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[Actualités] Le Journal d'Huzuzu - 恵津の日記

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Le Journal d'Huzuzu est un média libre qui vous propose de suivre l'actualité du Zijian et de l'international afin de mieux comprendre les enjeux de notre monde.
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Des débuts qui s'annoncent mal ?

Kam Ada
Kam Ada, cheffesse du parti de l'Union Démocratique du Zijian


Suite à la déclaration d'indépendance de la Seconde République Unitaire du Zijian, ses habitants, bien qu'heureux de cette nouvelle sont aussi fortement inquiets.
Derrière ses airs d'état qui va devenir l'égal de grande puissance du Nazum se cache un des pays avec le PIB par habitant le plus faible au Monde, précisément le huitième plus faible ( 2 000 $/hab pour le Zijian, pour la Ramchourie, 1 923 $/hab )
Aussi, le Zijian possède le deuxième plus faible Produit intérieur brut au monde avec 12 000 000 000 $ ( La Ramchourie s'en sortant 17è sur la liste des pays avec le plus faible taux de produit intérieur brut )

Ainsi, ce PIB extrêmement faible entraine rapidement un mécontentement parmi les clans Zijiannais, dont beaucoup commence à se rassembler autour du Parti de l'Union Démocratique du Zijian. Celui-ci, dirigé par Kam Ada, prétend que c'est la mise en place de la seconde République Unitaire qui a déclenché ces problèmes et encourage les habitants et clans Zijiannais à se rassembler autour du parti de l'U.D.Z.
Pour le moment, le régime tente d'éviter qu'une contestation populaire du nouveau régime éclate, bien que pour beaucoup celle-ci va surement arriver. Cependant, Eza Nobugawa appelle à la paix et au calme afin que le pays puisse commencer à gérer les potentielles crises qui arriveront ( Seulement deux jours se sont passés depuis l'indépendance pour rappel ).


Nous vous remercions pour votre écoute,
Toute l'équipe du journal d'Huzuzu vous souhaite une bonne journée
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Attentat à Tozimara, la capitale

12/01/2013

Kam Ada
Kam Ada

"Nous venons d'apprendre qu'un attentat a été effectué à Tozimara, la capitale de la Jeune Seconde République du Zijian. Cet attentat, bien qu'inattendue, a provoqué la mort d'Eza Nobugawa, cheffesse du Partie du même nom et surtout dirigeante de l'Assemblée. La mort de la figure de l'indépendance fait planer une inquiétude grandissante chaque jour. L'Assemblée de la Shura se dispute sur la responsabilité d'un tel acte. On soupçonne la Ramchourie de l'avoir fait, même si certains Républicains pensent que c'est un coup monté du Parti de l'Union Démocratique du Zijian.

Par ailleurs, de part la mort d'Eza Nobugawa, la nouvelle dirigeante de l'Assemblée est Kam Ada, cheffesse du Parti de l'Union Démocratique du Zijian. Ce changement est contredit par la totalité des membres du Parti Républicain et du Parti Crabasku, mais étrangement applaudi par le Parti Nobugawa. Kam Ada a alors pris la parole lors d'un discours pour honorer la mémoire de l'ancienne cheffesse de l'Assemblée :


Kam Ada a écrit :"Mes chers commatriotes et compatriotes,
La mort de notre regrettée Eza Nobugawa est un terrible évènement que nous n'avons pas pu prévenir. Dans ce chaos qui a été provoqué par la Ramchourie, elle a été la flamme de l'indépendance qui a permis la résurrection de l'indépendance de notre Matrie. Nous n'oublierons jamais cet affront qu'on fait nos ennemis ! Les Ramchoures sont sans aucuns doutes permis derrière cet attentat ! Ils tentent par tous les moyens de reprendre, malgré l'ultimatum qu'a signé le huitième seigneur de Guerre, le pays !
Nous devons nous préparer à présent face à cette menace existentielle pour notre nation. C'est pourquoi, en considération des pouvoirs qui me sont conférés que je prend le contrôle d'un gouvernement de crise. Je dirigerais le pays jusqu'à ce que l'assemblée puisse découvrir qui précisément est à l'origine de ce dramatique évènement. Pour le bien commun.
Vive la République, vive le Zijian !
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Déclaration de la République Démocratique du Zijian

Après quatre jours suite à la déclaration de la "régence", Kam Ada, cheffesse de la nation depuis le 13/01/2013, a fait un discours à 12 : 00 que voici :

Kam Ada a écrit :"Mes chers compatriotes et commatriotes,
Suite à l'inefficacité du régime à tenir compte de la triste mort de notre figure libératrice Eza Nobugawa, et en connaissance des pouvoirs qui me sont conférés, je déclare, pour le bien suprême de la communauté Zijiannaise et de la nation, la naissance de la République Démocratique du Zijian !
L'idéologie caummussite, nommée aussi communiste, a été trop longtemps persécuté par l'hérétique Ramchourie, et le partage et l'égalité sont les seules options viables pour faire tenir un régime dans notre monde. Non nous ne nous laisserons pas avoir par les blasphêmeux capitalistes, non nous ne nous laisserons pas abattre par l'absolutisme monarchique !
Vive la République Démocratique du Zijian, Vive la nation du peuple !

Suite à ce discours, le drapeau du pays a été modifié par celui-ci afin de sortit un message clair pour le monde :

Drapeau
Drapeau de la République Démocratique du Zijian ( R.D.Z. )

Ce programme est maintenant terminé, merci de votre écoute et de votre patience !


Le journal d'Huzuzu a été racheté par le gouvernement Communiste suite à la déclaration de la grande Leader
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Reprise de l'activité médiatique et retour sur les évènements récents
Feng Lan | 07/12/2014

Une rotative reprenant du service
Ci-dessus, une rotative reprenant du service à Tozimara, peu de temps après sa prise par les forces du Reinaume

Plus d'un an après le coup d'Etat de Kam Ada, l'instauration de la dictature pseudo-communiste et, par conséquent, la fermeture des centres de production journalistique, le Journal d'Huzuzu reprend du service. L'occasion pour la rédaction de revenir sur les évènements passés.


Comme nombre de nos lecteurs le savent, puisqu'à n'en pas douter ils ont vécu ces évènements de près, le Zijian a connu récemment des temps troublés. Si chacun a sans doute eu un aperçu à son échelle de la situation, nous souhaitons y revenir avec un regard plus général.

Le 3 janvier 2013, notre belle nation qu'est le Zijian devenait indépendante de la tyrannie ramchoure. Guidés par l'union des force de l'indépendance céleste et sa leadeuse, Eza Nobugawa, nous avons renversés le seigneur originaire du Hen qui nous avait été imposé. Mais, seulement neuf jour plus tard (à savoir le 12 janvier), Mme. Nobugawa décédait dans des circonstances, il faut le dire, pour les moins mystérieuses, nous laissant sans meneuse claire, et démunis face à la possibilité d'une reprise du pays par les Ramchoures.

Les évènements qui ont suivi permettent, avec bien évidemment une marge d'erreur (négligeable), d'estimer qu'Eza a été assassinée par l'une de ses plus proches collaboratrices, Kam Ada. Celle-ci, après avoir annoncé la mort de sa victime (sans expliquer en rien le pourquoi du comment), déclare prendre la "régence" du pays. Le 16 janvier, seulement quatre jours après son méfait et, rappelons-le, moins de deux semaines après l'indépendance, elle prétexte une gestion catastrophique du pays (dans lequel, vous en conviendrez, tout allait encore pour le mieux à l'époque), et proclame l'avènement de la République Démocratique du Zijian. Ce régime, qui n'avait de démocratique que le nom, se révéla être plus terrible encore que la domination ramchoure, et sans doute pire que la domination Xin qui l'avait précédée.

De fait, le pays s'est retrouvé emporté dans un véritable tourbillon de malheur : crise économique sans précédent, chômage de masse, disettes puis famines de grande ampleur, et au milieu de tout ça, les forces armées de la dictatrice qui répandaient le sang à tout va pour mater les révoltes populaires. Ironique quand on sait que le pays se portait bien avant l'arrivée du régime, et que celui-ci ne s'est imposé qu'avec le prétexte de résoudre les problèmes... qu'il a lui-même causés.

Cette situation, absolument atroce (que chacun, en lisant ces lignes, prenne le temps de quelques instants de silence en mémoire de toutes les victimes de ce régime aussi éphémère que sanglant), a amené notre population à se soulever en plusieurs points du pays. Elle a suivit des leaders de l'opposition, qui se sont dressés contre la tyrannie. Pour le meilleur et pour le pire, puisque certains de ces leaders ne valaient pas mieux que Kam Ada.

Ainsi est d'abord apparu le Mouvement de la grande lignée des ancêtres, centré autour d'Agarkhan. Cet homme, imbu de lui-même et enivré par le sang, n'était qu'un autre tyran. L'équipe rédactionnel remercie d'ailleurs chaleureusement la Reine et ses armées de l'avoir repoussé loin de nos terres. Bien qu'il soit encore en vie, et ses armées d'assassins debout, il ne tardera pas à tomber, nous en en avons la certitude. Ce mouvement, donc, est apparu dans le nord-est du Zijian, territoire qu'il occupe encore à l'heure où nous écrivons ces lignes, avec pour capitale Luzan. Le second mouvement fut l'Armée de Libération de la République du Zijian. Celui-ci a pris possession de Tozimara et des territoires côtiers environnant, avec à sa tête Abei Nobugawa (sœur d'Eza Nobugawa), espérant faire revenir la démocratie sur nos terres. Le troisième et dernier mouvement de contestation apparu en octobre 2013 était l'Armée des Sœurs de la paix, régime réellement communiste qui entendait remettre en place la démocratie et le socialisme.

Aucune de ces factions ne l'emportera, comme nous l'avons constaté. En décembre 2013, le régime de Kam Ada s'est effondré, laissant de nombreux territoires livrés à eux-mêmes, et soumis à la violence des bandes de mercenaires errants s'étant constituées sous la dictature. Pour beaucoup, ce fut une délivrance. Je ne pense pas que certains aient pu y voir une calamité, mais l'on ne sait jamais. Par la suite, chaque camp a cherché à étendre sa domination sur le pays, faisant peu à peu revenir l'ordre dans les territoires qu'il contrôlait (quoique ce soit moins sûr pour les terres d'Agarkhan).

Au même moment (c'est-à-dire en janvier 2014), des bandes de mercenaires (qui s'étaient jusqu'ici improvisées pirates et emparées de plusieurs îles du pays) se sont coalisées afin de débarquer à l'est et, cessant les pillages qu'ils menaient jusque-là, ils ont cherché à rétablir la paix. Ayant installé leur commandement sur l'île de Toyu, ils ont par la suite prêtés allégeance à celle que l'on nomme la "Reine des Perles", Eza Ière Masagaesa, désormais notre souveraine reine du Zijian. Cette force de libération (le mot est fort, mais juste, la reine ayant fait preuve d'une grande compassion pour le peuple, à l'instar des sœurs de la paix mais à l'opposé d'Agarkhan) a ainsi, grâce à des troupes mieux formées et surtout mieux armées, réussi à s'emparer de la majorité du pays, contrôlant la moitié du territoire en mars.

La République Unitaire, voyant là un ennemi de la démocratie dans ce reinaume, a cherché à l'éliminer, sans succès. Elle y a perdu le contrôle de ses territoires les plus à l'ouest (en avril). Voyant cela, ainsi que la progression fulgurante des forces du Reinaume, les sœurs de la paix ont préféré éviter de faire couler le sang (qu'elles soient louées pour leur intelligence), et se sont ralliées à la Reine des Perles en échange de certaines garanties en août dernier. En septembre, une campagne contre Agarkhan a été menée, en parallèle d'un siège contre Tozimara. Parmi les derniers évènements notables, il y a la reddition de Tozimara le 22 novembre, après un assaut aérien contre le palais présidentiel. Abei Nobugawa, comprenant la situation désespérée, s'est rendue en échange de la garantie d'un système plus démocratique, permettant ainsi aux plus de deux millions de zijiannais résidant au sein de la capitale d'être préservés des conflits. A l'heure où nous écrivons ces lignes, seul le nord-est du pays résiste encore, les soldats d'Agarkhan s'étant réfugiés dans les montagnes où ils mènent une guerre d'usure. Nul doute cependant que les armées royales réussiront à les déloger de leurs positions.

Ainsi, nous avons terminé ce rapide tour d'horizon des évènements qui ont ébranlé notre nation récemment. Nous mêmes à l'équipe rédactionnel avons souffert d'un certain nombre de pertes, de collègues et d'amis chers, mais nous reprenons aujourd'hui du service, fiers de vous informer jour après jour de l'actualité.

Pour conclure cet article, j'aimerais inviter chacun et chacune à se recueillir au nom des victimes des ces deux dernières années. Mais que tous, après ces quelques instants de tristesse et de commémoration, retrouvent la joie, car désormais nous sommes à nouveau en paix, sous l'égide d'une reine qui a maintes fois prouvé son amour de notre peuple et sa volonté de redresser notre nation.
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Le Reinaume finance la reconstruction du château de Gwangpo
Feng Lan | 11/07/2016

Le château de Gwangpo au Sud-Kazum
Ci-dessus, le château de Gwangpo au Sud-Kazum, dans un état de délabrement avancé

Sa Majesté Eza Ière a annoncé la nouvelle hier : le Reinaume financera à hauteur d'un milliard de dollars internationaux la rénovation du château de Gwangpo, chef-d’œuvre architectural du Sud-Kazum. Une annonce qui suscite autant de liesse que d'incertitudes.


C'est le témoignage éclatant de la bonne santé économique du Reinaume. Une nouvelle qui, sans doute aucun, réjouit toutes les zijiannaises, qui ont pu s'en apercevoir au quotidien : le Reinaume va bien. Très bien. Depuis l'instauration du nouveau régime, l'inflation a été réduite à néant, et le produit intérieur brut a été multiplié par deux. Et cela se ressent, à la fois sur le porte-monnaie de toute une chacune que sur les possibilités du Reinaume. Que nous puissions aujourd'hui nous permettre d'offrir pas moins d'un milliards de dollars à l'étranger est une excellent nouvelle.

D'autant plus que, ce milliard ne sera pas de l'argent vainement dépensé : selon les autorités sud-kazumiennes, la reconstruction du château devrait permettre un essor économique dans la région avoisinant le chantier, en donnant un second souffle au secteur de la construction local et en développant le tourisme dans les environs. Une nouvelle que les investisseurs avisés iront de ce pas exploiter, en achetant habitations, commerces ou autres à proximité du site du château. Toujours selon les autorités du Royaume du Sud-Kazum, « les bénéfices qui pourraient être tirés après la fin de ce projet seront [...] massifs et compenseront largement les investissements initiaux [...] » ; il ne s'agit donc pas d'un simple acte de charité, mais également d'un placement avisé de Sa Majesté, qui garantira (encore !) la réussite économique de notre pays pour les prochaines années.

Par ailleurs, et avant même toute considération financière, il s'agit d'un placement géopolitique important. Par ce financement, qui se présente comme un généreux présent fait au Royaume du Sud-Kazum et à sa famille royale, pour lui « offrir une demeure à la hauteur de sa gloire et de ses ambitions », le Zijian acquière pour longtemps l'amitié du Sud-Kazum, une amitié qui sera sans aucun doute des plus profitables. Toujours dans la lancée de sa politique d'ouverture à l'étranger, Sa Majesté garantit au Reinaume des partenariats stables et fiables, et embellit l'image du Reinaume à l'internationale. Ceci sera profitable, tant sur un plan économique et financier d'abord, que pour ce qui est des secteurs de la recherche, de la culture ou de l'enseignement, ou même du très stratégique aspect militaire. Rappelons que la guerre civile se poursuit dans la Ramchourie voisine et que toute menace n'a pas été écartée de notre nation, quoique la marine du Reinaume procède depuis déjà plusieurs mois (avec succès !) à une sécurisation des routes maritimes et à une lutte acharnée contre la piraterie dans la baie du Hen.

Malgré tout, cette nouvelle n'est pas pour réjouir tout le monde. De fait, une des premières questions soulevées par l'Assemblée de la Mer a été : qui va payer ? En effet, Sa Majesté a pour le moment déclaré le Reinaume allait financer la reconstruction. Mais cette formulation implique que ce sont l'ensemble des entités du Reinaume qui devront payer pour ce château, à savoir les sept seigneuries, les deux gouvernorats de la région autonome de Ravenia, la Cité Libre de Toyu, les territoires autonomes de Megang et évidemment le Trône par le biais des Terres de la Couronne... qui ne sont pas tous égaux financièrement, et loin d'être tous concernés par le Sud-Kazum. D'autant plus que, malgré les engagements de Sa Majesté, une telle action devrait être approuvée par l'Assemblée de la Mer si elle implique que tous les territoire zijiannais devront contribuer (et à quelle hauteur ?) à ce financement. En l'attente d'éclaircissements de la part d'Eza Ière, qui se décidera peut-être à financer cela de ses propres deniers, l'incertitude reste grande, et les visages durcis, devant la possibilité d'une imposition supplémentaire pour lever les fonds nécessaires.
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Exécution par pendaison de dangereux criminels
Feng Lan | 13/09/2016

Exécution par pendaison d'un criminel - ici, un dénommé "Ranja"
Exécution par pendaison d'un criminel - ici, un dénommé "Ranja"

Après plusieurs mois d'enquête et de procédure judiciaire, et un procès qui s'est étiré sur deux mois, la sentence a été rendue par le juge : les criminels responsables de la "boucherie du trois mai" subiront la peine capitale. L'exécution a eu lieu ce matin, sur la place située devant le palais royal, par pendaison.


Ils étaient une quinzaine, dix-sept précisément, à attendre à la queue-leu-leu leur tour pour monter sur l'échafaud. Dix-sept, tous condamnés à la pendaison en "long drop", méthode d'exécution ayant l'avantage d'amener rapidement la mort, avec un minimum de souffrance. Un « moindre mal » pour la défense, qui n'aura réussi à sauver aucun des condamnés. Un avocat confie qu'il avait pourtant de sérieux espoir pour un dénommé « Ranja » (celui apparaissant sur la photographie) qui « faisait preuve de bonne volonté et avait reconnu ses torts », et qui selon l'examen médical présentait des « troubles comportementaux liés à des sévices subis auparavant dans sa vie », pouvant expliquer ses actes. Une défense qui a été considérée « insuffisante » par le procureur royal et le juge, au vu de la « barbarie des actes commis ». Il a d'ailleurs ajouté que la sentence était « trop faible » au regard de ce qu'auraient mérités « de tels psychopathes ».

Mais pourquoi un tel acharnement de l'attaque ? Il faut pour le comprendre revenir sur les évènements du 3 mai dernier. Si ceux-ci n'ont à l'époque eu que peu d'écho dans la société zijiannaise - rappelons qu'ils ont eu lieu en dehors du territoire national, dans le golfe ramchoure, dans un contexte de guerre civile qui tend à minimiser l'impact de ce genre d'évènements -, la fin du procès cette semaine les a remis au goût du jour. Le 3 mai dernier donc, la marine du Reinaume, en déploiement depuis plus d'un an dans le golfe ramchoure pour endiguer la piraterie endémique qui y fait rage à cause de ladite guerre civile, intervenait sur un cargo qui subissait une attaque. L'opération, qui ressemblait à n'importe quelle autre à ses débuts, a rapidement tourné au cauchemar lorsque les soldats intervenant se sont rendus compte que, loin de chercher à voler le ressources du cargo ou à en prendre le contrôle pour demander une rançon des otages, les pirates qui avaient pris possession des lieux étaient en train de procéder au massacre systématique de tous les passagers.

Les témoignages des soldats sont éloquents sur l'horreur de ce qu'ils ont vu, et les images d'autant plus. L'intégralité de l'opération a en effet pu être filmée grâce à l'usage de drones de surveillance utilisés à bord des frégates, images qui ont servi de pièces à conviction lors du procès. On y voit les criminels donner l'abordage au cargo, lequel ne s'est pas défendu car il était rempli de réfugiés fuyant la Ramchourie, avant d'ouvrir le feu sur les civils présents sur le pont. « C'était une horreur sans nom. Le pont était glissant du sang des victimes qui venaient d'être froidement abattues. Dans la cale, les cadavres entravaient le passage, il fallait parfois les escalader pour passer. Et au milieu de la cale, une dizaine de fous, faisant feu sur tout qui bougeait. Femmes, enfants, vieillards... personne n'y réchappait. Si ce n'est pas là l’œuvre de démons, je ne sais pas ce que c'est, mais ça me terrifie. » témoigne une soldate du Reinaume. Le nombre de victimes retrouvées est effectivement exorbitant, s'élevant à pas moins de cent-quatorze personnes, de tous âges et tous sexes. Tous les corps retrouvés par les autorités ont été évacués et dignement enterrés ou traités de toute autre façon demandée par les rescapés membres de la même famille. Si des corps n'ont pas été retrouvés, alors ils reposent désormais au fond du golfe ramchoure, l'armée zijiannaise ayant décidé de couler le cargo pour effacer toute trace de cette « macabre épave ». Les survivants pour leur part, un peu plus d'une trentaine qui ont eu la chance d'avoir survécu jusqu'à l'arrivée des secours zijiannais, ont été récupérés et soignés dans la base zijiannaise aux Cités Libres de Zu, avant d'être récemment envoyés dans la base de l'ONG Lysis à Toyu, pour recevoir un suivi psychiatrique adapté.

Cependant, malgré plusieurs mois d'enquête, le motif des "pirates" n'a jamais été réellement découvert. Une hypothèse jugée « plausible » par l'armée et la justice zijiannaise, qui ont retrouvé plusieurs documents pouvant laisser penser à cela, est qu'il ne s'agirait pas de pirates, mais d'une unité de soldats fanatisés de l'Empire du Soleil Éternel (aussi nommé Huanping du nom de sa capitale) venus éliminer des infidèles à la foi du Soleil Éternel. Le régime du Huanping est en effet une dictature totalitaire, connue pour son endoctrinement des populations autour de sa foi et l'élimination systématique des dissidents. Cependant, « en l'absence d'éléments convaincants incriminants de fait l'Empire du Soleil », Sa Majesté Eza Ière Masagaesa a déclaré que « le Reinaume n'interviendra pas ».
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