Histoire de l’Empire Colonial Antérinien.
Introduction :
L’Empire est né depuis plusieurs siècles, certains monument ont été édifié il y a plus de trente siècles.
Depuis des siècles Antrania, St Jean et Marcine se parent d’immenses constructions, Le palais des Rois, la Cathédrale de St Pierre et nous parlerons aussi de la basilique St Guenièvre.
Cet empire à réussi l’exploit de perdurer de ne pas devenir une simple expression géographique, de devenir le symbole de la piété et de la stabilité.
Rappelons aussi que les Antériniens ont réussis à former d’immenses colonies et entretenir de multiples guerres avec leurs voisins.
Mais les siècles ont eu raison de la statue de St Gérard d’Antérinie et il ne reste que de simples cailloux du château des Marches.
Il sera donc malaisé d’essayer de relayer tous les faits important depuis le commencement en un seul livre, c’est pour cela que le premier livre sera divisé en plusieurs chapitres édités séparément afin de faciliter la lecture.
Nous commencerons par un très bref aperçu de la population, de sa mentalité, ses habitudes et nous terminerons sur une étude des mœurs des colonies.
Il y aura aussi un second livre relatant de l’Antiquité, souvent méprisée et oubliée, nous étudierons alors les peuplements « primaires » l’installation des premières sociétés de l’unification des couronnes et l’arrivé du Christianisme au sein des provinces impériales.
Un troisième livre suivra rappelant la christianisation progressive de l’Empire, son unification la formation de la famille impériale et ses ramifications d’alors, on reparlera de la naissance des premières fables et de l’écriture particulière de nos grands auteurs de l’époque ainsi que la formation des ordres.
Le quatrième livre traitera de l’ère colonial et cela permettra de comprendre l’établissement des premières colonies nous reparlerons en profondeur de la création de l’U.C.C.N, son édition sur l’encyclopédie laissant trop à redire.
Il faut aussi parler du XVe siècle et ses guerres de religion, l’affirmation du pouvoir impérial et la fidélité de l’empire au pape mais on rappellera l’importance de ces périodes pour l’invention de nouvelles notions comme la Liberté et les désirs d’indépendance.
Nous reparlerons rapidement cette fois-ci du XVI et du XVIII, les multiples guerres de conquêtes et la naissance des idées éclairées ainsi que de leur principales conséquences : la révolution et l’apparition de la démocratie.
Et nous nous montrerons bref sur les XIXe et XXe siècles l’affaiblissent de la puissance économique la création du nouvel ordre mondial et ses conséquences sur le XXIe siècle.
Nous terminerons par une étude approfondie de la politique Antérinienne et de principaux partis politiques qui exercent une influence au sein des assemblées.
Mais comment parler de l’Empire sans évoquer sa géographie unique, entre montagnes au nord et mers au sud, entre désert et jungle, entre territoires séparés par des milliers de kilomètres et des flots déchaînés, comment l’Empire a pu devenir une puissance majeure qui influença l’histoire eurysienne ?
Mais aussi comment ce petit territoire qui fut aussi vaste qu’Antrania à pu devenir un immense empire, malgré son puissant voisin du nord et des troubles réguliers, malgré une population au départ réduite et des ressources limités, malgré de multiples voisins et des armées souvent déficitaires ?
On peut y répondre facilement, c’est grace au courage et à la tolérance des Antériniens mais aussi à l’Église Catholique Apostolique et Romaine, c’est aussi grâce à une dynastie attaché à son peuple, une dynastie qui a régné sur l’Empire depuis sa fondation en 45 par le roi Claude I le fondateur, qui a mené son peuple sur la voie du seigneur sous Claude II le saint.
Mais l’Antérinie a connu ses heures sombres, la guerre des grands, les guerres de religion et la révolution, ces trois malheurs ayant affaiblis pour des siècles le royaume, entraînant un cercle vicieux et un marasme économique sans fin…
C’est aussi un passé colonial revendiqué, nous verrons plus tard que le terme « Colonies » est excessif, c’est aussi une monarchie que les plus libéraux qualifierait de dictatoriale, ce sont de nouveaux défis à relever.
Mais peut être que ce siècle sera notre second age d’or, peut être qu’avec notre habilité et notre unité nous saurons tiré des enseignements du passé et nous devrons sûrement laisser couler des larmes et du sang mais nous pourrons profiter de l’établissement de ce nouvel ordre mondi
Histoire de l'Antérinie
Posté le : 29 mars 2024 à 19:31:35
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Posté le : 17 mai 2024 à 19:54:11
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Histoire Antérinienne :
L’Antérinie est un empire qui s’est étendu sur la plupart des continents, nous avons pu mettre pied à terre au Nazum, en Afarée et en Aleucie.
D’un petit hameau, Antrania est devenu le centre de l’empire immense berceau de tant de grands hommes et de femmes illustres.
Comme la mythique Rome, il a fallu commencer par le début, l’Antiquité, celle qui a fixé les chasseurs cueilleurs sur notre capitale.
Or, comment notre empire si brillant est né ? Quelles ont étés les conditions pour voir une puissante famille royale administrer un si vaste territoire ?
Comment une petite tribu a pu édifier une si belle ville, devenir un peuple si fier, qu’il n’a pas à rougir de son histoire ?
Naturellement nous tenterons de découvrir, la tache est dorénavant devenu plus aisé grace à de nouvelles études brillantes.
Nous pourrons aussi résoudre le problème suite aux récentes fouilles archéologiques qui nous ont permit d’éclaircir plusieurs points.
Mais nous ne pourrons nous appuyer, enfin que de manière très limité et en remettant en doute chaque phrase, sur les odyssées écrites par Arturus et apprises par cœur au collège.
Un petit Hameau :
Le hameau, le berceau, le point de départ, tout nos hommes politiques évoquent ce mot avec emphase, pensant sûrement à leur ancêtres.
On le sait aujourd’hui ce n’est pas Antrania notre première ville mais une autre bourgagde, mieux connu sous le nom de Castel-maure.
Cette petite boirgade était composé de plusieurs habitations, de petites huttes et d’une « cabane » réservé au chef. Rien à voir avec ces « bâtiments immaculés, ces tenus extravagantes et pourpre ».
Il y avait un fonctionnement politique assez organisé, un chef qui devait s’occuper de la guerre et des batailles, des « conseillers » qui devaient administrer le village, et une sorte de corps diplomatique composé en grande parti de femmes.
Ces forces fonctionnaient ensemble et certaines rivalités existaient notamment entre le corps diplomatiques et l’administration.
Le chef quant à lui devait son pouvoir à son charisme, car la petite tribu fonctionnait sur le principe d’une monarchie élective.
Si nous savons tous cela c’est grâce à des gravures sur des amphores et autres vases retrouvés dans des caves, malheureusement nous tablons sur une fourchette entre le Ve et le IIe avant le Christ.
Ces chefs se devaient de faire la guerre, pour l’honneur mais aussi et surtout pour la gloire, la conquête pur et simple. C’est comme cela que nous estimons que le petit village à pris le contrôle d’une région qui a la même superficie que le comté de St Thomas au Ier siècle après Jésus.
Nous pouvons en être sur grâce à un registre comptable, qui prévoyait les région ou devrait s’établir un péage pour quelques marchandises, tel que le vin et l’huile.
A cette époque régnait un chef, son nom varie mais on pense qu’il s’agit de Giliberius, ce chef sera l’homme qui inaugura la première académie militaire.
Le conseil de Giliberius était extrêmement bien organisé, certains s’occupait des impôts, d’autres de la vie quotidienne au sein de notre petit village et il n’était pas rare de voir des administrateurs s’occuper du commerce.
Nous remarquons aussi que les personnes destinés au commerce étaient souvent des marchands, certes ils devaient avant d’entrer en fonction renoncer à leur « entreprise » et promettre de suivre l’interet de la ville.
En revanche, si les conseillers dédiés à la gestion urbaine, notamment des voiries et des infrastructures étaient souvent aimés et appréciés par le peuple les collecteurs d’impôts, « vils et cruels » sont detéstés au plus haut point et voués à l’enfer.
Un seul aura traversé les siècles, Guillaume, il aura réussi à se faire adoré du peuple, des banquets et des fetes ont sans doutes aidés.
Guillaume aura réussi à faire élire son fils Claude, « le roi blond comme les blés et aussi juste que les dieux », ce dernier après quelques batailles contre les Prisciliens pu prendre possession de l’actuel duché de Malenia.
Dès lors avec le soutien de sa femme et de ses enfants il organisa le premier sacrement, et devint roi des Antraniens en 50 après la naissance du Sauveur.
La fondation d’Antrania
Comme nous l’avons dit plus tôt la capitale se situait à une cinquantaine de Km du cœur d’Antrania, à un moment ou à un autre le centre du pouvoir a du se déplacer plus à l’est ; or comment et pourquoi de tels changements se sont ils opérés ?
Nous tenterons donc d’abord de résoudre ce problème avec méthode, d’abord le pourquoi et ensuite le comment et nous tenterons de savoir à quoi ressemblait la ville d’alors.
Nous n’avons malheureusement que très peu de renseignement sur le cas, car les preuves archéologiques sont peu nombreuses et les témoignages pas forcément fiable.
Mais nous pouvons affirmer que la région était loin d’être sure à l’époque, une ode d’un auteur inconnu relate une violente attaque des « brigands », peut être les Prisciliens, et les restes de murailles violemment endommagés, les restes de flèches et des trous causé par des balistes ou des onagres sont assez net.
Peut etre que la situation n’était plus sur et l’emplacement pas assez stratégique, ce qui aurait encouragé les antraniens a émigrer plus à l’est afin de s’assurer plus de sécurité et un accès plus rapide au commerce et à la mer, peut être aussi d’affirmer sa puissance.
Malheureusement les détails de cette évacuation sont flous, les uns affirment que l’exode était voulu par le peuple et d’autres avancent de violentes émeutes lorsque la nouvelle fut rendu publique. La vérité devrait à mon avis se trouvé entre les deux, certains soulagés d’autres stressés mais qui sait ?
La future capitale en tout cas n’était paré que du minimum vitale, soit quelques huttes des temples paiens et un « palais » pour la famille royale, mais les 50.000 âmes qui peuplaient la ville vivaient dans des conditions effroyable comme l’atteste la découverte d’une fosse commune composé d’un millier de cadavres.
Donc nous savons que la capitale étaient composé d’un milliers de chaumières antraniennes, des huttes pouvant accueillir cinq familles chacune, soit une cinquantaine de personnes, elles devaient avoir une aire d’environ 300 mètres carrés chacune, dépendances comprises, et un plan anarchique a été mis en place.
Ainsi les premières industries se situaient à 100 mètres du palais royal, les tanneurs étaient près du fleuve et les forges à deux pâté de maison des quartiers de la nouvelle aristocratie, cela posa vite problème et des plans en damier furent adopter, cela entraîna la destruction de centaines de huttes pendant un temps.
La guerre et ses pratiques
Maintenant penchons nous sur une chose tout aussi importante, vecteur d’ascension sociale, qui peut se montrer à certains égards dangereux, j’entends par là la guerre, une activité qui fera naitre la noblesse et qui deviendra un important ascenseur social qui fera et défera les grandes familles.
Nous nous pencherons donc sur la pratique guerrière, comment se battait on, quelles types d’armes étaient utilisé. Comment aussi les victoires s’obtenaient, si les corps diplomatiques avait une influence quelconque.
En premier lieu la guerre était l’apanage d’une petite partie de la société, le peuple, en tout cas l’artisanat et le monde agricole s’en mêlait peu. Donc il y avait environ 5 % de la population qui était impliqué et nous n’avons aucune raison de penser que les rivaux du petit hameau avaient un système de « conscription » différent. Mais cette petit partie de la population formera les « bellatores » ou les guerriers, ceux là doivent leurs avantages sociaux à la guerre et si ils n’étaient pas belliqueux ils devaient se battre.
Ensuite la guerre en elle même se pratiquait de manière brouillonne, pas réellement de batailles mais plutôt des escarmouches, les soldats mouraient peu, un taux de pertes de allant de deux à trois pour cent, très peu de prisonnier. Nous savons aussi que l’épée est l’arme la plus populaire, une arme simple à manier et suivie de près par les haches. La victoire quant à elle était assez compliqué à obtenir, il fallait d’abord que l’adversaire batte en retraite, puis il fallait que les ennemis comptabilisent plus de pertes et qu’ils se rendent d’eux mêmes.
Ce rituel très codés n’était pas forcément dépendant de la diplomatie, car le roi et les délégations administratives conseillés par les représentants diplomatiques en débattaient selon l’interet et le risque, si la prise de tel ou tel point est important pour le commerce local, si le site est stratégique défensivement parlant et si une victoire permettrait aux tribus dépendante de rester fidèles. Les diplomates ne servaient que d’intermédiaires et de messager.
La situation géopolitique
Comme vous vous en douter la situation situation internationale n’était pas figer, quels étaient les puissances locales et qui s’opposaient à elles, y avait ils des empires, des confédérations tribales. Mais comment étaient les coutumes locales pour les relations diplomatiques et quel était aussi le rôle des diplomates.
Nous tacherons d’y répondre en présentant la situation international et en précisant les relations que les grandes puissances entretenaient entre elles mais aussi leur positions vis à vis de l’Empire.
Nous poursuivrons avec une présentation plus détaillé des rôles et objectifs des corps diplomatiques et leurs méthodes.
Nous tenterons aussi de voir le réseaux d’alliance de la future Antérinie ainsi que ses dépendances, cela nous permettra de mieux cerner la situation.
D’abord nous nous devons de signaler les trois premières puissances de ma région, j’entends par là les plus puissantes mais aussi celles qui avaient sous leurs tutelles de nombreux vassaux. Pour commencer la confédération du Marlun, vaste alliance centré autour de la cité de Marigaux, qui s’étalait sur le duché d’Amian. Il y a aussi la République du Bressois qui s’étend aujourd’hui, comble de l’ironie, sur le comté du Bressois. Nous pouvons signaler la Monarchie Plénionnienne qui dominait grâce à ses vassaux le sud de la principauté de St Jean de Luz. Nous pensons que ces puissances se battaient souvent, et étaient rivalisé par des sortes de confédération de plusieurs tribus comme l’Union Inter-tribale de Saint Louis, certes c’est un nom que l’historien Martin Rohan à trouvé mais qui résume parfaitement l’idée. Notre futur royaume lui ne s’étendait que sur la capitale et ses alentours, mais il possédait en revanche une flopée de vassaux qui pouvaient alignés des centaines voir des milliers d’hommes si nécessaire.
Mais ces nations, quoique divisé avaient en commun un sens des convenances aussi important que le sacré, la diplomatie en est l’une des choses les plus importantes. En lisant le principal corpus législatif signé par tous les rois et chefs locaux nous ont permis de mieux comprendre le fonctionnement des relations internationales d’un point de vue diplomatique, la bienséance fait règle, combien de diplomates n’ont pas été exécuté pour un manque de délicatesse, combien d’incident diplomatique ont eu lieu pour un verre renversé ou une assiette mal terminée, certes cela peut paraître extreme mais le texte est clair « Les diplomates représentent leurs nations, il doivent donc etre irréprochable et maitriser l’art de se tenir devant les puissants » donc ce que nous apprenons est très intéressant, lors de déclaration de guerre, toute attaque surprise peut entraîner de graves soucis diplomatiques pour l’envahisseur. Et un témoignage, une lettre de la part de la femme d’un diplomate à son amie est révélatrice sur l’étiquette en vigueur « Mon mari [le diplomate] s’inclina devant le Jarl et lui tendit, l’air grave un courrier » plus tard elle dira « Nous pûmes séjournés encore une journée chez lui [ le Jarl] et ils nous demanda de porter une lettre au roi » cela signifie que le personnel diplomatique est intouchable lorsqu’il accomplit bien son travail, même en cas de déclaration de guerre le maître des lieux doit le respecter, une preuve de l’étiquette régnante.
Mais l’Antérinie se montrait très agressive à partir du premier siècle elle réussit à conquérir l’U.I.S-L en quelques années, vainquit à plusieurs reprises les principales puissances locales. Ainsi vers 89 une alliance entre la monarchie Plénionnienne et le royaume nouvellement formé permit de vaincre et démembré la République du Bressois, cela fut une longue guerre, on pense qu’elle dura environ 10 ans et qu’elle est à l’origine d’une grande crise démographique dans la région, plusieurs milliers de morts selon les archéologues allant d’une fourchette entre 2.000 et 9.000 soit dix pour cent de la population locale. Mais la victoire fut assuré quand même, puis après l’adage « Ami aujourd’hui, ennemi demain » s’appliqua et ce fut cette fois ci le royaume contre les Plénionnien eux-mêmes soutenus par la confédération de Marlun et le reste de la République du Bressois, la future Antérinie quant à elle à le soutien d’une monarchie puissante, qui deviendra l’Empire du Sud, et nos deux royaumes réussirent à détruire cette coalition en quelques années de conflits, certes coûteux mais aussi déstabilisante et meurtrière en tout 20.000 hommes, femmes et enfants ruinant jusqu’au moyen-age le comté du Bressois, le duché d'Amian et la principauté de St Jean de Luz, cela marquera les esprits jusqu’au XIIe siècle, un poète dira :
Alors que la grande guerre débuta,
le nord de l’empire si riche [avec nos frontières actuelles, le centre]
La guerre la désola
et il ne put devenir une terre en friche [il n’y avait pas assez de bras pour défricher].
La religion
Nous terminerons par la religion qui était alors établi, c’est à dire le culte qui dominait alors, quel religion était-ce, sa pratique était elle différente selon les régions et comment a t’on accueilli le Christianisme.
Nous y répondrons de manière très brève, car les documents manquent et nous n’avons que très peu d’information sachant que certaines se contredisent, nous commencerons par présenter la, enfin plutot les, religion(s) locale(s). Nous poursuivrons avec l’établissement des premiers chrétiens et leur accueil. Et nous verrons comment ils réussirent à convertir un royaume entier au christianisme.
En premier lieu, nous pensons que les religions celtiques et olympiennes cohabitaient, les rois quant à eux étaient ,pour la plupart, grands prêtres du culte de Jupiter, ces Pontifex Maximus, en prenant les mots de Travien se devaient d’assister zau moins une fois par jour aux cérémonies religieuses, sinon les dieux pourraient abattre leurs courroux sur le royaumes. Nous devons aussi considérer l’aspect celtique des religions, ainsi Toutatis ou Teutatès étaient des dieux craint meme par les population olympistes. Les autorités locales se devaient d’être tolérantes car de violentes émeutes éclataient souvent en suivant les indications de Travien.
Puis vers l’an 200 une nouvelle religion s’établit, au début réduite à quelques fidèles elle se propagea dans tout le royaume et ses alentours, nous pouvons être certain que St Jérôme d’Antérinie soit à l’origine de de la conversion du sud su royaume allant de la mer à Antrania, si quelques tribus se montrèrent réticentes, jusqu’au Xe siècle environ, la plupart se montrèrent réceptives et acceptèrent avec joie les saintes évangiles. Si le nord se montra plus récalcitrant à l’égard du christianisme, on sut par exemple que des représentants des autorités royales, les « Ordetores » ou en français ceux qui s’occupent de l’ordre, les gardes civiles, ont assassinés environ 50 chrétiens dans des catacombes. Malgré tout elle réussi à s’imposer.
Nous sommes maintenant en droit de se poser cette question, comment et pourquoi les rois ont décidés d’adopter le christianisme. Peut etre par ce que la moitié des sujets de la couronne sont devenus de fidèles chrétiens, mais aussi afin de faciliter les relations internationales suite à la conversion de la moitié des chefs et rois locaux. Nous pouvons peut être pensé que le roi aussi était aussi impliqué indirectement suite à la conversion de sa grand-mère et de sa sœur. Toujours est il qu’il a pu se convertir malgré l’opposition d’une partie de la haute aristocratie païenne qui se voyait perdre la plupart des hauts postes religieux.
C’est ainsi que se déroula l’antiquité Antérinienne, qui dura environ six siècles de -300 à 300, enfin plutôt 345 qui est la date césure entre l’Antiquité et la période médiévale.
L’Antérinie est un empire qui s’est étendu sur la plupart des continents, nous avons pu mettre pied à terre au Nazum, en Afarée et en Aleucie.
D’un petit hameau, Antrania est devenu le centre de l’empire immense berceau de tant de grands hommes et de femmes illustres.
Comme la mythique Rome, il a fallu commencer par le début, l’Antiquité, celle qui a fixé les chasseurs cueilleurs sur notre capitale.
Or, comment notre empire si brillant est né ? Quelles ont étés les conditions pour voir une puissante famille royale administrer un si vaste territoire ?
Comment une petite tribu a pu édifier une si belle ville, devenir un peuple si fier, qu’il n’a pas à rougir de son histoire ?
Naturellement nous tenterons de découvrir, la tache est dorénavant devenu plus aisé grace à de nouvelles études brillantes.
Nous pourrons aussi résoudre le problème suite aux récentes fouilles archéologiques qui nous ont permit d’éclaircir plusieurs points.
Mais nous ne pourrons nous appuyer, enfin que de manière très limité et en remettant en doute chaque phrase, sur les odyssées écrites par Arturus et apprises par cœur au collège.
Un petit Hameau :
Le hameau, le berceau, le point de départ, tout nos hommes politiques évoquent ce mot avec emphase, pensant sûrement à leur ancêtres.
On le sait aujourd’hui ce n’est pas Antrania notre première ville mais une autre bourgagde, mieux connu sous le nom de Castel-maure.
Cette petite boirgade était composé de plusieurs habitations, de petites huttes et d’une « cabane » réservé au chef. Rien à voir avec ces « bâtiments immaculés, ces tenus extravagantes et pourpre ».
Il y avait un fonctionnement politique assez organisé, un chef qui devait s’occuper de la guerre et des batailles, des « conseillers » qui devaient administrer le village, et une sorte de corps diplomatique composé en grande parti de femmes.
Ces forces fonctionnaient ensemble et certaines rivalités existaient notamment entre le corps diplomatiques et l’administration.
Le chef quant à lui devait son pouvoir à son charisme, car la petite tribu fonctionnait sur le principe d’une monarchie élective.
Si nous savons tous cela c’est grâce à des gravures sur des amphores et autres vases retrouvés dans des caves, malheureusement nous tablons sur une fourchette entre le Ve et le IIe avant le Christ.
Ces chefs se devaient de faire la guerre, pour l’honneur mais aussi et surtout pour la gloire, la conquête pur et simple. C’est comme cela que nous estimons que le petit village à pris le contrôle d’une région qui a la même superficie que le comté de St Thomas au Ier siècle après Jésus.
Nous pouvons en être sur grâce à un registre comptable, qui prévoyait les région ou devrait s’établir un péage pour quelques marchandises, tel que le vin et l’huile.
A cette époque régnait un chef, son nom varie mais on pense qu’il s’agit de Giliberius, ce chef sera l’homme qui inaugura la première académie militaire.
Le conseil de Giliberius était extrêmement bien organisé, certains s’occupait des impôts, d’autres de la vie quotidienne au sein de notre petit village et il n’était pas rare de voir des administrateurs s’occuper du commerce.
Nous remarquons aussi que les personnes destinés au commerce étaient souvent des marchands, certes ils devaient avant d’entrer en fonction renoncer à leur « entreprise » et promettre de suivre l’interet de la ville.
En revanche, si les conseillers dédiés à la gestion urbaine, notamment des voiries et des infrastructures étaient souvent aimés et appréciés par le peuple les collecteurs d’impôts, « vils et cruels » sont detéstés au plus haut point et voués à l’enfer.
Un seul aura traversé les siècles, Guillaume, il aura réussi à se faire adoré du peuple, des banquets et des fetes ont sans doutes aidés.
Guillaume aura réussi à faire élire son fils Claude, « le roi blond comme les blés et aussi juste que les dieux », ce dernier après quelques batailles contre les Prisciliens pu prendre possession de l’actuel duché de Malenia.
Dès lors avec le soutien de sa femme et de ses enfants il organisa le premier sacrement, et devint roi des Antraniens en 50 après la naissance du Sauveur.
La fondation d’Antrania
Comme nous l’avons dit plus tôt la capitale se situait à une cinquantaine de Km du cœur d’Antrania, à un moment ou à un autre le centre du pouvoir a du se déplacer plus à l’est ; or comment et pourquoi de tels changements se sont ils opérés ?
Nous tenterons donc d’abord de résoudre ce problème avec méthode, d’abord le pourquoi et ensuite le comment et nous tenterons de savoir à quoi ressemblait la ville d’alors.
Nous n’avons malheureusement que très peu de renseignement sur le cas, car les preuves archéologiques sont peu nombreuses et les témoignages pas forcément fiable.
Mais nous pouvons affirmer que la région était loin d’être sure à l’époque, une ode d’un auteur inconnu relate une violente attaque des « brigands », peut être les Prisciliens, et les restes de murailles violemment endommagés, les restes de flèches et des trous causé par des balistes ou des onagres sont assez net.
Peut etre que la situation n’était plus sur et l’emplacement pas assez stratégique, ce qui aurait encouragé les antraniens a émigrer plus à l’est afin de s’assurer plus de sécurité et un accès plus rapide au commerce et à la mer, peut être aussi d’affirmer sa puissance.
Malheureusement les détails de cette évacuation sont flous, les uns affirment que l’exode était voulu par le peuple et d’autres avancent de violentes émeutes lorsque la nouvelle fut rendu publique. La vérité devrait à mon avis se trouvé entre les deux, certains soulagés d’autres stressés mais qui sait ?
La future capitale en tout cas n’était paré que du minimum vitale, soit quelques huttes des temples paiens et un « palais » pour la famille royale, mais les 50.000 âmes qui peuplaient la ville vivaient dans des conditions effroyable comme l’atteste la découverte d’une fosse commune composé d’un millier de cadavres.
Donc nous savons que la capitale étaient composé d’un milliers de chaumières antraniennes, des huttes pouvant accueillir cinq familles chacune, soit une cinquantaine de personnes, elles devaient avoir une aire d’environ 300 mètres carrés chacune, dépendances comprises, et un plan anarchique a été mis en place.
Ainsi les premières industries se situaient à 100 mètres du palais royal, les tanneurs étaient près du fleuve et les forges à deux pâté de maison des quartiers de la nouvelle aristocratie, cela posa vite problème et des plans en damier furent adopter, cela entraîna la destruction de centaines de huttes pendant un temps.
La guerre et ses pratiques
Maintenant penchons nous sur une chose tout aussi importante, vecteur d’ascension sociale, qui peut se montrer à certains égards dangereux, j’entends par là la guerre, une activité qui fera naitre la noblesse et qui deviendra un important ascenseur social qui fera et défera les grandes familles.
Nous nous pencherons donc sur la pratique guerrière, comment se battait on, quelles types d’armes étaient utilisé. Comment aussi les victoires s’obtenaient, si les corps diplomatiques avait une influence quelconque.
En premier lieu la guerre était l’apanage d’une petite partie de la société, le peuple, en tout cas l’artisanat et le monde agricole s’en mêlait peu. Donc il y avait environ 5 % de la population qui était impliqué et nous n’avons aucune raison de penser que les rivaux du petit hameau avaient un système de « conscription » différent. Mais cette petit partie de la population formera les « bellatores » ou les guerriers, ceux là doivent leurs avantages sociaux à la guerre et si ils n’étaient pas belliqueux ils devaient se battre.
Ensuite la guerre en elle même se pratiquait de manière brouillonne, pas réellement de batailles mais plutôt des escarmouches, les soldats mouraient peu, un taux de pertes de allant de deux à trois pour cent, très peu de prisonnier. Nous savons aussi que l’épée est l’arme la plus populaire, une arme simple à manier et suivie de près par les haches. La victoire quant à elle était assez compliqué à obtenir, il fallait d’abord que l’adversaire batte en retraite, puis il fallait que les ennemis comptabilisent plus de pertes et qu’ils se rendent d’eux mêmes.
Ce rituel très codés n’était pas forcément dépendant de la diplomatie, car le roi et les délégations administratives conseillés par les représentants diplomatiques en débattaient selon l’interet et le risque, si la prise de tel ou tel point est important pour le commerce local, si le site est stratégique défensivement parlant et si une victoire permettrait aux tribus dépendante de rester fidèles. Les diplomates ne servaient que d’intermédiaires et de messager.
La situation géopolitique
Comme vous vous en douter la situation situation internationale n’était pas figer, quels étaient les puissances locales et qui s’opposaient à elles, y avait ils des empires, des confédérations tribales. Mais comment étaient les coutumes locales pour les relations diplomatiques et quel était aussi le rôle des diplomates.
Nous tacherons d’y répondre en présentant la situation international et en précisant les relations que les grandes puissances entretenaient entre elles mais aussi leur positions vis à vis de l’Empire.
Nous poursuivrons avec une présentation plus détaillé des rôles et objectifs des corps diplomatiques et leurs méthodes.
Nous tenterons aussi de voir le réseaux d’alliance de la future Antérinie ainsi que ses dépendances, cela nous permettra de mieux cerner la situation.
D’abord nous nous devons de signaler les trois premières puissances de ma région, j’entends par là les plus puissantes mais aussi celles qui avaient sous leurs tutelles de nombreux vassaux. Pour commencer la confédération du Marlun, vaste alliance centré autour de la cité de Marigaux, qui s’étalait sur le duché d’Amian. Il y a aussi la République du Bressois qui s’étend aujourd’hui, comble de l’ironie, sur le comté du Bressois. Nous pouvons signaler la Monarchie Plénionnienne qui dominait grâce à ses vassaux le sud de la principauté de St Jean de Luz. Nous pensons que ces puissances se battaient souvent, et étaient rivalisé par des sortes de confédération de plusieurs tribus comme l’Union Inter-tribale de Saint Louis, certes c’est un nom que l’historien Martin Rohan à trouvé mais qui résume parfaitement l’idée. Notre futur royaume lui ne s’étendait que sur la capitale et ses alentours, mais il possédait en revanche une flopée de vassaux qui pouvaient alignés des centaines voir des milliers d’hommes si nécessaire.
Mais ces nations, quoique divisé avaient en commun un sens des convenances aussi important que le sacré, la diplomatie en est l’une des choses les plus importantes. En lisant le principal corpus législatif signé par tous les rois et chefs locaux nous ont permis de mieux comprendre le fonctionnement des relations internationales d’un point de vue diplomatique, la bienséance fait règle, combien de diplomates n’ont pas été exécuté pour un manque de délicatesse, combien d’incident diplomatique ont eu lieu pour un verre renversé ou une assiette mal terminée, certes cela peut paraître extreme mais le texte est clair « Les diplomates représentent leurs nations, il doivent donc etre irréprochable et maitriser l’art de se tenir devant les puissants » donc ce que nous apprenons est très intéressant, lors de déclaration de guerre, toute attaque surprise peut entraîner de graves soucis diplomatiques pour l’envahisseur. Et un témoignage, une lettre de la part de la femme d’un diplomate à son amie est révélatrice sur l’étiquette en vigueur « Mon mari [le diplomate] s’inclina devant le Jarl et lui tendit, l’air grave un courrier » plus tard elle dira « Nous pûmes séjournés encore une journée chez lui [ le Jarl] et ils nous demanda de porter une lettre au roi » cela signifie que le personnel diplomatique est intouchable lorsqu’il accomplit bien son travail, même en cas de déclaration de guerre le maître des lieux doit le respecter, une preuve de l’étiquette régnante.
Mais l’Antérinie se montrait très agressive à partir du premier siècle elle réussit à conquérir l’U.I.S-L en quelques années, vainquit à plusieurs reprises les principales puissances locales. Ainsi vers 89 une alliance entre la monarchie Plénionnienne et le royaume nouvellement formé permit de vaincre et démembré la République du Bressois, cela fut une longue guerre, on pense qu’elle dura environ 10 ans et qu’elle est à l’origine d’une grande crise démographique dans la région, plusieurs milliers de morts selon les archéologues allant d’une fourchette entre 2.000 et 9.000 soit dix pour cent de la population locale. Mais la victoire fut assuré quand même, puis après l’adage « Ami aujourd’hui, ennemi demain » s’appliqua et ce fut cette fois ci le royaume contre les Plénionnien eux-mêmes soutenus par la confédération de Marlun et le reste de la République du Bressois, la future Antérinie quant à elle à le soutien d’une monarchie puissante, qui deviendra l’Empire du Sud, et nos deux royaumes réussirent à détruire cette coalition en quelques années de conflits, certes coûteux mais aussi déstabilisante et meurtrière en tout 20.000 hommes, femmes et enfants ruinant jusqu’au moyen-age le comté du Bressois, le duché d'Amian et la principauté de St Jean de Luz, cela marquera les esprits jusqu’au XIIe siècle, un poète dira :
Alors que la grande guerre débuta,
le nord de l’empire si riche [avec nos frontières actuelles, le centre]
La guerre la désola
et il ne put devenir une terre en friche [il n’y avait pas assez de bras pour défricher].
La religion
Nous terminerons par la religion qui était alors établi, c’est à dire le culte qui dominait alors, quel religion était-ce, sa pratique était elle différente selon les régions et comment a t’on accueilli le Christianisme.
Nous y répondrons de manière très brève, car les documents manquent et nous n’avons que très peu d’information sachant que certaines se contredisent, nous commencerons par présenter la, enfin plutot les, religion(s) locale(s). Nous poursuivrons avec l’établissement des premiers chrétiens et leur accueil. Et nous verrons comment ils réussirent à convertir un royaume entier au christianisme.
En premier lieu, nous pensons que les religions celtiques et olympiennes cohabitaient, les rois quant à eux étaient ,pour la plupart, grands prêtres du culte de Jupiter, ces Pontifex Maximus, en prenant les mots de Travien se devaient d’assister zau moins une fois par jour aux cérémonies religieuses, sinon les dieux pourraient abattre leurs courroux sur le royaumes. Nous devons aussi considérer l’aspect celtique des religions, ainsi Toutatis ou Teutatès étaient des dieux craint meme par les population olympistes. Les autorités locales se devaient d’être tolérantes car de violentes émeutes éclataient souvent en suivant les indications de Travien.
Puis vers l’an 200 une nouvelle religion s’établit, au début réduite à quelques fidèles elle se propagea dans tout le royaume et ses alentours, nous pouvons être certain que St Jérôme d’Antérinie soit à l’origine de de la conversion du sud su royaume allant de la mer à Antrania, si quelques tribus se montrèrent réticentes, jusqu’au Xe siècle environ, la plupart se montrèrent réceptives et acceptèrent avec joie les saintes évangiles. Si le nord se montra plus récalcitrant à l’égard du christianisme, on sut par exemple que des représentants des autorités royales, les « Ordetores » ou en français ceux qui s’occupent de l’ordre, les gardes civiles, ont assassinés environ 50 chrétiens dans des catacombes. Malgré tout elle réussi à s’imposer.
Nous sommes maintenant en droit de se poser cette question, comment et pourquoi les rois ont décidés d’adopter le christianisme. Peut etre par ce que la moitié des sujets de la couronne sont devenus de fidèles chrétiens, mais aussi afin de faciliter les relations internationales suite à la conversion de la moitié des chefs et rois locaux. Nous pouvons peut être pensé que le roi aussi était aussi impliqué indirectement suite à la conversion de sa grand-mère et de sa sœur. Toujours est il qu’il a pu se convertir malgré l’opposition d’une partie de la haute aristocratie païenne qui se voyait perdre la plupart des hauts postes religieux.
C’est ainsi que se déroula l’antiquité Antérinienne, qui dura environ six siècles de -300 à 300, enfin plutôt 345 qui est la date césure entre l’Antiquité et la période médiévale.
Posté le : 28 juin 2024 à 22:09:46
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Histoire de l’Empire Colonial Antérinien.
En 345 le roi Claude II dit le saint, se convertit au christianisme à la cathédrale d’Antrania cela marque le début du moyen age commençant .
Cette période est riche en changement, sociétaux politiques et géopolitiques, la situation culturelle évolue aussi…
C’est dans cette optique que nous présenterons le royaume antérinien qui s’étalait sur les terres impériales.
Nous étudierons dans un premier temps les changements sociétaux, dont la société d’ordre, dans un second temps les activités militaires et diplomatiques des rois antériniens et nous terminerons par une rapide présentation du monde culturel.
Les changements sociétaux.
Quelques décennies après la conversion du roi, des troubles éclatèrent, car le monde paysan se souleva dans le nord, les territoires les plus touchés furent le duché d’Amian et le comté du Bressois. Le roi Claude III ne put mater la révolte seul et dut demandé de l’aide aux seigneurs locaux.
Les révoltés furent vaincus à Songnan quelques années plus tard en 413, cette date marque le début de la féodalité, la noblesse écrasa la paysannerie et la répressions fut sanglante, cette dernière terrifiée dut se soumettre.
Ainsi un système pyramidal local s’installa basé d’abord sur la peur d’une soudaine colère des nobles locaux.
Puis les multiples attaques menées par des païens sur des villages du nord qui furent d’une violence inouï réussit à rendre la domination nobiliaire plus juste car ils apportaient protection contre les attaques des païens.
En échange de cette protection seigneuriale, le peuple en échange travaillait gratuitement et payait des redevances monétaires et en nature au maître des lieux.
Mais si le menu peuple est soumis à la pression nobiliaire, la petite aristocratie aussi doit courber l’échine face aux grands seigneurs qui eux même se soumettaient au roi mais quels étaient les avantages qu’ils en tiraient ?
Les petits seigneurs, en plus de protéger le petit peuple, pratiquaient la guerre et avaient pour ce faire une petite armée de chevaliers à disposition mais les chances de devenir un seigneur influent en quelques guerres sont rares mais des seigneurs comme Arnaud de la Bulloterie purent devenir en quelques décennies des hommes influents.
Mais les grands seigneurs eux aussi souhaitent concurrencer le pouvoir royal voire imposer leur volonté aux rois et n’hésitent pas à envahir les petites seigneuries et remplacent le maitre des lieux par une de leur créature, un vassal.
Mais très souvent les petits nobles prêtent serment à un grand aristocrate en échange là encore de protection alors que les nouveaux vassaux s’engagent à fournir une assistance militaire à leur suzerain.
La relation est cette fois-ci différente avec le roi qui est suzerain des grands du royaume mais les grands ou les représentants de la haute Aristocratie eux n’ont qu’une idée en tête ; remplacé le souverain, les alliances sont souvent éphémère variant au gré des intérêts de chacun.
Car obtenir une couronne royale est un objectif quasiment impossible à atteindre, du fait que seul le pape accorde ce titre et que l’obtention du titre ne se limite qu’à un royaume donné.
Mais les plus attentifs d’entre vous on peut être remarqué l’absence d’un ordre influent, le clergé qui permit d’installer et de légitimer la société féodale.
Car la conversion du roi Claude II permis à la haute aristocratie qui s’est convertie avec lui de pouvoir prétendre aux plus hauts postes ecclésiastiques, des chaires de cardinaux ou d’eveques sont nouvellement crées.
Eux même peuvent nommer les clercs de province, curés et abbés qui ont souvent des liens de parentés avec les nobles locaux, ils légitiment leurs actions en prétextant la volonté divine et encouragent les paysans à se soumettre.
Ce clergé fermait les yeux lorsque les nobles commettaient des abus et certains donnaient leurs bénédictions dans certains cas.
Mais l’Église est aussi un poids pour la paysannerie, la dîme s’impose et des « services » sont imposés c’est à dire des travaux qu’ils sont obligés de travailler gratuitement aux rénovations des églises.
Mais l’institution est aussi un contre pouvoir fort à la haute aristocratie, car des réformes inités par les cardinaux d’Antrania, qui seront reprises par la papauté, permettent de rendre la nomination des clercs indépendantes des liens de parentés.
La situation géopolitique.
En effet le palais royal fourmillait d’intrigants appartenant pour la plupart à la haute aristocratie mais il pouvait y avoir des exceptions qui « confirment la règle », et tout ceci allait du frère du marquis François II de la Bulloterie à Marta, l’épouse du frère du roi Claude IV.
Mais une opposition restera et demeurera jusqu’à la révolution, l’alter ego de la reine ; le premier ministre, car la suzeraine des ducs, comtes et marquis antérinien influence grandement le roi alors que son conseillé le plus important ne fait que lui proposer des actes à mettre en place.
Nous pouvons « caricaturer » la situation en remarquant que le ministre principal est issu de la haute aristocratie, représentant par conséquent la noblesse mais la reine qui est de sang royal représente les intérêts de la monarchie et l’on pourrait sourire en voyant à quel point le palais et les oppositions qui se jouent entre ses murs caractérise le moyen Age.
La bourgeoisie quant à elle ne fait que ses débuts, elle accumule petit à petit l’argent et réussit à imposer ses vue aux seigneurs citadins qui doivent accorder des privilèges à ces « corporations ».
L’Église encore une fois use et abuse de son influence, joignant le camp des reines ou celui des premiers ministres, tout cela ne dépend que des privilèges que l’un ou l’autre promet à l’institution.
Cette opposition entre les nobles et le roi n’est spécifique au palais, car le royaume lui même est pris par ces affrontements qui peuvent dégénérer en guerre entre le pouvoir central et l’aristocratie en quete de reconnaissance et de pouvoir.
La situation interne est extrêmement complexe, pris entre de puissants duchés, le domaine royal tente d’adopté une politique de bascule entre les diverses familles de la haute aristocratie.
Car au nord le puissant duché du Finnard et le comté de Saint Jean de Luz menacent les territoires royaux .
Mais le puissant marquisat de la famille de la Bulloterie s’est quant à lui rallié aux Antraniens et des liens dynastiques forts se sont installés entre les deux maisons.
Il faut aussi évoquer les hobereaux qui changent de suzerains comme « de cheval », là encore il faut constater l’instabilité constante du royaume.
Mais le roi peut compter sur le soutien de l’Église antérinienne qui voit la monarchie comme un bon moyen pour s’imposer un peu plus.
Le peuple, du moins sa colère est aussi un élément à prendre en compte, car la monarchie médiévale l’a toujours considéré comme plus à même de servir ses propres intérêts.
Or à l’étranger aussi une situation complexe se dessine, car pour l’empire au sommet de sa gloire qu’est l’Empire du Nord un territoire faible et morcelé est une opportunité qu’il faut saisir…
Car l’Empire du nord régnait sur l’actuel duché des Marches, et une partie de l’Empire Catholique de Baltef.
Les choses s’accélèrent en 679, l’Empire du Nord s’allia avec le duché de Finnard contre le marquisat de la Bulloterie, le roi vola au secours de son vassal et le comté de Saint Jean de Luz dut rejoindre le conflit.
La guerre commençait à s’éterniser, victoires et défaites s’enchaînaient mais les Noristes menacèrent d’encercler les troupes coalisés alors que le duché commençait à percer au centre la situation semblait désespérée mais l’intervention d’un duché kronien permit de renverser la situation.
La paix fut signer en 696, les conditions furent humiliantes pour les attaquants, l’empereur cède le duché de Marches au frère du roi, le Finnard renonce à la moitié de ses territoires qui sont partagés entre les vainqueurs.
En revanche le duché kronien qui rencontra de graves difficultés ne put obtenir que quelques territoires.
Tout cela illustre le chaos ambiant qui régnait alors, des grands qui se veulent autonomes et un roi qui souhaite rassemblé son peuple sous la même bannière…
Marron= Empire du nord. Bleu foncé= Royaume d’Antérinie.
Violet clair= Duché kronien Autres couleurs= Seigneureries antériniennes.
La situation culturelle :
Commençons par une petite digression, car dans le chapitre précédant l’aspect culturel n’a pas été évoqué.
Certes le manque de source manque mais nous pouvons affirmer sans se tromper qu’il y avait une activité culturelle intense, palais et poteries ne manquent pas, même aujourd’hui.
Pourtant la sculpture et les récits mythiques manquent, nous n’avons que très peu de détails et de reste sauf les pièces d’Arthurus et quelques portrait royaux exposés dans la galerie impériale au sein du palais d’Antrania, la résidence impériale.
D’ailleurs l’activité culturelle se stoppa net quinze ans avant la conversion de Claude II, nous savons seulement que quelques fresques furent réalisé par l’aristocratie paienne pour montrer leur désapprobation au souverain.
Quelques décennies après pourtant, une intense activité religieuse s’installa car églises et objets en tout genre virent le jour et il nous reste aujourd’hui de nombreux objets qui se situent au Musée Impériale de la Culture Antérinienne Antique.
Mais l’activité culturel de ce début du Moyen Age commençant, la littérature connut aussi un essor phénoménal et bien souvent elle était plus engagé qu’on le croit…
Cette période produisit deux pièces de Théâtre phare, la première Jehan le grand et François II, qui narre l’histoire d’un jeune comte qui après avoir vu les troupes royales vaincre les troupes de son père.
A la mort de ce dernier Jehan doit ressusciter le patrimoine territoriale de son père, après un mariage avec une fille d’une famille riche et puissante.
Le prince réussit petit à petit à retourner les vassaux du roi et les seigneurs liges de ces vassaux, le fils du roi, ce dernier étant mort, ne faisait que « s’empiffrer » et humiliait ses propres vassaux.
Le prince réussit finalement à vaincre le roi…
En revanche la seconde histoire, les riches heures du roi Valentin I, invente les actes d’un roi qui réussit à unir la noblesse momentanément, mais cette dernière le trahit et le dépossède.
Malheureusement de violents conflits eurent lieu entre les aristocrates et ils entre-tuèrent pendant des années.
Mais le roi Valentin réussit à envahir le territoire de certains des seigneurs félons et exécuta ces derniers.
Sa revanche sera totale lorsqu’après un habile mariage le roi réussit à hériter d’un petit duché allié aux « Félons qui de sont alliés » et ces derniers déclarèrent la guerre, le roi réussit à les vaincre et les soumis.
Ces deux histoires s’opposent, l’une souhaite la victoire de la noblesse et l’autre celle de la royauté, non seulement cela démontre l’intensité de l’activité culturelle mais aussi l’opposition entre le pouvoir royal et l’aristocratie.
En revanche l’architecture, elle, est un témoin silencieux de l’opposition seigneuriale face à la monarchie des Antraniens.
Et si le début de la période du Moyen Age commençant a vu naître de brillants ouvrages religieux, l’église de Saint François en est un exemple, d’immenses colonnes et une vaste voûte.
Il faut aussi évoquer les magnifiques mosaïques et des fresques colorées représentant la naissance du Christ, ses miracles mais aussi la Passion.
Le tout mélangeant couleurs et métaux, certains historiens évoquent la présence plus que probable d’une flore importante, les restes d’anciennes jardinières à l’entrée de l’église confortent cette opinion et Saint Jean d’Ignace affirme avoir la présence d’une quantité phénoménale de Lys, symbole de pureté et représentation du catholicisme.
Mais à partir du VIIe siècle l’architecture change, fini les immenses églises, les voûtes inégalables et des colonnes monumentales, de petites églises de campagne naissent et se bâtissent.
Car le christianisme commençait à cette époque à s’installer au sein de campagnes antériniennes après avoir converti les villes et les faubourgs, trois siècles plus tard les forets connaîtront les Saintes Évangiles.
Car les provinces n’ont pas les mêmes moyens que les grandes villes , il fallait de l’argent pour construire des cathédrales immenses alors les localités s’adaptèrent, de petites églises furent construites dans chaque villages.
Voici un plan de ma cathédrale de Saint Jean de Luz, nous reconnaissons les voûtes caractéristiques du début du moyen age.
Ici aussi la présence de magnifique mosaïque est à noté, moins cher et plus durable que la peinture de l’époque elle offre aussi un vaste panel de couleurs.
Le roi Claude IV est représenté au coté de son épouse la reine Isabella la grande, au centre la vierge et son fils sont aussi représenté, signifiant la félicité et la prospérité du couple.
Nous reconnaissons le style moins exubérant des églises de la seconde période du moyen Age commençant, d’abord grâce à des dimensions adaptées aux lieux et aux moyens des seigneurs locaux.
Sources :
Comme vous avez pu le constater, il n’y a que très peu de citations car nous ne pouvons nous appuyer sur des sources fiables.
En effet les auteurs de l’époque comme l’affirment les textes littéraires issus de la fiction médiévale sont loin d’etre impartiaux et soutiennent ouvertement la noblesse ou le roi…
D’ailleurs les chroniqueurs eux ne citent que les grandes heures de leurs maîtres, ainsi Martin d’Escaut [Jehan le grand et François II] était aussi attaché à Philippe I, duc de Finnard et Benoît Lejeune [Les riches heures du roi Valentin] dépendait des subsides de la couronne antériniennes et devait par conséquence savoir présenter dans une bonne posture la monarchie.
Il reste tout de même quelques observateurs impartiaux, comme Saint Jean d’Ignace qui a écrit certaines biographies reconnues comme celle portant sur le roi Claude II.
Ouverture :
Si la période est brillante culturellement parlant elle connaîtra quelques décennies plus tard une fin violente, malgré les victoires royales le peuple se soulèvera plusieurs fois.
Les famines s’enchaînent, déciment des milliers de personnes et le roi céda plusieurs privilèges aux notables locaux qui en échange d’une certaine autonomie assurent la stabilité de la province.
Ces révoltes marquèrent le début du haut Moyen Age.
Cette période verra l’affirmation du pouvoir central vis à vis de la haute noblesse les annexions s’enchaîneront.
En 345 le roi Claude II dit le saint, se convertit au christianisme à la cathédrale d’Antrania cela marque le début du moyen age commençant .
Cette période est riche en changement, sociétaux politiques et géopolitiques, la situation culturelle évolue aussi…
C’est dans cette optique que nous présenterons le royaume antérinien qui s’étalait sur les terres impériales.
Nous étudierons dans un premier temps les changements sociétaux, dont la société d’ordre, dans un second temps les activités militaires et diplomatiques des rois antériniens et nous terminerons par une rapide présentation du monde culturel.
Les changements sociétaux.
Quelques décennies après la conversion du roi, des troubles éclatèrent, car le monde paysan se souleva dans le nord, les territoires les plus touchés furent le duché d’Amian et le comté du Bressois. Le roi Claude III ne put mater la révolte seul et dut demandé de l’aide aux seigneurs locaux.
Les révoltés furent vaincus à Songnan quelques années plus tard en 413, cette date marque le début de la féodalité, la noblesse écrasa la paysannerie et la répressions fut sanglante, cette dernière terrifiée dut se soumettre.
Ainsi un système pyramidal local s’installa basé d’abord sur la peur d’une soudaine colère des nobles locaux.
Puis les multiples attaques menées par des païens sur des villages du nord qui furent d’une violence inouï réussit à rendre la domination nobiliaire plus juste car ils apportaient protection contre les attaques des païens.
En échange de cette protection seigneuriale, le peuple en échange travaillait gratuitement et payait des redevances monétaires et en nature au maître des lieux.
Mais si le menu peuple est soumis à la pression nobiliaire, la petite aristocratie aussi doit courber l’échine face aux grands seigneurs qui eux même se soumettaient au roi mais quels étaient les avantages qu’ils en tiraient ?
Les petits seigneurs, en plus de protéger le petit peuple, pratiquaient la guerre et avaient pour ce faire une petite armée de chevaliers à disposition mais les chances de devenir un seigneur influent en quelques guerres sont rares mais des seigneurs comme Arnaud de la Bulloterie purent devenir en quelques décennies des hommes influents.
Mais les grands seigneurs eux aussi souhaitent concurrencer le pouvoir royal voire imposer leur volonté aux rois et n’hésitent pas à envahir les petites seigneuries et remplacent le maitre des lieux par une de leur créature, un vassal.
Mais très souvent les petits nobles prêtent serment à un grand aristocrate en échange là encore de protection alors que les nouveaux vassaux s’engagent à fournir une assistance militaire à leur suzerain.
La relation est cette fois-ci différente avec le roi qui est suzerain des grands du royaume mais les grands ou les représentants de la haute Aristocratie eux n’ont qu’une idée en tête ; remplacé le souverain, les alliances sont souvent éphémère variant au gré des intérêts de chacun.
Car obtenir une couronne royale est un objectif quasiment impossible à atteindre, du fait que seul le pape accorde ce titre et que l’obtention du titre ne se limite qu’à un royaume donné.
Mais les plus attentifs d’entre vous on peut être remarqué l’absence d’un ordre influent, le clergé qui permit d’installer et de légitimer la société féodale.
Car la conversion du roi Claude II permis à la haute aristocratie qui s’est convertie avec lui de pouvoir prétendre aux plus hauts postes ecclésiastiques, des chaires de cardinaux ou d’eveques sont nouvellement crées.
Eux même peuvent nommer les clercs de province, curés et abbés qui ont souvent des liens de parentés avec les nobles locaux, ils légitiment leurs actions en prétextant la volonté divine et encouragent les paysans à se soumettre.
Ce clergé fermait les yeux lorsque les nobles commettaient des abus et certains donnaient leurs bénédictions dans certains cas.
Mais l’Église est aussi un poids pour la paysannerie, la dîme s’impose et des « services » sont imposés c’est à dire des travaux qu’ils sont obligés de travailler gratuitement aux rénovations des églises.
Mais l’institution est aussi un contre pouvoir fort à la haute aristocratie, car des réformes inités par les cardinaux d’Antrania, qui seront reprises par la papauté, permettent de rendre la nomination des clercs indépendantes des liens de parentés.
La situation géopolitique.
En effet le palais royal fourmillait d’intrigants appartenant pour la plupart à la haute aristocratie mais il pouvait y avoir des exceptions qui « confirment la règle », et tout ceci allait du frère du marquis François II de la Bulloterie à Marta, l’épouse du frère du roi Claude IV.
Mais une opposition restera et demeurera jusqu’à la révolution, l’alter ego de la reine ; le premier ministre, car la suzeraine des ducs, comtes et marquis antérinien influence grandement le roi alors que son conseillé le plus important ne fait que lui proposer des actes à mettre en place.
Nous pouvons « caricaturer » la situation en remarquant que le ministre principal est issu de la haute aristocratie, représentant par conséquent la noblesse mais la reine qui est de sang royal représente les intérêts de la monarchie et l’on pourrait sourire en voyant à quel point le palais et les oppositions qui se jouent entre ses murs caractérise le moyen Age.
La bourgeoisie quant à elle ne fait que ses débuts, elle accumule petit à petit l’argent et réussit à imposer ses vue aux seigneurs citadins qui doivent accorder des privilèges à ces « corporations ».
L’Église encore une fois use et abuse de son influence, joignant le camp des reines ou celui des premiers ministres, tout cela ne dépend que des privilèges que l’un ou l’autre promet à l’institution.
Cette opposition entre les nobles et le roi n’est spécifique au palais, car le royaume lui même est pris par ces affrontements qui peuvent dégénérer en guerre entre le pouvoir central et l’aristocratie en quete de reconnaissance et de pouvoir.
La situation interne est extrêmement complexe, pris entre de puissants duchés, le domaine royal tente d’adopté une politique de bascule entre les diverses familles de la haute aristocratie.
Car au nord le puissant duché du Finnard et le comté de Saint Jean de Luz menacent les territoires royaux .
Mais le puissant marquisat de la famille de la Bulloterie s’est quant à lui rallié aux Antraniens et des liens dynastiques forts se sont installés entre les deux maisons.
Il faut aussi évoquer les hobereaux qui changent de suzerains comme « de cheval », là encore il faut constater l’instabilité constante du royaume.
Mais le roi peut compter sur le soutien de l’Église antérinienne qui voit la monarchie comme un bon moyen pour s’imposer un peu plus.
Le peuple, du moins sa colère est aussi un élément à prendre en compte, car la monarchie médiévale l’a toujours considéré comme plus à même de servir ses propres intérêts.
Or à l’étranger aussi une situation complexe se dessine, car pour l’empire au sommet de sa gloire qu’est l’Empire du Nord un territoire faible et morcelé est une opportunité qu’il faut saisir…
Car l’Empire du nord régnait sur l’actuel duché des Marches, et une partie de l’Empire Catholique de Baltef.
Les choses s’accélèrent en 679, l’Empire du Nord s’allia avec le duché de Finnard contre le marquisat de la Bulloterie, le roi vola au secours de son vassal et le comté de Saint Jean de Luz dut rejoindre le conflit.
La guerre commençait à s’éterniser, victoires et défaites s’enchaînaient mais les Noristes menacèrent d’encercler les troupes coalisés alors que le duché commençait à percer au centre la situation semblait désespérée mais l’intervention d’un duché kronien permit de renverser la situation.
La paix fut signer en 696, les conditions furent humiliantes pour les attaquants, l’empereur cède le duché de Marches au frère du roi, le Finnard renonce à la moitié de ses territoires qui sont partagés entre les vainqueurs.
En revanche le duché kronien qui rencontra de graves difficultés ne put obtenir que quelques territoires.
Tout cela illustre le chaos ambiant qui régnait alors, des grands qui se veulent autonomes et un roi qui souhaite rassemblé son peuple sous la même bannière…
Marron= Empire du nord. Bleu foncé= Royaume d’Antérinie.
Violet clair= Duché kronien Autres couleurs= Seigneureries antériniennes.
La situation culturelle :
Commençons par une petite digression, car dans le chapitre précédant l’aspect culturel n’a pas été évoqué.
Certes le manque de source manque mais nous pouvons affirmer sans se tromper qu’il y avait une activité culturelle intense, palais et poteries ne manquent pas, même aujourd’hui.
Pourtant la sculpture et les récits mythiques manquent, nous n’avons que très peu de détails et de reste sauf les pièces d’Arthurus et quelques portrait royaux exposés dans la galerie impériale au sein du palais d’Antrania, la résidence impériale.
D’ailleurs l’activité culturelle se stoppa net quinze ans avant la conversion de Claude II, nous savons seulement que quelques fresques furent réalisé par l’aristocratie paienne pour montrer leur désapprobation au souverain.
Quelques décennies après pourtant, une intense activité religieuse s’installa car églises et objets en tout genre virent le jour et il nous reste aujourd’hui de nombreux objets qui se situent au Musée Impériale de la Culture Antérinienne Antique.
Mais l’activité culturel de ce début du Moyen Age commençant, la littérature connut aussi un essor phénoménal et bien souvent elle était plus engagé qu’on le croit…
Cette période produisit deux pièces de Théâtre phare, la première Jehan le grand et François II, qui narre l’histoire d’un jeune comte qui après avoir vu les troupes royales vaincre les troupes de son père.
A la mort de ce dernier Jehan doit ressusciter le patrimoine territoriale de son père, après un mariage avec une fille d’une famille riche et puissante.
Le prince réussit petit à petit à retourner les vassaux du roi et les seigneurs liges de ces vassaux, le fils du roi, ce dernier étant mort, ne faisait que « s’empiffrer » et humiliait ses propres vassaux.
Le prince réussit finalement à vaincre le roi…
En revanche la seconde histoire, les riches heures du roi Valentin I, invente les actes d’un roi qui réussit à unir la noblesse momentanément, mais cette dernière le trahit et le dépossède.
Malheureusement de violents conflits eurent lieu entre les aristocrates et ils entre-tuèrent pendant des années.
Mais le roi Valentin réussit à envahir le territoire de certains des seigneurs félons et exécuta ces derniers.
Sa revanche sera totale lorsqu’après un habile mariage le roi réussit à hériter d’un petit duché allié aux « Félons qui de sont alliés » et ces derniers déclarèrent la guerre, le roi réussit à les vaincre et les soumis.
Ces deux histoires s’opposent, l’une souhaite la victoire de la noblesse et l’autre celle de la royauté, non seulement cela démontre l’intensité de l’activité culturelle mais aussi l’opposition entre le pouvoir royal et l’aristocratie.
En revanche l’architecture, elle, est un témoin silencieux de l’opposition seigneuriale face à la monarchie des Antraniens.
Et si le début de la période du Moyen Age commençant a vu naître de brillants ouvrages religieux, l’église de Saint François en est un exemple, d’immenses colonnes et une vaste voûte.
Il faut aussi évoquer les magnifiques mosaïques et des fresques colorées représentant la naissance du Christ, ses miracles mais aussi la Passion.
Le tout mélangeant couleurs et métaux, certains historiens évoquent la présence plus que probable d’une flore importante, les restes d’anciennes jardinières à l’entrée de l’église confortent cette opinion et Saint Jean d’Ignace affirme avoir la présence d’une quantité phénoménale de Lys, symbole de pureté et représentation du catholicisme.
Mais à partir du VIIe siècle l’architecture change, fini les immenses églises, les voûtes inégalables et des colonnes monumentales, de petites églises de campagne naissent et se bâtissent.
Car le christianisme commençait à cette époque à s’installer au sein de campagnes antériniennes après avoir converti les villes et les faubourgs, trois siècles plus tard les forets connaîtront les Saintes Évangiles.
Car les provinces n’ont pas les mêmes moyens que les grandes villes , il fallait de l’argent pour construire des cathédrales immenses alors les localités s’adaptèrent, de petites églises furent construites dans chaque villages.
Voici un plan de ma cathédrale de Saint Jean de Luz, nous reconnaissons les voûtes caractéristiques du début du moyen age.
Ici aussi la présence de magnifique mosaïque est à noté, moins cher et plus durable que la peinture de l’époque elle offre aussi un vaste panel de couleurs.
Le roi Claude IV est représenté au coté de son épouse la reine Isabella la grande, au centre la vierge et son fils sont aussi représenté, signifiant la félicité et la prospérité du couple.
Nous reconnaissons le style moins exubérant des églises de la seconde période du moyen Age commençant, d’abord grâce à des dimensions adaptées aux lieux et aux moyens des seigneurs locaux.
Sources :
Comme vous avez pu le constater, il n’y a que très peu de citations car nous ne pouvons nous appuyer sur des sources fiables.
En effet les auteurs de l’époque comme l’affirment les textes littéraires issus de la fiction médiévale sont loin d’etre impartiaux et soutiennent ouvertement la noblesse ou le roi…
D’ailleurs les chroniqueurs eux ne citent que les grandes heures de leurs maîtres, ainsi Martin d’Escaut [Jehan le grand et François II] était aussi attaché à Philippe I, duc de Finnard et Benoît Lejeune [Les riches heures du roi Valentin] dépendait des subsides de la couronne antériniennes et devait par conséquence savoir présenter dans une bonne posture la monarchie.
Il reste tout de même quelques observateurs impartiaux, comme Saint Jean d’Ignace qui a écrit certaines biographies reconnues comme celle portant sur le roi Claude II.
Ouverture :
Si la période est brillante culturellement parlant elle connaîtra quelques décennies plus tard une fin violente, malgré les victoires royales le peuple se soulèvera plusieurs fois.
Les famines s’enchaînent, déciment des milliers de personnes et le roi céda plusieurs privilèges aux notables locaux qui en échange d’une certaine autonomie assurent la stabilité de la province.
Ces révoltes marquèrent le début du haut Moyen Age.
Cette période verra l’affirmation du pouvoir central vis à vis de la haute noblesse les annexions s’enchaîneront.
Posté le : 18 oct. 2024 à 21:02:16
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Histoire de l’Empire Colonial Antérinien
Le Haut moyen Age et le déclin Du Royaume d’Antérinie.
Le bas moyen Age fut certainement une période brillante, un laps de temps qui permit de poser les bases de la culture et de l’histoire antérinienne mais aussi les fondations de ce qui affaiblira la royauté, la société d’ordre, une certaine extension du pouvoir royal et d’immenses dépenses dans les constructions des cathédrales et des églises sont devenus les ferments d’une situation politico-sociale explosives. Car la noblesse humiliée réclame sa vengeance, les bourgeois quant à eux estiment que leur implication dans la vie économique mérite des fonctions politiques importantes et la paysannerie et l’artisanat à défaut de ne pas réclamer le pouvoir, grondent régulièrement lorsque la disette accomplit régulièrement de grands retours meurtriers. Mais paradoxalement, ce temps qui rendra la vie culturelle quasiment nulle, ce temps qui mènera à une guerre de succession sanglante est aussi connu pour être le terreau de réformes religieuses profondes et d’une centralisation du
pouvoir ainsi que d’un regain d’intérêts pour la Mer…
Nous décrirons ici cette période en trois phases, la première qui correspond au déclin de la famille royale et de la naissance de nouvelles contestations parmi la noblesse et le clergé. Nous poursuivrons avec la présentation des conséquences de ces tensions entre la Monarchie et la noblesse, la guerre de succession qui en découla notamment… Et enfin nous tacherons de présenter le « Renouveau Médiéval » qui concernera les avancées scientifiques, politiques et religieuses qui bouleversèrent cette fin de Moyen Age.
La victoire des armées royales lors des guerres que le roi du mené contre le Finnard, permit à ce dernier d’obtenir un nouveau poids sur la scène politique locale, en effet les autres ducs et comtes devaient dorénavant compter avec le roi d’Antérinie qui a dorénavant les capacités militaires pour se faire entendre. Et les rois qui succédèrent à Claude IV, comme Gérald I ne firent qu’aller dans le sens des volontés centralisatrices de la couronne, plusieurs réformes furent imposées par les monarques, Louis II et Louis III en particulier s’attelèrent à limiter l’influence de l’aristocratie en interdisant les guerres privées, qui nuisaient au trésor royal car une charte signée il y a quelques siècle par les premiers monarques antériniens forçaient ces derniers à financer en partie les batailles des grands seigneurs. Mais ces derniers restaient avant tout inquiets de la puissance du monarque (qui a doublé le domaine royal en quelques années) et de la richesse de ses terres, car une étude réalisée il y a quelques années a comparé les revenus agricoles des principales puissances seigneuriales durant le moyen age et il a été conclu que les territoires royaux devaient jouir d’une plus grande concentration en oligo-éléments… Bien sur cela ne se fit pas sans heurts, les nobles qui risquaient de perdre de plus en plus de privilèges se soulevaient régulièrement mais les révoltes sporadiques de la haute aristocratie étaient sévèrement réprimées. Mais les nobles étaient bien souvent soutenus par le Clergé qui sentait que les monarques risquaient de tourner leurs volontés centralisatrices vers leur pouvoir.
Car la relation quasiment symbiotique qui existait entre le clergé et le pouvoir royal s’effrita petit à petit à partir des nouvelles victoires du monarque, en effet les clercs jouaient sur une politique de bascule, les nobles conservaient leurs privilèges car les clercs s’appuyaient sur la monarchie et pouvaient se montrer très virulents de le sermon du dimanche qui pourrait pousser un peuple ultra fanatisé à se soulever contre les seigneurs, mais si cet menace n’a jamais été mise à exécution, car les risques pour le clergé étaient bien trop grands, si ils perdaient leur influence disparaissait. Alors que si ils soutenaient le monarque, ce dernier pourrait aisément menacé les nobles et le clergé légitimerait le pouvoir royal de plus en plus fort en y voyant la volonté du Très Haut. Or, cela marchait avec un pouvoir peu sur de lui, qui avait besoin d’un soutien spirituel en échange de privilèges temporels, mais avec son irruption comme nouvelle force militaire ce dernier pouvait se passer de l’appui de l’Église en y prétextant de son propre chef le cours naturel des choses. D’ailleurs les rois avaient commencé à prendre de la distance avec le clergé, en effet les clercs ne recevaient plus un soutien systématique venant de la part du monarque, et ce dernier intercédait régulièrement en faveur des bourgeois lors de conflits d’intérêts qui avaient lieu de plus en plus souvent entre les évêques et les habitants des villes. De plus le clergé craignait que le roi, déjà en froid avec le Saint Père à cause d’une sombre histoire de divorce (nous relaterons ce fait plus tard) risquait de s’en prendre de manière plus directe aux biens de l’Église.
Le tiers d’état est quant à lui divisé, d’un coté la riche bourgeoisie qui cherche à acquérir des terres ( chose importante dans une économie quasiment exclusivement agricole) afin de pouvoir prétendre à des titres de noblesses (la législation était quelque peu laxiste sur le sujet) afin de rendre leur fortune encore plus légitime (et de satisfaire un certain complexe, probablement) car bien sur leurs richesses se basent sur le commerce, cette méthode est d’ailleurs très mal vue à cette époque et les grands négociants savaient que le respect et l’attention qui leurs étaient accordés sont uniquement dus à leur argent. En revanche ces ambitions agraires se heurtent aux projets du clergé et de la noblesse qui se lancent aussi dans l’achat (ou la conquête) des territoires antériniens, et plusieurs dissensions eurent lieu entre les différents ordres, et le roi chargé d’arbitrer les différends entre les seigneurs, les bourgeois et les clercs soutenait habituellement ces derniers mais avec les volontés centralisatrices des monarques, les bourgeois purent se poser en soutiens financiers de la monarchie, alors que le clergé se montrait de plus en plus réticent à financer les réformes royales et pour remercier les riches bourgeois plusieurs privilèges leurs furent accordés (comme obtenir le droit de diriger des bailliages ou des prévôtés avec l’accord expresse du roi.) Mais si les riches bourgeois affrontaient les autres ordres, la paysannerie était bien moins ambitieuse, la plupart des ruraux étaient des serfs ou de pauvres paysans qui n’avaient pour unique objectif les moyens de s’acheter une miche de pain. Et lorsque ces derniers ne peuvent s’alimenter des troubles éclates et le seigneur qui tenait trop à ses impôts habituels se faisait régulièrement pendre…
Ces dissensions internes entre les différents ordres, la rivalité entre la monarchie et les nobles, la course aux propriétés et l’apparition d’une nouvelle force politique qui obtient les faveurs du monarque, désireux d’affaiblir ses rivaux…
Il ne fallait qu’un élément déclencheur pour faire exploser cette poudrière car en l’an 904 les tensions s’étaient accumulées, et il était courant de voir les gardes du corps de la haute bourgeoisie affrontés les pages de la haute noblesse, de voir des évêques soutenir les actes de tels ou tels partis et de voir le monarque dépêcher des troupes à Antrania afin de pousser les grands de sa cour à ne pas se lancer dans des bagarres de rues qui finissent par se propager dans le quartier entier… Malgré le règne de Philippe le Grand, qui régna de 806 à 867, il réussit à affaiblir la noblesse et la bourgeoisie tout en résolvant la controverse qui existait entre le Saint père et son père, enrichir et stabiliser le royaume et surtout affermir encore plus l’autorité royale, il réussit à imposer (à grands coups de décrets et de chartes) le Talent d’Antrania à l’ensemble du royaume, affaiblissant encore plus les grands seigneurs qui devait s’incliner devant sa volonté de fer et tarir une source de revenu de la bourgeoisie (qui profitait des taux de changes pour faire des profits qui valaient l’effort fourni) mais bien sur les émeutes fomentés par les bourgeois et les aristocrates étaient régulière et le pouvoir dut user de moyens particulièrement violents pour restaurer l’ordre (la torture était souvent utilisée et les pendaisons étaient quotidiennes) et les principaux intéressés ( autrement dit les de Marche et les Orisi) étaient rarement inquiétés, le pouvoir royal ne pouvait de débarrasser aussi facilement des Grands sans déclencher de véritables révoltes qui réduiraient à néant les efforts de la monarchie. Mais bien malheureusement le monarque décéda un peu après avoir officialisé le rattachement du marquisat des Brels au domaine royal, et bien entendu, nobles et bourgeois n’assistaient aux Gloria et aux Te deum uniquement pour paraître et accueillaient la nouvelle avec une joie à peine retenue…
La mort de Philippe marque le début d’une succession de monarques éphémères qui entreprenaient des politiques différentes et contradictoires qui favorisaient l’un des ordres, comme par exemple Louis III, qui soutenait ouvertement la noblesse, le droit de guerre privée fur restaurée et l’interdiction aux bourgeois de porter l’épée fut édictée par le monarque tandis que les clercs devaient obligatoirement être issus de la noblesse… Son successeur tenta de freiner ses politiques en favorisant la bourgeoisie au grand damne de la noblesse, et des réformes visant à réduire l’influence de cette dernière au profit de la bourgeoisie furent engagées. Ces digressions et ces contradictions durèrent jusqu’en 902, aussi sombre fut elle, elle reste importante pour comprendre le mécanisme qui se met en place pour expliquer les raisons qui ont poussé le royaume à sombrer dans les affres de la guerre civile… En effet le roi Louis IV venait de décéder et des combats féroces faisaient rages entre la bourgeoisie et la noblesse pour imposer le nouveau monarque, les premiers soutenaient l’arrivée de Martin de Baltef, neveu du monarque décédé et fils de l’empereur du Nord alors que les seconds se disaient favorables au couronnement de François d’Antrania, l’un des neveux du défunt, qui restaurerait l’influence de la bourgeoisie et les deux ordres cherchaient à s’attirer les faveurs de l’Église Catholique, soutien déterminant pour présenter un candidat au trône d’Antérinie. Mais pendant deux ans les négociations piétinaient, le clercs se montraient évasifs et les affrontements à Antrania ne faisait que gagner en violence, le paroxysme de cette guerre larvée entre les deux camps s’atteindra en 904, l’assassinat du Comte de Lamotte (l’un des soutiens de de Baltef) mettra le feu aux poudres…
En effet l’affaire était complexe, d’un les nobles appelaient à la vengeance et les bourgeois à la modération, l’Église (comme à son habitude) ne se mouilla pas plus que d’habitudes. Voyant que la justice ne fera son office, les aristocrates en appelèrent aux armes et deux armées furent levées, l’une composée de sept milliers d’hommes et l’autre d’une quinzaine de milliers d’hommes furent engagées, la première par les seigneurs et la seconde par le Martin de Baltef qui venait de devenir empereur de l’Empire du Nord, les bourgeois ne purent rester sans réactions, grâce au soutien officieux de quelques marchands fortunéens, ils purent lever une armée de mercenaires soutenues par un groupe de soldats professionnels et motivés financé par l’autre prétendant. Les camps occupaient tout deux une partie de l’Empire, d’un coté le nord du domaine royal s’était rangé avec les nobles tandis que les grandes cités portuaires (à l’exception de Saint Jean de Luz) soutinrent les bourgeois. Certaines provinces du nord soutinrent aussi les troupes de François d’Antrania, les combats furent longs (ils durèrent jusqu’en 1030) et relativement sanglants, marqués notamment par les victoires de Saint Jean de Luz (qui permit aux nobles de conserver leurs enclaves dans le sud du pays) et d’Antrania (qui facilita l’avancée des troupes de mercenaires) et seul le soutien de l’Église permit aux bourgeois de prendre l’avantage, un ordre fut spécialement créer (il existe encore aujourd’hui) pour combattre aux cotés des bourgeois qui surent se montrer plus convaincants que leurs rivaux. Ainsi ce fut Claude d’Antrania, dit le Jeune qui put être couronné en 1030 après 126 ans de combats acharnés.
Mais comment peut s’expliquer ce soudain revirement ? Rien de plus simple car cette période de trois siècles marquées par la guerre de succession mais aussi par la secte Luzaine, qui apparut dans cette période de tourmente, et qui témoigne de la naissance de nouveaux changements culturels qui concernent toutes les strates de la société.
En effet à partir du XXe siècle quelques moines de Saint Jean de Luz proposèrent une nouvelle vision du Christianisme, avant tout orienté vers un partage plus équitable des richesses et critiquant fermement le clergé d’alors connu pour sa vénalité et ses tendances assez poussées pour la corruption et le luxe (en contradiction totale avec les messages d’humilités envoyés par le Christ). La noblesse soutenait à mots couverts cette nouvelle religion, qui leur permettait de maintenir une certaine pression sur le clergé tout en pointant du doigt les dérives de la haute bourgeoisie (qui a su négocier quelques sièges à la Curie) aux dépens des grandes familles nobles et grâce l’utilisation massive de la corruption. Bien sur elle ne resta pas inaperçue et les prêtres ou les curés locaux tentèrent de freiner la nouvelle hérésie qui se propageait bien trop vite et qui risquait de contaminer une grande partie des provinces sous domination bourgeoise et de prendre le contrôle de la région d’Antrania. Car cette vision anti corruptrice, égalitaire même, ne satisfaisait pas la Haute Bourgeoisie, qui roulaient sur l’or et qui se montrait des généreuses lorsqu’il s’agissait de faciliter son commerce, tandis que la noblesse déjà inquiète du virage de la secte (elle proposait d’abolir les titres de noblesse pour rester cohérente avec une vision moins axées sur les ordres mais plutot sur le mérite personnel). Mais lorsque les luzains attaquèrent (à la fin de la guerre) les convois à destination d’Antrania, le pouvoir royal (de nouveau remis en place) appela à la guerre sainte et une armée fut levée pour mater le soulèvement de Saint Jean de Luz.
Mais la littérature et la peinture n’étaient pas épargnés par ces mouvements « contestataires » et plusieurs fables critiquaient de manière détournée le pouvoir ecclésiastique et nobiliaire. Ainsi dans le Lion et la cour, le roi est animalisé (en effet à cette époque, le lion est très mal vu, considéré comme vénal et violent) le cardinal d’Antrania, Monseigneur de Berthome est comparé à un sanglier ( ce qui témoigne d’une vision péjorative, le sanglier, sanguinaire et vicieux, vivant à la fois dans la colère et la luxure est redouté par les paysans et les chasseurs chevronnés de la petite noblesse) tandis que le Grand duc de Saint Jean de Luz est associé à une hirondelle (tournant ainsi en dérision son caractère volatil et hypocrite). Et cette fable (d’une cinquantaine de pages) relate les aventures d’un hobereau de la petite aristocratie (représenté par un cerf, symbole de la pureté et de l’innocence et marquant ainsi un contraste avec les lions, sangliers et ours qui peuplent le palais royal). Bien sur son objectif était de devenir l’un des pairs du lion et pour cela il se montra des plus braves et des plus irréprochables, il alla même jusqu’à mettre en danger sa vie pour sauver la jeune princesse de terribles brigands dépêchés par le Sieur Ours ( un seigneur que nous ne connaissons pas) pour kidnapper la jeune femme. Bien malheureusement on tentera de l’assassiner à plusieurs reprises et malgré l’aide du lion, les nobles le tueront sur un pont après l’avoir attiré dans un guet-apens en y prétextant un ordre émanant directement du roi. Ce qui se différencie de cette période est avant tout la chute (seul le XIXe siècles aura des fins aussi cruelles) car le roi croyant que l’hobereau tentait de gagner les faveurs de la princesse pour qu’elle intercède auprès du monarque, pour se venger de l’affront fait à sa fille il exécuta la famille du cerf et transforma le fief familial en une prévôté (suprême offense que l’on puisse faire à l’encontre de nobles.). Dés lors la figure royale et seigneuriale est fermement critiquée, mais très souvent le terme « Souverain actuel » est régulièrement utilisé pour parler du roi de ce temps (Armand II) qui était connu pour sa cruauté alors qu’au contraire ses enfants sont positivement représentés (par des hermines, symboles de la pureté morale.)
Or il ne faut pas considéré la littérature contestataire de cette époque comme le reflet d’un certain malaise avec les monarques cruels et violents, la peinture (ou du moins l’enluminerie) connaît aussi une activité fiévreuse et les ouvrages de grandes qualités produits par les moines sont devenues plus communs et accessibles pour le clergé séculier (en pleine expansion et restructuration) qui manquait de livres de théologies et de Bibles. En effet un cadre stricte commence à s’établir, le Christ ne peut et ne doit être représenté comme trop divin et surtout il devrait être associé au Calvaire et non pas à sa vie mortelle. Ces question théologiques qui bousculèrent l’époque, certes passionnantes, montrent un désir de contrôler ce qui se rapproche de la culture (les historiens antériniens s’accordent à dire que les objets ou livres conçus pour éduquer ne participent pas à la formation d’un art (culture et arts se confondent en Antérinie) mais plutôt d’une façon de penser (nous savons que la nuance n’est pas facile mais les hommes de lettres antériniens insistent…) . La sculpture reste quant à elle toujours aussi impressionnante, les bâtiments finement ciselés, les rosaces encadrant les vitraux des cathédrales sont d’une précision qui pourrait surprendre si l’on prend en compte les capacités de l’époque. Beaucoup d’ailleurs pensaient que ce furent les antériniens du XIXe siècle qui reconstruisirent la plupart des églises et qui en profitèrent pour modifier quelques détails de l’architecture. Mais d’un autre coté, les sculptures moins imposantes (pensons par exemple aux statues) restent très sobres et seuls les grands monarques sont représentés ainsi que quelques éveêques et grands hommes (aussi bien du tiers d’état et de la noblesse) à cause des prix et d’une certaine méfiance issue du folklore paysan de l’époque.
Si nous devrions résumé cette période, à la fois riche et sanglante, qui réussit à devenir une date césure, car elle marque à la fois un durcissement des mœurs mais aussi une radicalisation du pouvoir, le roi compte maintenant sur le soutien d’une riche et noble bourgeoisie tandis que cette dernière tente de faire prospérer ses affaires. La guerre civile appauvrit bourgeois et nobles, l’entretien des troupes et leurs renouvellements (126 ans de guerres, c’est plutôt une succession de guerre qui dura si longtemps à vrai dire. (Je tenterai de donner des informations supplémentaires sur le sujet). Mais au niveau religieux une remise en cause de l’ordre établi se fait sentir, car l’Antérinie a toujours été tolérante envers l’opposition (sauf à partir du XVIe siècle) et si la secte luzaine ( nous tenterons de la présenter plus en détail la prochaine fois) fut sévèrement réprimé cela est du à une détestation unanime (au niveau des élites de l’époque) des idées qu’elle propose. Mais cet age marquera notre retrait progressif de la scène eurysienne pour financer de grandes expéditions qui participeront à l’établissement de l’Empire Colonial…
Le Haut moyen Age et le déclin Du Royaume d’Antérinie.
Le bas moyen Age fut certainement une période brillante, un laps de temps qui permit de poser les bases de la culture et de l’histoire antérinienne mais aussi les fondations de ce qui affaiblira la royauté, la société d’ordre, une certaine extension du pouvoir royal et d’immenses dépenses dans les constructions des cathédrales et des églises sont devenus les ferments d’une situation politico-sociale explosives. Car la noblesse humiliée réclame sa vengeance, les bourgeois quant à eux estiment que leur implication dans la vie économique mérite des fonctions politiques importantes et la paysannerie et l’artisanat à défaut de ne pas réclamer le pouvoir, grondent régulièrement lorsque la disette accomplit régulièrement de grands retours meurtriers. Mais paradoxalement, ce temps qui rendra la vie culturelle quasiment nulle, ce temps qui mènera à une guerre de succession sanglante est aussi connu pour être le terreau de réformes religieuses profondes et d’une centralisation du
pouvoir ainsi que d’un regain d’intérêts pour la Mer…
Nous décrirons ici cette période en trois phases, la première qui correspond au déclin de la famille royale et de la naissance de nouvelles contestations parmi la noblesse et le clergé. Nous poursuivrons avec la présentation des conséquences de ces tensions entre la Monarchie et la noblesse, la guerre de succession qui en découla notamment… Et enfin nous tacherons de présenter le « Renouveau Médiéval » qui concernera les avancées scientifiques, politiques et religieuses qui bouleversèrent cette fin de Moyen Age.
La victoire des armées royales lors des guerres que le roi du mené contre le Finnard, permit à ce dernier d’obtenir un nouveau poids sur la scène politique locale, en effet les autres ducs et comtes devaient dorénavant compter avec le roi d’Antérinie qui a dorénavant les capacités militaires pour se faire entendre. Et les rois qui succédèrent à Claude IV, comme Gérald I ne firent qu’aller dans le sens des volontés centralisatrices de la couronne, plusieurs réformes furent imposées par les monarques, Louis II et Louis III en particulier s’attelèrent à limiter l’influence de l’aristocratie en interdisant les guerres privées, qui nuisaient au trésor royal car une charte signée il y a quelques siècle par les premiers monarques antériniens forçaient ces derniers à financer en partie les batailles des grands seigneurs. Mais ces derniers restaient avant tout inquiets de la puissance du monarque (qui a doublé le domaine royal en quelques années) et de la richesse de ses terres, car une étude réalisée il y a quelques années a comparé les revenus agricoles des principales puissances seigneuriales durant le moyen age et il a été conclu que les territoires royaux devaient jouir d’une plus grande concentration en oligo-éléments… Bien sur cela ne se fit pas sans heurts, les nobles qui risquaient de perdre de plus en plus de privilèges se soulevaient régulièrement mais les révoltes sporadiques de la haute aristocratie étaient sévèrement réprimées. Mais les nobles étaient bien souvent soutenus par le Clergé qui sentait que les monarques risquaient de tourner leurs volontés centralisatrices vers leur pouvoir.
Car la relation quasiment symbiotique qui existait entre le clergé et le pouvoir royal s’effrita petit à petit à partir des nouvelles victoires du monarque, en effet les clercs jouaient sur une politique de bascule, les nobles conservaient leurs privilèges car les clercs s’appuyaient sur la monarchie et pouvaient se montrer très virulents de le sermon du dimanche qui pourrait pousser un peuple ultra fanatisé à se soulever contre les seigneurs, mais si cet menace n’a jamais été mise à exécution, car les risques pour le clergé étaient bien trop grands, si ils perdaient leur influence disparaissait. Alors que si ils soutenaient le monarque, ce dernier pourrait aisément menacé les nobles et le clergé légitimerait le pouvoir royal de plus en plus fort en y voyant la volonté du Très Haut. Or, cela marchait avec un pouvoir peu sur de lui, qui avait besoin d’un soutien spirituel en échange de privilèges temporels, mais avec son irruption comme nouvelle force militaire ce dernier pouvait se passer de l’appui de l’Église en y prétextant de son propre chef le cours naturel des choses. D’ailleurs les rois avaient commencé à prendre de la distance avec le clergé, en effet les clercs ne recevaient plus un soutien systématique venant de la part du monarque, et ce dernier intercédait régulièrement en faveur des bourgeois lors de conflits d’intérêts qui avaient lieu de plus en plus souvent entre les évêques et les habitants des villes. De plus le clergé craignait que le roi, déjà en froid avec le Saint Père à cause d’une sombre histoire de divorce (nous relaterons ce fait plus tard) risquait de s’en prendre de manière plus directe aux biens de l’Église.
Le tiers d’état est quant à lui divisé, d’un coté la riche bourgeoisie qui cherche à acquérir des terres ( chose importante dans une économie quasiment exclusivement agricole) afin de pouvoir prétendre à des titres de noblesses (la législation était quelque peu laxiste sur le sujet) afin de rendre leur fortune encore plus légitime (et de satisfaire un certain complexe, probablement) car bien sur leurs richesses se basent sur le commerce, cette méthode est d’ailleurs très mal vue à cette époque et les grands négociants savaient que le respect et l’attention qui leurs étaient accordés sont uniquement dus à leur argent. En revanche ces ambitions agraires se heurtent aux projets du clergé et de la noblesse qui se lancent aussi dans l’achat (ou la conquête) des territoires antériniens, et plusieurs dissensions eurent lieu entre les différents ordres, et le roi chargé d’arbitrer les différends entre les seigneurs, les bourgeois et les clercs soutenait habituellement ces derniers mais avec les volontés centralisatrices des monarques, les bourgeois purent se poser en soutiens financiers de la monarchie, alors que le clergé se montrait de plus en plus réticent à financer les réformes royales et pour remercier les riches bourgeois plusieurs privilèges leurs furent accordés (comme obtenir le droit de diriger des bailliages ou des prévôtés avec l’accord expresse du roi.) Mais si les riches bourgeois affrontaient les autres ordres, la paysannerie était bien moins ambitieuse, la plupart des ruraux étaient des serfs ou de pauvres paysans qui n’avaient pour unique objectif les moyens de s’acheter une miche de pain. Et lorsque ces derniers ne peuvent s’alimenter des troubles éclates et le seigneur qui tenait trop à ses impôts habituels se faisait régulièrement pendre…
Ces dissensions internes entre les différents ordres, la rivalité entre la monarchie et les nobles, la course aux propriétés et l’apparition d’une nouvelle force politique qui obtient les faveurs du monarque, désireux d’affaiblir ses rivaux…
Il ne fallait qu’un élément déclencheur pour faire exploser cette poudrière car en l’an 904 les tensions s’étaient accumulées, et il était courant de voir les gardes du corps de la haute bourgeoisie affrontés les pages de la haute noblesse, de voir des évêques soutenir les actes de tels ou tels partis et de voir le monarque dépêcher des troupes à Antrania afin de pousser les grands de sa cour à ne pas se lancer dans des bagarres de rues qui finissent par se propager dans le quartier entier… Malgré le règne de Philippe le Grand, qui régna de 806 à 867, il réussit à affaiblir la noblesse et la bourgeoisie tout en résolvant la controverse qui existait entre le Saint père et son père, enrichir et stabiliser le royaume et surtout affermir encore plus l’autorité royale, il réussit à imposer (à grands coups de décrets et de chartes) le Talent d’Antrania à l’ensemble du royaume, affaiblissant encore plus les grands seigneurs qui devait s’incliner devant sa volonté de fer et tarir une source de revenu de la bourgeoisie (qui profitait des taux de changes pour faire des profits qui valaient l’effort fourni) mais bien sur les émeutes fomentés par les bourgeois et les aristocrates étaient régulière et le pouvoir dut user de moyens particulièrement violents pour restaurer l’ordre (la torture était souvent utilisée et les pendaisons étaient quotidiennes) et les principaux intéressés ( autrement dit les de Marche et les Orisi) étaient rarement inquiétés, le pouvoir royal ne pouvait de débarrasser aussi facilement des Grands sans déclencher de véritables révoltes qui réduiraient à néant les efforts de la monarchie. Mais bien malheureusement le monarque décéda un peu après avoir officialisé le rattachement du marquisat des Brels au domaine royal, et bien entendu, nobles et bourgeois n’assistaient aux Gloria et aux Te deum uniquement pour paraître et accueillaient la nouvelle avec une joie à peine retenue…
La mort de Philippe marque le début d’une succession de monarques éphémères qui entreprenaient des politiques différentes et contradictoires qui favorisaient l’un des ordres, comme par exemple Louis III, qui soutenait ouvertement la noblesse, le droit de guerre privée fur restaurée et l’interdiction aux bourgeois de porter l’épée fut édictée par le monarque tandis que les clercs devaient obligatoirement être issus de la noblesse… Son successeur tenta de freiner ses politiques en favorisant la bourgeoisie au grand damne de la noblesse, et des réformes visant à réduire l’influence de cette dernière au profit de la bourgeoisie furent engagées. Ces digressions et ces contradictions durèrent jusqu’en 902, aussi sombre fut elle, elle reste importante pour comprendre le mécanisme qui se met en place pour expliquer les raisons qui ont poussé le royaume à sombrer dans les affres de la guerre civile… En effet le roi Louis IV venait de décéder et des combats féroces faisaient rages entre la bourgeoisie et la noblesse pour imposer le nouveau monarque, les premiers soutenaient l’arrivée de Martin de Baltef, neveu du monarque décédé et fils de l’empereur du Nord alors que les seconds se disaient favorables au couronnement de François d’Antrania, l’un des neveux du défunt, qui restaurerait l’influence de la bourgeoisie et les deux ordres cherchaient à s’attirer les faveurs de l’Église Catholique, soutien déterminant pour présenter un candidat au trône d’Antérinie. Mais pendant deux ans les négociations piétinaient, le clercs se montraient évasifs et les affrontements à Antrania ne faisait que gagner en violence, le paroxysme de cette guerre larvée entre les deux camps s’atteindra en 904, l’assassinat du Comte de Lamotte (l’un des soutiens de de Baltef) mettra le feu aux poudres…
En effet l’affaire était complexe, d’un les nobles appelaient à la vengeance et les bourgeois à la modération, l’Église (comme à son habitude) ne se mouilla pas plus que d’habitudes. Voyant que la justice ne fera son office, les aristocrates en appelèrent aux armes et deux armées furent levées, l’une composée de sept milliers d’hommes et l’autre d’une quinzaine de milliers d’hommes furent engagées, la première par les seigneurs et la seconde par le Martin de Baltef qui venait de devenir empereur de l’Empire du Nord, les bourgeois ne purent rester sans réactions, grâce au soutien officieux de quelques marchands fortunéens, ils purent lever une armée de mercenaires soutenues par un groupe de soldats professionnels et motivés financé par l’autre prétendant. Les camps occupaient tout deux une partie de l’Empire, d’un coté le nord du domaine royal s’était rangé avec les nobles tandis que les grandes cités portuaires (à l’exception de Saint Jean de Luz) soutinrent les bourgeois. Certaines provinces du nord soutinrent aussi les troupes de François d’Antrania, les combats furent longs (ils durèrent jusqu’en 1030) et relativement sanglants, marqués notamment par les victoires de Saint Jean de Luz (qui permit aux nobles de conserver leurs enclaves dans le sud du pays) et d’Antrania (qui facilita l’avancée des troupes de mercenaires) et seul le soutien de l’Église permit aux bourgeois de prendre l’avantage, un ordre fut spécialement créer (il existe encore aujourd’hui) pour combattre aux cotés des bourgeois qui surent se montrer plus convaincants que leurs rivaux. Ainsi ce fut Claude d’Antrania, dit le Jeune qui put être couronné en 1030 après 126 ans de combats acharnés.
Mais comment peut s’expliquer ce soudain revirement ? Rien de plus simple car cette période de trois siècles marquées par la guerre de succession mais aussi par la secte Luzaine, qui apparut dans cette période de tourmente, et qui témoigne de la naissance de nouveaux changements culturels qui concernent toutes les strates de la société.
En effet à partir du XXe siècle quelques moines de Saint Jean de Luz proposèrent une nouvelle vision du Christianisme, avant tout orienté vers un partage plus équitable des richesses et critiquant fermement le clergé d’alors connu pour sa vénalité et ses tendances assez poussées pour la corruption et le luxe (en contradiction totale avec les messages d’humilités envoyés par le Christ). La noblesse soutenait à mots couverts cette nouvelle religion, qui leur permettait de maintenir une certaine pression sur le clergé tout en pointant du doigt les dérives de la haute bourgeoisie (qui a su négocier quelques sièges à la Curie) aux dépens des grandes familles nobles et grâce l’utilisation massive de la corruption. Bien sur elle ne resta pas inaperçue et les prêtres ou les curés locaux tentèrent de freiner la nouvelle hérésie qui se propageait bien trop vite et qui risquait de contaminer une grande partie des provinces sous domination bourgeoise et de prendre le contrôle de la région d’Antrania. Car cette vision anti corruptrice, égalitaire même, ne satisfaisait pas la Haute Bourgeoisie, qui roulaient sur l’or et qui se montrait des généreuses lorsqu’il s’agissait de faciliter son commerce, tandis que la noblesse déjà inquiète du virage de la secte (elle proposait d’abolir les titres de noblesse pour rester cohérente avec une vision moins axées sur les ordres mais plutot sur le mérite personnel). Mais lorsque les luzains attaquèrent (à la fin de la guerre) les convois à destination d’Antrania, le pouvoir royal (de nouveau remis en place) appela à la guerre sainte et une armée fut levée pour mater le soulèvement de Saint Jean de Luz.
Mais la littérature et la peinture n’étaient pas épargnés par ces mouvements « contestataires » et plusieurs fables critiquaient de manière détournée le pouvoir ecclésiastique et nobiliaire. Ainsi dans le Lion et la cour, le roi est animalisé (en effet à cette époque, le lion est très mal vu, considéré comme vénal et violent) le cardinal d’Antrania, Monseigneur de Berthome est comparé à un sanglier ( ce qui témoigne d’une vision péjorative, le sanglier, sanguinaire et vicieux, vivant à la fois dans la colère et la luxure est redouté par les paysans et les chasseurs chevronnés de la petite noblesse) tandis que le Grand duc de Saint Jean de Luz est associé à une hirondelle (tournant ainsi en dérision son caractère volatil et hypocrite). Et cette fable (d’une cinquantaine de pages) relate les aventures d’un hobereau de la petite aristocratie (représenté par un cerf, symbole de la pureté et de l’innocence et marquant ainsi un contraste avec les lions, sangliers et ours qui peuplent le palais royal). Bien sur son objectif était de devenir l’un des pairs du lion et pour cela il se montra des plus braves et des plus irréprochables, il alla même jusqu’à mettre en danger sa vie pour sauver la jeune princesse de terribles brigands dépêchés par le Sieur Ours ( un seigneur que nous ne connaissons pas) pour kidnapper la jeune femme. Bien malheureusement on tentera de l’assassiner à plusieurs reprises et malgré l’aide du lion, les nobles le tueront sur un pont après l’avoir attiré dans un guet-apens en y prétextant un ordre émanant directement du roi. Ce qui se différencie de cette période est avant tout la chute (seul le XIXe siècles aura des fins aussi cruelles) car le roi croyant que l’hobereau tentait de gagner les faveurs de la princesse pour qu’elle intercède auprès du monarque, pour se venger de l’affront fait à sa fille il exécuta la famille du cerf et transforma le fief familial en une prévôté (suprême offense que l’on puisse faire à l’encontre de nobles.). Dés lors la figure royale et seigneuriale est fermement critiquée, mais très souvent le terme « Souverain actuel » est régulièrement utilisé pour parler du roi de ce temps (Armand II) qui était connu pour sa cruauté alors qu’au contraire ses enfants sont positivement représentés (par des hermines, symboles de la pureté morale.)
Or il ne faut pas considéré la littérature contestataire de cette époque comme le reflet d’un certain malaise avec les monarques cruels et violents, la peinture (ou du moins l’enluminerie) connaît aussi une activité fiévreuse et les ouvrages de grandes qualités produits par les moines sont devenues plus communs et accessibles pour le clergé séculier (en pleine expansion et restructuration) qui manquait de livres de théologies et de Bibles. En effet un cadre stricte commence à s’établir, le Christ ne peut et ne doit être représenté comme trop divin et surtout il devrait être associé au Calvaire et non pas à sa vie mortelle. Ces question théologiques qui bousculèrent l’époque, certes passionnantes, montrent un désir de contrôler ce qui se rapproche de la culture (les historiens antériniens s’accordent à dire que les objets ou livres conçus pour éduquer ne participent pas à la formation d’un art (culture et arts se confondent en Antérinie) mais plutôt d’une façon de penser (nous savons que la nuance n’est pas facile mais les hommes de lettres antériniens insistent…) . La sculpture reste quant à elle toujours aussi impressionnante, les bâtiments finement ciselés, les rosaces encadrant les vitraux des cathédrales sont d’une précision qui pourrait surprendre si l’on prend en compte les capacités de l’époque. Beaucoup d’ailleurs pensaient que ce furent les antériniens du XIXe siècle qui reconstruisirent la plupart des églises et qui en profitèrent pour modifier quelques détails de l’architecture. Mais d’un autre coté, les sculptures moins imposantes (pensons par exemple aux statues) restent très sobres et seuls les grands monarques sont représentés ainsi que quelques éveêques et grands hommes (aussi bien du tiers d’état et de la noblesse) à cause des prix et d’une certaine méfiance issue du folklore paysan de l’époque.
Si nous devrions résumé cette période, à la fois riche et sanglante, qui réussit à devenir une date césure, car elle marque à la fois un durcissement des mœurs mais aussi une radicalisation du pouvoir, le roi compte maintenant sur le soutien d’une riche et noble bourgeoisie tandis que cette dernière tente de faire prospérer ses affaires. La guerre civile appauvrit bourgeois et nobles, l’entretien des troupes et leurs renouvellements (126 ans de guerres, c’est plutôt une succession de guerre qui dura si longtemps à vrai dire. (Je tenterai de donner des informations supplémentaires sur le sujet). Mais au niveau religieux une remise en cause de l’ordre établi se fait sentir, car l’Antérinie a toujours été tolérante envers l’opposition (sauf à partir du XVIe siècle) et si la secte luzaine ( nous tenterons de la présenter plus en détail la prochaine fois) fut sévèrement réprimé cela est du à une détestation unanime (au niveau des élites de l’époque) des idées qu’elle propose. Mais cet age marquera notre retrait progressif de la scène eurysienne pour financer de grandes expéditions qui participeront à l’établissement de l’Empire Colonial…