réponse à cette question, et il en va de même pour moi, qui vit pourtant à 10km de cette foutue frontière: que dalle ! Nada ! Peau de zobe ! Rien du tout ! Le gouvernement achosien s'est laissé embarqué dans une lutte contre des gens qui ne rendent pas les coups, du moins pas pour l’instant, et j'ai presque envie de dire que c'est tant mieux pour nous. Car si c'était le cas, nous serions tous en train d'apprendre une autre langue. Nous avons de la chance: ce que fait notre gouvernement n'a eu pour l'instant aucune conséquence grave ? Mais est-ce que nos gouvernants retiennent les leçons ? Non, bien évidemment que non. Parce que maintenant, après une affaire de terrorisme domestique, nous nous sommes embarqués dans une folle aventure, cette fois-ci pour des bancs de poissons ! Des foutus poissons...

Pour des poissons, notre pays a mobilisé...une flotte de guerre...une flotte de guerre ! Rien que ça... Vous vous imaginez, vous lever un matin, aller au travail, regarder les informations....et en apprenant la nouvelle, vous vous dites: "Ah...on avait bien raison de faire ça.". Dans quel monde vivons nous ? Dans un monde où on accepte de payer les lubies du gouvernement avec l'argent de nos impôts ? A payer pour que les consuls puissent jouer à la guerre ? Parce que je ne vous cacherais pas: c'est vers quoi nous nous dirigeons. Vers une guerre que seuls des hommes au sommet de leur tour d’ivoire ont décrétée, à cause d'une simple histoire d'égo à l'ambition inassouvie, à vouloir un deuxième round à de vieilles histoires que nous avons laissé derrière nous. Car oui, en plus de persister, on signe ! En fortifiant une frontière qui n'était à la base que peu gardée, en nous engageant dans une escalade militariste lorsque celle ci n'a pas lieu d'être, et que nul d'autre que nous n'en sommes à l'initiative.

Achosiens, mes compatriotes, réveillez vous donc ! Cessez de mettre votre bulletin de vote à l'adresse de gens qui ne veulent que la guerre. La paix, citoyens d'Achos, la paix pour tous , tout le temps et partout !
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