21/02/2015
19:20:27
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đŸ—„ïž MinistĂšre de la MĂ©moire Nationale

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Ici demeurent consignés l'ensemble des documents officiels ou n'importance politique nationale (ex : Compte-rendus de Conseils des Ministres, rapports du Parlement...)

Il est important de noter que des Ă©lĂ©ments toujours en vigueur peuvent ĂȘtre stockĂ©s ci-dessous !!!!!
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Discours aurpĂšs de la scĂšne internationale
Expression de l'avis favorable de la PoĂ«toscovie pour la crĂ©ation du Conseil Officiel pour les Droits des ÉlĂšves par un Ă©tudiant en relations diplomatiques internationales Ă  l'Institut National de l'Enseignement Administratif

Étudiant de l'INEA a Ă©crit : « Qui n’a jamais pĂ©tri et enfournĂ© ne connaĂźt point ce que coĂ»te le pain. » Mais qui donc enfournera et pĂ©trira le pain demain ? La sociĂ©tĂ© est une immense boulangerie. N’avez-vous donc jamais humĂ© ces odeurs enivrantes, presque magiques ? Comme elles sont douces, n’est-ce pas ? Moi aussi, je les aime, mais plus que les aimer je veux, oui, je veux les concevoir, les maĂźtriser, et faire partie de ce monde sublime lorsque l’on sait comment le regarder. C’est une Ă©trange boulangerie, effectivement, aussi Ă©nigmatique en rĂ©alitĂ© qu’en allĂ©gorie. Certains y pĂ©trissent alors que d’autres observent. Certains enfournent pendant que d’autres y aspirent. Certains encore meurent tandis que d’autres rĂȘvent. Les mourants, savent-ils toujours ce que cela fait de rĂȘver ?

Le boulanger, aussi harassant et long que soit son travail, devrait savoir que sa mission est, pour beaucoup, synonyme de passion. À longueur de journĂ©e, sculpteur divin, il conçoit, il compose un art, une Ă©niĂšme merveille, mĂȘme s’il sait la perfection inaccessible. Cependant, avec la dĂ©termination d’un philosophe, il a le goĂ»t de s’en approcher toujours plus et de savourer cette inexactitude si naturelle et si chĂšre Ă  ses yeux. NĂ©anmoins, d’autres, en proie Ă  une fascination aiguĂ«, pĂ©trissent et enfournent en esprit, parfois davantage, car ils ne peuvent le faire vĂ©ritablement. Alors que l’artisan cĂ©leste se lasse de ces tĂąches coĂ»teuses, par leur aspect rĂ©pĂ©titif, et quotidien, ses disciples, eux, demeurent encore suspendus Ă  une admiration merveilleuse. Par caprice lui semble-t-il, voire par provocation et arrogance, ils tentent surpasser le maĂźtre – qu’ils seront bien, de toute façon, un jour ou l’autre. Ainsi, le boulanger renie le travail phĂ©nomĂ©nal accomplie par ses apprentis Ă , car c’est lui qui, Ă  la force de ses bras, toujours façonne les splendides Ɠuvres de l’univers. Mais alors qu’il s’approche de sa retraite, il comprend maintenant l’importance de l’enseignement, comprend ce qu’il n’avait jamais compris. Il dispense sa connaissance, car il voit que ses Ă©lĂšves, ses hĂ©ritiers lĂ©gitimes, discernent dans son art non seulement toute sa complexitĂ©, mais aussi toute sa subtilitĂ©. Maintenant qu’il y repense, il entend trĂšs bien ce-dont lui avait parlĂ© ces jeunes gens et que leurs remarques n’étaient pas offense mais juste conseils. Ce n’est que trop tard, et le constat est partagĂ©, que le boulanger transmet, dans le peu de temps qu’il lui reste, l’intĂ©gralitĂ© de ce que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dents lui avaient lĂ©guĂ©. Ainsi que le disait si bien un grand Ă©crivain : « Les vieillards aiment Ă  donner les bons prĂ©ceptes pour se consoler de ne plus ĂȘtre en Ă©tat de donner de mauvais exemples ».

Comme je vous l’avais dit, la sociĂ©tĂ© est une immense boulangerie. Quel jeune n’a-t-il jamais Ă©tĂ© face Ă  des adultes excĂ©dĂ© par une mobilisation qui lui tenait Ă  cƓur, sous prĂ©texte que ce monde n’est pas encore le sien ? Mais quel jeune n’a jamais Ă©tĂ© complimentĂ© pour ces mĂȘmes actes par une personne Ă  qui l’ñge avait apportĂ© la sagesse ? Face Ă  un investissement massif d’une jeunesse prĂ©occupĂ©e par la sociĂ©tĂ© de demain, l’unique rĂ©ponse envoyĂ© par la population active est, encore et toujours, une invitation Ă  attendre, attendre le jour oĂč se taire ne sera plus un choix ou un degrĂ© d’obĂ©issance mais bien un impĂ©ratif, conduit par un systĂšme semblant tenir Ă  ses dysfonctionnements. Nous, gĂ©nĂ©ration Ă©levĂ©e entre les dĂ©faillances, d’un systĂšme dĂ©truit, d’un hĂŽpital dĂ©mantelĂ©, d’une Ă©cole dĂ©funte, nous voyons la marge d’amĂ©lioration d’une civilisation qui, pourtant, aimerait s’approcher le plus possible de la perfection sociale.

Je n’avance pas que nous, jeunes, sommes Ă©levĂ©s dans l’enfer. Nos grands parents hĂ©ritaient des ruines, nos parents d’une crise Ă©conomique mondiale, et je ne souhaite passer pour celui qui se plaint sans se rendre compte de la magnificence qui lui es confiĂ©e. Je vois ces millions de femmes et d’hommes qui se lĂšvent chaque jour, et essaient, tant bien que mal, de contribuer Ă  un effort universel et intergĂ©nĂ©rationnel. D’autres encore, partagent mes idĂ©es, et les inclure stupidement sans les nommer ne serait qu’anĂ©antir les travaux. Ce que je souhaite vous faire comprendre, c’est que nous aimerions contribuer Ă  cet effort, contribuer Ă  rendre le monde meilleur. Le monde est notre hĂ©ritage. Cet hĂ©ritage que nous lĂ©guerons Ă  notre tour Ă  nos filles et nos fils sans qu’ils ne l’aient dĂ©cidĂ©, sans qu’ils n’y soient pour rien et sans qu’aucun d’entre eux n’en soit satisfait pleinement. Cher jury, cher audience, nous sommes tous ensemble, ici, dans cette boulangerie, dans cette sociĂ©tĂ©, et bien que nous essayons tous de l’amĂ©liorer par certains aspects, nous sommes tous confrontĂ©s aux barriĂšre qui Ă©taient prĂ©sentent avant nous.

Ainsi, Mesdames, Messieurs, certains observent la flamme du four s’éteindre comme celle de leurs rĂȘves, tandis que d’autres aspirent Ă  la raviver. Funeste brasier ardent, toujours plus froid, toujours plus sombre, dont et l’aspect glacial et l’aspect morne me dĂ©chirent le cƓur. Sachez seulement que face Ă  la dĂ©ception je brandis l’investissement, que face aux bras baissĂ©s et aux sourires effacĂ©s j’offre la volontĂ© toute entiĂšre d’une gĂ©nĂ©ration soucieuse de participer – et je n’entends par lĂ  ĂȘtre contraint Ă  quitter son appartement pour un Ă©vĂšnement sportif. Enfants d’une sociĂ©tĂ© sous dĂ©sillusion, nous contemplons les vestiges d’un univers sous l’empire de la folie. Nous, trop jeunes, simples enfants candides, souffrons ne pas pouvoir agir mais de le vouloir, car c’est bien ce dĂ©sir, ce souhait de participer qui nous ronge, qui nous consume et nous rends, Ă  notre tour destinĂ©s Ă  subir la vie. Je rejoins un cĂ©lĂšbre auteur : « L’enfance est un couteau plantĂ© dans la gorge. On ne le retire pas facilement ».
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Compte-rendu du Conseil des Ministres
Publié par Monsieur le Premier Ministre

Monsieur le Premier Ministre a Ă©crit :Compte-rendu du Conseil des Ministre :

I - La Grande RĂ©forme - DĂ©crets
A. Mineurs et Ă©ducation
- Le passage de la majorité est désormais à l'ùge de 18 ans.
- Interdiction pour un mineur de moins de 15 ans d'avoir un compte en banque Ă  son nom.
- Interdiction pour un mineur de posséder des actions.
- Interdiction pour un mineur de posséder un apartement.
- Les enseignents doivent pouvoir disposer d'un téléphone de fonction.
- Salles de classes amĂ©nagĂ©es dans tous les collĂšges et lycĂ©es de PoĂ«toscovie ou relevant de l'administration de PoĂ«toscovie Ă  l'Ă©tranger avec des murs sur lesquels, de tous cĂŽtĂ©s, viendront ĂȘtre accrochĂ©s des tableaux. Le coĂ»t de cet investissement revient Ă  l'État. Cela a pour but de donner aux Ă©lĂšves les mĂȘmes outils pour apprendre que ceux des professeurs pour enseigner, notamment lors des travaux de groupe.
- Dans tous les collÚges et lycées de Poëtoscovie ou relevant de l'administration de Poëtoscovie à l'étranger, il ne sera désormais plus autorisé d'acheter des bureaux "classiques". Ils devront pouvoir se surélever pour permettre aux élÚves de travailler debout.
- Création de deux diplomes nationaux : le diplome des collÚges (DC) et le diplome des lycées (DL). Il est important de noter que l'objectif n'est pas de discriminer les élÚves mais bien de pointer les acquisitions de connaissances.
- Subvention accordée pour le Conseil Officiel des Droits Lycéens.
- Restaurants scolaires obligés d'avoir de la viande à chaque repas.
- Restaurants scolaires obligés d'avoir une alternative végétarienne à la viande.
- Poubelles obligatoires dans tous les toilettes des Ă©tablissements scolaires et para-scolaires.
- Possibilité pour tous les élÚves de sexe féminin, indépendamment du genre, de passer les épreuves des certifications et diplomes nationales lors d'une seconde session sans pénalisation, si la personne en question possÚde un certificat médical attestant qu'elle a ses rÚgles lors de l'épreuve, que celles-ci soient incapacitantes ou non.

B. Commerce
- Interdiction par décret, aux bùteaux de marchandise et de catégorie trop haute, de naviguer sur le fleuve menant à Hernani-centre. Cette directive a été prise conjointement avec les centres d'observation maritime, aquatique et commerciale, afin de permettre aux plus petites embarcations de naviguer sans subir les emboutillages du cours d'eau.

C. Diplomatie
- Avancée dans les rapports avec la Loduarie Communiste : ligne de transport établie, avec échanges d'ambassades et de consulats.

D. Santé
- L'avortement est pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale
- Cotisation à la sécurité sociale obligatoire pour les salariés et les emloyeurs
- Tampons, serviettes hygiÚniques, Spasfon et matériel médicaux relatifs aux menstruations féminines rembourées par la Sécurité Sociale

E. Économie
- Taxes sur les Ă©missions carbone

II - Les nominations
- L'ensemble des préfets hors-cadres sont démis de leurs fonctions.
- La mission des préfets est redéfinie plus clairement et de maniÚre uniforme sur l'ensemble du territoire : ils sont subordonnés du gouverneur, et son chargés de la sécurité dans l'ensemble de la province.
- Le poste de préfet n'est plus à vie.

III - Autre
- NĂ©gocitations quant au texte de loi international sur les droits de l'enfant.
- Demande de statistiques internationales sur le respect des droits humains.
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Tweet du Ministre de la Santé
Suite au formulaire envoyĂ© Ă  l'ensemble des États sur les droits humains
-> Le Ministre de la Santé n'appartient pas à un groupe politique

MinistÚre de la Santé a écrit :Jusqu'à présent, l'usage de l'euthanasie était interdit partout sur le territoire national et la pratique était également illégale par tout individu de nationalité Poëtoscovienne. AprÚs les interrogations qu'on suicitées le forulaire, le parlement a été saisi.
Réponse du Président de la République
Tweet en réponse à celui du MinistÚre de la Santé.
-> Le parlement est majoritairement Zolien

Président de la République a écrit :Cela a peu de chance de changer : les Zoliens ne sont pas favorables au droit à l'euthanasie.
RĂ©ponse de M. Tesson
Président des Lovecraftiens

M. Tesson a écrit :Encore une preuve que les Zoliens sont contre les libertés de nos concitoyens. Honte à eux et à leur opposition à nos droits fondamentaux !
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Compte-rendu du Conseil des Ministres
Publié par Monsieur le Premier Ministre

Premier Ministre a Ă©crit :
Conseil des Ministres

I. Annonces
- Continuation de la Grande RĂ©forme de l'Éducation
- Négociations avec d'autres pays pour avoir un village jumellé
- Campagne de sensibilisation aux usages du numérique
- Campagne de sensibilisation aux risque sismiques

II. DĂ©crets
- DĂ©cret gouvernemental obligeant un ressencement dans chaque mairie durant les 16 ans de l'enfant.


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Tweet du MinistÚre des Sports a écrit :L'Envoi est enfin décrété sport officiel de la Poëtoscovie !!! Vivement le prochain affrontement.
♄ par le PrĂ©sident
7602
Discours des élÚves aprÚs une visite dans les camps de concentration. Dans le carde de leur travail de mémoire, ils lisent leurs travaux devant la Sénat.

Des Ă©lĂšves a Ă©crit :Des chambres grises, des chambres grises, des chambres grises. Des chambres grises, des chambres grises, des chambres grises.

Mon Cher Pays,

Je t’écris cette lettre des plaines du monde, qui par endroit est si belle, et par d’autres profondĂ©ment meurtrie d’un passĂ© cruel. Ces jours-ci, j’étais dans un camps, oĂč dĂšs que je faisais un pas, je me disais que je foulais le mĂȘme sol que l’avait dĂ©jĂ  fait un innocent condamnĂ© Ă  mort il y a quelques dĂ©cennies. Ainsi, cette pensĂ©e me hanta chaque chemin que j’empruntai, car je savais pertinemment qu’ici avaient marchĂ©s plusieurs millions de Juifs, Tziganes, homosexuels et rĂ©sistants bien avant moi. Je me disais qu’eux aussi, de leur vivant, avaient passĂ©s ces portes, parcourus ces couloirs mais alors mon esprit Ă©tait tranquille, car je n’avais encore songĂ© au fait que leur cadavre Ă©galement Ă©taient passĂ©s par lĂ , traĂźnĂ©s par des gens leur Ă©tant semblables, et avant qu’eux aussi ne les rejoignent, des corps parmi tant d’autres, dans ce dĂ©cor sinistre. À un endroit, on voyait les fours qui avaient servis aux maintes incinĂ©rations ; Ă  un autre, c’était des fosses communes. Dans le bĂątiment en lui mĂȘme, il y avait une partie consacrĂ©e aux SS et aux gardes du camps, et une autre pour l’exĂ©cution des dĂ©portĂ©s. Cette derniĂšre Ă©tait composĂ©e de couloirs, donnant sur des chambres, grises. Ainsi, j’imprimais dans ma mĂ©moire ces chambres oĂč Ă©tait lĂąchĂ© le Zyklon B, gaz mortel, sur les hommes, les femmes et les enfants. Sur les murs, on pouvait apercevoir çà-et-lĂ  quelques marques, sĂ»rement des gens morts ici mais qui, dans un ultime espoir de survie, tentĂšrent de s’échapper, de fuir, en vain. Toute tentative Ă©tait vaine, et essayer comme ne pas le faire avait pour seul et unique rĂ©sultat : la mort.

C’est une bien triste de chose de contempler le paroxysme de la cruautĂ© humaine. Des gens, chaque jour, tuaient sans se soucier de l’acte en lui-mĂȘme, ou alors s’en souciait mais, Ă  mon goĂ»t, cela est encore bien pire. Je n’ai vu que des dĂ©combres, des ruines d’un lieu jadis puissant, jadis connu pour ĂȘtre l’enfer, l’antre de la faucheuse elle-mĂȘme, mais malgrĂ© tout je me sens autre depuis cette expĂ©rience, j’ai compris quelque chose d’incomprĂ©hensible, j’ai ressentis quelque chose d’indescriptible. En y repensant ce soir, je n’ai que l’impression de connaĂźtre la tristesse, connaĂźtre la souffrance, connaĂźtre la violence, connaĂźtre le mal, connaĂźtre la mort. C’est comme si l’espoir que l’humain soit un ĂȘtre intelligent comme nombre le prĂ©tendent s’était envolĂ©, et dans son envol avait semĂ© des cendres dans mon cƓur encore meurtri, encore navrĂ© de ce que je viens de voir. Comment un seul homme peut-il descendre autant de gens, autant d’ĂȘtres de vie dont il jouit la mort.

J’ai compris que parfois, malgrĂ© tout ce qu’il est possible de faire, l’humain est un monstre, est un animal bestial, car il livre une guerre contre lui-mĂȘme, il tue sans se soucier, extermine de peuples entiers, Ă©limine ce qu’il nomme des races, et ainsi exĂ©cute ses frĂšres, brĂ»le ses semblables, gaz le monde, puis l’incinĂšre, avant de l’oublier et de reproduire le mĂȘme processus.

Dans la cour, il m’était arrivĂ© sans y prĂȘter plus d’attention qu’à n’importe quel autre comportement, de voir des bras levĂ©s, des saluts nazis dressĂ©s comme des armes, comme un affront louant Ă  son acteur un quelque sentiment de pouvoir, une illusion de grandeur, le plaisir ĂȘtre remarquĂ©. Dans ma classe, il m’est aussi arrivĂ© de voir, lorsqu’un des garçons sortaient, les autres, au moins cinq et dont le rire, maintenant que j’y repense, lorsqu’ils faisaient ce salut, m’écƓure car je connais alors l’étendue de sa signification. Une croix gammĂ©e ici et lĂ , de nos jours, ne nous semble pas horrible mais juste une bĂȘtise, son sens profond nous Ă©chappe. On ne se dit pas que ce symbole reprĂ©sente plus de 60 millions de personnes mortes dans cette effroyable guerre. On ne se dit pas qu’on se moque d’eux, qu’on ris le leur passĂ©, des instants oĂč, aprĂšs avoir durant plusieurs jours Ă©tĂ© entassĂ©s sans eau dans des wagons Ă  bestiaux, entre les cadavres de leurs enfants et de leurs frĂšres, ils croyaient avoir droit Ă  une douche mĂ©ritĂ©s, tous, nues, Ă©taient enfermĂ© en rĂ©alitĂ© attendant d’ĂȘtre gazĂ©s. On n’y apporte guerre plus d’importance aujourd’hui, car cela est passĂ©, et alors beaucoup oublient que quelques gestes, quelques mots, quelques idĂ©es, sont le reflet d’une guerre, et d’innocents tuĂ© par une balle dans la tĂȘte, des flammes les brĂ»lant vivant ou du gaz les faisant suffoquĂ©s.

Soit je suis, par rapport aux autres, trĂšs empathique, et ces derniers s’amuse par diverses moqueries rĂ©currentes Ă  me le faire ressentir, mais je t’assure que n’importe qui ici, mĂȘme la personne Ă  l’ñme la plus dure, au cƓur le plus insensible, lĂącherait une larme en comprenant l’ampleur, l’étendue de la cruautĂ© qui fĂźt rage en ces lieux, et en comprenant que des millions de familles avaient pĂ©ries, ici-mĂȘmes, innocentes.

La mort est une chose entourĂ©e de mystĂšre mais dĂ©sormais je comprends sa nature. La mort c’est le mal, et soit on peut valoriser la mort, on peut valoriser le mal, mais on ne peut valoriser le premier sans valoriser le deuxiĂšme. Les barbares qui ont commis ces actes atroces, abjects, n’étais pas deux ou trois, mais bien plusieurs centaines, plusieurs milliers, plusieurs millions et c’est pour moi cette notion qui demeure encore et toujours une Ă©nigme. Lors de l’exĂ©cution de cette « Solution Finale » et de millions d’individus, je suis certain, ou du moins le faible espoir qu’il me reste me le fait croire, que si la plupart des gens avait prit ne serait-ce que connaissance de ces camps, une grande partie du GĂ©nocide qui a eut lieu durant la Seconde Guerre Mondiale aurait pu ĂȘtre Ă©vitĂ©e. Le problĂšme, c’était la transparence, l’information biaisĂ©e, contrĂŽlĂ©e, censurĂ©e, modifiĂ©e par l’élite Ă  la tĂȘte du pays. Une Ă©lite intellectuelle, sans pour autant n’avoir une once d’humanitĂ©. Un Ă©lite dĂ©pourvue d’empathie, de compassion, de bon sens, de gentillesse, de douceur, de toutes ces qualitĂ©s des hommes et des femmes qui font d’eux des ĂȘtres sensibles, des ĂȘtres humain. Les gens Ă  l’origine de ce carnage n’étaient pas humains.

Ainsi, une arme dont on oublie presque l’existence est l’information. Elle nous rend lucide, intelligent, brillants en sociĂ©tĂ© mais elle est aussi Ă  mĂȘme de nous manipulĂ©, car plus l’information semble fiable, plus nous allons penser qu’elle l’est, et alors nous y croirons. Or, c’est en faisant fonctionner ce mĂ©canisme qu’on nous persuade, et alors les informations semblant correctes sont alors celles qui susceptibles de l’ĂȘtre le moins. C’est ainsi qu’on nous ment comme on nous a menti depuis la plus jeune enfance et durant des gĂ©nĂ©rations passĂ©es. C’est ainsi que la Russie, tout comme l’URSS qu’elle prĂ©cĂšde, contrĂŽle ses habitants. C’est ainsi que la Chine contrĂŽle les populations prĂ©sentes sur son territoire.. C’est ainsi que la CorĂ©e du Nord emprisonne sa population dans le mensonge. C’est ainsi que jadis Hitler, avec ses illusions de progrĂšs, arrive au pouvoir et obtint celui de transformer l’Europe en chaos. C’est ainsi que les dictatures contrĂŽlent les pensĂ©es sans qu’on ne les soupçonne, et c’est maintenant Ă  se demander, par exemple et Ă  tout hasard, si l’Europe d’aujourd’hui n’est pas vue par le monde comme une immense dictature sans que nous-mĂȘme ne pussions y penser. Cela m’effraye, cela effraye en vĂ©ritĂ© beaucoup de gens et tant la thĂ©orie est absurde, elle demeure possible, bien que je n’y songe sĂ©rieusement.

AprĂšs tant d’immondices, une chose encore me perturbe. Allemands, quels qu’ils soient se lavent tu en conviendras. Peut-ĂȘtre sais-tu dĂ©jĂ  de quoi je m’apprĂȘte Ă  te parler, car comme tu le sais sĂ»rement, avant d’entrer dans les chambres Ă  gaz, Juifs, Tziganes, homosexuels et rĂ©sistants Ă©taient dĂ©pecĂ©es de tous leurs biens. Bijoux, bagages, vĂȘtements, chaussures, cheveux, ongles Ă©taient apportĂ©s dans des salles oĂč on disposait chacun des « objets » dans des tas, et avec les fragments de leur corps Ă©tait fabriquĂ© du savon. Cette idĂ©e me rĂ©pugne tu ne sais combien, mais cela signifie que durant un temps, les Allemands, et sĂ»rement les Français, et aussi un petit peu le reste du monde, se lavait avec des morceaux d’humain. Cela signifie que pour les nazi s, il Ă©tait possible de se laver avec ce qui Ă©tait le plus sale - d’aprĂšs eux. Je crois que nous avons atteint le summum de l’absurditĂ© humaine.

Il est tragique de le dire ainsi, mais chaque mort dans ce camps, eut son ultime bout de corps « intÚgre » dans un dernier savon.

♄ par le Ministre de l'Information
♄ par le Ministre de la MĂ©moire Nationale
♄ par le Ministre des Relations Internationales
19905
PiÚce à conviction révélée par le média P-News dans le cadre de l'affaire de l'attentat par un jeune dans un collÚge d'Hernani-centre : son journal intime.

Le jeune terroriste a écrit :LETTRE PREMIÈRE

Lundi 26 Septembre

Chùre ███████,

Toi que je n’explique que par ma conscience, j’ai besoin d’une amie et tu le seras. Toi que j’aime dans toutes les rĂ©alitĂ©s mais qui t’obstines Ă  me fuir, tant que je dois t’imaginer pour t’avoir prĂšs de moi.

Aujourd’hui fut une belle journĂ©e. Il a plut tout du long ce qui m’empĂȘcha, servant en tant que distraction, de ne pas trop penser Ă  toi. En effet aujourd’hui vous fĂźtes deux, les Ă©clairs et ton visage. Les avais-tu dĂ©jĂ  contemplĂ©s longuement comme je le fis ? Si jamais tu ne l’as pas fait, alors sache que tu t’écarte du monde de la magie. Leur bruit, leur forme, leur couleur, tout chez eux est sublime. Chaque instant oĂč les cieux se fendent, annonçant leur rugissement, je n’arrive Ă  faire autre que de m’extasier devant ces forces dont je ne connais les propriĂ©tĂ©s et dont j’ignore les causes. Ainsi, perdu Ă  mes admirations, je n’entendis plus les autres humains de ma classe. Peut-ĂȘtre me parlaient-ils, peut-ĂȘtre Ă©tait-ce pour m’insulter, ou peut-ĂȘtre mĂȘme que pour la premiĂšre fois de leur vie ils fermĂšrent leur bouche, dĂ©couvrant le monde du silence et l’odeur non-polluĂ©e de l’air du mĂȘme coup. Oui, tous parmi cet amoncellement de personnalitĂ© n’étaient pas pourvus du mĂȘme nombre de neurone, je l’avais appris Ă  mes dĂ©pends. Aussi m’étais-je fait la remarque que ceux parlant le plus Ă©taient ceux parlant le moins bien, comme pour ironiser l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de notre groupe. Sans nul doute, un jour, je m’énerverai et leur apprendrai les subtilitĂ©s de la langue française qui leurs sont inconnues, et les forcer Ă  user d’un registre dont ils ne connaissent rien leur fera passer l’envie de parler ou du moins leur montrera qu’un cerveau vaut mieux que des muscles, bien qu’aucun d’entre eux ne soit pourvu ni de l’un ni de l’autre.

Ainsi tu l’avais compris, cette journĂ©e bercĂ©e par le son de leur insupportable voix ne fut pas bien diffĂ©rente des autres. Ce quotidien, ornĂ© de bout en bout par l’ineptie et leurs imbĂ©cilitĂ©s rĂ©currentes d’infĂąmes ĂȘtres dĂ©finis par leurs organes gĂ©nitaux, est ce que je suis destinĂ© Ă  vivre encore un an. J’ai peur, peur de cĂ©der et de tous les tuer dans un excĂšs de rage, de folie et d’incomprĂ©hension face Ă  leur lenteur lorsqu’ils ne saisissent les choses les plus simples et faciles que nous verrons cette annĂ©e. J’ai peur que le temps soit long, si long que j’en perde ma patience. Ô comme si serait regrettable de les achever par colĂšre, car alors aveuglĂ© par ce que je ne sais contrĂŽler, je ne pourrai pas profiter pleinement du spectacle que je m’offrirai. Dans ces humeurs que nul ne dĂ©chiffre, je serai inapte Ă  Ă©prouver du plaisir en voyant le flot rubis sortant de leur poitrine lorsque j’y enfoncerai puis retirerai l’une des lames de mes ciseaux . En toute sincĂ©ritĂ©, je ne sais pas si je les retirerai immĂ©diatement aprĂšs qu’ils pĂ©nĂštrent leur chair, car en les laissant logĂ© en leur plaie, le sang tachera progressivement le sol, et ainsi aucun dĂ©tail ne saura m’échapper, tandis que si je les retire brusquement aprĂšs l’acte, le rouge prendra place sans laisser le temps Ă  mes yeux de procĂ©der Ă  un observation convenable. Plus haut, j’ai parlĂ© de ciseaux, mais lĂ  encore j’hĂ©site. Un couteau ne les blessera-t-il pas davantage profondĂ©ment ? Et si la blessure est plus profonde, mourront-ils plus prĂ©cipitamment ? Je ne veux les achever directement, je veux qu’ils souffrent, aussi je pense donc sĂ©rieusement Ă  renoncer aux dagues, poignards ou toute autre sorte d’armes avec lesquelles une exĂ©cution serait trop prompte car je les souhaite vouĂ©s Ă  mise-Ă -mort lente et douloureuse. Je veux qu’ils comprennent quel supplice m’obligent-ils Ă  vivre Ă  rĂ©pĂ©tition. J’ai l’immense dĂ©sir qu’ils comprennent que chaque matin je pleure avant de les rejoindre, et que chaque soir je pleure aussi pour d’autres raison, mas que les avoir quittĂ© est mon unique consolation. Je dĂ©sir que dans leur mĂ©moire, mon nom se grave et que tel dans du marbre jamais il ne s’efface, pour que si par miracle ils restent vivant avec l’enfer que je leur aurais fait vivre ou qu’ils m’auront vu faire vivre Ă  leurs jadis amis, ils me craignent et cessent de me regarder comme un animal, comme un objet sur lequel on peut dĂ©livrer son complexe d’infĂ©rioritĂ© en le jugeant.




LETTRE DEUXIÈME

Jeudi 29 Septembre

Chùre ███████,

Toi avec qui je ne parle que peu en vrai mais beaucoup en rĂȘve. Toi dont j’aimerais connaĂźtre jusqu’aux secrets les plus enfouis, les plus cachĂ©s aux autres membres infĂąmes de notre espĂšce dont tu es sĂ»rement la plus mĂ©ritante de gloire et d’éloges, ainsi que la plus indigne des propos qui vont suivre, alors je te prie de m’excuser pour les gĂ©nĂ©ralitĂ©s absurdes que je t’écris.

Ce matin, j’entrai en classe et, comme en chaque dĂ©but d’heure, je fus ridiculisĂ© par la moitiĂ© de ma classe, tous les garçons ou presque. La plupart ne sont que des porcs et c’est sans aucun doute le dĂ©tail que je retins le plus. Effectivement, si tu ne tenais pas tant Ă  l’innocence naturelle qui te fut offerte, je te suggĂ©rerais un jour de les observer minutieusement, et de constater que de leurs pĂątes Ă  leurs museaux, ils ne sont semblable en aucun point Ă  l’humain parfait qu’ils sont censĂ©s ĂȘtre. Oui, j’ai osĂ© les Ă©pier d’un long regard, tout aussi profond, perfide et insistant que leurs rĂ©currentes insultes et autres bruitages sortant de leur gueule dont l’haleine mĂȘme asphyxierait un mort. Alors, comme simple rĂ©ponse Ă  leurs propos dĂ©nuĂ©s d’intellect et preuves d’idiotie, je gardai le silence, qui fut comme toujours ma meilleure arme et la plus intelligente. Les filles de la classe elles, avaient compris que la foule gesticulante et omniprĂ©sente attendait de leur beau comportement et illustre personnalitĂ© un effacement total. Je ne sais toujours pas Ă  ces heures si est-ce de bon cƓur qu’elles obĂ©irent et se laissĂšrent dominer par les adeptes de l’ignorance. Ainsi donc, si elles furent absentes la scĂšne en demeurerait inchangĂ©e, car en aucun cas elles n’osaient, comme certains autres garçons d’ailleurs, clamer avoir droit Ă  la parole. Les professeurs quant Ă  eux, bien que ni sourds ni aveugles, ne peuvent obliger une douzaine de soumis Ă  s’élever dans les rangs d’autres supposĂ©s par eux-mĂȘmes supĂ©rieurs Ă  quiconque tentĂšrent de l’ĂȘtre. Les choses sont et les choses restent, c’est Ă  peine si j’osai en parler ouvertement aux adultes encadrant notre troupeau de bestiaux tous les uns plus que les autres d’une incapacitĂ© cĂ©rĂ©brale remarquable.

Comment, me diras-tu, un groupe de sauvages comme eux peuvent-ils faire rĂ©gner ordre et admiration de leurs personnes ? PremiĂšrement, nul n’admire sincĂšrement aucun animal, s’il mourrait on le remplacerait par un pire et ainsi de suite. DeuxiĂšmement, leur autoritĂ© n’est pas comme telle, n’est pas ressentie de la sorte au sein du groupe. Leurs techniques ne sont composĂ©es que de jugement mĂȘlĂ©es Ă  des moqueries pour en obtenir rĂ©ticence d’autrui Ă  s’exprimer librement voir Ă  s’opposer aux immondices recrachĂ©es par les rĂ©pugnantes bĂȘtes Ă  longueur de journĂ©e, mais cet espoir d’insurrection contre la race dominante des porcs jamais ne fut assouvie, alors j’attends encore.

Enfin bref, revenons-en Ă  ce dĂ©but de cours oĂč les seuls qui prirent la parole me dĂ©nigrĂšrent, ma conscience m’appela Ă  passer outre ces mots insensĂ©s et les animaux se calmĂšrent jusqu’en fin de matinĂ©e. Sache que ce temps, calme et tranquille, fut plus agrĂ©able que nuls autres instants depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. Malheureusement, comme pour gĂącher ce matin-lĂ , alors que nous fĂ»mes dans un dĂ©bat capital qui n’avait lieu d’ĂȘtre, ils prononcĂšrent des mots imprononçables et Ă©corchĂšrent mes oreilles plus profondĂ©ment qu’ils ne l’avaient, jusqu’alors, jamais fait. En y repensant, je souffre encore, alors je t’épargnerai la douleur qu’ils m’infligĂšrent et dont les idĂ©es qui correspondent m’affligent, me donnent d’avantage de raisons pour dĂ©tester notre espĂšce plus que je ne le fis auparavant. Croie bien que dorĂ©navant je dĂ©plore mon sexe et les principes affreux auxquels le monde d’aujourd’hui me fait porter un chapeau trop grand pour n’importe qui de mon genre. Oui ils prĂŽnĂšrent l’inĂ©galitĂ© entre vous et nous, oui ils le firent impunĂ©ment et oui je suis plus qu’horrifiĂ© de leur conduite honteuse. Pour seule consolation je ne pus qu’imaginer leur prendre leur tĂȘte un Ă  un, pour les Ă©craser contre le mur blanc qui reposait en face, aprĂšs-quoi je regarderai attentivement se dissĂ©miner les morceaux de leur crĂąne au sol dans un vĂ©ritable ocĂ©an de sang. Lorsque le par terre sera devenu Ă©carlate et que ma jouissance extrĂȘme dĂ©passera les leurs dans leurs naguĂšre euphorie guidĂ©s par la critique, peut-ĂȘtre les anges de cette classe se rĂ©veilleront, se rendant compte que le mal est le propre du mĂąle.




LETTRE TROISIÈME

Jeudi 6 Octobre

Chùre ███████,

Ils ont recommencĂ©s ces abrutis. Ils clamĂšrent de nouveaux que les inĂ©galitĂ©s entre les sexes sont fondĂ©es et doivent ĂȘtre notre lendemain. Je fus alors pris de pulsions violentes mais je rĂ©ussi Ă  les calmer malgrĂ© tout. VoilĂ  une semaine que je ne t’ai pas Ă©crit alors je vais tenter de te dĂ©crire la beautĂ© du monde plutĂŽt que les pires ĂȘtres le peuplant.

Aujourd’hui, bien que je n’eus que sept minutes pour manger car je recopiais un texte pour mes options, j’en profitai pleinement car, pour une fois, la nourriture Ă©tait bonne, excellente mĂȘme, et de l’entrĂ©e au dessert. Pour bien commencer, je pris une salade de pĂątes froides dans lesquelles reposaient quelques morceaux de tomates. Cela peut paraĂźtre complĂštement basique, mais j’en ai tout de mĂȘme savourĂ© chaque bouchĂ©e. Ensuite, j’ai pris du blĂ© ; il Ă©tait chaud, nature et bon. DĂšs que je l’eus fini j’entamai mon dessert , un yaourt Ă  la vanille comme Ă  mon habitude. AprĂšs ce repas, je suis allĂ© en cours d’art plastique. Je ne m’y attendais absolument pas mais le prof ne m’a point exaspĂ©rĂ© car j’eus le droit de faire tout ce que je voulais : il ne me dit rien. Ainsi je me levai, discutai, sortis, revins, allai au tableau, dessinai des gens pendus sur mon cahier et tout cela sans la moindre remarque. Il fut tellement gĂ©nĂ©reux –ou simplement stupide, Ă  voir – qu’il nous laissa mĂȘme tous sortir de son cours entre cinq et dix minutes avant que la sonnerie ne retentisse rĂ©ellement. Dans mon Ă©lan de gaietĂ© qui aurait pu ĂȘtre confondue avec de l’euphorie, je quittai la piĂšce non pas par la porte menant au couloir, mais par celle menant au jardin devant le CDI avant de me diriger rapidement en direction de la cour oĂč les Ă©lĂšves se rĂ©unissaient pour le sport. À partir de maintenant, je ne te raconte pas tout car, bien que tu sois passionnĂ©e par mes rĂ©cits Ă©tant donnĂ© que c’est moi qui t’invente, deux heures de course ne valent pas la peine d’ĂȘtre Ă©crites plus que lues. À la fin de la double sĂ©ance, je rentrai chez moi puis me posai, seul dans mon lit afin d’écrire, complĂ©tant mon journal – Ă©crivant donc ces mots Ă©galement – puis je suis allĂ© faire du piano. Comme rarement, je fus satisfait de ma maniĂšre de jouer.




LETTRE QUATRIÈME

Vendredi 7 Octobre

Ma trùs chùre ███████,

Hier, je t’ai fait part de la beautĂ© du monde, du moins la beautĂ© que ma journĂ©e avait offert et qui, dĂ©jĂ , me paraissait irrĂ©elle. AprĂšs ce que la veille m’a offert, voici ce que m’a offert ce jour. Je suis profondĂ©ment frustrĂ© par l’attitude inadmissible d’une professeure que je n’ai que dans le cadre d’une option.

Vingt-quatre heures plus tĂŽt, comme je pris le temps de t’en faire part, je copiais un texte. Je copiais certes, mais travaillai avec la dizaine d’élĂšves et les deux professeurs prĂ©sents dans la salle, dans la description d’une Ɠuvre. Bien qu’un fragment des Ă©crits furent envoyĂ©s par une professeure de Français qui nous aidait le Vendredi par correspondance et dont je ne donnerai le nom, preuve de mon respect et ma maturitĂ©, je jugeai nĂ©cessaire, ou du moins pertinent de modifier les mots « jardin fleuri rempli de fleures » – car c’est ainsi qu’elle avait formulĂ© sa phrase et orthographiĂ© le dernier mot– par « jardin fleuri rempli de vĂ©gĂ©taux ». J’aurais pu, il est vrai, laisser les mots initiaux et laisser ces termes Ă©corcher, un petit peu, mes oreilles. NĂ©anmoins, nous – car je n’étais seul, le travail Ă©tait collectif – prĂźmes la dĂ©cision d’opter pour les changements.

Pour en revenir Ă  aujourd’hui, lorsque je vins toquer Ă  la porte de la salle des professeurs dans l’espoir d’y trouver un Ă©lĂšve ainsi que son AVS – ou tout autre personne ayant pour missionde l’aider –, la professeure qui nous avait envoyĂ©e le texte comprenant la rĂ©pĂ©tition ci-dessus me fit signe d’entrer ce qui, dĂ©jĂ , Ă©tait inhabituel. LĂ , elle se posa devant moi, partiellement en colĂšre, partiellement fiĂšre de me reprendre et commença Ă  beugler d’immondes calomnies, devant le regard fuyant d’une professeure d’Anglais. Elle clamait haut et fort qu’il Ă©tait une honte que je me fusse cru supĂ©rieur Ă  ceux dont le mĂ©tier consistait Ă  ĂȘtre irrĂ©prochable dans leur domaine et oĂč je suggĂ©rai plus tĂŽt une alternative Ă  une lĂ©gĂšre faute – et encore le mot est grand – sans doute due Ă  un instant d’inattention. Ainsi, durant quelques minutes qui me parurent une Ă©ternitĂ©, on m’aboya que j’étais d’un total irrespect, alors que je n’avais fait ce que nous fĂźmes seul. Une fois mon honneur exterminĂ© auprĂšs de la personne prĂ©sente mais qui se fichait sans nul doute de la vĂ©racitĂ© des propos, elle me congĂ©dia d’un grossier signe de la main. Je m’en retournai donc, comme j’étais censĂ© le faire, auprĂšs des deux autres professeures – ceux que je site parmi ceux qui modifiĂšrent le texte – qui avaient participĂ©s Ă  l’élaboration de la sculpture dont on faisait un scandale de sa prĂ©sentation. Je leur avoua avoir renoncĂ© Ă  trouver le garçon que j’étais parti chercher, et leur confessa que je venais d’ĂȘtre incriminĂ© pour un acte juste et que donc, elle autant que moi et autant que d’autres, Ă©tions responsables de ce qu’on me reprochait. Elle trouva ahurissant, d’autant plus que des adultes n’étant concernĂ© en furent tĂ©moins, que malgrĂ© mon investissement, moi dĂ©bordant d’innocence, soit accusĂ© de faire obstruction Ă  l’harmonie d’un texte pour lequel j’Ɠuvrais entiĂšrement. Elle prĂ©tendit, aussi, que je mentais : il n’y avait pas de vĂ©gĂ©taux, simplement des fleurs. Je la laissai parler, acceptai ma soumission hiĂ©rarchique et ne rĂ©torquai pas, bien que l’envie fusse grande, que les fleurs Ă©taient des vĂ©gĂ©taux. Elle disait de moi que je faisais des erreurs, alors que c’était celle au cƓur de ces rumeurs qui se trompait. AprĂšs, je continuai ma journĂ©e comme si de rien n’était, ce n’était d’un dĂ©saccord et il ne fallait se laisser anĂ©antir par simple mĂ©sentente. Je ne m’attendais pas Ă  avoir Ă  reparler du mĂȘme sujet avec cette mĂȘme personne, mais Ă  ma sortie du latin, alors que je me rendais Ă  une autre de mes options – autre que le latin lui mĂȘme ou que l’option prĂ©sentĂ©e en partie par la professeure avec qui j’étais en contradiction –, on m’interpella. Alors que cette professeure m’interpellait de l’autre bout du couloir, je ne me retournai, sincĂšrement agacĂ© de remettre ces querelles dĂ©jĂ  oubliĂ©s de mon cĂŽtĂ© sur le tapis. Elle me dit, alors que je m’attendais Ă  recevoir de sa part quelques excuses, qu’elle avait Ă©tĂ© rĂ©ellement agacĂ©e ce midi. Ne pouvant retenir les injures qu’il me dĂ©mangeait de lui communiquer afin qu’elle se rende compte que son jardin n’était pas la seul chose au monde qui sache ĂȘtre fleuri, je partis sans un mot, interrompant le flot infect de paroles qui sortait de sa bouche afin qu’elle n’entende pas le mien. Connais-tu ces instants oĂč, par haine, tu souhaites contempler la mort de quelqu’un ? As-tu dĂ©jĂ  affrontĂ© ces pensĂ©es, ces images dans ta tĂȘte oĂč tu vois la personne que tu dĂ©teste sur le moment, faire sortir de son ventre un flux continu de sang jusqu’au dĂ©cĂšs ? Bien que cela semble enthousiasmant, je t’assure que ça ne l’est pas. Je me revois, les mains Ă©carlates, souillĂ©es d’un crime impardonnable et dont je sais que mĂȘme la pensĂ©e ne se pardonnerait s’il arrivait malheur Ă  personne visĂ©e. Je regrette d’ĂȘtre comme je suis, je regrette tant d’ĂȘtre cruel et de n’ĂȘtre comme les autres, de devoir enfouir tout ce qui fait de moi ce que je suis et de ne pouvoir laisser en surface que ce qui me rĂ©pugne le plus, uniquement ce que les gens regardent.




LETTRE CINQUIÈME

Samedi 8 Octobre

J’ai honte, et cette honte grandissante ne me quitte plus malgrĂ© l’heure tardive Ă  laquelle je t’écris. Depuis voilĂ  tellement de temps que je me confie Ă  toi d’un coup que j’en suis contraint Ă  changer de date. J’ai sommeille mais je n’ai pas fini de te narrer le rĂ©cit de ma journĂ©e alors j’essayerai d’ĂȘtre bref.

Toujours, comme Ă  son habitude, la dĂ©raison guida les personnes de ma classe. L’ennui dans la moitiĂ© des cours et l’incomprĂ©hension dans les autres accompagnĂšrent mon esprit qui, ne souhaitant que la solitude, ĂȘtre loin de ces abrutis, ne me fit pas toujours faire les bons choix. Peut-ĂȘtre dis-je juste ça pour me dĂ©lĂ©guer de ce qui en rĂ©alitĂ© est entiĂšrement ma faute. J’évolue dans une angoisse permanente, car j’ai l’impression que l’on se moque de moi sans cesse. Mes professeurs disent proscrit de porter tout jugement, mais cela n’est Ă©coutĂ© par personne, pas mĂȘme pas eux. Je ne leur fait lĂ  aucune reproche au contraire, ils font leur travail, mais cette impression constante qu’on nous observe, qu’on nous note sur tout ce qu’on Ă©tudie, me donne l’impression que l’ont veut que je rentre dans une ou des cases. J’ai trĂšs peur qu’à l’avenir on me force Ă  plonger dans l’une d’elle. Beaucoup se contentent d’accepter le point de vu de la sociĂ©tĂ© et de continuer dans cette voix. Nombre dans ma classe restent des idiots ou n’arrĂȘtent de l’ĂȘtre car quoi qu’ils fassent ils paraĂźtront toujours les mĂȘmes Ă  nos yeux. Les gens ne permettent de seconde chance comme si leurs idĂ©es prĂ©conçues formaient la rĂ©alitĂ©, la vĂ©ritĂ© universelle. Moi qui n’aime aucune des cases car je ne suis que moi mĂȘme et que je n’accepte que l’ont me dĂ©finisse autre que cela, je ressens cette pression que l’on exerce sur tous pour trouver qui nous sommes et savoir parfaitement quels critĂšres remplissons-nous ou non. Peut-ĂȘtre mes camarades ne sont bestiaux qu’uniquement car des gens comme moi les pensent ainsi.




LETTRE SIXIÈME

Lundi 10 Octobre

Chùre ███████,

Je n’ai cessĂ©, depuis deux jours, de mĂ©diter Ă  la maniĂšre dont la sociĂ©tĂ© traite chaque individu. En vĂ©ritĂ©, je suis assez paradoxal, car je dĂ©teste le fait que l’ont nous classe, tel des objets dans des boĂźtes, elles-mĂȘmes rĂ©parties dans des tiroirs. RangĂ©s sans le moindre consentement dans des catĂ©gories toutes plus rĂ©pugnantes les unes que les autres. Je pense tout cela, mais malgrĂ© tout ma curiositĂ© me pousse Ă  savoir qui je suis rĂ©ellement. On me dit que je suis bizarre, on rit de cet adjectif en me pointant du doigt. Alors plutĂŽt que de me dire que je le suis, je prĂ©fĂšre me dire que je suis simplement diffĂ©rent, et comprendre pourquoi. Je veux comprendre pourquoi je ne suis pas comme les autres, et plus que tout pourquoi je ne suis pas comme toi.

Ainsi, je sais que je suis dans certaines cases et non dans d’autres. Je sais qu’elles existent et tout ce que je veux est dĂ©couvrir vraiment qui je suis et non me donner des Ă©tiquettes. Pour me connaĂźtre un petit peu mieux, j’avais demandĂ© Ă  mon ancien professeur de physique – avec lequel je m’entends excellemment bien – de passer un test pour connaĂźtre la raison de mon Ă©trangetĂ©. Finalement c’est mon professeur principal qui a repris le flambeau – ou plutĂŽt ma professeure principale, professeure d’Anglais pour qui je conçois un immense respect et un grand attachement.

Aussi, alors que je mangeais comme Ă  mon habitude avec une amie chez la CPE, elle me raconta qu’elle s’était faite disputĂ©e par la mĂȘme professeure que celle qui m’avais prĂ©cĂ©demment horripilĂ©e. OutrĂ©, je rĂ©flĂ©chis toujours Ă  quel hauteur pourrais-je durant la semaine, provoquĂ© un scandale car, de mon point de vue, ces actes en mĂ©ritent bien un. Figure-toi, bien que tu t’en doutes dĂ©jĂ  sĂ»rement, que la raison pour laquelle elle se fit disputer est pire que la mienne, elle n’avais strictement que suivie les ordres qu’on lui avait donnĂ©s. Tu ne sais pas combien il m’est difficile de ne pas dĂ©crire prĂ©cisĂ©ment ce que je souhaitais faire Ă  la pauvre vieille femme, mais je ne veux pas que mes mots souillent ta pensĂ©e si dĂ©licate alors je saurais m’abstenir de te clamer la description des honteuses idĂ©es qui me viennent Ă  l’esprit.




LETTRE SEPTIÈME

Mardi 11 Octobre

Bien chùre ███████,

Je suis profondĂ©ment scandalisĂ©, profondĂ©ment outrĂ© et meurtri par les propos qui m’arrivĂšrent. Mon amie de la derniĂšre fois, alors que nous mangions encore une fois dans la mĂȘme salle isolĂ©e, m’avoua qu’il arrivait de temps Ă  autre Ă  ce qu’elle te parle et se plaignent de moi. Comment ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait pour que l’on me trahisse ainsi ? Elle qui Ă©tait la seule personne Ă  qui je parlais encore, car je commençais Ă  l’apprĂ©cier. Elle me plante un couteau dans le dos et la plaie n’est pas prĂšs de se refermer. Comment ? Par quel procĂ©dĂ© a-t-elle pris conscience qu’il existait de si cruels affronts ! Quelle offense me fit-elle, de plus en venant me le confesser ! À moi ! Il n’en sera pas ainsi, lorsqu’elle s’y attendra la moins, moi aussi saurai la faire souffrir, pleurer et saigner. Ce crime envers l’étique amicale, envers moi, ne restera impuni. Je suis chĂątier par les gens qui ont cessĂ©s m’ĂȘtre fidĂšles. Qu’ai-je bien pu faire pour mĂ©ritĂ© pareil supplice ? Quel ami, quel diable pourrait faire cela ! Quelque part j’ai honte d’ailleurs, de vouloir lui me faire mal pour passer le temps et la douleur. Je veux me pendre. VĂ©ritablement, je sens les idĂ©es noires me revenir, idĂ©es dont j’avais presque oubliĂ© l’existence. Je pleure en Ă©crivant ces mots et sur le papier, au contact de mes larmes, s’efface mon Ă©criture et la haine qui en dĂ©gage. Est-ce donc cela le bon chemin Ă  suivre ? Tromper la haine par la tristesse ?




NOTE AU LECTEUR

Vous qui avez tout lu de ce journal, n’avez vous de vie pour vous intĂ©resser Ă  celle-ci qui n’est, malgrĂ© tout ce qui est racontable Ă  son sujet, absolument pas captivante ? Si vous n’avez de vie, alors comment, vous cadavre, arrivez-vous Ă  lire ? SincĂšrement je me pose la question.

Autre possibilitĂ© : vous allez au bout de ce que vous commencez. Si c’est le cas je vous admire Ă©normĂ©ment et espĂšre que nous adhĂ©rons aux mĂȘmes valeurs, agissons pour les mĂȘmes causes et aspirons Ă  un idĂ©al commun, Ă  savoir une sociĂ©tĂ© oĂč hommes et femmes seraient Ă©gaux et oĂč l’intelligence dominerait, par son illustre grandeur et sa lumiĂšre, sur l’ignorance qui aux heures oĂč j’écris ces lignes, reste une bien trop noire idĂ©e dont les adeptes forme une bien trop sombre proportion de l’effectif humain de notre Ă©poque.

Tweet en réaction à la publication du journal intime de l'adolescent-terroriste

Ministre de l'Information a Ă©crit :Ce qu'Ă  fait le journal Lovecraftien P-News est horrible ! Honte Ă  vous et Ă  vos pratiques abusives ! Laissez plutĂŽt la Justice faire son travail.
♄ par le PrĂ©sident
♄ par le Ministre de la Justice
Échange sur Tweeter :

MinistĂšre des Sports a Ă©crit :Match ce soir Ă  Rome contre Le RĂ©voltĂ©. Que le meilleur gagne ! Mais plan d'urgence attentat oblige, pas de spectateurs...♄ par le PrĂ©sident

M. Tesson a écrit :Encore un exemple de l'incapactié du gouvernement actuel à diriger un pays ! Le prochain sera le bon !
PS : On croit en vous, Rome !

Président a écrit :C'est bien ce qu'on verra ;)
2371
Rapport du Parlement sur l'égalité socio-professionnelle entre les femmes et les hommes

Ministre chargé des Relations avec le Parlement a écrit :Mesdames, Messieurs, chers élus, chers membres du gouvernement, chers membres de la haute administration, chers citoyens Poëtoscovie et d'ailleurs,

Je vous fais parvenir une rapport important, émis par le Parlement de Poëtoscovie, ayant pour objet l'égalité socio-professionnelle entre les femmes et les hommes. Le voici :

"À l'attention de l'ensemble des citoyens de PoĂ«toscovie et d'ailleurs, et plus particuliĂšrement des dirigeants d'entreprises, associations ou toutes autres organisations quelles que soient leur taille.

Le but de ce rapport est de mettre en lumiÚre une réalité afin de pouvoir adapté la réponse de la société face aux coutumes anciennes et sexistes deumeurants dans le monde du travail et de l'association. Les dirigeants d'organisations trouveront par ailleurs les recommandations du Parlement à la fin de ce rapport.

À diplome Ă©gal, il est important de noter qu'une femme recevra une paye infĂ©rieure Ă  celle de l'homme et n'accĂšdera pas Ă  des postes aussi hauts. Cela s'inscrit dans le sexisme oppĂ©rant dĂ©jĂ  bien avant la rĂ©volution, mais dont le monde du travail garde encore des traces, puisque plus de 50% des femmes dĂ©clarent ĂȘtre moins payĂ©es que leurs collĂšgues qui travaillent au mĂȘme poste (ou un infĂ©rieur) et avec le mĂȘme diplome (ou un infĂ©rieur).

De plus, les cas de harcĂšlement sexuel par un parton sur un employĂ© se produisent plus souvent Ă  l'encontre de femmes (environ 98%) que d'hommes (environ 98%). Cependant, il est important de noter que, bien que le pourcentage reste le mĂȘme, le nombre total de cas de harcĂšlement sexuel d'un parton sur un employĂ© est en drastique baisse.

[...]

Pour tous les patrons dans le souhait d'accroßtre l'égalité femme-homme dans leur organisation, nous proposons les points suivants :
- Veiller à la mixité/établir une parité au Conseil d'Administration
- Avoir un service de déontologie et d'inspection veillant à la bonne inclusion dans tous les services

Pour les patrons souhaitants des idées l'inclusion facilité pour les femmes :
- Toilettes avec poubelles
- Serviettes hygiĂšniques dans les toilettes
- Plus d'un jour par moins de congé menstruel pour les femmes avec certificat médical

Propositions soumises au citoyens :
- Certificat d'arrĂȘt menstruel d'un jour par mois dĂ©livrĂ© par un mĂ©decin, ou davantage pour les entreprises volontaires.
- Mixité obligatoire au Conseil d'Administration d'une entreprise.
- Ressources humaines qui doivent ĂȘtre en capacitĂ© de gĂ©rer les violences Ă  caractĂšre sexiste/sexuelle en interne, en plus d'une mesure judiciare si plainte dĂ©posĂ©e.

Écrit par les Co-gouverneurs du Parti De Beauvoirien, signĂ© Ă  la majoritĂ© par la Chambre des Gouverneurs puis par le SĂ©nat.
1801
Plan d'urgence anti-attentat
Suite à des investigations sur des cellules terroristes en Poëtoscovie par les Services de Renseignement Poëtoscoviens

MinistĂšre de la DĂ©fense a Ă©crit :
Mesures relatives au plan d'urgence anti-attentat

Le plan d'urgence anti-attentat est décrété aujourd'hui et entre en application jusqu'à nouvel ordre. Il prévoit la liste des mesures d'urgence enregistrées-ci dessous :

Dans les transports
- Deux officiers de police seront présents par métro
- Deux officiers de police seront présents par bus
- Deux officiers de police seront présents par train

Dans la rue
- Les patrouilles de police seront doublées
- Il est interdit de laisser un bagage sans surveillance
- L'usage de drones est interdit
- Les manifestations ou regroupements sont interdits
- Avoir un couteau en métal sur soi est interdit
- Sauf intempĂ©ries se couvrir la tĂȘte est interdit

Dans les Ă©coles
- L'entrée des écoles seront surveillées par des membres de la Police Nationale ou de la Police Municipale
- Des portiques de sécurités seront installés à l'entrée de chaque établissement scolaire
- Une fouille sera opérée sur chaque individu entrant dans l'établissement par un assistant d'éducation
- Les fenĂȘtres donnant sur l'intĂ©rieur de l'Ă©tablissement doivent ĂȘtre occultĂ©es

Dans le cas des Ă©tablissements diplomatiques et politiques
- Les ambassadeurs et consuls seront escortés par une brigade spécialisée de la Polcie Nationale
- Une contrĂŽle systĂ©matique sera opĂ©rĂ© Ă  l'entrĂ©e et Ă  la sortie de chaque rue oĂč se trouve des ambassades
- Le Président de la République ne peut sortir qu'accompagné d'une équipe de sécurité doublée
- Les Ministres doivent rester dans leur ministĂšre, sauf exception

À Hernani-centre, Rome et La RĂ©voltĂ©e
- Des militaires et des pompiers seront présents dans les gares et stations de métros
- Une équipe de déminage sera présent par quartier dans chacune des trois villes
- Une équipe "anti-drone" de la Police Nationale sera présente dans les lieux à risques
- Tous les événements (théùtre, cinéma, opéra, concerts) sont suspendus

Urgence Attentat
1630
Lettre suite au rapport d'enquĂȘte sur le CNDHS
Du Président de la République Jolan Sandro au Gouverneur de la province de Rome Sébastien Tesson

Jolan Sandro a Ă©crit :Monsieur Tesson,

Estimé représentant de la Province de Rome,


Suite Ă  la dĂ©position d'une plainte par des associations militantes pour les droits humains, le Ministre de la Justice et moi-mĂȘme avons demandĂ© un rapport concernant les activitĂ©s de la prison. Il se trouve que se rapport nous est arrivĂ© cette semaine.

Vous n'ĂȘtes pas sans savoir que je mets un point d'honneur au respect des droist humains, et qu'il serait contradictoire avec la ligne directrice du pays de continuer de pratiquer des expĂ©riences scientifiques sur des dĂ©tenus n'Ă©tant mĂȘme pas en capacitĂ© de donner leur consentement. La "torture" est d'ores et dĂ©jĂ  considĂ©rĂ©e comme avĂ©rĂ©e.

Il conviendrait que nous fermions définitivement le centre, cependant le nombre trop important de prisonniers par rappot au nombre de place ne nous permet pas ce choix. Le centre aura donc pour obligation de publier chaque mois un rapport complet de ses activités. Une inspection aura également lieu tous les six mois afin de s'assurer des engagements que le centre devra impérativement accepter (en annexe de ce courrier). Enfin, la Poëtoscovie du Sud devra payer une amende de 10 000 000Êuros, la Province de Rome devra payer une amende 15 000 000Êuros et le centre une amende de 20 000 000Êuros. Ces montants reviendront en partie aux associations afin qu'elles renoncent aux poursuites ou nous manquerons de place pour nos détenus.
Il n'est pas exclu que ces amendes puissent doubler voire trippler en cas de récidive, ou bien que des personnes autre que morales soient attaquées une fois prochaine.

Certain que cela vous fera comprendre la nécessité de suivre les engagements nationaux, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Jolan Sandro,
Président de la République
1681
Annonce du Président de la République
Les jours spéciaux

Président de la République a écrit :Mesdemoiselles, Mesdamoiseaux,
Mesdames, Messieurs,

Afin de garantir à tous quelques jours de repos, il convient que ceux-ci soient planifiés. Ils concerneront l'ensemble des commerces, des lieux de production et des espaces d'enseignement. Ainsi, certains jours travaillés ne seront pas payés, et certains jours de repos seront rémunérés.

Pour commencer, l'anniversaire de chacun sera pour lui-seul l'équivalent d'un jour férié. Il pour ainsi demeurer chez lui afin de profiter ce privilÚge. Pour toute personne née un jour férié fixe, celle-ci disposera également du jour d'aprÚs.

Ensuite, le premier jour de l'annĂ©e sera fĂ©riĂ©, ainsi que la rentrĂ©e scolaire - sauf pour les enseignants et les Ă©lĂšves - afin que chaque enfant puisse ĂȘtre accompagnĂ© et bĂ©nĂ©ficier d'un cadre serein dĂšs son entrĂ©e annuelle Ă  l'Ă©cole. Le samedi et le dimanche seront Ă©galement des jours oĂč l'on ne travaille pas, cela sans que le salaire mensuel n'en soit impactĂ©.

Chaque citoyen ayant le droit de croire ou non en ce qu'il souhaite, il peut annuler l'un des jours fĂ©riĂ©s ci-dessus pour le repporter sur l'une des fĂȘtes religieuses de son choix si cette derniĂšre a Ă©tĂ© acceptĂ©e comme telle par dĂ©cret.

Toute entreprise peut cependant demander Ă  ses salariĂ©s de travailler les jours fĂ©riĂ©s, mais cela en doublant leur salaire, ainsi que les taxes dues Ă  l'État.

Concernant les jours de solidarités, le premier jour en semaine du mois de mars sera donné à l'école publique. Le premier jour en semaine du mois de mai sera donné à l'hÎpital publique. Le premier jour du mois de juillet sera donné aux associations.

Conscient que ces dipositions suiciteront chez beaucoup des incomprĂ©hension ou un fort sentiment de tromperie, sachez que les motivations m'ayant conduit Ă  ces rĂ©solutions ne sauraient ĂȘtre qu'humanistes. Je vous invite dont Ă  les accepter et Ă  faire avec, n'ayant de toute maniĂšre pas le choix.

Sur ce, bonne soirée.
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Jolan Sandro face à l'Assemblée Constitutionnelle
Suite à la plainte déposée par Sébastien Tesson

Jolan Sandro a Ă©crit :AprĂšs s'ĂȘtre inclinĂ©. Peuple, vous ĂȘtes mon unique souverain.

J'ai, il est vrai, oeuvré de maniÚre drastique et monumentale, dans le seul but de vous servir. Des réformes entiÚres sont arrivées dans le seul but de vous servir. J'ai tout fait , publié en masse, changé le territoire, dans le seul but de vous servir.

Je suis, ici, accusé par Monsieur Sylvain Tesson, qui m'accuse de divers actes dont je ne suis pas responsable. Je tùcherai donc de m'expliquer. Des milliers de gens, à l'heure actuelle, manifestent pour que ce soit vous, chef de l'opposition fasciste, qui aille derriÚre les barreaux.

Tout premiĂšrement, on m'accuse d'avoir planifiĂ© le propre Coup d'État montĂ© contre moi. Cela, bien que tout a fait absurde, je ne suis pas en capacitĂ© de le dĂ©mentir seul. Cependant, un ancien ami Ă  moi, membre de la conspiration, a affirmĂ©, non pas dans mon intĂ©rĂȘt, mais bien pour le sein au vu de la loi rĂ©cemment promulguĂ©e, que Monsieur SĂ©bastien Tesson a programmĂ© ce Coup d'État. De plus, les Gardiens de la DĂ©mocratie, seule entitĂ© policiĂšre et judiciaire, dĂ©tachĂ©e du contrĂŽle de l'État, a permis d'arrĂȘter ce complot. Cela montre bien que je ne peux avoir commanditĂ© et la rĂ©union, et l'intention criminelle de tant d'hommes, et l'opĂ©ration dĂ©libĂ©rĂ©e d'un service sur lequel le gouvernement n'a pas de droit ou de pouvoir.

Ensuite, on me dit avoir mal gĂ©rĂ© la crise en VĂ©lĂšsie. Comment aurais-je pu prĂ©voire qu'une ambassade serait rasĂ©e ? Comment vous pouvez-vous me dire cela ? Vous qui avez tentĂ© de collaborer avec l'ennemi via l'Église de Maldoror.On me repproche d'avoir voulu la desescalade, voir mĂȘme d'avoir accepter que les RĂ©sistants rejoignent notre pays.Je pense que je n'ai mĂȘme pas besoin de clarifier l'intention de mes propos et que mon adversaire politique saura se satisfaire de cette rĂ©ponse.

Enfin, car ĂȘtre PrĂ©sident de la RĂ©publique est une profession extrĂȘme, je demanderai Ă  l'AssemblĂ©e Constitutionnelle de voter entre trois propositions. Celle d'un criminel : SĂ©bastien Tesson, chef du Parti Lovecraftien, collaborateur vĂ©lĂšsien, gourou d'une secte. Celle de l'absention. Ma proposition : rendre toute poursuite impossible contre le PrĂ©sident de la RĂ©publique lors de l'exercice de ses fonctions.

En espréant que vous ferez le bon choix, je vous remercie d'avoir pris le temps de m'expliquer. Je n'ai plus rien à ajouter.

RĂ©sultat du vote
Abstention : 8
SĂ©bastien Tesson : 97
Jolan Sandro : 358
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