02/04/2016
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Encyclopédie de l'Hotsaline

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ENCYCLOPÉDIE DE L'HOTSALINE



Grille d'illustrations représentant l'Hotsaline
En haut à gauche : Le fleuve Negev, affluent de l'Olya, environ cinquante kilomètres avant leur confluent
En haut à droite : Une jeune femme hostalienne en tenue traditionnelle rurale, caractéristique du mouvement novoslave
En bas à gauche : Deux soldats hotsaliens s'entraînant à défendre la frontière occidentale enneigée face à une éventuelle nouvelle agression raskenoise
En bas à droite : Le fleuve Olya, bordé par la ville de Nidava et le village de Glonin




La présente encyclopédie a vocation à fournir une description large et précise de l'Hotsaline sous ses différents aspects, qu'ils soient historiques, géographiques, économiques, politiques... Il s'agit d'une encyclopédie incrémentale, décomposée en articles qui seront publiés progressivement et sans ordre prédéterminé, et dont la cohérence globale sera garantie par une table des matières permettant d'organiser et structurer l'ensemble des articles, en assurant une navigation rapide entre ceux-ci.




TABLE DES MATIÈRES
GÉNÉRALITÉS
INFORMATIONS GÉNÉRALESPETIT LEXIQUE DE L'HOTSALINE
HISTOIRE
INSTITUTIONS NATIONALES DE LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE
GÉOGRAPHIE
CARTOGRAPHIE PHYSIQUEGRANDS ENSEMBLES TOPOGRAPHIQUES ET ENJEUX AFFÉRENTS
CULTURE ET RELIGION
LE NOVOSLAVISME
DES COURANTS DE LA RODNOVÉRIE

POLITIQUE
L'ÉTAT DE RÉCLAMATION NATIONALE D'HOTSALINE : QU'EST-CE QUE C'EST ?INSTITUTIONS NATIONALESCOMPOSITION DU CONSEIL DE RÉCLAMATION NATIONALEHISTORIQUE DE LA COMPOSITION DE LA RADAPRINCIPAUX MOUVEMENTS POLITIQUES
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GÉNÉRALITÉS

INFORMATIONS GÉNÉRALES



Drapeau officiel de la République d'Hotsaline Drapeau de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline

NOMENCLATURE
Noms officiels :
République d'Hotsaline (Респубклика Хоцалина)
État de Réclamation Nationale d'Hotsaline (Національний Відновлювальний Уряд Хоцалини)
Nom courant : Hotsaline (Хоцалина)
Gentilé : Hotsalien, Hotsalienne

INSTITUTIONS
Régime politique : République à régime parlementaire
Capitale politique : Troïtsiv

LANGUES
Langue officielle : Hotsalien (dialecte slave oriental, d'inspiration russo-ukrainienne)
Autres langues reconnues : Aucune

DÉMOGRAPHIE ET TERRITOIRE
Population : 6 355 000 habitants (uniquement dans les territoires non occupés, en 2012)
Densité de population : 404 habitants par km² (uniquement dans les territoires non occupés, en 2012)
Superficie :
Sous contrôle de l'État : 15 745 km²
Occupés par Rasken via l'Administration Militaire de Gradenbourg : 8 112 km²
Contrôlés par l'Organisation des Raches : 4 156 km²
Total du territoire légal : 28 013 km²
Répartition ethnique de la population :
Slaves : 88%
Germains : 7%
Ashkénazes: 3%
Autres : 2%

ÉCONOMIE
Modèle économique : Économie libérale de marché à interventionnisme modéré
Monnaie officielle : Федерать / Federat (FDR)
Produit intérieur brut :
En 2012 : 59 340 000 000 000 F (soit 460 000 000 000 $)PIB par habitant :
En 2012 : 9 337 536 F (soit 72 384 $)


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GÉOGRAPHIE

CARTOGRAPHIE PHYSIQUE



Carte des ensembles topographiques de la République d'HotsalineCarte reliefs de la République d'Hotsaline, avec en hachuré les zones d'occupation étrangères illégales
À gauche : Carte des grands ensembles topographiques du territoire de la République d'Hotsaline
À droite : Carte des reliefs de la République d'Hotsaline, avec en hachuré les zones d'occupation étrangères illégales (par l'Empire Raskenois via l'Administration Militaire de Gradenbourg au nord, et l'Organisation des Raches au sud)



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GÉOGRAPHIE

GRANDS ENSEMBLES TOPOGRAPHIQUES ET ENJEUX AFFÉRENTS


Bénéficiant d'une topographie unique en Kresetchnie, l'Hotsaline compte un ensemble varié de territoires très distincts qui, depuis des temps immémoriaux, tracent naturellement les frontières de la région, sans même que l'intervention des hommes qui peuplent ces lieux soit nécessaire. Aujourd'hui encore, ces variations topographiques jouent un rôle central dans la définition des espaces politiques du pays, qu'ils soient d'ailleurs légaux ou illégaux, ainsi que dans la répartition des ressources permettant le développement de commerce et de production, laquelle bénéficie largement à la république slave, qui domine de très loin ses autres partenaires kresetchniens sur le plan économique. Les singularités géographiques de l'Hotsaline ont également joué un rôle déterminant dans la construction de bien d'autres facettes son identité nationale, qu'elles continuent aujourd'hui encore de façonner, presque malgré les Hotsaliens eux-même, que ce soit sur le plan de l'expansion démographique, de la répartition des populations, des frontières linguistiques, ou même jusqu'aux grands mythes fondateurs qui sont aujourd'hui considérés par certains comme les piliers de la nation hotsalienne. Dans cet article, nous tâcherons d'explorer rapidement quels sont les grands ensembles qui tracent les principales limites internes du territoire, pourtant déjà si petit, de la République d'Hotsaline, ainsi que d'identifier leur rôle clé dans l'évolution passée et actuelle du pays.

Afin de mieux situer géographiquement les zones sous-mentionnées, voir l'article dédié à la cartographie physique de la République d'Hotsaline.




LE PLATEAU DE POSIV



Les plaines de Posiv, en Hotsaline
Les plaines de Posiv traversées par un affluent de l'Olya

Le Plateau de Posiv est aussi souvent mentionné sous le nom de Plaines de Posiv par les habitants de la région. L'appellation fait débat, tant la zone revêt des caractéristiques des deux types de topographie à la fois, selon les endroits où l'on se place. Quoi qu'il en soit, l'existence de cet espace est la principale raison qui fait de l'Hotsaline la puissance dominante en Kresetchnie. En effet, le reste du territoire de la Confédération est principalement composé de vastes chaînes de montagnes, dont l'altitude peut même dépasser les six mille mètres, notamment dans les Altars Kaulthes. Une telle structure géographique limite grandement le développement des activités humaines, ainsi que la croissance démographique. Bénéficiant d'une situation privilégiée, les Hotsaliens ont pu tirer partie de cette vaste étendue de plaines parcourue par de multiples cours d'eau pour y construire un réseau de villes commerciales florissantes, ainsi qu'y exploiter des espaces agricoles autrement plus productifs que les cultures en escaliers auxquelles sont contraints de se livrer les résidents des contrées plus montagneuses. Forte de cet emplacement unique dans la région, la population hotsalienne a pu croître à un rythme plus soutenu que ses voisins, qu'elle dépasse aujourd'hui de très loin sur le plan économique et démographique.

La position stratégique particulière de ce territoire, qui concentre l'écrasante majorité de la population hotsalienne, a largement contribué à l'apparition du mythe des « Hotsaliens ensemencés », placés sur cette terre par la main divine (ou une main divine), afin de défendre les montagnes qui constituent le rempart des Slaves contre les invasions des peuples barbares, principalement germaniques, venus d'Occident. Bien que cette vision ait subsisté dans l'imaginaire national depuis ses premières occurrences médiévales dans un contexte de rivalité post-schismatique entre chrétiens catholiques et orthodoxes, et qu'elle connaisse par ailleurs un regain de popularité depuis l'invasion raskenoise de 1994, son historicité, au-delà des aspects mystiques dont l'appréciation relève de la sensibilité de chacun, est plus que contestable, dans la mesure où les populations slaves sont arrivées relativement tardivement dans cette contrée, suite à des migrations les substituant, justement, à des autochtones de race plutôt germanique.




LE FLEUVE OLYA



Le fleuve Olya traçant un sillon entre le Massif de Stina et les Altars
Le fleuve Olya traçant un sillon entre le Massif de Stina et les Altars

L'importance du fleuve Olya dépasse largement les frontières de l'Hotsaline pour concerner l'ensemble des peuples de Kresetchnie. Il revêt pour la Confédération un intérêt tel que celle-ci y fait directement référence dans son drapeau officiel, sous la forme d'un gouvernail. En effet, le fleuve joue, depuis des temps dont l'âge se compte en millénaires, un rôle déterminant dans les échanges commerciaux de la région. S'écoulant depuis un gigantesque lac situé entre le Rus've et la Karbovotskie, l'Olya traverse cette dernière avant de pénétrer en Avène, puis poursuit sa route vers le sud en parcourant le Gradenbourg, puis l'Hotsaline, et enfin la Kaulthie des Altars. C'est l'intégralité des entités politiques constituant la Confédération de Kresetchnie qui se trouvent traversées par ce vaste fleuve navigable, dont la largeur atteignant plusieurs kilomètres en fait un axe commercial stratégique, lequel n'est pas sans avoir joué un rôle central dans certains redécoupages récents des frontières politiques de facto au sein de la région.

L'Olya traverse le territoire hotsalien du nord au sud, creusant un large sillon au cœur du Massif de Stina, qui a permis le développement de plusieurs villes fluviales d'importance entre les montagnes. Tout au long de son périple à travers l'Hotsaline, le fleuve est par ailleurs rejoint par de multiples affluents prenant leur source au pied des Montagnes Blanches et dans le Massif des Altars, créant ainsi autant de confluents propices à l'installation de communautés urbaines florissantes. De manière plus générale, les affluents de l'Olya ainsi que les berges du fleuve lui-même concentrent une part importante de la population du pays, et donc des activités économiques, dont l'implantation et la croissance sont facilités par l'accès rapide aux principales voies commerciales de Kresetchnie. Bien que l'Hotsaline ne dispose d'aucun accès à la mer, les ports y sont légions, et sa flotte commerciale est tout sauf insignifiante, ce qui n'est pas sans créer des enjeux politiques d'importance autour de la protection des embarcations commerciales, surtout dans le contexte de l'occupation partielle du pays par des puissances et des organisations étrangères, y compris dans des territoires empruntés par les voies fluviales.




LE MASSIF DE STINA



Le Massif de Stina, situé à la frontière hotsalo-kresetchnienne
Le massif de Stina, vu au loin depuis la berge du fleuve Olya

Le Massif de Stina est nommé d'après le terme de l'ancien slave « стѣна », devenu « стіна » dans la langue hotsalienne moderne, et qui signifie « mur ». Une telle appellation prend tout son sens dès lors que l'on sait que cette importante chaîne de montagne délimite la frontière légale entre la République d'Hotsaline et l'Empire Raskenois situé à l'ouest. Le terme est même d'autant plus à propos depuis 1994, alors que le massif est presque intégralement occupé par Rasken, qui y assure son autorité via l'Administration Militaire de Gradenbourg. Il est même probable que l'ensemble montagneux ait été ainsi nommé dès la fin du haut moyen-âge, aux alentours de la période qui a également vu la naissance du mythe des Hotsaliens placés sur cette terre par des forces divines pour servir de bouclier aux Slaves face aux Germains, mentionné plus haut. Le massif apparaît dès lors comme un rempart naturel, que les Hotsaliens auraient pour mission de défendre. Mission à laquelle ils ont manifestement failli.

Il s'agit de la plus vaste et de la plus haute chaîne de montagne d'Hotsaline, grâce à l'apport des Montagnes Blanches détaillées ci-dessous, mais pas de Kresetchnie, s'agissant plutôt des Altars Kaulthes situées au sud des terres de la république du même nom. Bien qu'il ne s'agisse pas à l'origine de la zone la plus peuplée d'Hotsaline, pour des raisons évidentes liées à sa topographie et aux conditions de vie sur place, la région a connu un exode massif suite à l'invasion raskenoise de 1994, au cours de laquelle près d'un million d'Hotsaliens ont été contraints de trouver refuge plus au sud, dans les plaines de Posiv. Amputé d'une large part de sa population, le territoire accueille néanmoins toujours quelques centaines de milliers d'Hotsaliens qui, presque vingt ans plus tard, attendent sans doute encore une libération qui tarde à poindre.




LES MONTAGNES BLANCHES



Le Massif de Stina, situé à la frontière hotsalo-kresetchnienne
Les Montagnes Blanches dégagent une allure mystique qui a inspiré bon nombre de légendes hotsaliennes ancestrales.

Les Montagnes Blanches, ainsi nommées en référence à leurs neiges éternelles et à la teinte gris clair de leur pierre, sont une partie située au sud du massif de Stina. Elles ne constituent donc pas une chaîne de montagnes à part entière, mais plutôt un sous-ensemble du massif précédent. Elles méritent pourtant que l'on s'y attarde, tant elles occupent une place particulière dans l'imaginaire collectif Hotsalien. Offrant au regard un paysage singulier, les Montagnes Blanches ont longtemps excité la ferveur des mystiques, qui de tous temps lui ont attribué des propriétés magiques ou sacrées. Allant des anciennes croyances païennes slaves à la symbolique chrétienne, en passant par les ésotéristes les plus farfelus tout en parvenant jusqu'à la rodnovérie moderne, l'atmosphère envoutante entourant ces montagnes n'a cessé d'alimenter tous les imaginaires, donnant lieu à la naissances de nombreuses croyances, superstitions et légendes attribuées à ces anciennes pierres. Lieu de miracles christiques pour les uns, résidence divine du panthéon slave pour les autres, il n'est quasiment pas un Hotsalien qui ne croit pas à au moins l'un des nombreux on-dit qui circulent concernant les propriétés magiques du massif montagneux.

Dans un registre plus trivial, les Montagnes Blanches ont été marquées par l'ouverture de nombreuses stations dédiées aux sports d'hiver au cours du XXème siècle, à la faveur de la haute altitude et des neiges éternelles qui les caractérisent. Combinées à l'attrait pour le caractère surnaturel prêté à l'endroit, ces installations ont permis une explosion de la fréquentation touristique de la région, pour qui le tourisme a fini par devenir le premier secteur d'activité économique, surclassant de loin tous les autres. Malheureusement, l'invasion raskenoise de 1994 a mis un terme à toutes ces aventures entrepreneuriales. Contraintes à la fermeture par l'arrêt immédiat des flux touristiques, découragés par la situation de tension politique et militaire qui subsiste depuis lors dans la zone, les stations de ski sont progressivement recouvertes par les neiges. Certains y verront un mal pour un bien, voire un signe du destin, la nature reprenant peu à peu ses droits en ce lieu considéré encore par certains comme éminemment sacré, voire inviolable.




LE MASSIF DES ALTARS



Le Massif des Altars, situé à la frontière hotsalo-tcharnove
Les Altars karbachaises présentent une altitude moindre que le Massif de Stina.

Les Altars Karbachaises sont la chaîne de montagne qui sépare l'Hotsaline de la Tcharnovie. Appelées « karbachaises » par opposition aux Altars kaulthes situées plus au sud, les Hotsaliens les nomment souvent plus simplement Altars, dans la mesure où leur territoire n'est pas traversé par la chaîne de montagnes kaulthe. Il s'agit du massif montagneux le moins élevé du pays en terme d'altitude, le rendant plus propice à la croissance des activités et des communautés humaines. Sur son flan hotsalien, le massif a longtemps été une zone d'élevage paisible, caractérisée par un développement davantage rural qu'urbain, en opposition avec les plaines de Posiv.

Malheureusement, la contrée a été frappée par une attaque éclair de la part des Raches, une organisation terroriste venue de Tcharnovie, qui a profité de la guerre faisant rage plus au nord entre Rasken et la Kresetchnie pour établir une base arrière sur les terres hotsaliennes. Comme celle du Massif de Stina ayant dû essuyer l'invasion raskenoise, les habitants ont fui massivement à l'entrée des milices terroristes sur son territoire, pour aller se réfugier dans les plaines de Posiv. Suite au cessez-le-feu conclu entre la République d'Hotsaline et l'Organisation des Raches, une grande partie du massif est restée sous le contrôle des terroristes, compliquant l'accès aux voies de communication vers la Tcharnovie voisine.

Note HRP persoMessage secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées


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HISTOIRE

INSTITUTIONS DE LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE


IMPORTANT : Les informations contenues dans cet article sont caduques et concernent la Première République d'Hotsaline, le régime présidentiel précédant la réforme constitutionnelle du 13 janvier 2014, qui a laissé place à une république parlementaire et à l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline. Ces informations sont laissées telles quelles à titre historique, mais leur véracité ne vaut qu'au moment de leur rédaction.

Pour en savoir plus concernant les nouvelles institutions de la République d'Hotsaline, consultez cet article.





Depuis l'adoption de sa constitution en 1974, l'Hotsaline est gouvernée par une république à régime présidentiel, caractérisé par une séparation nette entre l'exécutif et le législatif, et une absence de relation responsabilité ou de dépendance entre les institutions afférentes. Le présent article a vocation à exposer quelles sont ces institutions, leurs rôles et responsabilités, ainsi que les modalités selon lesquelles leurs membres sont nommés.




LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE



Leonid Kravchuk, Président de la République d'Hotsaline
Leonid Kravchuk, le dernier Président de la République d'Hotsaline, de 1987 à 2014

Le titulaire du pouvoir exécutif est le Président de la République d'Hotsaline. Il nomme et préside le gouvernement, gère les affaires courantes de la nation, fait appliquer les lois votées par la Rada, conduit la politique étrangère de l'État et dirige les forces armées. Il exerce son pouvoir par le passage d'ordres à la police, l'armée et les autres fonctionnaires de l'État, ainsi que la publication de décrets présidentiels dont la portée, en temps normal, concerne surtout les questions d'ordre public. Il est élu au suffrage universel direct par les citoyens majeurs pour un mandat de sept ans renouvelable à l'infini, lors d'un scrutin majoritaire à deux tours. Tous les Hotsaliens âgés d'au moins vingt-cinq ans sont autorisés à se présenter aux élections présidentielles, dès lors qu'ils peuvent justifier leur candidature des signatures de trente mille électeurs.

Face à des circonstances urgentes menaçant l'intégrité de l'État ou la survie du peuple hotsalien, la constitution de la République prévoit que celle-ci puisse entrer dans un régime d'exception où les compétences du Président s'étendent bien au-delà de celles qui sont les siennes en situation courante. Sur la base d'un vote validé aux deux tiers des membres de la Rada, la portée des décrets présidentiels peut en effet être étendue à tous les domaines du champ législatif, et non plus les seuls sujets relatifs au maintien de l'ordre public, conférant de facto les pleins pouvoirs, exécutifs comme législatifs, au Président de la République. Ces nouvelles prérogatives englobent, notamment, la possibilité de suspendre les élections pour toute la durée de la crise. Afin qu'un tel régime prenne fin une fois la menace écartée, un nouveau vote doit être passé à la Rada, lui aussi aux deux tiers des députés, invalidant ainsi tous les « super décrets » passés pendant l'état d'urgence.

Initialement prévu comme un régime d'exception n'étant pas censé durer plus de quelques mois ou années, ce statut est en vigueur depuis 1994 en Hotsaline, soit près de vingt ans à l'heure où nous écrivons ces lignes, en 2013. Voté par la Rada lors de l'invasion de la Kresetchnie par l'Empire Raskenois afin de permettre au Président Leonid Kravchuk d'assurer au mieux la défense du pays tout en gérant les conséquences de la guerre sur la politique intérieure, l'état d'urgence n'a toujours pas été abrogé depuis la conclusion du cessez-le-feu. D'abord justifié par la nécessité de résoudre le désastre social causé par l'exil des habitants du massif de Stina vers les plaines de Posiv, son maintien a par la suite été officiellement motivé par la prolongation de l'état de guerre entre la République d'Hotsaline et Rasken, aucun traité de paix n'ayant jamais été négocié entre les deux pays à la suite de la signature du cessez-le-feu, alors même qu'une large partie du territoire hotsalien et kresetchnien demeure sous occupation de l'Administration Militaire de Gradenbourg.

Beaucoup considèrent cependant les arguments avancés par la présidence comme une duperie, alors que la situation militaire entre Rasken et la Kresetchnie est stabilisée depuis près de vingt ans. L'état d'urgence permet en revanche au Président et sa majorité de se maintenir au pouvoir, l'invasion de 1994 s'étant produite seulement quelques mois avant les élections présidentielles qui devaient mettre un terme au premier mandat de Leonid Krachuk. Son parti, quant à lui, conserve une majorité relative à la Rada, permettant de bloquer toute tentative de mettre un terme au régime d'exception... qui mérite de moins en moins cette appellation.




LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE



Représentation du gouvernement de la République d'Hotsaline

Le gouvernement assiste le Président de la République d'Hotsaline dans l'exercice du pouvoir exécutif. Loin de constituer un contre-pouvoir, le gouvernement est au contraire une institution quasi intégrée à la présidence, dans la mesure où tous les ministres qui le composent sont nommés par le Président, et peuvent être remplacés ou congédiés à loisir par celui-ci. Concrètement, les ministres ont pour tâche de conseiller le chef de l'État en lui remontant les problématiques liées à leur domaine d'action, ainsi que de le seconder dans l'application de sa politique via les pouvoirs présidentiels qui leur sont délégués. Le gouvernement peut également, avec l'aval du Président, déposer des projets de loi auprès de la Rada afin de les soumettre au vote.

En plus de la délégation de prérogatives présidentielles nécessaires à l'exercice de ses fonctions, chaque ministre se voit attribuer par le chef de l'État un ordre de succession. Ainsi, dans le cas où le Président de la République d'Hotsaline se trouverait dans l'incapacité d'assurer ses fonctions pour une raison ou pour une autre (décès, enlèvement, handicap lourd...), son rôle serait assumé par le ministre en état possédant la priorité de succession la plus élevée au sein du gouvernement, en attendant l'organisation de nouvelles élections présidentielles dans les mois suivants.




LA RADA DE LA RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE



Représentation de la Rada de la République d'Hotsaline

La Rada est l'unique assemblée parlementaire de la République d'Hotsaline. Elle compte cinq cents députés élus pour une durée de cinq ans au suffrage universel direct par les citoyens majeurs, au cours d'un scrutin proportionnel de listes. Selon les normes actuelles, toute liste justifiant d'un score supérieur à 5% des voix aux élections législatives peut voir ses candidats siéger au parlement. La Rada exerce le pouvoir législatif en votant les projets de loi présentés par le gouvernement. Elle peut également se trouver à l'initiative d'un projet de loi si celui-ci est cosigné par un cinquième des députés. Le gouvernement et la présidence n'étant aucunement responsables devant la Rada, celle-ci n'a aucun pouvoir d'empêchement ou de censure vis-à-vis des titulaires du pouvoir exécutif, tout comme celui-ci n'a aucun droit de prononcer la dissolution du parlement. Les seules interactions de la Rada avec l'exécutif se situent dans le vote des projets de loi déposés par le gouvernement, et la validation de la promulgation de l'état d'urgence étendant la portée des décrets présidentiels en cas de menace portant atteinte à l'intégrité de l'État.

La République d'Hotsaline se trouvant dans un tel régime d'exception depuis 1994, et toutes les élections, présidentielles comme législatives, ayant été suspendues par décret présidentiel, la composition de la Rada n'a pas été modifiée depuis près de vingt ans, à l'exception du décès d'une poignée de députés, lesquels n'ont pas été remplacés depuis lors. Ce parlement fonctionnant en effectif légèrement réduit continue de soutenir la politique du gouvernement, le parti présidentiel demeurant majoritaire parmi les députés. Le vote de la fin de l'état d'urgence n'est donc pas à l'ordre du jour, d'autant que la suspension des élections permet aux membres de la Rada de conserver leurs sièges pour une durée indéterminée, alors qu'un nouveau scrutin législatif aurait toutes les chances de remettre en cause la composition de l'assemblée.



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POLITIQUE

COMPOSITION DE LA RADA ET HISTORIQUE


Malgré la suspension de toute élection législative qui a été entraînée par l'adoption de l'état d'urgence en 1994, au cours de l'invasion raskenoise de la Kresetchnie, la composition de la Rada a tout de même connu plusieurs variations au cours des vingt dernières années. Dans cet article, nous dresserons l'historique de ces changements depuis la dernière élection législative qui a eu lieu en 1991, soit trois ans avant la guerre. Il est à noter que, depuis le 5 décembre 2013, l'état d'urgence est aboli, et les élections législatives sont à nouveau organisées au rythme prévu par la constitution.

Pour obtenir des détails concernant les partis qui composent la Rada, consultez l'article consacré aux principaux mouvements politiques de la Républiques d'Hotsaline.
Pour en savoir davantage concernant les institutions politiques de l'Hotsaline, consultez cet article.




COMPOSITION DE LA RADA







HISTORIQUE DES ÉVOLUTIONS



1991 - Les élections législatives ont lieu le 21 juin 1991 et confèrent aux socialistes de l'Union Sociale d'Hotsaline une majorité relative. Une alliance est conclue dans les semaines suivantes avec les communistes du Parti des Travailleurs Hotsaliens afin de former un gouvernement disposant de la majorité relative à la Rada. Dans les années qui suivent, l'Hotsaline est donc dirigée par une majorité socialo-communiste, sous la présidence de Leonid Kravchuk. Aucune élection législative n'a été organisée depuis lors.

1994 - La guerre contre l'Empire Raskenois fait de nombreuses victimes au sein de la population hotsalienne, y compris parmi ses représentants à la Rada. Au total, ce ne sont pas moins de quarante-neuf députés qui ont trouvé la mort au cours de bombardements, de frappes de missiles, ou lors de combats sur la ligne de front. Si toutes les formations représentées au parlement ont été touchées par l'hécatombe, celle-ci aura particulièrement affecté les rangs de l'extrême-droite, qui représente à elle seule plus de la moitié de ces pertes. De nombreux militants de cette frange du spectre politique hotsalien se sont en effet engagées dans le Corps de Défense Nationale, une milice paramilitaire, fondée sous l'impulsion de la Ligue Nationale, pour combattre en appui de l'armée régulière kresetchnienne sur la ligne de front. Parmi les volontaires figuraient la plupart des députés de la Ligue, dont vingt-sept ont perdu la vie sur le front, décimant ainsi plus de la moitié du groupe de la Ligue à la Rada. Les communistes ont perdu pour leur part trois députés, les socialistes six, et la droite treize, dont la plupart sont des victimes collatérales des bombardements ennemis.

C'est la même année, en pleine guerre contre Rasken, que la Rada a voté à la quasi unanimité la promulgation de l'état d'urgence prévu par la constitution en cas de menace vitale pour la survie de la nation, conférant de fait les pleins de pouvoir au Président de la République Leonid Kravchuk. Les élections ayant ensuite été suspendues jusqu'à nouvel ordre par un décret présidentiel, les députés décédés durant le conflit n'ont jamais été remplacés.

1995 - Un député de l'Union Sociale d'Hotsaline meurt de blessures reçues durant la guerre. La Rada perd donc un membre supplémentaire, qui ne sera pas remplacé.

1997 - Deux ans après la fin de la guerre, alors que le chaos causé par les dégâts matériels imputables au conflit d'une part, et par l'exode massif vers les plaines de Posiv qu'ont entraîné les occupations du Massif de Stina par Rasken et des Altars karbachaises par l'Organisation des Raches d'autre part, commence à se stabiliser, les députés d'opposition s'empressent de réclamer la fin de l'état d'urgence et la reprise d'une vie politique normale, passant par un rétablissement des élections présidentielles et législatives. La requête est cependant refusée par le gouvernement, qui estime que les efforts colossaux requis pour résoudre le défi social et sanitaire de la prise en charge des populations déplacées par l'exode de 1994 justifient une prolongation de l'état d'urgence. Des motifs de sécurité sont également avancés, aucun traité de paix n'ayant par ailleurs jamais été signé suite au cessez-le-feu avec l'Empire Raskenois vis-à-vis duquel la Kresetchnie se trouve donc toujours, du point de vue du droit, en état de guerre. Ces arguments échouent cependant à convaincre les oppositions, qui réclament le vote de l'abrogation de l'état d'urgence.

Le scrutin parlementaire divise la majorité, une partie des communistes refusant de continuer à cautionner le tournant autocratique que semble prendre le mandat du Président Leonid Kravchuk. Si la majorité d'entre eux sont favorables au rétablissement des élections, une part non négligeable continue d'apporter son soutien au gouvernement, séduits par sa politique sociale et les efforts déployés dans le cadre du Plan Usenko, un vaste projet d'urbanisation destiné à loger les réfugiés de l'Exode par la construction massive de logements sociaux financés par l'État en périphérie des grandes villes. Après une série de débats internes sulfureux, la direction du Parti des Travailleurs Hotsaliens se positionne finalement en faveur de la révocation de l'état d'urgence, brisant par la même occasion son alliance avec l'Union Sociale d'Hotsaline, et donc la majorité absolue détenue à la Rada par le gouvernement. Cette décision n'est pas sans conséquence pour le parti communiste, qui doit essuyer les défections de pas moins de vingt-quatre de ses députés, favorables à la poursuite du mandat présidentiel. Deux d'entre eux, comptant parmi les plus modérés, rejoignent directement le parti présidentiel, tandis que les vingt-deux autres fondent Action Sociale, un nouveau parti à la ligne marxiste, mais soutenant le gouvernement.

Si l'Union Sociale d'Hotsaline peut sembler en apparence renforcée par l'échec de la révocation de l'état d'urgence, qui devait recueillir les votes des deux tiers des députés pour aboutir, c'est sans compter sur les dissensions internes au parti que le scrutin a pu révéler. Bien qu'en façade, aucun député n'est fait défection au sein du parti présidentiel, les débats suscités ont vu s'élever les premières voix de socialistes défavorables à l'installation d'une autocratie krachukienne en Hotsaline. Au cours des années suivantes, de nouveaux scrutins ont lieu à l'initiative de l'opposition parlementaire dans l'espoir de mettre un terme à l'état d'urgence, sans succès.

1998 - Un député communiste meurt de vieillesse.

2001 - Deux députés du Parti de la République meurent de vieillesse. Un député de l'Union Sociale d'Hotsaline perd la vie dans un accident de voiture.

2003 - Un quatorzième vote parlementaire a lieu concernant la révocation de l'état d'urgence. À cette occasion, les socialistes défavorables à sa prolongation manifestent ouvertement leur opposition au président, entraînant leur exclusion du parti. Ils fondent alors l'Alternative Sociale et Démocratique, une nouvelle formation politique social-démocrate opposée au gouvernement. Le scrutin de révocation est une nouvelle fois un échec, mais la majorité du gouvernement se trouve à nouveau affaiblie.

2006 - Un député de l'Union Sociale d'Hotsaline est assassiné par un militant d'extrême-droite. Les conséquences politiques sont faibles, mais la majorité présidentielle perd un nouveau membre à la Rada.

2009 - La Fondation de Soutien aux Exilés de 1994, une association créée à l'origine en 1995 afin d'apporter une aide humanitaire aux Hotsaliens contraints de fuir les territoires occupés par l'Empire Raskenois et l'Organisation des Raches, se transforme en un parti politique : la Voix des Exilés. Comme son nom l'indique, cette nouvelle formation a vocation à défendre les intérêts des victimes de l'Exode. Elle milite notamment pour que soit mise en place une alternative au Plan Usenko, et se montre plus que favorable à la mise en œuvre d'une politique visant à libérer les terres occupées pour qu'elles soient restituées à leurs anciens résidents. À sa création, le parti attire de nombreux militants et cadres issus de ces territoires, toute origine politique confondue, permettant à la Voix des Exilés de former un groupe à la Rada sans attendre d'hypothétiques nouvelles élections.

2011 - Un député du Parti de la République meurt d'un cancer.

2013 - La nouvelle Président du Parti de la République, Elena Vasylenko, recentre la ligne politique du parti en abandonnant totalement son conservatisme institutionnel pour adopter un programme radical de réforme de la constitution, visant à prévenir la mise en place d'un régime autocratique reposant sur l'état d'urgence, tel que celui mis en place par Leonid Kravchuk. À cette occasion, le mouvement connaît une refonte esthétique et est renommé en Front de la Liberté. (voir dans la presse)

Quelques mois plus tard, suite à une agression perpétrée par des militants d'extrême-droite contre un membre de la minorité germanique du pays, Leonid Kravchuk publie un décret présidentiel qui ordonne la dissolution de la Ligue Nationale. Malgré des réactions vives de la part de l'opposition, les députés du parti d'extrême-droite sont désormais désignés comme sans étiquette au sein de la Rada. (voir dans la presse)

Le président de la Ligue, Boris Slobodyan, fonde un nouveau parti qui reprend les thèmes de la Ligue ainsi que son ancien personnel, afin de représenter son courant politique aux élections confédérales de novembre. Peu après le scrutin, au cours duquel ils parviennent à obtenir seize siège à l'Assemblée des Représentants, tous les principaux cadres et élus de la Nouvelle Alliance Nationale sont arrêtés sur ordre de la présidence, privant ainsi la Rada de ses derniers députés ultranationalistes. (voir dans la presse)

À la suite du « coup d'état démocratique » du 5 décembre 2013 et l'abrogation de l'état d'urgence, la suspension des élections législatives en Hotsaline est levée. Elles sont organisées le 30 décembre suivant, et sont marquées par le triomphe total des partis d'opposition à la majorité du président Kravchuk. Le Front de la Liberté et Renaissance deviennent les deux premières forces politiques du parlement, et alliées à l'Alternative Sociale et Démocratique, la Voix des Exilés et la Ligue Nationale, pour former une nouvelle majorité rassemblant plus de deux-tiers des sièges, permettant l'adoption de la nouvelle constitution qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline au début de l'année suivante. (voir dans la presse)

La composition de la Rada est demeurée inchangée depuis lors.



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POLITIQUE

PRINCIPAUX MOUVEMENTS POLITIQUES


Bien que, d'un œil extérieur, la vie politique hotsalienne puisse sembler avoir été mise à l'arrêt depuis la guerre de 1994 et la suspension de toutes les élections qui a découlé du déclenchement de l'état d'urgence, elle continue d'être animée par des débats foisonnants et une composition partisane diversifiée. En effet, bien que le parti du gouvernement ait bénéficie d'une majorité depuis près de vingt ans, du fait de l'absence de scrutin susceptible de remettre en question la balance des pouvoirs au sein des institutions, sa politique continue d'être contestée par une opposition riche, dont la voix se fait entendre aussi bien à la Rada que dans les rues, ou dans la presse. Dans cet article, nous tâcherons de dresser un portrait des différents mouvements qui composent le paysage politique hotsalien, et de de tenir cet inventaire à jour au fur et à mesure des mutations qui peuvent le traverser.

Pour voir la composition actuelle de la Rada et son historique, consultez l'article dédié.




LE PARTI DES TRAVAILLEURS HOTSALIENS



Logotype du Parti des Travailleurs Hotsaliens

Le Parti des Travailleurs Hotsaliens est le parti communiste historique de la République Hotsaline. Encore relativement important jusque dans les années 1990, son influence s'est étiolée progressivement dans les années suivant l'invasion raskenoise, notamment du fait de son alliance antérieure avec l'Union Sociale d'Hotsaline, aujourd'hui largement critiqué pour la tournure autocratique du mandat de Leonid Kravchuk. Le parti a par ailleurs dû essuyer la défection des membres d'Action Sociale après avoir résolu de rompre son association avec le parti du gouvernement socialiste. Selon certains sondages publiés en 2013, le PTH aurait toutes les chances de ne pas passer la barre fatidique des 5% si de nouvelles élections législatives étaient organisées, privant ses candidats à la députation d'accéder à la Rada. Cependant, il finit par déjouer les pronostics en obtenant 8% des suffrages aux élections confédérales de novembre 2013, s'imposant ainsi comme la première force communiste face aux dissidents de l'Action Sociale, qui semblent destinés à péricliter. Se prononçant en faveur de l'abrogation de l'état d'urgence lors du vote du « coup d'état démocratique », le parti ne s'allie pas au reste de l'opposition par la suite, et vote contre la réforme constitutionnelle qui marque l'avènement de l'État de Réclamation Nationale.
Nom officiel
Parti des Travailleurs Hotsaliens (Партія Хоцалинських Робітників)

Fondation
10 mai 1968

Chef du parti
Roman Kulyk, Secrétaire Général

Positionnement politique
Extrême-gauche

Traits idéologiques
Anti-Kravchukisme (*) (depuis 1997)
Marxisme
Communisme
Internationalisme
Nationalisme civique

Rôle politique actuel
Parti d'opposition minoritaire

Évènements notables
21/11/2013 - Le Parti des Travailleurs d'Hotsaline déjoue les pronostics et obtient 8% des suffrages exprimés aux élections confédérales, éclipsant ses concurrents kravchukistes.
28/11/2013 - Le Parti des Travailleurs d'Hotsaline refuse de se joindre à l'appel des autres partis d'opposition à manifester contre l'arrestation des élus des la Nouvelle Alliance Nationale.
05/12/2013 - Vote majoritairement en faveur de l'abrogation de l'état d'urgence
30/12/2013 - Obtention de cinquante-deux sièges à la Rada lors des élections législatives
13/01/2014 - Vote en défaveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Vote en défaveur de la composition du nouveau gouvernement de l'État de Réclamation Nationale
03/06/2014 - Vote en défaveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




ACTION SOCIALE



Logotype du parti Action Sociale

Action Sociale a été fondée par des dissidents du Parti des Travailleurs Hotsaliens, suite à la décision de son Secrétaire Général de briser l'alliance avec les socialistes pour voter la fin de l'état d'urgence. Le nouveau parti conserve une ligne politique communiste semblable à celle de son aîné, à ceci près qu'il soutient la présidence de Leonid Kravchuk, et s'oppose à la fin de l'état d'urgence. Ses cadres et ses militants sont cependant généralement plus modérés que ceux du Parti des Travailleurs Hotsaliens, et sont parfois qualifiés de « socialo-compatibles », voire de « socio-traîtres » par la propagande de leur parti d'origine. Le parti finit toutefois par s'effondrer électoralement dans les derniers mois du règne du gouvernement Kravchuk.
Nom officiel
Action Sociale (Соціальна Акція)

Fondation
11 juillet 1997

Chef du parti
Semen Chernysh, Secrétaire Général

Positionnement politique
Extrême-gauche à gauche

Traits idéologiques
Kravchukisme (*)
Marxisme
Communisme
Internationalisme
Nationalisme civique

Rôle politique actuel
Parti d'opposition en désuétude, non représenté à la Rada

Évènements notables
21/11/2013 - Avec seulement 4% des suffrages exprimés aux élections confédérales, le parti voit sa survie menacée en cas de nouvelle élection législative.
05/12/2013 - Vote en défaveur de l'abrogation de l'état d'urgence
30/12/2013 - Défaite totale aux élections législatives, qui élimine Action Sociale de la Rada




UNION SOCIALE D'HOTSALINE



Logotype de l'Union Sociale d'Hotsaline

L'Union Sociale d'Hotsaline est l'un des deux grands acteurs du quasi-bipartisme qui a caractérisé la politique hotsalienne de la fin du XXème siècle. Les sociaux-démocrates se sont en effet partagé le pouvoir de manière alternative avec la droite libérale du Parti de la République pendant un peu plus de deux décennies jusqu'en 1994, raflant conjointement l'écrasante majorité des sièges à la Rada, et laissant ainsi un espace relativement restreint aux formations politiques d'extrême-gauche et d'extrême-droite. Cependant, depuis l'invasion raskenoise et le vote de l'état d'urgence, l'USH profite allègrement des pleins pouvoirs du Président Leonid Kravchuk et de la suspension des élections pour monopoliser le pouvoir, aussi bien exécutif que législatif. Une situation de plus en plus contestée, qui ne trouve cependant pas d'issue politique, dans la mesure où les sociaux-démocrates conservent suffisamment de sièges, avec leurs alliés communistes d'Action Sociale, au sein d'une Rada à la composition figée dans le temps, pour faire échouer toute tentative de voter la fin de l'état d'urgence. Cette situation prend fin avec l'abrogation de l'état d'urgence en décembre 2013, permettant l'organisation de nouvelles élections législatives au cours desquels le parti subit une défaite cuisante. La réforme de la constitution dans les semaines suivantes met un terme au gouvernement de Leonid Kravchuk.
Nom officiel
Union Sociale d'Hotsaline (Хоцалинський Соціальний Союз)

Fondation
5 janvier 1971

Chef du parti
Andrij Bondar, Secrétaire Général

Positionnement politique
Centre-gauche à gauche

Traits idéologiques
Kravchukisme (*)
Social-démocratie
Nationalisme civique

Rôle politique actuel
Premier parti d'opposition au gouvernement

Évènements notables
21/11/2013 - Avec seulement 24% des suffrages exprimés aux élections confédérales, le parti présidentiel subit un désaveu de la part des électeurs, qui contestent son leadership.
05/12/2013 - Vote en défaveur de l'abrogation de l'état d'urgence, malgré une majorité de députés empêchés d'accéder à l'hémicycle
30/12/2013 - Obtention de seulement quatre-vingt-neuf sièges à la Rada lors des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline et chute du gouvernement Kravchuk
16/01/2014 - Vote en défaveur de la composition du nouveau gouvernement de l'État de Réclamation Nationale
03/06/2014 - Vote en défaveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




L'ALTERNATIVE SOCIALE ET DÉMOCRATIQUE



Logotype de l'Alternative Sociale et Démocratique

L'Alternative Sociale et Démocratique est issue de la défection des députés de l'Union Sociale d'Hotsaline défavorable à la prolongation de l'état d'urgence. Refusant de continuer à soutenir le gouvernement à partie de 2003, les dissidents ont fondé un nouveau parti sur une ligne social-démocrate semblable à celle de leur formation politique d'origine, arborant toutefois un libéralisme plus prononcé. Depuis la création du mouvement, les députés du nouveau groupe votent systématiquement en faveur des abrogations de l'état d'urgence proposées par la droite libérale, jusque là sans succès. Alors que la ligne politique du parti, au-delà de sa contestation du régime kravchukien, partage une vision commune à celle qui est portée par l'USH dans les premières années de la vie du mouvement, elle connait une réorientation majeure en 2013, en faveur du virage néo-socialiste prôné par sa Secrétaire Générale Natalya Yavorska. Les élections confédérales qui se tiennent la même année confirment la position du parti comme une alternative crédible à gauche aux kravchukistes de l'USH. Son implantation est par la suite consacrée par les élections législatives qui suivent l'abrogation de l'état d'urgence en décembre, permettant à l'Alternative Sociale et Démocratique de participer à la majorité de gouvernement du nouvel État de Réclamation Nationale.
Nom officiel
Alternative Sociale et Démocratique (Соціальна та Демократична Альтернатива)

Fondation
3 octobre 2003

Chef du parti
Natalya Yavorska, Secrétaire Générale

Positionnement politique
Centre-gauche

Traits idéologiques
Néo-socialisme (depuis 2013)
Social-démocratie
Anti-Kravchukisme (*)
Nationalisme ethno-culturel (depuis 2013)
Nationalisme civique (juqu'en 2013)

Rôle politique actuel
Parti minoritaire au sein de la majorité de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale

Évènements notables
03/07/2013 - La Secrétaire Générale de l'ASD lance un appel aux dons pour financer le suivi médical et les soins de santé de ses élus à la Rada.
20/08/2013 - Natalya Yavorska réunit le parti en congrès pour acter le virage néo-socialiste de sa ligne politique à l'approche des élections confédérales.
21/11/2013 - Avec 10% des suffrages exprimés aux élections confédérales, l'ASD s'affirme comme une alternative crédible au leadership des kravchukistes de l'USH sur le créneau de la social-démocratie.
28/11/2013 - L'Alternative Sociale et Démocratique s'allie aux autres grands partis d'opposition pour appeler à manifester contre l'arrestation des élus de la Nouvelle Alliance Nationale.
05/12/2013 - Vote en faveur de l'abrogation de l'état d'urgence lors du « coup d'état démocratique » du 5 décembre
30/12/2013 - Obtention de soixante-et-un sièges à la Rada à l'issue des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Entrée au Conseil de Réclamation Nationale de trois ministres du parti, dont la Secrétaire Générale Natalya Yavorska, qui en devient vice-présidente
03/06/2014 - Vote en faveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




LA VOIX DES EXILÉS



Logotype de la Voix des Exilés

La Voix des Exilés est le fruit de la transformation de la Fondation de Soutien aux Exilés de 1994 (Фонд Підтримки Вигнанців 1994 Року) en parti politique en 2009. S'agissant à l'origine d'une association visant à fournir un soutien matériel, humanitaire et juridique aux victimes de l'invasion du territoire kresetchnien par Rasken et les Raches, contraintes à l'exode vers les plaines de Posiv, le rôle de la fondation a peu à peu évolué en groupe de pression défendant les intérêts de la population exilée. La mutation en un parti politique n'est donc en soi qu'un aboutissement d'un processus qui s'est étalé sur les quinze années suivant l'attaque raskenoise. La formalisation de la reconversion partisane de la fondation a permis l'afflux de cadres et d'élus issus de l'ensemble du spectre politique (mais surtout de la droite) pour constituer un groupe significatif à la Rada. La ligne politique de ce parti nouveau est axée sur la défense des intérêts des exilés de 1994, passant notamment par l'adoption d'une alternative au Plan Usenko, qui consiste à entasser les populations originaires du massif de Stina et des Altars karbachaises dans des logements sociaux surpeuplés, qualifiés de « cages à lapins » par la propagande du parti, ainsi que la mise en œuvre d'un plan visant à reprendre le contrôle des territoires perdus. Le parti finit par entrer au gouvernement à la suite de l'abrogation de l'état d'urgence kravchukien et de la réforme de la constitution pour fonder l'État de Réclamation Nationale, inspiré par les revendications réclamistes de la Voix des Exilés.
Nom officiel
Voix des Exilés (Голос Вигнанців)

Fondation
20 avril 2009

Chef du parti
Mariya Dovhan, Présidente

Positionnement politique
Attrape-tout (groupe d'intérêt) / Droite

Traits idéologiques
Défense des intérêts des exilés de 1994
Anti-Kravchukisme (*)
Anti-Usenkisme (*)
Réclamisme (*)

Rôle politique actuel
Parti minoritaire au sein de la majorité de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale

Évènements notables
21/11/2013 - La Voix des Exilés obtient 10% des suffrages exprimés aux élections confédérales.
28/11/2013 - La Voix des Exilés s'allie aux autres grands partis d'opposition pour appeler à manifester contre l'arrestation des élus de la Nouvelle Alliance Nationale.
05/12/2013 - Vote en faveur de l'abrogation de l'état d'urgence lors du « coup d'état démocratique » du 5 décembre
30/12/2013 - Obtention de cinquante-et-un sièges à la Rada à l'issue des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Entrée au Conseil de Réclamation Nationale de trois ministres du parti, dont la présidente du parti Mariya Dovhan qui en devient vice-présidente
03/06/2014 - Vote en faveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




LE FRONT DE LA LIBERTÉ



Logotype du Front de la Liberté

Le Front de la Liberté, anciennement connu sous le nom de Parti de la République (Партія Республіки), a partagé le pouvoir avec l'Union Sociale d'Hotsaline pendant les deux décennies précédant la guerre kresetchno-raskenoise. Constituant jusqu'alors la principale formation de droite d'Hotsaline, le parti a connu une refonte esthétique au tournant de l'année 2013, sous l'impulsion de sa nouvelle présidente Elena Vasylenko. C'est en effet à cette occasion que le Front de la Liberté a adopté sa nouvelle appellation, dans un souci d'actualiser la ligne politique du parti, désormais focalisée sur la défense des libertés publiques et de la démocratie. Bien qu'historiquement profondément conservateur et constitutionaliste, le parti milite aujourd'hui pour une révision de la constitution de la République d'Hotsaline, en vue d'instaurer des garde-fous empêchant la mise en place d'un régime autocratique exploitant les faiblesse du dispositif de l'état d'urgence prévu par la constitution. Le Front de la Liberté constitue en effet la frange la plus résolument anti-kravchukiste de la Rada, se trouvant à l'origine de tous les votes d'abrogation de l'état d'urgence qui ont eu lieu depuis 1994, soit cinquante-trois scrutins parlementaires au total, qui se sont tous soldés par des échecs.

L'intervention d'une partie de l'armée et le soutien teylais permettant finalement d'abroger de force l'état d'urgence, le Front de la Liberté s'impose comme chef de file de la nouvelle coalition du gouvernement qui va suivre.

Nom officiel
Front de la Liberté (Фронт Свободи)

Fondation
24 août 1973

Chef du parti
Elena Vasylenko, Présidente

Positionnement politique
Centre-droit à droite

Traits idéologiques
Anti-Kravchukisme (*)
Libéral-conservatisme
Réformisme institutionnel
Nationalisme culturel

Rôle politique actuel
Premier parti de la coalition de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale

Évènements notables
05/06/2013 - Le Parti de la République est refondé pour devenir le Front de la Liberté.
21/11/2013 - Le Front de la Liberté obtient la deuxième place aux élections confédérales, avec 22% des suffrages exprimés.
28/11/2013 - Le Front de la Liberté s'allie aux autres grands partis d'opposition pour appeler à manifester contre l'arrestation des élus de la Nouvelle Alliance Nationale.
05/12/2013 - Vote en faveur de l'abrogation de l'état d'urgence lors du « coup d'état démocratique » du 5 décembre
30/12/2013 - Obtention de cent treize sièges à la Rada à l'issue des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Entrée au Conseil de Réclamation Nationale de cinq ministres du parti, avec Elena Vasylenko au poste de Présidente du Conseil
03/06/2014 - Vote en faveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




RENAISSANCE



Logotype du parti Renaissance

Renaissance est un mouvement politique apparu en 2011. Fondé sous l'impulsion d'intellectuels influents dans les milieux de la droite identitaire panslave, le parti bénéficie de sa virginité politique aux yeux des Hotsaliens, contrairement à la Ligue Nationale, pour laquelle la filiation historique constitue un obstacle à l'accession au pouvoir. N'ayant par ailleurs pas à souffrir des éléments réactionnaires qui confèrent à la Ligue la vision passéiste qui peine à séduire la jeunesse, Renaissance a l'avantage d'avoir été fondé dans un contexte très favorable du fait de la montée en puissance du courant culturel novoslave, et de véhiculer une conception optimiste de l'avenir du pays, attirant inévitablement à lui la sympathie des jeunes militants et sympathisants. Ne bénéficiant pour l'heure d'aucune responsabilité politique du fait du verrouillage des élections par le gouvernement Kravchuk depuis la guerre de 1994, le parti fait montre de sa présence en menant des actions de terrain en collaboration avec les milieux culturels et associatifs. C'est un véritable travail de fond auquel se livre le mouvement afin de s'implanter durablement dans la société, et pour ainsi profiter de ces acquis une fois le moment de l'alternance politique venu. Son soutien affiché aux revendications des activités rodnovériens dans le contexte des fortes tensions qui les opposent au gouvernement kravchuk permettent à Renaissance de devenir la troisième force politique du pays dès sa première participation à un scrutin, lors des élections confédérales de 2013.

Les élections législatives qui suivent l'abrogation de l'état d'urgence en décembre 2013 confirment la place de Renaissance comme seconde force politique du pays, juste derrière le Front de la Liberté. Le parti participe au gouvernement de coalition qui va suivre au sein du Conseil de Réclamation Nationale, dont cinq sièges de ministres sont attribués à des membres de Renaissance.

Nom officiel
Renaissance (Відродження)

Fondation
30 janvier 2011

Chef du parti
Stepan Levchenko, Président

Positionnement politique
Droite à extrême-droite

Traits idéologiques
Identitarisme slave
Panslavisme
Novoslavisme politique
Libéralisme
Réclamisme (*)
Anti-Kravchukisme (*)
Nationalisme ethnique

Rôle politique actuel
Second parti de la majorité de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale

Évènements notables
15/07/2013 - Renaissance soutient officiellement les manifestations rodnovériennes réclamant la reconnaissance du culte néo-païen par les statistiques religieuses officielles du Ministère de l'Intérieur.
13/10/2013 - Le parti apporte son soutien aux activistes rodnovériens qui envahissent le chantier de construction de la centrale à charbon de Borovik, et met en avant un agenda écologique en adéquation avec les revendications des manifestants.
21/11/2013 - Renaissance obtient 17% des suffrages exprimés aux élections confédérales, devenant ainsi le second parti de droite d'Hotsaline dès le premier scrutin auquel il participe.
28/11/2013 - Renaissance s'allie aux autres grands partis d'opposition pour appeler à manifester contre l'arrestation des élus de la Nouvelle Alliance Nationale.
30/12/2013 - Obtention de cent deux sièges à la Rada à l'issue des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Entrée au Conseil de Réclamation Nationale de cinq ministres issus du parti, donc son président Stepan Levchenko, qui en devient également vice-président
03/06/2014 - Vote en faveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription




LA LIGUE NATIONALE



Logotype de la Ligue Nationale

La Ligue Nationale est la principale formation politique d'extrême-droite d'Hotsaline. Historiquement, sa filiation remonte jusqu'aux premiers mouvements fascistes du XXème siècle. Le parti est toutefois de fondation plus récente. Mais bien que sa ligne politique se soit adoucie au fil des années pour mieux rentrer dans le cadre des institutions démocratiques de la République d'Hotsaline, la Ligue continue de souffrir d'une image de parti violent et extrême, entretenue en partie par ses adversaires, mais également par les actions illégales entreprises par d'autres organisation d'extrême-droite gravitant plus ou moins autour d'elle, comme l'assassinat d'un député de l'Union Sociale d'Hotsaline en 2006. La Ligue Nationale est par ailleurs le mouvement politique revendiquant la ligne la plus ferme vis-à-vis des forces occupant le territoire hotsalien, réclamant la reconquête des terres perdues par tous les moyens possibles. Sa radicalité sur ce sujet ne trouve pour l'heure son égal qu'au sein de la Voix des Exilés, également très vindicative sur la question des territoires occupés. Le parti est par ailleurs le seul à s'être concrètement mobilisé pour la défense du territoire hotsalien pendant la guerre kresetchno-raskenoise, via la création du Corps de Défense Nationale, une organisation paramilitaire de volontaires destinée à épauler l'armée régulière sur le front. L'opération a représenté un important coût politique et humain pour la Ligue Nationale, qui a perdu plus de la moitié de ses députés dans des combats de première ligne, affaiblissant par là même sa position à la Rada.

Le parti est officiellement dissous le 2 août 2013 par un décret présidentiel signé par Leonid Kravchuk dans le cadre du régime d'état d'urgence, suite à une ratonnade perpétrée contre un représentant de la minorité germanique du pays par des nationalistes anciennement proches de la Ligue. Le président Boris Slobodyan refonde quelques mois plus tard un parti nommé Nouvelle Alliance Nationale, qui reprend le programme et les adhérents de la Ligue Nationale, afin de représenter le courant aux élections confédérales de novembre 2013. Ce même parti fait l'objet d'une nouvelle dissolution à la fin du mois, au cours de laquelle tous ses principaux cadres et élus sont arrêtés sur ordre de la présidence. L'abrogation de l'état d'urgence le 5 décembre finit par avoir raison de ces dissolutions et permet la reformation du parti, qui participera par la suite à la coalition de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale.

Nom officiel
Ligue Nationale (Національна Ліга)

Fondation
9 septembre 1986

Dissolution
2 août 2013

Reformation
9 décembre 2013

Chef du parti
Boris Slobodyan, Président

Positionnement politique
Extrême-droite

Traits idéologiques
Anti-Kravchukisme (*)
Ultranationalisme
Militarisme
Réclamisme (*)
Nationalisme ethnique

Rôle politique actuel
Parti minoritaire au sein de la coalition de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale

Évènements notables
02/08/2013 - La dissolution de la Ligue Nationale est ordonnée par Leonid Kravchuk suite à une ratonnade perpétrée à Lorinsk par d'anciens militants du parti.
21/11/2013 - Sous les couleurs d'un nouveau parti nommé Nouvelle Alliance Nationale, l'ancien personnel de la Ligue se présente aux élections confédérales où il récolte 5% des sièges hotsaliens à l'Assemblée des Représentants.
28/11/2013 - La Nouvelle Alliance Nationale est à son tour dissoute, et tous ses principaux cadres et élus sont arrêtés.
05/12/2013 - L'abrogation de l'état d'urgence rend les précédents décrets présidentiels caduques, et les anciens cadres de la Ligue sont libérés.
09/12/2013 - Reformation de la Ligue Nationale par Boris Slobodyan.
30/12/2013 - Obtention de trente-deux sièges à la Rada à l'issue des élections législatives
13/01/2014 - Vote en faveur de la réforme constitutionnelle qui consacre l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
16/01/2014 - Entrée au Conseil de Réclamation Nationale de Boris Slobodyan et Rotyslav Savchenko
03/06/2014 - Vote en faveur du projet de loi pour la réintroduction de la conscription



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GÉNÉRALITÉS

PETIT LEXIQUE DE L'HOTSALINE





Ce petit lexique a vocation à définir certains termes propres à l'environnement culturel et politique de l'Hotsaline, à l'intention des néophytes.



Kravchukisme : Position de soutien à l'égard de Leonid Kravchuk, Président de la République d'Hotsaline depuis 1994. Son mandat a pris une tournure autocratique suite au refus de la révocation de l'état d'urgence qui confère au Président les pleins pouvoirs et lui permet de suspendre les élections. Les anti-kravchukistes, en plus de s'opposer à la politique du gouvernement, réclament la fin de l'état d'urgence et le rétablissement des élections présidentielles et législatives.

Anti-Usenkisme : Opposition au Plan Usenko, un plan d'urbanisation consistant en l'édification massive de logements sociaux en périphérie des grandes villes hotsaliennes, en vue d'accueillir les populations issues de l'exode provoqué par l'occupation du massif de Stina et des Altars karbachaises par l'Empire Raskenois et l'Organisation des Raches.

Réclamisme : Position politique appelant à la réclamation des territoires hotsaliens occupés illégalement par l'Empire Raskenois et l'Organisation des Raches, et la reconquête prioritaire de ces mêmes territoires par tous les moyens possibles.

Novoslavisme : Mouvement culturel et artistique basé sur l'exaltation des racines slaves du peuple hotsalien (pour en savoir plus, consulter l'article dédié)



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CULTURE

LE NOVOSLAVISME





Le novoslavisme (новославство) est un mouvement culturel et artistique majeur qui se développe en Hotsaline depuis une quinzaine d'années. Puisant ses origines dans une nouvelle vague artistique qui s'est développée quelques années après la guerre de 1994 contre Rasken, notamment dans le milieu de la musique, le courant s'est par la suite diversifié vers les champs de la littérature, du cinéma ou encore de la photographie. Son influence a depuis lors largement dépassé le seul domaine des arts, pour étendre son influence à la mode, la politique, la religion, l'économie, et même la démographie. En termes clairs, la popularité du courant novoslave est aujourd'hui telle que tous les pans de la société s'en trouvent affectés, à tel point qu'il est aujourd'hui difficile pour un étranger de visiter l'Hotsaline sans constater l'impact de ce mouvement sur l'esthétique générale du pays, et sur le mode de vie d'une partie de ses habitants.

Le contexte historique dans lequel est apparu le novoslavisme est une donnée tout sauf anodine dans la définition de la nature du mouvement. Suivant de peu la défaite de l'Hotsaline et de la Kresetchnie face au Rasken, qui a laissé le territoire national amputé de près de la moitié de sa superficie du fait de son occupation par l'ennemi germanique d'un côté, et les terroristes de la Rache de l'autre, l'art novoslave a pour objet d'exalter les racines ethniques slaves du peuple hotsalien dans tous leurs aspects, qu'ils soient culturels, historiques ou religieux. Tirant parti du désarroi et de la perte de repères causés par la défaite, le novoslavisme s'est rapidement imposé comme le grand mouvement culturel majeur de ce début de millénaire, passant rapidement du statut de produit culturel novateur suscitant l'engouement d'une élite, à celui de phénomène de masse, jusqu'à devenir un véritable art de vivre pour les plus engagés de ceux qui en adoptent la vision.

Malgré les premiers réflexes intellectuels qu'une telle description peut suggérer, le novoslavisme n'a pas vocation à enfermer ses adeptes dans une nostalgie incapacitante, la glorification d'un passé révolu, et encore moins à susciter chez eux des velléités réactionnaires absurdes et contre-productives. Le cœur de la pensée novoslave réside dans l'alliance entre la tradition et la modernité, ou plutôt l'utilisation des mediums contemporains au service de la mise en valeur des racines millénaires de la race hotsalienne, en vue d'assurer à celle-ci un avenir dans lequel son essence culturelle, spirituelle, et même biologique, serait préservée. Le cœur de la vision véhiculée par les arts inspirés du courant novoslave traite bien plus souvent du futur que du passé, bien que la représentation de celui-ci soit souvent utilisé, en vue d'exprimer un message ou représenter une idée concernant l'avenir.

Dans la suite de cet article, nous exposerons les déclinaisons du novoslavisme dans les différentes aspects de la société hotsalienne, partant des origines artistiques du mouvement pour ensuite explorer ses conséquences sur la religion, l'économie, la politique, ou encore la démographie des Hotsaliens.




LE NOVOSLAVISME DANS LES ARTS



L'art et la production culturelle de masse sont le berceau du mouvement. Les premiers signes de popularité du novoslavisme sont apparus avec le succès d'artistes musicaux produisant des œuvres s'inscrivant dans ce qui deviendra plus tard la vision novoslave. Celle-ci s'exprime aussi bien par le biais des mediums utilisés que des termes abordés. Sur la forme, la musique novoslave allie en effet, d'un côté, des sonorités évoquant, à travers les instruments et les techniques de vocalisation employés, la musique slave traditionnelle des premiers siècles, et de l'autre, des styles contemporains. Ces derniers peuvent compter parmi les plus populaires de notre époque, comme la pop ou le rock, ou bien constituer des niches plus marginales, comme le métal, la techno, ou la musique électronique. Pour ce qui est du fond, les chansons qui s'inscrivent dans le courant novoslave évoquent le plus souvent l'attachement à une terre ou à des racines ethniques slaves, la fierté d'être ce que l'on est, ou encore l'exaltation de valeurs telles que la fidélité à un patrimoine ou une filiation. Les thèmes abordés peuvent également se recouper avec les aspects politiques ou spirituels du novoslavisme, qui seront abordés ultérieurement.

Un exemple typique de morceau novoslave, rappelant le chant slave traditionnel par sa vocalité, avec des paroles exprimant un amour pour la terre natale.

Plus généralement, peuvent être considérés comme s'inscrivant dans le courant novoslave des artistes dont le style musical est strictement contemporain, mais dont l'identité visuelle présente des éléments rappelant la slavité. C'est notamment le cas des tenues traditionnelles, souvent portées par les artistes dans leurs clips musicaux, ou lors de concerts.
Un groupe de pop hotsalien se produisant sur scène vêtu de vyshyvanki, vêtements slaves traditionnels.

Après la musique, l'influence du novoslavisme a gagné les domaines artistiques caractérisés par la production visuelle, notamment par la transposition des codes esthétiques employés dans des clips musicaux à d'autres supports. De nombreux peintres, sculpteurs et photographes hotsaliens ont été gagnés par ce que certains appellent le « romantisme novoslave » – un sous-courant artistique consistant à mettre en scène la représentation d'un imaginaire visuel classiquement slave, en faisant en sorte d'en exalter la beauté. Pour ce faire, les sujets des œuvres s'inscrivant dans ce courant sont, le plus souvent, des paysages naturels hotsaliens dont le caractère grandiose ou, au contraire, intimiste, est mis en valeur, ou des jeunes femmes répondant aux canons de beauté classiques, représentées dans des tenues et postures rappelant la tradition slave. Il est par ailleurs courant que ces deux sujets redondants soient mêlés.
Une jeune femme hotsalienne en tenue traditionnelle slave près d'un point d'eau, dans un cadre champêtreUne jeune femme hotsalienne vêtue d'une robe arborant des motifs traditionnels slavesUne jeune femme hotsalienne en robe traditionnelle slave, assis sur un tas de foin
Un triptyque de photographies s'inscrivant dans le courant du romantisme novoslave, avec pour thème l'exaltation de la beauté féminine associée à des éléments de la culture slave traditionnelle (ici, les vêtements)

Certains thèmes politiques associés au novoslavisme ont également largement imprégné les milieux de la peinture et du dessin. C'est notamment le cas concernant le néo-nationalisme slavomane qui a émergé au lendemain de la défaite de 1994 face à l'Empire Raskenois, et qui trouve souvent sa traduction artistique dans la représentation de l'Hotsaline à travers une allégorie prenant la forme, là encore, d'une jeune femme en tenue traditionnelle slave, dont la beauté naturelle exprime celle du pays supposé prendre ses traits, et dont la posture et l'équipement sont ceux d'une combattante en apparence meurtrie.
Allégorie représentant l'Hotsaline en jeune femme slave armée, devant un paysage désoléAllégorie représentant l'Hotsaline en jeune femme slave armée et disposée à la revanche
Représentations allégoriques d'une Hotsaline combattante et prête à la revanche

La propagation du novoslavisme au milieu du septième art s'est faite plus tardivement, les acteurs du secteur étant naturellement plus prudents face aux tendances nouvelles, du fait du montant des sommes généralement engagées dans la production des films, et de l'importance des enjeux financiers afférents à ce domaine d'expression. Le mouvement a cependant fini par y faire une percée, notamment suite au succès de La revanche de Zlokaïev, un film historique particulièrement violent montrant la terreur d'un raid viking sur un village slave pré-chrétien au IXe siècle, représentant métaphoriquement l'invasion raskenoise de l'Hotsaline en 1994. Face au montant des recettes engrangées par le film, nombreux sont les studios de production nationaux qui ont annoncé leur collaboration prochaine sur des projets à gros budget avec des scénaristes et réalisateurs novoslaves, jusqu'alors marginalisés par le reste du milieu de cinéma et condamnés à produire des films d'auteur aux faibles moyens.
Prise de vue du film La Revanche de Zloïakev, montrant deux Slaves en tenue traditionnelle faits esclaves par les Germains du nord de l'Eurysie
Prise de vue du film La Revanche de Zloïakev, montrant deux Slaves en tenue traditionnelle faits esclaves par des pilleurs germains venus du nord de l'Eurysie




LE NOVOSLAVISME ET LA MODE



La représentation abondante des tenues anciennes dans les arts et la culture mainstream a eu des répercussions sur leur perception par le grand public. Jusqu'alors cantonnés au seuls milieux reconstructionnistes, les vêtements reproduisant les motifs ancestraux ont connu une importante démocratisation, jusqu'à l'apparition d'un véritable phénomène de mode entourant le port de pièces inspirées de l'habillement traditionnel. Dans un premier temps reproduites et vendues telles quelles, les tenues historiques ont inspiré une nouvelle génération de couturiers qui se sont fait la vocation de remettre au goût du jour la tradition vestimentaire slave en l'adaptant aux codes de notre époque. Ce phénomène se traduit notamment par l'émergence de la mode du port de la vyshyvanka, des chemises brodées dont l'usage remonte au haut moyen-âge, et dont le style a été décliné sous la forme de pièces nouvelles, portées en robe ou en association avec un vêtement contemporain plus classique (comme un pantalon ou un short en jean).

Tenues novoslaves portées en milieu urbain en association avec des éléments de la mode occidentale contemportaine
Exemples de tenues d'inspiration novoslave portées en association avec des pièces contemportaines

Le rapport à la mode novoslave connait quelques disparités entre les milieux ruraux et urbains. Les populations des villes conservent en effet un mode de vie et une esthétique à l'occidentale, dans lesquels l'inspiration novoslave ne constitue qu'un apport assorti aux marqueurs classiques du confort de vie moderne. Dans les communautés rurales, et particulièrement celles dont l'existence est inspirée par la renaissance spirituelle de la foi païenne slave (voir Le novoslavisme et la démographie ci-dessous), la réhabilitation des anciens codes vestimentaires est généralement davantage fidèle d'un point de vue historique, et conjuguée de manière plus modérée avec la mode contemporaine.
Robe novoslave intégraleFamille en tenue novoslave intégraleRobe novoslave intégrale
Le novoslavisme rural est souvent plus intégral.




LE NOVOSLAVISME ET LA SPIRITUALITÉ



Célébration d'un mariage selon les rites rodnovériens
Une cérémonie de célébration de mariage selon les rites rodnovériens

Au-delà du seul attrait intellectuel, le développement de la popularité de l'art novoslave est loin d'avoir été sans conséquence sur la vie spirituelle des Hotsaliens. La représentation croissante de la foi native des anciens Slaves dans la littérature, le cinéma ou la musique n'a en effet pas été sans provoquer un regain d'intérêt de la population pour ces croyances oubliées. Si la reconstitution des anciens rites liés au paganisme slave, antérieur à l'émergence du christianisme en Eurysie orientale, était jusqu'alors le fait de mouvements marginaux, à l'apparence parfois sectaire, dont les origines historiques remontent pourtant à la première moitié du XXe siècle, cette pratique s'est très largement démocratisée en l'espace de deux décennies. Ces dernières années ont en effet vu l'émergence de nouveaux mouvements qui ont quasiment supplanté leurs prédécesseurs, tombés dans l'oubli, mais dont les croyances étaient pourtant déjà très similaires à celles qui sont aujourd'hui promues par leurs héritiers. Ces derniers peuvent toutefois se vanter d'une communication et d'une production culturelle foisonnantes, utilisant avec habileté de nouveaux médias auxquels les mouvements historiques n'ont jamais vraiment su s'adapter, pour accroitre leur influence.

L'existence d'un véritable phénomène entourant la renaissance de la foi native slave est aujourd'hui indéniable en Hotsaline, où il est devenu impossible de visiter une librairie sans y trouver un rayon dédié à la connaissance des dieux, de la mythologie, et des rituels païens, ainsi qu'à l'ésotérisme et aux pratiques occultes. Cette reconstitution, qui se veut aussi fidèle que possible, d'une ancienne religion païenne morte depuis plus d'un millénaire, a largement proliféré au sein d'une population hotsalienne en quête de repères spirituels, en proie à un important déclin du christianisme orthodoxe et au développement de l'athéisme depuis le milieu du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui. Alors que l'absence de religion est entrée en phase de régression, la rodnovérie (c'est le nom que ses adeptes ont donné à cette nouvelle foi) est en pleine expansion, et peut déjà revendiquer la place de seconde confession d'Hotsaline, avec près d'un million de fidèles pratiquants.




LE NOVOSLAVISME ET LA DÉMOGRAPHIE


Deux femmes rodnovériennes avec une jeune fille
La pratique intégrale de la foi rodnovérienne impose le retour à la terre de ses adeptes.

L'influence du novoslavisme a des conséquences réelles sur la démographie de l'Hotsaline, et sur les dynamiques de population qui caractérisent le territoire national. Sous l'effet du développement de la foi rodnovérienne, la part de la population urbaine a en effet tendance à décroître, dans un pays à forte densité de population qui demeure cependant très majoritairement urbain. Les préceptes associés à la foi païenne slave ne permettent pas une pleine application dans les milieux forgés par l'homme, tant la valeur spirituelle accordée aux lieux naturels est importante. C'est notamment le cas de plusieurs forêts, cours d'eau et chaînes de montagnes considérés comme sacrés par les adeptes du culte rodnovérien. Ainsi, de nombreuses communautés construites autour de la religion se sont formées en milieu rural, comptant dans leur rang de nombreux individus d'origine urbaine, opérant un retour volontaire à la terre pour des raisons purement spirituelles. Le phénomène demeure pour l'heure relativement minoritaire, mais bénéficie d'une évolution croissante qui mérite qu'il soit noté.

Bannissant par ailleurs totalement l'avortement et la contraception pour favoriser la communion totale de l'homme avec le monde naturel, la pratique de la foi rodnovérienne entraîne mécaniquement une forte natalité au sein des populations qui s'en revendiquent. Le phénomène, conjugué à d'autres facteurs, n'est pas étranger à l'explosion de la natalité que connait l'Hotsaline depuis environ une décennie. Une machine démographique qui tend par ailleurs à s'auto-alimenter dans la mesure où, les rodnovériens engendrant une descendance abondante, et leurs enfants donnant à leur tour naissance à des fratries nombreuses s'ils perpétuent l'engagement spirituel de leur parents, la population hotsalienne a vocation à connaître une véritable explosion au cours du siècle à venir. Une telle perspective présente de nombreux défis pour la classe politique, surtout dans un contexte post-guerre kresetchno-raskenoise de 1994, où près de la moitié du territoire national est interdit à la population du fait de son occupation par des puissances étrangères.




LE NOVOSLAVISME ET L'ÉCONOMIE



La pratique consistant à surfer sur la vague novoslave s'avère généralement très lucrative pour les acteurs économiques hotsaliens. S'il n'est un secret pour personne que le marketing se marie très bien avec la récupération des phénomènes de mode, il n'est de raison pour que le novoslavisme échappe à cette règle. Sa popularisation dans la culture de masse à travers la musique et le cinéma a ainsi conduit à l'apparition des codes du mouvement dans la publicité. Il n'est désormais plus rare de voir passer des spots TV ou des affiches publicitaires mettant en scène une jeune femme hotsalienne vêtue d'une vyshyvanka ou d'une robe aux motifs slaves, tout en exhibant fièrement le produit dont elle a pour mission de vendre les mérites. Cette représentation, couplée au phénomène de mode vestimentaire qui entoure le port de vêtements inspirés des modèles ancestraux, ne fait qu'accentuer le sentiment d'omniprésence que l'on peut parfois ressentir en Hotsaline à la vue de ces tenues singulières, achevant par là même la normalisation de leur port aux yeux de la population locale.

Si les nouvelles modes font évidemment le bonheur du secteur du textile, c'est également le cas de celui de l'édition, qui joue allègrement du regain d'intérêt des Hotsaliens pour les croyances païennes et ésotériques en vue de mettre sur le marché pléthore d'ouvrages traitant du sujet, avec une précision et une exactitude très variables. Les rayons des librairies sont envahis par les productions d'auteurs amateurs, sous des titres tels que « Mon carnet de disciple de Perun » ou « Communier avec Svarog en cinq étapes », qui participent à créer la confusion chez les novices qui commencent tout juste à gratter la surface de l'immense univers rodnovérien. Une confusion qui se répercute par ailleurs sur l'ensemble du mouvement religieux, divisé en de nombreuses chapelles dont les préceptes peinent à s'harmoniser.

Le développement d'un culte nouveau, apportant naturellement son lot d'idoles et de grigris que ses adeptes ne demandent qu'à consommer, représente également une manne pour les artisans du pays, qui alimentent avec plus ou moins de conviction spirituelle les communautés rodnovériennes en ouvrages d'art leur permettant de pratiquer leurs rituels et d'afficher leur foi. La demande concerne la plupart des domaines de l'artisanat, allant de la sculpture des idoles de bois adorées par les croyants à la forge des bijoux et pendentifs arborés par les rodnovériens en hommage à leur divinité de prédilection.

Idoles rodnovériennes en boisPendentif représentant un kolovrat en hommage au dieu du feu Svarog
À gauche : Des idoles de bois représentant les dieux de la mythologie slave, adorés par les rodnovériens
À droite : Un pendentif représentant un kolovrat, symbole qui évoque le dieu du feu Svarog




LE NOVOSLAVISME ET LA POLITIQUE



Bien qu'il s'agisse avant tout d'un mouvement artistique et culturel, le novoslavisme véhicule malgré lui une vision de la nation hotsalienne qui n'est pas sans conséquence sur les considérations politiques des franges de la population qu'il influence. Considéré négligemment par les retraités et les vieux actifs comme un effet de mode néo-folklorique qui disparaîtra, à l'instar des autres courants éphémères du même genre, le mouvement est avant tout le fait de la jeunesse. Le gouvernement socialo-communiste de Leonid Kravchuk, soutenu principalement par le troisième âge, porte un regard similaire à celui de ses électeurs sur ce phénomène, qui pour lui n'en est pas un. D'autant que les valeurs qu'il véhicule entrent plutôt en contradiction avec la ligne idéologique de l'Union Sociale d'Hotsaline et de ses alliés communistes d'Action Sociale, opposée à toute vision communautaire de la nation fondée sur l'appartenance à une ethnie dont la transmission se ferait par la voie du sang. Car c'est bien cette vision qu'inspire en sous-main la mode novoslave à ceux qui veulent bien s'y intéresser. En exaltant les racines d'ethniques des Hotsaliens, le novoslavisme les ramène à leur identité profonde, transmise de génération en génération par les gènes, si ce n'est par la culture. La renaissance de la tradition slave, y compris dans son aspect spirituel, ne constitue en cela qu'un retour à l'essence première des Hotsaliens.

Les novoslavistes intégraux, qui forment les communautés rurales vouées à une pratique totale du culte païen, ne s'y trompent généralement pas. Très rares sont les groupes admettant en leur sein les représentants des minorités ethniques du pays, le culte rodnovérien devant rester le fait des seuls Slaves. Le rapport au sang revêt même une valeur sacrée dans les préceptes véhiculés par certains mouvements rodnovériens, qui entretiennent, pour quelques-uns d'entre eux, un rapport occulte à l'origine même du peuple slave, dont ils relient la filiation à des civilisations mythiques au caractère semi-divin qui auraient peuplé des terres situées au nord de l'Eurysie, aujourd'hui englouties, il y a plusieurs millénaires de cela.

Au-delà de ces considérations ésotériques, la popularité du novoslavisme et son exploitation par certains idéologues a conduit à l'émergence de mouvements politiques nouveaux fondés sur des valeurs proches de celles qui sont promues par l'art novoslave : exaltation des racines slaves des Hotsaliens, revanchisme suite à la défaite de 1994, natalisme, détachement vis-à-vis du christianisme... Reproduisant avec habileté les codes du mouvement culturel, permettant d'user de la représentation esthétique de la tradition pour la mettre au service d'une vision d'avenir, le parti Renaissance a pu faire émerger une ligne politique nouvelle véhiculant une perception positive du futur, là où d'autres mouvements d'inspiration nationaliste, tels que la Ligue Nationale, peinent à se détacher de leurs relents passéistes pour aller séduire la jeunesse. Bien que l'immobilisme du régime d'état d'urgence kravchukien permette difficilement aux nouvelles forces politiques de développer une influence réelle, en l'absence d'élection législative leur ouvrant les portes de la Rada, un nouveau scrutin inopiné se trouverait plus que jamais susceptible de rebattre les cartes à la droite de l'hémicycle.



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POLITIQUE

INSTITUTIONS NATIONALES


Régie par un régime présidentiel depuis sa fondation, la République d'Hotsaline a connu une réforme constitutionnelle majeure le 13 janvier 2014, qui a entraîné une refonte totale des institutions exécutives pour laisser place à un nouveau régime parlementaire. Considéré comme un régime transitoire, le temps que le gouvernement ait pu récupérer sa souveraineté sur l'ensemble du territoire légal du pays, l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline a vocation à permettre la cohabitation de partis hétéroclites au sein d'un vaste gouvernement d'union nationale à présidence tournante.



LE CONSEIL DE RÉCLAMATION NATIONALE



Représentation du Conseil de Réclamation Nationale de la République d'Hotsaline

Le Conseil de Réclamation Nationale est l'institution exécutive qui fait office de gouvernement à la République d'Hotsaline. Contrairement au précédent gouvernement, qui était nommé directement par le Président de la République, la composition du Conseil doit être intégralement votée à la majorité par la Rada, imposant ainsi la constitution d'une majorité de compromis consensuelle. De même qu'il a été élu par le parlement, le Conseil de Réclamation National peut être révoqué et dissous par les députés. Une éventualité qui peut faire figure de facteur d'instabilité pour les institutions, mais a été conçue comme une réponse nécessaire au traumatisme laissé par deux décennies d'autocratie kravchukienne par le biais du régime d'état d'urgence.

Sous la direction du Président du Conseil, les ministres élus par la Rada appliquent la politique de l'État et assurent la bonne gestion des affaires courantes dans leur domaines d'opération respectifs. La démission ou la disparition d'un ministre, envisagée par la constitution, n'entraîne pas la dissolution du Conseil tout entier, mais y laisse une place vacante qui peut être comblée à l'initiative de son président, avec la validation des députés de la Rada. Le Président du Conseil n'a, en revanche, pas le pouvoir de limoger l'un de ses ministres, qui sont élus définitivement lors de l'adoption de la composition du Conseil par le parlement. Par conséquent, un remaniement doit nécessairement impliquer la démission des ministres à remplacer, ou une dissolution ordonnée par la Rada.

Pour connaître la composition actuelle du Conseil de Réclamation Nationale, consultez cet article.




LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE RÉCLAMATION NATIONALE



Stepan Levchenko, Président du Conseil de Réclamation Nationale de la République d'Hotsaline
Stepan Levchenko est l'actuel Président du Conseil de Réclamation Nationale

Le Président du Conseil de Réclamation Nationale occupe le rôle de chef de l'État. Il est désigné parmi les vice-présidents du Conseil de Réclamation Nationale selon un système de présidence tournante permettant à chaque formation politique membre de la majorité de gouvernement de trouver alternativement sa place à la tête de l'État. En effet, lors du vote de la composition du Conseil par la Rada, certains des ministres ainsi nommés deviennent également vice-présidents du Conseil, et sont ainsi de futurs présidents potentiels. Le premier Président est désigné dans le projet de gouvernement initial voté par le parlement, puis, chaque année, il laisse son siège au vice-président du Conseil qui vient après lui sur la liste des vice-présidents nommés par la Rada. Si le gouvernement n'est pas dissous par la la Rada, chaque vice-président présidera donc le Conseil de Réclamation Nationale, et donc le pays, à tour de rôle.

Occupant le rôle de chef de l'État, le Président du Conseil donne le cap de la politique que doit mener le gouvernement, bien que sa marge de manœuvre soit généralement limitée au projet de majorité initial fixé par les forces en présence au sein de la Rada, celles-ci pouvant décider à tout moment de dissoudre le Conseil si ses membres s'éloignent de la ligne directrice fixée par la coalition qui les a nommés. Le Président du Conseil s'occupe par ailleurs de représenter la République d'Hotsaline à l'étranger, et occupe le poste de chef suprême des forces armées du pays. Dans la mesure où le Président du Conseil en est également vice-président, il possède par ailleurs un portefeuille de ministre, dont il se doit d'assurer la charge en parallèle de sa fonction de chef de l'État.




LA RADA DE LA RÉPUBLIQUE D'HOTSALINE



Représentation de la Rada de la République d'Hotsaline

La Rada est l'unique assemblée parlementaire de la République d'Hotsaline. Elle compte cinq cents députés élus pour une durée de cinq ans au suffrage universel direct par les citoyens majeurs, au cours d'un scrutin proportionnel de listes. Selon les normes actuelles, toute liste justifiant d'un score supérieur à 5% des voix aux élections législatives peut voir ses candidats siéger au parlement. La Rada exerce le pouvoir législatif en votant les projets de loi présentés par le gouvernement. Elle peut également se trouver à l'initiative d'un projet de loi si celui-ci est cosigné par un cinquième des députés.

Si le rôle de la Rada était limité à celui de simple chambre législative dans le cadre du régime présidentiel de la Première République d'Hotsaline, et même d'organe de figuration pendant les deux décennies du régime d'état d'urgence kravchukien qui ont ôté toute prérogative à l'institution, ses pouvoirs sont beaucoup plus étendus depuis la réforme constitutionnelle du 13 décembre 2014, qui donne au parlement un contrôle total sur la nomination et la pérennité du gouvernement, et donc sur la ligne politique du pouvoir exécutif. Le vote direct de la composition du gouvernement à la majorité absolue par les députés impose toutefois la formation de larges coalitions de compromis, dont la stabilité est essentielle pour assurer la stabilité du pouvoir, dans la mesure où le Conseil de Réclamation Nationale peut être révoqué à tout moment par un nouveau vote des parlementaires.

Pour connaître la composition actuelle de la Rada et son historique, consultez cet article.



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POLITIQUE

COMPOSITION DU CONSEIL DE RÉCLAMATION NATIONALE




Pour en savoir plus concernant les principaux partis politiques de la République d'Hotsaline, consultez cet article.
Pour en savoir plus concernant le fonctionnement des institutions de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline, consultez cet article.
Pour connaître la composition actuelle du parlement de la République d'Hotsaline, consultez cet article.


PRÉSIDENT DU CONSEIL

Stepan Levchenko, Président du Conseil de Réclamation Nationale
Stepan Levchenko
Renaissance
Président du Conseil de Réclamation Nationale


VICE-PRÉSIDENTS DU CONSEIL

Voir les vice-présidentsElena Vasylenko, Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale
Elena Vasylenko
Front de la Liberté
Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale

Stepan Levchenko, Vice-président du Conseil de Réclamation Nationale
Stepan Levchenko
Renaissance
Vice-président du Conseil de Réclamation Nationale

Natalya Yavorska, Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale
Natalya Yavorska
Alternative Sociale et Démocratique
Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale

Mariya Dovhan, Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale
Mariya Dovhan
Voix des Exilés
Vice-présidente du Conseil de Réclamation Nationale

Boris Slobodyan, Vice-président du Conseil de Réclamation Nationale
Boris Slobodyan
Ligue Nationale
Vice-président du Conseil de Réclamation Nationale


MINISTÈRES

Voir les ministresElena Vasylenko, Ministre de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale
Elena Vasylenko
Front de la Liberté
Ministre de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale
Le Ministère de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale a vocation à assurer la continuité de la révolution démocratique en Hotsaline pour faire du pays un modèle de démocratie et de stabilité institutionnelle sur le continent, notamment par le biais de la lutte contre la corruption et du renforcement du droit. Il vise également à favoriser l'intégration de l'Hotsaline et de la Confédération de Kresetchnie dans l'ensemble eurysien par la diplomatie afin d'assurer la sécurité de l'État de Réclamation Nationale et pérenniser les acquis de la transition démocratique en cours. À cette fin, il travaille en synergie avec d'autres ministères régaliens, comme le Ministère des Affaires Intérieures et le Ministère de la Justice, ou encore le Ministère des Affaires Extra-Confédérales pour ce qui est du volet eurysien.


Mariya Dovhan, Ministre de la Réintégration des Territoires Occupés
Mariya Dovhan
Voix des Exilés
Ministre de la Réintégration des Territoires Occupés
Le Ministère de la Réintégration des Territoires Occupés a pour mission d'œuvrer au recouvrement de la souveraineté de l'État hotsalien sur l'ensemble de son territoire national, en particulier celui qui se trouve sous l'occupation de l'Empire Raskenois via l'Administration Militaire de Gradenbourg et de l'Organisation des Raches. Si l'option diplomatique est privilégiée, aucun moyen n'est exclu pour accomplir les objectifs du Conseil en la matière. C'est pourquoi ce ministère travaille aussi en collaboration avec les ministères des affaires Confédérales et Extra-Confédérales, ainsi qu'avec le Ministère de la Planification Industrielle et le Ministère des Armées.


Petro Vorona, Ministre des Affaires Intérieures
Petro Vorona
Front de la Liberté
Ministre des Affaires Intérieures
Le Ministère des Affaires Intérieures traite les affaires internes de la République d'Hotsaline, allant de la gestion des catastrophes aux problématiques d'ordre public, en passant par la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. La police nationale se trouve notamment sous son autorité directe, de même que les principaux services d'intervention publique, comme les pompiers. De ce fait, ce ministère joue un rôle majeur dans le combat contre la corruption engagé par le Ministère de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale.


Yaroslav Soroka, Ministre du Développement Économique
Yaroslav Soroka
Voix des Exilés
Ministre du Développement Économique
Le Ministère du Développement Économique a vocation à orienter l'action publique en faveur du développement de l'activité économique et de la production. Il travaille en relation étroite avec les entreprises hotsaliennes afin de disposer d'un contact direct avec les préoccupations des acteurs économiques, et répondre du mieux possible à leurs besoins. Il représente en quelque sorte la voix des chefs d'entreprise au sein du Conseil, et communique avec le Ministère de la Planification Industrielle afin d'accorder au mieux les intérêts des entreprises avec les objectifs de production fixés par l'État.


Taras Ichuk, Ministre de la Planification Industrielle
Taras Ichuk
Alternative Sociale et Démocratique
Ministre de la Planification Industrielle
Le Ministère de la Planification Industrielle est une initiative visant à organiser au niveau gouvernemental le développement de l'industrie hotsalienne, notamment dans le domaine militaire, afin d'assurer le maintien d'une capacité de production susceptible de répondre aux besoins formulés par le Ministère de la Réintégration des Territoires Occupés et le Ministère des Armées. Il travaille en étroite collaboration avec le Ministère du Développement Économique afin de mettre en adéquation le cahier des charges du gouvernement avec les objectifs de croissance des acteurs privés du secteur industriel.


Boris Slobodyan, Ministre des Armées
Boris Slobodyan
Ligue Nationale
Ministre des Armées
Le Ministère des Armées est chargé de la mise en place de l'orientation de la politique de défense du Conseil. Il travaille en étroite collaboration avec l'état-major de l'Armée de Réclamation Nationale pour en estimer les besoins, et mettre en œuvre les moyens nécessaires à la mise à disposition des atouts matériels et logistiques nécessaires pour que les forces armées d'Hotsaline puissent opérer à pleine capacité. Il sert également d'intermédiaire entre le Président du Conseil, chef suprême des armées, et l'état-major hotsalien, qui commande directement aux troupes.


Natalya Yavorska, Ministre de l'Information et de la Cohésion Nationale
Natalya Yavorska
Alternative Sociale et Démocratique
Ministre de l'Information et de la Cohésion Nationale
Le Ministère de l'Information et de la Cohésion Nationale conduit la politique d'information du Conseil, de manière à garantir l'unité morale de la nation, par la sensibilisation de la population aux problématiques de défense nationale, de souveraineté politique et territoriale, de lutte contre la corruption et de construction de la démocratie. Pour ce faire, il dispose d'un portefeuille destiné à financer des campagnes publiques de sensibilisation, et travaille en synergie avec des ministères comme celui de la Culture ou celui de la Jeunesse et de l’Éducation, afin d'investir tous les champs susceptibles de collaborer à l'objectif du Ministère.


Yuliya Yavshko, Ministre des Affaires Extra-Confédérales
Yuliya Yavshko
Voix des Exilés
Ministre des Affaires Extra-Confédérales
Le Ministère des Affaires Extra-Confédérales rompt en quelque sorte avec la tradition hotsalienne de pleine délégation de la diplomatie nationale au gouvernement confédéral. Un pas avait déjà été franchi sous le régime kravchukien, par l'initiative du gouvernement de négocier l'installation de bases militaires étrangères directement auprès des potentiels partenaires extra-confédéraux. Par la création d'un tel ministère, l'État de Réclamation Nationale assume la prise en main de ses intérêts sur la scène internationale, en établissant une administration dédiée au développement des relations bilatérales que pourrait entretenir l'Hotsaline avec des tiers éventuels. Une telle initiative a notamment vocation à renforcer l'efficacité de la diplomatie hotsalienne et kresetchnienne en court-circuitant l'échelon confédéral, dont le processus de prise de décision est bien plus lent et difficile à faire aboutir, du fait de la multiplicité des acteurs à consulter.


Yana Orel, Ministre de la Justice
Yana Orel
Front de la Liberté
Ministre de la Justice
Le rôle du Ministère de la Justice est de fournir aux instances judiciaires de la République d'Hotsaline, les moyens d'exercer leurs responsabilités, ainsi que de conduire la politique judiciaire fixée par le Conseil. Ce ministère est amené à jouer un rôle important dans le programme de lutte contre la corruption établi par le Ministère de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale, avec lequel il collabore étroitement afin d'accomplir les objectifs fixées en la matière. C'est également lui qui sera en charge de mettre en œuvre le jugement des bourreaux de la démocratie hotsalienne qui ont sévi dans le cadre du régime d'état d'urgence kravchukien.


Artur Solovief, Ministre des Finances
Artur Solovief
Front de la Liberté
Ministre des Finances
Le Ministère des Finances est chargé de gérer les comptes publics, contrôler les dépenses et assurer le financement de la politique menée par le Conseil. C'est lui qui, notamment, intervient sur les marchés financiers en émettant des bons du trésor pour financer les dépenses publiques par la dette. Dans le cadre de la politique de lutte contre la corruption du gouvernement, il travaille en adéquation avec le Ministère de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale pour surveiller les différents acteurs de l'administration qui interviennent dans l'attribution des finances publiques, et identifier les éventuels échelons défaillants.


Ivan Kotenko, Ministre de l’Aménagement du Territoire
Ivan Kotenko
Alternative Sociale et Démocratique
Ministre de l’Aménagement du Territoire
Le Ministère de l'Aménagement du Territoire planifie et coordonne le développement des infrastructures de transport et télécommunication, tout en veillant à une répartition équitable des moyens économiques sur l'ensemble du territoire. Il participe de l'orientation planiste du Conseil, et travaille en étroite collaboration avec le Ministère de la Planification Industrielle et le Ministère du Développement Économique.


Stepan Levchenko, Ministre de la Jeunesse et de l'Éducation
Stepan Levchenko
Renaissance
Ministre de la Jeunesse et de l'Éducation
Le Ministère de la Jeunesse et de l'Éducation a vocation à mener la politique éducative du Conseil, et de superviser et développer les organisations de jeunesse à travers le pays. Bien que l'Hotsaline ne dispose pas d'établissement scolaire public, l'éducation étant reléguée au secteur privé, elle possède en revanche un programme scolaire commun qui doit être suivi par les acteurs du secteur éducatif jusqu'au cycle secondaire. En plus de déterminer le contenu de ce programme, le Ministère de la Jeunesse et de l'Éducation chapeaute toute une administration chargée de surveiller le strict respect de ses directives dans les différents établissements. Le ministère intervient également dans le domaine extra-scolaire, en encadrant les organisations de jeunesse de type sportif, culturel, etc... Il dispose d'un budget lui permettant de financer de nouvelles initiatives associatives, et ainsi d'orienter les activités de jeunesse.


Kyryl Antonenko, Ministre des Sciences et de la Recherche
Kyryl Antonenko
Renaissance
Ministre des Sciences et de la Recherche
Le Ministère des Sciences et de la Recherche supervise l'administration du réseau universitaire hotsalien et oriente la recherche menée les intellectuels et les chercheurs du pays en fonction de la ligne fixée par le Conseil. Son action ne concerne pas uniquement les domaines des sciences naturelles et technologiques aux applications industrielles ou militaires, mais également les sciences sociales, dont il peut aussi bien orienter les domaines d'étude. Il intervient principalement par la transmission de directive auprès des directions universitaires, ainsi qu'au travers d'un portefeuille de financement qui lui permet d'initier des projets spécifiques répondant aux besoins de la ligne politique du Conseil.


Olesya Yarov, Ministre des Affaires Confédérales
Olesya Yarov
Voix des Exilés
Ministre des Affaires Confédérales
Le Ministère des Affaires Confédérales assure la pérennité et le développement des relations, diplomatiques comme économiques, que la République d'Hotsaline entretient avec les autres États membres de la Confédération de Kresetchnie. Conçu comme un pendant local au Ministère des Relations Extra-Confédérales, le ministère a vocation à rappeler l'importance que le Conseil accorde à la préservation, l'intégrité et la fructuosité de la Confédération. Il est ainsi doté de son propre réseau de diplomates et d'ambassadeurs chargés de travailler auprès des chancelleries d'Avène, de Karbovotskie, d'Altarie, du Gradenbourg libre, ainsi que du gouvernement confédéral, afin de renforcer les relations bilatérales qui les lie à l'Hotsaline. Plus officieusement, le Ministère des Affaires Confédérales œuvre également au renforcement de l'unité de la Confédération de Kresetchnie, en finançant des campagnes de sensibilisation auprès des populations de ses États membres, ou en se livrant à des opérations de lobbying auprès des différents acteurs politiques, économiques, culturels et médiatiques de Kresetchnie.


Svitlana Horovko, Ministre de la Famille
Svitlana Horovko
Renaissance
Ministre de la Famille
Le Ministère de la Famille vise à soutenir la pérennité de l'institution familiale en fournissant aux familles nombreuses les moyens, notamment financiers, de subvenir aux besoins matériels de leur progéniture. Il dispose d'un portefeuille lui permettant de verser de copieuses subventions aux familles nombreuses, ainsi que des aides financières aux familles atypiques en difficulté (comme les familles monoparentales). L'action du ministère s'inscrit dans un effort plus global de promotion de la natalité en vue du renforcement démographique de l'Hotsaline, dont l'importante vulnérabilité aux menaces militaires étrangères peut notamment être attribuée à la faible taille du pays, sur le plan de la population. Chaque nouvel Hotsalien est une paire de bras supplémentaire qui peut porter une arme ou travailler au développement économique et industriel du pays, et le Ministère de la Famille s'emploie à ce que l'Hotsaline engendre toujours davantage d'Hotsaliens.


Tamara Baranova, Ministre de la Culture
Tamara Baranova
Renaissance
Ministre de la Culture
Le Ministère de la Culture promeut le développement de l'activité culturelle en Hotsaline en attribuant financements et subventions aux projets artistiques, qu'ils soient l'initiative d'une entreprise ou d'une association, dans tous les domaines d'expression de l'art (cinéma, théâtre, littérature, etc...). Muni d'un portefeuille important, le ministère peut orienter la production culturelle par la sélection de projets conformes à la ligne politique fixée par le Conseil. Il travaille en collaboration avec le Ministère de l'Information et de la Cohésion Nationale, afin de promouvoir une vision conforme aux objectifs de sensibilisation aux enjeux de la défense nationale et de la démocratie qui sont ceux du gouvernement.


Oksana Rudenko, Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel
Oksana Rudenko
Renaissance
Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel
Devenue un thème politique important suite au développement de la rodnovérie et le phénomène de retour à la terre qui l'a accompagné, la défense de l'environnement a fait l'objet d'une appropriation de la part de l'État de Réclamation Nationale, qui lui a dédié le Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel. Travaillant avec des acteurs associatifs et religieux comme la Fédération Rodnovérienne, le ministère se charge de répertorier les sites remarquables qui doivent faire l'objet d'une préservation particulière par la législation vis-à-vis des activités humaines. Plus généralement, en collaboration avec le Ministère du Développement Économique, le Ministère de l'Aménagement du Territoire, ou encore le Ministère de la Planification Industrielle, le Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel évalue les impacts environnementaux du développement des activités économiques, et émet des suggestions d'adaptation du plan.


Rotyslav Savchenko, Ministre des Anciens Combattants
Rotyslav Savchenko
Ligue Nationale
Ministre des Anciens Combattants
Créé à la demande de la Ligue Nationale, le Ministère des Anciens Combattants a vocation à venir en aide à ceux qui ont combattu pour l'Hotsaline, ainsi qu'aux familles des veuves de guerre. Son champ d'action ne recouvre pas seulement les anciens militaires de l'armée régulière hotsalienne, mais également les membres des unités irrégulières qui ont défendu la Kresetchnie pendant l'invasion raskenoise de 1994, comme le Corps de Défense Nationale. Le ministère emploie son portefeuille à verser des compensations financières aux vétérans qui ont gardé des séquelles de leur service, ainsi qu'aux familles des soldats tombés au combat. Il travaille également à la promotion de la mémoire des combattants, en organisant des rassemblements et des cérémonies officielles en leur honneur.



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POLITIQUE

L'ÉTAT DE RÉCLAMATION NATIONALE D'HOTSALINE : QU'EST-CE QUE C'EST ?


Drapeau de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline

ORIGINE ET NATURE

L'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline est le régime politique mis en place en Hotsaline à la suite de la réforme constitutionnelle du 13 janvier 2014. Il succède à la Première République d'Hotsaline et son régime présidentiel, qui avait dévié vers l'autocratie au cours des deux dernières décennies de son existence, du fait du maintien prolongé de l'état d'urgence. Effectivement prévu par la constitution, ce régime d'exception avait vocation à étendre les prérogatives des décrets présidentiels à tous les domaines de la vie publique, conférant de fait les pleins pouvoirs au Président de la République, en cas de crise grave menaçant l'intégrité de la nation. Maintenu de manière abusive pendant vingt ans en utilisant les pouvoirs étendus du président pour suspendre toutes les élections, l'état d'urgence a été définitivement rayé de la constitution hotsalienne lors de la réforme, et le régime refondu en profondeur pour laisser place à un régime parlementaire, dans lequel la Rada exerce un contrôle total sur la nomination et la pérennité du gouvernement.

Il est important de noter que l'État de Réclamation Nationale est considéré comme un régime transitoire, qui ne remplace pas la République d'Hotsaline, mais la complète. Si les institutions de la République d'Hotsaline ont été effectivement transformées en profondeur et le premier régime présidentiel définitivement aboli, la République d'Hotsaline n'a pas cessé d'exister, et vit toujours en l'État de Réclamation Nationale. Les symboles de la République d'Hotsaline ont été conservés et continuent à flotter aux côtés des étendards du nouvel État. La création de l'État de Réclamation Nationale est avant tout une décision politique, visant à marquer la rupture profonde avec la corruption et le despotisme de la république autocratique kravchukienne, et la réorientation de la ligne du gouvernement vers un volontarisme franc et assumé quant à la récupération des territoires nationaux occupés par l'Organisation des Raches et l'Empire Raskenois, via l'Administration Militaire de Gradenbourg.

L'État de Réclamation Nationale est gouverné par le Conseil de Réclamation Nationale, une institution exécutive dont la composition est votée directement par la Rada. Dans la mesure où la proposition de gouvernement doit être approuvée à la majorité absolue par les députés, la constitution d'une large coalition est nécessaire pour parvenir à la formation d'un gouvernement. L'alliance à l'origine de l'adoption de la nouvelle constitution, qui contrôle aujourd'hui le Conseil, est formée par tous les principaux partis de l'opposition au gouvernement kravchukiste du précédent régime présidentiel détourné. Elle exclut toutefois les communistes du Parti des Travailleurs Hotsaliens, bien qu'opposés eux aussi à l'autocratie kravchukienne, mais avec lesquels la droite n'a pas souhaité faire alliance. Les cinq partis qui composent l'actuelle majorité de gouvernement sont donc, par ordre d'importance en termes de sièges à la Rada, le Front de la Liberté, Renaissance, l'Alternative Sociale et Démocratique, la Voix des Exilés et la Ligue Nationale.

Pour connaître en détails la composition de la Rada, consultez cet article.
Pour en savoir plus concernant les différents partis politiques d'Hotsaline, consultez cet article.
Pour en lire davantage concernant le fonctionnement des institutions de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline, consultez cet article.


Carte des zones d'occupation étrangères en Hotsaline début 2014
Carte des zones d'occupation étrangères en Hotsaline au début de l'année 2014
En rouge, l'Administration Militaire de Gradenbourg
En orange, l'Organisation des Raches
En bleu, le territoire contrôlé par l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline


ORIENTATION POLITIQUE

La composition de la coalition qui constitue la majorité de gouvernement de l'État de Réclamation Nationale peut sembler hétéroclite, et même contradictoire :
  • Le Front de la Liberté qui représente la droite républicaine historique de l'Hotsaline, et a connu une refonte en 2013 sous l'impulsion de sa nouvelle présidente Elena Vasylenko pour réorienter sa ligne idéologique vers le réformisme institutionnel, le libéralisme politique, et la défense de la démocratie. Les franges conservatrices, bien que mises en minorité, continuent toutefois de bénéficier d'une certaine influence au sein du parti.
  • Le parti Renaissance, un jeune parti identitaire slavomane qui voue un intérêt particulier au néo-paganisme rodnovérien. Il est particulièrement populaire chez les jeunes, profitant de l'influence du mouvement culturel novoslave, et aspire à transformer la société hotsalienne en profondeur en opérant un retour aux racines ethniques slaves du pays.
  • L'Alternative Sociale et Démocratique, mouvement social-démocrate créé par opposition à l'autocratie kravchukienne, qui a opéré un virage néo-socialiste en 2013 pour se démarquer des partis de la majorité présidentielle. Il a embrassé à cette occasion le nationalisme ethnique en vogue sous l'effet de la montée en puissance du novoslavisme et de la rodnovérie, et aspire à l'émergence d'un nouveau modèle économique technocratique et planifié en Hotsaline.
  • La Voix des Exilés, défendant les intérêts des populations déplacées par les occupations illégales du territoire hotsalien par Rasken et les Raches à partir de 1994. Faisant de la récupération des terres occupées son moteur central, le parti réclamiste affirme également une opposition radicale aux plans d'urbanisation massifs mis en place sous la présidence Kravchuk pour l'accueil des réfugiés en banlieue des grandes villes hotsaliennes.
  • La Ligue Nationale, parti d'extrême-droite réactionnaire dissous sous le régime d'état d'urgence. Foncièrement ultranationaliste et militariste, la Ligue revendique un renforcement drastique des capacités militaires du pays et la vengeance par les armes de la défaite subie en 1994.

Malgré des divergences apparentes, une ligne politique commune, faisant la synthèse des aspirations premières de chacune des formations politiques composant cette vaste coalition, a pu être tracée et approuvée à l'unanimité par les différents mouvements. Réunis au sein d'un Conseil de Réclamation Nationale paritaire, ils se seront répartis les ministères de manière à pouvoir conduire chacun la politique correspondant à leur thème de prédilection, selon une répartition relativement proportionnelle aux rapports de forces au sein de la Rada : cinq ministères pour le Front de la Liberté et Renaissance, trois ministères pour l'Alternative Sociale et Démocratique et la Voix des Exilés, et enfin deux ministères pour la Ligue Nationale, pour un total de dix-huit places au Conseil.

A) LE RÉCLAMISME
Le réclamisme est, en quelque sorte, le principe fondateur de l'État de Réclamation Nationale, qui en porte la marque jusque dans son appellation. Il s'agit d'un concept qui a émergé dans les années suivant la défaite de 1994 et désigne, très simplement, un courant politique dont l'objectif serait de récupérer les territoires hotsaliens occupés par l'Administration Militaire de Gradenbourg et l'Organisation des Raches pour les replacer sous souveraineté hotsalienne, en employant tous les moyens nécessaires pour atteindre ce but. Les objectifs finaux du réclamisme peuvent varier selon les sensibilités, certains portant leurs ambitions jusqu'à la libération totale du territoire kresetchnien vis-à-vis de toute occupation extérieure, étendant ainsi leurs préoccupations à l'Avène, au Gradenbourg et à l'Altarie. L'objectif de base n'en demeure pas moins la libération totale du territoire national de l'Hotsaline, et c'est celui qui est officiellement défendu par l'État de Réclamation Nationale.

Si le réclamisme n'est pas un axe central de la ligne politique du Front de la Liberté ou de l'Alternative Sociale et Démocratique, il est en revanche régulièrement avancé par la Ligue Nationale, qui justifie par lui ses penchants militaristes, et dans une moindre mesure par Renaissance, qui réclame la réunion de l'ensemble du territoire hotsalien. Mais c'est certainement la Voix des Exilés qui constitue le principal fer de lance du réclamisme, qui constitue la base des ambitions politiques de ce parti, lequel a justement vocation à défendre les intérêts des populations originaires des territoires occupés. Difficile donc, pour une coalition regroupant tous ces mouvements, de ne pas donner la part belle au réclamisme dans le programme commun de la majorité.

Il se manifeste en premier lieu dans la composition du Conseil par la création d'un Ministère de la Réintégration des Territoires Occupés, confié à la présidente de la Voix des Exilés, Mariya Dovhan. Intitulé de manière on ne peut plus explicite, le ministère a vocation à chapeauter l'action des administrations dédiées aux affaires diplomatiques et militaires, pour veiller à l'accomplissement des projets réclamistes, c'est-à-dire la libération des territoires hotsaliens occupés par Rasken et par les Raches. À la demande du Front de la Liberté et de Renaissance, l'approche diplomatique est dans un premier temps privilégiée. Avec le concours du Ministère des Affaires Extra-Confédérales, créé pour permettre à l'Hotsaline de négocier avec des États tiers sans avoir à passer par l'échelon fastidieux du gouvernement kresetchnien, et confié lui aussi à la Voix des Exilés, le Conseil espère pouvoir obtenir la libération des terres sous occupation raskenoise, et même peut-être une libération progressive du Gradenbourg. Toutefois sans naïveté, les objectifs ambitieux fixés en termes de développement des moyens militaires de l'Hotsaline ont vocation à permettre au ministère de Mariya Dovhan de bénéficier des moyens de pression suffisants pour remplir ses objectifs. D'autant que, concernant l'Organisation des Raches, aucune option impliquant de quelconques pourparlers n'est envisagée.

B) LA DÉFENSE DE LA DÉMOCRATIE ET L'INTÉGRATION À L'ENSEMBLE EURYSIEN
Axe principal de la nouvelle ligne portée par le Front de la Liberté depuis la refonte du Parti de la République, le réformisme démocratique constitue l'un des piliers de la politique du Conseil de Réclamation Nationale. Directement incarné la Présidente du Conseil, Elena Vasylenko, et son Ministère de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale, il fait l'objet d'une collaboration plus large avec de multiples ministères régaliens distribués à des représentants du Front de la Liberté, comme le Ministère de l'Intérieur, qui contrôle directement les administrations de police, et le Ministère de la Justice. À présent que le régime d'état d'urgence a pu être renversé et la constitution réformée au profit d'un régime parlementaire, le Front de la Liberté espère pouvoir pérenniser les acquis démocratiques de la révolution, et ériger l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline en modèle de démocratie, dans un contexte centro-eurysien chaotique et en proie aux impérialismes de toutes formes. Ce projet passe notamment par un plan massif de lutte contre la corruption, laquelle ronge la société hotsalienne à quasiment tous les niveaux, depuis des temps bien antérieurs au régime kravchukien.

Au-delà des positions de principe, qui constituent malgré tout un engagement idéologique sincère au sein du Front de la Liberté, l'élan démocratique et anti-corruption du parti s'inscrit dans une logique plus vaste d'intégration de l'Hotsaline, et plus largement de la Kresetchnie, à l'ensemble continental eurysien, qui constitue le deuxième axes majeur du ministère administré par Elena Vasylenko. Constatant l'isolement diplomatique de la Confédération de Kresetchnie sur la scène diplomatique eurysienne, et les menaces que celui-ci fait peser sur la sécurité du pays face aux ambitions impériales de ses voisins, le Conseil espère pouvoir faire trouver sa place à l'Hotsaline dans le concert eurysien, et attirer à elle les partenaires potentiels en en faisant un modèle de confiance et de stabilité. À plus long terme, les aspirations du Conseil de Réclamation Nationale en matière de diplomatie continentale résident dans une stabilisation de la situation politique et militaire en Eurysie centrale, et la construction d'un cadre assurant la pérennité à long terme d'un apaisement des tensions.

Si Elena Vasylenko, et même les élites hotsaliennes et kresetchniennes, ont cru un temps en la crédibilité de l'Organisation des Nations Démocratiques pour imposer un tel cadre de paix et de stabilité sur le continent, l'invasion récente du Hvítneslånd par une partie de ses membres les a fait revoir leur jugement. Aujourd'hui, l'image que renvoie l'OND est plutôt celle d'une énième alliance militaro-militaire, dont l'objectif est avant tout de faire valoir les intérêts impérialistes de ses membres, au mépris des considérations pourtant légitimes quant au maintien de la paix sur les théâtres où ils interviennent. Quant à l'Union Économique Eurysienne, elle est marquée par une instabilité et un amateurisme qui n'inspire guère confiance, surtout quand Rasken, le bourreau de la Kresetchnie, figure parmi ses membres les plus éminents. La construction du cadre de paix et de stabilité dont a besoin l'Eurysie reste donc un chantier à entamer de zéro, mais auquel le Conseil de Réclamation Nationale entend bien s'atteler aussitôt les conditions réunies.

C) LA PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
De tradition plutôt libérale pour ce qui est de la ligne économique, le Front de la Liberté est naturellement plutôt frileux à l'évocation d'une éventuelle planification de l'économie, en opposition avec le laissez-faire prôné par le parti. Par ailleurs, la prise en main des affaires économiques par l'État n'est pas sans rappeler le vaste Plan Usenko, qui a profondément marqué les banlieues des grandes villes hotsaliennes sous l'ère Kravchuk, par la construction de vastes quartiers bétonnés destinés à loger les réfugiés de la guerre de 1994. Le projet est, encore aujourd'hui, dans le viseur de la Voix des Exilés, qui demande la démolition de ces « horreurs architecturales » une fois le territoire national libéré, à l'instar de Renaissance et du Front de la Liberté. L'intégration des néo-socialistes de l'Alternative Sociale et Démocratique au Conseil de Réclamation Nationale n'est donc pas une évidence, compte tenu des incompatibilités de façade entre le modèle planiste défendu par le mouvement, et les réticences de ses alliés.

Un compromis a toutefois pu être trouvé sur la question, en tenant compte du contexte diplomatique tendu dans lequel évoluent l'Hotsaline et la Kresetchnie. Confié à un ministre néo-socialiste, le Ministère de la Planification Industrielle a pour mission d'organiser le développement de l'industrie hotsalienne, particulièrement dans le domaine militaire, afin d'atteindre les objectifs du Conseil en matière de réarmement, et assurer ainsi la défense du pays contre d'éventuelles agressions de la part de ses voisins. Pas question d'adopter un modèle entièrement planifié semblable à celui que peuvent arborer les régimes socialistes, donc, mais plutôt une troisième voie entre capitalisme et socialisme, reposant sur la propriété privée et l'économie de marché, avec une intervention modérée des pouvoirs publics afin d'orienter le développement industriel vers les besoins de la nation. Conçu comme un contrepoids au Ministère de la Planification Industrielle, le Ministère du Développement Économique, piloté par un homme d'affaires issu des rangs de la Voix des Exilés, se charge de représenter au mieux les intérêts des entreprises, afin d'assurer une pleine adéquation entre le plan de développement conçu par le Conseil de Réclamation Nationale, et les objectifs de croissance des acteurs privés de la sphère économique.

À cet écosystème gouvernemental s'ajoute le Ministère de l'Aménagement du Territoire, lui aussi détenu par les néo-socialistes, qui se charge de répondre aux besoins des entreprises quant au développement des infrastructures de transport et de communication, en planifiant les chantiers nécessaires. L'action de chacun est placée sous le contrôle du Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel, qui évalue les éventuels impacts environnementaux des projets de développement, et pose des limites en cas de menace à l'intégrité des écosystèmes ou d'atteinte aux lieux naturels considérés comme sacrés par les communautés rodnovériennes.

D) LA RÉVOLUTION CULTURELLE NOVOSLAVE
De prime abord, il peut sembler surprenant que le parti Renaissance, qui constitue la seconde force politique à la Rada, non loin derrière le Front de la Liberté, ne contrôle aucun des ministères que d'aucuns pourrait qualifier de « régaliens », comme les affaires intérieures, l'armée, la justice, l'économie... Certains de ces aspects ont été laissés à d'autres partis, dont le poids au sein de la coalition gouvernementale est pourtant parfois bien inférieur à celui de Renaissance. Pourquoi un tel état de fait ? Cet abandon du régalien par le parti identitaire est totalement délibéré, et participe de son ambition de transformer en profondeur la société hotsalienne, en l'influençant, non pas économiquement ou juridiquement, mais culturellement.

La répartition des ministères contrôlés par Renaissance parle d'elle-même :
  • Le Ministère de la Culture peut orienter la production culturelle et artistique en choisissant minutieusement les projets à financer, sur la base de critères politiques et idéologiques. Une telle perspective permet ainsi de renforcer encore davantage la popularité du mouvement culturel novoslave, et la vision romantique qu'il promeut des racines ethniques des Hotsaliens et du néo-paganisme rodnovérien, perçu par le parti comme la seule alternative légitime à l'universalisme porté par la religion d'origine orientale et sémitique qu'est le christianisme orthodoxe.
  • Le Ministère de la Jeunesse et de l'Éducation permet de définir les programmes scolaires jusqu'au cycle secondaire, et donc d'implanter dans l'esprit des Hotsaliens, dès le plus jeune âge, une vision de l'histoire conforme à l'idéologie ethno-nationaliste du parti. Laissant la part belle à l'étude des civilisations slaves pré-chrétiennes et du caractère atavique de l'essence ethnique du peuple hotsalien, les nouveaux programmes d'histoire transformeront durablement le pays que seront chargées de bâtir les générations futures.
  • Le Ministère des Sciences et de la Recherche chapeaute tout le réseau universitaire du pays, et peut influencer les orientations de la recherche par l'octroi des financements et l'envoi de directives. Davantage que les domaines technologiques, ce sont les sciences sociales et historiques qui intéressent le plus Renaissance, en vue de construire une nouvelle historiographie et un corpus littéraire et philosophique qui pourraient légitimer son ethno-nationalisme slaviste, ainsi que sa doctrine de retour aux traditions et aux valeurs culturelles et religieuses pré-chrétiennes.


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RELIGION

DES COURANTS DE LA RODNOVÉRIE


La rodnovérie, ou le culte néo-païen résultant de la reconstruction de la tradition religieuse slave pré-chrétienne, connait une dynamique ascendante extraordinaire en Hotsaline. Née au XIXe siècle et contrainte à la marginalité jusqu'à la fin du siècle dernier, elle a connu un regain d'intérêt remarquable depuis la guerre de 1994 et la naissance du mouvement culturel novoslave. Gagnant rapidement les cœurs de la jeunesse, en proie à un athéisme qui s'était fortement développé au cours des décennies précédentes, elle fait aujourd'hui figure de concurrent sérieux du christianisme orthodoxe qui dominait la vie religieuse depuis le Xe siècle. Cette ascension rapide n'est pas sans avoir provoqué des mutations notables au sein de la société hotsalienne, avec notamment un exode urbain d'importance notable, qui vient aujourd'hui remettre en cause le modèle à forte concentration de population qui dominait jusqu'alors l'urbanisme local. Croissantes en nombre dans les campagnes, les communautés rodnovériennes qui s'y sont progressivement développées représentent désormais un contre-poids démographique significatif aux populations des villes. Rassemblées pour la plupart sous l'égide de la Fraternité Rodnovérienne fondée en 2001 par l'essayiste et prédicateur Oleg Brasov, ces communautés n'en sont pas moins très diverses, dans la mesure où elles se rattachent à des chapelles dont le dogme et la doctrine religieuse peut différer en de nombreux points. En effet, la rodnovérie hotsalienne n'a rien d'une religion organisée et unifiée, se trouvant au contraires divisée en pléthore de courants doctrinaux très distincts, dont nous allons dresser ici une liste non exhaustive, s'agissant des chapelles les plus importantes.




LES RECONSTRUCTIONNISTES

Les reconstructionnistes s'efforcent de reconstituer fidèlement le panthéon de dieux du paganisme slave ancien

On rassemble généralement sous le simple terme de reconstructionnistes les communautés aspirant à une reproduction aussi fidèle que possible des croyances et des rites tels qu'ils étaient transmis et pratiqués par les Slaves au cours de la période précédant la christianisation de l'Eurysie centrale et orientale. Ces groupes sont la plupart du temps dans une démarche de réenracinement et de réappropriation de leur héritage culturel et génétique, cherchant à faire leur l'art de vivre des générations lointaines qui les ont précédés, avant que la diffusion de la religion sémitique et orientale que constitue le christianisme ne vienne altérer l'esprit des Slaves. À cette fin, les têtes pensantes se trouvant à l'initiative de ces communautés s'efforcent d'étudier en détail la recherche historique et archéologique traitant de la mythologie slave païenne et des rites qui lui sont associés, dans le but d'en réaliser une synthèse qui soit à même de ressembler autant que possible à ce que pouvaient être réellement la cosmogonie, le panthéon, la philosophie et les rituels des Slaves anciens. Dans une course perpétuelle à la fidélité envers les pratiques cultuelles de leurs ancêtres, ces groupes se tiennent régulièrement à jour des dernières recherches scientifiques menées par les historiens, les archéologues et les philologues spécialistes du monde slave pré-chrétien, afin d'actualiser leur doctrine et l'adapter à l'état des connaissances en la matière. Par conséquent, leur dogme n'est pas figé et constitue un work in progress permanent.

Malgré ce dynamisme théorique, les bases du culte rodnovérien reconstructionniste s'appuient sur un socle relativement stable, qui est enrichi par la recherche davantage qu'il n'est remis en cause. Il repose notamment sur un panthéon dont la composition, principalement définie par des sources primaires telles que la description du temple de Troïtsiv dans le Récit des temps passés, est fixe et rarement soumise aux variations. Parmi les principaux dieux ainsi vénérés par ces communautés, on peut notamment citer :
  • Perun, dieu associé au tonnerre et à la foudre, est considéré comme la divinité principale et la puissante du panthéon rodnovérien. On le retrouve dans la plupart des courants néo-païens d'Hotsaline, à l'exception peut-être des courants dualistes, bien beaucoup y compris parmi eux l'associent à Belobog. Il est par ailleurs l'une des rares figures du panthéon à avoir survécu à la christianisation, sous les traits de Saint-Élie.
  • Volos, bien que n'étant pas mentionné parmi les divinités vénérées dans le temple de Troïtsiv par le Récit des Temps Passés, n'en est pas moins une figure particulièrement influente. Il est souvent mentionné en association avec Perun, si ce n'est même parfois en concurrence avec celui-ci. En tant que dieu du bétail, des récoltes et des richesses de la terre, sa fonction peut en effet sembler opposée à celle du dieu des orages. Selon les certains écrits, les deux dieux étaient toutefois invoqués conjointement pour prendre le rôle de garant des traités conclus entre la Principauté de Troïtsiv et d'autres puissances voisines.
  • Stribog, Dazhbog et Khors sont souvent associés pour faire figure de dieux des éléments, à savoir le vent et le soleil.
  • Mokosha est la principale déesse féminine du panthéon rodnovérien. Initialement associée à la notion de fertilité, notamment celle de la terre, et donc à l'abondance des récoltes, elle est devenue l'avatar même de la féminité, et se voit revêtir le rôle de garante de la fertilité des foyers et de la protection des femmes. Elle est la divinité la plus couramment invoquée par ces dernières, surtout lorsqu'il s'agit de demander de l'aide pour l'accomplissement des tâches nécessaires au bon fonctionnement du ménage.

Il existe un grand nombre d'autres divinités dont les noms n'ont pas été cités, et dont les fonctions peuvent être plus ou moins floues à mesure que la recherche historique manque de sources. Toutefois, les rodnovériens s'efforcent d'impliquer ces dieux dans tous les aspects de leur vie quotidienne, allant de leur travail aux relations interpersonnelles, en passant par la gestion du foyer. La demeure de chaque famille rodnovérienne est ainsi traditionnellement dotée d'un âtre où sont placées de petites idoles à l'effigie des divinités que la famille aura choisies comme protectrices de sa maison, ou bien de celles qu'il convient d'invoquer sur le moment en fonction des circonstances et des difficultés auquel peut être confronté le foyer.

Bien que le culte reconstructionniste soit centré autour du panthéon slave et de ses divinités, le rapport aux esprits de la nature joue aussi un rôle dans le rapport qu'entretiennent ses adeptes avec le monde. Il y occupe toutefois une importance moins prégnante que chez les naturistes, auxquels nous consacrerons notre paragraphe suivant.




LES NATURISTES

Quelques idoles païennes rodnovériennes disséminées au milieu d'une forêt

Lorsqu'il s'agit de la rodnovérie, les naturistes ne désignent pas une communauté d'individus choisissant de vivre entièrement nus (bien que cela puisse être éventuellement le cas de certains d'entre eux). Plus simplement, les naturistes ont la particularité d'attribuer une place centrale dans leur doctrine spirituelle à la vénération de la nature et des esprits qui l'habitent. Tenant davantage d'une sorte de nouvel animisme que du panthéisme cher aux reconstructionnistes, leur culte est donc centré autour de rituels donnés dans des lieux naturels considérés comme sacrés, tels que des points d'eau, des montagnes ou des forêts. Ils s'affranchissent en cela de la stricte observation de l'état des connaissances historiques quant au culte des Slaves anciens pour tenter la création d'une spiritualité nouvelle, jugée plus en phase avec les aspirations contemporaines. En effet, si la démarche des reconstructionnistes s'inscrit avant tout dans une volonté de réappropriation d'un héritage culturel historique, c'est déjà moins le cas des naturistes, dont les préoccupations premières sont tournées vers la connexion à la « mère nature », et par extension à la protection de ses sanctuaires, c'est-à-dire des milieux naturels. Il sont les premiers acteurs de l'exode urbain induit par la montée en influence de la rodnovérie, dans la mesure où le naturisme ne peut être pleinement vécu autrement que par la communion avec la nature, et donc en milieu rural. Les communautés naturistes disséminées à travers le territoire hotsalien ont donc une double fonction politico-religieuse, à la fois comme regroupements cultuels et cellules de protection de l'environnement local.

Leur influence politique est d'ailleurs loin d'être négligeable. On peut par exemple citer l'invasion du chantier de construction de la centrale à charbon de Borovik en octobre 2013, qui fut menée par des activistes du mouvement naturiste rodnovérien afin de protéger le domaine forestier environnant, considéré comme sacré par les fidèles. Plus récemment, la création du Ministère de la Protection du Patrimoine Naturel au sein du Conseil de Réclamation National, confié à la représentante du parti identitaire Renaissance Oksana Rudenko, qui se réclame elle-même de la rodnovérie naturiste, peut être perçu comme une émanation de l'influence croissante de ce courant dans la société hotsalienne, sur laquelle la communauté rodnovérienne toute entière bénéficie désormais d'une emprise accrue depuis l'avènement de l'État de Réclamation Nationale et la participation de Renaissance à la majorité de gouvernement.

Sans éprouver le besoin de remonter très loin dans l'historiographie pour constituer leur corpus de croyances, les naturistes se réfèrent directement à la tradition populaire hotsalienne héritée de l'ère pré-chrétienne et transmise de génération en génération pour alimenter tous types de superstitions qui se sont plus ou moins mélangées au sein de la marmite chrétienne orthodoxe dans laquelle baigne le pays depuis le Xe siècle. Les rodnovériens naturistes ont par exemple pour habitude de déposer des offrandes sur le cours des rivières sacrées afin de s'attirer les faveurs de créatures mi-homme mi-poisson appelées vodyanoï, qui vivraient dans les cours d'eau et les arpenteraient pour y noyer les voyageurs inconnus qui viendraient s'y aventurer imprudemment. À l'inverse, en se liant d'amitié avec eux, les locaux espèrent obtenir une pêche plus abondante et de meilleure qualité. Il en est de même des leshii, des esprits des forêts pouvant prendre l'apparence d'un vieillard, et dont il est également possible de s'attirer les faveurs en leur présentant des offrandes, notamment un œuf rouge saupoudré de sel. Avec de nombreuses autres superstitions paysannes, ces croyances ont fait l'objet d'une réappropriation par les naturistes rodnovériens, qui ont ainsi dressé le tableau de toute une constellation d'esprits censés habiter les milieux naturels d'Hotsaline, et avec lesquels une communion par l'offrande ou l'incantation est un bien nécessaire à la bonne intégration aux environnements dans lesquels ils évoluent.




LES DUALISTES

Représentation minimaliste de la dualité entre Belobog et Chernobog

Les dualistes se rattachent à une conception ancienne et scientifiquement datée, pour ne pas dire caduque, de la spiritualité païenne des Slaves anciens. Certaines sources mentionnent en effet un dieu nommé Tchernobog (littéralement, le « dieu noir »), assimilé par la suite au diable des chrétiens. Il est souvent présenté par opposition au dieu Belobog (le « dieu blanc ») qui serait au contraire un dieu de la lumière. La couleur noire, généralement associée aux ténèbres et à la mort, est loin d'être insignifiante dans la mesure où ce sont effectivement les valeurs qui sont associées à Tchernobog. Dieu du mal et du malheur, dont les idoles sont souvent représentées avec une faux représentant la mort (reprenant ainsi le mythe de la faucheuse que l'on peut retrouver ailleurs en Eurysie), Tchernobog serait donc le frère ennemi de Belobog, dont la couleur blanche est associée au bonheur et à la pureté.

Selon la tradition, Tchernobog règnerait sur l'univers pendant la période s'étendant du solstice d'hiver, qui marque la nuit la plus longue de l'année, au solstice d'été, au cours duquel la lumière reprend ses droits pour donner le jour le plus long de l'année. C'est au cours de cette journée que Belobog mène son combat décisif contre son frère, et le remporte afin que le soleil puisse se lever à nouveau, et inonder la terre pour faire croitre les récoltes. Cette vision du solstice d'été comme la journée du soleil et de la lumière triomphants n'est pas particulière aux seuls dualistes. Elle est largement répandu parmi les Slaves païens, et même au sein de la plupart des cultes païens d'Eurysie de manière générale. La particularité des dualistes est cette vision d'une divinité aux deux facettes, qui n'a toutefois rien de manichéenne, dans la mesure où Tchernobog est vu comme une force nécessaire à l'équilibre de la nature, permettant au cycle des saisons de se dérouler comme il se doit et de produire les récoltes nécessaires à la vie des hommes. Le culte rendu par les dualistes l'est donc aussi bien en l'honneur de Tchernobog, pendant la période « sombre » de l'année, qu'en l'honneur de son frère Belobog.




LES MANICHÉISTES

La philosophie des manichéistes est en grande partie inspirée par des conceptions empruntées au christianisme

Le manichéisme reprend le panthéon bithéiste du courant dualiste, à ceci près que ses adeptes ne vénèrent pas Tchernobog de la même manière qu'ils adorent Belobog. En effet, là où les dualistes perçoivent la complémentarité entre les deux frères divins comme nécessaire et bénéfique, les manichéistes perçoivent de manière littérale le caractère mauvais de Tchernobog, n'acceptant de rendre unculte qu'au dieu de la lumière, qu'ils implorent de continuer à éloigner Tchernobog de leur vie. Le dieu noir est ainsi perçu de la même manière que peut l'être Satan chez les chrétiens : il est l'Ennemi, celui auquel peuvent être imputés tous les maux de la Terre. Cette comparaison avec le christianisme est loin d'être anodine, dans la mesure où il est admis que la conception manichéiste relève d'une réappropriation de la philosophie chrétienne et de sa transposition au polythéisme païen. Il s'agit d'ailleurs d'une tendance très minoritaire parmi les communautés rodnovériennes, au sein desquelles des voix s'élèvent parfois pour réfuter l'appartenance du culte manichéiste à la galaxie des chapelles de la rodnovérie. C'est notamment le cas des courants qui se revendiquent de l'anti-christianisme le plus assumé. À l'inverse, les manichéistes font l'objet d'une condamnation toute aussi sévère, si ce n'est davantage, de la part des institutions chrétiennes orthodoxes, qui abjurent totalement l'idolâtrie toute païenne à laquelle se livrent les manichéistes, ainsi que leur cosmogonie héritée elle aussi du paganisme.



LES YNGLISTES

Représentation minimaliste de la dualité entre Belobog et Chernobog

L'ynglisme est un courant atypique mélangeant des emprunts aux mythologies païennes slave et nordique, ainsi qu'à la tradition védique indienne. Il s'appuie sur la croyance en l'existence d'une communauté ethnique « slavo-aryenne », basée sur des notions d'histoire anthropologique datées, comme l'origine nordique et hyperboréenne des peuples indo-eurysiens. La cosmogonie yngliste regroupe de nombreux concepts issus de ses différentes sources d'inspiration pour former un ensemble hétéroclite et bigarré, intégrant une énergie primordiale nommée Ynglia qui se trouverait à l'origine du monde, un panthéon hiérarchique tiré de la mythologie slave, la réappropriation des védas « slavo-aryens » et de la notion de chakras, et même des concepts ésotériques et la croyance en une origine extra-terrestre des hommes et des Slaves.

Conçu à la seule intention de la communauté ethnique des « Slavo-aryens », le culte yngliste intègre une dimension politique fondamentale aspirant à la purification raciale de la communauté nationale pour en assurer l'homogénéité. Selon la cosmogonie yngliste, les peuples blancs aryens seraient les descendants des dieux issus de Svarga, l'un des degrés des royaumes célestes tirés de la cosmogonie hindouiste, tandis que les peuples noirs non-aryens seraient les engeances de démons venus du fond de l'espace, dont le métissage avec les Aryens a donné la « race grise ». Les groupes ethniques externes sont ainsi essentialisées en tant qu'engeances mauvaises, ce qui n'est pas sans conséquence sur les positions politiques des communautés se revendiquant de l'ynglisme.

Inspirée de certains travaux d'Oleg Brasov, l'ynglisme reste encore relativement minoritaire parmi les communautés rodnovériennes d'Hotsaline. Il bénéficie toutefois d'une dynamique ascendante, notamment grâce à son organisation centralisée qui permet d'assurer la cohérence de sa doctrine et la cohésion entre les groupes de fidèles. À la différence des différents courants de la rodnovérie, le mouvement possède en effet ses institutions propres, organisées de manière hiérarchique. Cette uniformité du dogme yngliste, couplée à ses croyances atypiques et ses préceptes politiques parfois qualifiés de délirants, peut valoir à la communauté d'être pointée du doigt pour des tendances jugées sectaires. Cependant, ces accusations ne sont pas fondées d'un point de vue juridique, et les institutions ynglistes n'ont jusqu'alors fait l'objet d'aucune mise en examen par la justice.


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