14/08/2013
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[DIVERS] Ministère de la Mémoire Nationale

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SERVICE NATIONAL DES ARCHIVES

Ici demeurent consignés l'ensemble des documents officiels ou n'importance politique nationale (ex : Compte-rendus de Conseils des Ministres, rapports du Parlement...)

Il est important de noter que des éléments toujours en vigueur peuvent être stockés ci-dessous !!!!!
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Discours aurpès de la scène internationale
Expression de l'avis favorable de la Poëtoscovie pour la création du Conseil Officiel pour les Droits des Élèves par un étudiant en relations diplomatiques internationales à l'Institut National de l'Enseignement Administratif

Étudiant de l'INEA a écrit :
« Qui n’a jamais pétri et enfourné ne connaît point ce que coûte le pain. » Mais qui donc enfournera et pétrira le pain demain ? La société est une immense boulangerie. N’avez-vous donc jamais humé ces odeurs enivrantes, presque magiques ? Comme elles sont douces, n’est-ce pas ? Moi aussi, je les aime, mais plus que les aimer je veux, oui, je veux les concevoir, les maîtriser, et faire partie de ce monde sublime lorsque l’on sait comment le regarder. C’est une étrange boulangerie, effectivement, aussi énigmatique en réalité qu’en allégorie. Certains y pétrissent alors que d’autres observent. Certains enfournent pendant que d’autres y aspirent. Certains encore meurent tandis que d’autres rêvent. Les mourants, savent-ils toujours ce que cela fait de rêver ?

Le boulanger, aussi harassant et long que soit son travail, devrait savoir que sa mission est, pour beaucoup, synonyme de passion. À longueur de journée, sculpteur divin, il conçoit, il compose un art, une énième merveille, même s’il sait la perfection inaccessible. Cependant, avec la détermination d’un philosophe, il a le goût de s’en approcher toujours plus et de savourer cette inexactitude si naturelle et si chère à ses yeux. Néanmoins, d’autres, en proie à une fascination aiguë, pétrissent et enfournent en esprit, parfois davantage, car ils ne peuvent le faire véritablement. Alors que l’artisan céleste se lasse de ces tâches coûteuses, par leur aspect répétitif, et quotidien, ses disciples, eux, demeurent encore suspendus à une admiration merveilleuse. Par caprice lui semble-t-il, voire par provocation et arrogance, ils tentent surpasser le maître – qu’ils seront bien, de toute façon, un jour ou l’autre. Ainsi, le boulanger renie le travail phénoménal accomplie par ses apprentis à, car c’est lui qui, à la force de ses bras, toujours façonne les splendides œuvres de l’univers. Mais alors qu’il s’approche de sa retraite, il comprend maintenant l’importance de l’enseignement, comprend ce qu’il n’avait jamais compris. Il dispense sa connaissance, car il voit que ses élèves, ses héritiers légitimes, discernent dans son art non seulement toute sa complexité, mais aussi toute sa subtilité. Maintenant qu’il y repense, il entend très bien ce-dont lui avait parlé ces jeunes gens et que leurs remarques n’étaient pas offense mais juste conseils. Ce n’est que trop tard, et le constat est partagé, que le boulanger transmet, dans le peu de temps qu’il lui reste, l’intégralité de ce que les générations précédents lui avaient légué. Ainsi que le disait si bien La Rochefoucauld : « Les vieillards aiment à donner les bons préceptes pour se consoler de ne plus être en état de donner de mauvais exemples ».

Comme je vous l’avais dit, la société est une immense boulangerie. Quel jeune n’a-t-il jamais été face à des adultes excédé par une mobilisation qui lui tenait à cœur, sous prétexte que ce monde n’est pas encore le sien ? Mais quel jeune n’a jamais été complimenté pour ces mêmes actes par une personne à qui l’âge avait apporté la sagesse ? Face à un investissement massif d’une jeunesse préoccupée par la société de demain, l’unique réponse envoyé par la population active est, encore et toujours, une invitation à attendre, attendre le jour où se taire ne sera plus un choix ou un degré d’obéissance mais bien un impératif, conduit par un système semblant tenir à ses dysfonctionnements. Nous, génération élevée entre les défaillances, d’un système détruit, d’un hôpital démantelé, d’une école défunte, nous voyons la marge d’amélioration d’une civilisation qui, pourtant, aimerait s’approcher le plus possible de la perfection sociale.

Je n’avance pas que nous, jeunes, sommes élevés dans l’enfer. Nos grands parents héritaient des ruines, nos parents d’une crise économique mondiale, et je ne souhaite passer pour celui qui se plaint sans se rendre compte de la magnificence qui lui es confiée. Je vois ces millions de femmes et d’hommes qui se lèvent chaque jour, et essaient, tant bien que mal, de contribuer à un effort universel et intergénérationnel. D’autres encore, partagent mes idées, et les inclure stupidement sans les nommer ne serait qu’anéantir les travaux. Ce que je souhaite vous faire comprendre, c’est que nous aimerions contribuer à cet effort, contribuer à rendre le monde meilleur. Le monde est notre héritage. Cet héritage que nous léguerons à notre tour à nos filles et nos fils sans qu’ils ne l’aient décidé, sans qu’ils n’y soient pour rien et sans qu’aucun d’entre eux n’en soit satisfait pleinement. Cher jury, cher audience, nous sommes tous ensemble, ici, dans cette boulangerie, dans cette société, et bien que nous essayons tous de l’améliorer par certains aspects, nous sommes tous confrontés aux barrière qui étaient présentent avant nous.

Ainsi, Mesdames, Messieurs, certains observent la flamme du four s’éteindre comme celle de leurs rêves, tandis que d’autres aspirent à la raviver. Funeste brasier ardent, toujours plus froid, toujours plus sombre, dont et l’aspect glacial et l’aspect morne me déchirent le cœur. Sachez seulement que face à la déception je brandis l’investissement, que face aux bras baissés et aux sourires effacés j’offre la volonté toute entière d’une génération soucieuse de participer – et je n’entends par là être contraint à quitter son appartement pour un évènement sportif. Enfants d’une société sous désillusion, nous contemplons les vestiges d’un univers sous l’empire de la folie. Nous, trop jeunes, simples enfants candides, souffrons ne pas pouvoir agir mais de le vouloir, car c’est bien ce désir, ce souhait de participer qui nous ronge, qui nous consume et nous rends, à notre tour destinés à subir la vie. Je rejoins Wajdi Mouawad : « L’enfance est un couteau planté dans la gorge. On ne le retire pas facilement ».
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Compte-rendu du Conseil des Ministres
Publié par Monsieur le Premier Ministre

Monsieur le Premier Ministre a écrit :
Compte-rendu du Conseil des Ministre :

I - La Grande Réforme - Décrets
A. Mineurs et éducation
- Le passage de la majorité est désormais à l'âge de 18 ans.
- Interdiction pour un mineur de moins de 15 ans d'avoir un compte en banque à son nom.
- Interdiction pour un mineur de posséder des actions.
- Interdiction pour un mineur de posséder un apartement.
- Les enseignents doivent pouvoir disposer d'un téléphone de fonction.
- Salles de classes aménagées dans tous les collèges et lycées de Poëtoscovie ou relevant de l'administration de Poëtoscovie à l'étranger avec des murs sur lesquels, de tous côtés, viendront être accrochés des tableaux. Le coût de cet investissement revient à l'État. Cela a pour but de donner aux élèves les mêmes outils pour apprendre que ceux des professeurs pour enseigner, notamment lors des travaux de groupe.
- Dans tous les collèges et lycées de Poëtoscovie ou relevant de l'administration de Poëtoscovie à l'étranger, il ne sera désormais plus autorisé d'acheter des bureaux "classiques". Ils devront pouvoir se surélever pour permettre aux élèves de travailler debout.
- Création de deux diplomes nationaux : le diplome des collèges (DC) et le diplome des lycées (DL). Il est important de noter que l'objectif n'est pas de discriminer les élèves mais bien de pointer les acquisitions de connaissances.
- Subvention accordée pour le Conseil Officiel des Droits Lycéens.
- Restaurants scolaires obligés d'avoir de la viande à chaque repas.
- Restaurants scolaires obligés d'avoir une alternative végétarienne à la viande.
- Poubelles obligatoires dans tous les toilettes des établissements scolaires et para-scolaires.
- Possibilité pour tous les élèves de sexe féminin, indépendamment du genre, de passer les épreuves des certifications et diplomes nationales lors d'une seconde session sans pénalisation, si la personne en question possède un certificat médical attestant qu'elle a ses règles lors de l'épreuve, que celles-ci soient incapacitantes ou non.

B. Commerce
- Interdiction par décret, aux bâteaux de marchandise et de catégorie trop haute, de naviguer sur le fleuve menant à Hernani-centre. Cette directive a été prise conjointement avec les centres d'observation maritime, aquatique et commerciale, afin de permettre aux plus petites embarcations de naviguer sans subir les emboutillages du cours d'eau.

C. Diplomatie
- Avancée dans les rapports avec la Loduarie Communiste : ligne de transport établie, avec échanges d'ambassades et de consulats.

D. Santé
- L'avortement est pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale
- Cotisation à la sécurité sociale obligatoire pour les salariés et les emloyeurs
- Tampons, serviettes hygièniques, Spasfon et matériel médicaux relatifs aux menstruations féminines rembourées par la Sécurité Sociale

E. Économie
- Taxes sur les émissions carbone

II - Les nominations
- L'ensemble des préfets hors-cadres sont démis de leurs fonctions.
- La mission des préfets est redéfinie plus clairement et de manière uniforme sur l'ensemble du territoire : ils sont subordonnés du gouverneur, et son chargés de la sécurité dans l'ensemble de la province.
- Le poste de préfet n'est plus à vie.

III - Autre
- Négocitations quant au texte de loi international sur les droits de l'enfant.
- Demande de statistiques internationales sur le respect des droits humains.
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Tweet du Ministre de la Santé
Suite au formulaire envoyé à l'ensemble des États sur les droits humains
-> Le Ministre de la Santé n'appartient pas à un groupe politique

Ministère de la Santé a écrit :
Jusqu'à présent, l'usage de l'euthanasie était interdit partout sur le territoire national et la pratique était également illégale par tout individu de nationalité Poëtoscovienne. Après les interrogations qu'on suicitées le forulaire, le parlement a été saisi.

Réponse du Président de la République
Tweet en réponse à celui du Ministère de la Santé.
-> Le parlement est majoritairement Zolien

Président de la République a écrit :
Cela a peu de chance de changer : les Zoliens ne sont pas favorables au droit à l'euthanasie.

Réponse de M. Tesson
Président des Lovecraftiens

M. Tesson a écrit :
Encore une preuve que les Zoliens sont contre les libertés de nos concitoyens. Honte à eux et à leur opposition à nos droits fondamentaux !
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Compte-rendu du Conseil des Ministres
Publié par Monsieur le Premier Ministre

Premier Ministre a écrit :

Conseil des Ministres

I. Annonces
- Continuation de la Grande Réforme de l'Éducation
- Négociations avec d'autres pays pour avoir un village jumellé
- Campagne de sensibilisation aux usages du numérique
- Campagne de sensibilisation aux risque sismiques

II. Décrets
- Décret gouvernemental obligeant un ressencement dans chaque mairie durant les 16 ans de l'enfant.


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Tweet du Ministère des Sports a écrit :
L'Envoi est enfin décrété sport officiel de la Poëtoscovie !!! Vivement le prochain affrontement.

♥ par le Président
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Discours des élèves après une visite dans les camps de concentration. Dans le carde de leur travail de mémoire, ils lisent leurs travaux devant la Sénat.

Des élèves a écrit :
Des chambres grises, des chambres grises, des chambres grises. Des chambres grises, des chambres grises, des chambres grises.

Mon Cher Pays,

Je t’écris cette lettre des plaines du monde, qui par endroit est si belle, et par d’autres profondément meurtrie d’un passé cruel. Ces jours-ci, j’étais dans un camps, où dès que je faisais un pas, je me disais que je foulais le même sol que l’avait déjà fait un innocent condamné à mort il y a quelques décennies. Ainsi, cette pensée me hanta chaque chemin que j’empruntai, car je savais pertinemment qu’ici avaient marchés plusieurs millions de Juifs, Tziganes, homosexuels et résistants bien avant moi. Je me disais qu’eux aussi, de leur vivant, avaient passés ces portes, parcourus ces couloirs mais alors mon esprit était tranquille, car je n’avais encore songé au fait que leur cadavre également étaient passés par là, traînés par des gens leur étant semblables, et avant qu’eux aussi ne les rejoignent, des corps parmi tant d’autres, dans ce décor sinistre. À un endroit, on voyait les fours qui avaient servis aux maintes incinérations ; à un autre, c’était des fosses communes. Dans le bâtiment en lui même, il y avait une partie consacrée aux SS et aux gardes du camps, et une autre pour l’exécution des déportés. Cette dernière était composée de couloirs, donnant sur des chambres, grises. Ainsi, j’imprimais dans ma mémoire ces chambres où était lâché le Zyklon B, gaz mortel, sur les hommes, les femmes et les enfants. Sur les murs, on pouvait apercevoir çà-et-là quelques marques, sûrement des gens morts ici mais qui, dans un ultime espoir de survie, tentèrent de s’échapper, de fuir, en vain. Toute tentative était vaine, et essayer comme ne pas le faire avait pour seul et unique résultat : la mort.

C’est une bien triste de chose de contempler le paroxysme de la cruauté humaine. Des gens, chaque jour, tuaient sans se soucier de l’acte en lui-même, ou alors s’en souciait mais, à mon goût, cela est encore bien pire. Je n’ai vu que des décombres, des ruines d’un lieu jadis puissant, jadis connu pour être l’enfer, l’antre de la faucheuse elle-même, mais malgré tout je me sens autre depuis cette expérience, j’ai compris quelque chose d’incompréhensible, j’ai ressentis quelque chose d’indescriptible. En y repensant ce soir, je n’ai que l’impression de connaître la tristesse, connaître la souffrance, connaître la violence, connaître le mal, connaître la mort. C’est comme si l’espoir que l’humain soit un être intelligent comme nombre le prétendent s’était envolé, et dans son envol avait semé des cendres dans mon cœur encore meurtri, encore navré de ce que je viens de voir. Comment un seul homme peut-il descendre autant de gens, autant d’êtres de vie dont il jouit la mort.

J’ai compris que parfois, malgré tout ce qu’il est possible de faire, l’humain est un monstre, est un animal bestial, car il livre une guerre contre lui-même, il tue sans se soucier, extermine de peuples entiers, élimine ce qu’il nomme des races, et ainsi exécute ses frères, brûle ses semblables, gaz le monde, puis l’incinère, avant de l’oublier et de reproduire le même processus.

Dans la cour, il m’était arrivé sans y prêter plus d’attention qu’à n’importe quel autre comportement, de voir des bras levés, des saluts nazis dressés comme des armes, comme un affront louant à son acteur un quelque sentiment de pouvoir, une illusion de grandeur, le plaisir être remarqué. Dans ma classe, il m’est aussi arrivé de voir, lorsqu’un des garçons sortaient, les autres, au moins cinq et dont le rire, maintenant que j’y repense, lorsqu’ils faisaient ce salut, m’écœure car je connais alors l’étendue de sa signification. Une croix gammée ici et là, de nos jours, ne nous semble pas horrible mais juste une bêtise, son sens profond nous échappe. On ne se dit pas que ce symbole représente plus de 60 millions de personnes mortes dans cette effroyable guerre. On ne se dit pas qu’on se moque d’eux, qu’on ris le leur passé, des instants où, après avoir durant plusieurs jours été entassés sans eau dans des wagons à bestiaux, entre les cadavres de leurs enfants et de leurs frères, ils croyaient avoir droit à une douche mérités, tous, nues, étaient enfermé en réalité attendant d’être gazés. On n’y apporte guerre plus d’importance aujourd’hui, car cela est passé, et alors beaucoup oublient que quelques gestes, quelques mots, quelques idées, sont le reflet d’une guerre, et d’innocents tué par une balle dans la tête, des flammes les brûlant vivant ou du gaz les faisant suffoqués.

Soit je suis, par rapport aux autres, très empathique, et ces derniers s’amuse par diverses moqueries récurrentes à me le faire ressentir, mais je t’assure que n’importe qui ici, même la personne à l’âme la plus dure, au cœur le plus insensible, lâcherait une larme en comprenant l’ampleur, l’étendue de la cruauté qui fît rage en ces lieux, et en comprenant que des millions de familles avaient péries, ici-mêmes, innocentes.

La mort est une chose entourée de mystère mais désormais je comprends sa nature. La mort c’est le mal, et soit on peut valoriser la mort, on peut valoriser le mal, mais on ne peut valoriser le premier sans valoriser le deuxième. Les barbares qui ont commis ces actes atroces, abjects, n’étais pas deux ou trois, mais bien plusieurs centaines, plusieurs milliers, plusieurs millions et c’est pour moi cette notion qui demeure encore et toujours une énigme. Lors de l’exécution de cette « Solution Finale » et de millions d’individus, je suis certain, ou du moins le faible espoir qu’il me reste me le fait croire, que si la plupart des gens avait prit ne serait-ce que connaissance de ces camps, une grande partie du Génocide qui a eut lieu durant la Seconde Guerre Mondiale aurait pu être évitée. Le problème, c’était la transparence, l’information biaisée, contrôlée, censurée, modifiée par l’élite à la tête du pays. Une élite intellectuelle, sans pour autant n’avoir une once d’humanité. Un élite dépourvue d’empathie, de compassion, de bon sens, de gentillesse, de douceur, de toutes ces qualités des hommes et des femmes qui font d’eux des êtres sensibles, des êtres humain. Les gens à l’origine de ce carnage n’étaient pas humains.

Ainsi, une arme dont on oublie presque l’existence est l’information. Elle nous rend lucide, intelligent, brillants en société mais elle est aussi à même de nous manipulé, car plus l’information semble fiable, plus nous allons penser qu’elle l’est, et alors nous y croirons. Or, c’est en faisant fonctionner ce mécanisme qu’on nous persuade, et alors les informations semblant correctes sont alors celles qui susceptibles de l’être le moins. C’est ainsi qu’on nous ment comme on nous a menti depuis la plus jeune enfance et durant des générations passées. C’est ainsi que la Russie, tout comme l’URSS qu’elle précède, contrôle ses habitants. C’est ainsi que la Chine contrôle les populations présentes sur son territoire.. C’est ainsi que la Corée du Nord emprisonne sa population dans le mensonge. C’est ainsi que jadis Hitler, avec ses illusions de progrès, arrive au pouvoir et obtint celui de transformer l’Europe en chaos. C’est ainsi que les dictatures contrôlent les pensées sans qu’on ne les soupçonne, et c’est maintenant à se demander, par exemple et à tout hasard, si l’Europe d’aujourd’hui n’est pas vue par le monde comme une immense dictature sans que nous-même ne pussions y penser. Cela m’effraye, cela effraye en vérité beaucoup de gens et tant la théorie est absurde, elle demeure possible, bien que je n’y songe sérieusement.

Après tant d’immondices, une chose encore me perturbe. Allemands, quels qu’ils soient se lavent tu en conviendras. Peut-être sais-tu déjà de quoi je m’apprête à te parler, car comme tu le sais sûrement, avant d’entrer dans les chambres à gaz, Juifs, Tziganes, homosexuels et résistants étaient dépecées de tous leurs biens. Bijoux, bagages, vêtements, chaussures, cheveux, ongles étaient apportés dans des salles où on disposait chacun des « objets » dans des tas, et avec les fragments de leur corps était fabriqué du savon. Cette idée me répugne tu ne sais combien, mais cela signifie que durant un temps, les Allemands, et sûrement les Français, et aussi un petit peu le reste du monde, se lavait avec des morceaux d’humain. Cela signifie que pour les nazi s, il était possible de se laver avec ce qui était le plus sale - d’après eux. Je crois que nous avons atteint le summum de l’absurdité humaine.

Il est tragique de le dire ainsi, mais chaque mort dans ce camps, eut son ultime bout de corps « intègre » dans un dernier savon.

♥ par le Ministre de l'Information
♥ par le Ministre de la Mémoire Nationale
♥ par le Ministre des Relations Internationales
Pièce à conviction révélée par le média P-News dans le cadre de l'affaire de l'attentat par un jeune dans un collège d'Hernani-centre : son journal intime.

Le jeune terroriste a écrit :
LETTRE PREMIÈRE

Lundi 26 Septembre

Chère ███████,

Toi que je n’explique que par ma conscience, j’ai besoin d’une amie et tu le seras. Toi que j’aime dans toutes les réalités mais qui t’obstines à me fuir, tant que je dois t’imaginer pour t’avoir près de moi.

Aujourd’hui fut une belle journée. Il a plut tout du long ce qui m’empêcha, servant en tant que distraction, de ne pas trop penser à toi. En effet aujourd’hui vous fîtes deux, les éclairs et ton visage. Les avais-tu déjà contemplés longuement comme je le fis ? Si jamais tu ne l’as pas fait, alors sache que tu t’écarte du monde de la magie. Leur bruit, leur forme, leur couleur, tout chez eux est sublime. Chaque instant où les cieux se fendent, annonçant leur rugissement, je n’arrive à faire autre que de m’extasier devant ces forces dont je ne connais les propriétés et dont j’ignore les causes. Ainsi, perdu à mes admirations, je n’entendis plus les autres humains de ma classe. Peut-être me parlaient-ils, peut-être était-ce pour m’insulter, ou peut-être même que pour la première fois de leur vie ils fermèrent leur bouche, découvrant le monde du silence et l’odeur non-polluée de l’air du même coup. Oui, tous parmi cet amoncellement de personnalité n’étaient pas pourvus du même nombre de neurone, je l’avais appris à mes dépends. Aussi m’étais-je fait la remarque que ceux parlant le plus étaient ceux parlant le moins bien, comme pour ironiser l’hétérogénéité de notre groupe. Sans nul doute, un jour, je m’énerverai et leur apprendrai les subtilités de la langue française qui leurs sont inconnues, et les forcer à user d’un registre dont ils ne connaissent rien leur fera passer l’envie de parler ou du moins leur montrera qu’un cerveau vaut mieux que des muscles, bien qu’aucun d’entre eux ne soit pourvu ni de l’un ni de l’autre.

Ainsi tu l’avais compris, cette journée bercée par le son de leur insupportable voix ne fut pas bien différente des autres. Ce quotidien, orné de bout en bout par l’ineptie et leurs imbécilités récurrentes d’infâmes êtres définis par leurs organes génitaux, est ce que je suis destiné à vivre encore un an. J’ai peur, peur de céder et de tous les tuer dans un excès de rage, de folie et d’incompréhension face à leur lenteur lorsqu’ils ne saisissent les choses les plus simples et faciles que nous verrons cette année. J’ai peur que le temps soit long, si long que j’en perde ma patience. Ô comme si serait regrettable de les achever par colère, car alors aveuglé par ce que je ne sais contrôler, je ne pourrai pas profiter pleinement du spectacle que je m’offrirai. Dans ces humeurs que nul ne déchiffre, je serai inapte à éprouver du plaisir en voyant le flot rubis sortant de leur poitrine lorsque j’y enfoncerai puis retirerai l’une des lames de mes ciseaux . En toute sincérité, je ne sais pas si je les retirerai immédiatement après qu’ils pénètrent leur chair, car en les laissant logé en leur plaie, le sang tachera progressivement le sol, et ainsi aucun détail ne saura m’échapper, tandis que si je les retire brusquement après l’acte, le rouge prendra place sans laisser le temps à mes yeux de procéder à un observation convenable. Plus haut, j’ai parlé de ciseaux, mais là encore j’hésite. Un couteau ne les blessera-t-il pas davantage profondément ? Et si la blessure est plus profonde, mourront-ils plus précipitamment ? Je ne veux les achever directement, je veux qu’ils souffrent, aussi je pense donc sérieusement à renoncer aux dagues, poignards ou toute autre sorte d’armes avec lesquelles une exécution serait trop prompte car je les souhaite voués à mise-à-mort lente et douloureuse. Je veux qu’ils comprennent quel supplice m’obligent-ils à vivre à répétition. J’ai l’immense désir qu’ils comprennent que chaque matin je pleure avant de les rejoindre, et que chaque soir je pleure aussi pour d’autres raison, mas que les avoir quitté est mon unique consolation. Je désir que dans leur mémoire, mon nom se grave et que tel dans du marbre jamais il ne s’efface, pour que si par miracle ils restent vivant avec l’enfer que je leur aurais fait vivre ou qu’ils m’auront vu faire vivre à leurs jadis amis, ils me craignent et cessent de me regarder comme un animal, comme un objet sur lequel on peut délivrer son complexe d’infériorité en le jugeant.




LETTRE DEUXIÈME

Jeudi 29 Septembre

Chère ███████,

Toi avec qui je ne parle que peu en vrai mais beaucoup en rêve. Toi dont j’aimerais connaître jusqu’aux secrets les plus enfouis, les plus cachés aux autres membres infâmes de notre espèce dont tu es sûrement la plus méritante de gloire et d’éloges, ainsi que la plus indigne des propos qui vont suivre, alors je te prie de m’excuser pour les généralités absurdes que je t’écris.

Ce matin, j’entrai en classe et, comme en chaque début d’heure, je fus ridiculisé par la moitié de ma classe, tous les garçons ou presque. La plupart ne sont que des porcs et c’est sans aucun doute le détail que je retins le plus. Effectivement, si tu ne tenais pas tant à l’innocence naturelle qui te fut offerte, je te suggérerais un jour de les observer minutieusement, et de constater que de leurs pâtes à leurs museaux, ils ne sont semblable en aucun point à l’humain parfait qu’ils sont censés être. Oui, j’ai osé les épier d’un long regard, tout aussi profond, perfide et insistant que leurs récurrentes insultes et autres bruitages sortant de leur gueule dont l’haleine même asphyxierait un mort. Alors, comme simple réponse à leurs propos dénués d’intellect et preuves d’idiotie, je gardai le silence, qui fut comme toujours ma meilleure arme et la plus intelligente. Les filles de la classe elles, avaient compris que la foule gesticulante et omniprésente attendait de leur beau comportement et illustre personnalité un effacement total. Je ne sais toujours pas à ces heures si est-ce de bon cœur qu’elles obéirent et se laissèrent dominer par les adeptes de l’ignorance. Ainsi donc, si elles furent absentes la scène en demeurerait inchangée, car en aucun cas elles n’osaient, comme certains autres garçons d’ailleurs, clamer avoir droit à la parole. Les professeurs quant à eux, bien que ni sourds ni aveugles, ne peuvent obliger une douzaine de soumis à s’élever dans les rangs d’autres supposés par eux-mêmes supérieurs à quiconque tentèrent de l’être. Les choses sont et les choses restent, c’est à peine si j’osai en parler ouvertement aux adultes encadrant notre troupeau de bestiaux tous les uns plus que les autres d’une incapacité cérébrale remarquable.

Comment, me diras-tu, un groupe de sauvages comme eux peuvent-ils faire régner ordre et admiration de leurs personnes ? Premièrement, nul n’admire sincèrement aucun animal, s’il mourrait on le remplacerait par un pire et ainsi de suite. Deuxièmement, leur autorité n’est pas comme telle, n’est pas ressentie de la sorte au sein du groupe. Leurs techniques ne sont composées que de jugement mêlées à des moqueries pour en obtenir réticence d’autrui à s’exprimer librement voir à s’opposer aux immondices recrachées par les répugnantes bêtes à longueur de journée, mais cet espoir d’insurrection contre la race dominante des porcs jamais ne fut assouvie, alors j’attends encore.

Enfin bref, revenons-en à ce début de cours où les seuls qui prirent la parole me dénigrèrent, ma conscience m’appela à passer outre ces mots insensés et les animaux se calmèrent jusqu’en fin de matinée. Sache que ce temps, calme et tranquille, fut plus agréable que nuls autres instants depuis le début de l’année. Malheureusement, comme pour gâcher ce matin-là, alors que nous fûmes dans un débat capital qui n’avait lieu d’être, ils prononcèrent des mots imprononçables et écorchèrent mes oreilles plus profondément qu’ils ne l’avaient, jusqu’alors, jamais fait. En y repensant, je souffre encore, alors je t’épargnerai la douleur qu’ils m’infligèrent et dont les idées qui correspondent m’affligent, me donnent d’avantage de raisons pour détester notre espèce plus que je ne le fis auparavant. Croie bien que dorénavant je déplore mon sexe et les principes affreux auxquels le monde d’aujourd’hui me fait porter un chapeau trop grand pour n’importe qui de mon genre. Oui ils prônèrent l’inégalité entre vous et nous, oui ils le firent impunément et oui je suis plus qu’horrifié de leur conduite honteuse. Pour seule consolation je ne pus qu’imaginer leur prendre leur tête un à un, pour les écraser contre le mur blanc qui reposait en face, après-quoi je regarderai attentivement se disséminer les morceaux de leur crâne au sol dans un véritable océan de sang. Lorsque le par terre sera devenu écarlate et que ma jouissance extrême dépassera les leurs dans leurs naguère euphorie guidés par la critique, peut-être les anges de cette classe se réveilleront, se rendant compte que le mal est le propre du mâle.




LETTRE TROISIÈME

Jeudi 6 Octobre

Chère ███████,

Ils ont recommencés ces abrutis. Ils clamèrent de nouveaux que les inégalités entre les sexes sont fondées et doivent être notre lendemain. Je fus alors pris de pulsions violentes mais je réussi à les calmer malgré tout. Voilà une semaine que je ne t’ai pas écrit alors je vais tenter de te décrire la beauté du monde plutôt que les pires êtres le peuplant.

Aujourd’hui, bien que je n’eus que sept minutes pour manger car je recopiais un texte pour mes options, j’en profitai pleinement car, pour une fois, la nourriture était bonne, excellente même, et de l’entrée au dessert. Pour bien commencer, je pris une salade de pâtes froides dans lesquelles reposaient quelques morceaux de tomates. Cela peut paraître complètement basique, mais j’en ai tout de même savouré chaque bouchée. Ensuite, j’ai pris du blé ; il était chaud, nature et bon. Dès que je l’eus fini j’entamai mon dessert , un yaourt à la vanille comme à mon habitude. Après ce repas, je suis allé en cours d’art plastique. Je ne m’y attendais absolument pas mais le prof ne m’a point exaspéré car j’eus le droit de faire tout ce que je voulais : il ne me dit rien. Ainsi je me levai, discutai, sortis, revins, allai au tableau, dessinai des gens pendus sur mon cahier et tout cela sans la moindre remarque. Il fut tellement généreux –ou simplement stupide, à voir – qu’il nous laissa même tous sortir de son cours entre cinq et dix minutes avant que la sonnerie ne retentisse réellement. Dans mon élan de gaieté qui aurait pu être confondue avec de l’euphorie, je quittai la pièce non pas par la porte menant au couloir, mais par celle menant au jardin devant le CDI avant de me diriger rapidement en direction de la cour où les élèves se réunissaient pour le sport. À partir de maintenant, je ne te raconte pas tout car, bien que tu sois passionnée par mes récits étant donné que c’est moi qui t’invente, deux heures de course ne valent pas la peine d’être écrites plus que lues. À la fin de la double séance, je rentrai chez moi puis me posai, seul dans mon lit afin d’écrire, complétant mon journal – écrivant donc ces mots également – puis je suis allé faire du piano. Comme rarement, je fus satisfait de ma manière de jouer.




LETTRE QUATRIÈME

Vendredi 7 Octobre

Ma très chère ███████,

Hier, je t’ai fait part de la beauté du monde, du moins la beauté que ma journée avait offert et qui, déjà, me paraissait irréelle. Après ce que la veille m’a offert, voici ce que m’a offert ce jour. Je suis profondément frustré par l’attitude inadmissible d’une professeure que je n’ai que dans le cadre d’une option.

Vingt-quatre heures plus tôt, comme je pris le temps de t’en faire part, je copiais un texte. Je copiais certes, mais travaillai avec la dizaine d’élèves et les deux professeurs présents dans la salle, dans la description d’une œuvre. Bien qu’un fragment des écrits furent envoyés par une professeure de Français qui nous aidait le Vendredi par correspondance et dont je ne donnerai le nom, preuve de mon respect et ma maturité, je jugeai nécessaire, ou du moins pertinent de modifier les mots « jardin fleuri rempli de fleures » – car c’est ainsi qu’elle avait formulé sa phrase et orthographié le dernier mot– par « jardin fleuri rempli de végétaux ». J’aurais pu, il est vrai, laisser les mots initiaux et laisser ces termes écorcher, un petit peu, mes oreilles. Néanmoins, nous – car je n’étais seul, le travail était collectif – prîmes la décision d’opter pour les changements.

Pour en revenir à aujourd’hui, lorsque je vins toquer à la porte de la salle des professeurs dans l’espoir d’y trouver un élève ainsi que son AVS – ou tout autre personne ayant pour missionde l’aider –, la professeure qui nous avait envoyée le texte comprenant la répétition ci-dessus me fit signe d’entrer ce qui, déjà, était inhabituel. Là, elle se posa devant moi, partiellement en colère, partiellement fière de me reprendre et commença à beugler d’immondes calomnies, devant le regard fuyant d’une professeure d’Anglais. Elle clamait haut et fort qu’il était une honte que je me fusse cru supérieur à ceux dont le métier consistait à être irréprochable dans leur domaine et où je suggérai plus tôt une alternative à une légère faute – et encore le mot est grand – sans doute due à un instant d’inattention. Ainsi, durant quelques minutes qui me parurent une éternité, on m’aboya que j’étais d’un total irrespect, alors que je n’avais fait ce que nous fîmes seul. Une fois mon honneur exterminé auprès de la personne présente mais qui se fichait sans nul doute de la véracité des propos, elle me congédia d’un grossier signe de la main. Je m’en retournai donc, comme j’étais censé le faire, auprès des deux autres professeures – ceux que je site parmi ceux qui modifièrent le texte – qui avaient participés à l’élaboration de la sculpture dont on faisait un scandale de sa présentation. Je leur avoua avoir renoncé à trouver le garçon que j’étais parti chercher, et leur confessa que je venais d’être incriminé pour un acte juste et que donc, elle autant que moi et autant que d’autres, étions responsables de ce qu’on me reprochait. Elle trouva ahurissant, d’autant plus que des adultes n’étant concerné en furent témoins, que malgré mon investissement, moi débordant d’innocence, soit accusé de faire obstruction à l’harmonie d’un texte pour lequel j’œuvrais entièrement. Elle prétendit, aussi, que je mentais : il n’y avait pas de végétaux, simplement des fleurs. Je la laissai parler, acceptai ma soumission hiérarchique et ne rétorquai pas, bien que l’envie fusse grande, que les fleurs étaient des végétaux. Elle disait de moi que je faisais des erreurs, alors que c’était celle au cœur de ces rumeurs qui se trompait. Après, je continuai ma journée comme si de rien n’était, ce n’était d’un désaccord et il ne fallait se laisser anéantir par simple mésentente. Je ne m’attendais pas à avoir à reparler du même sujet avec cette même personne, mais à ma sortie du latin, alors que je me rendais à une autre de mes options – autre que le latin lui même ou que l’option présentée en partie par la professeure avec qui j’étais en contradiction –, on m’interpella. Alors que cette professeure m’interpellait de l’autre bout du couloir, je ne me retournai, sincèrement agacé de remettre ces querelles déjà oubliés de mon côté sur le tapis. Elle me dit, alors que je m’attendais à recevoir de sa part quelques excuses, qu’elle avait été réellement agacée ce midi. Ne pouvant retenir les injures qu’il me démangeait de lui communiquer afin qu’elle se rende compte que son jardin n’était pas la seul chose au monde qui sache être fleuri, je partis sans un mot, interrompant le flot infect de paroles qui sortait de sa bouche afin qu’elle n’entende pas le mien. Connais-tu ces instants où, par haine, tu souhaites contempler la mort de quelqu’un ? As-tu déjà affronté ces pensées, ces images dans ta tête où tu vois la personne que tu déteste sur le moment, faire sortir de son ventre un flux continu de sang jusqu’au décès ? Bien que cela semble enthousiasmant, je t’assure que ça ne l’est pas. Je me revois, les mains écarlates, souillées d’un crime impardonnable et dont je sais que même la pensée ne se pardonnerait s’il arrivait malheur à personne visée. Je regrette d’être comme je suis, je regrette tant d’être cruel et de n’être comme les autres, de devoir enfouir tout ce qui fait de moi ce que je suis et de ne pouvoir laisser en surface que ce qui me répugne le plus, uniquement ce que les gens regardent.




LETTRE CINQUIÈME

Samedi 8 Octobre

J’ai honte, et cette honte grandissante ne me quitte plus malgré l’heure tardive à laquelle je t’écris. Depuis voilà tellement de temps que je me confie à toi d’un coup que j’en suis contraint à changer de date. J’ai sommeille mais je n’ai pas fini de te narrer le récit de ma journée alors j’essayerai d’être bref.

Toujours, comme à son habitude, la déraison guida les personnes de ma classe. L’ennui dans la moitié des cours et l’incompréhension dans les autres accompagnèrent mon esprit qui, ne souhaitant que la solitude, être loin de ces abrutis, ne me fit pas toujours faire les bons choix. Peut-être dis-je juste ça pour me déléguer de ce qui en réalité est entièrement ma faute. J’évolue dans une angoisse permanente, car j’ai l’impression que l’on se moque de moi sans cesse. Mes professeurs disent proscrit de porter tout jugement, mais cela n’est écouté par personne, pas même pas eux. Je ne leur fait là aucune reproche au contraire, ils font leur travail, mais cette impression constante qu’on nous observe, qu’on nous note sur tout ce qu’on étudie, me donne l’impression que l’ont veut que je rentre dans une ou des cases. J’ai très peur qu’à l’avenir on me force à plonger dans l’une d’elle. Beaucoup se contentent d’accepter le point de vu de la société et de continuer dans cette voix. Nombre dans ma classe restent des idiots ou n’arrêtent de l’être car quoi qu’ils fassent ils paraîtront toujours les mêmes à nos yeux. Les gens ne permettent de seconde chance comme si leurs idées préconçues formaient la réalité, la vérité universelle. Moi qui n’aime aucune des cases car je ne suis que moi même et que je n’accepte que l’ont me définisse autre que cela, je ressens cette pression que l’on exerce sur tous pour trouver qui nous sommes et savoir parfaitement quels critères remplissons-nous ou non. Peut-être mes camarades ne sont bestiaux qu’uniquement car des gens comme moi les pensent ainsi.




LETTRE SIXIÈME

Lundi 10 Octobre

Chère ███████,

Je n’ai cessé, depuis deux jours, de méditer à la manière dont la société traite chaque individu. En vérité, je suis assez paradoxal, car je déteste le fait que l’ont nous classe, tel des objets dans des boîtes, elles-mêmes réparties dans des tiroirs. Rangés sans le moindre consentement dans des catégories toutes plus répugnantes les unes que les autres. Je pense tout cela, mais malgré tout ma curiosité me pousse à savoir qui je suis réellement. On me dit que je suis bizarre, on rit de cet adjectif en me pointant du doigt. Alors plutôt que de me dire que je le suis, je préfère me dire que je suis simplement différent, et comprendre pourquoi. Je veux comprendre pourquoi je ne suis pas comme les autres, et plus que tout pourquoi je ne suis pas comme toi.

Ainsi, je sais que je suis dans certaines cases et non dans d’autres. Je sais qu’elles existent et tout ce que je veux est découvrir vraiment qui je suis et non me donner des étiquettes. Pour me connaître un petit peu mieux, j’avais demandé à mon ancien professeur de physique – avec lequel je m’entends excellemment bien – de passer un test pour connaître la raison de mon étrangeté. Finalement c’est mon professeur principal qui a repris le flambeau – ou plutôt ma professeure principale, professeure d’Anglais pour qui je conçois un immense respect et un grand attachement.

Aussi, alors que je mangeais comme à mon habitude avec une amie chez la CPE, elle me raconta qu’elle s’était faite disputée par la même professeure que celle qui m’avais précédemment horripilée. Outré, je réfléchis toujours à quel hauteur pourrais-je durant la semaine, provoqué un scandale car, de mon point de vue, ces actes en méritent bien un. Figure-toi, bien que tu t’en doutes déjà sûrement, que la raison pour laquelle elle se fit disputer est pire que la mienne, elle n’avais strictement que suivie les ordres qu’on lui avait donnés. Tu ne sais pas combien il m’est difficile de ne pas décrire précisément ce que je souhaitais faire à la pauvre vieille femme, mais je ne veux pas que mes mots souillent ta pensée si délicate alors je saurais m’abstenir de te clamer la description des honteuses idées qui me viennent à l’esprit.




LETTRE SEPTIÈME

Mardi 11 Octobre

Bien chère ███████,

Je suis profondément scandalisé, profondément outré et meurtri par les propos qui m’arrivèrent. Mon amie de la dernière fois, alors que nous mangions encore une fois dans la même salle isolée, m’avoua qu’il arrivait de temps à autre à ce qu’elle te parle et se plaignent de moi. Comment ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait pour que l’on me trahisse ainsi ? Elle qui était la seule personne à qui je parlais encore, car je commençais à l’apprécier. Elle me plante un couteau dans le dos et la plaie n’est pas près de se refermer. Comment ? Par quel procédé a-t-elle pris conscience qu’il existait de si cruels affronts ! Quelle offense me fit-elle, de plus en venant me le confesser ! À moi ! Il n’en sera pas ainsi, lorsqu’elle s’y attendra la moins, moi aussi saurai la faire souffrir, pleurer et saigner. Ce crime envers l’étique amicale, envers moi, ne restera impuni. Je suis châtier par les gens qui ont cessés m’être fidèles. Qu’ai-je bien pu faire pour mérité pareil supplice ? Quel ami, quel diable pourrait faire cela ! Quelque part j’ai honte d’ailleurs, de vouloir lui me faire mal pour passer le temps et la douleur. Je veux me pendre. Véritablement, je sens les idées noires me revenir, idées dont j’avais presque oublié l’existence. Je pleure en écrivant ces mots et sur le papier, au contact de mes larmes, s’efface mon écriture et la haine qui en dégage. Est-ce donc cela le bon chemin à suivre ? Tromper la haine par la tristesse ?




NOTE AU LECTEUR

Vous qui avez tout lu de ce journal, n’avez vous de vie pour vous intéresser à celle-ci qui n’est, malgré tout ce qui est racontable à son sujet, absolument pas captivante ? Si vous n’avez de vie, alors comment, vous cadavre, arrivez-vous à lire ? Sincèrement je me pose la question.

Autre possibilité : vous allez au bout de ce que vous commencez. Si c’est le cas je vous admire énormément et espère que nous adhérons aux mêmes valeurs, agissons pour les mêmes causes et aspirons à un idéal commun, à savoir une société où hommes et femmes seraient égaux et où l’intelligence dominerait, par son illustre grandeur et sa lumière, sur l’ignorance qui aux heures où j’écris ces lignes, reste une bien trop noire idée dont les adeptes forme une bien trop sombre proportion de l’effectif humain de notre époque.

Tweet en réaction à la publication du journal intime de l'adolescent-terroriste

Ministre de l'Information a écrit :
Ce qu'à fait le journal Lovecraftien P-News est horrible ! Honte à vous et à vos pratiques abusives ! Laissez plutôt la Justice faire son travail.

♥ par le Président
♥ par le Ministre de la Justice
Échange sur Tweeter :

Ministère des Sports a écrit :
Match ce soir à Rome contre Le Révolté. Que le meilleur gagne ! Mais plan d'urgence attentat oblige, pas de spectateurs...
♥ par le Président

M. Tesson a écrit :
Encore un exemple de l'incapactié du gouvernement actuel à diriger un pays ! Le prochain sera le bon !
PS : On croit en vous, Rome !

Président a écrit :
C'est bien ce qu'on verra ;)
2371
Rapport du Parlement sur l'égalité socio-professionnelle entre les femmes et les hommes

Ministre chargé des Relations avec le Parlement a écrit :
Mesdames, Messieurs, chers élus, chers membres du gouvernement, chers membres de la haute administration, chers citoyens Poëtoscovie et d'ailleurs,

Je vous fais parvenir une rapport important, émis par le Parlement de Poëtoscovie, ayant pour objet l'égalité socio-professionnelle entre les femmes et les hommes. Le voici :

"À l'attention de l'ensemble des citoyens de Poëtoscovie et d'ailleurs, et plus particulièrement des dirigeants d'entreprises, associations ou toutes autres organisations quelles que soient leur taille.

Le but de ce rapport est de mettre en lumière une réalité afin de pouvoir adapté la réponse de la société face aux coutumes anciennes et sexistes deumeurants dans le monde du travail et de l'association. Les dirigeants d'organisations trouveront par ailleurs les recommandations du Parlement à la fin de ce rapport.

À diplome égal, il est important de noter qu'une femme recevra une paye inférieure à celle de l'homme et n'accèdera pas à des postes aussi hauts. Cela s'inscrit dans le sexisme oppérant déjà bien avant la révolution, mais dont le monde du travail garde encore des traces, puisque plus de 50% des femmes déclarent être moins payées que leurs collègues qui travaillent au même poste (ou un inférieur) et avec le même diplome (ou un inférieur).

De plus, les cas de harcèlement sexuel par un parton sur un employé se produisent plus souvent à l'encontre de femmes (environ 98%) que d'hommes (environ 98%). Cependant, il est important de noter que, bien que le pourcentage reste le même, le nombre total de cas de harcèlement sexuel d'un parton sur un employé est en drastique baisse.

[...]

Pour tous les patrons dans le souhait d'accroître l'égalité femme-homme dans leur organisation, nous proposons les points suivants :
- Veiller à la mixité/établir une parité au Conseil d'Administration
- Avoir un service de déontologie et d'inspection veillant à la bonne inclusion dans tous les services

Pour les patrons souhaitants des idées l'inclusion facilité pour les femmes :
- Toilettes avec poubelles
- Serviettes hygièniques dans les toilettes
- Plus d'un jour par moins de congé menstruel pour les femmes avec certificat médical

Propositions soumises au citoyens :
- Certificat d'arrêt menstruel d'un jour par mois délivré par un médecin, ou davantage pour les entreprises volontaires.
- Mixité obligatoire au Conseil d'Administration d'une entreprise.
- Ressources humaines qui doivent être en capacité de gérer les violences à caractère sexiste/sexuelle en interne, en plus d'une mesure judiciare si plainte déposée.

Écrit par les Co-gouverneurs du Parti De Beauvoirien, signé à la majorité par la Chambre des Gouverneurs puis par le Sénat.
1801
Plan d'urgence anti-attentat
Suite à des investigations sur des cellules terroristes en Poëtoscovie par les Services de Renseignement Poëtoscoviens

Ministère de la Défense a écrit :

Mesures relatives au plan d'urgence anti-attentat

Le plan d'urgence anti-attentat est décrété aujourd'hui et entre en application jusqu'à nouvel ordre. Il prévoit la liste des mesures d'urgence enregistrées-ci dessous :

Dans les transports
- Deux officiers de police seront présents par métro
- Deux officiers de police seront présents par bus
- Deux officiers de police seront présents par train

Dans la rue
- Les patrouilles de police seront doublées
- Il est interdit de laisser un bagage sans surveillance
- L'usage de drones est interdit
- Les manifestations ou regroupements sont interdits
- Avoir un couteau en métal sur soi est interdit
- Sauf intempéries se couvrir la tête est interdit

Dans les écoles
- L'entrée des écoles seront surveillées par des membres de la Police Nationale ou de la Police Municipale
- Des portiques de sécurités seront installés à l'entrée de chaque établissement scolaire
- Une fouille sera opérée sur chaque individu entrant dans l'établissement par un assistant d'éducation
- Les fenêtres donnant sur l'intérieur de l'établissement doivent être occultées

Dans le cas des établissements diplomatiques et politiques
- Les ambassadeurs et consuls seront escortés par une brigade spécialisée de la Polcie Nationale
- Une contrôle systématique sera opéré à l'entrée et à la sortie de chaque rue où se trouve des ambassades
- Le Président de la République ne peut sortir qu'accompagné d'une équipe de sécurité doublée
- Les Ministres doivent rester dans leur ministère, sauf exception

À Hernani-centre, Rome et La Révoltée
- Des militaires et des pompiers seront présents dans les gares et stations de métros
- Une équipe de déminage sera présent par quartier dans chacune des trois villes
- Une équipe "anti-drone" de la Police Nationale sera présente dans les lieux à risques
- Tous les événements (théâtre, cinéma, opéra, concerts) sont suspendus

Urgence Attentat
1630
Lettre suite au rapport d'enquête sur le CNDHS
Du Président de la République Jolan Sandro au Gouverneur de la province de Rome Sébastien Tesson

Jolan Sandro a écrit :
Monsieur Tesson,

Estimé représentant de la Province de Rome,


Suite à la déposition d'une plainte par des associations militantes pour les droits humains, le Ministre de la Justice et moi-même avons demandé un rapport concernant les activités de la prison. Il se trouve que se rapport nous est arrivé cette semaine.

Vous n'êtes pas sans savoir que je mets un point d'honneur au respect des droist humains, et qu'il serait contradictoire avec la ligne directrice du pays de continuer de pratiquer des expériences scientifiques sur des détenus n'étant même pas en capacité de donner leur consentement. La "torture" est d'ores et déjà considérée comme avérée.

Il conviendrait que nous fermions définitivement le centre, cependant le nombre trop important de prisonniers par rappot au nombre de place ne nous permet pas ce choix. Le centre aura donc pour obligation de publier chaque mois un rapport complet de ses activités. Une inspection aura également lieu tous les six mois afin de s'assurer des engagements que le centre devra impérativement accepter (en annexe de ce courrier). Enfin, la Poëtoscovie du Sud devra payer une amende de 10 000 000æuros, la Province de Rome devra payer une amende 15 000 000æuros et le centre une amende de 20 000 000æuros. Ces montants reviendront en partie aux associations afin qu'elles renoncent aux poursuites ou nous manquerons de place pour nos détenus.
Il n'est pas exclu que ces amendes puissent doubler voire trippler en cas de récidive, ou bien que des personnes autre que morales soient attaquées une fois prochaine.

Certain que cela vous fera comprendre la nécessité de suivre les engagements nationaux, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Jolan Sandro,
Président de la République
1681
Annonce du Président de la République
Les jours spéciaux

Président de la République a écrit :
Mesdemoiselles, Mesdamoiseaux,
Mesdames, Messieurs,

Afin de garantir à tous quelques jours de repos, il convient que ceux-ci soient planifiés. Ils concerneront l'ensemble des commerces, des lieux de production et des espaces d'enseignement. Ainsi, certains jours travaillés ne seront pas payés, et certains jours de repos seront rémunérés.

Pour commencer, l'anniversaire de chacun sera pour lui-seul l'équivalent d'un jour férié. Il pour ainsi demeurer chez lui afin de profiter ce privilège. Pour toute personne née un jour férié fixe, celle-ci disposera également du jour d'après.

Ensuite, le premier jour de l'année sera férié, ainsi que la rentrée scolaire - sauf pour les enseignants et les élèves - afin que chaque enfant puisse être accompagné et bénéficier d'un cadre serein dès son entrée annuelle à l'école. Le samedi et le dimanche seront également des jours où l'on ne travaille pas, cela sans que le salaire mensuel n'en soit impacté.

Chaque citoyen ayant le droit de croire ou non en ce qu'il souhaite, il peut annuler l'un des jours fériés ci-dessus pour le repporter sur l'une des fêtes religieuses de son choix si cette dernière a été acceptée comme telle par décret.

Toute entreprise peut cependant demander à ses salariés de travailler les jours fériés, mais cela en doublant leur salaire, ainsi que les taxes dues à l'État.

Concernant les jours de solidarités, le premier jour en semaine du mois de mars sera donné à l'école publique. Le premier jour en semaine du mois de mai sera donné à l'hôpital publique. Le premier jour du mois de juillet sera donné aux associations.

Conscient que ces dipositions suiciteront chez beaucoup des incompréhension ou un fort sentiment de tromperie, sachez que les motivations m'ayant conduit à ces résolutions ne sauraient être qu'humanistes. Je vous invite dont à les accepter et à faire avec, n'ayant de toute manière pas le choix.

Sur ce, bonne soirée.
2129
Jolan Sandro face à l'Assemblée Constitutionnelle
Suite à la plainte déposée par Sébastien Tesson

Jolan Sandro a écrit :
Après s'être incliné. Peuple, vous êtes mon unique souverain.

J'ai, il est vrai, oeuvré de manière drastique et monumentale, dans le seul but de vous servir. Des réformes entières sont arrivées dans le seul but de vous servir. J'ai tout fait , publié en masse, changé le territoire, dans le seul but de vous servir.

Je suis, ici, accusé par Monsieur Sylvain Tesson, qui m'accuse de divers actes dont je ne suis pas responsable. Je tâcherai donc de m'expliquer. Des milliers de gens, à l'heure actuelle, manifestent pour que ce soit vous, chef de l'opposition fasciste, qui aille derrière les barreaux.

Tout premièrement, on m'accuse d'avoir planifié le propre Coup d'État monté contre moi. Cela, bien que tout a fait absurde, je ne suis pas en capacité de le démentir seul. Cependant, un ancien ami à moi, membre de la conspiration, a affirmé, non pas dans mon intérêt, mais bien pour le sein au vu de la loi récemment promulguée, que Monsieur Sébastien Tesson a programmé ce Coup d'État. De plus, les Gardiens de la Démocratie, seule entité policière et judiciaire, détachée du contrôle de l'État, a permis d'arrêter ce complot. Cela montre bien que je ne peux avoir commandité et la réunion, et l'intention criminelle de tant d'hommes, et l'opération délibérée d'un service sur lequel le gouvernement n'a pas de droit ou de pouvoir.

Ensuite, on me dit avoir mal géré la crise en Vélèsie. Comment aurais-je pu prévoire qu'une ambassade serait rasée ? Comment vous pouvez-vous me dire cela ? Vous qui avez tenté de collaborer avec l'ennemi via l'Église de Maldoror.On me repproche d'avoir voulu la desescalade, voir même d'avoir accepter que les Résistants rejoignent notre pays.Je pense que je n'ai même pas besoin de clarifier l'intention de mes propos et que mon adversaire politique saura se satisfaire de cette réponse.

Enfin, car être Président de la République est une profession extrême, je demanderai à l'Assemblée Constitutionnelle de voter entre trois propositions. Celle d'un criminel : Sébastien Tesson, chef du Parti Lovecraftien, collaborateur vélèsien, gourou d'une secte. Celle de l'absention. Ma proposition : rendre toute poursuite impossible contre le Président de la République lors de l'exercice de ses fonctions.

En espréant que vous ferez le bon choix, je vous remercie d'avoir pris le temps de m'expliquer. Je n'ai plus rien à ajouter.

Résultat du vote
Abstention : 8
Sébastien Tesson : 97
Jolan Sandro : 358
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