25/02/2015
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Activités étrangères en République d'Achos

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Activités étrangères en République d'Achos

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants en République d'Achos. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de la République d'Achos, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
406
k

A l'intention des deux Consuls de la République d'Achos,

Nous vous remercions pour votre aide. Nous admirons le fait que, malgré l'absence de relations véritables et votre isolation relative, vous soyez les premiers à vous penchez sur le sujet des sinistrés, et ce malgré les différends idéologiques qui nous opposent. Nous acceptons bien évidemment toute l'aide que nous pouvons recevoir.

Avec tout le respect que vous méritez,

Le corps diplomatique confédéral et la Diète
7238
TRÈS SECRET-NE PAS DISTRIBUER

231400Z APR 13 - IMMEDIATE PRIORITY

POUR : HQ HER MAJESTY'S PATROL FORCES/
HQ 1ST AMPHIBIOUS ASSAULT GROUP/
HMCB SICHERKRIK
RAF NORHOLT/
COMMANDANT HMS BROADSWORD/
COMMANDANT HMS BRAZEN/
COMMANDANT HMS GRETTIS/
COMMANDANT HMS GISLA/
COMMANDANT NO. 651 SQUADRON CAF//

DE : FIRST SEA LORD/RNHQ/CINC/OPS//
OPS-4360AAK

SUBJECT : EXECUTE NORTHERN PROTECTOR

1. ORDRES & CONDUITES DES OPÉRATIONS
A. Concept des opérations. Les forces Armées de Caratrad doivent organiser des patrouilles au large des côtes de la République d'Achos afin d'appliquer la garantie caratradienne sur la République d'Achos, de marquer la présence militaire caratradienne et de prévenir une éventuelle attaque velsnienne. Le déploiement très important des forces velsnienne est à considérer avec prudence, d'autant plus que des tensions fortes existent dans son commandement.

Ainsi :
1. TF 112.01 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'est de l'Achosie velsienne et de la république d'Achos (Manche Blanche)
2. TF 112.02 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'ouest de l'Achosie velsnienne et de la république d'Achos (Océan d'Espérance)
3. TF 112.03 doit se positionner dans la zone de patrouille préalablement définie, à l'est de l'Achosie aleucienne (Océan d'Espérance)
4. Les appareils du No. 651 Squadron CAF doivent effectuer des missions de patrouille maritime dans les zones de déploiement de TF 112.01 et TF 112.02.

2. SITUATION
A. Météo. Temps couvert pour les prochaines 72 heures. Précipitations faibles attendues dans la zone d'opération. Température entre 15 et 18 degrés. Vent d'ouest à 15 noeuds. Etat de la mer entre 2 et 3.

B. Menace. L'intégralité des moyens déployables de Velsna et de ses triumvirs ont été déployés à la frontière achosienne. Ce dispositif compte une flotte importante, une force amphibie, un déploiement aérien conséquent et des troupes au sol.

Les Triumvirs velsniens pourraient décider de frapper la République d'Achos les premiers s'ils craignent trop une tentative de celle-ci. De même, la présence de nombreuses troupes d'allégeances différentes au même endroit pourrait déclencher un affrontement qui dégénérerait. Tout acte hostile n'étant pas une réponse proportionnée initié contre la République d'Achos, ses infrastructures ou ses citoyens doit être considéré comme un acte de guerre et déclencher une réponse des forces caratradiennes.

C. Allié. Les forces caratradiennes prévues dans la zone d'opérations comprennent les HMS Broadsword, Brazen, Grettis et Gisla, ainsi que les appareils du No. 651 Squadron CAF. Le Home Squadron et la RAF se tiennent prêts à renforcer l'opération si le besoin se présente. Les forces achosiennes déployées à la frontière eursyienne avec Velsna comprennent un régiment et 5 chasseurs.

Oganisation de la force :
Commandant Task Force 112.01 :
CHMSBRO- Commandant HMS Broadsword
Commandant Task Force 112.02 :
CHMSBRA- Commandant HMS Brazen
Commandant Task Force 112.03 :
CHMSGI- Commandant HMS Gisla
TF 112.01 :
HMS Broadsword[FS]
HMS Grettis[PB]
TF 112.02 :
HMS Brazen[FS]
TF 112.03 :
HMS Gisla[PB]

D. Menace.
Surface :
Flotte de transport:
- 1 cargo
- 1 transport de chalands
- 3 chalands de débarquement

Flotte de frappe navale
- 15 patrouilleurs
- 2 corvettes
- 1 frégate
- 23 vedettes
- 1 remorqueur
- 4 pétroliers-ravitailleurs
- 2 dragueurs de mines

Sous-marin :
- 2 sous-marins d'attaque

Aérien :
- 40 chasseurs
- 3 drones de reconnaissance

Terrestre :
3 régiments d'infanterie peu mécanisée, présence de radars et de véhicules de transmission, pas d'anti-air.


E. Évaluation de la menace.
Surface :
La flotte Velsnienne est concentrée toute entière dans la zone d'opérations. Une fraction des navires velsniens disposent de la supériorité technologique, mais le nombre compense n'importe quel désavantage. Tout engagement initié par les forces caratradiennes contre la flotte de frappe navale dans son intégralité se concluerait par une défaite. Une action contre la flotte de transport est à privilégier si celle-ci se présente comme une cible d'opportunité. Les forces caratradiennes sont en mesure d'éliminer les plus petites menaces présentées par les patrouilleurs et vedettes velsniens.

Sous-marine :
Les sous-marins velsniens sont anciens et ne représentent qu'une faible menace. Les appareils du No. 651 Squadron CAF et les appareils embarqués devraient suffire à détecter et traquer les sous-marins velsniens en cas d'engagement. Aucune activité ASW agressive ne doit être menée en l'absence d'agression velsnienne.

Aérienne :
La force aérienne de Velsna est importante. Les appareils velsniens sont hétéroclites, mais leur nombre est suffisant pour effectuer un bombardement à basse altitude de la TF 112. Il est nécessaire de considérer que la force aérienne velsnienne s'est désolidarisé des triumvirs, et qu'un engagement contre elle est hautement improbable.

D. Attachements et détachements. Les HMS Brazen, Gisla et Grettis sont attachés au CHMSBRO (CTU 112), ordre effectif immédiatement.
Les appareils du No. 651 Squadron CAF sont également placés sous le commandement opérationnel du CHMSBRO, ordre effectif immédiatement.

2. Mission. La TF 112 doit patrouiller les zones définies préalablement. Les unités de la TF 112 doivent se tenir prête à soutenir les forces de la République d'Achos.

3. Execution.
A. Procédure. La TF 112 doit rejoindre la zone d'opérations et manifester sa présence en notifiant le trafic civil et militaire dans la ZO.

B. Groupes et tâches. Les TF 112.01 et 112.02 doivent executer leur tâches séparément. Toute latitude est donnée au CHMSBRO pour procéder à un regroupement des TF 112.02 et 112.03 si les besoins opérationnels l'imposent.

C. Coordination. Le No. 651 Squadron est placé pour la durée de l'opération sous le commandement opérationnel de Forces de Patrouilles de Sa Majesté. Un officier devra être détaché à bord des HMS Broadsword, Brazen et Gisla pour des motifs de coordination entre le C651S et le TFC 112. Les procédures radios achosiennes ne sont pour l'instant pas accessibles.

D. Restrictions opérationnelles et RDE : Les forces caratradiennes ne doivent initier sous aucun prétexte un acte hostile contre aucune des parties velsniennes ou achosiennes. Les forces caratradiennes ne sont autorisées à tirer sur les forces relevant du triumvir adéquat que si les forces de ce triumvir ont commis un acte d'agression confirmé contre la République d'Achos. Les Forces aériennes velsniennes ne doivent être considérée comme hostiles que si leur soutien à l'agresseur est confirmé.

4. Administration et logistique. Aucun ravitaillement prévu hors des ports caratradiens ou des partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques. Si les besoins opérationnels le requièrent, un bâtiment de la Royal Fleet Auxilliary sera déployé, avec à son bord les munitions adéquates ainsi que du carburant pour procéder à un ravitaillement à la mer.

5. Command & Control.
A. EMCON. EMCON niveau C : Emissions non restreintes

B. Indicatifs.
Task Force 112 : Protector
651 Squadron : Baron (de 1 à 12)
Hélicoptères embarqués : Blackcat
En cas d'attaque subie ou constatée par les Forces Armées Caratradiennes, le nom de code "Cooley" sera transmis. Si les Forces Caratradiennes ouvrent le feu, elles transmettront "Hot Dish".

C. Officier commandant. Le commandement opérationnel est remis à Edward McBarana (FS 791).

6. Good luck, and God Save the Queen.


HRP : Liste des abréviations et acronymes utilisés ici :
Z = Heure Zulu, ou heure de référence. Ici il s'agit de l'heure affichée par le compteur de Geokratos.
HQ = Headquarters, ou quartier général, soit le centre de commandement d'une organisation, ici militaire.
RAF = Royal Air Force, ou l'armée de l'air caratradienne.
HMS = Her Majesty's Ship, ou le navire de sa majesté. Préfixe désignant les navires militaires caratradiens.
RNHQ = Royal Navy Headquarters, le quartier général de la marine militaire caratradienne.
CINC = Commander-in-chief, ou commandant en chef.
OPS = Opérations.
TF = Taskforce, ou force opérationelle, un groupe de navire crée de manière temporaire afin de remplir une mission déterminée.
CTU = Commander Task unit, ou commandant d'unité opérationnelle.
FS = Corvette.
PB = Patrouilleur.
ASW = Anti submarine warfare, ou lutte anti sous marine.
ZO = Zone d'opérations.
RDE = Règles d'engagements (ROE en anglais), ensemble de règles établies avant une mission et définissant les modalités d'ouverture du feu.
EMCON = Emission Control, ou controle des émissions [électroniques].
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Prise de parole du Sénateur Vincenzo Ascari (1er janvier 2013, Sénat de la cité de Strombola)




J’ai ouïe dire que nos voisins du sud se fourvoient encore dans quelque intrigue sournoise, mais que pouvons-nous attendre d’autre de leur part ? Nous leur avons tendu la main avec un traité, le Sénat de Velsna leur a donné les lauriers de la paix. Et regardez donc ce qu’ils nous ont offert en échange de tout cela : de la vindicte, du bellicisme et de la haine. Car ce peuple est bien incapable de donner autre chose que ces sentiments, de nous les propager et d’empoisonner nos cœurs. Car je le dis, ce n’est pas de notre faute si nous sommes dans la contrainte de les haïr, mais bien la leur. Ils sont les seuls et uniques responsables de cette situation, qui est scandaleuse à des égards que je vais présenter à cette noble assemblée.

Envisageons nos malheurs avec sang-froid, et défendons-nous avec courage, car nous allons en avoir besoin. Voici le premier de ces malheurs : l’AIAN. Nous avons été bons avec eux par le passé, trop bons pour la simple raison que certains d’entre eux sont encore vivants. Velsna a été bien trop généreuse avec les survivants de cette secte, comme à sa mauvaise habitude. Nous avons beau nous plaindre de ces sauvages à longueur de temps à ces excellences parfumées du continent, ceux-ci n’ont jamais compris notre situation et à la mauvaise graine à laquelle nous avions affaire. Quand on désherbe un jardin, on doit toujours en arracher TOUTES les mauvaises herbes, sans quoi il faut s’attendre à ce qu’elles repoussent. La bonté de Tomassino et de DiGrassi d’en laisser en vie certains nous a donc conduit à cette situation, celle qui a mené à l’ignoble attentat que nous avons subi sur les marches mêmes de ce Sénat ! Ces animaux sont montés sur les marches de ce palais sacré par nos pairs et l’ont souillé avec le sang de nos enfants et de nos concitoyens. Ils ont commis l’irréparable et se sont fourvoyer dans leurs vieilles malices avec un plaisir qui confine à la démence. Encore une fois, Velsna a répondu à cela avec timidité et faiblesse. Le « compromis », que leurs sénateurs répètent à longueur de temps. Mais je vais vous dire à quoi il a mené. Les achosiens nous avaient promis de faire la lumière sur la culpabilité de ces criminels, nous avons montré patte blanche et nous sommes portés prêts pour enquêter à leurs côtés. Mais c’est bien à croire qu’ils cachent quelque chose lorsque cette enquête est au point mort depuis des mois ! Toujours des excuses et toujours des prétextes ! Et comme de par hasard, le premier reflexe de ces terroristes aura été de passer leur frontière pour y chercher refuge en la patrie des achosiens. Ces éléments sont-ce t-ils pas des preuves accablantes d’une complicité ? Permettez-moi de heurter vos pudeurs en vous répondant que oui : l’Achosie est coupable de tous ces maux, j’en ai la certitude ! Il faut détruire l’Achosie !

Vifs applaudissements et acclamations à l’extrême droite de l’assemblée. Protestations sur les autres bancs.

Mais s’il n’y avait que ça…car un fourvoiement ne va jamais sans une suite de fourberies et de mensonges. Car depuis des mois, sous notre nez, les achosiens tractent avec une autre de ces peuplades, conspirent en leurs terres pour nous encercler, nous et nos familles ! Ils pensent vainement que leur salut vient du caractère mesquin de ces kolisiens qui vivent par-delà la mer. Les têtes de pierre ! Rien que ça ! Ils discutent, ils rient ensemble, ils flirtent. Après avoir amené l’OND à nos frontières, voilà que nous devrions faire face à une alliance de ces deux vils peuples à quelques kilomètres de notre cité ! Car ne vous y trompez pas : les kolisiens ne sont pas les derniers lorsqu’il s’agit de briser des paroles. Eux et leur ZEE ont empoisonné la Manche Blanche avec leur venin durant plus d’une année. Une année au cours de laquelle nos pécheurs et nos exploitants de la mer se sont appauvris sous les enfreintes manifestes à la liberté de notre cité, celle de circuler librement sur les flots ! La liberté que nous avons gagnée lorsque nos ancêtres se sont installés en ces terres froides. Et ce ne sont pas les seuls perfides avec lesquels ils conspirent. Les astériens sont aussi sur nous, et attendent que nous tournions le dos pour nous poignarder ! Eux que notre Sénat a choyé, eux à qui nous avons offert cadeaux et riches présents, eux auquel le Sénat de Velsna n’a que trouvé trop d’excuses. Eux, se liguent également envers nous pour des raisons qui ne se résument à nulle autre que de la détestation de notre simple existence ! Nul doute que ces amitiés ne sont qu’une énième provocation, mais c’est celle de trop ! Celle qu’il ne fallait pas faire.

Je vous le dis ainsi, même si cela en choquera certaines : ces infâmes ne nous laissent pas le choix et nous mettent dos au mur : il faut détruire l’Achosie ! Détruisez l’Achosie, et l’AIAN n’aura plus de base arrière ! Détruisez l’Achosie, et personne ne viendra jamais nous frapper dans le dos ! Détruisez l’Achosie et nous obtiendrons justice pour tous nos morts ! Détruisez l’Achosie , et les kolisiens ne nous menaceront plus jamais !

Le reste de l'humanité ne se plaindra pas car c'est faire son bien que d'extirper le mal. C'est être bienfaisant pour la patrie que de punir des terroristes soutenus par un Etat voyou. Qui pourrait demander grâce pour des tueurs de vieillards et d’enfants ? Que l’on donne une médaille à ceux qui seraient comme moi, pris d’une telle pensée, car ce serait là juste rétribution.

Que les peuples de toutes les cités velsniennes ouvrent enfin les yeux sur les étranges et atroces maximes du gouvernement achosien, et qu'ils tremblent devant la perspective de le voir amasser des troupes étrangères à nos portes. Et si, dans ce moment de peur et d’incertitude, des peuples aveuglés ou asservis par les mensonges achosiens n'entendent pas notre juste et inévitable dénonciation, un jour les peuples de nos ci-tés, effrayés de leur tyrannie, la fourberie de leur nature et la corruption de leur gouvernement, un jour les peuples de Velsna, coalisés par le besoin général de la liberté, réaliseront leur vœu sans même consulter cette assemblée. Ils se feront justice sans vous, et cela sera de votre faute s’ils seront sortis de l’état de droit de notre République.
En attendant que ce vœu des hommes libres se réalise, chassons les achosiens de notre territoire. Ceux qui se cachent parmi nous, ceux qui n’ont pas daigné com-prendre que leur place est de l’autre côté de la frontière. Qu’attendons-nous donc pour se faire ? Achos se refuse à nous offrir la justice ? Soit, très bien ! Alors, en échange, pour leur faire grâce du retour de tous ces achosiens que nous nourrissons à nos crochets sur notre sol ? Ceux qui seraient capables de nous égorger dans nos lits avec un grand sourire, de s’en prendre à nos enfants et à nos institutions !

Aussi, voici ma proposition en état à ce gouvernement, en attendant que ce dernier ne retrouve son courage que de s’opposer à la fourberie du gouvernement achosien. Nous devons, en l’état, être prêts à expulser les citoyens de notre cité qui ne daigneraient pas présenter le sentiment d’appartenance qui est dû à cette dernière. Ce ne serait que sécurité que de se prémunir d’éventuelles attaques de cette minorité de la population qui parle encore dans cette langue barbare et sauvage. Ainsi, je propose l’expulsion temporaire de ces derniers hors du territoire de notre cité, jusqu’au règle-ment de nos différends avec le gouvernement voyou d’Achos. Après tout, ils se sentiront bien plus à l’aise en cette patrie qu’en la notre.

La proposition du sénateur fut rejetée à 671 voix contre 329



Drapeau
Sénat de la cité de Strombola
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Il était une fois en Achosie



Il y a un territoire, dans cette République, qui a toujours été quelque peu…particulier. La Strombolaine, que les locaux appellent l’Achosie du Nord, est un vieux territoire. Bien que peu peuplé, ce dernier est depuis lors une halte portuaire incontournable dans le système économique velsnien. Les cargos partant de la métropole et se rendant dans les cités septentrionales, ou en Aleucie, ont fait de Velathri une étape obligée, tandis que la région peut se targuer d’avoir des ressources propres. Apex a ainsi commencé à déployer ses activités d’exploitation des gaz naturels du pétrole dans les eaux territoriales. Si les sols sont trop pauvres pour en faire des terres agricoles d’une qualité comparable à celles en métropole, le pastoralisme et l’élevage participent à la mise en valeur du territoire, tandis que la pêche constitue une activité qui ne se tarit pas avec les années. Mais si ces industries sont dynamiques, Velathri et Strombola ne disposent pas de secteurs d’activité à rentabilité élevée. Ni la pêche, ni l’agriculture ou l’industrie lourde de Strombola et de Velathri ne peuvent égaler le secteur de la haute technologie qui se développe en métropole, voire dans d’autres cités outre-mer comme Nowa Velsna. Hormis Velathri qui est le centre de la vie étudiante locale et qui accueille un certain nombre de grandes écoles, la jeunesse a tendance à fuir ces territoires afin d’y aller terminer ses études. Et dans bien des cas, elle ne revient pas. Mais tout cela ne peut expliquer en son intégralité les problèmes de ces deux cités. D’autres cités ont des difficultés similaires en outre-mer, en particulier Tarquina et Tercera. Un autre facteur négatif vient se rajouter à tous ces problèmes, et il faut le chercher dans l’Histoire de la région.

Cela fait depuis le XIIIème siècle que la pointe nord de l’île celtique est sous sa juridiction. Des territoires ayant fait partie de la République depuis moins longtemps que cette région sont aujourd’hui bien plus stables que celui-ci. Cela est essentiellement dû au fait qu’ailleurs, deux cas de figure se sont produits entre les velsniens et les habitants originels de ces territoires : soit les nouveaux arrivants et les natifs ont réussi à construire l’ébauche d’un nouveau contrat social et ont intégré les seconds dans la cité des premiers, soit les seconds n’existent plus aujourd’hui. L’Achosie du nord fait à ce titre figure d’exception : ni Strombola ni Velathri n’ont réussi à intégrer proprement les populations achosiennes dans leurs corps civiques respectifs, ce qui représente une source d’embarras pour la République. Pour un velsnien, il est difficilement acceptable de concevoir que l’on puisse être un Homme sans faire partie de cet échelon administratif qu’est la cité, cette dernière conditionne les droits politiques et les devoirs du citoyen à l’échelle locale. Mais si théoriquement les ahcosiens de nationalité velsnienne ont tout le loisir de disposer de ce droit de participer à la vie sociale de la cité, cela se traduit dans les faits par une certaine exclusion. Ni Strombola, Ni Velathri n’ont engagé la moindre procédure de reconnaissance d’une quelconque exception culturelle vis-à-vis de ces citoyens. En effet, beaucoup de membres des sénats locaux pensent que l’instauration de régimes d’exception entre les citoyens n’auraient pour conséquence que de fracturer le corps civique et sa cohésion, ce qui encore une fois dans une cité velsnienne, est un sujet à éviter. Mais Cerveteri et Nowa Velsna l’ont bien fait avec les natifs locaux, alors pourquoi pas l’Achosie du Nord ? Tout cela tient aux réalités de la politique : les achosiens, contrairement aux autochtones d’Aleucie du nord par exemple, peuvent se rattacher à une entité politique, être achosien est un véritable enjeu politique qui permettrait à la République d’Achos d’avancer ses pions sur de vieilles revendications insatisfaites, ce que redoutent les citoyens de Velathri et de Strombola.
Cela a eu de nombreuses conséquences sur les deux cités : ces dernières interdisent l’enseignement dans une autre langue que le velsnien, de même qu’aucune autre langue que le velsnien doit être utilisée au sein des administrations. Du point de vue culturel, cette situation a engendré deux entités qui vivent avec la sensation d’un état de siège permanent. Strombola et Velathri, malgré leur faible population, sont donc l’épicentre d’une culture plus militariste qu’ailleurs dans le pays. Les gardes civiques des deux villes sont par exemple trois à quatre fois plus importantes en effectifs que leurs consœurs en métropole. Strombola est connue pour entretenir une force militaire permanente, ce qui constitue un cas exceptionnel pour une cité velsnienne, en dehors de l’important noyau de l’armée de métier de Velsna.

Les récents attentats et la perspective d’une possible résurgence de l’AIAN n’ont fait qu’amplifier ces problèmes déjà existants, et ont poussé une part importante de la population à se tourner vers des factions sénatoriales dont les solutions quant à ces problèmes sont les plus radicales. L’élection sénatoriale de Strombola et de Velathri sera donc forte en enjeux. Bien que natif de la région, DiGrassi et sa faction ne sont pas certains d’obtenir une majorité absolue nécessaire au bon gouvernement. Pire, les derniers sondages indiquent qu’il a perdu la tête à Strombola. Contrairement aux autres régions de la République, ce n’est pas le PEV qui est en embuscade sur ces terres résolument conservatrices. Une faction que l’on pourrait qualifier de régionaliste se charge de ce travail. L’Union des chasseurs de Strombola, pour la première fois depuis le début de l’enquête est apparue en tête du dernier sondage des sénatoriales strombolaines. Bien que sondage ne fait pas forcément résultat, l’annonce fut dans les rues de la cité perçue comme un tremblement de terre. Pour cause, cette faction de sénateurs, la plupart du temps ruraux, et constituée de grands propriétaires terriens, se fait la défense de mesures à l’endroit des achosiens que même les velsniens jugent extrême. Parmi elles figure même un projet d’expulsion systématique des natifs achosiens vers la frontière de la sérénissime République.

Voilà donc la situation dans laquelle prend place cette campagne tendue. Mais il existe encore des formations politiques à Velsna, prônant la défense des intérêts de ces minorités. Elles sont rares et presque groupusculaires. Le PEV quant à lui, a conscience qu’il faut éviter le sujet, bien qu’un dialogue existe avec le Parti communiste achosien. Nous sommes donc en début de matinée lorsque les habitants se rendent compte de la nouvelle décoration des façades. Médusés devant le spectacle, ils contemplent des mots écrits en achosien, et ils n’ont pas besoin de les déchiffrer pour les avoir en horreur, et comprendre ce que cela signifie. Très rapidement, des humeurs envahissent les esprits : la colère et le scandale, si peu de temps après un attentat revendiqué par les achosiens de l’AIAN. Il serait faux de dire que tous les strombolains sont sortis de cette experience avec le même état d’esprit, certains savent encore faire la différence entre les deux organisations, mais là encore, ce n’était qu’une minorité. Les plaintes s’accumulèrent au Sénat et très rapidement, les regards se tournèrent vers les sénateurs affiliés au SDB, pour qui les achosiens avaient appelé au vote. Il ne fallut guère longtemps pour les voir accusés de connivence par une large part des sénateurs. Et dans la soirée, l’ensemble de la République était au fait de ces affiches.

Ce jour là fut à double tranchant pour les sociaux-démocrates, qui depuis le début assumaient cette position pro-native, comme faisant partie de son corpus d’idées prônant le droit des minorités. Mais l’électeur velsnien moyen avait peur de l’achosien, ne serait-ce que par reflexe clanique et intra-familial. Par conséquent, le SDB avait sans doute perdu des électeurs au national. Cependant, tout n’était pas noir dans cette opération dont les militants du SBD eux-même n’étaient pas à l’origine. Les intentions de vote à Strombola et Velathri s’étaient peut-être radicalisées, mais le SDB gagnait de manière surprenante dans les intentions de vote. Les achosiens natifs semblaient désormais voiloir se reporter en masse sur ces derniers.


Effets: Suite aux manœuvres achosiennes, les minorités achosiennes d'Achosie du nord devraient voter en masse pour le SDB, mais au niveau national, la crédibilité du SDB devrait être durablement touchée
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Velsna libérée a écrit : 13 octobre 2014

Derrière l’émergence d’un phénomène néo-druidique, la renaissance de l’AIAN ?



On pensait l’Achosie du nord pacifiée, et vivant dans l’amour de la cité depuis la fin des troubles en 1996. La vie a pour ainsi repris son cours à Strombola et Velathri, à l’instar du reste de la notre République : dynamisme économique au rendez-vous, activité industrielle en hausse, criminalité en baisse. Mais la vie n’est peut-être pas si rose qu’il n’y paraît dans la province de Strombolaine… On n’y est jamais vraiment serein, quelque soit le contexte de stabilité dans lequel on se trouve. Les cités de Strombola et de Velathri sont d’ailleurs encore de nos jours les cités velsniennes entretenant la force armée la plus importante par rapport à leur population : 7 000 et 6 000 gardes civiques en activité permanente pour deux villes dont les agglomérations ne dépassent pas les 80 000 habitants. Car les strombolains ne vivent pas seuls sur leurs terres, et la cité doit administrer, en particulier dans les zones rurales, des populations se revendiquant davantage achosiennes qu’appartenant à la cité. On estime encore aujourd’hui à 30% la part de la population d’Achosie du nord se revendiquant de culture achosienne, malgré les efforts multiples des autorités pour les intégrer à la cité. Ces populations sont velsniennes sans vraiment l’être : ils sont soumis à la même fiscalité, ont des droits politiques et civiques similaires à leurs compatriotes strombolains, ils fréquentent les mêmes lieux de travail et les mêmes magasins. Mais les rapprochements s’arrêtent pour ainsi dire là. Car du reste, c’est comme si deux groupes se croisent dans la rue sans qu’il y ait d’interaction, comme si on rencontrait des fantômes qui ne se tiennent pas compte de notre présence. Les achosiens du nord ont ainsi accès à leurs propres programmes télévisés qui sont émis par la télévision nationale de l’Achosie du sud, leur propre système éducatif parallèle qui existe en partie grâce à la privatisation totale du système éducatif velsnien, leur propre système de santé, hôpitaux et diverses maladreries. Comme si finalement ils étaient velsniens que dans la théorie, ce que certains sénateurs du Sénat local ont tenté de pointer du doigt. Preuve en est du peu d’identification que les achosiens du nord accordent à leur nationalité velsnienne et strombolaine : le taux de participation aux élections locales et nationales particulièrement bas, un record d’abstention atteint nulle part ailleurs sur le territoire de la Grande République, île de Tavaani comprise.

C’est dans ce contexte que depuis deux ans, les inquiétudes se multiplient parmi les citoyens de Strombola et de Velathri concernant une possible résurgence du spectre de la guerre civile. Si le point de départ de cette psychose fut l’attentat commis sur les marches du Sénat strombolain par des terroristes se revendiquant de l’AIAN, celui-ci ne fut pas suivi d’autres représailles, et le gouvernement du Triumvirat d’alors avait intimé aux sénats locaux la temporisation, encourageant les locaux à ne pas s’engager dans l’immédiat à une escalade funeste. C’est toujours actuellement la position du gouvernement velsnien, dans l’attente de régler l’enquête en cours au sujet de l’attentat avec le gouvernement achosien. Mais pour les locaux, cela revient à subir sans répondre, ce que ces derniers, de tous temps, n’ont jamais accepté. Or, depuis plusieurs semaines, les magistrats de Strombola ont relevé d’autres signes qu’ils estiment annonciateurs d’une reprise d’hostilité progressive dans l’esprit des achosiens du nord, à la fois dans leur attitude vis-à-vis du gouvernement et dans leurs pratiques du quotidien. Il ne faut jamais sous-estimer la diffusion des comportements et des pratiques comme marqueurs d’une identité propre qui dépasse le cadre civique velsnien, une perspective qui terrifie les citoyens de Strombola et de Velathri. Parmi ces marqueurs, la religion en constitue un exemple particulièrement puissant.

Velsna a toujours éta plus ou moins tolérante vis-à-vis des croyances locales. Le christianisme achosien propre à l’île celtique y est accepté, et la liberté de culte consacrée, à partir du moment où ces activités ne présentent pas un défi à l’encontre de l’autorité de la cité. On a même eu des exemples de lieux d’églises achosiennes rénovées et entretenues par des évergètes velsniens soucieux du patrimoine historique de la région (certaines églises dont la construction remonte parfois au XIème siècle). Mais voilà qu’un autre phénomène émerge, bien plus inquiétant car il sort complètement du cadre fixé par les cités velsniennes et auquel ces dernières sont habituées. On relève ici ou là des rassemblements, en des endroits de plus en plus nombreux, en particulier à la campagne et en plein air. On murmure parmi les velsniens que des achosiens s’y réunissent afin de maudire leur présence sur l’île, et d’accorder à leurs « esprits » de chasser la civilisation des terres celtiques. Des rumeurs qui sont devenues de plus en plus tangibles lorsqu’un enregistrement de l’un de ces rassemblements fut enregistré et diffusé sur les réseaux sociaux il y a une semaine de cela. D’ores et déjà, les sénateurs locaux ont annoncé la mise en place d’une surveillance quant à ces débordements tandis que des parlementaires du groupe « Dehors les achosiens » ont réclamé des prises de sanctions préventives à l’égard de tout participant identifier à de telles cérémonies. On pourrait croire qu’il s’agit d’un vulgaire folklore, mais ce serait se tromper à propos de ce phénomène, qui est relativement récent et qui n’a pas grand-chose à voir avec la culture achosienne en tant que tel. Si de telles cérémonies sont à relier à la culture celtique, elles seraient davantage à relier à une renaissance de ces pratiques observées en Eurysie centrale, de laquelle une diffusion d’idées à dû se faire. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène.

Tout d’abord, l’Eglise achosienne remplissait traditionnellement le rôle de catalyseur des contestations sociales des achosiens du nord, en fédérant les différentes communautés rurales qui composait le tissu social des habitants de la région, lesquels n’avaient point d’autre élément fédérateur que des marqueurs culturels et identitaires portés par l’Eglise achosienne. Mais la situation a brutalement changé avec la défaite de l’AIAN dans les années 1990, et la conclusion de la période des troubles. Les revendications d’indépendance de l’AIAN ont été écrasées, en même temps que son réseau et ses liens avec le clergé de l’Eglise achosienne. L’accord de paix imposé par le Stratège Tomassino et l’Amiragglio DiGrassi, a été considéré généreux, même par les observateurs étrangers, mais fut redoutablement efficace. Dans la plus pure lignée de la diplomatie velsnienne, la Grande République fit de multiples concessions en échange de la mise en sommeil de l’AIAN et le renoncement à l’indépendance : une déclaration de tolérance linguistique dans l’administration locale, un laisser-faire concernant les institutions éducatives et la diffusion de médias en langue achosienne… Mais le génie des deux velsniens ne résida pas seulement dans l’assouplissement des rapports avec les populations achosiennes, mais également dans le court-circuitage systématique de toutes les institutions sur lesquelles se reposaient les achosiens. Ainsi, Matteo DiGrassi et Andrea Tomassino imposèrent la mise en place d’un droit de regard permanent de l’administration des cités de Strombola et de Velathri dans les affaires de l’Eglise achosienne, exerçant parfois même une influence dans la nomination des prêtres et évêques de l’Eglise achosienne sur le territoire de la Strombolaine. Dans la même optique, un sénateur envoyé directement de Velsna avait été nommé en tant que médiateur attitré entre le gouvernement de la Grande République et les autorités ecclésiastiques. Il en alla de même pour les écoles privées et le système éducatif parallèle que les achosiens avaient mis en place. Il apparaissait que la promesse de la sanctuarisation de l’éducation en langue achosienne a permis, ironiquement, aux velsniens d’imposer de facto une surveillance des programmes scolaires. Ceux-ci furent ainsi expurgés dans les années 2000 de toute référence au passé colonial de Velsna et de l’Achosie, ainsi que des cours d’Histoire sur les guerres celtiques et surtout, les luttes pour l’indépendance. Dans les médias, les autorités locales ne purent pas, en vertu du principe de liberté absolue de la presse, agir directement sur cette institution, mais mobiliser des capitaux importants à des fins de corruption et d’intimidation.

C’est dans ce contexte de mise au pas subtile (et salutaire) de toute institution fonctionnant comme un vecteur de contestation que s’inscrit la montée en puissance de ces « sociétés secrètes » que l’on pourrait comparer dans leur organisation à des cultes à mystères. Celles-ci ont ainsi l’avantage de n’être relié à aucune forme de gouvernement, et tireraient leurs origines de rassemblements spontanés via les réseaux sociaux, de manière totalement décentralisée, et que le gouvernement communal a par conséquent énormément de mal à appréhender. Et plus que tout, ce qui frappe est l’âge des participants. Bien loin des anciennes générations misant sur des formes de contestation plus traditionnelles, ceux-ci attirent de jeunes, voire très jeunes générations qui pour certains n’ont pas connu la période des troubles et que l’on n’aurait pu suspecter d’être aussi sensibles à ces formes de spiritualités et de contestation. La plupart ont ainsi entre 15 et 30 ans. Les sénateurs et responsables politiques de Strombolaine ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme sur le sujet, arguant pour l’un d’entre eux que « Si nous laissons faire ces clowneries aux jeunes, nous seront bientôt envahis par des hordes de saltimbanques ». Nul doute que la réaction épidermique des sénateurs et notables locaux va donner du grain à moudre à ces mouvements. Reste à savoir ce que compte faire le gouvernement communal et le Sénat velsnien qui pour l’heure, n’ont pas communiqué sur cette situation préoccupante.



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Sénat des 1000 de Velsna


Drapeau

21 novembre 2014
Communiqué: levée censitaire d'urgence


Le Sénat des Mille, le Conseil Communal et le Patrice de Velsna souhaitent faire part au peuple de notre République ainsi que celui de toutes les cités libres, d'informations importantes au sujet de l'évolution de la situation sur le territoire de Strombola et de Velathri.

En effet, suite au triste constat d'une recrudescence des activités du groupe terroriste connue sous le nom d'AIAN, le Sénat des Mille, sur proposition de ces excellences, a confirmé la levée avec effet immédiat des effectifs suivants:
- 30 000 citoyens répartis en trois grandes tribunes, sous le commandement du Sénateur-Stratège nouvellement nommé Adolfino Agricola.

Les levées seront réparties comme suit parmi les cités libres de la Grande République:
- Velsna: 10 000 citoyens (50 citoyens de classe I, 500 citoyens de classe II, 2 000 citoyens de classe III, 3 000 citoyens de classe IV, 4450 citoyens de classe V)
- Umbra: 4 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Vatluna: 4 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Aula: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Velcal: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Nowa Velsna: 3 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Cerveteri: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Tercera: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.
- Tarquina: 1 000 citoyens à répartir entre classes censitaires selon le bon désir des autorités locales.

Son excellence Adolfino Agricola, dans sa bonté, s'est engagé à s’acquitter du prix de l'équipement de tous les citoyens de classe V, de sa sa propre bourse.

Par ordre du Sénat des Mille, son excellence Adolfino Agricola est fait stratège des grandes tribunes II, III et IV. Son excellence est faite gouverneur militaire des cités de Velathri et de Strombola à leur propre requête, et à toute notre confiance au bon rétablissement de la confiance de nos concitoyens de Strombolaine envers les autorités de la Grande République, et de l'éradication du fléau de l'AIAN.


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Lofotens sans frontières


Les rapports particuliers entre les Provinces-Unies et la République d'Achos perdurent encore aujourd'hui


Un pub dans les rues de Pemberton
Un pub typiquement achosien dans les rues de la capitale fédérale, construit en 1812, le King's Head est l'un des plus vieux bars des Provinces-Unies encore en activité.


O ‘ Hara, O’ Connor, Flanigan, Finnigan, Connelly, McAllister, McDowell, des noms fréquents que l’on rencontre très souvent parmi les patronymes de nos compatriotes lofotènes, sans qu’ils ne suscitent la moindre question, or qui se souvient encore aujourd’hui qu'ils sont issus des grandes migrations achosiennes du début du 19ème siècle ?
Les liens entre le Lofoten et l’Achosie sont encore bien vivaces, savamment entretenus par l’esprit clanique et les liens forts, intangibles, et familiaux des clans qui caractéerisent les grandes familles achosiennes.

Des liens historiques évidents, favorisés par le contexte de l'après-guerre d'indépendance des colonies aleuciennes :

On estime aujourd’hui à environ 10 à 15% la proportion de descendants directs de cette deuxième génération de colons achosiens, qui vint grossir les rangs des nouveaux citoyens de la république fédérale du Lofoten, au lendemain de la guerre d’indépendance et le signature du traité de paix entre Makt et son ancien protectorat. Attirés par cette terre nouvelle pleine de promesses où tout reste à bâtir, ils sont des milliers à fuir les terres achosiennes, alors sous occupation brutale velsnienne. Les Achosiens ne voient que peu de perspectives favorables dans leur propre pays, et émigrent massivement vers le Lofoten, alors pas si éloigné, puis l’Achosie possède un grand territoire en Aleucie du Nord, plus précisément sur l’île de Norland, ce qui facilite grandement les routes migratoires. Au départ les autorités occupantes de Velsna voient d’un très bon oeil le départ de ces rebelles achosiens, dont les éléments les plus turbulents et indépendants sont les premiers à partir. Mais l'hémorragie se fait trop massive, et les autorités velsniennes finissent par restreindre et contrôler les flux migratoires vers le Lofoten.

De son côté, les ports du Lofoten voient débarquer chaque jour un millier de pauvres, affamés et désespérés achosiens, à partir de 1790. Ce nombre culmine en 1800 avec près de 5000 achosiens par jour, prêts à adopter la citoyenneté lofotène, et à tourner la page de leur pays d’origine qui les a vu naître. Car le droit du sang n’existe pas en Lofoten, c’est le droit du sol exclusivement, et à cette époque, il n’y a pas de visa, de passeports ou de concours de citoyenneté, la simple présence depuis quelques années, voir parfois quelques mois, suffit à acquérir la nationalité lofotène.

Et cette nouvelle manne est une aubaine pour le Lofoten, qui voit d’un bon oeil arriver cette population laborieuse, corvéable à souhait, prête à pouvoir n’importe quel emploi, à remplir n’importe quelle tâche, même les plus ingrates. Car oui, les immigrés achosiens arrivent dans une période fort propice : la guerre d’indépendance a saigné à blanc les colonies maktoises désormais indépendantes. Partis à la guerre pour gagner leur indépendance et leur liberté, les hommes ont délaissé les champs, les fermes, les pêcheries, les scieries, les carrières, les navires de pêche. Certains sont retournés à la vie civile, mais d’autres, par crainte d’un retour de l’armée maktoise dont on pense à l’époque qu’elle reviendra pour se venger, restent dans la Milice. Conclusion : le manque de main d'œuvre dans tous les secteurs d’activités se fait sentir ! Et on rechigne par méfiance et préjugés à embaucher des autochtones, malgré que beaucoup d’entre eux aient combattu aux côtés des insurgés.
Or les Achosiens sont de culture eurysienne, et partagent avec les anciens colons maktois une grande proximité culturelle. Ils parlent non seulement l’anglais, la nouvelle langue officielle de la jeune république, et leur religion, le christiannisme achosien, est un peu éloigné et a beaucoup de points communs avec l’Eglise Réformée du Lofoten ce qui permet une proximité et tolérance religieuse inédite, malgré quelques tensions qui culminent en 1820 par la "bataille d'Elmer Street" dans le quartier de Maplewoods où des citoyens lofotènes, majoritairement protestants, tentent d'expulser par la force des immigrants achosiens en pleine célébration œcuménique au sein d'une petite chapelle catholique de fortune. Loin de se laisser faire, les Achosiens et les Lofotènes en viennent alors aux mains, s'en était suivi une bataille de jets de pierre dans la rue adjacente d'Elmer Street, qui finit saccagée et pillée. Dès le lendemain, le Jarl-Major de Pembertøn dépêche la Milice Fédérale afin de protéger tous les lieux de culte de la capitale. Cet épisode, isolé, et qui ne s'est pas reproduit, symbolise la difficulté que peuvent éprouvé les immigrants achosiens, qui souffrent également du déracinement, et montrent les tensions intercommunautaires qui peuvent parfois exister. Cependant, et pour toutes les raisons évoquées précédemment, les migrants achosiens sont, tout du moins les premières années, fort bien accueillis par les Lofotens, surtout dans le Sutherlands, et le Midlands. Dans le Northerlands, beaucoup plus conservateur et loyaliste, et encore peu anglophone à cette époque, l’acceuil est beaucoup plus mitigé, voir empreint de beaucoup de défiance.

L'emeute d'Elmer Street
La "bataille dElmer Street " de 1820


La culture achosienne se fond dans le creuset multiculturel lofotène :

Très vite, les communautés achosiennes s’intègrent,se fondent parmi la population dite, de souche, et diffusent également leur culture. Les noms achosiens se répandent et par leur présence, l’anglais finit par s’imposer définitivement au détriment du français et du norvégien, les deux autres langues officielles majoritaires avant la Guerre d’Indépendance. Des traces de la culture achosienne sont encore bien présents dans le folklore et la culture populaire lofotène. Les pubs par exemple, ces débits de boisson ultra populaire, connu pour leur convivialité toutes générations confondues, sont une importante contribution culturelle du peuple achosien. Le célèbre quartier des théatres et des établissements, le très fameux Golden Square est à l’origine un ghetto des premiers immigrants.
Même lorsque prit fin l’occcupation des forces Velsniennes en Achosie et que le peuple achosien reprit en main sa destinée, très peu de leurs compatriotes décidèrent de retourner dans la mère patrie. En effet le fulgurant essor économique des Provinces-Unies permet de retenir, et d’attirer même encore plus de migrants de la république d’Achos, bien que ces flux finirent tout de même par se tarir vers le milieu du 19ème siècle, dès lors que les Fylker côtiers des Provinces-Unies décidèrent de restreindre les possibilités d’émigration et mirent en place des mesures et des lois afin de limiter l’afflux d’étrangers.

Depuis les différences socio-culturelles se sont agglutinés et fusionnés, et les différences sont imperceptibles et bien qu’aujourd’hui, près de 200 ans plus tard, les descendants achosiens se sentent pleinement lofotènes, et revendiquent fièrement leur appartenance à la nation nordique, il existe encore des communautés qui entretiennent et tentent de maintenir l’amitié lofoteno-achosienne.

Aujourd'hui des liens ténus mais toujours entretenus par la nouvelle génération :

Comme par exemple notre compatriote Paddy O’ Brian, 22 ans, que nous avons suivi, il est le cadet d’une illustre famille présente sur le territoire des Provinces-Unies depuis 10 générations, et qui est de retour dans sa famille, à Coningsby, capitale de l’actuelle République d’Achos. La famille de Paddy O’Brian a débarqué dans la baie de Pembertøn en 1802, et ont prospéré dans le commerce et le négoce de la pêche à la morue, car oui les Achosiens étaient connus comme des pêcheurs talentueux et persévérants, n’hésitant pas à braver les très rudes conditions de la pêche dans les impitoyables mers arctiques.
“ J’ai toujours été élevé dans le souvenir de nos racines achosiennes, on m’a toujours expliqué cette histoire du “rêve lofotène” accompli par mes aïeux il a presque deux siècles de cela. Bon j’imagine qu’il y a une part un peu fantasmée et glorifiée derrière, mais j’ai toujours entendu mon père dire : “sois fier du sang achosien qui coule dans tes veines”. “

Et comme il est de coutume chez les O’Brian, c’est le pèlerinage sur leur terre ancestrale, à la rencontre des derniers membres de leur famille restée en Achosie, et plus précisément à Coningsby. Une tradition familiale, auquel n’échappe pas le jeune Paddy, étudiant à l’Université d’Oxenfurt, et qui prépare son bachelor en science des matériaux.

“J’ai une grand-tante et des cousins germains qui vivent dans le quartier de Glendallough chez qui je loge pendant mon inter-semestre universitaire, cela fait toujours quelque chose, une émotion, de savoir que notre clan vient d’ici, et que c’est ici que notre histoire lofotène a débuté. Malgré tout, je ne me vois pas vivre en République d’Achos. Mon avenir et ma vie est en Lofoten. Ma sœur Brenda par exemple ne comprend pas vraiment pourquoi je continue de venir ici alors qu’on y a si peu d’attaches avec notre patrie d’origine. Elle est l’exemple parfait d’une nouvelle génération qui a décidé de couper, ou du moins de ne pas du tout entretenir ces relations particulières qui nous lient à l’Achosie. Quant à moi, je vais visiter le vieux cimetière de Saint-Georges, nous y avons une très ancienne crypte familiale, je vais la prendre en photo et y déposer quelques fleurs, pour mon père, il y tient vraiment.”

cimetière saint- georges

Si Paddy O’Brian nous confie cependant avoir le mal du pays et quelques difficultés parfois à comprendre le gaélique, qui reste la langue d’usage en Achos, il sait qu’il reviendra à Coningsby.

Les Provinces-Unies ont toujours entretenu des rapports cordiaux avec la République d’Achos, et si les quelques liens privilégiés entretenus entre les deux pays sont ténus aujourd’hui, très nombreux demeurent les citoyens lofotens à traverser l’océan d’espérance pour visiter le pays. Et les échanges vont dans les deux sens, exit les flux migratoires massifs du siècle dernier, pourtant le “rêve lofotène” continue d’exercer une certaine fascination et suscite parfois toujours l’envie chez les jeunes achosiens.
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