<<< Retour à la table des matièresGÉOGRAPHIEGRANDS ENSEMBLES TOPOGRAPHIQUES ET ENJEUX AFFÉRENTS
Bénéficiant d'une topographie unique en Kresetchnie, l'Hotsaline compte un ensemble varié de territoires très distincts qui, depuis des temps immémoriaux, tracent naturellement les frontières de la région, sans même que l'intervention des hommes qui peuplent ces lieux soit nécessaire. Aujourd'hui encore, ces variations topographiques jouent un rôle central dans la définition des espaces politiques du pays, qu'ils soient d'ailleurs légaux ou illégaux, ainsi que dans la répartition des ressources permettant le développement de commerce et de production, laquelle bénéficie largement à la république slave, qui domine de très loin ses autres partenaires kresetchniens sur le plan économique. Les singularités géographiques de l'Hotsaline ont également joué un rôle déterminant dans la construction de bien d'autres facettes son identité nationale, qu'elles continuent aujourd'hui encore de façonner, presque malgré les Hotsaliens eux-même, que ce soit sur le plan de l'expansion démographique, de la répartition des populations, des frontières linguistiques, ou même jusqu'aux grands mythes fondateurs qui sont aujourd'hui considérés par certains comme les piliers de la nation hotsalienne. Dans cet article, nous tâcherons d'explorer rapidement quels sont les grands ensembles qui tracent les principales limites internes du territoire, pourtant déjà si petit, de la République d'Hotsaline, ainsi que d'identifier leur rôle clé dans l'évolution passée et actuelle du pays.
Afin de mieux situer géographiquement les zones sous-mentionnées, voir l'article dédié à la
cartographie physique de la République d'Hotsaline.
LE PLATEAU DE POSIV
Les plaines de Posiv traversées par un affluent de l'OlyaLe Plateau de Posiv est aussi souvent mentionné sous le nom de Plaines de Posiv par les habitants de la région. L'appellation fait débat, tant la zone revêt des caractéristiques des deux types de topographie à la fois, selon les endroits où l'on se place. Quoi qu'il en soit, l'existence de cet espace est la principale raison qui fait de l'Hotsaline la puissance dominante en Kresetchnie. En effet, le reste du territoire de la Confédération est principalement composé de vastes chaînes de montagnes, dont l'altitude peut même dépasser les six mille mètres, notamment dans les Altars Kaulthes. Une telle structure géographique limite grandement le développement des activités humaines, ainsi que la croissance démographique. Bénéficiant d'une situation privilégiée, les Hotsaliens ont pu tirer partie de cette vaste étendue de plaines parcourue par de multiples cours d'eau pour y construire un réseau de villes commerciales florissantes, ainsi qu'y exploiter des espaces agricoles autrement plus productifs que les cultures en escaliers auxquelles sont contraints de se livrer les résidents des contrées plus montagneuses. Forte de cet emplacement unique dans la région, la population hotsalienne a pu croître à un rythme plus soutenu que ses voisins, qu'elle dépasse aujourd'hui de très loin sur le plan économique et démographique.
La position stratégique particulière de ce territoire, qui concentre l'écrasante majorité de la population hotsalienne, a largement contribué à l'apparition du mythe des « Hotsaliens ensemencés », placés sur cette terre par la main divine (ou une main divine), afin de défendre les montagnes qui constituent le rempart des Slaves contre les invasions des peuples barbares, principalement germaniques, venus d'Occident. Bien que cette vision ait subsisté dans l'imaginaire national depuis ses premières occurrences médiévales dans un contexte de rivalité post-schismatique entre chrétiens catholiques et orthodoxes, et qu'elle connaisse par ailleurs un regain de popularité depuis l'invasion raskenoise de 1994, son historicité, au-delà des aspects mystiques dont l'appréciation relève de la sensibilité de chacun, est plus que contestable, dans la mesure où les populations slaves sont arrivées relativement tardivement dans cette contrée, suite à des migrations les substituant, justement, à des autochtones de race plutôt germanique.
LE FLEUVE OLYA
Le fleuve Olya traçant un sillon entre le Massif de Stina et les AltarsL'importance du fleuve Olya dépasse largement les frontières de l'Hotsaline pour concerner l'ensemble des peuples de Kresetchnie. Il revêt pour la Confédération un intérêt tel que celle-ci y fait directement référence dans son drapeau officiel, sous la forme d'un gouvernail. En effet, le fleuve joue, depuis des temps dont l'âge se compte en millénaires, un rôle déterminant dans les échanges commerciaux de la région. S'écoulant depuis un gigantesque lac situé entre le Rus've et la Karbovotskie, l'Olya traverse cette dernière avant de pénétrer en Avène, puis poursuit sa route vers le sud en parcourant le Gradenbourg, puis l'Hotsaline, et enfin la Kaulthie des Altars. C'est l'intégralité des entités politiques constituant la Confédération de Kresetchnie qui se trouvent traversées par ce vaste fleuve navigable, dont la largeur atteignant plusieurs kilomètres en fait un axe commercial stratégique, lequel n'est pas sans avoir joué un rôle central dans certains redécoupages récents des frontières politiques de facto au sein de la région.
L'Olya traverse le territoire hotsalien du nord au sud, creusant un large sillon au cœur du Massif de Stina, qui a permis le développement de plusieurs villes fluviales d'importance entre les montagnes. Tout au long de son périple à travers l'Hotsaline, le fleuve est par ailleurs rejoint par de multiples affluents prenant leur source au pied des Montagnes Blanches et dans le Massif des Altars, créant ainsi autant de confluents propices à l'installation de communautés urbaines florissantes. De manière plus générale, les affluents de l'Olya ainsi que les berges du fleuve lui-même concentrent une part importante de la population du pays, et donc des activités économiques, dont l'implantation et la croissance sont facilités par l'accès rapide aux principales voies commerciales de Kresetchnie. Bien que l'Hotsaline ne dispose d'aucun accès à la mer, les ports y sont légions, et sa flotte commerciale est tout sauf insignifiante, ce qui n'est pas sans créer des enjeux politiques d'importance autour de la protection des embarcations commerciales, surtout dans le contexte de l'occupation partielle du pays par des puissances et des organisations étrangères, y compris dans des territoires empruntés par les voies fluviales.
LE MASSIF DE STINA
Le massif de Stina, vu au loin depuis la berge du fleuve OlyaLe
Massif de Stina est nommé d'après le terme de l'ancien slave « стѣна », devenu « стіна » dans la langue hotsalienne moderne, et qui signifie « mur ». Une telle appellation prend tout son sens dès lors que l'on sait que cette importante chaîne de montagne délimite la frontière légale entre la République d'Hotsaline et l'Empire Raskenois situé à l'ouest. Le terme est même d'autant plus à propos depuis 1994, alors que le massif est presque intégralement occupé par le Rasken, qui y assure son autorité via l'
Administration Militaire de Gradenbourg. Il est même probable que l'ensemble montagneux ait été ainsi nommé dès la fin du haut moyen-âge, aux alentours de la période qui a également vu la naissance du mythe des Hotsaliens placés sur cette terre par des forces divines pour servir de bouclier aux Slaves face aux Germains, mentionné plus haut. Le massif apparaît dès lors comme un rempart naturel, que les Hotsaliens auraient pour mission de défendre. Mission à laquelle ils ont manifestement failli.
Il s'agit de la plus vaste et de la plus haute chaîne de montagne d'Hotsaline, grâce à l'apport des Montagnes Blanches détaillées ci-dessous, mais pas de Kresetchnie, s'agissant plutôt des Altars Kaulthes situées au sud des terres de la république du même nom. Bien qu'il ne s'agisse pas à l'origine de la zone la plus peuplée d'Hotsaline, pour des raisons évidentes liées à sa topographie et aux conditions de vie sur place, la région a connu un exode massif suite à l'invasion raskenoise de 1994, au cours de laquelle près d'un million d'Hotsaliens ont été contraints de trouver refuge plus au sud, dans les plaines de Posiv. Amputé d'une large part de sa population, le territoire accueille néanmoins toujours quelques centaines de milliers d'Hotsaliens qui, presque vingt ans plus tard, attendent sans doute encore une libération qui tarde à poindre.
LES MONTAGNES BLANCHES
Les Montagnes Blanches dégagent une allure mystique qui a inspiré bon nombre de légendes hotsaliennes ancestrales.Les Montagnes Blanches, ainsi nommées en référence à leurs neiges éternelles et à la teinte gris clair de leur pierre, sont une partie située au sud du massif de Stina. Elles ne constituent donc pas une chaîne de montagnes à part entière, mais plutôt un sous-ensemble du massif précédent. Elles méritent pourtant que l'on s'y attarde, tant elles occupent une place particulière dans l'imaginaire collectif Hotsalien. Offrant au regard un paysage singulier, les Montagnes Blanches ont longtemps excité la ferveur des mystiques, qui de tous temps lui ont attribué des propriétés magiques ou sacrées. Allant des anciennes croyances païennes slaves à la symbolique chrétienne, en passant par les ésotéristes les plus farfelus tout en parvenant jusqu'à la rodnovérie moderne, l'atmosphère envoutante entourant ces montagnes n'a cessé d'alimenter tous les imaginaires, donnant lieu à la naissances de nombreuses croyances, superstitions et légendes attribuées à ces anciennes pierres. Lieu de miracles christiques pour les uns, résidence divine du panthéon slave pour les autres, il n'est quasiment pas un Hotsalien qui ne croit pas à au moins l'un des nombreux on-dit qui circulent concernant les propriétés magiques du massif montagneux.
Dans un registre plus trivial, les Montagnes Blanches ont été marquées par l'ouverture de nombreuses stations dédiées aux sports d'hiver au cours du XXème siècle, à la faveur de la haute altitude et des neiges éternelles qui les caractérisent. Combinées à l'attrait pour le caractère surnaturel prêté à l'endroit, ces installations ont permis une explosion de la fréquentation touristique de la région, pour qui le tourisme a fini par devenir le premier secteur d'activité économique, surclassant de loin tous les autres. Malheureusement, l'invasion raskenoise de 1994 a mis un terme à toutes ces aventures entrepreneuriales. Contraintes à la fermeture par l'arrêt immédiat des flux touristiques, découragés par la situation de tension politique et militaire qui subsiste depuis lors dans la zone, les stations de ski sont progressivement recouvertes par les neiges. Certains y verront un mal pour un bien, voire un signe du destin, la nature reprenant peu à peu ses droits en ce lieu considéré encore par certains comme éminemment sacré, voire inviolable.
LE MASSIF DES ALTARS
Les Altars karbachaises présentent une altitude moindre que le Massif de Stina.Les
Altars Karbachaises sont la chaîne de montagne qui sépare l'Hotsaline de la Tcharnovie. Appelées « karbachaises » par opposition aux Altars kaulthes situées plus au sud, les Hotsaliens les nomment souvent plus simplement
Altars, dans la mesure où leur territoire n'est pas traversé par la chaîne de montagnes kaulthe. Il s'agit du massif montagneux le moins élevé du pays en terme d'altitude, le rendant plus propice à la croissance des activités et des communautés humaines. Sur son flan hotsalien, le massif a longtemps été une zone d'élevage paisible, caractérisée par un développement davantage rural qu'urbain, en opposition avec les plaines de Posiv.
Malheureusement, la contrée a été frappée par une attaque éclair de la part des
Raches, une organisation terroriste venue de Tcharnovie, qui a profité de la guerre faisant rage plus au nord entre le Rasken et la Kresetchnie pour établir une base arrière sur les terres hotsaliennes. Comme celle du Massif de Stina ayant dû essuyer l'invasion raskenoise, les habitants ont fui massivement à l'entrée des milices terroristes sur son territoire, pour aller se réfugier dans les plaines de Posiv. Suite au cessez-le-feu conclu entre la République d'Hotsaline et l'Organisation des Raches, une grande partie du massif est restée sous le contrôle des terroristes, compliquant l'accès aux voies de communication vers la Tcharnovie voisine.
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