11/05/2017
16:18:15
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Réunion d'urgence : Les Zélandiens veulent pas laisser les Astériens foutre la merde...

REUNION D'URGENCE ZELANDIA-ASTERIE

A Pilnac, petit village d'à peine 300 habitants, l'état-major sud-auccois, accompagné de trois députés de la chambre sud-auccoise et d'un représentant de la Diète de Liatina, attendaient patiemment l'arrivée des Zélandiens.

Le bruit reconnaissable d'un hélicoptère se fit entendre, laissant présage l'arriver imminente des invités.

Lorsque ceux-ci arrivèrent, les Astériens menèrent les Zélandiens dans une tente de fortune, protégeant les personnes des rudes rayons de soleil qui commençaient à taper fort.

Et bien, commençons !
Le Caporal Susanto I. Kurnia regardait d’un air pensif les eaux de la Manche-Blanche défilées sous lui depuis son hélicoptère. Ce grand Nazumi (1m90 tout de même) d’origine Wanmirienne (Wan pour être exacte), né dans la commune de Palemdan : au Nazum Zélandien, est attaché militaire à l’Eurysie au Secrétariat Fédéral à la Marine et aux Armées. Partit à la "métropole" afin de suivre une formation d’officier de marine à l’École Navale Autogérée d’Amstergraaf ou E.N.A.A., il se fait rapidement remarqué pour son pragmatisme, son organisation irréprochable, sa volonté de bien faire et sa capacité à obéir aux ordres sans discuter, chose rare au sein des armées Zélandiennes, dans lesquelles ses membres n’hésitent jamais vraiment à remettre en cause la parole de leurs supérieurs élus ou méritants. À ses côtés —au milieu des quelques conseillers qui l’accompagnent— se tient son aide de camp —car oui, Susanto a maintenant droit à un aide de camp depuis sa récente promotion— le soldat de rang Magnus Schuuring ; grand blond aux yeux bleus d’origine Tanskienne, aux cheveux coiffés en une raie sur le côté droit et habillé d’un treillis militaire marron, sous lequel peut être aperçu (et deviné) une chemise plus claire ainsi qu’une cravate beige ; des chaussures de combat et un béret noir, discutant avec l’autre individu qui accompagne le Nazumi ; Mlle. Alison Coffey ; d’origine Damann par ses parents ayant fui les violences liées à la crise institutionnelles Damann de 2004, aux cheveux roux attachés en un chignon bas et aux yeux émeraude, dont le visage est parsemé de taches de rousseurs. Cette dernière, habillée d’un tailleur bleu marine tout simple, attachée diplomatique à l’Eurysie (aussi !), au Secrétariat Fédéral aux Affaires Étrangères, est quant à elle en train de se pincer l’arrête du nez en réaction au propos de son interlocuteur de militaire.

***

Au moment où l’hélicoptère atterrit, les Astériens pourront voir sortir de ce dernier un homme aux cheveux d’un noir de jais, rasé de près, à la peau mate et aux yeux en amande tout aussi sombres, habillé d’un uniforme marron et d’un pantalon Jodhpur beige*, accompagné par quelques conseillers ainsi que son aide de camp et une diplomate.

Une fois les salutations faites, les Zélandiens suivent donc leurs homologues Astériens jusque dans cette tente, s’asseyant sur les places leur étant réservées, et attendant la prise de parole de leurs interlocuteurs.


*Ledit uniformeuniforme
Les bandes rouges de l'uniforme sont bleues chez les Zélandiens, et l'insigne sur le devant de la casquette est remplacé par une ancre dorée.
Alors, passons aux discussions. Eux, je pense qu'il vaut mieux vous laisser la parole, vous avez certainement une foulée de questions, j'y répondrai, c'est pourquoi vous êtes là.

Euh, non, juste avant, désolé de vous interrompre... La Diète pensait à faire une autre rencontre plus tard, plus posée, pour discuter d'une ouverture de liens diplomatique, voire plus, entre nos deux pays. En êtes-vous gré ?
Le premier à répondre fut le soldat de rang Magnus Schuuring.

Euh, à tout hasard, vous n’auriez pas du café. Non parce qu'on ne dirait pas comme ça, mais un voyage en hélicoptère, même court, bah ça fatigue mine de rien… l’aide de camp s’arrêta cependant net dans sa prise de parole lorsqu’il croisa le regard noir de son supérieur qui reprit.

Veuillez pardonner, Excellences, l’impolitesse de mon second : le soldat de rang Magnus Schuuring. Les Zélandiens ont tendance à parler très franchement lorsqu’ils ne négocient ou ne commercent pas ; et qu’ils n’ont donc pas besoin d’amadouer un quelconque client. À la différence de nous autres Nazumis, qui, dans l’ensemble, sommes bien plus posés.
Nonobstant, il serait impoli de ma part que de ne pas me présenter : Caporal Susanto Ivan Kurnia, attaché militaire à l’Eurysie au Secrétariat Fédéral à la Marine et aux Armées. Enchanter.


Ce fut ensuite au tour de Mlle. Alison Coffey, de répondre aux Astériens sur un ton bien plus chaleureux.

Concernant les questions diplomatiques, camarades Astériens, c’est moi qui serai votre interlocutrice pour cette rencontre. Alison Coffey, attachée diplomatique à l’Eurysie au Secrétariat Fédéral aux Affaires Étrangères.

Quant à votre interrogation ; une rencontre diplomatique —et commerciale— est toujours bien accueillie en Zélandia. Veuillez juste avertir le Secrétariat pour lequel je travaille, ainsi que le Secrétaire Fédéral, Mr. Rutter, par courrier, afin de nous mettre au courant de la date, du lieu et de l’ordre du jour, au moins général, de la rencontre.


Sinon, reprit le Nazumi d’un ton bien plus sérieux, mais surtout froid, comparé à la diplomate, concernant notre présence au sein de votre territoire, nous avons en effet plusieurs sujets à aborder. Tout d’abord, nous nous demandons en Zélandia pourquoi l’Astérie a-t-elle organisé un rassemblement de troupe à sa frontière avec Velsna, alors que la Grande République, ni aucun de ses Triumvirs, n’a fait de déclarations d’intention belliqueuse à l’égard de l’Auccitonne-du-Sud ? Bien que l’exportation d’un conflit civil vers les territoires voisins reste toujours une éventualité, il n’y a pourtant pas encore de combats de grande ampleur à Velsna, pouvant laisser penser à un débordement du conflit.

Enfin bref. J’imagine que, par sa taille, l’Auccitonne-du-Sud n’a pas les moyens militaires de tenir un tel rassemblement, et nous pensons au Secrétariat à la Marine que les autres États de l’Union enverrons, eux aussi, des troupes… qui devront obligatoirement passer par le Détroit de Noordcroen. La Fédération et l’Union partagent toutes deux une même alliance ; et Zélandia n’est pas fermée à l'idée de laisser passer des troupes “nationales”, afin de porter secours à leurs concitoyens. Seulement, et c’est là l’une des principales raisons de notre venue, la Fédération demande des garanties. Les Secrétaires Fédéraux ne veulent pas d’une installation durable de l’instabilité en Manche-Blanche, et encore moins lorsque cette dernière vient d’acteurs étrangers à ces eaux.

La Fédération de Zélandia a donc en effet bien deux questions : quelles sont les garanties que peut apporter l’Union Confédérale d'Astérie dans le Kah où cette dernière apporte plus d’instabilité que de paix en Manche-Blanche ; et enfin, quelle est la nature des forces Astériennes qui viendront en “renfort” des troupes déjà présente en Auccitonne-du-Sud ?
Nous devrions trouver du café, il n'y a pas de problèmes à demander. Nous tacherons de contacter le Secrétariat, mais nos diplomates sont actuellement occupés à une tournée aleucienne, il se pourrait que cela doive attendre.

Mais revenons-en à l'important. Nous tenons d'abord à préciser que nous ne sommes nullement des étrangers dans la région. Même si une partie des militaires actuellement présents sur place et une partie du matériel militaire acheminé vient principalement de la Métropole, moi-même et une bonne partie sommes sud-auccois. Nous sommes ainsi, malgré notre faible superficie, partie intégrante de l'espace territorial de la Manche Blanche.

Cependant, nous comprenons vos inquiétudes. Aujourd'hui, tout le matériel militaire dons nous avions besoin est soit sur place, soit en République d'Achos. Car nous sommes également en train de négocier avec les Achosiens concernant une politique de défense commune.

Sachez que de votre côté vous n'avez rien à craindre. Cette opération est strictement défensive ; loin de nous l'idée d'engager une quelconque offensive. Mais au vu des événements des derniers mois à Velsna, témoignant de l'aspect on ne peut plus instable de la situation politico-sociale, nous sommes obligés de défendre notre territoire.

Premièrement, les tensions avec Velsna étaient déjà tendues avec ça. Nous ne nous permettrons pas de critiquer votre alliance avec eux ; mais nous concernant, nous avons strictement refusé d'envoyer un ambassadeur dans un pays qui utilise un système aussi primitif que le système censitaire. C'est eux qui nous l'avaient proposé ; et c'est sans compter une menace directe du triumvir DiGrassi, reçue il y a quelques semaines, à l'encontre de l'Astérie. Nous ne vous dévoilerons pas les détails de cette lettre en l'absence d'autorisation de la Diète, mais sachez que nous avons nos raisons de nous méfier de nos voisins velsniens.

Qui plus est... Nous ne désirons pas tout dévoiler de nos projets. Sachez seulement que tant que Velsna réussira à contenir ses problèmes à l'intérieur de ses frontières, les poissons pourront sereinement se baigner dans la Manche Blanche.

Et je tiens à vous rappeler qu'aucune autre force, excepté si Velsna viendrait à faire des décisions fâcheuses, ne sera acheminée ici. Nous espérons seulement, qu'en cas d'attaque étrangère, les Zélandiens resterons a minima neutre et nous laisserons nous défense. Sans compter le fait que nous sommes également partenaires à l'Internationale.

Si vous voulez la liste exacte des forces militaires sur place et du matériel engagé, nous sommes prêts à vous la fournir, nous n'avons rien à cacher. A condition seulement de garder ces informations secrètes vous concernant.
Caporal Susanto Ivan Kurnia a écrit :Hmm, à titre personnel, je peux vous laisser le bénéfice du doute quant aux menaces qu’aurait reçues l’Astérie des Triumvirs Velsniens, même si je doute — fortement — qu’une simple déclaration ne suffise à mes supérieurs politiques.

Enfin bref. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la Fédération est dans une situation plutôt délicate. En effet, nous avons une alliance défensive avec et Velsna — dans son ensemble —, et avec l’Astérie par le biais du LiberalIntern. Si cela peut vous rassurer, Zélandia restera neutre politiquement si l’Union et la Grande République rentre en conflit, chose par ailleurs vraiment très peu probable étant donné que les armées Velsniennes sont actuellement divisées, et qu’aucun des Triumvirs n’a à l’ordre du jour la volonté d’étendre les frontières de la Grande République. Cependant, SI par le plus grand des hasards, cet évènement devait se produire, la Fédération se devrait d’intervenir comme belligérante en vertu de ses accords de défense aux côtés de l’agressé, quelqu’il soit.

Cela étant maintenant mis au clair, je vais vous énoncer la proposition des Secrétariats Fédéraux aux Affaires Étrangères et à la Marine et aux Armées, car c'est après tout pour cela que nous sommes réunis ici. La voici donc :
Tout d’abord, dans le cas de la présence du sous-marins — nous ne sommes pas dupes. Nous sommes au courant qu’un sous-marin est passé par le Détroit de Noordcroen, et ce n’est pas celui de nos alliés, nous aurions été mis au courant dans ce cas —. Ce genre d’engin est considéré comme une arme offensive, de projection de la puissance d’un État, voire de dissuasion. Un sous-marin n’est en rien efficace dans une guerre de défense, encore moins pour des combats terrestres. À moins que la Diète ne veuille raser les villes et villages Sud-Auccois. Sa présence est donc considérée comme inutile si l’Union, comme elle le clame, ne veut réellement que se défendre. Sauf si vous avez pour objectif de couler les convois civils et militaires Velsniens, ce qui serait alors un acte d’agression, nous obligeant à intervenir. Le sous-marin devra donc repasser par le Détroit de Noordcroen en sens inverse. Vous avez un accord de défense avec la Sérénissime République d’Achos ? Très bien, alors dans ce cas qu’il aille mouiller dans les eaux et ports Achosiens. Cette première partie de la proposition des Secrétaires Fédéraux sur la présence du sous-marins, ou de tout autre bâtiment militaire étrangers à la Manche-Blanche, est non négociable. Le but n’étant pas d’exacerber les tensions déjà grandes, même si actuellement, la Grande République n’a pas encore dû le détecter, et n'est donc pas encore au courant.

Ensuite, concernant votre défense aérienne, le Secrétariat Fédéral à la Marine propose un déploiement de dix appareils de la chasse Astérienne pour des missions de patrouille aérienne et de reconnaissance, éventuellement d’interception si l’espace aérien Sud-Auccois est violé par des appareils Velsniens.
Pourquoi dix me diriez-vous ? Parce que la chasse Velsnienne a annoncé sa neutralité dans le conflit en cours, et qu’elle continuera ses missions habituelles. Ainsi, elle ne représente de menace pour personne, à condition de respecter l’intégrité territoriale de la Grande République de Veslna : chose somme toute logique. Logiquement, si la Diète a envoyé plus d’appareil en Auccitone-du-Sud, le surplus devra donc lui-aussi faire demi-tour. Achos ou ailleurs, c’est vous qui décidé.

Enfin, sur la question du personnel combattant à terre ; un régiment, soit deux mille quatre-cent hommes, pouvant être monté à cinq-cent si nécessaire [le caporal appuie son index sur la table], est considéré comme suffisant pour défendre un territoire de la taille de l’État Sud-Auccois. Par ailleurs, comme je l’ai dit au début de mon intervention. Si l’Auccitone-du-Sud devait être attaqué, Zélandia interviendrait en vertu des accords de défense du LiberalIntern.
Ainsi, si vous avez des choses à négocier sur les seconds et troisièmes points, je suis tout ouïe. Si ce n’est pas le cas, entérinons cet accord par la rédaction d’un traité en bonne et due forme.

Ah ! Et sinon, concernant votre déploiement militaire actuel, nous voulons bien en connaître la teneur exacte. Cela facilitera les négociations au besoin, et évidemment, cette liste ne sera pas divulguée.
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